Est ce qu’on peut ?

  • Ce sujet contient 125 réponses, 20 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par lasof, le il y a 10 années.
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  • #84852
    Import
      @import

      Je déterre le sujet avec une question toute con…

      ça fait plusieurs fois que je vois les enfants privé des places de devant dans le bus en prétextant que c’est des “places interdites” et on m’a expliqué qu’il était interdit d’y mettre des enfants…. Est ce vraiment une réglementation (si oui il faudra me montrer le texte officiel et non pas une quelconque recommandation de J&S) ? Ou n’est ce qu’une lubie de plus de la part de directeur coincé et souhaitant prendre le plus de précautions possible quitte à envelopper les gosses du papier à bulles ?

      #122389
      XXYYZZ
        @xxyyzz

        En effet les chaises musicales et les jeux de kim ne sont
        pas des PJC ou des PJPD (petits jeuxpotentiellement dangeureux), je ne suis pas contrariant.
        Come beaucoup d’activités cela dépend comment l’animateur les organise et les conçoits. En effet un match de foot peut être dangeureux et même humiliant si l’animateur fait n’importe quoi.
        Personnellement, il y a longtemps que je n’ai pas vu jouer aux chaises musicales. je préfére “les tasses musicales”. c’est moins dangeureuxet plus agréable à jouer.

        Par contre il existe vraiment des “jeux ” humiliants et génants pour les enfants

        #122433
        moilapa
          @moilapa

          Voilà l’exemple même de ce que je dis sur ces soit disant “jeux”.

          Je passe sur les sketchs qui ne sont en rien des jeux. Par définition. Dans un cas, c’est de l’ordre du Lagaff façon Club Med, dans l’autre ça renvoie au bizutage : un public plus ou moins dans le coup, plus ou moins d’accord, une victime qui ignore ce qu’on lui prépare, etc… On est dans le spectacle. le sadsime qu’on a tous en nous, ce besoin de faire du mal à l’autre… Bref, pas une définition du jeu selon moi. On est plus prôche du sentiment éprouvé par le public du Moyen-Age, enfants et adultes, qui venait voir brûler les supplicier.
          A partir du moment où un jeu en groupe n’est pas partagé par l’ensemble des joueurs, alors cela ne répond plus pour moi à la définition du jeu : on parle de pulsions (comme le besoin de faire mal) mises en scène d’une façon ou d’une autre. Cette définition de PJC ne tenant plus la route, parce qu’un jeu qui au départ est sans “intention pulsionelle” peut le devenir au cours du jeu. On parle ici notamment d’animalité. Et pas de partage. Ou alors de partage d’un même besoin sadique dont l’un ou plusieurs des joueurs aient-sont forcément exclus; Et auquel on va participer en tant que co-bourreau irresponsable par exemple par peur de devenir cette victime sinon. Et chaque être a sa propre limite, chaque enfant aura un curseur placé à un niveau différent s’agissant de “l’acceptabilité” d’une situation. Un enfant sensible et très timide recevra comme un coup de poing dans la gueule le fait d’être poussé au milieu de la ronde du goûter pour “faire une petite chanson comme les autres”.

          Jeux
          – La Chaise Musicale : Voilà l’exemple même de ce que cette idée de pjc est fait de n’importe quoi : C’est effectivement un jeu qui peut être dangereux. Mais ça ne répond absolument pas à cette idée de PJC. Sinon, si il est tenu des chiffres sur les accidents dans les jeux en accueil, les proportions mettront en avant des jeux parfaitement acceptés : évidemment pour une question de ce que sont ces jeux, les jeux sportifs vont se retrouver en tête du classement. Si l’on accepte alors qu’une partie de foot est un PJC, alors oui mettons les chaises musicales dans une catégorie PJC comme beaucoup de jeux sportifs. Comme de faire des “comettes”, des arcs, grimper dans un arbre… Et appelons ça non pas PJC mais jeux potentiellement dangereux !!!! PJC ne voulant ici rien dire. Et au lieu de proposer une définition tout à fait artificielle du danger en ACM, réfléchissons à ce peuvent être ces dangers, à les définir selon des lieux, des comportements, des intentions, de ce qu’ils peuvent surgir de tout instant de vie.

          – Un Kim goût mal organisé : il s’agit bien de “mal organisé” : ce qui fait que tout jeu peut entrer dans cette catégorie PJC : ce n’est pas le jeu ici mais l’intention du meneur qui pose problème. Parlons alors de PAC : petit animateur con. Ce qui serait encore trop réducteur. Les kims font partie de l’histoire de l’animation, parce qu’ils sont parfiatement adaptés à ce qu’est un jeu avec des enfants, à ce qu’est l’animation. Et si on définie un PJC par les intentions du meneur, alors cela ne veut rien dire puisque tout jeu est potentiellement dangereux : je peux pas blairer une gamine parce je trouve qu’elle est mal habillée, et bien je vais lui faire payer durant un 1,2,3 soleil. Je vais même pouvoir l’humilier à loisirs.
          Faut-il alors qualifier de PJC “1, 2, 3 soleil” ? Est-ce que l’on va qualifier de PJC le temps du goûter, parce que cette gamine que je peux décidemment pas balirer est systématiquement la dernière servie, et que, au lieu de lui tendre son biscuit, je lui lance comme je nourrirais un singe dans un zoo ? Est-ce que le temps piscine est un PJC parce que cette fois c’est après Bertrand l’hypopotame que j’en ai, qu’à chaque fois qu’il s’apprète à plonger je fais de grands gestes rigolards pour me protéger du déluge à venir ?

          – Jeux de Kermesse tels que : Faire manger une même pomme pendue à une ficelle par deux personnes afin de les voir s’embrasser : là encore, c’est une erreur d’interprétation : c’est une mauvaise interprétation de celui qui a mis ce jeu dans la liste, sans doute parce qu’il a vu ce jeu réinterprété par un PAC. Ce jeu se joue avec un seul joueur. Le problème étant là encore les intentions du meneur qui met deux joueurs dans cette situation.
          – Le stylo dans la bouteille : Quelqu’un connait ? Je suis pas sûr, mais je pense qu’ils parlent du jeu sexuel façon Club Med. Et là, il n’est même pas besoin de faire un long discours sur la place des jeux sexuels adultes avec des enfants !!!
          – Action ou Vérité : Jeu qui peut occasionner une violation de la vie intime. Ce jeu, comme dit précédemment, ne concerne en rien les adultes et une possible définition PJC. Cela fait partie de l’entre-enfants, comme leur façon de vivre sans adulte leur cabane ou le temps qui leur ait accordé aprés manger. Et ça renvoie au débat sur la place de cet entre-enfant et du besoin maladif d’ingérance des adultes.

          Jeux de Cartes
          – Le Pouilleux Massacreur : Faire mal au perdant de différentes façons. Voilà pour moi ce qui pourrait enfin justifier cette appelation : parce que ce jeu peut être effectivement, si l’adulte en fait partie, un PJC. Et si je devais réécrire une définition de PJC, ça serait pas loin de “jeux de l’entre-enfants qui ne concernent normalement que les enfants et dans lequel un adulte s’est introduit avec des intentions malveillantes ou pas”.
          Evidement que les rapports entre enfants peuvent être fait notamment de violence. Mais dans ce jeu là aussi, ce sont les intentions des joueurs, leurs éventuels ressentiments, les envies de vengeance, les besoins de sadisme, de faire mal à l’autre, notamment au plus faible, le problème (et l’on parle d’éducation, voir de soins dans les cas patologiques) Pas les jeux; quelqu’ils soient. Vouloir définir des PJC étant pour moi un danger vis à vis de la vigilence adulte. Et plus vis à vis des propres dangers que les adultes vont inconsciemment (ou sciemment) apportés aux enfants, que des dangers des enfants entre eux.

          – Strip-Poker : Le perdant de chaque manche enlève un de ses vêtements !!!!! Il y aurait des anim’ qui organisent ce type de jeu avec des enfants ? Dans ce cas-là, on renvoie à un tout autre problème que la définition PJC : on parle sand doute de déviance sexuelle (ou alors d’une bêtise sans nom). et j’ose espérer que l’on sait encore faire la différence entre ce qu’est un jeu et les intentions malsaines d’un adulte vis à vis d’enfants. Dans le cas où ce jeu se joue logiquement entre-enfants, cela ne nous regarde pas : je renvoie à ce que je dis sur “Action-vérité”.

          Sur cette différence entre jeux entre enfants et jeux organisés par l’adulte : en plus de ce que je dis dans les posts précédents : si on peut entendre des “je joue plus” dans une cour d’école dans un groupe d’enfants, quelle est la possibilité de dire “je joue plus” pour un enfant face à un adulte ?
          Notre soucis de ces jeux cons est celle de nos propres limites d’adulte à savoir discerner chez chaque enfant-individu sa limite à lui dans le supportable ; il faut réfléchir à notre rapport aux enfants : est-ce qu’un enfant est en mesure de me dire “non” ?
          Quel est donc encore une fois la place de l’AUTONOMIE” dans notre réflexion sur notre travail ? allons-nous répondre comme sur ce post que cela ne nous concerne pas vraiment ? :
          https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=12810&start=0#forumpost138713

          #122457
          Import
            @import

            Tiens, pour ceux que ça intéresse, j’ai retrouvé, au hasard de mes pérégrinations dans les archives du forum, une définition du pjc dans un des tous premiers topics consacrés au sujet. La définition est de l’association “Aérolithe animation” et le post est le suivant : https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=50&forum=4&post_id=879#forumpost879

            —————————–
            “Les P.J.C.

            Les PJC sont un sujet qui revient régulièrement en formation BAFA et sur les centres de vacances. Certain emploie ce terme, PJC, quand il est question de petits jeux, malheureusement ce ne sont pas de simples petits jeux.

            Alors que veut dire P.J.C. ???
            “Petits Jeux Cons”

            Ces trois initiales définissent en fait tous les petits jeux qu’il ne faut pas animer, tous les jeux humiliants, dégradants, qui ne sont faits que pour ridiculiser un joueur face aux autres, le prendre au dépourvu ou se moquer d’une déficience. Nous pouvons aussi associer aux P.J.C. tous les jeux considérés comme dangereux.

            Certaines personnes emploieront d’autres expressions pour désigner ces jeux dégradants : les JBM (les Jeux Bêtes et Méchants), les JBC (les Jeux Baisent Couillons), etc… Mais quel que soit leur nom, ils sont à proscrire du monde de l’animation.

            Quels sont ces jeux ???
            Voici donc quelques exemples de P.J.C. que nous connaissons tous :

            Sketchs
            – Les Nains : Jeu ridiculisant les personnes de petite taille.
            – Le Permis de Conduire : Amenant un enfant à s”asseoir sur une éponge.

            Jeux
            – La Chaise Musicale : Beaucoup d’accident se sont produits suite à des bousculades ou suite à une chaise qui glisse. Attention à la SECURITE !
            – Un Kim goût mal organisé : On se bande les yeux en essayant de donner à manger à son partenaire (de la moutarde, du poivre, du piment…)
            – Jeux de Kermesse tels que : Faire manger une même pomme pendue à une ficelle par deux personnes afin de les voir s’embrasser
            – Le stylo dans la bouteille
            – Action ou Vérité : Jeu qui peut occasionner une violation de la vie intime.

            Jeux de Cartes
            – Le Pouilleux Massacreur : Faire mal au perdant de différentes façons.
            – Strip-Poker : Le perdant de chaque manche enlève un de ses vêtements..

            Cette liste est loin d’être exhaustive.
            Beaucoup d’autres jeux pourraient encore s’y inscrire.

            Il est vrai que certains de ces PJC sont organisés par les enfants eux-mêmes (action ou vérité, le pouilleux massacreur, etc…) Votre rôle est de les sensibiliser face aux débordements (cas d’humiliation ou de danger), et de ne surtout pas les cautionner.”

            #123165
            moilapa
              @moilapa

              oui, et c’est primordial de bien comprendre ça afin de ne pas stigmatiser le mensonge.
              Ce n’est pas tout à fait ce que je dirais. Déjà je n’utiliserais pas ce terme “stigmatiser”. L’enfant sait que l’adulte ment lui aussi. C’est une donnée qui m’empêche de “stigmatiser” ce comportement humain normal. Mais, dans mes contradictions, j’ai aussi en tant qu’éducateur un discours moral
              En tant qu’adulte, vis à vis de l’enfant qui ment, je continuerai à le reprendre si je m’aperçois qu’il ment, et si l’enfant s’aperçoit que je m’aperçois (je suis pas sûr d’être très clair)
              Mais sans doute que, (et là je renverrais au dossier dont je parle ci dessous) je m’efforcerai d’adapter ma réaction à “l’échelle du mensonge”, à l’échelle de sa portée.
              En souhaitant très fort que l’enfant ne me ramène à mes propres mensonges. Parce que je serais juste incapable de répondre à ses questions (sur “l’âme humaine” pour faire un clin do’eil à un autre post)
              Et puis le mensonge, si l’on oublie cette morale rigide, peut ne pas être un “moment sombre”. Ca peut être aussi un moment partagé. Quand par exemple face au mensonge d’un jeune enfant, qui se rend compte que son histoire de pot de nutella tombé sur son doigt ne me convaint pas vraiment, que son sourire qui s’élargit me fait dire qu’il sait que je sais, et que là vaut mieux essayer autre chose… etc… le mensonge peut devenir conivence, échange (!!!!) moment partagé. L’idée est de ne pas faire un drame de ce qui n’est pas un drame. D’accepter en tant qu’adulte qu’un enfant puisse me mentir. parce que je suis adulte et lui enfant. Et quelque soit les rapports de confiance que j’instaure avec les enfants… je reste un adulte !

              Mais est-ce pour autant un passage “obligé” ?

              Dans l’absolu non. Dans un monde où nous mentons tous continuellement, où les adultes ont un regard “incestueux” sur la vie des enfants, alors oui (je vais pas redévelopper, mais ça rejoins ce que je pense del’entre-enfants, notamment ce que je dis sur le post “quelques interrogations sur les claé)

              tu présuppose que cette étape est nécessaire et conditionnée, mais l’autonomie n’a pas forcément “besoin” du mensonge pour naitre .
              Je ne dis pas ça. Cette acquisition de l’autonmie est quelque chose de bien plus complexe que ce seul facteur. L’autonomie n’a pas besoin du mensonge pour “naître, mais elle en a besoin pour se développer.
              Ca fait partie de ce détachement du parent, de l’adulte.
              En ayant en tête que si le mensonge du point de vue morale est inacceptable, dans la vie le mensonge peut être quelque chose de positif (et là je ne dis plus ce que je disais encore il y a quelques mois ici ou ailleurs)

              #123168
              Matim
                @matim

                Bonsoir

                Apprendre à l’enfant à dire non (à l’adulte), c’est lui permettre de se passer du mensonge.

                mais malheureusement peu d’adultes sont capable d’entendre (d’accepter !) ce “non” venant de l’enfant… car cela met en branle leur pseudo autorité basée sur la peur, la force ou l’intrusion comme tu le soulignes très justement.

                Cet enfant qui ment à l’adulte, c’est un enfant qui apprend à se séparer de cet adulte. C’est un enfant qui devient autonome.

                oui, et c’est primordial de bien comprendre ça afin de ne pas stigmatiser le mensonge.
                Mais est-ce pour autant un passage “obligé” ? tu présuppose que cette étape est nécessaire et conditionnée, mais l’autonomie n’a pas forcément “besoin” du mensonge pour naitre . Si l’espace personnel de l’enfant (sa bulle ) est respecté je ne pense pas que le mensonge apparaisse systématiquement.

                Merci pour cette analyse

                #123179
                moilapa
                  @moilapa

                  La question du mensonge, est celle de la confiance.
                  Nous mentons tous. Et ceux qui disent le contraire sont des menteurs.

                  Dans le cas de ces colos, pour ces enfants confrontés à ces animateurs qui viennent les réveiller la nuit pour les plonger dans un cauchemar monté par l’ensemble de l’équipe… ou plus simplement dans une colo étouffante où les animateurs ont la volonté d’entrer dans l’intimité des enfants, de gérer tous les temps, de contrôler tout..

                  Dans une colo ou les adultes envahissants seraient trop collants pour les enfants, intrusifs, le mensonge des enfants est une façon de se protéger de ces adultes inquisiteurs.

                  Mentir pour ces enfants est un réflexe salvateur, sain.
                  Parce que dans ce cas-là, l’enfant livré à ces animateurs, n’a pas la possibilité de ne pas mentir. L’adulte lui a la possibilité de répondre “Ca, ça te regarde pas, ok ?” Pas l’enfant vis à vis de l’adulte.
                  Face à ce fonctionnement “incestueux” de colos, les enfants les plus armés, armés de cette capacité de décryptage, de méfiance, cachent leur vérité, leur intimité.
                  L’enfant n’a pas le vécu, la science, la capacité intellectuelle, culturelle, physique, de faire le poids face à l’adulte.
                  Si, par nature, une partie de ces adultes ne sont pas des gens “équilibrés” d’une façon ou d’une autre… l’enfant qui leur est livré le temps d’une colo (d’une vie) voit dans le mensonge le dernier refuge (comme ce type d’enfants que l’on rencontre, qui ont une vie tellement pourrie qu’ils n’arrêtent pas de mentir, à toute occasion, et, du fait de leur jeune âge, d’une façon malhabile (incapacité de voir dans leur mensonge ce qui va être de suite détecté, incapacité de faire de ses mensonges des “vérités possibles”, plausibles…)

                  Le problème alors, c’est que ce sont ces adultes intrusifs qui entraînent l’enfant (cet être en construction !!!) dans cette logique de mensonge, cet exercice. Les enfants sont obligés de mentir par la faute des adultes. comme quand on demande “Et toi, t’as une amoureuse, un amoureux ?” “Vous avez fait quoi dans la cabane entre vous ? Hein ?” “C’est qui ton animateur préféré ?”…

                  Le mensonge ne naît pas de lui-même : Il répond à une nécesité plus ou moins importante (sauf à l’état patologique, certainement… Mais y’a t-il là aussi un contrôle sur ce mensonge, une volonté de mentir pour mentir, quand on parle de maladie ? ou plutôt quelque chose qui dépasse l’individu et sa volonté ?)

                  Si l’enfant (le petit enfant) ne fait pas la différence entre imaginaire et réel comme cela a été dit à plusieurs endroits de ces discutions, alors il ne peut pas mentir.
                  Par contre, en grandissant, au fur et à mesure que ses capacités intellectuelles se développent, il découvre le mensonge, la volonté de tromper délibéremment. si on l’accule dans des situations répétées où il n’a d’autres choix que de mentir, on forge dans son esprit le mensonge comme échange (fonctionnement) avec l’autre.
                  Et les menteurs maladifs devenus adultes ne peuvent être que des gens malheureux, mal dans leur rapport aux autres, toujours effrayés par l’idée d’être démasqués (voir l’histoire de ce faux médecin qui a zigouillé femme, enfants, parents, plutôt qu’ils n’apprennent que sa vie entière était un mesonge… je ne me souviens plus de son nom)

                  En faisant de ces colos des temps où il faut se protéger des adultes et de leurs délirs, ou juste de leur volonté à chaque instant d’intrusion, de contrôler tous les temps de ces enfants, notamment en ne leur laissant pas de temps entre pairs sans adultes (ce fameux entre-enfants) on apprend à l’enfant à avoir des rapports faux avec les autres. A se méfier. A manipuler l’autre.

                  Je retiendrais d’un article sur le sujet lu dans “le magazine de l’animation n°99 cette idée :
                  Apprendre à l’enfant à dire non (à l’adulte), c’est lui permettre de se passer du mensonge.

                  On en revient alors à l’idée d’autonomie (non-non ; c’est pas juste un désir “intellectuel” de lier tous les sujets les uns aux autres). Le mensonge étant bien souvent une nécessité de l’enfant face l’adulte indétronable, omniscient, intransigeant, seul décideur…

                  Cet enfant qui ment à l’adulte, c’est un enfant qui apprend à se séparer de cet adulte. C’est un enfant qui devient autonome.

                  #123182
                  moilapa
                    @moilapa

                    Pas d’accord : ce ne sont pas des animations !!!!!! On ne donne pas la vie durant ces bizutages !!!!!
                    Ce sont des mises en scène (tentatives plus exactement) de fantasmes (sexuels, pervers…) Le terme de bizutage est ce qui me semble le plus prôche de ce que vous décrivez.
                    Ca n’a rien à voir avec l’animation !!!

                    Sinon :

                    Je vais encore “découper” en plusieurs posts ma “théorie” pour ne pas la rendre illisible…

                    Sur l’autre aspect de ce post, les récits d’animateurs qui jouent à effrayer des enfants, qui leur font croire toute sorte d’histoire pour les plonger dans leurs propres peurs :

                    Et cette idée de mensonge, de différence fondamentale entre raconter une histoire et mentir :

                    Une fois avoir dit par le biais de la morale intransigente que “mentir c’est pas bien” (voir échange notamment sur le père-noël) n’en reste pas moins la réalité :
                    Nous mentons tous. tout le temps.

                    Exemples ici sur le forum ces derniers jours : le post sur les boums où, pour ne pas blesser, par courtoisie, par bienséance, par convenssion sociale, les posteurs ont répondu avec du “oui merci, patati…”
                    Alors même que tout lecteur, à part le posteur, pouvait voir en quoi cette liste de musiques des années 70 et 80 était à l’ouest pour une boum enfants et une recherche de play-list. Et que dans la réalité de ce monsieur, visiblement personne (enfants comme adultes) ne lui avait dit cette simple vérité. sans doute là aussi pour ne pas blesser…

                    Autre exemple : le gars qui est intervenu d’une façon malabile sur le post “un animateur peut-il être dangereux ?” et qui, face à la difficulté à argumenter, a voulu tenter un échappatoire en nous balançant un texte en prétendant en être l’auteur (ce que je n’avais pas compris de suite tellement c’était gros)
                    Dans ce cas-là, la différence entre les capacités de la personne et la qualité du texte était si flagrande que là aussi le mensonge a capoté. Et que la personne n’a eu d’autres solutions que de disparaître. Parce qu’incapable de faire face à son mensonge démasqué.

                    Je passerais vite sur nos mensonges quotidiens en animation…
                    – Il est joli mon dessin ?
                    – Non. C’est une véritable bouse.
                    Evidemment que l’on ment aux enfants; Et que ceux-ci ne sont pas toujours dupent des mensonges venus de ceux qui leurs disent “c’est pas beau de mentir”.

                    etc… etc…

                    (à suivre…j’ai pas fini ! )

                    #123183
                    zafarrr
                      @zafarrr

                      Effectivement, si on va aussi loin dans ta réflexion, Petits jeux con n’est pas la bonne appellation.
                      Une activité, animation, bref un de ces moments ou l’animateur est au contact des enfants dans le but de les divertir, peut entrer dans la catégorie PJC sans qu’elle soit PETITE.
                      Le mot jeu ne convient pas forcement non plus puisque ce n’est pas un moment de jeu au sens ou je l’entend.
                      Et con, et trop vague. Le terme con peut etre employer différemment par chacun.

                      Donc oui l’appellation PJC n’est pas forcement qui convient. Et aucune appelation ne conviendrait a part peut etre connerie. Mais cette appellation a un avantage.

                      Effectivement je suis ok pour dire que les animations ne sont pas forcement des “conneries”(le nouveau nom pour remplacer PJC) en sois, et qu’elles dépendront pour grande partie de ce qu’en feront les animateurs. Mais il y’a des “animations”(quel terme utiliser?) potentiellement plus “connes” (et dangereuse) que d’autres. Ce sont des moments ou generalement les animateurs profitent de leurs statut d’adultes (d’autorité), ou de ceux qui savent (comme dans les histoires de XXYYZZ) pour humilier des enfants devant d’autres. Et la ces moments sont nombreux, on en a deja cité.

                      #123203
                      moilapa
                        @moilapa

                        Je me pose une question : comment peux-tu qualifier de “jeu” ces agressions ?

                        On est là dans le registre du bizutage, avec les classiques agressions physiques, sexuelles…
                        Il s’agit de mettre en “vie” ses fantasmes, ses pulsions, notamment sadique. Ca ne répond pas pour moi à la qualification de “jeu”.

                        Je ne suis toujours pas convaincu qu’il existe donc ces fameux “PJC”.

                        #123211
                        XXYYZZ
                          @xxyyzz

                          moilapa a écrit:

                          Concernant les jeux que tu cites, je n’en connais juste pas un !

                          Pourrais-tu nous expliquer l’un d’eux pour voir si effectivement cette idée de “PJC” a une réalité ?

                          Le petit train : Plusieurs personnes en file les mains sur les épaules de celui qui est devant. Le petit train se déplace tchou tchou … On arrive tout le monde descend. on se dit au revoir : le premier embrasse le second, puis le second le troisième etc jusqu’au dernier. Mais lorsque le dernier tend la joue ,en fait il se prend deux giffles. Plusieurs personnes qui sont resté dehors entrent au fur et à mesure et se prennent chacun à leur tour deux gifles.

                          Le passage de la rivière On installe sur le sol des tissus ou autres chose qui symbolise la rivière. Une fille en robe doit traverser, sans se mouiller, et les yeux bandés. Elle doit donc avancer en écartant les jambes pour cela. Une fois qu’elle est passé, donc aprèe ( tout de même) un garçon s’allonge sur le tissu avec une lampe de poche allumé, la lumière vers le haut. Je te laisse immaginer les sentiments de la jeune fille concerné.
                          Voila il y en a d’autres, tout aussi con les uns que les autres. Par exemple pour le permis de conduire il y a d’autres versions.

                          #123215
                          Matim
                            @matim

                            Parmi les points communs a ce genre de “”jeux”” (qui n’en sont pas, je le redis) il y aurait :

                            L’humiliation
                            La moquerie
                            La mise en danger morale et/ ou physique
                            Et pour certains, l’angoisse .

                            Le tout servi gratuitement, sans aucun objectif si ce n’est le plaisir -sadique- du meneur ou des participants pas forcement à l’aise non pus, mais pris dans le mouvement.
                            Ces jeux se basent sur l’effet de groupe la plupart du temps.

                            Mais en dehors de la moquerie, il peut y avoir des jeux angoissants qui apparaissent peut être moins “cons” mais qui le sont tout autant car ils jouent sur la peur des enfants ou leur difficulté à faire la différence entre réel et imaginaire (cf les échanges sur les peurs lors des jeux nocturne par exemple)

                            Et puis une activité banale très mal menée peut très vite devenir une activité “conne”. Ce que je veux dire c’est que le jeu “con” n’est pas forcément celui auquel on pense à première vue. Et je pense que ce sont ceux là qui sont les plus destructeurs car on ne s’y attend pas…

                            #123219
                            Import
                              @import

                              A priori je n’en connais qu’un seul : le permis de conduire. Il s’agit d’un sketche expliqué sur le site de Coco (l’animation selon Coco http://pagesperso-orange.fr/coco_animation/accueil2.htm )

                              “L’auto école

                              Avec quatre chaises on simule une voiture, trois enfants participent au sketch, le moniteur et deux élèves. Le moniteur est devant et fait passer l’un après l’autre les deux élèves. Pour réussir leur examen, ils doivent faire comme lui, tourner à droite, à gauche, se pencher en avant en arrière, passer les vitesses tourner le volant etc. Lorsque les deux sont passés ils s’installent à l’arrière et on demande à un enfant du public de venir sur scène, pour lui aussi passer son permis. Au bout d’un moment le moniteur va se lever sous prétexte d’accélérer à fond. Pendant ce temps ceux de derrière place sur la chaise de l’enfant une éponge imbibée d’eau. Il aura les fesses mouillées lorsqu’il se rassira. Cela peut être sympa d’en profiter pour faire le même coup au moniteur, qui ne s’y attendra pas.”

                              Les autres jeux, inconnus au bataillon.

                              #123222
                              moilapa
                                @moilapa

                                Au sujet de la vache qui tâche, je pense que c’est un exemple de ce que dit Morbac plus haut: cela dépend du comportement des animateurs.

                                On est donc d’accord que ce n’est pas un “pjc” ?

                                Concernant les jeux que tu cites, je n’en connais juste pas un !

                                Pourrais-tu nous expliquer l’un d’eux pour voir si effectivement cette idée de “PJC” a une réalité ?

                                #123225
                                XXYYZZ
                                  @xxyyzz

                                  Avé à tous

                                  Au sujet de la vache qui tâche, je pense que c’est un exemple de ce que dit Morbac plus haut: cela dépend du comportement des animateurs.
                                  A mon sens le risque de ce jeu est que le groupe s’acharne sur un ou deux enfants, déjà remplis de tâches dans le jeu, et ce d’autant plus que souvent ce sont les enfants les plus timides, les plus isolés du groupe. Cela va accentué leurs complêxes et leurs sentiments de solitude.

                                  Pour les autres jeux de ce type, que l’on appelle chez nous, “les jeux en couillons”, ils en existent malheureusement beaucoup : le petit train, le permis de conduire, l’avion qui pique, l’entonoir, le passage de la rivière, la casserole, la poupée ou la bouteille etc . Evidemment à proscrire des ACM et des stages.
                                  En gros ce sont des jeux où un enfant, est tourné en ridicule devant les autres.

                                  #123232
                                  Import
                                    @import

                                    D’accord avec Matim.

                                    Et comme dit moilapa, cela s’apparente bien plus à du bizutage qu’à des “jeux”. Ce qui prouve que la dénomination est stupide et contre-productive (et source de débats sans intérêt et sans fin : telle animatrice qui voulait me convaincre qu’un bête rallye choco était un “pjc”, parce qu’on le lui avait dit en formation bafa…)

                                    C’est quelque chose qui m’avait copieusement énervé dans ma formation bafa, d’ailleurs : nous apprendre qu’il existait des “pjc” strictement interdits-dangereux-malsains (histoire de nous intimider un peu), nous en donner une liste, mais refuser d’en expliquer aucun, “pour ne pas donner de mauvaises idées”. Je suis certain qu’on m’avait donné, dans la liste, le “vache qui tache”. Je n’ai appris que bien plus tard quel jeu c’était, et comme moilapa, “pas convaincu”.

                                    Du coup personne ne sait ce que sont ces “pjc” et chacun y va de sa théorie, parfois des plus ridicules, sur le sujet.

                                    Ne serait-il pas plus simple de parler de bizutage… ?

                                    Ca aurait en plus le mérite d’inclure les jeux où les animateurs s’amusent à faire peur aux enfants, dont on a parlé un peu récemment.

                                    Et on pourrait gloser sur les effets du bizutage (en particulier sur les enfants), ainsi que sur la manière dont les anciens bizutés le défendent et se le remémorent avec nostalgie…

                                    #123250
                                    Matim
                                      @matim

                                      Bonsoir

                                      Je vais éviter de donner les règles des autres jeux pour ne pas donner de mauvaises idées à certains

                                      Je pense au contraire qu’en donnant des exemples, tu permettras aux amateurs (et non pas animateurs) de ces pratiques de voir les points communs a ces “PJC”.
                                      A commencer par se rendre compte qu’un petit jeu con n’en est pas un (de jeu …)
                                      Cela peut leur permettre aussi de se rendre compte qu’il balancent des petits jeux cons à longueur de journée sans même le savoir…

                                      Et puis d’autres qui se cachent derrière une “activité” banale ou qui apparait moins dangereuse à première vue.. c’est peut être encore pire.

                                      #123254
                                      Import
                                        @import

                                        Le sous marin: tu expliques à un gamin qu’on va jouer au sous marin, tu lui mets un ciré sur la têt pour qu’il ne voit rien et le capitaine prend les manches et doit guider son matelot. Pour la victime ca démarre comme un jeu normal. tu lui fais babord! / tribord! / tempête! et tu verses une carafe dans la manche…

                                        Je vais éviter de donner les règles des autres jeux pour ne pas donner de mauvaises idées à certains.

                                        #123265
                                        moilapa
                                          @moilapa

                                          Je ne connais pas ces “jeux”, mais je comprends mieux où on était pas d’accord : dans la définition de ce qu’est un jeu.
                                          Si je m’en tiens à ce que tu nous expliques, il s’agit non pas pour moi de jeux mais de violence.

                                          En tout cas, Google n’en sait pas plus que moi sur cette étrange liste.

                                          La boîte à clous peut être : c’est le fait de réveiller quelqu’un violemment en lui hurlant “où est la boîte à clous” ?

                                          Si c’est bien de ce type “d’animations” dont tu parles, ce ne sont pas des jeux au sens où je l’attendais : tous ces petits bidules que l’on partage avec les enfants, autour d’une ronde, d’une veillée sympa, le bus qui se fait attendre…

                                          Là, ce sont des bizutages entre adultes. Qui répondent à des pulsions sadiques, pulsions d’humiliation, des vengeanges… Parler de ce genre d’actions au détriment d’enfants, pour moi cela bien au delà de ce que l’on pourrait entendre par un jeu couillon. Il s’agit de maltraitance, d’agressions.
                                          Et l’on en est à une autre échelle : pour ma part, sans doute le recours à la gendarmerie.

                                          #123267
                                          Import
                                            @import

                                            Non je ne classerais pas la vache qui tache en PJC, l’anim est parti prenante du jeu, il peut perdre comme les enfants, se retrouver taché, tout le monde joue selon les mêmes règles….

                                            Le PJC pour moi c’est celui où on va rire et faire rire au dépens d’une victime. Souvent les autres personnes /enfants connaissent la règle et jouissent à l’avance du plaisir de voir l’autre se faire avoir/humilier.

                                            En vrac,
                                            la danse de la pluie
                                            le barbier
                                            le sous marin
                                            le parcours bandé
                                            la boîte à clous

                                            En règle général le principe de base est souvent le même il s’agit soit de lancer un seau d’eau soit de faire manger un truc dégueulasse soit de faire faire un truc ridicule à quelqu’un au grand plaisir des spectateurs/complices.

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