Bin, là… pas convaincu.
Voici un jeu dont on m’a “appris” qu’il était le prototype, l’exemple même du “pjc” en formation bafa :
– La vache qui tache
( On m’avait donné d’autres exemples mais j’ai oublié… Il serait intéressant que je retrouve mon dossier de formation bafa pour vous les donner)
Oui… C’est sans doute toi qui a raison.
Pour finir de me convaincre, pourrais-tu citer l’un de ces jeux ?
En fait le forum s’est emballé, j’ai mis super longtemps à écrire mon message et du coup tous les messages se sont croisés.
Je suis donc d’accord avec toi sur le fait que si les règles sont claires on n’est pas dans le mensonge mais bien dans l’histoire.
Pour le jeu menteur / menteur, si l’adulte est meneur et l’enfant joueur je te rejoins sur le 1 chance sur 2 de gagner après si les enfants sont meneurs après je serais plus précautionneux.
Concernant la notion de PJC je pense qu’il existe des jeux qui sont clairement moralement dangereux par nature (c’est ma définition du PJC) alors que d’autre le sont par le comportement de l’animateur. L’existence de l’un ne fait pas disparaître l’autre. Ce ont deux facettes complémentaires de ce qu’il ne faut pas faire
Maintenant le risque de confusion : PJC = pas bien = tout le reste bien existe mais il faut bien à un moment croire à l’intelligence humaine et à la capacité de compréhension des animateurs. Non?
Pourquoi cette envie compulsive de mentir aux gamins?
encore une fois, il ne s’agit pas de mentir. Je ne vais pas redire ce que je viens de dire. Mais, comme quand on propose aux enfants de leur raconter le petit poucet (présenter comme une fiction) on va leur raconter que l’on est allé sur la lune dans le cadre d’un jeu : un pile ou face amélioré. L’enfant est avec nous, il fait partie du jeu, il n’est pas la victime de nos fantasmes. Et il a aussi une chance sur deux d’avoir l’avantage sur nous : de gagner l’adulte. Ce qui n’est évidemment pas le “moteur” d’un mensonge !! L’enfant n’est que “victime du mensonge”, balloté, manipulé, utilisé.
Tu connais le jeu kaken laker poker ???
C’est un super jeu de cartes un peu dans cette idée. Où l’on doit lire sur le visage des autres joueurs : certains enfants sont juste imbattables à ce jeu. Et d’autres sont tellement simple dans leur “capacité à ruser”, leur rapport aux autres, au monde, sont tellement (je ne trouve pasle mot) qu’aussitôt on sait quelle carte ils ont en main.
Si la différence entre mensonge et imaginaire est dans l’intention de celui qui raconte, il n’y a pas ici de mensonge.
Le jeu est clairement présenté et établi. Il n’y a pas de situation de manipulation. Au contraire : on demande aux équipes de faire preuve d’écoute, d’intelligence, d’analyse du comportement, de la voix, de la posture du conteur, de capacité de discernement pour trouver la réponse. C’est tout sauf un mensonge.
Ce que j’entends : c’est que cette histoire de pjc est un classement sans intérêt. Non, en fait. C’est une idée dangereuse.
Le danger pour les enfants vient potentiellement de tout adulte imature, pervers, ou, incapable de déchiffrer les rapports entre individus…, ou juste maladroit.
Ce n’est pas un jeu qui va créer le danger pour l’enfant, mais les intentions de l’adulte ou sa non maîtrise du jeu.
Inventer une liste de jeux dangereux, c’est laisser croire à certains qu’en dehors de ces jeux nul danger de blesser psychiquement un enfant.
Or c’est faux : avec un “1,2,3, soleil”, tu peux massacrer un gosse.
De la même façon que les jeux de cette liste arbitraire pourront être menés par une équipe d’animation attentive, un minimum intelligente et ayant réfléchi au pourquoi de leurs actions et en ayant si il le faut “revisiter” certaines règles.
Et bien d’accord que le “action vérité”, tout comme la cabane, tout comme l’entre-enfants, ne concerne pas les adultes.
Tu en penses quoi, ami jardinier ?
Pourquoi cette envie compulsive de mentir aux gamins?
Ne peut on pas exciter leur imaginaire sans pour autant être obligé de leur raconter des craques en permanence?
Concernant le jeu action/vérité je n’imagine même pas qu’un adulte y joue avec des gamins. Autant entre ados pré pubères ce jeu me fait sourire, autant je le trouve particulièrement malsain avec un adulte ce serait comme jouer à secret de filles avec les gamines ce sont des jeux exclusivement entre enfants, l’adulte n’a strictement rien à y foutre.
Et d’ailleurs toujours pas convaincu par cette théorie fumeuse “pjc”
Moilapa que veux tu dire par ça?
Visiblement Zafarrr, tu n’avais pas compris le jeu expliqué par GGGuizz.
Pour ma part, je le connais effectivement en jeu adulte : il y a un meneur qui a préparé à l’avances des “difficiles à croire”, des “infos ou intox”.
Le meneur va faire le tour du vilage vacances durant la semaine, rencontrer les gens, et leur demander si il y a dans leur vie quelque chose qui pourrait paraître difficilement croyable. Donc, il n’y a pas tout ce dont tu parles, sur l’enfant surpris qui se dévalorise, etc. Puisque c’est un jeu préparé (comment imaginer que des gens dont ce n’est pas le métier puisse “comme ça” dire avec malice une vérité ou inventer “sur commande” une histoire rocambolesque et pourtant crédible..
Le reste est à peu prêt ce que raconte GGGuizzz.
Que passe t’il dans ce jeux. Bon on apprend a “mentir”
On apprend à mentir ??????? Bin non : le mensonge a pour but de tromper, de manipuler…
Ici, c’est présenter dés le début comme un jeu : avec deux possibilités : c’est vrai ou c’est pas vrai.
Le joueur n’est a aucun moment dupé : on lui dit présente le jeu comme ce qu’il est un jeu. Et non pas comme une vérité.
Et dans ce discernement à faire entre raconter une histoire et mentir, ici c’est raconter une histoire :
sur le talent du conteur, et à partir d’une présentation qui dit qu’il y a une chance sur deux pour que cela ne soit qu’une histoire (comme effectivement le fait d’avoir été sur la lune) . plus le dénouement du jeu. Où les joueurs savent enfin si ils ont gagné.
”c’est un peu le même principe que le jeu action ou vérité (en bien bien moins noccif), qui pour le coup est un vrai jeu con.”
Et bien, pas d’accord non plus. Ce jeu appartient à l’intimité des enfants; Les adultes n’ont absolument rien à faire dedans, y compris le désigner comme “jeu con” (je rejoins ce que dit GGGGuizz)
Ce n’est pas un outil d’animateurs que l’on pourrait qualifier de jeu con ou autre.
Ces “PJC” sont une invention des formations Bafa, qui n’a pour moi aucune réalité.
zafarrr a écrit:
Comme tu le dis. C’est un jeu con quand il est animé par un animateur.
Déplacé serait le terme que j’emploierais. Et par suite : malsain.
Donc, si cette peur du noir est irrationnelle : quel message donne t-on aux enfants, quand par exemple parents, on prend l’enfant dans le lit conjugal ? Quel “cadeau” fait-on là à cet enfant qui refuse :
– de dormir seul
– donc d’affronter la nuit et l’absence de ces parents
– et donc la mort ?Ne le conforte t-on pas dans cette irrationnalité ?
J’ai lu quelque part qu’au Japon, il est très courant que les enfants dorment dans le lit de leurs parents, parfois jusqu’à 6 ans. Les japonais appellent ça le “kawa” ( ce qui signifie “rivière entre les berges”), et pour eux, il est normal que l’enfant dorme entre deux adultes qui le protègent.
Pour autant, je n’ai pas connaissance que les japonais soient, plus que d’autre, sujets à des peurs irrationnelles.
Pour tout dire, je ne suis pas du tout convaincu par le lien dormir avec papa/maman => conforter l’enfant dans l’irrationalité de ses peurs (solitude et peur du noir).
Comme tu le dis. C’est un jeu con quand il est animé par un animateur.
zafarrr a écrit:
Pour moi c’est un peu le même principe que le jeu action ou vérité (en bien bien moins noccif), qui pour le coup est un vrai jeu con.
Jeu con ? Non.
Pour moi, c’est plutôt un jeu “entre enfants”. Dans lequel l’animateur n’a rien à faire. Parce qu’il touche aux tabous, à l’intimité, à la sexualité (et que dans ce cadre il libère la parole, voire les actes), et que l’animateur n’a rien à faire là-dedans.
Mais je ne crois pas que ce soit un jeu “mauvais” ni même “con”.
C’est un jugement de valeur que je désapprouve.
zafarrr a écrit:
Pour moi ce jeux entre dans la catégorie de ce qu’on appelle PJC (petit jeux con). Que fait on dans ce jeux? On demande aux enfants de mentir le plus possible aux enfants, ou de dire des choses qu’ils ont vécus qui pourrait paraitre des mensonges. Où respect-on leur intimité? Que fait l’animateur quand un ado raconte a tous le groupe qu’il était maltraite, frapper par ses parent quand il était plus jeune, et qu’il soutient que c’est la vérité.
Je crois que tu as mal compris le jeu (j’ai dû mal expliquer).
Le principe : les animateurs sont dispersés sur le centre. Les enfants se déplacent par groupe (librement). A l’arrivée d’un groupe, l’animateur leur raconte une histoire, qui est censée lui être arrivée. Les enfants doivent juger de la plausibilité de cette histoire (le beau-frère de cette animatrice est le saxophoniste du groupe Indochine, tel anim est allé dans l’espace, tel autre a été mordu par un serpent…). Ils notent sur une feuille de papier s’ils pensent que l’histoire racontée par l’anim était vraie ou fausse. Ils peuvent évidemment poser toutes les questions qu’ils veulent à l’anim en question.
A la fin de la veillée on donne les solutions et on établit quelle équipe a le plus de bonnes solutions (c’est-à-dire a réussi à démasquer les menteurs et reconnaître ceux qui disaient la vérité).
Voilà pour ce jeu.
————-
En te relisant je comprends que tu parles de la version de ce jeu qui se pratique entre enfants.
D’expérience d’abord, ça fonctionne beaucoup moins bien… (même avec des ados). Pour que le jeu marche, il faut que l’histoire soit un minimum attrayante, avoir un minimum de talents oratoires et d’assurance, et il faut un minimum de préparation (pour pondre ou se remémorer une histoire). Le tout manque généralement dans la version inter-enfants du jeu.
Pour autant, “pjc” (je déteste cette appellation), non. L’intimité est respectée, personne n’est obligé de parler.
On demande aux enfants de mentir : oui. Dans le cadre d’un jeu. Et alors ? C’est mal ?
De ce point de vue, tous les acteurs sont des menteurs.
Que fait l’animateur quand un ado raconte a tous le groupe qu’il était maltraite, frapper par ses parent quand il était plus jeune, et qu’il soutient que c’est la vérité.
Eh ben si ça se révèle vrai, on se dit que le jeu aura au moins permis quelque chose.
Si c’est faux on lui expliquera que son histoire était déplacée.
Et ensuite ?
Que passe t’il dans ce jeux. Bon on apprend a “mentir”, effectivement ce ne sont pas de vrais mensonges, ce n’est pas ca qui me gène.
Si on décide de ne pas mentir, on doit dire quelque chose de vrai sur soit. Mais quelque chose qui ressemble a un mensonge, quelque chose qui serait tellement incroyable que l’on pourrait pas le croire. Mais bon comme les enfants ne sont pas des supers héros, il ne peuvent pas faire croire qu’ils ont de super pouvoirs. C’est a dire que ce qu’ils vont dire ne touche souvent pas a la valorisation. Mais plutôt a l’autodevalorisation. Je parle de ce que j’ai pu constater quand des animateurs animaient ce jeux. Une auto-dévalorisation qui repose sur quelque chose d’intime. Genre une grosse honte, ou des choses comme ça. Et l’enfant est donc a moitié obliger de dévoiler son intimité devant tout le groupe.
Pour moi c’est un peu le même principe que le jeu action ou vérité (en bien bien moins noccif), qui pour le coup est un vrai jeu con.
Pas d’accord.
je ne vois pas là un jeu que l’on pourrait qualifier de jeu con.
Et d’ailleurs toujours pas convaincu par cette théorie fumeuse “pjc”
GGGuiz a écrit:
Je n’ai menti qu’une seule fois avec la ferme volonté de faire croire “dur comme du fer” les enfants à ce que je disais (et je sais être convaincant !), c’est dans le cadre d’un jeu “menteur menteur”, où le principe est que les anims racontent aux enfants une histoire personnelle dont ils doivent déterminer si elle est vraie ou fausse… et les enfants sont prévenus des règles du jeu, évidemment. En tout cas j’avais réussi à convaincre des enfants jusqu’à 12 ans que j’étais allé dans l’espace pour réparer un satellite en orbite dans une capsule de fusée spatiale…
Aux mythomanes compulsifs on peut donc suggérer de le faire dans le cadre de tels jeux, ou bien de se mettre au théâtre…
Pour moi ce jeux entre dans la catégorie de ce qu’on appelle PJC (petit jeux con). Que fait on dans ce jeux? On demande aux enfants de mentir le plus possible aux enfants, ou de dire des choses qu’ils ont vécus qui pourrait paraitre des mensonges. Où respect-on leur intimité? Que fait l’animateur quand un ado raconte a tous le groupe qu’il était maltraite, frapper par ses parent quand il était plus jeune, et qu’il soutient que c’est la vérité.
Salut a tous
En tant que Directeur je reçois (lors de mon recrutement) pleins de lettres de motivations d’animateurs (et surtout trices) qui me racontent qu’il sont prêts a mettre en place pleins d’activités ou ils vont “envoyer les enfants dans un autre monde”. PArce qu’il parait que les enfants auraient besoin de ça. Je me demande souvent moi qui a le plus besoin de s’évader dans un autre monde, les enfants, ou les animateurs qui mettent en place les activités. Est ce que c’est pas plutôt les animateurs qui aiment inventer des histoires, s’inventer des personnages,… plutôt qu’un besoin réel de l’enfant.
Laisser les enfants entre eux 10 min sans adulte pour s’incruster et vous verrez que pour se créer des mondes et des histoires abracabrantes. Ce “besoin” ils le comblent très bien eux même.
Ce qui ne veut pas dire que je suis pour la disparition de l’imaginaire, et de tous les artifices que l’on pense nécessaire pour créer l’imaginaire (déguisement),… Juste il faut bien cadrer cet imaginaire…
Petit rappel : il y’a un age ou les enfants n’arrivent pas a séparer imaginaire et réalité, ils apprendrons peu a peu a le faire. Cette période ou ils sont capables de distinguer correctement les deux mondes coïncide pas mal avec l’age ou ils apprennent que le pere noel n’existe pas (et donc qu’on leurs a bien mentit).
De plus il faut faire attention avec cet usage de l’imaginaire. Si vous dites a un enfants que vous allez en chine pendant la veillée il peut être beaucoup, beaucoup déçus que cela ne soit que dans l’imaginaire. Et vous en vouloir pendant longtemps. Je l’ai deja vu en colo.
Comme disais Deligny “Le plus grand mal que tu puisses leurs faire, c’est promettre et ne pas tenir, d’ailleurs tu le paieras cher, et ce sera justice.”
Un autre cas vu en colo. Un animateur stagiaire fait une animation (grand jeux style chasse au trésor) déguiser en pirate. A la fin du jeu, lorsqu’il a reprit son apparence réelle un groupe d’enfant lui disent “ouais, on t’as reconnu c’était toi le pirate “barbe rose fluo””. Il a nier pendant plusieurs jours laissant les enfants très déconcertés. Ils étaient sur de l’avoir reconnu, mais si c’etait pas lui, alors qui c’était? Ils n’étaient pas dans un climat ou ils pouvaient faire confiance a l’adulte. Un enfant en particulier était vraiment perturbé par ça.
Donc attention a “l’imagination”.
Ensuite sur les veillées Horreur ou Terreur. L’un d’entre vous disait que même lui, animateur, avait les pétoches. Je crois que la question ne se pose même pas. Si L’ADULTE chiait dans son froc (poussez a l’extrême mais pour rendre plus compréhensible), que pensez des enfants, fustent-ils ados???
Il y’a longtemps que je ne n’anime plus de telles veillées sur mes colos. Pourquoi les enfants ont-ils envies de se faire peur? C’est comme l’envie de regarder un film d’horreur. On veut le regarder parce qu’il est interdit pour les moins de 16 ans, et justement on en as 14. Que ce passe t’il si on le regarde? C’est quoi ce truc qui nous est interdit? Les enfants, et les adultes, sont attirer par ca pour l’interdit, par la possibilité de se faire mal. La peur équivaut au mal. C’est un espèce de réflexe que l’on a de vérifier si a nous ça va nous faire mal, ou si on est plus resistant que les autres. Alors la question c’est : l’animateur doit -il accompagner les jeunes dans cette recherche???
Pour ceux qui voudraient continuer d’animer de telles veillées, svp pensez a ces quatres regles:
_ possibilité de faire des “groupes de niveau”, des groupes qui feront plus peur que d’autres
_organisation d’une autre veillé a coté, pour que les enfants qui le veulent puissent choisir de faire autre chose
_ surtout la possibilité de passez de l’un a l’autre (dans les deux cas) de façon naturelle, c’est a dire avoir la possibilité de ne pas passez pour un trouillard.
_ ce sont les jeunes qui animent la veillé. Ainsi ce sont eux qui choisissent jusque ou ils veulent aller. De plus leurs histoires peuvent faire moins peur que quand c’est un animateur qui a de l’expérience de raconter des histoire et de planter une ambiance.
voili voila
Et XXYYZZ t’avais pas dit trois points ? (Non je plaisante, mais sincerement tu avais peut etre un truc a ajouter, parce que je ne vois que deux points…)
Ben oui
Il y a les 1) anims déguisés, 2) la chouette 3) les lattrines ( 1 ou 2 t ?)
Maintenant nous pouvons immaginer que les anims déguisés en chouettes vont aux lattrines.
Allez bye
les enfants ont besoin de croire certaines histoires, meme si au fond d’eux la plupart savent que ce n’est pas vrai.
Ca ne justifie aucunement le mensonge, la mystification, la volonté de “leur faire croire”.
On en revient à cette différence entre raconter et histoire et vouloir faire croire une “vérité” aux enfants dans le but de les tromper.
ce qui me fait dire qu’ils aiment croire ce type d’histoire (tout comme ils aiment croire les histoires de fantome ou de truc paranormaux). Et si on remplaceait le mot “mensonge” par “stimulation de l’imaginaire”
encore une fois, la différence est entre “imaginaire” et “croyance”. Ce que l’adulte a derrière la tête quand il apporte cette histoire aux enfants : selon qu’elles est présentée comme une histoire, de l’imaginaire, ou bien la réalité. Le choix laissé à l’enfant d’entrer dans un imaginaire ou de le refuser. Comme ce n’est pas le cas face à une “vérité” qu’on ne peut alors remettre en cause. Et refuser, surtout quand elle vient des adultes auquels on est obligé d’avoir confiance (puisque ce sont ceux qui font office de “protecteurs” durant cette colo)
Concernant ce terme de “paranormal”, il y a déjà là le germe du problème soulevé : ce terme a déjà le but de tromper, de dire qu’il existe une science “au delà de la science”, quelque chose au delà de la pensée, de la rélfexion. On touche là aux croyances et aux manipulations de toutes sortes. Et non au plaisir classique d’enfants qui “jouent aux fantômes” .
J’y vois d’ailleurs une autre différence fondamentale : selon que le jeu est vécu entre enfants, ou qu’il est apporté par des adultes.
Dans ce cas-là, l’adulte utilise non pas la crédulité des enfants comme quelqu’un le dit, mais la faculté, facilité pour les enfants de passer de l’imaginaire à la réalité.
Cela peut être quelque chose de positif pour moi (qui permet sans doute à ce temps de fragilité qu’est l’enfance d’accepter toutes choses inacceptables) Cette capacité, ce don à rêver est l’un des attrait de l’enfance à mon avis. Le problème, c’est quand l’adulte utilise à des fins discutables (animales ? dans le cas de ces animateurs de colo ?) cette capacité.
Ces histoires d’animateurs qui se font un trip en effrayant les enfants qui leur sont confiés, c’est une histoire de confiance trahie. Et ça a quelque chose de l’animalité : comme de vouloir faire payer aux enfants les propres peurs qu’on n’est pas capable d’affronter. Comme cette peur partager de la nuit, de la mort.
Ou peut être même, la façon dont ces animateurs osent enfin affronter ces peurs, en utilisant les enfants comme “exorcisme”, comme “catalyseurs” permettant enfin cette confrontation, comme paravents.
C’est sans doute bien à nos propres peurs que l’on confronte ces enfants.
Un peu comme quand on traverse cette nuit dans un endroit fort en symbole (forêt…) accompagné de plus jeunes : on se sent moins effrayé parce qu’accompagner d’autres personnes plus faibles. Que si on était seul, face à nos terreurs irrationnels.
Sur la peur du noir : cette peur ancestrâle (qui est bien la peur de la mort) a une part d’irrationnel. Irrationnel sans doute lié à ce que l’on ne peut connaître, que l’on ne maîtrise pas. Celle liées aux créatures qui pourraient surgir de l’obscurité, de sous le lit, venu d’un pays “d’après la mort”, cet inconnu effrayant. Cette peur de la mort à la fois rationnelle, puisque inévitable et bien là au rendez-vous. Bien réel. Ce qui ne veut sans doute pas forcément dire maîtriser.
Donc, si cette peur du noir est irrationnelle : quel message donne t-on aux enfants, quand par exemple parents, on prend l’enfant dans le lit conjugal ? Quel “cadeau” fait-on là à cet enfant qui refuse :
– de dormir seul
– donc d’affronter la nuit et l’absence de ces parents
– et donc la mort ?
Ne le conforte t-on pas dans cette irrationnalité ?
Est-ce que dans le cas de l’organisation de ces “animations terreurs”, on est pas dans le même contexte ? Ou, au lieu d’aider à faire face, on favorise ces peurs irrationnelles ?
Ne faudrait-il pas par exemple chercher d’autres angles de “confrontation” ?
Comme par exemple juste dire que cette peur du noir est quelque chose de très partagé, y compris chez les adultes, juste parler au moment par exemple où il faut sortir de la chambre de l’enfant ?
Mais qu’il est important de savoir la part d’irrationnalité dans cette peur ?
Je crois que ce débat peut rejoindre celui de la sécurité en colo (le délir sécuritaire en colo).
Si dans l’absolu on arrivait à faire de cette colo une bulle… où tout danger serait éliminé, (y compris les dangers venant de l’intérieur !) est-ce que cela serait servir l’enfant ?
Est-ce que de créer ce temps artificiel n’irait pas au contraire contre l’intérêt de l’enfant ? En ne le préparant pas à la vie ? Au “dehors” de la bulle qui est la vie ?
Est-ce dans le cas de ces peurs, il n’y aurait pas quelque chose du même ordre ?
Est-ce que s’agissant cette peur du noir, cette peur de la mort, de la disparition des parents… est-ce qu’une colo en elle-même c’est pas déjà apprendre à l’enfant à se séparer de ses parents ??? !!!! Affronter ces peurs ! Alors : quel intérêt “d’en remettre une couche” dans ce cas-là quand la colo elle-même répond à cet objectif ? A cette nécessité ?
Est-ce que ce moment de fragilité est le meilleur moment pour ça ?
Concernant mon histoire de la houlette cendrée, je dois avoué que c’était durant mon stage pratique ( ma premiére colo ) et que. sur la colo, je ne me suis pas poser la question un seul instant du problème du mensonge. Après reflexion, je suis partager, mais je crois que dans une certaine mesure, les enfants ont besoin de croire certaines histoires, meme si au fond d’eux la plupart savent que ce n’est pas vrai. Et pour appuyer ces dires, je dois rectifier une citation de GGGuiz, nous ne leur avons pas montrer de poils de houlettes, eux memes ont trouvé ces poils et on immediatement dit “regarde des poils de houlette”, ce qui me fait dire qu’ils aiment croire ce type d’histoire (tout comme ils aiment croire les histoires de fantome ou de truc paranormaux). Et si on remplaceait le mot “mensonge” par “stimulation de l’imaginaire” (certes suivant les cas)…
Je ne reviendrait pas sur le cas des anims déguisés sur tout le séjour, je redirais ce qu’a déja dit Morbac
Et XXYYZZ t’avais pas dit trois points ? (Non je plaisante, mais sincerement tu avais peut etre un truc a ajouter, parce que je ne vois que deux points…)
Avé à tous
Je vais donner mon avis, personnel donc contestable, sur les 3 points évoqués dans les derniers messages.
Animateurs déguisées du premier au dernier jour. Non seulement je ne vois pas l’intêret, mais c’est négatif. le role d’un anim est certe d’amuser les enfants, mais il ne se limite pas à cela loin de la. Morbac a bien decrits les defauts de cette initiative. En revanche, cela peut tres bien se faire sur une journée, un grand jeu, une veillée.
Au sujet de la recherche de la chouette, je ne vois pas où est le mal. Les enfants ont certainement vécu une bonne veillée, ils n’ont pas été terrorisé, comme dans l’histoire de l’anim disparu. Il y a évidemment un mensonge. Mais enfin, voyons la réalité en face. Vous n’avez jamais menti à aucun enfants ? moi oui.
Pour la constrruction de latrines naturelles, je pense que cela est une bonne chose, à conditions évidemment que cette activité soit réalisé dans des conditions d’hygienne de sécurité correcte et que l’un des l’objectifs soit de valoriser les activités et les compétences des jeunes.
Cela m’emméne à repeter ce que j’ai dèja dit. Le plus important n’est pas le choix de l’activité elle même, mais la façon dont elle est préparé et réalisé.