Est ce qu’on peut ?

  • Ce sujet contient 125 réponses, 20 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par lasof, le il y a 10 années.
20 sujets de 101 à 120 (sur un total de 126)
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    Messages
  • #124320
    moilapa
      @moilapa

      A quelqu’un qui se pose la question de s’interroger sur son travail (se poser la question du pourquoi) tu réponds :

      ”Je suis plutôt d’accord de ne pas se poser la question si ton objectif est l’amusement, sans aucune autre prétention… alors dans ce cas pourquoi se demander pourquoi ? (…)
      Dès lors que tu as d’autres objectifs , dès que tu souhaites faire passer un message, des connaissances ou des valeurs à des enfants .. et dès que tu réponds a des besoins, on est déjà dans le pourquoi. Et là , il y a déjà moins de monde qui en est capable.”

      Mais ce n’est pas parce que ton objectif est que les enfants s’amusent tu ne vas pas te poser de questions ! Avant et après. Que tu ne vas réfléchir au pourquoi, aux valeurs mises en jeu, “faire passer un message”… Ici sont les pourquoi, les comment…
      Par exemple en définissant tous les pourquoi qui vont découler d’un temps où les enfants se sont amusés. Dont celui que tu vises plus particulièrement.
      Tout part de cette situation d’amusement, de plaisir à faire.
      On a cette chance dont tout instituteur rêverait…

      ”… on est déjà dans le pourquoi. Et là , il y a déjà moins de monde qui en est capable”
      Bin voyons !!!! Dans ton échelle de valeur, il y a bien le niveau “amusement” si facile à atteindre, et au dessus ceux qui se posent des questions et qui sont moins nombreux à être capables de réfléchir…

      Au contraire de ce que tu dis sur cette capacité à amuser les enfants et de celle “au dessus” dans la pyramide (puisque moins de monde capable) de mettre en place des projets à la con, avec des réflexions pré-mâchées accessibles à un plus petit nombre…
      La preuve, c’est que “l’animateur d’aujourd’hui” va te pondre plus ou moins ce que tu lui demandes sur du “pourquoi”, du projet péda de mon cul et compagnie. Qu’il sera te redire en annonant les conneries entendues au Bafa. C’est devenu la base grouillante et inutile de la pyramide.
      Des gens qui vont te pondre du “pourquoi” sans être capable de faire. Alors que ce pourquoi est déterminé par nos premières actions, nos observations, ressentis. Que cette capacité du “pourquoi” ne vient qu’aprés avoir vécu.

      Par contre, pour ce qui est de jouer, de faire jouer, d’être en capacité de rejoindre les enfants, là, on se retrouve effectivement avec une petite minorité capable. Qui pourra accéder alors à ces pourquoi. Accompagnés ou pas.

      On a voulu intellectualiser l’animation… et faire du jeu, de l’amusement gratuits quelque chose de caca… Et on trouvera ici sur le forum de bons petits soldats qui viendront nous vendre ce discours à la con… Notamment des formateurs Bafa, dont le mieux qu’on puisse espérer pour l’animation c’est qu’il oublie de regarder en traversant la route…
      En oubliant qu’avant d’être quelqu’un capable d’intellectualiser son travail, l’animateur doit vivre cette animation, ce rapport à l’autre. Et que l’animation, c’est la capacité à animer, à faire vivre un groupe, à faire que ces enfants s’amusent, prennent du plaisir ensemble. Que de cette situation, les objectifs que l’on pourra définir plus tard (démarche qui permettra d’améliroer ses capacités d’animateur) sont déjà TOUS là, même si on est pas capable de les repérer.

      quand à tes propositions de réflexion sur la communication, mon petit doigt me dit…

      #124338
      Al-Batros
        @al-batros

        Salut à toi, Matim,

        Qui n’a jamais entendu la maman ronchonner parce que sa fille avait salit sa zolie petite robe de princesse (très jolie certes, mais complètement inadaptée aux activités)

        Ben, moi, je préfèrerais que la maman revienne avec la facture du teinturier pour te faire payer les dégats que t’as causés.

        ce papa qui n’arrive pas à concevoir que son fils ait de la peinture sur les joues (le gamin lui était ravi bien sur..).

        Si tu veux que les enfants soient ravis, tu les mets devant une large façade vitrée ou le long d’un voie ferrée au passage d’un train contenant des voitures neuves, tu leur fais ramasser des cailloux et … Après, tu sortiras le carnet de chèque pour payer les dégats.

        Alors oui, les parents représentent pour moi une “chicane”. Ben oui, tel le coureur automobile tu avances sur ton circuit au volant de ta machine, cette chicane arrive devant toi, il faut la négocier en douceur, la prévoir… tu sais qu’elle est inévitable et que tu devras l’anticiper le mieux possible. Et puis tour après tour tu la négocie de mieux en mieux …
        Le top ? la chicane mobile. Oui oui, cette chicane qui évolue, qui se fait plus douce et qui, avec le temps, te facilite le passage..

        Que lis-je, que vis-je, les parents sont des chicanes! Ils nous confient leurs gosses et c’est nous qui décidont ce que nous en faisons. C’est horrible d’entendre ça.

        Le luxe c’est d’avoir les moyens (temporels, matériels) d’expliquer aux parents le pourquoi du comment.. une éducation parentale aux loisirs, afin de sortir du reflexe centre-garderie.

        Le luxe, pour toi, serait d’avoir une prothèse auditive qui te permettrait d’entendre les parent te sussurer: “Je te confie mon gosse, c’est ce que j’ai de plus précieux au monde, je ne m’en remettrais pas si je le perdais, fais avec lui ce qu’on a prévu avec l’organisateur car ça me convient.”

        Al

        #124340
        Al-Batros
          @al-batros

          Salut la Foule,

          La difficulté que je relève dans tout ça, c’est la difficulté de lutter contre les conceptions hypersécuritaires des directeurs/directrices. Comment convaincre ?

          Ca, c’est une conception d’AS. (Animateur …)

          Ben ouè, quand il y aura un accident, l’AS trouvera un trou de souris pour se cacher. Mais, la dirla, c’est elle qui va en prendre plein la gueule. Ouh, ça fait mal!

          A ces anims, j’ai envie de leur dire: “Passer votre BAFD et prenner vos responsabilités.

          Al

          #124342
          lasof
            @lasof

            (J’ai écrit cette réponse sans savoir que matim avait répondu, je ne la modifie pas. trop tard)

            Je pense aussi et effectivement que l’amusement doit être l’objectif principal.
            Si il y a d’autres objectifs qui s’y greffe, cela peut, être aussi intéressant.
            Je dit PEUT, être car ils ont déjà pas mal d’objectifs les gamins à l’école.

            C’est vrai et heureusement les enfants n’ont pas besoin de moi pour s’amuser.
            Mais pour ce qui est du claé, mon rôle je le vois plutôt comme d’être celui qui va permettre de s’amuser de façon différente, inhabituel.
            Permettre dans le sens apporter les éléments.

            J’aime proposer des nouveaux jeux, lancer des pistes, leur faire plaisir parce que je sais qu’il aimerais faire ci ou ça.
            Alors je vais aller à la médiathèque chercher des cross de hockey par exemple (sans oublier de me demander si c’est pas un peu dangereux ! )

            Parfois des objectifs l’air de rien s’y greffent par exemple en leur proposant des jeux coopératifs, sans le dire qu’ils en sont, juste en appuyant sur le fait que c’est ensemble que l’on “réussira”.

            Si les valeurs passent c’est super, d’ailleurs on en parle un peu ensemble après avec les gamins.
            Mais si le jeux est pourri et que l’on s’amuse pas, sûr que les valeurs passeront pas.

            Rien que dans la façon de se comporter, de réagir on “sème des graines” de valeurs ou de messages qui compte pour nous. J’espère que cela poussera.

            Mais en même temps et bien que cet aspect du métier m’intéresse énormément, mon intérêt et objectif premier reste “prendre du plaisir”. Mon métier c’est animatrice pas éduc.
            Voila pourquoi je ne me demande pas TOUJOURS pourquoi.

            #124343
            Matim
              @matim

              moilapa a écrit:
              L’amusement est un objectif bien noble… et si inacessible aujourd’hui à nombre d’animateurs… Il est au coeur de notre travail. Et je déplore qu’il y’ait encore des ânes qui n’ont pas compris cela.

              La réflexion sur ce que l’on fait vient avec le temps.
              Si déjà on donnait le moyen à ces animateurs du prendre du plaisir à ce qu’ils font… prendre déjà du plaisir dans cet échange avec l’autre, l’enfant…

              Jusque là je me disais , bon, il a envie de reformuler mais OK, c’est dans la lignée de ce que je pense.
              Et puis je lis la suite..

              ”si ton objectif est l’amusement, sans aucune autre prétention”
              C’est de la plus haute prétention. Les autres objectifs sont tellement faciles à atteindre comparé.

              Les valeurs, elles y sont ici, dans une activité réussie, où les enfants ont pris du plaisir à jouer ensemble, à faire ensemble. Tu peux en tirer mille autres valeurs. Ce que les bourricots ne peuvent comprendre.

              Parce qu’il y a de gens comme toi qui voudrait créer une échelle de valeur dans laquelle cet objectif premier serait à dédaigner “Des clowns juste bons à amuser”… bien après des idées “plus nobles”…
              C’est de la foutaise ; c’est de la Haute Connerie.

              et là je me dis, ben non il a pas compris…
              Intéressant mais inquiétant cette propension à vouloir faire dire (encore !) ce que autrui ne dit pas (là c’est moi, hier c’etait un autre.. est ce un besoin?) *

              Alors avant que tu ne relises et dises “autant pour moi ” (ou pas si t’as tjrs pas compris) merci de me préciser :
              – Où ai-je décrété qu’il fallait dédaigner la notion d’amusement ?
              -Où vois tu une allusion à la clownerie ou a la noblesse de l’animation dans mes propos ?

              Si je parle de l’amusement en premier comme quelque chose qui devrait être la base, sans prétention supplémentaire, épuré, simple, c’est que justement c’est ce qui est primordial pour moi (relis bien cette phrase stp).
              Mais peut être que certains ont besoin d’une formation pour susciter l’amusement et s’amuser.. et ceux là, même si on peut s’interroger sur leur vocations, tu ne peux pas les mépriser en leur disant ” bourricot, âne, tu ne sais pas ! “. C’est ta pédagogie peut être…
              En tant que papa je vois mon fils s’amuser et je m’amuse avec lui… je n’ai pas eu une “formation de papa” pour autant. Si tu n’es pas papa, cet exemple ne te parle peut être pas autant que je le souhaiterai… Mais tu as été enfant.

              Donc pour le coup je ne vois pas quel objectif tu cherches a atteindre en étant à ce point aussi éloigné de mon propos.

              “Parce qu’il y a de gens comme toi” ben raté donc (cf ci dessus) … Mais cette façon récurrente de juger a la hâte est vraiment malsaine .

              Quand à ta conclusion:

              C’est de la foutaise ; c’est de la Haute Connerie

              Mais encore ? est ce le reflet de ta réflexion et de l’échange que tu prône avec tant d’énergie …? chacun jugera de la pertinence de tes propos. Mais je ne peux t’en vouloir dans la mesure ou tu te fourvoies depuis le début, donc tu es logique das ton erreur en fin de compte.
              Pour le coup tu suscites l’amusement

              Allez, j’ose encore espérer que cette fois tu as bien compris que je réaffirme que l’amusement est bien la base (l’outil aussi) de toute animation.
              A cette directrice qui se demande trop “pourquoi ,” , je dis donc , ne te demande pas forcément pourquoi tu fais ta bataille d’eau, amuse toi, amuses-les, sans autre prétention (comprendre: sans exigence supplémentaire et sans masturbation intellectuelle).
              Reste avec cet âme d’enfant, parfois, et fait preuve d’empathie, souvent.

              *il faudra que je pense à te donner le titre d’un bon bouquin sur la dynamique des groupes restreints et la communication. (N’y vois aucune ironie ni mépris de ma part stp)

              #124346
              moilapa
                @moilapa

                L’amusement est un objectif bien noble… et si inacessible aujourd’hui à nombre d’animateurs… Il est au coeur de notre travail. Et je déplore qu’il y’ait encore des ânes qui n’ont pas compris cela.

                La réflexion sur ce que l’on fait vient avec le temps.
                Si déjà on donnait le moyen à ces animateurs du prendre du plaisir à ce qu’ils font… prendre déjà du plaisir dans cet échange avec l’autre, l’enfant…

                ”si ton objectif est l’amusement, sans aucune autre prétention”
                C’est de la plus haute prétention. Les autres objectifs sont tellement faciles à atteindre comparé.

                Les valeurs, elles y sont ici, dans une activité réussie, où les enfants ont pris du plaisir à jouer ensemble, à faire ensemble. Tu peux en tirer mille autres valeurs. Ce que les bourricots ne peuvent comprendre.

                Sans cet objectif premier, en animation enfants, il n’y a rien. C’est l’objectif fondemmental qui va permettre tous les autres. C’est la clef que n’arrivent pas atteindre les animateurs. Le noeud du problème.

                Parce qu’il y a de gens comme toi qui voudrait créer une échelle de valeur dans laquelle cet objectif premier serait à dédaigner “Des clowns juste bons à amuser”… bien après des idées “plus nobles”…
                C’est de la foutaise ; c’est de la Haute Connerie.

                #124348
                Matim
                  @matim

                  lasof a écrit:

                  Parfois je me demande justement si il faut toujours un pourquoi.

                  Ben … pourquoi ? 😉

                  Je suis plutôt d’accord de ne pas se poser la question si ton objectif est l’amusement, sans aucune autre prétention… alors dans ce cas pourquoi se demander pourquoi ? L’enfant n’a pas besoin de l’adulte pour s’amuser. Et il n’y a pas besoin d’être animateur pour ça, n’importe quel papa ou maman (ou tata ou frère ou …) en est capable.

                  Dès lors que tu as d’autres objectifs , dès que tu souhaites faire passer un message, des connaissances ou des valeurs à des enfants .. et dès que tu réponds a des besoins, on est déjà dans le pourquoi. Et là , il y a déjà moins de monde qui en est capable. Pour l'Animateur et le Directeur, ça devrait être un réflexe.. ce qui est loin d’être le cas.

                  -Bonjour, je veux une activité manuelle pour occuper mes gamins pendant 1h30 svp ! sos..help..etc.
                  -Ha, et pourquoi , quels sont tes objectifs?
                  -Bheuuu … kizaporte 1 k-do o paren !

                  #124349
                  lasof
                    @lasof

                    Bien sur qu’il n’y a pas que cela dans mon projet pédagogique.
                    Et si j’ai cité cette phrase c’est bien en tant que phrase bateau.
                    c’était de l’ironie.
                    Parfois je me demande justement si il faut toujours un pourquoi.

                    #124383
                    XXYYZZ
                      @xxyyzz

                      lasof a écrit:
                      J’ai envie de retenir surtout que l’on (je) DOIS (leur donner la possibilité de bricoler, trifouiller dans la terre, se bagarrer ) parce que c’est notre (mon) rôle, que oui ! je sais qu’ils aiment ça et la phrase pour faire classe sur le projet péda “cela permet de favoriser leur épanouissement”

                      J’espère qu’il ny a pas que cela dans ton PP. Car vois tu c’est vraiment la phrase bateau, qui, pour moi, mais je peux me tromper, ne veut pas dire grand chose.

                      Mais que tout, en fait, est dans le “comment”.

                      Oui, d’accord, dans le “comment ?” et aussi dans le “pourquoi ?”

                      #124456
                      Matim
                        @matim

                        les parents …. hm… dernier (ou premier ?) rempart.

                        Qui n’a jamais entendu la maman ronchonner parce que sa fille avait salit sa zolie petite robe de princesse (très jolie certes, mais complètement inadaptée aux activités), ou ce papa qui n’arrive pas à concevoir que son fils ait de la peinture sur les joues (le gamin lui était ravi bien sur..).
                        Alors oui, les parents représentent pour moi une “chicane”. Ben oui, tel le coureur automobile tu avances sur ton circuit au volant de ta machine, cette chicane arrive devant toi, il faut la négocier en douceur, la prévoir… tu sais qu’elle est inévitable et que tu devras l’anticiper le mieux possible. Et puis tour après tour tu la négocie de mieux en mieux …
                        Le top ? la chicane mobile. Oui oui, cette chicane qui évolue, qui se fait plus douce et qui, avec le temps, te facilite le passage.. 😉

                        Le luxe c’est d’avoir les moyens (temporels, matériels) d’expliquer aux parents le pourquoi du comment.. une éducation parentale aux loisirs, afin de sortir du reflexe centre-garderie.

                        :coucoub:

                        #124457
                        lasof
                          @lasof

                          J’ai envie de retenir surtout que l’on (je) DOIS (leur donner la possibilité de bricoler, trifouiller dans la terre, se bagarrer ) parce que c’est notre (mon) rôle, que oui ! je sais qu’ils aiment ça et la phrase pour faire classe sur le projet péda “cela permet de favoriser leur épanouissement”

                          Mais que tout, en fait, est dans le “comment”.
                          Et puis se faire un peu confiance pour évaluer la situation.
                          Et puis ouf avec l’expérience cela serra plus naturel.

                          Reste à gérer les parents ( oulala ils vont se faire mal, oulala elle va attraper un rhume… )

                          #124461
                          XXYYZZ
                            @xxyyzz

                            Avé à tous

                            Je pense qu’il y a deux choses dans ce débat.
                            La tendance hyper sécuritaire de certains directeurs. Recemment une animatrice me faisait part du crefus de son directeur de laisser sortir les enfants de maternelle du lieu du séjour pour les emmener à la médiathèque. Trajet identifié, précautions précises. Plus grave ce directeur est formateur BAFA. Que doit -il dire aux stagiaires ? Oh la la! je prèfére ne pas y penser.

                            Mais cette tendance est accentué par la dérive de plus en plus procédurière de notre société. Les directeurs ont peur! Il est évident que ceci entraine une baisse de cla qualité des séjours. On interdit tout, donc les enfants ne s’amusent plus et ne viennent qu’obligé.
                            Par ailleurs il ne faut pas non plus toujours céder aux enfants. Dans l’horrible histoire des enfants qui se sont noyés dans la Loire à la fin des années 60, le directeur a voulu faire plaisir aux enfants en autorisant la baignade.

                            Je crois que chaque cas cest un cas particulier et le bon sens doit aussi prévaloir. il n’y a pas une seumle réponse à chaque cas. (j’en arrive au deuxième point). Il faut tenir compte de plusieurs paramètres : l’âge et le nombre d’enfants, l’état de fatigue des enfants et des anims, les circonstances de l’activité, et surtout la façon de la pratiquer et les limites que l’on impose. Quant faut-il arreter ?Je dirais même le degré d(‘autorité de l’animateur.
                            Dans l’exemple sur laisser les enfants se chamailler, se bousculer, je dirais oui, en arrétant si cela deviens agressif.
                            Pour les batailles d’eau, on peut laisser si on se sent capable de faire cesser si cela dérape.

                            Voila voilou ma contribution à ce débat.

                            #124462
                            Import
                              @import

                              La difficulté que je relève dans tout ça, c’est la difficulté de lutter contre les conceptions hypersécuritaires des directeurs/directrices. Comment convaincre ?

                              Aujourd’hui, la cour a été salée ( hélas !), “par sécurité”. Donc plus de neige, sauf un petit coin de la cour qui a été oublié.
                              Je constate que les enfants dehors n’y vont même pas (?!!!) alors je m’y rends et je commence à les bombarder de boules de neige (montrer l’exemple, rien de tel).

                              Petite bataille de boules de neige, mais au bout de dix minutes sort la directrice (du claé) avec quinze plots pour délimiter le coin de la cour en question et le déclarer espace interdit “parce que ça glisse”…

                              Il a fallu négocier avec sa peur de jambes cassées et tout pour que finalement elle me laisse faire à ma manière et que je déclare que les plots signifiaient finalement “attention ça glisse”, et pas “interdit”.

                              Gagné ? Non, parce que si ça ne tenait qu’à moi j’aurai ouvert la seconde cour, réservée au sport, qui elle était pleine de neige et de plaques de glace bien glissantes… Mais ça, c’était même pas dans l’ordre du négociable pour ma directrice… (j’aurais peut-être dû faire mon chieur et insister lourdement, cela dit)

                              #124471
                              lasof
                                @lasof

                                C’est agréable de savoir qu’on est normale !
                                Agréable aussi d’être comprise et encouragée.
                                merci pour vos réponses.

                                En fait je le sais bien que le questionnement c’est sain, qu’on a le droit de ne pas savoir, et même de le dire aux enfants en précisant qu’on va chercher, y réfléchir… Mais j’avais besoin que d’autres me l’affirme avec conviction car je me sens un peu seule dans mon équipe de 1.
                                C’est fait!

                                Effectivement mes doutes passager se tourne surtout vers des questions de sécurités.
                                (Le midi je suis quand même avec 35 enfants de primaire en moyenne (c’est pas un claé) et 17/18 le soir au claé.)

                                Et aujourd’hui cela a encore été le cas :
                                Une gamine c’est “plainte” auprès de moi que la maitresse ne voulait pas qu’ils fassent des glissades sur le verglas.
                                Je lui est dit : “tu sais pourquoi ? : c’est parce que les adultes sont des peureux.”
                                C’est sortie tout seul et ça ma fait réfléchir.

                                Peur qu’ils se fasse mal, peur des problèmes que cela pourrait causer, peur du jugement des autres (voir même de leur regard), peur que ça complique le boulot, peur de perdre son autorité, peur d’assumer ses convictions, peur du conflit, peur de se tromper, de pas y arrivé.

                                En tout cas pendant le temps de midi on en a fait des glissades. (avec moult conseil de sécurité ! ) j’ai toujours fait ça enfant ( et adulte), pourquoi je les en empêcherais.

                                N’empêche que j’avais le doute ( et si ils tombent sur le crane ?) Et je l’ai toujours d’ailleurs…..

                                Certaines de mes questions implique le jugement des autres. Je pense qu’il faut tous simplement que j’assume mes convictions éducatives.
                                Le doute n’a pas lieu d’être si c’est juste une question de “ça se fait pas, c’est sale…”
                                Mais en même temps je ne ferrais pas de bataille de boue au claé .
                                Question de mesure ou encore la peur ?

                                Aujourd’hui on a attaqué par petit groupe des épées en bois de récup (trop nul le carton ! ) c’est partie pour ponçage et cloutage (scier je le sens pas encore )…

                                Merci à tous

                                #124521
                                Simon
                                Administrateur
                                  @simon

                                  Les doutes sont légitimes, la remise en question de sa pratique salutaire.

                                  Je ne suis pas d’accord avec cette phrase de Matim :

                                  “J’ose espérer que personne ici ne dira “c’est comme ça qu’il faut faire” car évidemment il n’y a pas UNE façon de faire. Il n’y a pas UNE recette . Pour le même problème , 2 animateurs peuvent réagir de manière différentes mais réussir à résoudre le pb tous les deux.”

                                  Je pense effectivement que même si on peut résoudre des problèmes de façon différente, il y a des manières plus justes, légitimes, justifiées que d’autres. D’où les convictions, les idées, les pédagogies, méthodes… Il y a des mondes qui se confrontent dans l’animation. Moi j’en défends un contre plein d’autre.

                                  J’attache beaucoup d’importance au contexte et au fait de relativiser les choses. Je suis conscient par exemple, que dans un CLAE, nous ne pouvons pas nous permettre les même choses que dans un séjour. Parce que le premier est terriblement contraint par de multiples facteurs.

                                  Mais, je persisterais à démontrer qu’il y a une façon de faire plus juste qu’une autre que ce soit sur ce qui est possible de faire, sur la mise à disposition, la relation aux enfants, la menée de l’activité, la place de l’animateur. En restant, dans ton optique, Matim, nous pouvons aussi bien c’est vrai, avoir un groupe attentif en les menaçant, punissant à tour de bras, qu’en sensibilisant, en stimulant, en intéressant en amont…

                                  Ainsi en réponse à lasof :

                                  Est ce que je peut les laisser planter des clous ?
                                  Ils devraient pouvoir le faire dès qu’ils le souhaitent. D’où la nécessité d’un coin bricolage.

                                  Est ce qu’on peut jouer dehors alors que la nuit et la neige tombe?

                                  OUI. Terriblement. J’ai été encore effaré aujourd’hui d’entendre l’instit défendre les enfants de faire des glissades sur le verglas dans la cour…

                                  Est ce que je peut les laisser trifouiller dans la terre ?

                                  ENFIN de la terre au milieu du béton. Je rêverais d’en avoir pour les enfants que j’ai. Alors si les tiens ont cette chance, ne les en prive pas…

                                  Est ce que je doit relever chaque gros mot ?
                                  En ta présence sûrement, mais il est utile et sain de les laisser vivre entre eux, sans toi et qu’ils puissent se permettre d’être grossier.

                                  Est ce que je peut les laisser ce chamailler/ bousculer pour rire ?
                                  Il faut s’assurer juste que c’est pour rire.

                                  Dois je le les punir ? grosse ou petite punitions ?
                                  Si punir est les laisser trois plombes sur une chaise, non. S’ils se moquent de toi, c’est sans doute que t’as quelque chose à leur prouver. S’ils se battent, c’est que tu ne leur donnes pas suffisament à travailler. Avant de les punir, assure toi que tu n’as rien à te reprocher toi.

                                  En revanche, les questionnements d’après me semblent plus intéressants parce qu’ils interpellent les animateurs sur leur savoir être et leur capacité à endurer et être patient :

                                  A quel moment j’interdis parce que ça m’arrange ou parce que c’est ce qu’il faut faire.
                                  A quel moment je punis parce que ça le mérite ou parce que je suis fatiguer
                                  A quel moment j’interdis juste parce que j’assume moyennement les regards extérieurs (parents atsem…)

                                  #124525
                                  lolotte3182
                                    @lolotte3182

                                    Bonjour,

                                    Je suis comme toi… Je me retrouve beaucoup dans tes questionnements!
                                    Et ça m’arrive régulièrement! Même, souvent, je me dis que j’analyse trop les choses et que je cherche trop… Mais c’est ça aussi être animateur, je pense! Du moins quand on le fait tous les jours, et pas seulement aux vacances! Et quand on est directeur, encore plus!
                                    Par exemple, je rentre à l’instant du travail ( temps Clae), où je suis animatrice et je viens d’avoir une discussion avec la responsable, qui ne comprend pas pourquoi sur le CLSH ( dont je suis la directrice le mercredi et les vacances) je n’oblige pas mes animateurs à arriver avec l’activité déjà toute faite, par leur soin, afin de montrer le résultat final aux enfants car sinon les enfants sont soi-disant frustrés! Mais ne peut-on pas leur expliquer, leur montrer en images ou en photo, ….? Comme j’ai tenté de lui expliquer, pour moi ce n’est pas une obligation! Je ne trouve pas cela essentiel dans l’animation ( de faire automatiquement un prototype à la maison de l’activité…)de le faire à chaque fois pour toutes les activités proposées! Et les enfants ne s’en sont jamais plaints! Je trouve très intéressant que chacun cherche sa petite idée pour améliorer l’activité!
                                    En tout cas, bonne continuation de réflexion!

                                    #124529
                                    zewdiwang
                                      @zewdiwang

                                      Donc, le problème de toutes ces questions soulevées, se trouve bien au niveau des animateurs et non des enfants.

                                      Oui

                                      “c’est comme ça qu’il faut faire” sur certaines questions.

                                      Aussi d’accord avec ca. C’est de toute évidence comme ca qu’il “faudrait” faire. Car la question devrait etre “Comment” et non “Est ce que je peux” pour certaines activités que tu mentionnes.

                                      Apres, tout dépend de la capacité de l’animateur (autant de reflexion, d’argumentation, de volonté, d’encadrement etc.) à concretiser ses projets.

                                      comme tu le dis moilapa:Les questions, elle sont en amont sur le comment, le pourquoi, la gestion des parents et du directeur, de la structure (comment géré l’employeur qui n’est pas d’accord, et dont on se passe évidemment de l’accord), etc…

                                      je suppose Lasof que les questions que tu te poses ne sont pas “est ce que les enfants vont aimer trifouiller la terre ou faire une balade la nuit ou sous le neige” mais précisemment comment, que vont dire les parents, la securite etc.

                                      #124532
                                      Tom-pouce
                                        @thomas-5

                                        Se poser ces questions est primordial : félicitations. Une petite phrase du groupe Zebda que j’aime à me remémorrer :

                                        “Les évidences, c’est pas mon dessert,
                                        Tu les avales, il en sort un bouc émissaire,
                                        Moi c’est le doute qui me sert de casse-croute
                                        Moi c’est le doute qui me trace la route…”

                                        Bonne route !

                                        #124535
                                        moilapa
                                          @moilapa

                                          Donc, le problème de toutes ces questions soulevées, se trouve bien au niveau des animateurs et non des enfants.

                                          Sur la capacité des animateurs et non celle des enfants.

                                          S’agissant de mises à dispositions de clous, marteaux, scies, etc… qui devraient être accessibles aux enfants, le problème de sécurité n’est donc pas de savoir si il faudrait que ces accessoires leur soient accessibles : il le faut. Bien entendu !
                                          Le probème, c’est celui des animateurs, des directeurs et de leurs capacités (incapacités). Là est le problème de sécurité. Dans la façon de penser “éducation”.

                                          Est ce que je peut les laisser trifouiller dans la terre ?
                                          Pas “est-ce je peux” mais “Il le faut !!!!”
                                          Ne te pose même pas la question.
                                          Les questions, elle sont en amont sur le comment, le pourquoi, la gestion des parents et du directeur, de la structure (comment géré l’employeur qui n’est pas d’accord, et dont on se passe évidemment de l’accord), etc…

                                          Y’a plus sable dans la cour de la maternelle ? Comme cela a été voté au conseil munucipal pour toutes les écoles de la ville ? ou comme la DASS l’a demandé ?
                                          Bin, tu vas au magasin du coin avec le plus grand contenant possible, tu le rempis de sable et tu installes le tout au milieu de la cour.

                                          Tu veux pas acheter le sable ? Bin tu vas la nuit le récupérer sur le chantier de la prison en construction.

                                          Mais, bon, tu t’emmerdes pour rien : il est encore plus facile de récupérer de la terre gratos (pour l’instant encore)

                                          Ah oui : ne pas oublier de mettre un tuyau d’arrosage à disposition des enfants, cela leur évitera de faire des allers-retours aux toilettes (pour la bouillasse évidemment)

                                          #124536
                                          XXYYZZ
                                            @xxyyzz

                                            Matim a écrit:
                                            Il n’y a véritablement pas de “il faut” ou “il ne faut pas” dans ces exemples donnés par lasof. Chacun agit en fonction de ses capacités, de son public, de ses appréhensions et de son expérience. Et tu l’as très bien expliqué ici en ce qui TE concerne.
                                            Lors d’action de formation je me bat contre ces @#! de recettes formatées dans lesquelles on trouve justement des “il faut”.. “tu dois”..”c’est comme ci”.. ” c’est comme ça” .. et hop tout le monde pareil. 👿 .
                                            Je rebondis au passage sur ce qu’a évoqué zewdiwang : dire la vérité. J’élargis en disant : être honnête.

                                            Avé matim
                                            Entièrement d’acord avec toi sur ce point. Y en a marre des recettes, des choses stéréotypées qui ne tiennent pas compte de tous les points évoqués par ton message:public, expérience, contexte etc.
                                            Evidemment c’est plus difficile à gérer pour le directeur, mais il faut savoir ce que l’on veut.

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