Et les devoirs alors !

  • Ce sujet contient 85 réponses, 23 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par PROBST, le il y a 9 années et 11 mois.
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    Messages
  • #61352
    ludou
      @ludou

      Comme Shaaa adore jouer avec Calvin et Hobbes, celle-ci est juste excellente :

      trad : Calvin : Aujourd’hui pour l’exposé, j’ai apporté une minuscule merveille de la nature : un flocon de neige unique.
      —-
      Je pense que l’on devrait tous tirer une leçon de la manière dont ce cristal absolument unique et exquis…

      …devient une simple et ennuyeuse molécule d’eau, exactement comme toutes les autres, quand on l’amène en classe.

      Et maintenant, pendant que l’analogie vous pénètre, je vous quitte, bande de crétins et m’en vais dehors.
      Mlle Wormwood : CALVIN !

      #61353
      CHEWBACCA41
        @chewbacca41

        A moilapa,
        effectivement je voulais un peu de débat et d’apprentissage.
        Je reconnaîs humblement ne pas posséder le centieme de ton savoir livresque. J’ai un peu appréhendé certaines mouvances de l’école (FREINET, MONTESSORI). J’ai beaucoup apprécié également l’expérience de NEIL dans libres enfants de summerhill.
        Malgré cela, je m’interroge sur la responsabilité de l’Ecole dans cette violence. Vient elle de l’institution ou de ses acteurs. Je m’explique. Nous sommes dans l’humain. Ne peux-t-on envisager des enseignants et des profs humains, qui font en sorte d’adapter leurs cours et enseignements à chaque élève ? j’ose encore croire en ce sacerdoce de certains.
        Dans le même temps, je pense que certains enseignants ou profs n’auraient jamais du arriver dans ce cadre d’emplois (la même chose est valable dans notre secteur).
        Pour finir je pense que l’école ressemble à la population avec la perte de certaines valeurs, des apriori sur des situations. Le corps enseignant peut être un peu perdu dans ce monde qui ne reconnaît plus grand chose.
        Je pointe enfin du doigt l’attitude délétère de certains parents qui ont perdu de vue leur objectif et celui de l’école.

        Pour revenir sur le sujet des autres écoles. ne l’ayant jamais expérimenté, je n’ai pas la réponse. Mais tous les élèves parviennent-ils à s’adapter à ce type d’enseignement ? N’y en a t-il pas qui sorte de ce système en se disant “victime” ou n’avoir pas réussi à s’adapter?

        #61381
        moilapa
          @moilapa

          Aucun d’entre vous n’a jamais été content à l’école?

          Est-ce qu’il s’agit de cela ???? Ou fais-tu juste semblant d’être nigaud pour permettre le débat ? (dans ce cas, je t’en remercie)

          Quelles sont tes références s’agissant des écrits sur l’école ? Visiblement pas Mérieu, visiblement pas Foucault, visiblement pas en fait toute l’histoire de la pensée d’une “école nouvelle” , d’une école autre ?
          Cousinet ? Cela te dit quelque chose sinon ? Freinet ? Non plus ?

          Quelles sont tes références pour t’étonner ainsi que l’école soit violence ? que l’apprentissage scolaire soit forcément violence ? Où en es tu de ta réflexion sur le sujet ? Par exemple de ce que la position assise dit de cette normalisation ? Freud ?

          Veux-tu que je t’en dise un peu plus, à mon hunble niveau, sur tout cela ?
          Que je t’explique à ma façon pourquoi “toute société est forcément violence” ?

          La question n’est évidemment pas “l’école est-elle violente” pour tout ceux qui étudient ces questions, mais “cette violence est telle légitime” ?

          #61399
          CHEWBACCA41
            @chewbacca41

            Bonjour,
            question aux différents participants de ce forum:
            Aucun d’entre vous n’a jamais été content à l’école? Tous ont subi des humiliations ou des tortures psychologiques ?
            Parce qu’à un moment, je peux comprendre que l’institution scolaire n’est pas toujours rigolote, mais de là à dire que plus de 6 millions d’élèves vivent une souffrance insupportable dans l’école, cela je ne peux l’envisager.
            En outre, les circonstances qui m’ont parfois conduit à l’échec ne résidaient pas dans le système scolaire, mais bien dans mes propres erreurs d’appréciation.

            Pour revenir sur le sujet des devoirs, dans le service dans lequel je travaille, certes situé dans une zone aisée, où aucun enfant fréquentant le service n’est en échec, cela permet clairement aux enfants de finir leur journée plus tôt et ainsi de passer plus de temps avec leurs parents.

            #61405
            moilapa
              @moilapa

              A lire aussi absolument : “la violence à l’école, des violences vécues aux violences agies”
              sous la coordination de Sirota

              A un ou deux abrutis prêt, on sait que l’école est violence. que au delà de quelques cas médiatiques où c’est toujours le bon prof la victime, (parfois l’élève victime d’un enfant) la violence à l’école est avant tout insitutionnelle, et du maître vers l’élève.

              Il y a une chose étonnante avec la violence : on est bien plus apte à déceler de la violence qu’en on en est victime que quand on est le bourreau. On peut dans le système scolaire actuel chaque jour humilier, meurtrir des dizaines (centaines) de milliers d’enfants (plus de 6 millions six cent mille pour être plus précis) sans s’en émouvoir aucunement. Mais qu’un jour, cette violence soit pour une fois dans l’autre sens, et tous les connards de France vont venir s’offusquer devant leur poste de télé…
              D’un côté une violence acceptée, intégrée, justifiée, de l’autre bien souvent juste une réponse à cette violence première.

              La première violence à l’école, c’est l’école.

              #61407
              crevette76
              Administrateur
                @crevette76

                Les élèves français sont champions de l’absence de travail en groupe, et notre école présente l’un des plus hauts niveaux de conflictualité au monde.

                (…)

                [l’école est] un milieu anxiogène où l’élève a sans cesse peur de ne pas être à la hauteur par rapport aux autres

                Dans leur livre « La Fabrique de la défiance » ( Editions Albin Michel), trois économistes ont cherché à savoir d’où vient ce climat qui « détruit inexorablement notre lien social ». Yann Algan, professeur de macro économie à Sciences Po (où il a repris le cours de Dominique Strauss Kahn), couronné “meilleur jeune économiste” par Le Monde en 2009, Pierre Cahuc, professeur à Polytechnique et chercheur dans plusieurs laboratoires en France, en Angleterre et en Allemagne, et André Zylberberg, directeur de recherches au CNRS, sont catégoriques : pour eux, l’école est en cause, parce qu’elle n’arrive pas à créer assez de lien social

                L’école française, une “fabrique de défiance” ?

                #61569
                boubou07
                  @canto

                  Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi prendre part à ce système méritocratique et discriminatoire ? Entre ceux qui peuvent faire les devoirs dans de bonnes conditions et les autres… c’est vite vu. Pourquoi les enseignants ne pourraient pas faire ce travail pendant la journée ? Pourquoi donner des choses supplémentaires à faire alors que la situation après l’école est clairement inéquitable ?

                  Le problème est que la situation est aussi inéquitable en classe. Tous les élèves n’ont pas les “pré requis” que l’école demande (sans même le savoir) et qui permettent de saisir tout ce qui est important dans le discours du prof.

                  #61687
                  Shaaa
                    @shaaa

                    J’ai pour autant du mal à comprendre la famille et son mode de fonctionnement, privilégiant souvent le travail à l’enfant et j’ai aussi du mal avec l’école, l’évaluation de l’enfant et sa course à la réussite quitte à écraser les autres. Alors je me dis que si à mon échelle, je peux donner quelques billes à l’enfant pour arriver par lui même à réussir, j’aurais déjà fait énormément !

                    Dans le même sens, on peut aussi parler du sport, des nombreux concours et autres tournois… Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi prendre part à ce système méritocratique et discriminatoire ? Entre ceux qui peuvent faire les devoirs dans de bonnes conditions et les autres… c’est vite vu. Pourquoi les enseignants ne pourraient pas faire ce travail pendant la journée ? Pourquoi donner des choses supplémentaires à faire alors que la situation après l’école est clairement inéquitable ?

                    S’il y a encore une référence possible à l’éducation populaire politique (dixit Alexia Morvan), il s’agit bien de s’opposer à ce système scolaire dont la forme a quasiment forgé les colonies de vacances et le centres de loisirs (dixit Jean Houssaye). Le “périscolaire” est bien cette instrumentalisation des animateurs pour en faire des “enseignants”-bis qui font leur boulot à moindres frais.

                    Dans l’autre sens, les enseignants n’en peuvent plus car ils ont déjà trop de boulot vu le programme et les tâches qu’ils doivent accomplir. Comment s’opposer alors ? En voila une bonne question. 😀

                    #61718
                    moilapa
                      @moilapa

                      et dans la famille donc puisque ces idées se pérennisent souvent à la maison ?

                      Bien entendu ! Et pas seulement s’agissant du seul soucis des devoirs. Ca tient presque du pléonasme si cette animation sociocul prétend éduquer, “co-éduquer” ! Faire de l’éducation ! C’est à dire avoir des valeurs…

                      S’agissant de ce que je dis plus haut sur la responsabilité des parents : l’appel hier de la FCPE (première fédé de parents) à l’arrêt de la notation à l’école (jusqu’au lycée) et et en mars de l’arrêt des devoirs à la maison

                      #61735
                      situla
                        @desmier-2

                        moilapa a écrit :

                        La question en tant qu’animateur claé, n’est pas “comment créer une cohésion” , mais comment combattre les idées mises en place dans la classe.

                        et dans la famille donc puisque ces idées se pérennisent souvent à la maison ?

                        ce que dit boubou est effectivement intéressant mais surtout c’est ce que ça suppose d’auto-formation et formation préalable

                        la bonne volonté ne suffit pas, s’improviser accompagnateur sans formation me parait dangereux
                        autant pour un enfant sans réelles difficultés scolaires, ça ne pose pas probléme et là ils n’ont pas vraiment besoin de nous
                        autant pour un enfant en souffrance scolaire, c’est différent

                        - l’adulte observe, donne des méthodes d’apprentissage et des habitudes de travail pour que l’enfant puisse tout seul vérifier ses erreurs et devenir le plus autonome précis.

                        oui et lesquels ?
                        pour l’enfant en réelle difficulté”, “échec”, rébellion scolaire tu ne feras que reproduire le même schéma, des habitudes, des méthodes que toi tu tu retiens de ton propre vécu scolaire, rien de différent à moins que tu ne sois formé et tout dépend où et comment

                        il y a plus d’une dizaine de façon d’aborder la soustraction et celle que tu emploieras ne seras jamais la bonne

                        j’ai observé des collègues maladroits emplis de ce désir de réparation, de vouloir bien faire surtout quand, à la maison, ils savent que personne ne se préoccupera des devoirs, c’est pas gagné !
                        parce que l’enfant en souffrance notera le moindre froncement de sourcil, la moue agacée, le soupir lassé (même discret) de l’adulte qui essaie par tous les moyens de lui faire apprendre cette foutue poésie dont le gamin n’a rien à cirer et qu’il essaie malgré tout parce qu’on lui demande à l’école, pour faire plaisir à maman, pour pas qu’une fois de plus les autres enfants se moquent de lui et le traitent de gogol
                        et ça ne fait qu’augmenter la pression, son sentiment de nullité ou sa colère

                        alors oui le mieux c’est juste de lui permettre de souffler à ce périsco mal-nommé, de fabriquer des petites voitures ou des poupées, de s’amuser, de rire enfin à la fin de cette foutue journée, de soulager cette tension

                        j’ai bossé dans le cadre de la Lutte contre l’Illettrisme à ses débuts quand ce n’était alors que l’oeuvre d’assocs et j’ai suivi de ces formations et ça brasse

                        ça remet en cause pas mal de trucs à commencer par soi-même et ses propres motivations 😉

                        et tu me diras : mais si l’enfant demande, est volontaire ?

                        ben les enfants en vrai difficulté scolaire selon les critéres genre qui ne sait pas lire en ce2 en supposant que tout le monde sait ce que veut dire lire, ils sont rarement volontaires mais s’ils demandent je dis non et s’il insiste, je propose plutôt un jeu de société (surtout pas éducatif), un mölky (top pour le calcul), un bricolage bois

                        parce que tout ça lui apportera bien plus surtout s’il le fait avec des copains qui pourront admirer ses compétences en menuiserie

                        ou bien je mettrais à sa disposition le circuit voiture pour jouer avec ses potes et c’est tout

                        #61747
                        moilapa
                          @moilapa

                          On achève bien les écoliers
                          Peter Gumbel

                          http://www.cahiers-pedagogiques.com/spip.php?article7010

                          Un extrait :

                          Pourtant, vu de l’extérieur, il semblerait qu’il manque un élément central. Ce débat franco-français néglige ou ignore une caractéristique qui saute aux yeux de n’importe quel étranger qui découvre les écoles françaises: la dictature de la salle de classe. Une culture impitoyable et parfois humiliante, qui a sacralisé des évaluations mettant les élèves sous-pression, tout en traitant sans ménagement la notion de motivation individuelle

                          La question en tant qu’animateur claé, n’est pas “comment créer une cohésion” , mais comment combattre les idées mises en place dans la classe.

                          #61755
                          moilapa
                            @moilapa

                            Ce qui a d’intéressant en creux dans ce post, c’est de voir combien il est difficile pour ces animateurs de définir ce qu’ils sont, ce qu’est un animateur, ce que sont ces temps pendants lesquels ils travaillent…

                            Jetty :
                            Après un anim ce n’est pas un enseignant ni un parent mais il me semble extrêmement cruel de laisser un enfant (qui a une ou des difficultés) souffrir durant ce travail en ne lui apportant aucune aide. Ne serait ce lui donner un ou 2 trucs mémo techniques, faire réciter la leçon, vérifier avec lui … Bref le soutenir à minima

                            Ca serait comme une société qui aurait affaire à un pyromane qui alumerait des centaines de feux, encore et encore, et qui se contenterait d’essayer d’éteindre ces feux sans jamais s’intéresser à qui allume ses feux ! essayer de l’atrapper !

                            Tu parles d’une situation où l’enfant souffre, est mis en difficulté, tu parles de cruauté… et ta réflexion se limite à essayer vainement d’éteindre un feu, un soir, pour un seul élève… (au passage : ok : un anim’ pour un enfant… et tu fais quoi de tous les autres enfants en souffrance du fait des devoirs ???? Il faut multiplier les posts d’animateurs pour cela ??? Ou on fait un trie ??? Qui décide quel enfant est le plus en souffrance !!!!! Et là, il faut alors changer de métier ! Boubou nous donne des pistes très intéressantes pour nous montrer les limites de cette idée d’animateur accompagnateur des devoirs)

                            La question n’est donc pas pour un animateur, durant le temps de loisirs de l’enfant, quand il peut enfin souffler après 6 heures de classe !!!! d’en remettre une couche !!!! De jouer au maître comme il jouait au pompier quand il avait six ans !

                            Encore une fois, on en reivent non pas à l’enfant mais à l’adulte animateur : il s’agit pour lui de se faire du bien (ici on a l’animateur complexé vis à vis de cette personne si respectacle qu’est le Maître d’école…) en s’occupant de ces “pauvres petits nenfants”…

                            C’est une blague???? La classe veut contrôler l’enfant ? L’analyse est à mon sens plus que limité.
                            Bien entendu que l’école est un lieu de normalisation bien bien avant l’idée d’apporter quelque connaissance !!!

                            En librairie tout juste sortie :
                            l’élève humilié : l’école, un espace de non-droit ? Pierre Merle

                            les pédagogues n’aiment pas les enfants de Roorda (quelque chose comme ça où il s’agit de parler de cet apprentissage à la soumission)

                            Et sur le sujet des devoirs, tout neuf là aussi : “Les devoirs à la maison” de Séverine Kakpo (où l’on parle des “pédagogies familiales”….

                            etc, etc…

                            Bon, je garde le plus symptomatique pour la fin :

                            Loin de moi l’envie de polémiquer, mais l’aide aux devoirs n’est elle pas un moyen proposé à l’enfant de finir plus vite sa journée scolaire?

                            Enfin ! Voilà quelqu’un qui nous propose de définir ce que serait le rôle d’un animateur durant le temps de loisirs des enfants : aider l’enfant à finir plus vite sa journée scolaire !!!! (on en reivent à cette idée de jouer au maître) Mais elle est finie “sa journée scolaire” !!!

                            Et l’autre mission de cet animateur pédo-assistant-socio-psychiatre, remédier aux difficultés rencontrés aux seins des familles !!!

                            je me suis questionnée sur le bien fondée d’un apprentissage en rentrant à la maison à 19h00 le soir.
                            D’où tu en as tiré comme conclusion que foutre cet apprentissage dans les pattes de l’enfant durant son maigre temps de liberté, de jeu avec ses copains, serait une bien meilleur chose !!!!

                            Mais si le problème est ce temps d’apprentissage après 19 h, des journées qui n’en finissent pas… c’est au parent-citoyen de s’en préocuper ! C’est lui qui a le pouvoir ici !!!
                            Au lieu de permettre au parent de s’en laver les mains, de s’extraire de cette réflexion, en gavant son môme sur le centre de loisirs qu’est le claé !!!!!

                            #61768
                            PROBST
                              @probst

                              Bonjour à tous,

                              Je vous remercie pour vos nombreux échanges.

                              Quand je suis arrivé au périscolaire, je ne voulais pas entendre parler de devoirs au sein de l’accueil. Pour ma part, la place était durant ce temps là donné au loisirs. Au fil du temps, en analysant le temps de fréquentation de l’accueil d’un enfant de primaire, je me suis questionnée sur le bien fondée d’un apprentissage en rentrant à la maison à 19h00 le soir.

                              J’ai pour autant du mal à comprendre la famille et son mode de fonctionnement, privilégiant souvent le travail à l’enfant et j’ai aussi du mal avec l’école, l’évaluation de l’enfant et sa course à la réussite quitte à écraser les autres. Alors je me dis que si à mon échelle, je peux donner quelques billes à l’enfant pour arriver par lui même à réussir, j’aurais déjà fait énormément !

                              Pour autant, il est important que le parent ne se désengage pas. Beaucoup d’enfants apprécient ce temps de devoir avec le parent parce que c’est un moment passé en face à face où l’enfant a son parent pour lui et n’a pas à le partager !

                              #61769
                              Shaaa
                                @shaaa

                                La question n’est pas forcément de savoir quel est le meilleur moment (et qui plus est, je ne sais même pas si la chronobiologie pourrait nous répondre).

                                Il s’agit plutôt de savoir si cette tâche doit être réalisée par des animateurs. Pourquoi renvoyer des enjeux de réussite scolaire dans un temps a priori libéré de cette visée ? Parce que, d’un autre côté, ce temps scolarisé supplémentaire empiète forcément sur un autre ; la journée n’est pas extensible. 😀

                                #61771
                                CHEWBACCA41
                                  @chewbacca41

                                  Bonjour à tous,
                                  Loin de moi l’envie de polémiquer, mais l’aide aux devoirs n’est elle pas un moyen proposé à l’enfant de finir plus vite sa journée scolaire?
                                  Qu’en est il de l’enfant qui part à 18h00 ou 18h30 de l’accueil périscolaire, qui rentre chez lui à 18h45 ? Doit-il se mettre à ses leçons à ce moment, ou après le dîner, soi au mieux après 20h00 ? Est-ce là le meilleur moment ?
                                  De plus, le temps des devoirs dans le cadre familial se transforme parfois en débat houleux entre les parents et l’enfant. Le fait de les faire en dehors du cercle familial, en compagnie de personnes extérieures peut permettre d’enlever une certaine pression. Ce faisant, ce temps de leçons lui sera beaucoup plus profitable.
                                  C’est en tout cas le retour de certains enfants/parents dans le cadre de ce dispositif.
                                  Dans l’attente de vous lire.

                                  #61776
                                  boubou07
                                    @canto

                                    Maintenant, j’ai une question par rapport à cette place de l’adulte :
                                    – quelle est-elle au sein de votre structure dans ce temps de devoirs ?

                                    Je vois pour ma part, 3 possibilités :
                                    – l’adulte ne fait rien, il surveille : il n’est pas parent et c’est du rôle du parent que de prendre en charge les devoirs de son enfant. L’enfant devient aussi durant ce temps plus autonome;
                                    – l’adulte reprend la leçon et corrige tout sur tout. Il se rapproche ainsi de l’enseignant;
                                    – l’adulte observe, donne des méthodes d’apprentissage et des habitudes de travail pour que l’enfant puisse tout seul vérifier ses erreurs et devenir le plus autonome précis.

                                    Je ne vais pas répondre à ta première question car je ne travaille pas en périsco et je ne suis donc pas concerné. Par contre je travaille depuis 4 ans dans un collège, avec pour principale (et quasiment unique) mission l’aide aux devoirs après les cours.
                                    Je ne sais pas si les possibilités que tu listes sont exhaustives, en tout cas ton choix me semble bon. Sur ce genre de séance il n’est pas de notre rôle de “faire” le prof et de faire en quelque sorte du soutien scolaire, mais plus de donner des outils méthodologiques aux élèves pour savoir comment faire leurs devoirs. Après tout dépend du public avec lequel tu travailles et de leurs besoins sur ces séances. Pour les élèves “en difficulté”, le plus important est de lever les implicites scolaires. Plusieurs sociologues tels que Elisabeth Bautier (Apprendre à l’école, apprendre l’école, Les inégalités d’apprentissage), Stéphane Bonnéry (Comprendre l’échec scolaire) ou Patrick Rayou (Faire ses devoirs), ont montré que les apprentissages n’étaient souvent accessibles qu’à une partie d’élèves “initiés” à la culture scolaire chez eux. Pour les autres les malentendus sont légions et c’est pour cela que sur des séances d’aide aux devoirs il faut aider ces élèves à expliciter les demandes de leurs professeurs, et les connaissances en jeu. Ça peut passer par l’explication des consignes (qu’est ce que le prof veut dire quand il dit “relire” ou “apprendre” ou “connaitre”…), de la méthodologie sur comment apprendre qqch par coeur ou comment trouver des réponses dans son cours quand on bloque sur un exercice (plus spécifiques au secondaire, les devoirs écrits étant normalement proscrits en primaire)…

                                    pour ceux que ça intéresse un exemple de malentendu sur les connaissances en jeu entre prof et élève

                                    #61820
                                    jetty
                                      @jetty

                                      ” Ces devoirs sont une tentative de la classe d’étendre son pouvoir là où elle est absente, où elle sait l’enfant éloigné de son contrôle ”

                                      C’est une blague???? La classe veut contrôler l’enfant ? L’analyse est à mon sens plus que limité.

                                      Sinon pour répondre à Toutoune : Les devoirs écrits sont interdits depuis 1956 en école primaire. Les enseignants demandant des devoirs écrits sont en TORT.

                                      Ce qui est permis : Demander aux enfants de revoir une leçon, une poésie etc….

                                      Pourquoi un enseignant donne t’il des leçons ?
                                      – Pour que l’enfant puisse mémoriser correctement des éléments indispensables ( tables de multiplication, conjugaison, règles de grammaire….). Un travail quotidien est nécessaire pour cete mémorisation.
                                      – Pour pouvoir être en mesure de boucler le programme parce qu’on aura beau comprendre le pourquoi de la multiplication si on ne connaît pas ses tables ben on saura jamais comment résoudre des pbs de la vie courante. Or 6 heures / jour moins les récréations avec les programmes tels qu’ils sont, revoir tout en classe ce n’est pas possible.
                                      – Pour faire une piqûre de rappel
                                      – Pour rassurer les parents ( oui on travaille en classe, la reuve votre môme a des devoirs)
                                      – Pour informer les parents de ce que voit l’enfant
                                      etc

                                      Un enfant de primaire ne devrait jamais avoir à consacrer plus de 20 à 30 minutes à ce travail quotidien. Le boulot de l’animateur par rapport à ce travail. Au minimum fournir à l’enfant un lieu calme où il peut effectuer ce travail.

                                      Quand on parle du respect du rythme de l’enfant ce n’est pas vers 19h ( après être rentré du CLAE fin crevé) que c’est le meilleur moment pour effectuer ce travail.

                                      Après un anim ce n’est pas un enseignant ni un parent mais il me semble extrêmement cruel de laisser un enfant (qui a une ou des difficultés) souffrir durant ce travail en ne lui apportant aucune aide. Ne serait ce lui donner un ou 2 trucs mémo techniques, faire réciter la leçon, vérifier avec lui … Bref le soutenir à minima

                                      #61821
                                      moilapa
                                        @moilapa

                                        Bien sûr que cette “recherche de cohérence” entre (ici) l’école et le claé n’a pas de sens : ce n’est pas la cohérence qu’il faut rechercher : mais aider l’enfant a bien démarquer ces deux mondes opposés ! Apporté à l’enfant un autre discours que celui dont on vient de le gaver en classe ! Lui permettre de souffler ! Apporter à l’enfant l’idée d’autres logiques ! (que celle de sans cesse opposer les personnes, cette idée de devoir marcher sur l’autre pour avancer, toutes logiques en place dans cette classe schizophrénique)

                                        Ces devoirs sont une tentative de la classe d’étendre son pouvoir là où elle est absente, où elle sait l’enfant éloigné de son contrôle. L’animation ne devrait avoir d’autres soucis vis à vis de ces logiques que de les combattre.

                                        Je ne vais pas redire ce que j’ai déjà longuement dit sur le sujet, mais quelle “cohérence” entre nos discours et la famille Front nationale, quelle cohérence entre un discours d’un animateur sur l’entr’aide et la nécessité de l’idée de l’ennemi pour permettre le sport, quelle cohérence entre le triage des êtres via les notes et classements scolaires et l’idée du vivre ensemble ?
                                        Ce n’est pas parce que cohabitent plusieurs “logiques éducatives” qu’il doit y avoir un début de logique entre elles ! Cela est juste idiot de penser cela !
                                        Pourquoi devrait-il y avoir des cohérences entre les différentes façon de penser le monde ?????

                                        Il s’agit d’offrir à l’enfant la possibilité d’entendre une autre logique, un autre discours, et de lui laisser le choix quand il sera en mesure de faire des choix de construire sa propre voie.

                                        La classe est un lieu de violence pour l’enfant (des ouvrages fraîchement écrits sur le sujet aux vieux écrits de Cousinet, y’a de quoi lire) : ou l’on est effectivement dans cette logique (en accord) de violence et alors on peut penser “cohésion” avec le temps claé (qui alors est un vol d’un temps qui appartenait avant aux enfants : la récréation) où l’on pense “coupure” , autres logiques de l’autre, respect de l’individu dans la collectivité….

                                        “Les élèves auront depuis belle lurette oublié ce qu’on leur aura appris quand restera vivace le souvenir des rancoeurs, des fidélités, des amitiés ou des aversions liées à l’école”.
                                        (A bas les élèves, Philippe Milner, un bouquin qui commence à dater d’un prof réac ex soixante-huitard mais très drôle quand il portraitise les élèves)

                                        Ces devoirs (une extentsion de la classe et des ses pouvoirs dans la famille) appartiennent au monde de la classe, pas à celui de la récréation : en tant qu’animateurs, ces devoirs ne devraient pas être notre soucis : on ne veut pas demander à l’enfant de faire ses devoirs durant ses temps de loisirs, ses temps de récréation. C’est un temps pour souffler de ces logiques !

                                        Un animateur n’est pas un instit’, un parent.

                                        #61823
                                        crevette76
                                        Administrateur
                                          @crevette76

                                          #61826
                                          Shaaa
                                            @shaaa
                                          20 sujets de 61 à 80 (sur un total de 86)
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