Salut Ă toi, Bourricot,
“Pour un directeur mais aussi Ă fortiori un animateur, il est dĂ©jĂ de premiĂšre importance de lire et relire entre les lignes les clauses du contrat d’embauche, il y a parfois des surprises, comme des engagements de responsabilitĂ© par exemple…”
Attention, je rappelle: “Le dĂ©lĂ©gataire doit ĂȘtre prĂ©cisĂ©ment informĂ© des consĂ©quences de la dĂ©lĂ©gation qui lui est confiĂ©e; Ă cet Ă©gard, il doit ĂȘtre informĂ© du contenu de la rĂ©glementation quâil doit faire respecter.
Enfin, il doit accepter la dĂ©lĂ©gation mĂȘme si cette acceptation nâest pas en soi suffisante pour juger de sa validitĂ©.”
Je recite Slem41:
“Mais, je reste persuadĂ© que chez certains, c’est un objectif…
Sinon, par exemple, faire signer tous plein de documents au directeur, ou il s’engage Ă faire plein de choses, qui ne sont pas forcĂ©ment faisable (temps, moyens, compĂ©tences)…
Te faire faire (t’es pas obligĂ©, hein !) des fausses dĂ©clarations pour les assurances…(genre bris de lunettes)
Laisser le soin au directeur de louer des vĂ©hicules (parfois avec sa carte bancaire), sans lui rappeler toutes les rĂšgles, les choses Ă vĂ©rifier…qu’on ne connait pas forcĂ©ment tous par coeur, mais le PV, les gendarmes c’est bien au chauffeur qui les mettent…
Puis d’une façon gĂ©nĂ©rale, te faire faire des Ă©crits pour tout, et eux ne passer les consignes que par oral…
Evidemment le juge pourra parfois remettre en cause l’organisateur…”
La seule parade, c’est de faire son travail correctement*, je re…..redis: “Le risque majeur pour les directeurs rĂ©sultent de leurs tendances compulsives Ă s’attribuer des pouvoirs de dĂ©cisions qu’ils n’ont pas, leur responsabilitĂ© sera bel et bien engagĂ©e dans ces cas lĂ .”
Al
* Il faudrait que les formateurs BAFA-BAFD travaillent Ă ce niveau. Il y a des lacunes.
C’est effectivement trĂšs intĂ©ressant ….
La plupart des organisateurs me semble t-il et dans la plupart j’entends, petits organisateurs, n’ont pas connaissance de cette histoire de dĂ©lĂ©gation. Et c’est bien pour ça que l’on en reste Ă cette idĂ©e (fausse) que le directeur est responsable de tout ce qu’il se passe sur son sĂ©jour.
Pour un directeur mais aussi Ă fortiori un animateur, il est dĂ©jĂ de premiĂšre importance de lire et relire entre les lignes les clauses du contrat d’embauche, il y a parfois des surprises, comme des engagements de responsabilitĂ© par exemple…
Salut Ă toi, Gerger,
“Je pense, et tu me contrediras si je me trompe, que tout est question de dĂ©lĂ©gation.”
Tout à fait et surtout faites en bonnet difforme. (Voir Cour de Cassation Chambre criminelle Audience publique du 11-03-93 Rejet N°de pourvoi: 90-84931 Publié au bulletin Président: M. Le Gunehec ou autres )
“La DDJS et l’Ă©tat en gĂ©nĂ©ral ne seront pas responsable, on le sait bien.”
L’Etat p’t ĂȘtre car c’est une personne morale particuliĂšre, mais depuis la loi Fauchon, un inspecteur DDJS peut ĂȘtre l’auteur indirect d’un dommege.
“Le premier qui sera embĂȘtĂ©, Ă mon humble avis, est l’organisateur. On vĂ©rifiera si ce dernier Ă bien respectĂ© la loi et donner les moyens au directeur de la respecter et plus largement de gĂ©rer son sĂ©jour en toute sĂ©curitĂ©.”
Selon la Cour de Cass, la preuve de la dĂ©lĂ©gation de pouvoir revient Ă l’organisateur:
“Hors le cas oĂč la loi en dispose autrement, le chef d’entreprise, qui n’a pas personnellement pris part Ă la rĂ©alisation de l’infraction, peut s’exonĂ©rer de sa responsabilitĂ© pĂ©nale s’il rapporte la preuve qu’il a dĂ©lĂ©guĂ© ses pouvoirs Ă une personne pourvue de la compĂ©tence, de l’autoritĂ© et des moyens nĂ©cessaires.
Si la preuve d’une telle dĂ©lĂ©gation de pouvoirs n’est soumise Ă aucune forme particuliĂšre, elle incombe Ă celui qui l’invoque.”
“Pour le reste, si l’organisateur est “malin”, il va mettre en place des dĂ©lĂ©gations, formalisĂ©es ou pas, en prenant en compte trois critĂšres, Ă savoir compĂ©tence, autoritĂ© et moyens. De fait, le directeur endossera une part (et non la totalitĂ©) de la responsabilitĂ© ainsi transfĂ©rĂ©e.”
C’est ce qu’on appelle savoir dĂ©lĂ©guer.
“Toutefois, la dĂ©lĂ©gation doit ĂȘtre certaine, exempte dâambiguĂŻtĂ©, prĂ©cise, partielle et limitĂ©e.
Ainsi, la délégation opérant un transfert de la totalité des pouvoirs du délégant est irréguliÚre.
Aucune condition de forme nâest imposĂ©e mais lâĂ©crit est souhaitable.
Le dĂ©lĂ©gataire doit ĂȘtre prĂ©cisĂ©ment informĂ© des consĂ©quences de la dĂ©lĂ©gation qui lui est confiĂ©e; Ă cet Ă©gard, il doit ĂȘtre informĂ© du contenu de la rĂ©glementation quâil doit faire respecter.
Enfin, il doit accepter la dĂ©lĂ©gation mĂȘme si cette acceptation nâest pas en soi suffisante pour juger de sa validitĂ©.”
Et
“La dĂ©lĂ©gation de pouvoirs permet corrĂ©lativement au chef dâentreprise de sâexonĂ©rer de sa responsabilitĂ© pĂ©nale en rapportant la preuve quâil a dĂ©lĂ©guĂ© ses pouvoirs Ă un prĂ©posĂ©.
Le principe de la dĂ©lĂ©gation de pouvoirs et ses conditions de validitĂ© ne sont fondĂ©es sur aucun texte lĂ©gislatif et sont dâorigine jurisprudentielle.
Lors dâune infraction pĂ©nale:
– le chef dâentreprise est prĂ©sumĂ© pĂ©nalement responsable,
– il doit donc invoquer le plus tĂŽt possible comme moyen de dĂ©fense lâexistence dâune
délégation,
Mais le juge du fond dispose dâun pouvoir souverain dâapprĂ©ciation de la validitĂ© de la dĂ©lĂ©gation.”
“Pour le reste, chacun Ă une responsabilitĂ© vis Ă vis des enfants. L’animateur qui emmĂšnera des gamins escalader une paroi sans aucun matĂ©riel et contre l’avis du directeur sera inquiĂ©tĂ© en cas d’accident (ou pas d’ailleurs), sans que cela exonĂšre d’office la responsabilitĂ© du directeur, on est d’accord.”
Pas d’accord, si l’anim dĂ©sobĂ©it aux ordres, il engage sa responsabilitĂ©. Le dirlo n’engage pas la sienne, s’il ne pouvait pas empĂȘcher cette dĂ©sobĂ©issance.
“Sachant que si j’ai bien suivi mon cour de lĂ©gis, c’est une obligation de moyens qui s’applique dans notre cas, sauf pour l’alimentation ou c’est une obligation de rĂ©sultat.”
L’obligation est de rĂ©sultat chaque fois que le crĂ©ancier ne peut pas entraver son exĂ©cution: C’est le cas en alimentation, hĂ©bergement, transport, gestion des docs et objets confiĂ©s. (Linge, correspondances, argent de poche et autres)
L’obligation est de moyens pour les activitĂ©s et c’est tout. Pour la sĂ©curitĂ©, l’hygiĂšne et la santĂ©, les juges parlent plutĂŽt de moyens renforcĂ©s. (pour les – de 10 ans)
Al
PS: “Bref, quel note pour ma copie?” Pas de note, mais une apprĂ©ciation favorable: “Des efforts Ă poursuivre.”
Al,
Je pense, et tu me contrediras si je me trompe, que tout est question de délégation.
La DDJS et l’Ă©tat en gĂ©nĂ©ral ne seront pas responsable, on le sait bien.
Le premier qui sera embĂȘtĂ©, Ă mon humble avis, est l’organisateur. On vĂ©rifiera si ce dernier Ă bien respectĂ© la loi et donner les moyens au directeur de la respecter et plus largement de gĂ©rer son sĂ©jour en toute sĂ©curitĂ©.
Pour le reste, si l’organisateur est “malin”, il va mettre en place des dĂ©lĂ©gations, formalisĂ©es ou pas, en prenant en compte trois critĂšres, Ă savoir compĂ©tence, autoritĂ© et moyens. De fait, le directeur endossera une part (et non la totalitĂ©) de la responsabilitĂ© ainsi transfĂ©rĂ©e.
Pour le reste, chacun Ă une responsabilitĂ© vis Ă vis des enfants. L’animateur qui emmĂšnera des gamins escalader une paroi sans aucun matĂ©riel et contre l’avis du directeur sera inquiĂ©tĂ© en cas d’accident (ou pas d’ailleurs), sans que cela exonĂšre d’office la responsabilitĂ© du directeur, on est d’accord.
Sachant que si j’ai bien suivi mon cour de lĂ©gis, c’est une obligation de moyens qui s’applique dans notre cas, sauf pour l’alimentation ou c’est une obligation de rĂ©sultat.
Bref, quel note pour ma copie ?
Gerger, qui fait l’Ă©cole buissoniĂšre
Salut toi, Gerger,
Parfois le bon sens me souffle Ă l’oreille qu’en tant que directeur, je me dois de rendre autant d’enfant que l’on m’en a confiĂ©, et si possible en pas trop mauvais Ă©tat.
Mais le bon sens et la rĂ©glementation ne font pas toujours bon mĂ©nage…
Ton bon sens est un bon alliĂ©. Mais, je ne suis pas Ă ce niveau. La question est de savoir qui va devoir rendre des comptes s’il manque un enfant ou si l’un n’est pas en bon Ă©tat. Le dirlo, l’inspecteur de la DDJS, …?
Al
Bonsoir,
Parfois le bon sens me souffle Ă l’oreille qu’en tant que directeur, je me dois de rendre autant d’enfant que l’on m’en a confiĂ©, et si possible en pas trop mauvais Ă©tat.
Mais le bon sens et la rĂ©glementation ne font pas toujours bon mĂ©nage… đ
Gerger, pragmatique
Salut Ă toi, XXYYZZ
Ce formateur BAFD du forum, qui a pour pseudo XXYYZZ, a dirigĂ© une bonne quarantaine de sĂ©jour dont la majoritĂ© avec hĂ©bergement, avec des enfants et des jeunes de tous bords. Il n’est jamais aller en prison n’ a eu aucune plainte contre lui, et aucun enfant n’a eu d’accidents graves dans les sĂ©jours qu’il a dirigĂ©.
Mais il a fait preuve, dans ses propos, d’un peu d’humour et d’ironie, comme dans les stages BAFD qu’il dirige.
Et bien sur l’humour demande un peu d’exagĂ©ration, pas vrai ?
Lorsque il a Ă©crit cela ,il ne pensait pas du tout aux arrĂȘtĂ©s et articles citĂ©s dans le message initial du sujet.
Rassure toi Al-Batros, aucun stagiaire n’a quittĂ© le stage, lorsque je leurs ai dit Ă l’accueil:” Bienvenue aux inconscients “.Maintenant Il y a la façon de le dire.
Et voilĂ , tu ne veux pas parler avec sĂ©rieux d’un sujet que tu dois ou devrais maĂźtriser.
Je te redemande solennellement: Quelles sont les responsabilitĂ©s d’un directeur? Les vraies.
Enonce les, sans user de faux fuyant pour ne pas rĂ©pondre. j’en viendrais Ă croire que tu ne les sais pas.
Al the Serious
Al-Batros a Ă©crit:
Salut la Foule,Un formateur BAFD du Forum Ă©crit: “Lorsque l’on pense d’un cotĂ©: au travail que doit effectuer un dirlo, aux responsabilitĂ©s qu’il a, et de l’autre cotĂ© : aux “salaires exorbitants” qu’il reçoit, Ă la “TRES HAUTE CONSIDERATION” de l’oeuvre, des parents de la DDJS, des anims, de certains interlocuteurs de planetanim, j’en passe et des meilleures, on se dit qu’il faut ĂȘtre inconscient et kamikase pour se lancer dans la direction des ACM.”
Avé à tous
:coucoub:
Ce formateur BAFD du forum, qui a pour pseudo XXYYZZ, a dirigĂ© une bonne quarantaine de sĂ©jour dont la majoritĂ© avec hĂ©bergement, avec des enfants et des jeunes de tous bords. Il n’est jamais aller en prison n’ a eu aucune plainte contre lui, et aucun enfant n’a eu d’accidents graves dans les sĂ©jours qu’il a dirigĂ©.
Mais il a fait preuve, dans ses propos, d’un peu d’humour et d’ironie, comme dans les stages BAFD qu’il dirige.
Et bien sur l’humour demande un peu d’exagĂ©ration, pas vrai ?
Lorsque il a Ă©crit cela ,il ne pensait pas du tout aux arrĂȘtĂ©s et articles citĂ©s dans le message initial du sujet.
Rassure toi Al-Batros, aucun stagiaire n’a quittĂ© le stage, lorsque je leurs ai dit Ă l’accueil:” Bienvenue aux inconscients “.Maintenant Il y a la façon de le dire.
:cass:
Allez bye Al-Batros, tu m’as assurĂ© que je ne serais pas puni, hein? alors :boire:
Salut la Foule,
Un formateur BAFD du Forum Ă©crit: “Lorsque l’on pense d’un cotĂ©: au travail que doit effectuer un dirlo, aux responsabilitĂ©s qu’il a, et de l’autre cotĂ© : aux “salaires exorbitants” qu’il reçoit, Ă la “TRES HAUTE CONSIDERATION” de l’oeuvre, des parents de la DDJS, des anims, de certains interlocuteurs de planetanim, j’en passe et des meilleures, on se dit qu’il faut ĂȘtre inconscient et kamikase pour se lancer dans la direction des ACM.”
Je crois qu’il est temps qu’on dĂ©mystifie 2 notions importantes:
– Le travail du directeur
– Les responsabilitĂ©s du directeur
LĂącher vous, posez les questions que vous voulez, personne ne sera puni, mĂȘme s’il se trompe.
Il faut que tout le monde sache et que nul n’ignore.
L’ignorance a trop durĂ©, il y a trop de rumeurs, de lĂ©gendes, d’imprĂ©cisions, …
Pour vous aider:
“L’article R227-25 du code de l’action sociale et des familles dĂ©finit le rĂŽle du directeur. Celui-ci met en Ćuvre le projet Ă©ducatif. Il en prĂ©cise les conditions de rĂ©alisation dans un document Ă©laborĂ© en concertation avec les personnes qui animent le sĂ©jour.
Ce projet pĂ©dagogique est un document spĂ©cifique aux caractĂ©ristiques de chaque accueil. Il rĂ©sulte d’une prĂ©paration collective et traduit l’engagement d’une Ă©quipe d’animation dans un temps et un cadre donnĂ©. Il sert de rĂ©fĂ©rence tout au long de l’action. Il prend en considĂ©ration l’Ăąge des enfants accueillis et dĂ©cline les objectifs Ă©ducatifs du projet Ă©ducatif.”
Et:
“Article 16
La formation au BAFD en ACM (BAFD) a pour objectif de prĂ©parer aux fonctions suivantes conformĂ©ment aux dispositions de l’art 6 du D 87-716:
– situer son engagement dans le contexte social, culturel et Ă©ducatif;
– conduire un projet pĂ©dagogique en rĂ©fĂ©rence au projet Ă©ducatif;
– diriger les personnels;
– assurer la gestion de l’accueil;
– dĂ©velopper les partenariats et la communication. ”
Al the Jurist