expo temporaire “Des jouets et des hommes”

9 sujets de 1 à 9 (sur un total de 9)
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    Messages
  • #87390
    wismo
      @wismo

      Merci de vos impressions… j’hesitais à y aller, le site web de l’expo ne donnant pas particulièrement envie.

      Beaucoup plus au Sud, à Figueras (espagne), à 100m de l’exceptionnel musée Dali), il y a un très joli musée du jouet. Les deux valent de détour et sont exploitables avec des petits groupes d’enfants ou de jeunes…

      #87482
      Marie13
        @marie13

        Bonjour à tous,
        juste quelques lignes pour vous recommander l’expo “des jouets et des hommes” qui se tient au Grand Palais à Paris jusqu’au 23 janvier 2012…
        Petite retrospective de l’histoire du jouet depuis l’Antiquité… sympa, et retrace plutôt bien les différents “codes” pré établis autour du jouet… et en bonus, la nostalgie de nos premières années!

        #89290
        crevette76
        Administrateur
          @crevette76

          pas tout suivi ce que vous dites, mais concernant le jeu vidéo

          #89298
          michmuch
            @michmuch

            Le site de OMNSH (Observatoire des Mondes Numériques en Sciences Humaines) est très intéressant, notamment sur cette notion absurde de cyber-dépendance ou de dépendance aux jeux vidéo, notamment ce texte qui remet en cause le fait que les jeux vidéo “désocialise”…

            Pour brougère, je complète avec ce texte et celui-là.

            Je m’arrête là, on s’éloigne du sujet… J’y reviendrais car je regarde ce soir le doc sur l’histoire des jeux et je vais à l’expo dans le w-e.

            #89300
            edophoenix
              @edouard-l-j

              Ben, j’espère que j’vais avoir la possibilité d’y aller.

              ludou a écrit :

              Mais les sociologues diront probablement que ce sont les habitus et les goûts esthétiques qui changent…

              marrant ça ; je ne sais pas si le topic est bien choisi pour faire de la philosophie de comptoir, mais je me demandais si c’étaient les commerciaux qui créaient les goûts esthétiques en créant des modes pour influencer les consommateurs, ou s’ils étaient assujettis à l’esprit de ces derniers. Un peu des deux, sans doute.

              #89306
              ludou
                @ludou

                Ouaip, ça vaut le coup.

                Allez, pour donner un peu plus de contenu, quelques commentaires perso :

                il y a, tout au long de l’exposition, de très belles affiches (dont certaines du grand illustrateur Gustave Doré, qui a beaucoup illustré les contes : Perrault, fables de la Fontaine, Jules Verne, John Milton, Edgar Allan Poe, Cervantes, et les contes et légendes populaires).

                Des textes muraux et des recueils de textes (dans le livre de l’expo) tentent d’analyser l’évolution des jouets : quelle est la part du mimétisme, la reproduction sociale, le déterminisme sexuel des jouets, etc…

                Un sujet qui n’est pas abordé (ou en tout cas je ne l’ai pas vu), mais qui est très flagrant, c’est les changements radicaux des jouets de type “personnage” ou “poupée”. Ce qui m’a particulièrement frappé, c’est une des salles où l’on voit qu’on est passé de jouets “fonctionnels” (soldats de plomb, animaux de la ferme, etc…) à des jouets de plus en plus “personnalisés” (c’est pas le bon mot, mais bon), et sentimentalement exacerbés (Zhu Zhu Pets, pet shops, hamsters…). On dirait à ce propos que des jouets comme les legos/playmobiles sont une sorte de transition entre ces deux types (classification qui peut tout à fait être remise en cause puisqu’elle est née uniquement de mon observation). Allant par là, on pourrait supposer qu’au sein du jouet-jeu, l’émotion est de plus en plus induise par l’objet que construite par l’enfant (on explique quasiment à l’enfant comment jouer avec son jouet, rien que par son aspect : un playmobil ou un fermier en bois ne sera pas réduit à être “mignon” comme un zhuzhu, le champ des possibles reste ouvert ; toutes les histoires sont alors possibles).
                Pas très loin de ça, la poupée barbie(C) ou assimilée qui, à la manière des Pet shops ont les yeux complètement disproportionnés depuis quelques années. On a aussi une disproportion générale : tête énorme, corps maigre (ou exagérément boudiné pour les bébés barbie)…

                Mais les sociologues diront probablement que ce sont les habitus et les goûts esthétiques qui changent…

                Le passage sur les jouets-automates et les robots est vraiment très chouette. La rétrospective et le fait de mettre en lien l’aspect historique (conquête de l’espace, mécanisation des moyens de production…) est assez parlante. On remarquera quand même la grande différence entre les robots tout “carrés” du début du XIXe siècle et les robots au contraires très “rondouillards” d’aujourd’hui (le changement a commencé dans les années 1970 a priori).

                Un peu plus loin, Brougère (mais aussi d’autres personnalités) nous parle des adultes et du rapport à l’enfance. Car c’est bien l’adulte qui fabrique le jouet pour l’enfant, avec tout ce qu’il veut bien y mettre (jeux sexualisés -> pour que les petites filles deviennent de bonnes ménagères et les petits garçons de bons pères de familles courageux (et un peu machos), les jouets religieux -> pour que les jeunes reviennent à l’église et pour susciter des vocations au début du XXe siècle, etc…). Brougère estime que l’adulte fabrique le jouet, mais qu’il le ridiculise et le rend irréaliste (qui a déjà vu un cheval avec des roulettes sous les sabots, ou un téléphone qui sourit et qui a des yeux ?).
                Il développe par ses fameux concepts de rhétorique de l’éducation VS rhétorique du “fun”. La première caractérisant les jouets qui font apprendre (poupées, jouets de docteur, petit chimiste, atelier, dinette…) et la seconde, les jouets pour s’amuser simplement, se divertir. Ces 2 rhétoriques renvoient à 2 dimensions de l’enfance : l’enfant saisi dans son présent ou l’enfant saisi dans son futur (à méditer…). Il souligne tout de même que la rhétorique du “fun” et son développement s’inscrivent dans une logique de production et de consommation.

                Une autre salle nous plonge dans le monde des dessins animés et de ses dérivés, et du manichéisme prenant que l’on voit se développer dans les années 70-80 (Albator et compagnie).

                Quelque chose qui m’a intrigué aussi : dans l’Antiquité grecque (puis romaine), il existait un rituel de séparation des jouets. Ce rituel permettait le passage à l’âge adulte (Dolto y a-t-elle puisé quelques idées ?).
                La question qu’on peut se poser aujourd’hui, c’est “comment est-ce encore possible ?”. Entre les centaines de jeux et jouets que beaucoup de gamins possèdent, avec les jeux vidéos qui font jouer jusqu’à 25, 30, 40 ans, et le développement des activités de loisir assimilées au jeu, mais à destination des adultes (laser games, paintball, etc…), ça ne semble plus aussi évident.

                Tiens, à propos de jeux vidéos 😀 (ça fera plaisir à certains). Cette expo m’a fait découvrir Vincent Berry (docteur en sciences de l’éducation, dont la thèse porte sur le jeux de rôle en ligne). Voici deux textes de lui que je n’ai pas encore lu, mais pour ceux que ça intéresse… : texte 1texte 2.

                Allez, je finis sur cette citation de Alberto Manguel :

                “Prenez-moi au sérieux, dit l’adulte au monde. Je ne fais pas semblant”
                “Faisons semblant, dit l’enfant à ses jouets. Prenez-moi au sérieux”.

                #89314
                edophoenix
                  @edouard-l-j

                  Chouette initiative, çà !!

                  #15060
                  ludou
                    @ludou
                    #89388
                    ludou
                      @ludou

                      Pour info, expo “des jouets et des hommes” au Grand Palais à Paris (et oui, encore la capitale :-().

                      Expo intéressante, dans des ambiances très diverses qui font écho à des thématiques (les animaux, les robots, les poupées, etc…).

                      C’est donc du 14 septembre 2011 au 23 janvier 2012

                      Tarifs :
                      Plein tarif : 11 €
                      Tarif réduit : 8 € (13-25 ans, demandeur d’emploi, famille nombreuse).
                      Tarif famille (2 adultes + 2 enfants) : 30 € (soit 1 entrée enfant offerte)
                      Gratuité pour les moins de 13 ans, bénéficiaires du RSA et du minimum vieillesse.

                      Horaires : tous les jours (sauf le mardi) de 10h à 20h, nocturne le mercredi jusqu’à 22h. Ouverture anticipée dès 9h pendant les vacances scolaires du 22 octobre au 6 novembre et du 17 décembre 2011 au 2 janvier 2012. Fermeture exceptionnelle à 18h les 24 et 31 décembre. Fermé le 25 décembre.

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