salut a tous
travaillant tous avec des enfants je pense ke nosu ne pouvons rester insensible a ce qui est inscirt ci dessous
jinvite tout le monde a signer la petition :
aller sur yahoo et taper RESF
vincent
vizente@hotmail.fr
Accueil > RESF > PĂ©titions
APPEL DU RESEAU EDUCATION SANS FRONTIERES
PĂ©tition nationale : NOUS LES PRENONS SOUS NOTRE PROTECTION !
dimanche 4 juin 2006.
Le 30 juin 2006, le sursis accordĂ© aux Ă©lĂšves sans papiers et Ă leurs parents tombera. Des milliers dâenfants, de jeunes et leurs familles risquent lâexpulsion en masse, verront leur avenir et leur vie mĂȘme anĂ©antis. Nous ne laisserons pas commettre ces infamies en notre nom. Chacun avec les moyens qui sont les nĂŽtres, nous leur apporterons notre soutien, notre parrainage, notre protection. Sâils nous demandent asile, nous ne leur fermerons pas notre porte, nous les hĂ©bergerons et les nourrirons ; nous ne les dĂ©noncerons pas Ă la police.
(signatures)
âą Parmi les signataires
âą 679 sites web et blogs qui relaient la pĂ©tition “Nous les prenons sous notre protection”
âą (en allemand) “Nous les Prenons sous notre protection” / “Wir nehmen sie unter unseren Schutz !” (auf Deutsch)
âą (en anglais) A national petition : we will protect them / Nous les prenons sous notre protection (in English)
⹠(en espagnol) ¥Nosotros los tomamos bajo nuestra protección ! / Nous les prenons sous notre protection. (Español)
Pour des milliers dâenfants et de jeunes majeurs, le 30 juin 2006 ne marquera pas le dĂ©but des vacances dâĂ©tĂ©, mais bien le commencement dâun calvaire. En effet, Ă cette date, le sursis que M. Sarkozy avait dĂ» accorder aux jeunes majeurs sans papiers scolarisĂ©s et aux parents dâenfants scolarisĂ©s tombera. Suspendues parce que les mobilisations dâĂ©coles et de lycĂ©es se multipliaient, les expulsions reprendront.
Ainsi, en guise de vacances, des milliers de jeunes et dâenfants joueront aux fugitifs, en vrai, avec ou sans leurs parents, guettant les bruits de pas Ă lâheure du laitier, tremblant Ă la vue dâun uniforme et vivant dans la hantise de perdre Ă jamais leur Ă©cole, leurs enseignants, leurs copains. Sâils sont arrĂȘtĂ©s, le grand jeu de leur Ă©tĂ© sera un petit rĂŽle dans un film policier sordide : lâinterpellation, seul ou en famille, les parents rudoyĂ©s, 48 heures de garde Ă vue dans une cellule de commissariat puis deux ou quatre semaines en rĂ©tention, crasse, bruit, violence et promiscuitĂ© assurĂ©s, et, pour finir, un aller-simple vers un pays quâils ne connaissent pas ou plus, dont certains ne parlent pas (ou plus) la langue, papa-maman menottĂ©s, entravĂ©s comme des bĂȘtes et attachĂ©s Ă leurs siĂšges.
A lâarrivĂ©e, ce sera pour la plupart lâextrĂȘme misĂšre : pas de logement ou le bidonville, pas de travail et pas dâespoir dâen trouver. Des persĂ©cutions, parfois les plus atroces, contre ceux que la France a dĂ©boutĂ© du droit dâasile. Ils paieront pour les raisons pour lesquelles ils avaient fui et certains pour avoir dĂ©noncĂ© leurs tortionnaires Ă lâĂ©tranger. Pour les enfants, pas dâĂ©cole, dans des pays oĂč la scolarisation est un luxe. Câest ce gĂąchis qui se cache derriĂšre les chiffres records dâexpulsions annoncĂ©s avec satisfaction par le ministre de lâIntĂ©rieur : des milliers de vies propulsĂ©es dans lâindigence et parfois achevĂ©es sous la torture !
Nous ne laisserons pas dĂ©truire la vie de ces enfants, de ces adolescents et de leurs parents. Ils sont nos Ă©lĂšves, les copains de nos Ă©lĂšves ou de nos enfants. Ils ont commencĂ© dâĂ©tudier dans ce pays, ils en parlent la langue, ils ont les mĂȘmes joies et, hĂ©las, des soucis bien plus grands que les camarades de leur Ăąge. Sâils dĂ©cident (ou, pour les plus jeunes, si leurs parents dĂ©cident) dâĂ©chapper Ă une expulsion honteuse, nous les y aiderons comme nous avons aidĂ© Rachel et Jonathan Ă Sens, Samuel Ă Pau, Ming et Wei-Ying Ă Evreux. Nous sommes solidaires de ceux qui les accueilleraient. Sâils demandent asile, nous ne fermerons pas notre porte.
Cela contrevient aux lois en vigueur. Mais lâenseignement que nous avons Ă dispenser Ă nos Ă©lĂšves ou lâĂ©ducation que nous devons Ă nos enfants ne peut pas ĂȘtre lâexemple de la soumission Ă un ordre injuste. Chacun a en mĂ©moire les Ă©pisodes oĂč face Ă des persĂ©cutions insupportables, chacun a dĂ» faire des choix. Et oĂč ne pas choisir Ă©tait choisir de laisser faire. Et pas seulement dans les pĂ©riodes de dictature. Rosa Parks, emprisonnĂ©e Ă Atlanta en 1955 pour avoir enfreint les lois sĂ©grĂ©gationnistes aurait-elle dĂ» se soumettre au prĂ©texte que ces lois avaient Ă©tĂ© « dĂ©mocratiquement » prises ? Le gĂ©nĂ©ral Paris de la BollardiĂšre, mis aux arrĂȘts pour avoir dĂ©noncĂ© les tortures de lâarmĂ©e française en AlgĂ©rie, aurait-il dĂ» se taire parce que la France Ă©tait une dĂ©mocratie ?
Nous ne laisserons pas se commettre des infamies en notre nom.