merci, je comprends mieux.
Peut-être faut il penser que la répression sexuelle s’est transformée et passe aujourd’hui davantage par l’injonction à jouir, à baiser, à être performant au pieu davantage que par la répression sexuelle brutale ancienne qui consistait à foutre des baffes à celui qui osait se masturber non?
De fait, ce qui est plus efficace pour réprimer la sexualité c’est de ne pas lui offrir son libre développement polymorphe lié à l’enfance en lui imposant une pseudo génitalité non? C’est bien cela qui est en jeu dans l’hypersexualisation, c’est bien cette imposition là pour éviter que les enfants vieux ou moins vieux se livrent aux véritables jeux sexuels car ce que l’on constate actuellement c’est aussi cette criminalisation, cette stigmatisation des comportements sexuels infantiles non?
Ceux qui regardent sous les jupes des filles ont mauvais presse aujourd’hui et ne parlons pas de celles qui ont envie de regarder le tuyau des copains en plein action.
Et oui sur Neil, je partage assez…
solleana a écrit :
De fait pour moi l’hypersexualisation n’a rien à voir avec de la sexualité, de la sexualisation mais bien plutôt avec de la répression sexuelle surtout qu’elle prend évidemment corps dans la marchandisation du corps vivant.
Y’a un truc qui m’échappe là, est-ce que tu viens développer cette idée ?
Si je te suis, la répression sexuelle (qui n’est plus à démontrer je te l’accorde) amène l’hypersexualisation enfantine ? Comment ?
Pour reprendre Neil (qui en parle beaucoup de cette question de la sexualité), le non-déni et la vraie liberté sexuelle chez les enfants et les jeunes font qu’ils vont rapidement épuiser leurs fantasmes ou attitudes névrotiques (c’est pas le mot qu’il emploie mais je ne l’ai plus en tête) et retrouver une attitude sexuelle saine (?). C’est un peu de cela dont tu parles ici ?
Bon pour commencer avec des références plus sérieuses que Fize, il y a eu un bon bouquin, très bien documenté de Richard Poulin, sociologue canadien, très au fait des ces évolutions et certainement pionnier dans l’étude de ce phénomène.
http://www.amazon.fr/Sexualisation-précoce-pornographie-Richard-Poulin/dp/2843031877/ref=sr_1_11?ie=UTF8&qid=1331221571&sr=8-11
Fize fait semblant de ne pas voir que l’hypersexualisation des gamines est véritablement un phénomène récent en utilisant l’argument de l’existence de Lolita et autre enfant-femme produisant du désir chez les hommes qui aurait traversé l’histoire.
Dans l’émission lorsqu’on lui montre les images de gamines adoptant des poses lascives, il se paye même le luxe de faire comme si cela n’avait rien d’extraordinaire, ni même de choquant.
Là peut être qu’une sociologie du chercheur aurait son intérêt pour connaître les désirs sous jacents de chaque chercheur et comprendre un peu mieux d’où il parle.
C’est effectivement drôle que le rapport émane de l’UMP et de la karatékate Jouanno dont on se demande bien quelles compétences elle peut avoir là dedans… Il est évidemment intéressant qu’ils puissent se positionner sur une interdiction des concours des mini-miss dans l’optique de lutter contre la compétition entre enfants, au nom de la défense de la pluralité des corps, de leur belle diversité et c’est pourquoi ils devraient évidemment aussi se positionner contre le sport et le karaté qui ne sont que la même face, à savoir la mise en compétition des individus et la valorisation de différences physiques sur la base d’une hiérarchisation et d’un classement.
Il est ainsi drôle de voir une sénatrice UMP défendre la lutte contre la compétition alors que tous les jours on nous berce avec l’obligation d’être des winners, des dominants, d’être compétitifs et rentables… Mais que sont ces fillettes ? Elles ne font que cela, être rentables, rentabiliser leurs corps et leur existence parce que ce ne sont pas les belles différences qui valent quelque chose mais bien plutôt un corps objectivé, beau, dominant bref tout comme dans le sport. On n’a pas encore vu Jouanno et copain Sarko lutter contre cela…
Autre chose encore c’est évidemment au nom de quoi se fait cette interdiction des concours et cette lutte contre l’hypersexualisation ? Au nom de la pureté de l’enfance ? Au nom de l’enfant asexué, de l’innocence ? Au nom de l’enfant sans désir ? J’ai bien peur qu’au fond il y ait bien cette image asexuée de l’enfant, cet image de l’enfant pur contre laquelle les théories freudiennes ont fait beaucoup de bien.
Evidemment que les mômes, les filles, les petits mecs cherchent à séduire, à plaire, qu’ils fantasment, qu’ils ont des désirs et que comme le disait Schérer, l’Emile est perverti. Seulement ce que l’on veut finalement éliminer c’est la « qualité », la spécificité de l’enfance en faisant entrer sa sexualité sous la règne de la pseudo génitalité adulte en même temps que l’on rabaisse la génitalité adulte à un idéal infantile et à des pratiques sexuelles infantiles (épilation intégrale, sexe à distance sans odeur, sans trace, sans goût, sans saveur…). Ce que l’on cherche notamment à dominer c’est le caractère pervers polymorphe de la sexualité infantile que l’on cherche à génitaliser très rapidement pour la contrôler.
Les poses qu’adoptent les gamines sont absolument révélatrices de cela à savoir l’imposition d’une pseudo sexualité adulte sur des corps enfantins. De fait pour moi l’hypersexualisation n’a rien à voir avec de la sexualité, de la sexualisation mais bien plutôt avec de la répression sexuelle surtout qu’elle prend évidemment corps dans la marchandisation du corps vivant.
Sur l’idée que les mères soient en partie responsables de cela, je ne partage pas du tout cette idée. Comme à l’habitude dès qu’il y a un truc qui merde dans l’éducation des mômes, c’est le faute de la mère, c’est elle qui n’est jamais à la hauteur, le père peut lui pendant ce temps là continuer à ne rien branler…
Considérer que ce sont les mères qui sont responsables de cela c’est faire croire qu’elles ont le pouvoir et y compris le pouvoir d’organiser cette hypersexualisation médiatique ce qui me semble largement faux parce que le système capitaliste dans lequel s’insère l’hypersexualisation est largement mâle, viril et n’est pas la terre privilégiée d’expression des femmes. De même, c’est encore et toujours renvoyer le travail d’éducation aux nanas, aux mères… et les pères là dedans ?
Evidemment qu’il peut exister un fantasme, une projection forte chez la mère sur sa gamine, qu’elle participe à l’achat des fringues, à la valorisation de ces comportements et aittudes féminines m’enfin de là à dire qu’elles en sont responsables cela me semble un peu fort.
Les images hypersexualisés sont quand même le produit d’une idéologie virile, ce ne sont pas les garçons qui sont mis comme cela, ce sont bien les fillettes à qui l’on impose d’être désirables et cela il ne me semble pas que ce soient les mères qui en soient responsables.
Je suis d’accord avec toi sur l’idée que l’hypersexualisation joue sur les névroses des mères, les troubles dans la subjectivation et la volonté, dans un monde où les mères se trouvent rapidement obsolètes, de se faire remplacer par leurs gamines mais encore une fois, pas responsables de ça c’est bien le monde-marchandise qui crée ces névroses chez les mères, qui créent la dépréciation du corps féminin une fois qu’il n’est plus directement rentable sur le marché de la baise.
Il devient finalement magnifié dans la maternité mais perd toute qualité érotique et ne peut plus jouer l’autre rôle dévolu à la femme qui est celui de la putain, du coup les mères transfèrent le rôle de putain sur les gamines et tout cela au service malgré tout des fantasmes masculins, au service d’un univers masculin et d’une réduction de la féminité à ce que les hommes ont défini comme étant féminin.
dessin du jour de Sempé dans son almanach
tes liens au début ne sont pas cliquables : trop de caractères, il faut les “habiller” (leur donner un nom) pour parer à ça.
Je crois que j’ai retrouvé ceux que tu citais ?
Michel Fize “L’hypersexualisation touche la société entière, pas uniquement les petites filles”
Concours mini miss annulé : “La polémique des “mini-miss” devant le juge”
Cette pub me fait penser à d’autres photos qui ont fait scandales il y a pas longtemps, dans un magazine pour bonnes femmes (c’est curieux de voir que presqu’à chaque fois ces productions sont destinées à des femmes! Est-ce juste parce que se sont elles qui achètent pour les fillettes ces soutiens-gorge rembourrée, ces culottes noires en dentelles, ces maquillages ? Ou y a t-il quelque chose de plus “profond” ? De plus pervers encore ? qu’ont bien compris ces as du marketing…) …
Et qui ont amené le rapport Jouanneau sur l’hypersexualisation des enfants.
(En fait l’hypersexualisation des petites filles…)
Très critiqué mardi soir sur “Ce soir ou jamais” par Michel Fize, un sociologue (auteur des “nouvelles adolescentes)
et d’un article dans le Figaro : “hypersexualisation sociale et féminisation enfantine”.
Ici :
http://www.mouvementunitaire.fr/index … 5:contributions&Itemid=55
Sur cette affaire à Auch du concours de mini miss annulé et dont parle l’article :
http://www.europe1.fr/France/La-polem … ss-devant-le-juge-956191/
Sur le site de l’émission télé, le débat est ainsi ramassé :
Spécialiste des questions de l’adolescence, de la jeunesse et de la famille, il a écrit entre autres : “L’adolescence pour les Nuls” (Fist), ” L’adolescent est une personne normale”, et des « Nouvelles adolescentes » dans lequel il invite à redéfinir les âges de l’adolescence, phénomène purement culturel n’ayant rien à voir avec la puberté et qui selon lui débuterait vers 8 ou 9 ans… Il réfute le terme d’ “hyper-sexualisation” auquel il préfère celui “d’hyper-féminisation” qui correspondrait à une “revendication des filles de leur identité sexuée”. Il admet en revanche une tentative mercantile de la société de “tout sexualiser pour vendre plus”.
Heu… j’attends quand même de lire ses écrits pour me faire une idée un peu plus précise de ce qui me semble ici pour le moins discutable…
Sur ce rapport (ou le peu d’écho que j’en ai eu)
(un extrait :
L’ « hypersexualisation » des enfants, et notamment des petites filles, renvoie « à la sexualisation de leurs expressions, postures ou codes vestimentaires, jugées trop précoces »)
Claude Halmos dans France-Soir :
« L’hypersexualisation des petites filles, c’est-à-dire le fait de les laisser se déguiser en femmes adultes, est très préjudiciable pour leur construction. Si elles sont déjà grandes, quels besoins ont-elles de grandir ? », lance-t-elle.
« Ce qui est complètement paradoxal, c’est que le gouvernement veut faire des préconisations pour que les petites filles ne s’habillent plus comme des grandes, mais en même temps, il supprime le défenseur des enfants et veut rapprocher la justice des mineurs et celle des majeurs », ajoute la psychanalyste. Selon elle, le gouvernement « fait mine là de se saisir d’un sujet qui angoisse à juste titre les parents, mais c’est un leurre ».
Il me semble quand même que cette dame est de l’UMP : et que la première cause de tout ça, c’est la marchandisation à outrance, le capitalisme triomphnat qui fait argent de tout.
Je trouve ce rapport plutôt intéressant, même si je me méfies toujours de ce qui vient de cette caste au pouvoir actuellement.
Il préconise notamment de supprimer les concours de mini-miss… (ce sont les campings qui vont être bien emmerdés !)
Ce qui est la moindre des choses : faire de fillettes de la viande sexuelle…. mais quit à réflechir à ces défilées de fillettes présentées sous forme de viande sexuelle, pourquoi ne pas réfléchir à ce qui se fait avec des adultes et tout aussi à dégueuler, que cela soit du miss France ou du miss rien du tout dans une boîte crasseuse du fin fond de la province… Ou à ce qu’on offre comme modèles à ces fillettes ? Comme image ? Par exemple dans nos bons vieux ACM…
Au delà de ce qui me semble une bonne idée, j’ai l’impression que ce qui pose réellement problème (l’idée que tout est marchandise) n’a pas forcément été évoqué à cette occasion. ni les premiers responsables évoqués : les parents. Et plus particulièrement les mères.
parce que si l’on parle d’exploitation sexuelle de ces petites filles, il me semble que ce sont leurs mères qui sont en première ligne :
dans le cas par exemple de ces concours de mini-miss, où ces fillettes sont entraînées, préparées par leurs mères, mises en scène (A voir : le film” little Miss Sunshine”, l’un des plus beaux films de ces dernières années) qui jouie en premier lieu de ces exbhibitions, pour le le plaisir de qui ces fillettes sont comparées comme on compare de la viande chez le boucher ? Si ce n’est pour la jouissance de ces mères ???
Prétendre que la petite fille “adore ça, se montrer, séduire…”
bien entendu ! Et ici, animateurs, on sait d’autant plus que ces petites filles ont le désir de séduire, d’être regardée… aimée en apparence…
Mais là on est pas dans le jeu : la petite fille n’est pas seule dans sa chambre devant sa glace a essayer les talons haut de maman pour jouer à “je serais une grande”, dans l’intimité de sa chambre : elle est offerte (par sa mère) au regard des adultes qui vont juger SA VALEUR ! Quit à humilier 99°/° de ces petites, parce qu’il n’y a jamais qu’une gagnante…
Et de faire comme maman a bien montré une série de pose lascive, de regards dont ces petites filles ne peuvent imaginer la traduction adulte !
c’est une chose que ces petites filles aient envie d’affirmer leur féminité, comme le dit le sociologue cité plus haut, s’en est une autre que de leur demander de faire des choses qu’elles ne peuvent comprendre, assumer ! Porter des vêtements qui proposent à l’homme des messages qu’elles ne peuvent appréhender !
Parce que si il y a bien ce sinisme commercial qui érotise le corps de l’enfant, juste pour faire de l’argent, de l’autre il y a ces mères avant tout : sans elle rien ne serait possible !
Ce que ces vendeurs de viande ont bien compris, c’est l’état mental de ces mères : ces tentatives de” rompre les barrières de l’âge”, c’est bien pour alimenter leurs névroses en tous genres :
Ces femmes autour de la quarantaine, qui toute leur vie ont appris qu’elles étaient images, qu’elles n’étaient que dans le regard des autres, notamment des hommes, qui alors petit à petit ne sont plus rien, et qui se promènent avec leur gamine dans les rues, portant les mêmes vêtements :
“Regardez comme je suis encore consommable, belle et désirable… jeune. ”
Bin non : ce n’est pas toi qu’on regarde : c’est la jeunesse qui est à côté de toi, c’est ce que tu ne seras plus jamais. Toi, tu es vieille et môche. Et ce n’est pas ce transfert sur ta petite fille qui y changera quoi que ce soit.
Finallement le monde n’a pas changé, depuis cette époque où l’on racontait Blanche-Neige et cette belle-mère (Belle-mère parce que conte, mais réellement mère ! De la même façon que ça passera mieux si celui qui désire Peau d’Ane n’est qu’un beau père… et non un papa aimant… désirant)
Qu’y a t-il de choquant dans une société où l’on a accepté que tout est marchandise ? Pourquoi ces enfants ne pourraient-ils être marchandise ? accessoire que ces femmes traînent à côté d’elles dans les rues, comme on porte un sac ? Il ne peut y avoir d’exception dans cette logique du tout marchandise.
Au prétexte que, ce qui serait effrayant, c’est que ces petites filles maquillées comme des putes puissent donner envie à des adultes mâles ?
Je ne crois pas qu’un pédophile (même si ce terme regroupe tant de réalité qu’il est difficile de parler d’un pédophile) puisse s’exciter de cela : puisque eux ce qu’ils désirent chez la petite fille, c’est qu’elle est petite fille ! Et non qu’elle ressemble à une femme ! Leur “innocence”.
Et d’ailleurs : comment alors condamner la pédophilie quand ce sont les mères qui offrent leurs enfants ? Offrent leurs enfants à la consommation ?
Elèvent à leur tour ces petites filles dans l’idée qu’elles ne sont qu’image, que viande, qu’elles n’existent que dans le regard de l’autre. que pour exister elles se doivent de séduire…
Jusqu’à ce qu’à leur tour elles pondent une autre petite fille… qu’elles regarderont avec envie, ce qu’elles ne sont plus…. parce que ces névrosés ne peuvent pas accepter de vieillir, ne peuvent accepter l’image que leur renvoie ce miroir qui désigne la fille…
On n’empêchera pas ces mères de jouir de leur chose, de vivre à travers la jeunesse de leur chose, sa beauté, à partir d’actions législatives : il faut d’abord soigner ces femmes, et puis la société entière : tant que la femme ne sera rien d’autre que de la viande, et que les femmes seront les premières à faire perdurer cette idée, les petites filles continueront à être les poupées de leurs mères.
Et ces femmes qui prétendent s’être libérées de l’homme, ne sont que plus soumises à leur état de femelle désirable.
up : en ce moment sur arte.
préambule au film “la domination masculine” qui re passe sur Arte ce mercredi 7 mars à 20h35, suivi d’un débat
page du documentaire sur le site d’Arte
bande annonce du film
LA DOMINATION MASCULINE – BANDE-ANNONCE par baryla
Love’s Baby Soft a cette irrésistible odeur de bébé propre, assez grandi (croissance) pour être sexy. Une douce odeur. Pure et innocente. C’est peut bien être le parfum le plus sexy qui existe.
(à l’arrach limite mot à mot, mais même sans phrase parfaite je crois que je retransmet à peu près le slogan)
“Love’s Baby Soft is that irresistible, clean-baby smell, grown-up enough to be sexy. It’s soft-smelling. Pure and innocent. It may well be the sexist fragrance around.”
En français ça donne quoi?
déterrage de sujet, mais j’en cherchais un sur les stéréotypes de genre et j’suis pas sure qu’il y en ait tant sur planet.
Je voulais juste poster une vieille publicité parce que c’est une violence qui est particulière (j’suis habituée à voir des trucs très limite dans la pub sur les femmes, mais là…).
en petit il est écrit : Love’s Baby Soft is that irresistible, clean-baby smell, grown-up enough to be sexy. It’s soft-smelling. Pure and innocent. It may well be the sexist fragrance around.
source
Après ce qui me questionne c’est que j’ai l’impression que de nos jours cette pub passerais très mal, mais que tout le reste autour oeuvre pourtant au même slogan par des voies juste un tout petit peu moins affichées…
‘fin j’sais pas, ça m’interroge quoi.
biquet a écrit:
C’est peut être une aspiration légitime du jeune dans le cadre de son développement de vouloir se retrouver entre même sexes ,un passage obligé même , bafoué par la mixité obligatoire.
Bonne soirée .
Cette remarque de biquet rejoint parfairement les constatations que j’ai faites sur les nombreux centres, de tout âge, que j’ai dirigé.
Dans le dévelopement d’un enfant, il y a des âges où les sexes différents ont tendances à se rapprocher et des âges, où les sexes ont tendances à vouloir se séparer.
Bien sur il peut y avoir quelques exceptions.
Je pense donc qu’il faut accepter cela, car il ne s’agit pas de caprice mais de choses naturelles.
Bien évidemment, pour des raisons très complexes, ces tranches d’âge ont évolué avec le temps, mais elles demeurent.
biquet a écrit:
non pas cracher sur les filles (pourquoi les filles d’ailleurs ?)
Juste aspirer a vouloir se retrouver entre même sexe ..
N’est ce pas juste une petite étape chez un enfant de rejeter l’autre sexe ? .
Cest un peu angéliser les comportements machistes notamment chez les adolescents que de parler de petite étape de développement
Historiquement et sociétalement on crache effectivement plus sur les femmes et les filles que l’inverse
Étape de développement bridée par la mixité obligatoire et imposée par l’adulte
Ce retranchement par sexe n’est pas bridé il s’instaure de lui-même quand les filles et les garçons se regroupent entre euxdans les cours de récré
Il est déjà induit par les représentations que la société donne de telle ou telle activité (voir Billy Elliott par exemple)
Il est conforter tout au long de notre vie par le fonctionnement même de la société par des métiers que l’on dit féminins ou masculins
Pour en revenir à cette histoire de “crachat” imagé, une femme dans un milieu d’hommes sera chambrée et maltraitée tandis qu’un homme dans un milieu de femmes sera chouchouté
Au-delà de l’histoire du vote et ce qu’on met dedans c’est une vision de la société qui est en jeux par ce débat, et est-ce-que le rôle d’un directeur et de ses anim’s est de reproduire les schémas sexisants existants?
De toute façon ,sous mon pseudo , on est douze à prendre la parole …c’est un collectif qui débat..
bisous
Comme convenu en mp si ça te pose un soucis on peut en discuter en mp parce que les cheveux sur la soupe c’est pas hygiénique et ça se coince dans les dents..
Kiss
“””Bien sûr mais de là à vouloir l’instituer comme modèle de fonctionnement, j’ai quelques doutes quant au bien fondé de la proposition surtout quand ce qui a émergé avant relevait de stéréotypes sexués très fortement infiltrés.””””
Ok , évidemment, je suis pas sur le terrain , il n’y a que toi qui peut le voir …toi et l’autre solleana.
mais justement , t’as pas l’impression que tu aurais pu le casser le stéréotype ? sans casser ton fonctionnement démocratique ?
“”Pourquoi? Parce qu’entre les sexes n’intervient pas la notion de respect? Parce que cracher sur les filles (au propre comme au figuré) est une étape de développement psychosocial de l’enfant?””””
non pas cracher sur les filles (pourquoi les filles d’ailleurs ?)
Juste aspirer a vouloir se retrouver entre même sexe ..
N’est ce pas juste une petite étape chez un enfant de rejeter l’autre sexe ?
Étape de développement bridée par la mixité obligatoire et imposée par l’adulte .
Est ce que par l’intermédiaire de ce conseil d’enfant on ne libérerait par cette pulsion , pour mieux et plus efficacement la “civiliser ” par la suite ?
Qu’elle se civilise toute seule d’ailleurs ?
D’eux même, sans vraiment une interaction avec l’adulte ,mais justement grace à un conseil d’enfant .
Loin de moi vouloir instituer un mode de fonctionnement ni un réaction appropriée meilleure que la tienne .
Tu soumet une réflexion , j’y réfléchis aussi …
De toute façon ,sous mon pseudo , on est douze à prendre la parole …c’est un collectif qui débat..
bisous.
solleana a écrit:
Si on suit la logique du conseil d’enfant , la mixité n’a pas été instaurée par ce même conseil
Mais là on peut remonter très loin sur ce qui est démocratique ou pas et sur les procédures “techniques” de la démocratie. Mais si on suit le conseil, ce n’est pas le conseil qui a été instauré par ce même conseil, et on a dit qu’on procèderait par vote mais on n’a pas voté sur le fait que les décisions seraient prises par vote et puis on peut remonter comme cela très, très, très loin pour au final ne rien faire!
Je sors un peu du sujet pour avoir des détails sur le fonctionnement du conseil 😉
A la base, qu’est ce qui est donné aux enfants ?
Principes, règles, limites d’action, mode de décision, vote?, majorité à 50,1% ?, “veto” des adultes ?, …
Si on suit la logique du conseil d’enfant , la mixité n’a pas été instaurée par ce même conseil
Mais là on peut remonter très loin sur ce qui est démocratique ou pas et sur les procédures “techniques” de la démocratie. Mais si on suit le conseil, ce n’est pas le conseil qui a été instauré par ce même conseil, et on a dit qu’on procèderait par vote mais on n’a pas voté sur le fait que les décisions seraient prises par vote et puis on peut remonter comme cela très, très, très loin pour au final ne rien faire!
C’est peut être une aspiration légitime du jeune dans le cadre de son développement de vouloir se retrouver entre même sexes ,un passage obligé même , bafoué par la mixité obligatoire.
Bien sûr mais de là à vouloir l’instituer comme modèle de fonctionnement, j’ai quelques doutes quant au bien fondé de la proposition surtout quand ce qui a émergé avant relevait de stéréotypes sexués très fortement infiltrés.
Je pense que ces interactions en terme de “sexe” ne sont pas à mélanger avec les “pisse au lit” ,les ” fumages de joint” etc…précédemment évoqués , ou la doivent intervenir les notions de légalité ,de respect ,de non négociable
Pourquoi? Parce qu’entre les sexes n’intervient pas la notion de respect? Parce que cracher sur les filles (au propre comme au figuré) est une étape de développement psychosocial de l’enfant?
solleana a écrit:
Très peu, sur un séjour de trois semaines, ce n’est pas là qu’on fait bouger fondamentalement les stéréotypes de genre.
Et si ….. c’était un passage possible vers justement le développement de l’enfant .de sa découverte de soi ,du groupe,de l’autre sexe .
Pas forcément un stéréotype .
Si on suit la logique du conseil d’enfant , la mixité n’a pas été instaurée par ce même conseil .
Elle résulte d’une volonté d’adultes qui l’ont instauré .
Accéder à leur demande , respecter l’avis du public* sur une journée “test” non-mixe ,et il est à supposer que le conseil suivant le vote basculerait en faveur du mixte …
Pourquoi ? parce que l’absence crée l’envie .
C’est peut être une aspiration légitime du jeune dans le cadre de son développement de vouloir se retrouver entre même sexes ,un passage obligé même , bafoué par la mixité obligatoire.
Et c’est peut être à lui même (le jeune) de se rendre compte qu’elle n’est pas si légitime que ça ….par l’essai .
Dans ce cas , la démocratie instaurée par le conseil serais totalement respectée .
Je pense que ces interactions en terme de “sexe” ne sont pas à mélanger avec les “pisse au lit” ,les ” fumages de joint” etc…précédemment évoqués , ou la doivent intervenir les notions de légalité ,de respect ,de non négociable .
(qui ne bafouent pas la démocratie dans la mesure ou la liberté des uns s’arrête …..vous connaissez le reste).
Bonne soirée .
*ou le 50/50
C’est pour ça que je ne confond pas démocratie et démocrassie (qui écrase la minorité)…
Qui veut que Bernard fasse la vaisselle pendant 10 jours ?
Et tou-te-s lèvent la main… ça, c’est de la démocrassie 😉
Pour la mixité, le cas est différent ici puisque les garçons, comme les filles si j’ai bien compris, étaient majoritairement d’accord. Ce n’est pas de l’exclusion mais du “communautarisme” plutôt…
Fil très intéressant en tous cas, merci.