[sébastien]

Salut à Angelous et à tous,

On se retrouve à peu près sur les mêmes idées de pensée, à deux nuances près sur le recul entre le directeur et l’animateur, et le temps que le directeur doit accorder au terrain (entre volonté et contrainte). Mais cela est une autre discussion.

Pour rebondir sur le fil, l’intérêt des fiches de suivi.

Si tu n’utilises pas l’outil des fiches de suivi, qui pourrait rejoindre les fiches sanitaires dans le principe d’informations utiles à l’équipe.

Tu utilises quoi comme outils pour avoir un suivi sur les enfants et faire un retour aux parents qui le souhaite.

Moi j’utilisais un cahier, mais cela deviens vite le bordel pour retrouver une info. Par la suite, j’ai découper à la fin du cahier des pages pour faire une sorte de répertoire (vierge, ou j’indiquais le nom de l’enfant), ce qui facilite la recherche.

Sinon l’idée de panneau, il faut que je l’essai.

[Langelous]

Bonjour Buzzz

buzzz a écrit :
La différence est là ; c’est le « presque », moi aussi je suis un directeur de terrain, cependant il me semble que le « vivre avec » d’un directeur (même animateur) est différente du « vivre avec » d’un « animateur » par nos fonctions.

C’est bien pour cela que j’ai écrit presque, en effet. Je partage ton point de vue de la différence de point de vue d’un animateur et d’un directeur. L’avantage du directeur par rapport à l’animateur reste le recul qu’il peut avoir par rapport aux jeunes.

PS : je ne parle pas de distance là, mais bien de réflexion sur le comportement que l’animateur ne pourrait pas voir en raison de ses occupations la tête dans le guidon. Et c’est bien là toute la notion d’une équipe où chacun voit des choses différentes et peut apporter son éclairage dans les discussions du soir sur le comportement des enfants.

Après le contexte du séjour peut permettre d’être directeur et animateur, lorsque le contexte ne le permet pas, je recherche des outils.

Peut etre que la réflexion doit etre mené au niveau du PP pour éventuellement se permettre en tant que directeur d’être présent sur le terrain … mais celà relève bien évidemment de la volonté meme du directeur d’être parmi les jeunes.

Je n’ai jamais travaillé sur un séjour où les animateurs n’étaient pas fixe sur un groupe, donc deux animateurs peuvent se questionner sur les enfants de leur groupe puis faire un retour globale à l’équipe. Le tout c’est de savoir quels moyens je vais leur donner pour le faire.

Idem… dans mon cas, je mets en place un premier tour de table le soir avant la réunion de prep du lendemain pour donner la paraole à chaque anim et faire un retour sur son ressenti de la journée et de faire remonter les différents éléments (positifs, négatifs) des jeunes d’où une insistance pour que le moment du coucher soit un moment privilégié entre le referent de chambres et ses jeunes.

Plus généralement en terme de communication – si je comprends bien la fin de ton message – je mets en place des panneaux en salle anim où chacun est libre d’évoquer ses “peines”, ses “joies” et ce qu’il veut évoquer lors de la réunion du soir.

[sébastien]

Bonjour,

Je n’ai jamais utilisé se système de fiche dans les SV ou ALSH où je suis passé. L’idée me semble à travailler, peut-être effectivement plus sur un système de grille. J’essaye de réfléchir à ce que cet outil pourrait apporter à mon style de direction.
Cet outil est une approche écrite de ce que l’on fait déjà à l’oral lors de moments informels ( Parfois les enfants ont des oreilles), ou lors des réunions du soir.

Langelous à écrit :
Le fait d’etre sur le terrain, tu connaitras tous les jeunes. Cela dépend essentiellement de comment le directeur voit sa direction. Personnellement, je la vois sur le terrain, donc parmi les jeunes, donc a priori, presque le meme niveau d’info que les anims.

Ps: désolé je pensait maitriser la”citation” eh bah non !!!!

La différence est là ; c’est le « presque », moi aussi je suis un directeur de terrain, cependant il me semble que le « vivre avec » d’un directeur (même animateur) est différente du « vivre avec » d’un « animateur » par nos fonctions.
Après le contexte du séjour peut permettre d’être directeur et animateur, lorsque le contexte ne le permet pas, je recherche des outils.

Plus généralement, le fait de dire que cela prendrai trop de temps, je n’en suis pas persuadé.
Je n’ai jamais travaillé sur un séjour où les animateurs n’étaient pas fixe sur un groupe, donc deux animateurs peuvent se questionner sur les enfants de leur groupe puis faire un retour globale à l’équipe. Le tout c’est de savoir quels moyens je vais leur donner pour le faire.

Si d’autres ont des outils similaires ou autres je suis preneur. Dans les objectifs de transmettre de l’information, échanger et de former.
J’ai eu mis en place des cahiers de liaisons par groupe.

[Langelous]

Marie13 a écrit :
Mais je ne partage pas l’avis de “faire exprimer à tout prix les sentiments du mome”.

moi non plus pas du tout, mais ce n’est en aucun cas l’objectif de ces fiches…

On est bien d’accord sur ce point. 😉

[Al-Batros]

Salut la Foule,

Il s’agit de répondre à ces questions :
(au début) :
– l’enfant a-t-il fait bon voyage?
– a t-il eu du mal a quitter ses parents?
– est ce sa première colo?
– est ce lui qui a choisi cette colo?
– a-t-il déja des copains?
(un peu plus tard) :
– l’enfant est-il bien intégré a sa chambre?
– a t-il eu des nouvelles de ses parents? (courrier, tel)
– quelles activités lui plaisent le plus?
– est-il en conflit avec certains autres enfants?
– a t-il eu des soucis sanitaires?…
L’anim doit répondre sans l’enfant, rapidement à toutes les questions.

Il s’agit de réponses simples, pas d’expression de sentiments ou de représentaion de la réalité:
– Il a vomi 3 fois pendant le voyage
– Il a pleuré ses parents pendant une heure
– Il a dit qu’il voulait aller à la colo avec son frère
– Il n’a pas de copains, il reste seul.

– Il n’est pas intégré dans sa chambre, il est rejeté parce qu’il est paranormal.
– Il a reçu 5 lettres et un paquet de 1,350 Kg et aucun coup de fil
– Ce qu’il aime le plus, c’est lire
– Il ne cherche pas le conflit avec les autres, les autres, si.
– Il a fait pipi 3 nuit sur le séjour.

Qui va répondre, l’anim ou l’enfant?

Al

[Marie13]

Mais je ne partage pas l’avis de “faire exprimer à tout prix les sentiments du mome”.

moi non plus pas du tout, mais ce n’est en aucun cas l’objectif de ces fiches…

[Langelous]

Je pense surtout qu’on ne peut pas forcer l’enfant à parler. Du coup, l’animateur ne doit pas être psycho-rigide derriere sa grille, comme devoir de vacances à remplir coute que coute pour savoir si l’enfant a des copains ou pas.

Cette grille peut donner des pistes sans doute pour guider un animateur stagiaire par exemple (?) qui aurait des difficultés à savoir si un jeune ne va pas bien, ne trouve pas sa place,… et encore, honnetement, je ne suis meme pas sûr. Peut etre que cela peut etre utile dans le cadre d’une formation bafa comme quelqu’un a pu l’évoquer, là peut etre que cette grille peut avoir une utilité.

Mais je ne partage pas l’avis de “faire exprimer à tout prix les sentiments du mome”.

[crevette76]

et du coup Langelous, juste en passant, une autre question en corolaire (c’est mon mot du moment) de celles que j’ai déjà semées sur ce fil : faut-il à tout prix faire exprimer aux mômes leurs sentiments ?

[Langelous]

Hello

D’emblée je trouverais que la réalisation de telles fiches serait beaucoup trop chronophage pour l’apport qu’elles pourraient susciter. Si t’as 50 enfants, le temps dépensé à remplir tes fiches puis le temps passé à parler de chaque enfant tous les 3 jours, risque d’etre rapidement pris sur le temps, plus important à mon sens, de préparation d’autres choses (au sens large)

Après réflexion, elles pourraient aiguiller les animateurs qui souhaiteraient avoir quelques repères, quelques mots clefs, pour entretrenir leur bilan de journée avec leurs jeunes dans leur chambre de référence au moment du coucher. En gros, cela pourrait etre un outil, sous forme de grille ou autre, qui serait utile pour éviter de bacler les “retours” du soir en chambre avec les jeunes.

Marie13 a écrit :

Tous les 3 jours on fait un point sur chaque enfant en réunion, avec toute l’équipe, en s’aidant de ces fiches (qui ne sont qu’un support, on ne reprend pas une a une les questions…).

Les avantages :

– ça permet aux animateurs référents de se rendre compte de leurs lacunes au niveau connaissance de certains enfants (on connait toujours les enfants les plus turbulents, parfois également les plus sages, mais moins souvent les autres…), et d’y remédier en s’intéressant d’avantage à ces enfants.

Je suis d’accord sur le fait qu’on identifie rapidement les extrêmes, mais je ne suis pas persuadé qu’une grille te permette de répondre à cette attente aussi précise. Peut être.

– ça permet de s’assurer que toutes les informations concernant l’enfant sont bien remontées au maximum dans les 3 jours (même si 3 jours ça peut être très long…)
(souci sanitaire, conflit dans une chambre, enfant qui ne se sent pas bien dans la colo…)

J’ose espérer qu’il ne faut pas attendre 3 jours pour apprendre qu’un jeune a un soucis sanitaire :-o. Au delà de la connaissance du fait, il s’agit avant tout d’une communication dans l’équipe, que ce soit d’ordre sanitaire ou autre. C’est la volonté d’existence des animateurs référents (en partie).

– ça permet une communication dans l’équipe autour de chaque enfant, un échange de points de vue… (comment se comporte untel avec les différents anims et inversement…)

Ce point est interessant, mais je pense qu’on doit être libre d’évoquer à tout moment, et pas uniquement à la réunion – que j’appellerai – des “3 jours”. Mais ce que je comprends alors, c’est de se munir d’un outil où on évoquera à coup sur de l’état de tous les enfants.

– ça permet à la direction d’avoir une approche plus individualisée de chaque enfant, car même en étant beaucoup sur le terrain en animation et dans les chambres, on ne voit pas l’enfant de la même manière que les anims…

Le fait d’etre sur le terrain, tu connaitras tous les jeunes. Cela dépend essentiellement de comment le directeur voit sa direction. Personnellement, je la vois sur le terrain, donc parmi les jeunes, donc a priori, presque le meme niveau d’info que les anims.

Ou alors avez vous d’autres outils semblables?
Et si non pourquoi et comment arrivez vous à avoir un suivi individualisé pour TOUS les enfants?

J’avais expérimenté à un moment, y compris pour des ados, un tableau d’humeurs du matin où les jeunes mettaient leur état d’humeur au reveil en passant au petit dej… j’allais toujours voir les jeunes qui avaient mis une humeur noire. J’estime qu’ils jouaient assez bien le jeu… mais je l’ai abandonné par la suite sur d’autres colos car finalement rien ne remplaçaient vraiment les discussions informelles.

[edophoenix]

Merci, Morbac.
Néanmoins, j’ai pris acte de vos réponses à mes questionnements, et, en effet de la manière dont vous l’explicitez, ces fiches peuvent présenter un intérêt (tant qu’on fait attention à ce qu’on en fait, cf. mes mises en garde à propos du doit sur le regroupement d’infos.)

Je pense en tout cas que ce n’est pas le genre de chose que je ferais spontanément.
Si un directeur me demandait de le faire, à la limite si tout est clair sur leur utilisation je suis prêt à perdre dix minutes tous les trois jours pour que ce soit fait ;
mais pas sans avoir l’assurance que les parents sont au courant de ces fiches et qu’ils peuvent y avoir accès en fin de séjour
(même si les parents ne connaissent pas la loi et/ou ne l’exigent pas forcément, si on utilise cet outil, nous on doit être clair vis-à-vis de ça.)

En tout état de cause, je trouve que la discussion elle-même est intéressante, puisqu’on a droit à ceux qui voient le côté plutôt négatif a priori et ceux qui voient le côté positif.

En tout cas, si cela apporte quelque chose à l’animation dans ton centre, Marie13, c’est très bien.

[Al-Batros]

Morbac

Tu n’as d’ailleurs pas répondu à la question… Toi en tant que directeur en formation BAFD que penses tu de ce fontionnement? Le mettrais tu en place? Si oui sous quelle forme? Si non, que mets tu en place?

Mes réponses à ces questions sont simples.
Si cela répond à des besoins de parents que l’organisateur a décidé de combler, je le ferais.

Toutefois, s’il n’y a pas de demandes de la part de parents, il n’en aura pas de ma part.

Al

[Import]

Al-Batros a écrit :

Ne pas être convaincu de l’utilité d’une chose n’est pas un bon motif pour empêcher la chose.*
[…]
* Et bé, si la dirla veut qu’on remplisse ses p’tites fiches, on le fait ou on se casse ailleurs.

En l’occurence il me semble que la question est “qu’en pensez vous?”.

Si tout ceux qui ne sont pas d’accord se tirent ailleurs la discussion va devenir ennuyeuse.

Tu n’as d’ailleurs pas répondu à la question… Toi en tant que directeur en formation BAFD que penses tu de ce fontionnement? Le mettrais tu en place? Si oui sous quelle forme? Si non, que mets tu en place?

[sébastien]

Bonjour

Marie13 m’a un peu devancé, mais je vais quand même mettre ma réflexion personnelle.

Désolé pour la longueur

Réponse à edophoenix que je cite:

Encore si on était des instits, ça serait un mal nécessaire, mais là…

Je ne vais pas rentré dans une polémique simpliste. Cependant je ne comprends pas, pourquoi un instituteur serait plus légitime qu’un animateur à remplir des fiches ?

En tant qu’animateur, j’estime qu’on a autre chose à faire que de surveiller les enfants pour remplir des fiches. C’est, au mieux, du temps perdu selon moi.

Si, je suis directeur et que j’utilise cet outil, je te demande simplement de faire un retour sur un enfant et un moment précis que tu aurais pu partager avec lui ou observer.
Si tu penses qu’il faut surveiller pour remplir la fiche, c’est que ma commande n’a pas été explicite. Dans ce cas je dois revoir mon approche avec mon équipe d’animation.

Si on veut connaître les enfants, dialoguer avec eux et les connaître en animant spontanément, c’est à mon sens plus humain et plus constructif pour la personne que d’en plus remplir des fiches.

Je suis d’accord, le terrain est le meilleur lieu pour apprendre à connaitre une autre personne.
Mais l’utilisation de cette fiche est peut être établit pour qu’une autre personne qui ne peut pas être physiquement avec l’enfant, tel que le directeur, les parents, et même d’autres animateurs (qui font partie de l’équipe éducative mais qui accompagne d’autres d’enfants) connaissent un petit peu les autres enfants du centre à travers ton vécu. Cela peut être un moyens d’échange interne, et externe avec les parents…..

Autre approche, je vois cela comme un support de formation, à l’aide de fiches je te propose, de te poser et de te remémorer des moments vécus, avec les enfants. Cela peut ouvrir un débat avec tes collègues sur la manière dont tu as géré un événement, subit un événement etc….

Du coup, cela engage un échange de savoirs dans l’équipe. C’est en échangeant avec les autres que je me construis. Cela peut être un moyen de formation.

Au reste, où sont les différences des individus si on doit remplir des fiches préfabriquées avec des critères identiques pour chacun ? On risque de s’intéresser aux critères plus qu’à la personne.

Ce n’est pas parce que j’utilise des fiches que je renonce à l’idée que chaque individu est différents, je fais seulement un choix sur des moments qui me semble (certains identiques et d’autres différents suivant le directeur que tu auras en face de toi) des temps fort pour l’enfant.

Rien t’empêche d’interpeller le directeur ou l’équipe sur un événement qui t’aurait surpris afin d’en discuter et de le rajouter sur la fiche.

Et pour résumer, comment on réagit si ça se passe bien ou pas ?

Pareil que si tu n’avais pas de fiche à remplir.

Si la réponse est “oui”, cool on sera satisfait que tous se passe bien – tout en se disant qu’on est pas sûr que ce soit grâce à nous (parce que ‘faut pas être narcissique et se dire que si l’enfant se plaît c’est uniquement grâce à nous, il y a d’autres critères, genre il est dans la même colo que son meilleur pote) ?

Là, je ne comprends pas ou tu veux en venir…sinon relire la réponse ci-dessus sur l’utilité de l’outil.

Si la réponse est “non”, on va faire quoi ? Culpabiliser à mort ? Mettre le paquet sur lui et le harceler jusqu’à ce qu’il nous dise qu’il s’amuse, au détriment des autres enfants ? Le mettre dans un groupe avec d’autres enfants qui s’ennuient ?

Je te renvoie à tes questionnements et peut être relire le paragraphe sur : c’est en échangeant que l’on se construit.

Bon, j’arrête là et promis je me calme, je sais que je fais dans le caricatural ironique mais je ne suis décidément pas convaincu du bienfondé de l’opération.. Je préfère connaître un peu moins les enfants, mais passer plus de temps avec eux, que remplir des fiches dans mon coin..

D’accord l’utilisation des fiches ne doit pas se faire au détriment du temps à passer avec l’enfant.

Dans ce cas-là, c’est un problème d’horaire de réunion, l’utilisation des fiches doit être sur un temps où tu n’es pas avec ton groupe.

Voilà mon point de vue qui s’est enrichit de ton point de vue qui doit encore s’enrichir de ceux des autres. J’espère que ma participation enrichira le tiens.

[Marie13]

Réponse rapide, je reviendrais surement plus tard répondre plus en détail…

Alors la 1ère chose, c’est que ces fiches ne tentent en rien de remplacer ce contact anim-enfant : ni le conseil, ni les activités, ni les moments de confidence du soir… ces fiches sont remplies par les animateurs en dehors des temps d’animation (le plus souvent après que les enfants soient couchés…)

Cela ne prends pas beaucoup de temps, je conseillais a mes animateurs 1min maxi par enfant 1 fois tous les 3 jours… soit au max 10minutes tous les 3 jours! le but n’étant pas de réfléchir ni d’aller fouiner pour obtenir l’info, mais juste de voir si on sait répondre à la majorité des questions sur chaque enfant ou pas…
On ne s’attardera pas a chercher si maxime a reçu 2 ou 3 lettres de sa mamie en 1 semaine ! Par contre ça permet éventuellement de se dire “tiens c’est vrai, au final, je ne sais pas vraiment ce qui plait a vanessa, elle participe toujours a toutes les activités, ce n’est vraiment pas une enfant difficile!”
Et peu (voire pas) de critères subjectifs dans les questions (cf questions données en exemple au 1er post)…

Pourquoi l’anim et pas l’enfant? on demande son avis, ses ressentis à l’enfant, au cours de tous pleins de moments de la journée. La il s’agit d’un outil supplémentaire pour se donner les moyens de s’intéresser à TOUS les enfants…
On pourrait tout aussi bien faire ces réunions ou on parle individuellement de chacun des enfants sans support, cet outil est une base, et qu’on utilise pas de la même manière pour tous les enfants.
Pour Maud, un anim s’intéressera plus au coté “elle pleure beaucoup car elle dit que ses parents lui manquent” alors que pour Kévin, se sera plus le coté “c’est un enfant très solitaire qui a besoin de vrais moments de tranquillité” …

Quand à l’utilisation ultérieure de ces fiches … pour être honnête je ne les ai jamais remises à l’organisme (car pas bien rangées) et jamais l’organisme ne me les as seulement réclamées ! Je pense aussi que vous y allez un peu gros avec ces histoires de “tout contrôler”…

Plus de réponses au prochain épisode !

[Al-Batros]

edophoenix

Mais franchement, je ne suis toujours pas convaincu de la nécesité (ou de la simple utilité) de remplir des petites fiches.

Ne pas être convaincu de l’utilité d’une chose n’est pas un bon motif pour empêcher la chose.*

Moi, dirlo, je ne suis pas convaicu de l’utilité de Martine, l’anim que je kiffe pas, alors j’la vire …
Ah, …, non alors, …, elle est pas bonne, …,allez, …, on la refait, …

Comme disais le petit Nicolas: “Tous peuvent dire non, personne peut dire oui. Celui qui a le plus petit pouvoir peut empêcher de faire une petite chose, mais celui qui a le plus grand pouvoir ne peut pas permettre de faire une petite chose. Le pouvoir de dire non, en fait, n’existe p… existe et le pouvoir de dire oui non, parce que chaque pouvoir équilibre l’autre dans un mouvement de paralysie quasi générale.

Al

* Et bé, si la dirla veut qu’on remplisse ses p’tites fiches, on le fait ou on se casse ailleurs.

[edophoenix]

Bon, j’avoue que j’y suis allé fort dans l’exagération… Mais franchement, je ne suis toujours pas convaincu de la nécesité (ou de la simple utilité) de remplir des petites fiches.
Encore si on était des instits, ça serait un mal nécessaire, mais là… En tant qu’animateur, j’estime qu’on a autre chose à faire que de surveiller les enfants pour remplir des fiches. C’est, au mieux, du temps perdu selon moi. Si on veut connaître les enfants, dialoguer avec eux et les connaître en animant spontanément, c’est à mon sens plus humain et plus constructif pour la personne que d’en plus remplir des fiches.
Au reste, où sont les différences des individus si on doit remplir des fiches préfabriquées avec des critères identiques pour chacun ? On risque de s’intéresser aux critères plus qu’à la personne.

Et pour résumer, comment on réagit si ça se passe bien ou pas ?
Si la réponse est “oui”, cool on sera satisfait que tous se passe bien – tout en se disant qu’on est pas sûr que ce soit grâce à nous (parce que ‘faut pas être narcissique et se dire que si l’enfant se plaît c’est uniquement grâce à nous, il y a d’autres critères, genre il est dans la même colo que son meilleur pote) ? Si la réponse est “non”, on va faire quoi ? Culpabiliser à mort ? Mettre le paquet sur lui et le harceler jusqu’à ce qu’il nous dise qu’il s’amuse, au détriment des autres enfants ? Le mettre dans un groupe avec d’autres enfants qui s’ennuient ?

Bon, j’arrête là et promis je me calme, je sais que je fais dans le caricatural ironique mais je ne suis décidément pas convaincu du bienfondé de l’opération.. Je préfère connaître un peu moins les enfants, mais passer plus de temps avec eux, que remplir des fiches dans mon coin..

[Import]

phabiun a écrit :

Dans cette asso tout est fait pour l’enfant en plus de ses fiches, qui soit dit en passant sont accessibles par les parents et voient ainsi l’évolution de leur enfant sur le séjour, .

on ne sait toujours pas le devenir de ces fiches.

[gerger]

Bonjour,

J’avoue que je n’avais jamais entendu parler de ce genre de pratique qui m’attristent un peu. Mais elle fait sans doute partie de cette mode des grilles et autres feuilles de critères ou de suivi.

Ou est donc passée la spontanéité des rapports humains ? Ou est donc passé le plaisir du vivre ensemble ? Ou est donc passé la prise en compte des individualités ?

Peut être que Paul mettra plus de temps à se faire des copains.

Peut être que Marion passera plus de temps au téléphone que les autres et versera une larme de temps en temps.

Peut être que Bryan n’aura pas vraiment envie de retrouver sa famille d’accueil parce qu’il sera de nouveau loin de sa sœur avec qui il partage cette colo.

Avons nous, en tant qu’adulte, la nécessité (je ne parle pas de droit ou de devoir) de recenser puis d’analyser ce genre de chose ?

Devons nous, en tant qu’éducateur, pousser Paul à se faire plus de copain ou empêcher Marion de téléphoner tous les jours, “pour leur bien” ?

Est ce que finalement une colo ne devrait pas être, pour les enfants, un espace d’expérimentations, entre autre sociales, ou l’adulte ne prend position que dans des cas extrêmes ? Et dans ce cas, point besoin de fiche…

Gerger

[Fabien]

Bonjour à tous,

pour avoir travaillé pour une association qui utilise ce type de fiche comme vous dites, il n’y a rien de fichage d’enfants ou autres, c’est un outil de travail pour les animateurs et les directeurs de séjours.

Pour les animateurs référents d’un groupe d’enfants cela permet un meilleur suivi de l’enfant car ne nous leurrons pas, tous les animateurs ne sont pas aux aguets des moindres problèmes de l’enfant, ni aguerri à la lecture des signes précurseurs de problèmes, cela met sur des mots des signes qui pour les plus expérimentés sont évidents mais pour les premiers séjours le sont moins et permet donc à ses animateurs novices de voir ce qui amène à des situations problématiques alors que d’avoir travailler en amont en ayant vu le signe permet de dégonfler le problème.

Dans cette asso tout est fait pour l’enfant en plus de ses fiches, qui soit dit en passant sont accessibles par les parents et voient ainsi l’évolution de leur enfant sur le séjour, il y a les conseils d’enfants, les activités faites et menées par eux et j’en passe, l’enfant est au coeur des projets, après c’est soit on adhère soit on travaille ailleurs.

Je reconnais que c’est un travail lourd pour les anims et les directeurs, que ça peut être subjectif mais le directeur est là pour recadrer tout ça lors des réunions de suivi.

[sébastien]

Bonjour,

Intéressant….

Marie13 a écrit :

– ça permet aux animateurs référents de se rendre compte de leurs lacunes au niveau connaissance de certains enfants (on connait toujours les enfants les plus turbulents, parfois également les plus sages, mais moins souvent les autres…), et d’y remédier en s’intéressant d’avantage à ces enfants.

Pourquoi pas, je n’ai pas encore beaucoup de recule sur cette idée, cela ne pourrait-il pas être un support pour la formation de l’animateur ?

Exemple:
Oui, l’enfant a eu du mal à quitter ses parents.
Alors, qu’as tu fais ?….
Et les autres vous auriez fais différemment ?…..

Cela peut être un support pour se questionner, échanger sur des situations réelles

Oui, l’enfant a eu ……….ses parents.
Alors et maintenant comment vit-il ? Éprouve-t-il toujours des difficultés ? Qu’as tu fais, que vas tu faire etc…..

Pour un suivi du directeur sur un séjour avec un nombre importants d’enfants ?

Dans ce cas précise, j’évalue le ressentie des animateurs par rapport à la vie de l’enfant pendant le séjour. Je me serre de se support pour se questionner, pour mutualiser des moyens, échanger des expériences….Une partie de notre rôle de formateur.

Rien ne m’empêche d’avoir un angle d’attaque diffèrent, et d’évaluer le ressentie de l’enfant par rapport à son vécu lors de son séjour. Le but recherché n’est pas le même.

Quant aux dérives possibles….C’est pas l’outil qui doit être mis en cause, c’est l’utilisateur.

Qu’en fait-il ? Qu’elle est le but recherché ?

l’éthique voudrait que je les détruisent à la fin du séjour. En garder deux trois anonymes pour utiliser avec d’autres animateurs ?

édité pour rectifier les balises de citation

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