FrontiĂšre entre jeu marrant et PJC

11 sujets de 1 à 11 (sur un total de 11)
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  • #67861
    DUFOUR
      @dufour-10

      Il faut faire attention a ne pas se priver d’activitĂ©s sympas a tout vouloir prendre comme dangereux ou humiliant (savoir trouver le juste milieux). Je pense que le jeu du psychiatre ne pose pas problĂšme avec des grands (tout dĂ©pend de la façon dont le jeu est amenĂ©) en revanche je suis d’accord que le rĂŽle de “l’idiot du village” est Ă  revoir ^^

      #73099
      Neyla
        @korys

        Salut ! En effet, je crois que pas mal de points ont Ă©tĂ© soulevĂ©s et exposĂ©s. Pour rĂ©sumer, j’ai ma rĂ©ponse pour mon message initial. Pour le loup-garou, je change le nom du rĂŽle, et pour le psychiatre, ce ne sera pas fait avec des enfants, tout ceci est clair pour tout le monde.

        C’est le fait qu’on puisse autoriser ou pas le jeu de rĂŽle pour jouer avec des jeunes et la version « entre adultes » du psychiatre qui ont posĂ© problĂšme en fait. Je suppose que tu parles du psychiatre dans ton message vu que tu Ă©voques le bizutage et le choix/contrainte. Je ne saurais te rĂ©pondre ici. S’agissant d’un jeu entre adultes, je ne pense pas qu’il y ait de vĂ©ritable rapport d’autoritĂ©.

        Evidemment, il y a les anciens et le nouveau, qui pourrait se sentir en position de faiblesse. Mais nous faisons en sorte qu’il s’intĂšgre de la maniĂšre la plus facile possible. Nous avons besoin de nouveaux pour que le groupe ne s’asphyxie pas, et des nouveaux acceptant d’animer bĂ©nĂ©volement un week-end par mois et trois semaines par Ă©tĂ©, y en a pas des masses. Quand ils viennent et restent parmi nous, c’est gĂ©nĂ©ralement qu’ils veulent partager de bons moments avec nous et qu’ils aiment l’animation. Nous ne sommes pas stupides au point de vouloir gĂącher cela. Et puis, je reste naĂŻvement convaincue que les valeurs que nous partageons et respectons nous poussent Ă  agir de la maniĂšre la plus juste et accueillante possible. Nous essayons de donner l’occasion au nouveau venu de s’affirmer en tant qu’animateur, de se mettre en avant en menant des activitĂ©s s’il s’en sent capable.

        Je pense que malgrĂ© tout le cĂŽtĂ© « on veut juste intĂ©grer au groupe un nouveau copain », il persiste dans le bizutage une part de malveillance, de petite vengeance personnelle, de volontĂ© de faire dĂ©monstration de la force du groupe. Une maniĂšre de dire : « on t’accepte, mais n’oublie pas qui on est, ce qu’on peut faire, et que t’es pas grand chose comparĂ© Ă  nous ».
        C’est pour cela que je ne veux pas comparer le psychiatre Ă  un bizutage. Nous n’avons pas d’intĂ©rĂȘt, pas d’envie de vĂ©hiculer un tel message.

        Tout ça pour en arriver lĂ  : je ne peux pas deviner comment chacun interprĂšte les choses. Si l’un d’entre ceux qui ont Ă©tĂ© psychiatres l’a interprĂ©tĂ© comme Ă©tant un bizutage, alors nous n’avons pas assurĂ©. Je ne pense pas que ce soit le cas.

        Je continuerai d’y rĂ©flĂ©chir.

        #73107
        crevette76
        Administrateur
          @crevette76

          salut korys,

          dĂ©jĂ  c’est bien de t’interroger sur cette notion, et garde en tĂȘte qu’il faut s’interroger lĂ  dessus sans cesse (autrement dit une liste dĂ©finitive de PJC ne serait pas forcĂ©ment complĂštement judicieuse, mĂȘme si pour certains la question ne se pose pas).

          Juste -je ne m’Ă©ternise pas moilapa a pas mal dĂ©taillĂ© les choses- je crois que tu Ă©ludes un truc important avec ton histoire de choix/contrainte : selon la situation, le contexte, le statut de la ou des personnes qui “proposent” et la maniĂšre dont c’est fait, tu peux tout Ă  fait penser que tu donnes le choix Ă  la personne concernĂ©e de participer volontairement au “jeu”, alors qu’en fait elle acceptera pour des raisons diverses tenant de la pression induite du groupe, de l’autoritĂ© (liĂ©e au statut d’adulte et de rĂ©fĂ©rent “remplaçant momentanĂ© des parents”) de l’animateur, de la confiance accordĂ©e Ă  la personne proposant, etc, etc…
          Et ce point est justement un des facteurs malsain du truc : l’abus de pouvoir et de confiance sur une personne en position de faiblesse (faiblesse parce que “nouveau”, parce que enfant VS adulte rĂ©fĂ©rent, parce que seul VS groupe entier, etc) : consciemment ou pas, ce qu’on nomme PJC ou bizutage relĂšve de ce point de vue du mĂȘme procĂ©dĂ©, on piĂšge une victime qui se dit consentante ; qui parfois mĂȘme aprĂšs avoir vĂ©cu le truc pas top va affirmer que “c’Ă©tait marrant”. Et du mĂȘme fait on lui brise ses repĂšres car on trahit la confiance qu’elle nous portait (pour des raisons valables ou pas).
          Dans les bizutages, il y a en fait assez peu de victimes qui se disent victimes ou qui refusent les choses en bloc. Et il y a pas mal de victimes qui en viennent Ă  trouver logique de faire subir le mĂȘme accueil aux suivant l’annĂ©e d’aprĂšs… Est-ce que ça rend les actes lĂ©gitimes et censĂ©s ?

          #73117
          Neyla
            @korys

            Salut ! Merci pour la réponse détaillée ! Décérébrée vs Anim expérimentée, round 3 !

            A qui on s’adresse ? A des adultes fans de jeux de rĂŽles ? A des ados dans un groupe soudĂ©s, fait d’individus “parfaitement bien dans leur peau” (en apparence en tout cas) ? A des enfants !!!
            (…)
            Quand tu prĂ©sentes une chaussette avec deux boutons Ă  la place des yeux, pour un enfant de 6 ans (il a beau savoir que ce n’est qu’une chausette) le personnage est vivant “rĂ©el”, possiblement effrayant… Que se passe t-il quand l’enfant devient le personnage de l’idiot ???? Que peut-on dire de ce qu’il se passe dans sa tĂȘte et celle de ses camarades ?

            Il paraissait Ă©vident pour moi que le jeu se ferait avec des enfants qui avaient dĂ©passĂ© le stade oĂč l’on confond monde rĂ©el et monde imaginaire (si mes souvenirs du Bafa sont bons, c’est vers 11-12ans). Je ne pensais certainement pas le proposer Ă  des enfants de 6ans !
            Le mot “enfant” est mal choisi, peut-ĂȘtre. J’entends par lĂ  toute personne de moins de 18ans. En l’occurrence, je pensais plutĂŽt Ă  des ados.
            Tu me diras que mĂȘme ado, on ne sait pas faire la part des choses. Eh bien, j’admets que je me suis trompĂ©e alors. J’ai dĂ©jĂ  fait ce genre de jeu (Ă  13-15 ans ), et on s’amusait bien Ă  interprĂ©ter des personnages. Peut-ĂȘtre que l’entente groupe Ă©tait exceptionnellement bonne et donc que ma perception est faussĂ©e. J’y rĂ©flĂ©chirai.

            C’est vrai qu’avec la balle au prisonnier, j’ai tendu une sacrĂ© perche.
            Ceci dit, je n’ai jamais vu ce genre de jeu tourner au pugilat. Tu me rĂ©pondras que j’ai simplement eu de la chance ou que j’Ă©tais trop aveugle pour le voir ou trop dĂ©cĂ©rĂ©brĂ©e pour le dĂ©crypter.
            Je le conçois. Mais si on va par lĂ , la plupart des “jeux sportifs” peuvent donner lieu Ă  ce genre de petites vengeances. Un parcours d’obstacles, et hop, on se bouscule sans faire exprĂšs. N’importe quel jeu oĂč l’on doit s’attraper, peut tourner au je t’Ă©trangle ou je te tire les cheveux sans faire exprĂšs. C’est Ă  ce moment-lĂ , je crois que l’animateur intervient en Ă©tablissant des rĂšgles et en Ă©tant vigilent non ?
            C’est sĂ»r, c’est pas super facile quand on est dĂ©cĂ©rĂ©brĂ©. Faut croire qu’on nous offre l’ablation de l’encĂ©phale avec le Bafa.

            “Mais je reste assez mitigĂ©e, tout de mĂȘme.”
            Et ça, ca fait peur… Comme si tu acceptais Ă  contre-coeur de renoncer Ă  quelque chose qui te plaĂźt Ă  toi… encore une fois, essaie de penser de ce que peut ĂȘtre un point de vue enfant. Eh ! L’idiot ! C’est l’heure de passer Ă  table !

            Pas mitigĂ©e sur le changement d’appellation. J’Ă©tais mitigĂ©e sur le fait que tu semblais soutenir qu’il n’Ă©tait pas possible d’organiser un jeu de rĂŽles avec des jeunes.

            Ca, ça dĂ©mondre une profonde mĂ©connaissance des effets de groupes, de cette situation particuliĂšre oĂč un “nouveau” arrive dans un groupe constituĂ©, de la situation de faiblesse, de ce que l’on est prĂȘt Ă  accepter ici…

            En fait, si, j’ai dĂ©jĂ  eu Ă  m’intĂ©grer dans des groupes dĂ©jĂ  formĂ©s. Mais je tiens Ă  rĂ©pĂ©ter ce que j’ai mentionnĂ© dans l’autre message : l’animateur n’est pas “fraĂźchement arrivĂ©” lorsque le jeu est proposĂ© ! Il a dĂ©jĂ  eu l’occasion de s’intĂ©grer dans l’Ă©quipe avant ! Il a eu par exemple l’occasion de voir une cĂ©rĂ©monie organisĂ©e pour lui et les quelques nouveaux qui sont arrivĂ©s en mĂȘme temps que lui, durant laquelle il s’est vu offrir un foulard du groupe. Et ça, pour moi, c’est un vrai symbole, beaucoup plus important que d’accepter ou de refuser de jouer Ă  un jeu au 5e. Informellement, les liens se nouent, bien avant de jouer au psychiatre.

            Cela a tout d’un rituel, faut-il encore s’entendre sur ce qu’est un rituel…

            Eh bien pour moi, un rituel (d’intĂ©gration ici), c’est quelque chose qui se fait systĂ©matiquement pour accueillir une personne au sein d’un groupe, quelque chose qui est obligatoire pour que l’intĂ©gration se fasse, et oĂč l’on doit faire ses preuves.

            Le psychiatre n’est ni systĂ©matique, ni obligatoire (on le prĂ©cise, on explique le concept, et on laisse le choix) ni un test. Conclusion : ce n’est pas un rituel.

            Etant moi-mĂȘme Ă  la fac, j’ai eu l’occasion d’entendre parler de bizutages et de WEI. Je ne trouve aucune commune mesure avec ce jeu. En particulier parce que nous faisons attention Ă  ne pas blesser les gens. C’est difficile Ă  croire que des dĂ©cĂ©rĂ©brĂ©s puissent se soucier des sentiments d’autrui, je l’avoue. Peut-ĂȘtre que quelques neurones ont survĂ©cu au massacre, aprĂšs tout.

            La question ici n’est pas ce jeu ou un autre. La question ici c’est toi, ta maturitĂ©. Et accessoirement le fait que des profils comme toi on en trouve plein ces rassemblements de jeunes que sont les colos, l’animation en gĂ©nĂ©ral. Avec comme garde-fous normalement, un directeur finallement Ă  peine plus “cĂ©rĂ©brĂ©”.

            Ils rendent donc un morceau de substance grise au BAFD ?!
            (DĂ©solĂ©e d’ĂȘtre lourde.)

            Bref, le problĂšme avec l’immaturitĂ©, c’est qu’on s’en rend compte lorsqu’on est passĂ© au stade “mature”. Donc en l’occurrence, je ne peux que te faire confiance pour ton Ă©valuation de ma maturitĂ©. Peut-ĂȘtre que je n’ai pas le recul nĂ©cessaire. Je tente de le prendre, en venant, par exemple, poser des questions sur un forum oĂč les animateurs ont pas mal d’expĂ©rience.

            Mais j’essaie Ă©galement de le prendre “dans le feu de l’action”. Et en fouillant bien dans mes souvenirs, je ne vois aucun 5e oĂč cela a dĂ©rapĂ© (par dĂ©raper, j’entends devenir blessant). Tous ceux que je connais qui ont participĂ© Ă  ce jeu en tant que “psychiatre” n’ont jamais Ă©levĂ© d’objections contre ce jeu. Pourtant, ce n’est pas pour autant qu’ils ne s’opposent jamais au reste du groupe et cela fait pour certains plus de 3ans qu’ils sont parmi nous.

            Alors oui, tu me diras que ceux qui ont Ă©tĂ© bizutĂ©s bizutent Ă  leur tour. Mais nous ne sommes pas dans une logique d’intĂ©gration par le biais de ce jeu. En mettant en commun nos neurones et la substance grise rendue au BAFD, on arrive Ă  avoir clairement en tĂȘte que le psychiatre ne COMPTE pas.
            En fait, nous n’y accordons pas d’importance. On y joue, c’est cool, on n’y joue pas, c’est cool aussi. Je n’ai jamais considĂ©rĂ© ce jeu comme une Ă©tape d’intĂ©gration. Ce n’est tout simplement pas ainsi que nous le concevons. Et en ne le concevant pas ainsi, ceux Ă  qui ont le propose ne le conçoivent pas ainsi non plus. Et c’est comme ça que j’en arrive Ă  soutenir encore une fois que ce n’est pas un rituel. Comme tu le dis si bien :

            La différence est dans les intentions

            Et lĂ , notre intention n’est ni de tester, ni d’intĂ©grer Ă  partir de cette base-lĂ .

            J’accepte les critiques, les remises en questions, les allĂ©gations sur ma possible encĂ©phalectomie. Mais le psychiatre n’est pas un rituel, je n’en dĂ©mordrai pas.

            Et voilĂ , je comprendrais si tu en avais marre de me rĂ©pondre, merci quand mĂȘme pour le dĂ©bat.

            #73138
            moilapa
              @moilapa

              Ce sont toujours de situations “anodines”, dont on ne voit pas ce qu’il pourrait y avoir de blessant, on ne se sent jamais bourrot… ce n’est jamais de notre faute…

              J’ai dĂ©jĂ  eu moi-mĂȘme le rĂŽle, et Ă  aucun moment je ne me suis sentie humiliĂ©e, de mĂȘme que ceux Ă  qui j’ai posĂ© la question. Je ne me sentais pas idiote, je me sentais comme quelqu’un qui joue Ă  faire l’idiote. Comme dans un spectacle de clowns.

              Tu ne peux pas prĂ©tendre dire Ă  la place des autres comment ils vont ressentir telle situation humiliante, avec quelles armes, quelle assurance en eux, quelle image ils ont d’eux.
              Je prends juste l’exemple de la petite fille qui, chaque jour, depuis des annĂ©es, est Ă  la maison la petite andouille qui ne comprend rien, qui est bĂȘte… une idiote… le souffre-douleur par exemple autour duquel un couple Ă se construit, se consolide, cette petite chose si vilaine…
              VoilĂ  t(y pas que dans le cas d’un jeu tu lui donnes le nom “d’idiote du village”… C’est quoi le but ? Participer Ă  ce qu’elle ait une meilleur image d’elle-mĂȘme ? Utiliser la confiance qu’elle apprenait Ă  avoir dans les adultes pour mieux lui proposer des situations dangereuses que son Ă©tat d’enfance ne lui permet pas d’apprĂ©hender ???

              Quand il s’agirait JUSTE de changer de terme dans ce cas. Il suffit de juste changer de mot pour que l’on Ă©vite cette situation ! Comment peux-tu seulement te poser la question ! Qu’as-tu Ă  y perdre ??????

              C’est vrai, je ne peux pas prĂ©dire la rĂ©action des enfants. Simplement, ils savent faire la part des choses aprĂšs un jeu non ? Je n’ai jamais vu d’enfants se dĂ©tester pendant tout un camp parce qu’ils Ă©taient dans des Ă©quipes diffĂ©rentes en jouant Ă  la balle au prisonnier.
              Heureusement que juste avant tu as dit que tu ne “pouvais pas prĂ©dire les rĂ©actions…”
              Cet exemple de la balle aux camps est un trĂšs bon exemple de lĂ  oĂč tu en es dans ta rĂ©flexion sur ce boulot d’animateur. C’est un parfait exemple de ce que les animateurs peuvent mettre en place de violence gratuite (voir les Ă©changes sur les jeux dits “coopĂ©ratifs”, sur le sport…)
              Je me rappelle enfant que c’Ă©tait l’occasion parfaite de rĂ©gler des comptes : un bon ballon dans la gueule Ă  un ou deux mĂštres de distance, avec toute la violence et la force que mon “Ă©ducation sportive” me permettait… Dans une situation parfaitement licite !!! Mise en place par les adultes !! L’occasion offerte de faire parler ses pulsions ! Et crois-moi, des enfants de mon prototype, Ă©levĂ© Ă  la gagne des terrains de foot, de rugby, ils ne manqueront pas de dĂ©chainer cette violence.

              Sur les jeux de rĂŽles :
              Parfois certains personnages ont la caractĂ©ristique d’ĂȘtre simples d’esprits, ou brutes de dĂ©coffrage, ou pompeux, ou renfermĂ©s. Pour autant, est-ce qu’on peut dire que le gamin sera traumatisĂ© aprĂšs avoir interprĂ©tĂ© l’un de ces rĂŽles ?
              Ah c’est bien : tu es retournĂ© dans le cerveau de l’enfant pour savoir comment il a ressenti la situation, analyser en amont parfaitement avant d’entrer.

              En somme, ce que tu penses évident soulÚve quelques objections pour moi. Doit-on bannir le jeu de rÎle ? Ou bannir tous les personnages qui ont des défauts, pour ne garder que des personnages idéaux et sans grande consistance ?
              A qui on s’adresse ? A des adultes fans de jeux de rĂŽles ? A des ados dans un groupe soudĂ©s, fait d’individus “parfaitement bien dans leur peau” (en apparence en tout cas) ? A des enfants !!! Qui auraient la capacitĂ© Ă  la seule Ă©coute de la description d’un jeu de tout de suite “voir” ce qu’une situation future peut avoir de casse-gueule, d’humiliante, capables de dĂ©crypter les piĂšges tendus par des adultes qui ne maĂźtrisent rien et en qui ils avaient confiance ? Quelle est la capacitĂ© d’un enfant Ă  ainsi dĂ©coder ce qui va advenir ???????? quelles sont les possibilitĂ©s alors pour un enfant de dire “non” Ă  un adulte !!!!! Dans cette animation sociocul oĂč les animateurs sont tellement dĂ©munis du point de vue de “l’intelligence sociale”…
              A quels animateurs surtout on a affaire ? A des personnes dont les capacitĂ©s permettent de gĂ©rer des mises en situations complexes, pendant lesquelles ils sont Ă  mĂȘmes d’intervenir, de dĂ©crypter ce qu’il peut se passer dans la complexitĂ© des rapports humains ?

              Comment peux-tu dire avec certitude comment nĂ© le phĂ©nomĂšne du “souffre douleur” par exemple dans le cadre refermĂ© sur lui-mĂȘme qu’est une colo ? Comment de ce rĂŽle de benĂȘt jouĂ© un soir sans calcul par un ados, on en passe d’abord par le surnom, puis le “gimmick”, puis le lien qui renforce le groupe au dĂ©triment d’un seul, pour enfin devenir du harcĂšllement ?

              Encore une fois, ton exemple du jeu de rĂŽle est trĂ©s intĂ©ressant s’agissant de ce qui peut Ă©chapper Ă  des animateurs. Par le fait mĂȘme de ce qu’est un jeu de rĂŽle (quand chez les adultes il est dĂ©jĂ  si dangereux de crĂ©er ces situations)
              Dire que tel enfant durant une soirĂ©e va tenir le rĂŽle d’un demeurĂ©, c’est trĂšs limite.
              Es-tu dĂ©jĂ  capable Ă  cette Ă©tade de cerner chaque interaction qui se jouent entre tous ces enfants, savoir si quand vous (les animateurs) n’ĂȘtes pas lĂ , cette victime potentielle n’existe pas dĂ©jĂ  ? Qu’un enfant dĂ©valorisĂ© Ă  ses propres yeux ne va pas accepter ce rĂŽle parce qu’il a la certitude d’ĂȘtre ce personnage ?

              Le jeu de rĂŽle, c’est quelque chose que j’adore. Entre adultes conscentants, capables mĂȘmes en partie d’apprĂ©hender l’ensemble de ce qu’une situation peut amener ensuite.
              Mais avec des enfants, qui par exemple ont un “point de vue” trĂšs diffĂ©rent sur le lien “rĂ©alitĂ©-jeu-fantasme-conte-c’est pour de faux”… Quand tu prĂ©sentes une chaussette avec deux boutons Ă  la place des yeux, pour un enfant de 6 ans (il a beau savoir que ce n’est qu’une chausette) le personnage est vivant “rĂ©el”, possiblement effrayant… Que se passe t-il quand l’enfant devient le personnage de l’idiot ???? Que peut-on dire de ce qu’il se passe dans sa tĂȘte et celle de ses camarades ?

              Si les jeux de rĂŽles sont avant tout un dĂ©foule… heu un jeu adultes, ce n’est pas pour rien.
              il y a des formes bien plus adaptĂ©s pour des enfants, rĂ©flĂ©chis : ce qui amĂšne par exemple Ă  faire une Ă©quipe, face Ă  des adversaires extĂ©rieurs (dragons…) en Ă©vitant par exemple de faire s’affronter les enfants entre eux, crĂ©er une fĂ©lure chez l’un des personnages-enfants…

              Je vais changer l’appellation d’ « idiot du village », car cela peut-ĂȘtre mal perçu par un enfant. Mais je reste assez mitigĂ©e, tout de mĂȘme.
              Et ça, ca fait peur… Comme si tu acceptais Ă  contre-coeur de renoncer Ă  quelque chose qui te plaĂźt Ă  toi… encore une fois, essaie de penser de ce que peut ĂȘtre un point de vue enfant. Eh ! L’idiot ! C’est l’heure de passer Ă  table !

              Concernant le second jeu, je crois que le contexte t’a un peu perturbĂ©e.

              Non. Rien ne me perturbe dans ce mĂ©tier. Et rien ne me surprend dans ce que sont capables de mettre en place des jeunes livrĂ©s Ă  eux-mĂȘmes.

              D’abord, cela n’est PAS un bizutage et je tiens Ă  ce que ce soit trĂšs clair. Ce n’est ni un rituel (nous n’y jouons pas systĂ©matiquement, cela nous arrive parfois d’y jouer),
              Cela a tout d’un rituel, faut-il encore s’entendre sur ce qu’est un rituel… Faut-il encore que tu es la capacitĂ© d’analyser la situation, de d’extraire, d’analyser, de prendre du recul.. Par exemple :

              et ce n’est pas imposĂ©. On prĂ©sente un peu le principe du jeu Ă  la personne qui jouera le « psychiatre », et libre Ă  elle de refuser ou d’accepter (il y a dĂ©jĂ  eu des refus, on n’y a donc pas jouĂ©, fin de l’histoire). A aucun moment, on lui prĂ©sente ça comme “le truc que tout le monde a fait pour entrer dans le groupe, c’est bon fait pas ta poule mouillĂ©e”.
              Ca, ça dĂ©mondre une profonde mĂ©connaissance des effets de groupes, de cette situation particuliĂšre oĂč un “nouveau” arrive dans un groupe constituĂ©, de la situation de faiblesse, de ce que l’on est prĂȘt Ă  accepter ici…

              Les bizutages sur les facs ne sont pas non plus des bizutages dans la bouche de ceux qui “organisent”, mettent en vie leurs fantasmes. Juste un point de vue. Sans doute diffĂ©rent chez la victime.

              Ce qui répond à ta question sur la symbolique du jeu.
              La question ici n’est pas ce jeu ou un autre. La question ici c’est toi, ta maturitĂ©. Et accessoirement le fait que des profils comme toi on en trouve plein ces rassemblements de jeunes que sont les colos, l’animation en gĂ©nĂ©ral. Avec comme garde-fous normalement, un directeur finallement Ă  peine plus “cĂ©rĂ©brĂ©”.

              Non, nous ne dĂ©sirons pas renforcer l’idĂ©e de groupe par lĂ . Heureusement nous avons de nombreuses autres activitĂ©s, plus intĂ©ressantes, pour renforcer notre cohĂ©sion.
              Je ne suis pas sĂ»r que tu sois en capacitĂ© d’analyser objectivement ce qu’il se passe durant ces temps, d’analyser pleinement les pulsions en jeux dans ce genre de situation, les inconscients. Pour une raison simple : tu en fait partie.

              Les raisons qui nous poussent Ă  y jouer ? Le jeu fait passer une bonne soirĂ©e, vu qu’il peut donner lieu Ă  des situations comiques.
              Comme sont trĂšs rĂ©ellement trĂšs drĂŽles les situations “thĂ©Ăątrales” du sous-marin et autres “jeux” appelĂ©s PJC : c’est le justificatif qui permet : c’est marrant.
              Sauf que c’est marrant dans une situation particuliĂšre : il y a le public qui sait, et la victime dont on se joue : c’est marrant Ă  son dĂ©triment. On se joue de lui, on rit de lui.
              Elle ne peut qu’accepter, “jouer le jeu”… il n’y a pas de rĂ©elle acceptation dans ces situations. DĂ©jĂ  parce que, comme tu le dis si bien, “il faut une personne qui ne sait pas” ce qui va advenir.

              Je ne sais pas si l’on peut parler de situation d’infĂ©rioritĂ©. Quand on lance une devinette Ă  quelqu’un, il ne connaĂźt pas la rĂ©ponse, et peut mettre pas mal de temps Ă  la trouver. Ici, c’est pareil, sauf que la devinette est « jouĂ©e ». Trouves-tu humiliant de chercher la rĂ©ponse Ă  une Ă©nigme, mĂȘme si les autres la connaissent ?

              La diffĂ©rence est dans les intentions (je ne vais pas redire ce qui est dĂ©jĂ  dit longuement sur le sujet sur le forum) : de n’importe quel jeu, le plus anodin possible, tu peux faire un “pjc” : prends un deux trois soleil. Et reprenons la petite fille dĂ©valoriĂ©e dont je parle plus haut :
              – Et ! Grosse dondon ! J’tai vu bougĂ© ! Mais quelle empotĂ©e cette gosse !
              (et lĂ  complicitĂ© des autres enfants, rires, mĂȘmes pour ceux qui ne voudraient pas… )

              Si tu n’es pas sĂ»r de maĂźtriser des situations casse-gueule, bin Ă©vite de mettre en place ces situations.

              #73139
              Neyla
                @korys

                Salut !
                Concernant le jeu n°1, je vois tout Ă  fait le problĂšme. C’est celui-ci qui m’a amenĂ© Ă  poser la question. Simplement, ayant souvent jouĂ© Ă  ce jeu, j’ai pu voir comment on prenait ce rĂŽle (j’étais dans une tranche 12-15 Ă  l’époque). J’ai dĂ©jĂ  eu moi-mĂȘme le rĂŽle, et Ă  aucun moment je ne me suis sentie humiliĂ©e, de mĂȘme que ceux Ă  qui j’ai posĂ© la question. Je ne me sentais pas idiote, je me sentais comme quelqu’un qui joue Ă  faire l’idiote. Comme dans un spectacle de clowns.

                Maintenant, est-ce que ce n’étaient que d’heureuses expĂ©riences ? C’est vrai, je ne peux pas prĂ©dire la rĂ©action des enfants. Simplement, ils savent faire la part des choses aprĂšs un jeu non ? Je n’ai jamais vu d’enfants se dĂ©tester pendant tout un camp parce qu’ils Ă©taient dans des Ă©quipes diffĂ©rentes en jouant Ă  la balle au prisonnier.

                Ou prenons un exemple plus proche : je pense que tu vois ce qu’est une veillĂ©e enquĂȘte (dite INS). C’est un jeu de rĂŽle oĂč chacun joue un personnage dont il a la fiche qui rĂ©sume ses buts, ses comportements, l’apparence qu’il doit avoir, etc. On se dĂ©guise pour vraiment s’immerger dans le rĂŽle, et on peut passer la soirĂ©e Ă  incarner son personnage, le temps que « l’histoire » se dĂ©roule.

                Parfois certains personnages ont la caractĂ©ristique d’ĂȘtre simples d’esprits, ou brutes de dĂ©coffrage, ou pompeux, ou renfermĂ©s. Pour autant, est-ce qu’on peut dire que le gamin sera traumatisĂ© aprĂšs avoir interprĂ©tĂ© l’un de ces rĂŽles ?

                En somme, ce que tu penses évident soulÚve quelques objections pour moi. Doit-on bannir le jeu de rÎle ? Ou bannir tous les personnages qui ont des défauts, pour ne garder que des personnages idéaux et sans grande consistance ?

                Je vais changer l’appellation d’ « idiot du village », car cela peut-ĂȘtre mal perçu par un enfant. Mais je reste assez mitigĂ©e, tout de mĂȘme.

                Concernant le second jeu, je crois que le contexte t’a un peu perturbĂ©e.
                D’abord, cela n’est PAS un bizutage et je tiens Ă  ce que ce soit trĂšs clair. Ce n’est ni un rituel (nous n’y jouons pas systĂ©matiquement, cela nous arrive parfois d’y jouer), et ce n’est pas imposĂ©. On prĂ©sente un peu le principe du jeu Ă  la personne qui jouera le « psychiatre », et libre Ă  elle de refuser ou d’accepter (il y a dĂ©jĂ  eu des refus, on n’y a donc pas jouĂ©, fin de l’histoire). A aucun moment, on lui prĂ©sente ça comme “le truc que tout le monde a fait pour entrer dans le groupe, c’est bon fait pas ta poule mouillĂ©e”.

                Ce qui rĂ©pond Ă  ta question sur la symbolique du jeu. Personne n’a besoin de passer par le psychiatre pour ĂȘtre intĂ©grĂ©.
                En rĂ©alitĂ©, ce n’est pas au 1 er 5 eme que nous y jouons, gĂ©nĂ©ralement, on le fait aprĂšs que l’anim ait fait quelques week-ends avec nous. Et ce n’est pas systĂ©matique, encore une fois. On peut se dire simplement un soir, « Tiens c’est vrai que LĂ©a et ClĂ©ment n’ont jamais jouĂ© au psychiatre, ça peut ĂȘtre l’occase ».
                Pourquoi des nouveaux ? Parce que le jeu ne peut se faire que si les personnes n’ont jamais participĂ© au jeu. Sinon, elles connaissent dĂ©jĂ  la solution.

                Non, nous ne dĂ©sirons pas renforcer l’idĂ©e de groupe par lĂ . Heureusement nous avons de nombreuses autres activitĂ©s, plus intĂ©ressantes, pour renforcer notre cohĂ©sion.

                Nous ne laissons personne en Ă©tat de fragilitĂ©. Nous donnons des indices s’il bloque, et souvent, c’est un binĂŽme qui doit trouver la solution.

                Les raisons qui nous poussent Ă  y jouer ? Le jeu fait passer une bonne soirĂ©e, vu qu’il peut donner lieu Ă  des situations comiques.

                Je ne sais pas si l’on peut parler de situation d’infĂ©rioritĂ©. Quand on lance une devinette Ă  quelqu’un, il ne connaĂźt pas la rĂ©ponse, et peut mettre pas mal de temps Ă  la trouver. Ici, c’est pareil, sauf que la devinette est « jouĂ©e ». Trouves-tu humiliant de chercher la rĂ©ponse Ă  une Ă©nigme, mĂȘme si les autres la connaissent ?

                VoilĂ  tout, j’espĂšre n’avoir rien omis de prĂ©ciser !

                #73215
                moilapa
                  @moilapa

                  Pour ce qui est du jeu n°1 : Et donc il te fallait l’avis de la communautĂ© pour savoir si donner un patronyme d’idiot Ă  un enfant (certes dans le cadre d’un jeu) pouvait ĂȘtre blessant pour certains ?
                  Ca c’est une question particuliĂšrement difficile !
                  Et si tu prenais des synonymes pour voir ce que ça pourrait donner : (j’ai pris le premier site crachĂ© par google) abruti, ahuri, andouille, Ăąne, arriĂ©rĂ©, bĂȘta, bĂȘte, cloche, con, corniaud, cornichon, couillon, crĂ©tin, cruche, dĂ©bile, demeurĂ©, ignorant, imbĂ©cile, inintelligent, innocent, patate, simple, simple d’esprit, sot, stupide, tarĂ©.

                  Non, moi y’a rien qui me dĂ©range : appeler idiot un enfant, mĂȘme dans le cadre d’un jeu, je ne vois pas ce qu’il peut y avoir de gĂ©nant. surtout que j’ai cette facultĂ© propre aux animateurs de pouvoir me mettre Ă  la place des enfants, savoir ce qu’ils pensent et ressentent, de pouvoir entrer dans leur cerveau et savoir comment ils vont rĂ©agir ici et lĂ . Et dans le futur.

                  Pour le jeu n°2, qui pourrait ma foi sembler anodin…
                  (nous y jouons parfois au 5e, entre anim’, lorsqu’un nouveau fait son apparition).

                  Quel est le sens de ce jeu ? Rire au dĂ©pend du “petit nouveau” ? Renforcer l’idĂ©e de groupe au dĂ©triment du nouveau ? Tout en disant que “ça va l’aider Ă  entrer dans le groupe” ? (ça ressemble pas Ă  quelque chose, ça ?)

                  Quel sens donnent ceux qui mettent en place ce “jeu” ? Quel est leur but ?

                  Et comment une personne en Ă©tat de fragilitĂ© (le petit nouveau qui dĂ©barque) peut ressentir une situation oĂč il se trouve face Ă  un groupe qui se joue de lui ? Qui partage un secret d’oĂč pour l’instant il est exclus ? Il s’agit d’entrer dans une confrĂ©rie secrĂšte ?

                  Tant que tu n’auras pas rĂ©ussi Ă  dĂ©crypter ce qui te pousse toi et d’autres Ă  mettre en place ces situations, tu ne pourras rĂ©pondre aux questions que tu te bosses.
                  Et ton impression que cela n’a “jamais dĂ©rapĂ©” n’est jamais que ton point de vue : comment peux-tu savoir comment l’enfant “victime” va ressentir au plus profond de lui cette situation ? A quoi cela peut-il rĂ©sonner en lui qui n’est propre qu’Ă  lui ? A son histoire ? Sa sensibilitĂ© ? Quelque soit tes impressions que l’on est lĂ  dans du “anodin” ?

                  Pourquoi le groupe a t-il besoin de “rites” oĂč le nouveau doit…

                  N’est-on pas lĂ  dans les mĂȘmes explications qui vont justifier par exemple les bizutages ?

                  Pourquoi vouloir commencer Ă  crĂ©er un vĂ©cu commun sur un jeu oĂč l’un est face Ă  tous les autres, en situation d’infĂ©rioritĂ© ?
                  Qu’est-ce qui vous a amenĂ© Ă  ces pratiques ? Ne pourrait-on pas, pour Ă©viter par exemple de se poser la question de savoir si cela peut ĂȘtre mal ressenti, penser une “intĂ©gration” positive ?

                  #73248
                  Neyla
                    @korys

                    Cool merci ! J’avais lancĂ© une recherche, mais j’avais pas trouvĂ© de sujets dessus. J’avais pas pensĂ© Ă  “interdit” comme mot clef… (Comment ça, un peu molle du bulbe ? :D)
                    Edit : bon ok, le psychiatre est carrĂ©ment un PJC… Ca c’est fait !

                    #73249
                    Matim
                      @matim

                      Bonjour

                      Je t’invite Ă  lire ce fil qui rĂ©pondra , je pense, Ă  tes questionnements.

                      Quand au loups Garous il s’agit d’un rĂŽle pris par les participants (qui plus est distribuĂ© au hasard et tournant !) dans le cadre d’un jeu, et pas d’une brimade ciblĂ©e et volontaire.
                      ici le joueur/participant a le choix de sortir du jeu.

                      **

                      #15866
                      Neyla
                        @korys
                        #73250
                        Neyla
                          @korys

                          Bonjour !
                          Alors voilĂ  une petite question qui me taraude, et j’aimerais avoir vos avis dessus.
                          J’ai jouĂ© Ă  certains jeux, plus jeune, trĂšs sympas, au cours desquels j’ai bien rigolĂ© avec mes amis. Ils se sont toujours bien passĂ©, et j’aimerais les partager avec les enfants pour lesquels j’anime.
                          Le seul problĂšme, c’est que je me demande s’ils ne pourraient pas ĂȘtre classĂ©s en “PJC”. Bien que je ne les aie jamais trouvĂ©s humiliants… Le doute persiste.
                          Alors voilĂ  deux jeux :

                          – Tout d’abord, ce que l’on appelle le Loup Garou Grandeur Nature.
                          Dans l’ensemble, cela n’a rien d’un PJC. C’est un jeu d’approche qui s’inspire du jeu de sociĂ©tĂ©. En gros, chaque joueur reçoit deux cartes diffĂ©rentes : l’une qui dĂ©terminera s’il est loup-garou ou pas, l’autre qui lui donnera son rĂŽle au sein du village (simple villageois, sorciĂšre, voyante, petite-fille, chasseur…). Du coup, un joueur peut-ĂȘtre Ă  la fois sorciĂšre et loup-garou. Chaque ‘nuit’, tout le monde coure un peu partout, et les loups-garous essaient d’attraper discrĂštement des non-contaminĂ©s pour les “manger”. A la fin de chaque “nuit”, tout le monde se rĂ©unit, et il y a un conseil au cours duquel on Ă©lit celui que l’on croie loup-garou, exactement comme dans le jeu de sociĂ©tĂ©.
                          Je me demande en fait si l’un des rĂŽles de ce jeu est un PJC ou pas. Il s’agit du rĂŽle de “l’idiot du village”. Tant qu’un autre joueur, “le sage”, vit, on ne peut voter contre l’idiot lors du conseil.
                          Alors pour vous est-ce humiliant que l’un des enfants aie ce rĂŽle ? Sachant que toutes les cartes sont tirĂ©es au hasard, et que jusqu’Ă  prĂ©sent, tous ceux avec qui j’y ai jouĂ© se sont prĂȘtĂ©s au jeu, et en ont profitĂ© pour faire les pitres (moi comprise en fait :-)bb .)

                          – DeuxiĂšme jeu, celui qu’on appelle le “psychiatre”. Tout d’abord, deux joueurs sont isolĂ©s. Il est nĂ©cessaire qu’ils ne connaissent pas les rĂšgles pour y jouer.
                          Pendant ce temps, on explique les rĂšgles aux autres joueurs. Ils sont tous assis en cercle. En fait, ils doivent se comporter comme s’ils Ă©taient la personne qui se trouve deux crans Ă  leur droite. Par exemple, MattĂ©o se trouve entre Laura et Yasmine. Laura porte un pull bleu, Yasmine un t-shirt rouge. Si l’on pose la question Ă  Laura, elle rĂ©pondra qu’elle porte un t-shirt rouge. J’espĂšre que je ne vous ai pas perdus.
                          Bref, une fois que tout le monde a compris, on fait venir les deux joueurs isolĂ©s. Leur consigne est la suivante : “Tous ces gens en cercle ont une maladie. Vous ĂȘtes les psychiatres, et vous devez leur poser des questions pour dĂ©couvrir ce qui les atteint.”
                          Ainsi, ils poseront leur question. Si jamais quelqu’un se trompe en rĂ©pondant (Laura dit qu’elle porte un t-shirt vert, par exemple), alors quelqu’un criera “Psychiatre !!” , et c’est le signal pour que tout le monde change de place dans le cercle, pour brouiller les pistes.
                          Ce jeu peut-ĂȘtre parfois assez long, et est plutĂŽt marrant, on s’imite entre nous, on plaisante, c’est assez convivial.
                          Mais convient-il de faire ce jeu avec des enfants (Je pense Ă  une tranche d’Ăąge 12-17) ? Ou est-ce que vous pensez que cela s’apparente au PJC ?
                          Encore une fois, cela n’a jamais dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©, et ça permet de passer un bon moment, de mieux se connaĂźtre mĂȘme (nous y jouons parfois au 5e, entre anim’, lorsqu’un nouveau fait son apparition).

                          J’espĂšre que j’ai Ă©tĂ© assez claire dans les rĂšgles. Je trouve parfois difficile de voir la frontiĂšre entre jeu et PJC, c’est pourquoi vos avis me seraient prĂ©cieux…

                        11 sujets de 1 à 11 (sur un total de 11)
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