Pour la première personne, je n’en sais rien, encore une fois je ne connais pas la CNV. A chacun son truc pour vouloir avancer, tenter la coopération plutôt que l’opposition, laisser de côté le jeu des ego, etc.
mais il faut, je crois, faire attention à ne pas mettre tout propos virulent dans le sac “j’écris pour aller tancer qqn”, au risque de perdre énormément de sens dans certaines interventions.
Je ne sais pas, ça ne m’intéresse pas de protéger des gens ou de les enfoncer. C’était juste le jeu d’observation que je trouvais marrant.
Ce que je veux dire, c’est qu’il y a, parmi les pratiquants des méthodes non-violentes (…), un certain nombre de personnes dogmatiques qui, moi, me font violence et me révulsent.
Mais tu connais bien la CNV alors? J’en sais rien de tout ça, je ne les connais pas tous ces gens.
Effectivement j’ai du mal à croire qu’on puisse être révulsé, mais il y a des gens qui s’énervent pour un oui ou pour un non alors pourquoi pas.
allez, je tente de reformuler…
balthazaar a écrit :
@ludou
Donc pour le “je”, on peut y appliquer la même idée, à savoir qu’on y fait attention si on y trouve du sens, si on pense que c’est important dans cette situation précise, avec cette personne précise. Sans systématisation, “dogmatisation”. Non ?
Je ne sais pas te répondre exactement car je n’ai pas bien compris.
l’idée d’utiliser ce qui fait sens pour soi, et non l’ensemble complet d’une méthode (comme la CNV) peut s’appliquer à ce que tu expliques sur l’importance d’utiliser le “JE”. Car dit comme tu l’as dit (ou comme souvent je l’entends exposer), c’est une affirmation vraiment dogmatique, du genre, “en dehors du JE, point de salut”. Donc, moi je serais plutôt du genre à me dire que je peux l’utiliser (le JE) si et seulement si j’y trouve du sens, que je trouve ça utile ou bénéfique dans telle ou telle situation (mais pas forcément dans toutes). C’est plus clair ?
Je me fiche pas mal de la CNV que je ne connais pas.
En revanche sur le forum les intentions de nuire sont bien visibles et courantes.
Un tel forum est un bon endroit à mon avis pour s’essayer à une posture bienveillante. Est-ce que j’écris pour aller tancer quelqu’un (lui montrer que j’aurais mieux compris que lui, etc.) ou est-ce que j’interviens pour apporter ma vision/mon expérience et recueillir celles des autres?
il est probable que les deux s’entremêle et pour de nombreux intervenants. On peut sans doute en prendre conscience pour diminuer l’un par rapport à l’autre, mais il faut, je crois, faire attention à ne pas mettre tout propos virulent dans le sac “j’écris pour aller tancer qqn”, au risque de perdre énormément de sens dans certaines interventions.
Que connais-tu des intentions des personnes virulentes que tu sembles viser ? Es-tu si
Est-ce que tu crois que l’on peut être agacé, irrité, énervé voire révulsé par une personne qui maîtrise et applique à la perfection les méthodes de la CNV ?
Je ne connais pas la CNV, et je ne vois pas où tu veux en venir. Cela me semble vain.
ça te semble vain car tu ne vois pas où je veux en venir, c’est tout à fait logique.
Ce que je veux dire, c’est qu’il y a, parmi les pratiquants des méthodes non-violentes (qui m’intéressent tout particulièrement pourtant), un certain nombre de personnes dogmatiques qui, moi, me font violence et me révulsent. Et il y a par exemple beaucoup plus de bienveillance à mon sens chez un anim qui rabroue un gamin sur un ton un peu paternaliste mais qui va le chercher derrière pour s’expliquer que chez un anim qui va consciemment se mettre au niveau de l’enfant, le regarder dans les yeux, lui dire “j’entends ta colère” ou des trucs comme ça mais qui ne sera pas capable de lui dire clairement qu’il a été pénible.
J’espère que c’est plus compréhensible.
Winnicott, Jeu et réalité :
Je demande qu’un paradoxe soit accepté, toléré
et qu’on admette qu’il ne soit pas résolu. On peut
résoudre le paradoxe si l’on fuit dans un fonctionnement
intellectuel qui clive les choses, mais le prix payé
est alors la perte de la valeur du paradoxe.
@ludou
Donc pour le “je”, on peut y appliquer la même idée, à savoir qu’on y fait attention si on y trouve du sens, si on pense que c’est important dans cette situation précise, avec cette personne précise. Sans systématisation, “dogmatisation”. Non ?
Je ne sais pas te répondre exactement car je n’ai pas bien compris.
Le raisonnement qui a abouti à cette idée, c’est qu’avant de dire à l’autre “tu ne comprends rien” il faut se demander si “j’ai été vraiment clair”.
tu veux dire qu’on n’applique pas la CNV sur le forum (dans ce cas-là, évidemment je suis d’accord) ou bien qu’on devrait en appliquer les principes ?
Je me fiche pas mal de la CNV que je ne connais pas.
En revanche sur le forum les intentions de nuire sont bien visibles et courantes.
Un tel forum est un bon endroit à mon avis pour s’essayer à une posture bienveillante. Est-ce que j’écris pour aller tancer quelqu’un (lui montrer que j’aurais mieux compris que lui, etc.) ou est-ce que j’interviens pour apporter ma vision/mon expérience et recueillir celles des autres?
Que connais-tu des intentions des personnes virulentes que tu sembles viser ? Es-tu si certain qu’elles cherchent à nuire aux autres participants ?
Non je ne visais personne, je n’ai pas cette préoccupation-là. Et oui je suis certain qu’il y a des intentions de nuisance.
Est-ce que tu crois que l’on peut être agacé, irrité, énervé voire révulsé par une personne qui maîtrise et applique à la perfection les méthodes de la CNV ?
Je ne connais pas la CNV, et je ne vois pas où tu veux en venir. Cela me semble vain.
j’aime bien ton idée de n’utiliser que ce qui nous semble utile, Balthazaar, et non pas se forcer à utiliser une méthode avec copyright dans son ensemble (sous prétexte que ça ne marcherait pas ?). Dans tous les domaines, c’est bien la créativité (et donc forcément la réappropriation et la transformation de manières de faire) qui fait qu’on peut être au plus juste, car plus juste pour soi et donc pour l’autre.
Donc pour le “je”, on peut y appliquer la même idée, à savoir qu’on y fait attention si on y trouve du sens, si on pense que c’est important dans cette situation précise, avec cette personne précise. Sans systématisation, “dogmatisation”. Non ?
Vegeteuse, ce que tu rapportes sur le jeu qui devrait être porteur de valeurs, transmettre des connaissances, etc., on y voit clairement la dérive scolaire, mais surtout l’envie de transmettre, façonner les enfants (à son image bien souvent), leur “inculquer” la vie. Alors que, comme tu le dis avec des mots très clairs, le rôle d’un adulte, d’autant plus un animateur, devrait plutôt se situer du côté de la protection de la vie, celle qui anime d’elle-même cet assemblage d’atomes qu’on appelle un enfant. En ça, l’animation pour adultes est exactement la même chose.
J’ai, depuis que je suis anim, toujours observé une énorme envie chez la plupart des animateurs de transmettre un peu de soi. Je ne juge pas cet élan, mais j’observe que les conséquences en animation son parfois désastreuses.
Balthazaar, juste pour être sûr de comprendre :
L’idée de départ est de communiquer avec quelqu’un sans chercher à lui nuire.
(Observe le forum à l’aune de ce principe, tu vas rire…)
quand tu dis ça, tu veux dire qu’on n’applique pas la CNV sur le forum (dans ce cas-là, évidemment je suis d’accord) ou bien qu’on devrait en appliquer les principes ?
Que connais-tu des intentions des personnes virulentes que tu sembles viser ? Es-tu si certain qu’elles cherchent à nuire aux autres participants ?
Est-ce que tu crois que l’on peut être agacé, irrité, énervé voire révulsé par une personne qui maîtrise et applique à la perfection les méthodes de la CNV ?
Peut-être que vous vous prenez la tête pour rien.
Peut-être que si dans la CNV© quelque chose a du sens pour vous, vous pouvez l’utiliser sans le reste.
L’idée de départ est de communiquer avec quelqu’un sans chercher à lui nuire.
(Observe le forum à l’aune de ce principe, tu vas rire…)
J’ignore ce que tu as appris pendant ta formation BAFA, parler à la première personne pourtant c’est justement quelque chose d’important. En revanche celui qui devrait parler de lui, ce n’est pas celui qui se comporte de façon autiste, mais l’autre.
Je cherche un moyen de l’expliquer simplement…
Voici un cas courant.
Des enfants jouent dehors avec des bâtons et des branches. Isidore joue à donner des coups à Rif Raf. Au début Rif Raf rigole, mais petit à petit ça lui fait mal et ça l’énerve. Rif Raf arrête de rire et tente de repousser Isidore. Isidore ne le calcule pas vraiment, il continue de le taper et de rire. Après quelques instants, Rif Raf fait un truc bien agressif à Isidore (un coup plus violent, des insultes, pousser fort l’autre, etc.) Isidore a mal et il est vexé. Et si ça se trouve il n’a pas compris pourquoi il s’est fait rosser, alors il va revenir à la charge…
Je trouve que dans cette situation il y avait une autre possibilité : si Rif Raf avait dit tout de suite à Isidore “j’ai mal arrête”, peut-être qu’Isidore aurait compris plus vite, ça lui aurait évité un coup.
Mieux : dans le cas des autistes qui ne perçoivent pas bien les messages implicites envoyés par les autres, plus l’autre parle et dit clairement ce qu’il pense/ressent, plus ça aide l’autiste à comprendre.
En réfléchissant à la communication non violente et l’utilisation des images et du “Je”, j’ai un peu mieux saisi ce qui me gênait dans leurs utilisations.
Avant d’être animatrice j’ai un peu bossé avec des enfants et des jeunes “en situation de handicap” dont des jeunes autistes.
Et il se trouve que les enfants autistes se trimballent pour beaucoup avec un classeur de pictogrammes qui leur permettrait (je prends des pincettes, je n’ai pas une réponse unique) de communiquer avec le monde, avec nous autres les parlants.
A une époque j’accompagnais un jeune autiste dont l’éducatrice me demandais de ne répondre à ses envies que s’il passait par une image et la verbalisait en disant”je”. Et ça me posait beaucoup de problèmes… parce que ce jeune communiquait, même s’il ne parlait pas et qu’utiliser le Je et les images ne semblaient ni l’aider, ni faire sens pour lui. Et c’est violent de ne pas répondre à une demande explicite au prétexte qu’elle ne comprend ni “je” ni de message “clair”.
Il y a des personnes qui pensent que les autistes sont enfermés dans un autre monde dont il faut les extraire et les amener à communiquer, à parler comme tout le monde, en allant jusqu’à ignorer leurs autres tentatives de communications (qui peuvent être aussi très violentes et auto destructrices). Il y a d’autres personnes qui estiment que l’utilisation des outils (pictogrammes etc…) ne font pas d’une personne autiste, une personne parlante mais un perroquet, et que la personne est niée dans son individualité.
Bon c’est un peu caricatural ce que je dis…
Je sais que ce n’est pas exactement la même histoire, un enfant et une personne autiste.
Mais on peut se questionner sur la conception de la personne/de l’enfant derrière la mise en place de ces outils de communication non violente?
niniapapa a écrit :
je l’ai évoqué dans l’expérience que j’avais décrite
“..les faire parler ensemble…les faire jouer ensemble..”
et souvent c’est “le meneur du groupe ” qu’il faut essayer de mettre en relation avec “la partie adverse” afin qu’ils se trouvent des points communs qu’il puisse devenir complices (les mettre chefs dans la méme équipe, par exemple)
Je n’utilise jamais de chefs d’équipes et ne cherche pas à identifier les meneurs de groupe. Je suis d’accord que parfois le jeu, l’envie de jouer, peut désamorcer le conflit mais parfois, si l’enfant a d’importantes difficultés à être avec les autres, même via le jeu ça reste difficile.
Vegeteuse a écrit :
Ceci dit dans une école difficile (difficile pourquoi d’ailleurs?) je suppose que tenter de désamorcer la violence est peut-être vitale…
la question et une partie de la réponse sont dans ta phrase :
écoles difficiles : enfants difficiles ayant vécu ou vivant dans un environnement violent (physique et/ou psychologique) et oui le but serait de leur montrer que l’on peut s’ entendre sans.
…
Non, tiens c’est vrai on n’a même pas évoqué le jeu!
…
je l’ai évoqué dans l’expérience que j’avais décrite
“..les faire parler ensemble…les faire jouer ensemble..”
et souvent c’est “le meneur du groupe ” qu’il faut essayer de mettre en relation avec “la partie adverse” afin qu’ils se trouvent des points communs qu’il puisse devenir complices (les mettre chefs dans la méme équipe, par exemple)
mais je reste persuadee que si l’adulte observe, décelle et amorce le travail de compréhension et de fin du conflit (qque soit la méthode utilisée) on peutobtenir un climat sain pour l’épanouissement aussi bien des enfants que l’anim..qui apprend tous les jours , n’est-ce pas
Lau a écrit :
Salut Végéteuse, :coucou:Ce que tu exposes me rappelle les messages clairs. Dans des écoles dites “difficiles”, j’ai déjà vu expérimenter cette méthode et il y avait des résultats.
Merci pour le lien, ça y ressemble un peu effectivement.
Ça me questionne quand même les messages clairs, surtout les postulats de départ qui semblent être : les enfants ne savent pas ce que sont les émotions/les sentiments et il faut donc leur apprendre. Les enfants ressentent “trop” leur émotions et l’expriment n’importe comment, il faut donc leur apprendre à s’exprimer correctement.
Je suis d’accord avec Michmuch quand il dit que si les enfants avaient réellement la possibilité de s’exprimer et, surtout, voyaient autour d’eux des adultes faire de même, ils le feraient probablement et trouveraient leurs propres solutions.
Parce que du coup, même si la méthode dit des choses intéressantes (s’écouter, faire attention à l’autre…), ça reste un apprentissage des émotions et des relations très scolaire (ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire) et, de fait, assez loin de la réalité affective d’un être vivant : un message, une émotions, n’est jamais complètement clair!?
Tu dis avoir vu des résultats, est-ce que les enfants se saisissaient de la méthode, est-ce que ça avait du sens pour eux?
Est-ce que ça a dépasser le cadre du scolaire?
Ceci dit dans une école difficile (difficile pourquoi d’ailleurs?) je suppose que tenter de désamorcer la violence est peut-être vitale, même si je ne peux m’empêcher de constater qu’une fois encore les adultes se sont attaqués aux symptômes de la souffrance, à son expression et non aux véritables causes (face auxquelles les adultes sont très souvent impuissants…je sais).
Mais ce genre d’outil autorise t-il vraiment l’expression des enfants? Les libère t-ils? Ou les écrase t-ils une fois de plus? C’est toujours la même question en fait…
XXYYZZ a écrit :
Un jeune stagiaire de 17 ou 18 ans, qui est étranger au milieu des ACM, et surtout qui n’a jamais vécu en groupe, aura une perception différente.
Je trouve que les petits lycéens, au contraire encore bien habitués à l’institution scolaire, s’en sortaient bien mieux que les trentenaires comme moi…
Et je ne crois vraiment pas que tu puisses trouver une seule personne qui depuis son enfance n’est pas vécue dans un groupe : la famille, l’école, les amis, les loisirs, le travail…
Bon, à part les enfants sauvages qui ont été élevés par des loups ou séquestrés dans un placard toute leur enfance, mais ils restent peu nombreux ; tout être humain vit ou a vécu en groupe (je ne dis pas que c’est simple).
Bref, ça me fait marrer quand les formateurs pensent nous apprendre comment vivre en collectivité.
Sinon, bien sur je suis d’accord que la gestion des conflits ne peut se faire qu’au cas par cas.
michmuch a écrit :
Il me reste quelques questions..
– A-t-on avis quelle est l’intérêt de faire cette formation en groupe ? en internat?
– OK pour l’analyse et les jeux des autres, avez-vous parler de ce qu’est un jeu? de la liberté qui en découle?
– Les fameux “grands jeux”, est-ce vraiment le coeur du travail d’animateur ?
Non, tiens c’est vrai on n’a même pas évoqué le jeu! Faut dire que dans ce milieu on n’en parle jamais 🙄
La seule fois où on a évoqué les animations, c’était pour dire qu’elles devaient avoir “un sens” que ce n’était pas juste jouer pour jouer, qu’on devait transmettre des valeurs, provoquer un apprentissage, éduquer et qu’en bons éducateurs on devait créer et maitriser des outils qui influencent le bon développement de l’enfant et de sa personnalité, et surtout construire des projets d’animation qui rassemblent tout le monde et qui nous permettent de définir à l’avance notre point d’arrivée et, enfin, d’être en mesure d’évaluer quantitativement (c’est plus précis que qualitativement) et objectivement le déroulement de notre activité et les objectifs pré-définis. Bon, en gros… 😀
Ceci dit, nos formateurs n’avaient pas l’air d’être tous complètement sur la même longueur d’onde vis à vis du discours officiel, donc ils l’ont évacué assez vite et après on est allé jouer.
Sinon, j’ai passé le Bafa en externat donc j’ai conscience de ne pas avoir vécu l’expérience à son maximum…hum
Je n’ai pas fait de service militaire mais je ne sais pas pourquoi ça m’a fait penser à ça : éloigner les stagiaires de leurs repères, exacerber la vie en commun, établir et suivre des règles de notre groupe, mater les ardeurs individuelles, respecter l’ordre, obéir et apprendre à nous soumettre pour ensuite soumettre l’autre (l’enfant). En plus, ils nous évaluent et observent quelle position nous prenons dans le groupe (moi je suis “garante du cadre et des objectifs” 😀 ). Qui fait ça? C’est quoi le but?
En tous cas, j’imagine que c’est une façon de nous apprendre ce qu’ils souhaitent qu’on reproduise sur les enfants…
C’est de la manipulation et c’est pourquoi j’ai trouvé l’ambiance fascisante. Le pire étant qu’il y a un côté reposant et agréable à ça puisqu’on se laisse porter et qu’on n’est plus responsable de rien, à part du bon suivi des règles (et c’est comme ça que nous nous dirigeons vers une politique autoritaire).
Pour ce qui est des grands jeux, je n’ai peut-être pas bien compris ta question… mais non, je ne pense pas que ce soit le cœur du boulot d’animateur. Dans le sens où, pour moi, la mise en vie d’animations par l’animateur est secondaire : mon travail dans le contexte d’un Clae est de ne pas “écraser” la vie qui anime déjà les mômes. Alors je suis là, parfois je les accompagne, parfois je les aide, parfois je propose, parfois on partage un jeu, une histoire et parfois pas. Et je pense que maintenant parfois j’organiserai des grands jeux.
XXYYZZ a écrit :
bref; l’adulte doit savoir s’adapter à la situation. Je pense que le maître mot devrait être souplesse.
Pour chier une conclusion pareil… Souplesse ou Mollesse…
@vegeteuse
Merci pour tes précisions et ajouts.
Il me reste quelques questions..
– A-t-on avis quelle est l’intérêt de faire cette formation en groupe ? en internat?
– OK pour l’analyse et les jeux des autres, avez-vous parler de ce qu’est un jeu? de la liberté qui en découle?
– Les fameux “grands jeux”, est-ce vraiment le coeur du travail d’animateur ?
Sur la place de l’adulte, je partage pleinement ton point de vue. Ce que tu dis me fait penser au care et in ne s’agit pas d’une notion souple, molle ou d’eau tiède, mais bien d’une prise de position politique de ce qu’est un adulte, son rôle, sa place, une manière de penser de construire le monde avec les personnes… Est-ce que cela est abordé en stage BAFA?
Le care est bien loin de cet outil présenté en stage qui sont censé régler les pbs…
Avé Végéteuse :coucou:
merci pour tes précisions. Je vais tenter de donner mes humbles avis.
C’est juste l’expression de mon vécu, donc tout à fait subjectif, par rapport à cette semaine de formation. Nul doute que chacun de mes petits camarades aura vécu différemment son Bafa ou qu’avec d’autres formateurs l’expérience aurait été autre.
Ok, bien sur . Tu as posté assez régulièrement sur le forum, tu a déjà bossé avec des enfants. Il me semble que tu as donc une certaine ” bouteille”. Un jeune stagiaire de 17 ou 18 ans, qui est étranger au milieu des ACM, et surtout qui n’a jamais vécu en groupe, aura une perception différente.
Sur la gestion des conflits:
Pour revenir sur ce qui a été dit par plusieurs, une méthode de gestion des conflits, quelle qu’elle soit, ne peux pas être unique; il faut l’adapter à chaque cas.
Pour ce qui est plus précisément de la place donné aux enfants; là encore il ne s’agit pas de généraliser.
S’il s’agit d’un conflit entre d’un coté, un enfant renfermé, timide et qui s’exprime difficilement et d’un autre, un leader , qui a la parole facile, c’est une chose.
Cela sera différent s’il s’agit de eux enfants avec la même facilité d’expression.
Ce n’est encore pas la même chose si un enfant est brimé, maltraité par un groupe.
bref; l’adulte doit savoir s’adapter à la situation. Je pense que le maître mot devrait être souplesse.
Allez bye
salut lau,
quels résultats du coup ?
Salut Végéteuse, :coucou:
Ce que tu exposes me rappelle les messages clairs. Dans des écoles dites “difficiles”, j’ai déjà vu expérimenter cette méthode et il y avait des résultats.
Là je serai intéressé que tu détailles ce que tu as appris. Jouer et apprentissage? Il y a un truc que j’aimerai que tu puisses expliquer…
J’ai appris des jeux que je ne connaissais pas, des jeux qui sur papier ne me semblaient pas intéressants ou trop compliqués et qui finalement se sont avérés sympas.
En clae, on a peu l’occasion d’expérimenter les activités des autres, on reste pas mal isolés dans nos animations… Ce qui est une bonne chose (on me fiche la paix) mais du coup, on échange assez peu.
Il y a aussi des catégories de jeux que je ne proposais jamais car ils me mettaient mal à l’aise, par exemple, les jeux de théâtre (la place du regard de l’autre, pas simple). Et là j’ai pu tester des trucs qui ne m’ont pas mise en difficulté.
Et puis, c’est intéressant d’observer et d’analyser les menés d’autres anims en tant que joueur. Ceux qui adorent la compét’, ceux qui laissent la place à l’expérimentation, ceux qui arrivent à expliquer clairement les consignes, ceux qui utilisent l’imaginaire… C’est con mais organiser un grand jeu à plusieurs avec une histoire, des personnages et en dehors d’une école, je n’avais jamais fait! Je sais que c’est possible même dans une cour d’école, Moilapa l’a démontré à plusieurs reprises, mais je n’en avais jamais organisé.
ludou a écrit :
est-ce que, comme tout outil, la CNV ne pourrait pas à la fois être une aide et à la fois être un risque ?
Oui, je suis d’accord, utilisée telle quelle, en suivant systématiquement la procédure, elle serait étouffante pour l’enfant et sa parole.
michmuch a écrit :
C’est aussi un moyen pour l’adulte de ne pas assumer une place d’adulte…
Et on ne peut pas dire que dans le milieu de l’animation (ou la société) on la favorise la place d’adulte…
Être à l’écoute, ne pas mépriser ou juger les enfants, ne pas reculer face à l’expression d’une souffrance? Accepter de ne pas comprendre, d’être impuissant? Avoir une position non factice?
Vegeteuse a écrit :
Je suis assez inquiétée par l’utilisation des images pour exprimer les sentiments (pourtant il parait que les enfants s’y retrouvent mieux), par l’utilisation unique du “Je”, par le lissement des interventions, par le cadre très rigide pour le médiateur qui disparait derrière la méthode à suivre.
C’est aussi un moyen pour l’adulte de ne pas assumer une place d’adulte…
Est-ce que c’est aussi utiliser dans les conflits adulte/enfant? je ne crois pas. L’adulte sait encore ce qui est bon pour l’enfant. Et pour adulte, il sait aussi puisque c’est lui qui a raison…
Autant dire de suite que la médiation ce n’est pas ça, ce que tu décris est une parodie.
Ce que tu décris du BAFA est bien fidèle à l’état du BAFA aujourd’hui : assez triste. Il n’y a que les vieux qui ont de la cataracte du cerveau pour imaginer que tu peux être contente d’un tel niveau. Quand il n’y a pas de fond, il reste la vie de groupe pour avoir l’impression de maitriser qqchose. Infantilisation, pédagogie scolaire. Bref, tu as bien fait de “jouer la bonne élève”, c’est de toute façon ce que les formateurs attendent.
L’injonction à “parler librement” en stage BAFA… C’est une injonction paradoxale, j’aimerai voir un stagiaire dire au formateur que son propos est nul, inintéressant, sans fondement, bref que son stage est une espèce de colo pour vieux ados et que c’est une grosse merde. Peut être le formateur utiliserait aussi la menace de la diffamation?
Pourquoi demander aux stagiaires de parler librement? si c’était clair, il n’y a pas besoin de demander. Pourquoi utiliser des outils pour limiter la violence? si c’était clair, les enfants parleraient
Bref, ce qui m’a le plus intéressée ce sont les jeux ; jouer toute la semaine à plein de sortes de jeux, menés seul ou en groupe, je ne peux nier que ça m’a beaucoup appris.
Là je serai intéressé que tu détailles ce que tu as appris. Jouer et apprentissage? Il y a un truc que j’aimerai que tu puisses expliquer…
est-ce que, comme tout outil, la CNV ne pourrait pas à la fois être une aide et à la fois être un risque ?
Est-ce que le découpage, la simplification des émotions exprimées (pour arriver au simplisme qui n’a plus rien à voir avec la belle complexité humaine) ne dépendrait pas l’utilisation qu’on en fait (avec un risque clairement identifiable de dogmatisme, de mécanisme automatisé en passant les émotions – et les comportements – à la moulinette des “techniques de communication non violente” ) ?
Est-ce qu’une personne (enfant, adulte) qui utilise une technique, une méthode, ou ne serait-ce qu’un principe général de la CNV et qui saurait ouvrir sur plus complexe le moment venu pourrait alors trouver dans cette méthode quelque chose d’intéressant ?
Moi j’suis pas pour (la technicisation des émotions, bof bof). Mais quand on sait pas par où commencer, pourquoi pas…? Ce qui me semble certain, c’est que, utilisé de manière systématique, un tel outil devient un dogme, un enfermement, une doctrine…
merci vegeteuse l’échange donne des idées 😉
crevette76 a écrit :
ok, jamais utilisé cet outil… d’expérience moi les mômes ils ont plus facile à exprimer leurs émotions avec moi quand je les écoute vraiment, genre en prenant le temps.
Banal, mais j’fais rien que des trucs banals 🙄
Ouai moi aussi je suis assez banale.
Mais c’est vrai que je me sens assez dépassée par certains conflits entre enfants… parfois j’ai vraiment l’impression d’empirer la situation, en écoutant peut-être trop passivement. Je sais pas.
ok, jamais utilisé cet outil… d’expérience moi les mômes ils ont plus facile à exprimer leurs émotions avec moi quand je les écoute vraiment, genre en prenant le temps.
Banal, mais j’fais rien que des trucs banals 🙄
crevette76 a écrit :
Moi j’ai pas tout pigé : y’a quoi sur ces cartes/images ?
Et il se passe quoi une fois que les mômes en ont choisi une ?Le but c’est que les mômes puissent régler leurs conflits sans forcément solliciter d’adulte ?
Ce sont des images qui représentent des émotions, apparemment ça aiderait les mômes à exprimer ce qu’ils ressentent…
Je n’ai plus le détail en tête du déroulement de la médiation. Un des objectifs est je pense de donner une méthode, une démarche de régulation “non violente” des conflits à l’adulte pour qu’ensuite les enfants s’en saisissent et régulent, quand c’est possible, eux-mêmes leurs conflits (bon, ils le font pas déjà sans ça…).
Je sais pas bien ce que j’en pense, c’est pour ça que je demandais si certains avaient réfléchis ou expérimenté le truc.
Sinon, merci niniapapa d’avoir partagé tes expériences.
Bonjour.
Moi j’ai pas tout pigé : y’a quoi sur ces cartes/images ?
Et il se passe quoi une fois que les mômes en ont choisi une ?
Le but c’est que les mômes puissent régler leurs conflits sans forcément solliciter d’adulte ?