[Al-Batros]

ludou

Pour en revenir au sujet, on ne se pose toujours pas la question de l’enfant-bourreau. Il faut s’occuper des victimes, et tout autant dans nos ACM. Mais combien oublient de s’occuper du bourreau qui en a autant besoin ? Qui nous dit que ce gamin (qui apparemment a remis ça dans une autre école avec une issue moins tragique néanmoins) ne relève pas de la psychiatrie (et pourtant, je m’en méfie de la psychiatrie) ? Qui a un jour écouté ses souffrances à lui ?
Beaucoup de questions qu’il faudrait peut-être qu’on se pose aussi devant des cas dit “difficiles” que l’on peut rencontrer sur nos centres.

Bien sûr, il peut arriver que ce “bourreau” relève du manipulateur de cervelle.

Mais, moi, je suis sûr que, le plus souvent, cela rlève de la Nature humaine.
L’homme est un animal atteint du syndrôme du chat.
Dès 3 ans, l’homme, alors enfant, prend plaisir à faire souffir ses proches, sa maman, par exemple.
Rappel, dans les cas de rétentions de selles, la maman lui dit quand il est sur son petit pot: “Fais moi plaisir, fais KK.” L’enfant, dans sa tête, se dit: “Naononononon, je me retiendrais.” Et, il se retient, au risque de terribles constipations,bien connues des pédiatres.
Après, il prend plaisir à faire souffrir d’autres personnes ou animaux.
Je pense à un l’histoire d’un ado qui aspergeait un chien d’essence, qui y mettait le feu et qui orgasmait en voyant le chien gémir.

Quand tu parles de souffrances du bourreau, je me demande ou tu vas chercher tout ça.

Al

[ludou]

Salut Lolotte,

en effet, comme le dit Matim, dans le reportage ils expliquent que très souvent, les enfants victimes font tout pour le cacher à leurs parents, par honte, pour ne pas les inquiéter, etc… L’argument de la peau mate, ça joue sans doute, mais après j’ai jamais testé (grand bien m’en fasse).

AlBatros, “le jour où tu seras confronté”. Je te rassure, j’ai aussi un peu de vécu en la matière, m’enfin, pas 14 EPLE non plus dans les pattes, alors je vais peut-être prendre ce que tu me dis comme vérité du coup…

Pour en revenir au sujet, on ne se pose toujours pas la question de l’enfant-bourreau. Il faut s’occuper des victimes, et tout autant dans nos ACM. Mais combien oublient de s’occuper du bourreau qui en a autant besoin ? Qui nous dit que ce gamin (qui apparemment a remis ça dans une autre école avec une issue moins tragique néanmoins) ne relève pas de la psychiatrie (et pourtant, je m’en méfie de la psychiatrie) ? Qui a un jour écouté ses souffrances à lui ?

Beaucoup de questions qu’il faudrait peut-être qu’on se pose aussi devant des cas dit “difficiles” que l’on peut rencontrer sur nos centres.

edit : c’est marrant, le numéro novembre-décembre de NVA s’intitule “Cultiver l’art de l’écoute“. Drôle, non ?

[Matim]

Lolotte,
Tu as regardé l’émission alors tu as certainement vu que cette fille avait la peau très foncée ce qui empêchait de voir facilement les traces. Sa maman elle même disait que lorsqu’elle se cognait il fallait vraiment un gros coup pour que des traces apparaissent…

Comme très souvent, cette fillette cachait les sévices à ses parents par peur : peur de les inquiéter, peur de leur réaction, peur de déranger..

Ici je ne crois pas qu’on doive culpabiliser les parents. Il ne faut pas se tromper de responsable !

**

[Quentin35]

Matim a écrit :

En l’occurrence je ne crois pas que le nombre soit la cause du problème. Tu pourras toujours mettre 15 personnes en surveillance, si ils ne veulent pas voir ou si ils occultent les faits ça ne changera strictement rien.

Disons que c’est un début. Quand il y a plusieurs adultes de référence, si l’un ferme les yeux, peut-être que le second voudra bien les ouvrir… A moins que l’institution ne soit complètement repliée sur elle-même et cherche à tout prix à occulter les problèmes qui se déroulent en ses murs. Mais je ne pense pas que ce soit le cas partout, heureusement.

Le reportage m’a rappelé ce constat fait voici quelques années, à savoir que l’étude du jeu libre des enfants, notamment en cour de récréation, était extrêmement instructive. On y lit, beaucoup plus que pendant le temps de classe, les jeux de pouvoir entre élèves, l’enjeu du respect des règles, la cohabitation entre garçons et filles… Ces moments sont très éclairants, à condition d’y accorder de l’importance. Or, trop souvent, les adultes disent simplement “surveiller” la cour, passant à côté de beaucoup de choses…

Je ne dis pas que l’étude du jeu libre permet de tout déceler, mais elle permet de porter un regard différent sur des enfants – et non plus sur des élèves – et ainsi de mieux les connaître. Qu’ils soient victimes ou bourreaux.

Quentin

[lolotte77]

j ai vu le reportage
juste un interrogation ?
La petite rentrait avec des bleus sur le corps et autour de la gorge
Les parents n’ont rien vu ??????????????
Je ne juge pas, loin de la , je ne suis pas maman. Mais il me semble que si ma fille de 8 ans rentrait avec des bleus je m en serai apercue….. Et le pere qui dit a un moment ‘ je la laissais a la mort tous les matins ….”

Oui cest sur, il ne parlait pas avec sa fille ce bon monsieur ? il s est jamais posé de questions sur le pourquoi du comment ?

[Al-Batros]

ludou

L’adulte qui va défendre le souffre douleur va avoir les bourreaux contre lui, les amiis du bourreaux, les neutres par lâcheté et même la victime à cause du syndrôme de Stockholm.

allez, sur ces bons mots, je vais dormir.

Tu te marres, mais, quand tu seras confronté à cette réalité, tu réaliseras.

J’ai bossé dans 14 EPLE, dans presque tous, j’en ai rencontré.

Les adultes savent très bien qui sont les souffre douleurs, très souvent.
Défendre le souffre douleur, s’est se mettre les bourreaux à dos, ainsi que d’autres, et, ça, très peu pour eux.

A chaque fois que les doutes se confirmaient, je suis allé au principal, au proviseur, au prof principal.
J’ai eu droit régulièrement, globalement au même discours.
“La victime cherche, elle trouve.”

Al

[ludou]

L’adulte qui va défendre le souffre douleur va avoir les bourreaux contre lui, les amiis du bourreaux, les neutres par lâcheté et même la victime à cause du syndrôme de Stockholm.

LOL

allez, sur ces bons mots, je vais dormir.

[Al-Batros]

Matim

Là on a clairement un déficit d’écoute et d’attention de la part de l’adulte.

Je sais que le problème n’est pas là.

L’adulte qui va défendre le souffre douleur va avoir les bourreaux contre lui, les amis du bourreaux, les neutres par lâcheté et même la victime à cause du syndrôme de Stockholm.

Donc, l’adulte préfère rien faire et dire que la victime cherche,comme ça, ça lui maintient un confort interne.

J’ai connu plusieurs exemple en EPLE.

Al

[ludou]

allez, une fois n’est pas coutume, je vais te répondre Al.

Je ne sais pas si ce n’est qu’une question d’écoute. Je vais te dire, en réalité j’ai lancé ce message pour voir combien de messages il y aurait avant qu’on aborde également la souffrance de celui qui martyrise. Mais je ne sais pas si on y serait venu. Tu vois, j’ai aussi une “attitude d’enquête” (probablement pas la même que la tienne). Les protocoles et barrières qui font ton fonctionnement et que tu nous régurgite à longueur de message vont, pour moi, vraiment à l’encontre d’une écoute et d’un lien entre les gens (lien autre que hiérarchique et contraint). Or c’est ce lien qui sauve (en l’occurrence, ce reportage pourrait en être un exemple…).

Sur ce, bonne soirée et merci à Quentin et Matim pour leurs avis.

[Matim]

Al-Batros a écrit :
Tu vas écouter qui ? La victime gémir ou le bourreau trouver mille raisons pour justifier ses actes?

Ecouter, Al, écouter ! et pas filtrer …
Dans ce cas l’écoute ne doit pas être sélective et même si ta question me surprend énormément on pourrait te répondre : les 2 mon capitaine !

Là on a clairement un déficit d’écoute et d’attention de la part de l’adulte.

**

[Al-Batros]

ludou

ça me fait vraiment penser à des interrogations sur le forum ces temps-ci, sur la violence et la place des adultes, et surtout leur capacité d’écoute…

Crois-tu vraiment que c’est un problème d’écoute?

Le bourreau prend du plaisir à faire souffrir sa victime.

Tu vas écouter qui? La victime gémir ou le bourreau trouver mille raisons pour justifier ses actes?

Al

[Matim]

Quentin35 a écrit :

Se pose avec acuité la question de l’encadrement et du nombre d’adultes présents dans les établissements : je ne suis pas certain que l’on suive le bon chemin actuellement avec les suppressions de postes à tour de bras…

En l’occurrence je ne crois pas que le nombre soit la cause du problème. Tu pourras toujours mettre 15 personnes en surveillance, si ils ne veulent pas voir ou si ils occultent les faits ça ne changera strictement rien.

Ici, on a un surveillant qui est au courant par écrit + une institutrice qui est alertée par l’enfant : donc les faits sont connus ! et pourtant… tous on décidé de minimiser et de laisser couler.

Banalisation de la violence + peur de “remuer” une institution + une négation totale des appels à l’aide = mort d’un enfant.

**

[Quentin35]

Bonsoir,

Oui, j’ai vu ce reportage sauf les premières minutes. Il donne surtout la parole aux victimes ou à leurs parents. Je regrette justement qu’il n’y ait pas eu un interlocuteur de l’Educ Nat interrogé pour éclairer le propos. Eric Debarbieux, qui intervient sur la question de la sécurité à l’école, a surtout parlé des faits (et notamment du harcèlement qui se poursuit hors l’école via Facebook) sans que le reportage ne lui donne la parole sur les pistes étudiées pour endiguer le harcèlement.

Ce qui m’a frappé, c’est l’absence de réaction des adultes (ou plutôt leur réaction tardive) après avoir été informés de la souffrance d’une élève. L’école est, parfois, un lieu où les adultes ne veulent pas voir ou ne voient pas ce qu’il se passe au sein même de l’institution. Se pose avec acuité la question de l’encadrement et du nombre d’adultes présents dans les établissements : je ne suis pas certain que l’on suive le bon chemin actuellement avec les suppressions de postes à tour de bras…

On peut aussi transposer la question aux ACM car le harcèlement peut vite s’y installer…

Quentin

[Matim]

‘soir.

Je ne suis pas étonné par les faits en eux mêmes mais beaucoup plus par la réaction du personnel d’encadrement et de surveillance lorsqu’il y a eu les signaux d’alerte de violence sur cette petite fille…
Comme si il fallait NIER ces actes, en les occultant, par peur d’avouer qu’ils existent au sein de l’établissement.

J’ai été touché par la lettre écrite par cet enfant, lettre destinée à l’adulte, comme une réelle confiance, un appel à l’aide.
L’appel n’a pas été entendu : l’enfant a été trahi et la main qui devait l’aider l’a lâché alors qu’il était au dessus du vide…

Là, face à cet enfant mort on ne pouvait pas dire “je ne savais pas”.

**

[ludou]

[ludou]

Bonsoir,

quelqu’un a-t-il vu ce reportage ?
ça me fait vraiment penser à des interrogations sur le forum ces temps-ci, sur la violence et la place des adultes, et surtout leur capacité d’écoute…

http://envoye-special.france2.fr/les-reportages-en-video/harcelement-scolaire-la-face-cachee-des-cours-de-recreation-03-novembre-2011-3890.html

[Auteur]

Messages