J’ai oublié de répondre à tes questions :
– Pourquoi établir les règles entre adultes ?
Je n’en établi pas.
– Pourquoi faire des règles de vie ? la loi ne suffit pas ?
Les règles de vie sont éducatives avant tout. Pas la loi.
– A quoi sert un débat si les règles sont établies ?
Elles ne sont pas établies, elles émanent des jeunes ; l’équipe n’évoque certains points que pour assurer que les divers aspects du séjour soient encadrés par une démarche éducative logique.
– Les enfants débattent de tout ?
Non évidemment ; le déroulement d’une journée aura du mal à être débattu par un jeune de moins de 12 ans. Par contre, avec des ados, si tu as l’occasion de faire N pré-réunions, il sera plus que motivant de les faire réfléchir aux divers aspects du PP.
– Que fait-on si on débat d’une loi ? faut-il faire ce débat ?
On peut, bien entendu. Il est évident qu’on ne la transgressera pas : quelle crédibilité pour l’équipe, sinon ? Et quelle valeur éducative ?
– C’est l’adulte ou l’enfant qui est au centre de l’organisation ?
Tout dépend de la tranche d’âge, et des possibilités en amont (cf. ci-dessus, la mise en place d’un PP avec des ados).
– Pourquoi l’adulte garde-t-il le pouvoir ?
Parce que c’est la loi. Il a une autorité de fonction (sur le papier) parce qu’il est responsable devant le préfet. Au niveau du séjour, il est évident que ce n’est pas à coup de “tu dois” que ça ira, et surtout pas avec des ados. Alors, il faut des responsables stables et compétents (aux plans techniques et pédagogiques) afin de gagner une crédibilité aux yeux des jeunes. C’est une autorité de compétence, parfois appelée “autorité naturelle” qui garantit la logique de la démarche éducative.
Tu es drôle, Michmuch, à projeter du politique sur les jalons d’un séjour, à condamner ma démarche des pires errances, vieilleries et rigidités pédagogiques, et surtout à tirer autant de conclusions sur une vingtaine de lignes, pour un intervenant que tu ne connais pas pour ainsi dire… De Rancière, j’ai lu “Le Maître ignorant”, et je puis t’assurer que j’en suis un, et doublé d’un émancipateur. Évidemment, pour cette affirmation, il va falloir que tu me croies sur parole. Impossible de fournir d’autre preuve, sinon en t’invitant comme observateur sur un de mes séjours : le prochain à lieu du 27 au 9 août, au Chalet des Sapins, lieu-dit La Serva, 67130 Belmont. Dis-moi si tu veux venir, muni d’un volet n°3 évidemment.
Mais il est irréaliste de vouloir appliquer des conceptions philosophiques et politiques à la vie d’un séjour. Le terme “démocratie” a sa place dans la mesure où on l’emploie dans son sens apolitique, à savoir une démarche ouverte aux propositions. Au-delà, le directeur d’un séjour n’est pas un élu, ni son équipe. Ou bien il faut revoir tout le système de mise en place d’un séjour, où une association de parents avec leurs jeunes, se réunissent pour élire les membres d’une équipe ; ou au moins le directeur. C’est là seule solution de faire de la démocratie politique en séjour.
Et alors, sois sûr que les jeunes pourront tout se permettre : ils t’ont élus, à eux le pouvoir, il n’y a pas de raison. Et, si ça ne va vraiment pas, coup de fil aux parents, qui t’ont aussi élu. Tu es mort. Bref, il n’y a plus de cadre logique à l’éducation d’un jeune.
Djem,
Ce que tu présentes n’a rien à voir avec de la démocratie… Mais un simulacre de participation manipulée par les adultes…
Je m’explique :
– tu commences par “On se présente, moi d’abord, puis le restant de l’équipe, enfin les enfants”… J’en déduis que tu es directeur et j’en déduis la présence d’une pyramide hiérarchique décisionnelle dans l’ordre : le directeur, les animateurs et enfin les enfants. Juste sur ce point précis tu as induit que les enfants se sont pas décideurs et qu’ils sont des exécutant de base.
– tu poursuis : ” Ensuite, un animateur ou moi présente le déroulement de la journée, du lever jusqu’à la nuit.” si le déroulement est présenté par un décideur, quelle est la place de l’enfant… Tout est déjà pensé et l’enfant n’a plus son mot à dire…
– tu poursuis toujours : “le même animateur, un autre animateur ou moi, annonce le besoin pour tous de définir des valeurs et des règles de vie, sans quoi on ne tiendra pas la route”. Que sais-tu des besoins des enfants, tu ne leur as pas demander, c’est une projection de l’adulte sur l’enfant. Définir des valeurs à plusieurs…. Impossible, la valeur est une notion purement personnelle qui ne peut se discuter. A défaut les valeurs collectives sont déjà définies par un projet associatif, éducatif ou pédagogique… Et puis ces règles de vie… Elles existent toutes : cela s’appelle la loi, les codes, etc…
– Le contrat de vie : il sort d’où? de la pensée du directeur? de l’équipe?… Donc les enfants n’ont rien à en dire, il est déjà ficeler…
– “on demande si tout le monde est d’accord.”… Il ne veut peuvent être que d’accord, il n’y a pas eu de discussion et si c’est reprendre la loi… Ils n’ont pas le choix… C’est démago.
– “le Contrat est plus précis sur les tâches avec des enfants, et fait plus appelle au discernement pour des ados. ” Et les taches des animateurs? un contrat n’est un contrat que si les parties sont à part égale… Ici ce n’est pas le cas, c’est un règlement intérieur pensé par les adultes pour les adultes et pour garantir que les enfants feront ce que l’adulte va leur demander… S’ils refusent comme tu le dis ensuite, l’adulte va leur expliquer (je pourrais dire du haut de son grand savoir tout-puissant d’adulte fortement formé).
– “ils adhèrent assez facilement à la démarche”… Bin évidemment, c’est tellement descendant qu’ils ne peuvent qu’adhérer, ils ont compris depuis le départ qu’ils ne pourraient rien décider. Pour bien vivre, ils doivent s’adapter donc adhérer…
– “on leur a expliqué son intérêt pour eux” Tu le connais l’intérêt d’un enfant que tu n’as pas questionné et mis en condition pour répondre librement… Ca c’est la pédagogie des besoins des années 50-60.
– “et l’on ne sanctionne jamais qu’en relation avec lui.”, c’est qui “on”? l’adulte j’imagine… C’est donc l’adulte qui a le pouvoir, de construire, de décider, de sanctionner, etc…
-” il suffit d’exposer un échantillon des activités à venir, des besoins d’être en forme pour les vivre à fond, et tout simplement être réaliste en disant que personne ne tient longtemps à ce rythme-là, surtout que le petit-déjeuner est servi entre 8 et 9h.)” C’est bien ce que je dis “pédagogie des besoins”, “l’adulte sachant”, “échantillon des activités”… Ce qui veut dire que les animateurs sont décideurs des animations, que les animateurs sont possesseurs du pouvoir exclusif. C’est bien le modèle colonial des colos des années 50-60… Tout pour l’adulte.
Ta conclusion : “Bref, il s’agit de rester réaliste, d’expliquer, et les choses sont canalisées d’elles-mêmes.”. Que je traduis en fait par : “Bref, il s’agit de rester réaliste et manipulateur, de garder le pouvoir, et les enfants seront canalisés”.
C’est tout sauf de la démocratie… Comme le dit Jacques Rancière : “Quand la démocratie se lève, le désordre se lève avec elle, la première liberté est de mal faire”. Bref, là où il y a ordre, il n’y a pas démocratie… les choses ne peuvent se canaliser d’elles-mêmes. Sauf à prendre les arguments de ceux qui développent “la haine de la démocratie” (pour reprendre encore Rancière) : “il n’y a qu’une seule bonne démocratie, celle qui réprime la catastrophe de la civilisation démocratique”…
Je repose donc mes questions :
– Pourquoi établir les règles entre adultes?
– Pourquoi faire des règles de vie? la loi ne suffit pas?
– A quoi sert un débat si les règles sont établies?
– Les enfants débattent de tout?
– Que fait-on si on débat d’une loi? faut-il faire ce débat?
– C’est l’adulte ou l’enfant qui est au centre de l’organisation?
– Pourquoi l’adulte garde-t-il le pouvoir?
Il faut rester simple. Pour mettre en place un Contrat de Vie, mon équipe réunit les jeunes après installation. On se présente, moi d’abord, puis le restant de l’équipe, enfin les enfants. Ensuite, un animateur ou moi présente le déroulement de la journée, du lever jusqu’à la nuit. Et puis, le même animateur, un autre animateur ou moi, annonce le besoin pour tous de définir des valeurs et des règles de vie, sans quoi on ne tiendra pas la route. Chacun se prononce au sujet du Contrat de Vie. Pour chaque point avancé, on demande si tout le monde est d’accord. Naturellement, le Contrat est plus précis sur les tâches avec des enfants, et fait plus appelle au discernement pour des ados. (Par exemple avec des enfants, “Demander aux autres s’ils veulent nous prêter leurs affaires, Laisser tranquille ceux qui dorment, etc.” devient “Le respect des autres” avec des ados.) Dans tous les cas, les tournures de phrases doivent être positives. (Par exemple, pour des enfants : “Ne pas courir dans le bâtiment.” devient “Marcher dans le bâtiment.”) Que ce soit les enfants ou les ados, ils adhèrent assez facilement à la démarche, car on leur a expliqué son intérêt pour eux. Chacun est garant des points déterminés, pas uniquement l’équipe. Et au-delà, tous les matins, lors d’un Temps de Parole, on demande si certains points du Contrat sont à amender, modifier ou supprimer. Bref, le Contrat de Vie évolue avec le séjour, et l’on ne sanctionne jamais qu’en relation avec lui. Voilà pourquoi, les jeunes ne pensant pas à tout, c’est aussi aux animateurs d’amener certains points, tout en laissant les jeunes formuler les choses. Et, si un malin essaie de proposer quelque chose d’aberrant, il suffit d’expliquer les conséquences négatives pour la vie du groupe, et les avantages qu’il y a à être plus raisonnable. (Par exemple, l’heure de calme le soir, avec des ados, où tous ceux qui veulent dormir doivent pouvoir dormir. Si un 3h du mat’ semble séduisant pour l’un ou l’autre, il suffit d’exposer un échantillon des activités à venir, des besoins d’être en forme pour les vivre à fond, et tout simplement être réaliste en disant que personne ne tient longtemps à ce rythme-là, surtout que le petit-déjeuner est servi entre 8 et 9h.) Bref, il s’agit de rester réaliste, d’expliquer, et les choses sont canalisées d’elles-mêmes.
oui, mais ça correspond à ce que toi tu recherches. Certains ne voudraient faire ce genre de voyage pour rien au monde. Et qui nous dit qu’ils ne sont pas majoritaires ?
La consommation entraine le plus souvent frustration… Car dans ce qui est vendu (et on peut voir cela n’importe où) il y aura toujours une part de “publicité mensongère” ou une part de désaccord avec la chose vendue. Et rien de plus frustrant que de se sentir tromper et de ne pouvoir agir pour y remédier.
Wikipédia dit également
“Sur le plan psychologique, le consumérisme peut entraîner une continuelle frustration (encouragée par les modèles, les jalousies et les désirs alimentés par la publicité) qui engendre mal-être et parfois les comportements agressifs qui en découlent.
[…]
Selon Daniel Cohen, « ce sont les augmentations de la richesse qui sont le déterminant du bonheur, pas son niveau, quel que soit celui-ci », ce qui donne deux interprétations: soit la consommation est semblable a une drogue, demandant sans cesse des nouveautés à consommer ce qui va à l’encontre des limites écologiques, soit elle est liée à la théorie des « sentiments moraux » développé par les économistes Adam Smith et Albert Hirschman, basé sur la nécessité d’être reconnu par les autres, par vanité et rivalité, impliquant un perpétuel dépassement d’autrui.”
Alors peut être les gens qui recherchent d’abord un voyage consommation sont plus nombreux car attirés par cette facilité; mais ce qu’il faudrait c’est comparer la satisfaction éprouvée par les personnes après leurs voyages.
Moi je trouve que l’idée part d’un bon sentiment, mais c’est vrai que j’ai l’impression que c’est un peu comment dire “pour se donner bonne conscience” (l’anim est content parce que les enfants croient pouvoir décider).
Mais si c’est un débat pour dire “il faut ranger ses affaires ou pas?” (l’enfant qui va dire non, moi j’aime pas ! va se faire lyncher par les autres enfants qui même si à la maison aiment vivre dans leur gros bordel, là il y a les animateurs et tout ça ils vont se sentir obliger de dire faut ranger les affaires. Et puis, même les animateurs ne vont jamais leur dire “bon ok puisque vous avez décidé à la majorité de vivre dans un gros bordel, c’est d’accord”. Le QCM , je trouve que c’est un moyen justement d’orienter les enfants sur les réponses que les anims attendent. Je pense que les enfants à 8 ans peuvent très bien débattre sur ce qui doit leur être imposé ou non. Moi à ta place je ne mélangerai pas les grands et les petits pour les groupes de 4/5. Car les attentes d’un enfant de 8 ans ne sont pas les mêmes que celles d’un enfant de 13 ans. (En fait peut être que tu comptais faire ça..). D’ailleurs pourquoi les mettre par groupe ? Encore une fois, tu expliques que tu souhaites que les anims suivent de très près les débats! Justement c’est tout le contraire qu’il faut faire.
C’est le moyen de voir ce qu’ils attendent de ton séjour !
Il faut juste leur donner des sujets sur lesquels ils doivent debattre j’ai un exemple tout bête : LA DOUCHE !
A chaque fois , en séjour vacances , la douche c’est le soir. Mais qu’en est il des enfants qui préfèrent se doucher le matin?
Pareil pour l’heure à laquelle démarre les activités. Moi je sais que lors d’un des séjours dans lequel j’étais animatrice, les activités commençaient à 8h45. Si on avait fait un débat sur l’heure avec les enfants je suis quasi certaine qu’ils auraient voulu commencer au moins 3 quart d’heure plus tard.
Ils sont 24 enfants c’est l’idéal pour installer un séjour qui se rapproche au maximum des attentes de tout le monde.
Il est facile de te répondre ludou que dans les ACM on est pas dans cette situation où les enfants ont le choix : y compris celui de consommer à outrance si c’est ce qu’ils réclament.
C’est pareil pour tous :
On est là dans une situation où il a été décidé que leurs loisirs devaient être éducatifs (ce qui est quand même partir d’une base complètement conne)
et qu’il devrait y avoir du sens à ces actions.
Donc ne part pas du choix des enfants pour essayer de justifier un système où justement les enfants n’ont pas le choix !!!
Mettons en place un système où ils ont le choix et voyons après si ce qu’ils réclament ce sont les merdes mises en place par des andouilles…
Qui plus est, ils pourront faire plein d’activités et apprendre des choses de façon ludique ‘comme à l’école’ mais différemment. C’est cela la finalité ? 😀
(j’aime bien ton jeu, ludou, mais la dernière enquête sur les attentes des enfants pour les ACM n’est guère reluisante pour eux…)
Hanu a écrit :
Oué… mais aussi moins gratifiant. Je transpose cela sur un exemple relativement proche. Les voyages touristiques organisés à l’autre bout du monde. C’est forcément beaucoup plus simple à vivre dans le sens où tu es encadré, tu peux voir plus de choses en un court moment mais au final tu en retireras beaucoup plus de choses si tu voyages tout seul et en chie pour communiquer, pour te loger, pour te déplacer…
Salut,
oui, mais ça correspond à ce que toi tu recherches. Certains ne voudraient faire ce genre de voyage pour rien au monde. Et qui nous dit qu’ils ne sont pas majoritaires ? 😀
Oué… mais aussi moins gratifiant. Je transpose cela sur un exemple relativement proche. Les voyages touristiques organisés à l’autre bout du monde. C’est forcément beaucoup plus simple à vivre dans le sens où tu es encadré, tu peux voir plus de choses en un court moment mais au final tu en retireras beaucoup plus de choses si tu voyages tout seul et en chie pour communiquer, pour te loger, pour te déplacer…
Mais est-ce qu’ils en ont vraiment envie ces enfants ? Est-ce qu’ils n’aiment pas les animations préparées par les anims ? Les surprises ? Ne pas avoir le choix, c’est parfois plus facile aussi, non?
(certains auront compris mon jeu…)
Spiderman !!!! “Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités”
Sauf qu’ici ce n’est pas le pouvoir qui fait les responsabilités mais les responsabilités qui font le pouvoir (on a pas été piqué par une araignée transgénique qui nous a donné des pouvoirs magiques)
Donc : Quelles responsabilités ? pour quels pouvoirs ????
Est-ce que d’avoir la “responsabilité physique” des gamins, être garant qu’ils ne se pètent pas la jambe en sautant du toit du centre, veut dire que tu peux décider à leur place ce que devront être leurs loisirs, qu’ils devront faire ce que je veux selon mes lubies (Tiens ! Et si aujourd’hui je développais leur capacité à passer sous une barrière sans la toucher ? Ou toutes autres conneries des accueils enfants : développer leur … )
Et ce pouvoir, il peut être ainsi : le pouvoir de donner aux enfants les clefs de leur séjour. L’autorité, comme dirait (à quelque chose prêt) quelqu’un ici, n’étant pas d’avoir le “pouvoir” d’interdire mais celui de permettre.
Celui qui a l’autorité, étant d’abord celui qui autorise.
Je réponds volontairement sur un seul point 😉
michmuch a écrit :
– Pourquoi l’adulte garde-t-il le pouvoir?
parce qu’il a la responsabilité des enfants 😀
L’outil n’est que le support construit et concret de la pensée…
Les question à se poser sont :
– Pourquoi faire parler et décider les enfants?
– que cherche-t-on (les adultes) à construire chez l’enfant?
– quelle est la finalité recherchée?
– quelle est la place de l’enfant dans le fonctionnement global du séjour?
– quelle est la place de l’adulte, quel est son rôle, à quoi sert-il?
Et pour finir… Quelle est ta définition de la démocratie? L’enfant peut-il devenir citoyen (de ta colo) du jour au lendemain?
Bref, il est nécessaire de réfléchir clairement à tes valeurs et à leur mise en pratique concrète et en cohérence…
Moi aussi je rejoins Moilapa, si l’enfant n’a en fait que peu de prise sur le fonctionnement, cela ne sert à rien… Si à chacune de ses propositions, l’enfant se voit retoquer un “ce n’est pas possible”, ou “ce n’est pas de votre ressort”, ça ne sert à rien… La démocratie est aussi une construction collective et non individuelle, elle n’est pas la somme des demandes individuelles, mais bien la recherche d’un intérêt commun construit, réfléchi et admis par tous, comment cela se construit-il dans ton séjour? Il s’entend tous : adultes et enfants, l’adulte n’est pas au-dessus du groupe d’enfants pour autoriser ou pas, il ne peut être tout-puissant et tout-pensant pour les enfants, c’est tout le contraire d’une organisation totale (pour ne pas dire totalitaire) comme on le voir souvent et où les animateurs saupoudrent un peu “d’expression de l’enfant” pour se donner bonne conscience et construire un système manipulatoire… Le meilleur exemple de ce que je dis est cette phrase : “j’établirai avant avec l’équipe les fameuses règles règles de vie qui feront l’objet du débat”. Elle suscite plusieurs question :
– Pourquoi établir les règles entre adultes?
– Pourquoi faire des règles de vie? la loi ne suffit pas?
– A quoi sert un débat si les règles sont établies?
– Les enfants débattent de tout?
– Que fait-on si on débat d’une loi? faut-il faire ce débat?
– C’est l’adulte ou l’enfant qui est au centre de l’organisation?
– Pourquoi l’adulte garde-t-il le pouvoir?
Bref, ce n’est pas l’outil qui fait la démocratie mais les valeurs et leurs mises en pratique…
salut,
je rejoins moilapa pour la coherence de la demarche : discuter le cadre ensemble ne sert a rien si concretement l impact ne peut avoir lieu…
sinon tape conseil d enfants dans le moteur de recherche et tu auras des discussions qui t interesseront surement
Je pense que ce type d’outil n’a aucun intérêt si la place de l’enfant n’a pas été réfléchie dans la globalité du séjour.
Si par exemple tu as déjà décidé avec ton équipe adulte ce que sera l’organisation temps du séjour, ce que seront les animations, que tu fonctionneras par exemple sur un système d’animations de 10h-12h puis 14-17 h chaque jour (que tu présenteras à ton équipe sous la formule “journée-type) , que les enfants ne pourront pas décider de passer une journée sans participer aux activités des adultes, que à telle heure il faudra “faire sa douche” comme disent les gamins, que les anim’ passeront derrière les gamins pour “ranger bien proprement placards et autres” … cela n’aura aucun sens.
Bonjour à tous,
Je suis un jeune directeur en juillet de 3 séjours en camping avec 24 enfant de 8 à 13 ans.
Mon projet éduc dit : “favoriser la participation
de l’enfant et du jeune aux décisions qui
le concernent”
Mon dieu, mon idole Albert Jacquard dit : “La liberté n’est pas la possibilité de réaliser tous ses caprices ; elle est la possibilité de participer à la définition des contraintes qui s’imposeront à tous.”
Je suis persuadé, que c’est bien plus facile de faire passer une règle si la définition de cette règles c’est fait démocratiquement.
Comment faire en sorte que chacun participe à la définition des contraintes qui s’imposeront aux groupes? Vaste question…
J’ai découvert hier un outil qui s’appelle “le débatteurs assisté” :
Modalité / déroulement :
1- Groupe de 3/4 enfants qui débattent sur un sujet précis pendant 5 /10 min. Chaque groupe choisi un rapporteur.
2- Au centre, on met une “table des rapporteurs”, qui reprends les idées de chaque groupe et qui en fait la synthèse.
3- A la fin, lorsque chaque sujet à été “rapporter”, on vote tous pour les sujets qui font débat.
Bien sur, j’établirai avant avec l’équipe les fameuses règles règles de vie qui feront l’objet du débat.
Aussi, je pense orienté les groupes de débats à travers des réponses à choix multiples (en mode marrant), sinon, je pense qu’ils vont avoir des difficultés les pti! Aussi, je souhaite que les anims accompagne de très prés les enfants lors des discussions.
Je n’ai JAMAIS fait ça en colo, j’ai toujours “dictée les règles de vie en début de séjours”, ce qui fonctionne très bien d’ailleurs.
Je ne veux surtout pas que les enfants ait l’impression qu’il prennent la place de l’adulte.
Je ne veux surtout pas, que ma méthode finisse en faux débat et qu’au final, c’est l’équipe qui reprenne les règles qu’il a en tête… et qu’on installe un sentiment d’injustice.
J’ai besoin de conseil, que vous me posiez les bonnes questions et peut être m’orienter vers d’autres outils…
J’ai cherché si il y a des sujets similaire sans sucés, j’espère que je post au bonne endroit!