ludou a écrit :
Il y a également un léger flou transitoire concernant les mineurs en refuge, mais ce n’est peut-être pas ton cas.
je reviens là-dessus puisqu’un nouveau texte est paru concernant l’accueil de mineurs en refuge hors du cadre familial. Je vous laisse en prendre connaissance et éventuellement réagir :
Cette limite de 4 heures s’applique à la pratique de la randonnée en moyenne montagne. Pas à celle de l’itinérance d’un camp. C’est comme la différence entre pratiquer le football (nécessite une qualification) et jouer à la balle. Ce n’est pas tant une question de typologie d’activité que d’intensité et de prise de risque, qui fait pencher la balance du côté de l’activité de loisirs ou de la pratique sportive.
ludou
merci Al (et pour une fois pas d’ironie) pour toutes ces citations que je ne connaissais pas et pour les références. C’est intéressant.
C’est pas moi qu’il faut remercier, c’est Lapin
Son doc: https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=12592
Version pdf ou doc.
40 pages
Moi, j’ai changé la mise en forme, j’ai mis des parenthèses à la place des notes de bas de page et j’ai enlevé les images inutiles.
Pour chercher les décisions, on va sur légifrance et avec les indications de Lapin, on peut trouver pas mal de trucs. (On peut télécharger en version rtf (Word pad))
Les codes aussi, on peut les avoir en rtf.
Al
ludou a écrit :
Le seul (énorme) problème, c’est que le milieu spécifique montagne existe dans la loi mais il n’est pas défini précisément (y avait un fil où on parlait de ça…).
Salut,
merci Al (et pour une fois pas d’ironie) pour toutes ces citations que je ne connaissais pas et pour les références. C’est intéressant.
Concernant le BE, il ne s’agit pas d’une question de dénivelé mais bien de milieu spécifique.
-> La rando en moyenne montagne sur chemin et sentier balisé, non enneigé, facile, sans passage délicat ni
caractère technique, avec un accès facile à un point de secours (ça c’est coton à estimer…) et d’une durée effective encadrement par animateurs
-> la rando en montagne(pas de limite d’altitude ni de dénivelé) hors sentier et/ou sentier 4h => BE Accompagnateur en Montagne (AeM) ou Guide (GHM)
Le seul (énorme) problème, c’est que le milieu spécifique montagne existe dans la loi mais il n’est pas défini précisément (y avait un fil où on parlait de ça…). Les prérogatives techniques, elles, sont claires (voire les nouvelles fiches activités physiques en ACM).
Il y a également un léger flou transitoire concernant les mineurs en refuge, mais ce n’est peut-être pas ton cas.
Si jamais ton itinérance ne se fait pas en montagne (car tu ne l’as pas précisé…), alors tu peux marcher plus de 4h tous les jours.
Hi,
Comme l’a sous entendu Slem41, 4h, c’est peu. Sauf si c’est tous les jours ou si c’est des jeunes présentant des troubles de la santé.
Si tu crains des responsabilités, tu peux t’en remettre au doc de Lapin, Forum, Réglementation.
Les circonstances externes pour identifier la faute civile
La gravité de la faute que devra prouver la victime n’a pas d’importance, puisque même une faute légère engage la RC. La faute est appréciée en référence à un modèle abstrait, celui de l’attention des parents. En vertu de cette appréciation «in abstracto», les juges ne devraient tenir compte que des circonstances externes à l’auteur du dommage. J Bonnard établit une typologie détaillée (J Bonnard, Op Cit, p 828 à 877 repris notamment par le Guide pratique des centres de vacances – Partie III – Chapitre 1/1.3.3 L’obligation de surveillance des organisateurs de centres de vacances; par J-C Lapouble, J-P Vial, S Jeske, Op Cit; et par J-P Vial. Vacances et loisirs des jeunes. Guide de la responsabilité. En raison de l’ancienneté et de la rareté des décisions, il est nécessaire de rappeler qu’il ne s’agit que d’exemples et que les juges disposent d’un pouvoir souverain pour apprécier la faute.):
1) La personnalité de la victime
– L’âge de la victime: Les juges estiment que les animateurs doivent être «particulièrement vigilants (Civ 1ère 2-12-80 SJ 1981-IV-70)» et exercer une «surveillance accrue (CAA Versailles 15-06-06 n°04VE03186, Op Cit)» avec des enfants en bas âge (Moins de 7 ans). J-P Vial y voit une «obligation de moyens renforcée (J-P Vial, Op Cit, p 81).» Entre 8 et 13 ans, les juges estiment le plus souvent que les vacances et loisirs ne peuvent les soustraire à tous les risques. À contrario des plus jeunes, au-delà de 14 ans, les juges tiennent compte de l’autonomie des enfants: Leur éducation «implique le maintien d’une marge minima d’initiative et de risques (Civ 2ème 3-10-73 n°72-12.119 Bull II n°242 p192; civ 1ère 27-02-82; et également civ 1ère 7-03-89 n°87-13.693 Bull I n°116 p 75)».
– Le caractère de la victime: Un tempérament difficile implique une surveillance plus fine pour les ACM (Lyon 18-11-46 GP 1947-I-27; Besançon 17-05-27 GP 1927-II-370), alors qu’une certaine indulgence bénéficie aux instituts médico-pédagogiques qui peuvent mettre en œuvre des pédagogies plus permissives (TGI Tours 26-03-67 SJ 1970-II-16243 note Savatier TRDSS 1970-168 obs Lavagne; Civ 1ère 26-06-79 GP 1979.2 somm p 159; Civ 2ème 14-01-81 GP 1981.1 somm p166). Cependant, à contrario, le juge a parfois allégé la RC de l’organisateur au motif que l’enfant refusait «de respecter les consignes de prudence pourtant rappelées à de nombreuses reprises par les animateurs (CAA Bordeaux 6ème ch 31-03-09 n°07BX02528).»
– L’état physique de la victime: Les juges sont logiquement plus indulgents lorsque les enfants sont «en bon état physique (Trib civ Toulouse 24-12-53 GP 1954-I-155)» et d’autant plus sévères lorsque qu’ils ont des fragilités «connues de tous (Aix 11-02-70 D.1970-277)».
– Le niveau sportif: La vigilance doit être d’autant plus grande que le pratiquant est inexpérimenté. Ainsi, un moniteur d’équitation fut relaxé après la chute d’une cavalière «déjà relativement confirmée qui pratiquait régulièrement l’équitation (Civ 1ère 22-03-83 GP 1983-2-213 note F Chabas)», ainsi qu’un club après la mort de 3 jeunes de 17 à 19 ans «rompus à la pratique du sport et parfaitement entraînés (Chambéry 26-06-58 GP 1958-2-266)».
L’animation, c’est du règlement, mais, c’est aussi de la gestion d’humains qui ont une maturité, un caractère, un état physique, un niveau sportif, … Il faut intégrer tout ça dans ton projet. Tu trouveras pas La Solution dans un arrêt de la Cour de Cass ou un arrêté ou une circulaire ou …
Al
Bjr,
quand je visite une ville, si on part à 9 heures et qu’on revient à 18 heures, on a marché pendant disons 8 heures (on s’est assis une heure pour manger).
Tu dis (source ?) qu’on ne peut marcher plus de 4 heures… Cela s’applique t il à mon cas? A quels cas cela s’applique til ???
“A partir de quel dénivelé il faut un brevet d’état?”
Si tu parles de dénivelé, cela ressemble à de la randonnée, non???
Dans quel milieu tu te déplaces ?
Bonjour à tous,
Je pars encadré des jeunes entre 16-18ans cette été sur un camp en semi-itinérance. J’ai plusieurs questionnement et je galère à trouver des info!
Le contexte du camp: les jeunes préparent le camp avec les anim (c’est le la co-animation) et les déplacements sont à pieds pour se rendre à un autre campement, chaque soir.
Mes questions:
– J’ai vu que dans la législation, il n’est pas possible de marcher plus de 4h. Comme mes jeunes sont plutôt grand, serait-il possible de faire plus? Ce n’est pas une randonnée pour marcher mais bien un moyen de déplacement.
– A partir de quel dénivelé il faut un brevet d’état?
Merci de vos réponses!