Jeux vidéo, comment l’aborder avec les enfants.

  • Ce sujet contient 52 réponses, 13 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Bueno, le il y a 9 années et 7 mois.
20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 53)
  • Auteur
    Messages
  • #30638
    balthazaar
      @balthazaar

      @xinome
      On peut tout à fait avoir des objectifs dans ses loisirs, mais des objectifs qu’on choisi nous même, et non pas décider par une tierce personne ou un animateur qui pense que ça sera bénéfique.
      C’est ce que j’écrivais plus haut.

      Ok tu penses qu’elle sera meilleure, mais tu juges en fonction de tes pensées, de tes idées. Est-ce que ton mode de pensées est meilleur que celui d’un autre ?
      Je ne sais pas. Je suis venu le confronter au minimum en prenant le risque de me rendre compte que mon “mode de pensées” n’est pas valable.

      Jouer à se tirer dessus reste jouer, c’est pour de faux. Il ne faut pas prendre les enfants pour des abrutis, ils sont capables de faire la différence entre tuer un perso dans un jeu vidéo, dans un jeu de société, ou en jouant avec un copain et tirer que quelqu’un en vrai.
      Biensûr. Ça je vais avoir beaucoup de mal à expliquer mon avis car, vous avez raison je crois, les enfants font la différence entre la réalité et l’imaginaire. Moilapa a plus décortiqué les choses, je vais vois si j’arrive à répondre à son message ou pas.

      Si ça compte pour vous d’employer le mot “guerre” de façon générique, je peux bien essayer aussi. Par exemple les enfants qui font des cabanes jouent à la guerre. Ou les enfants qui ramassent des morceaux de bois jouent à la guerre. Et probablement comme vous l’écrivez, en jouant ils sont en train de construire dans leur mental, dans leur conscience, une idéation de la guerre.

      D’ailleurs celui qui s’est construit une tourelle mercredi entendait combattre les talibans et autres terroristes. (Je l’ai laissé faire son truc, je ne me suis pas mêlé de son jeu, si ça peut vous rassurer). De toute évidence il a appris à penser la guerre comme ça.
      Alors il joue à la guerre, d’accord.
      Entre ça et un jeu qui est une ode à la conception occidentale de la guerre militaire armée, il y a un gouffre. J’ai quand même bien du mal à mettre sur le même plan “jouer à la guerre” en se construisant une cabane et “jouer à la guerre” dans un jeu qui donne les intentions, les ordres de mission, la hiérarchie, le nom et la fonction des armes, des personnes, et des images de gens morts toutes les 2 secondes.


      @moilapa

      Le loisir est un objectif en lui-même : de la même façon que le jeu se suffit à lui-même : il n’a pas besoin d’être expliqué : autotélique.
      Oui en effet, je me demande comment ça va aller avec le reste de la réflexion.
      Je dirais que j’ai peut-être mal choisi mes mots alors, et que dans l’idée que j’écrivais plus haut, j’aurais dû parler de temps libre, à chacun d’y mettre ce qu’il veut.

      Et surtout s’agissant d’animation où c’est l’adulte qui sait à la place du môme ! Encore une fois : comment cette règle s’applique t-elle à tes propres temps de loisirs, d’oisiveté ?
      C’est compliqué d’écrire à ce sujet. Mon temps libre je le garde pour moi biensûr et je m’efforce de faire pareil pour les enfants quand j’anime. Justement ce positionnement est de plus en plus mis à mal au fur et à mesure que s’organisent les emplois du temps des enfants et je réfléchis pour imaginer toutes les solutions possibles.

      On est pas très loin du discours sur le glandage des ados qui énervent certains adultes…
      qui ne voient dans ces temps d’échange, de création d’interactions, que du vide à remplir : et on est pas loin de la conception de “rentabilité du tout” : le loisir n’a pas à être rentable, apporter je ne sais quelles billes culturelles ou autres.

      C’est ça. Il me semble que ce point est juste et je le défends aussi lorsqu’il s’agit de réagir à l’injonction de rentabilité économique. Il y a un souci d’interprétation ici, c’est qu’on ne parle quasiment jamais de rentabilité économique avec les enfants. Notre société est tellement perfusée de ces idées que naturellement, maintenant, on voit débarquer des parents (les libéraux sont ceux qui ont réagi le plus vite chez moi) affolés que leurs enfants ne fassent “rien” pendant les TAP.

      Mais là précisément se trouve l’idée que j’ai tenté plus haut. Quand on n’est pas au travail (l’activité qui rapporte de l’argent), on n’est pas forcément illico tombé dans le domaine individualiste.

      C’est une question de morale, sans doute. Voici quelques exemples de ce que font les armées occidentales pour les gens qui jouent aux jeux vidéo :
      -rue89 : l’armée fait de la publicité dans les jeux vidéo
      -lepoint.fr : l’armée américaine investit 50 millions de dollars pour faire des jeux de guerre
      -libération : les soldats consultés pour la conception de jeux vidéo

      Est-ce qu’on a un rôle à jouer là-dedans? On en a la possibilité en tout cas. Le rôle c’est un bien grand mot, en effet je ne supporte pas, moi, qu’on me dise quoi faire à tout moment. Et je ne vois pas pourquoi les enfants devraient supporter ça de la même façon. Est-ce que ça veut dire que si des enfants ou des ados le demandent, je vais leur payer des jeux qui glorifient les guerres? Ça me gêne. Pas en tant qu’animateur mais en tant que citoyen et pacifiste.

      «Pour pouvoir jouer à la guerre, autrement dit au meurtre organisé d’un groupe par un autre, il faut en avoir l’idée, il faut en comprendre les intentions».
      Ca, c’est une bêtise sans nom. Et un formidable
      aveux de l’incompréhension de ce qu’est
      un jeu.
      C’est précisément parce que les enfants ne
      maîtrisent pas certaines choses qu’ils y
      jouent ! Qu’ils cherchent des réponses !

      Oui voilà. Et comme je le disais mon souci est que le jeu vidéo n’a pas grand chose à voir. Précisément parce qu’il livre l’idéation de la guerre toute entière de façon très intuitive et séduisante.

      Ce thème de la guerre fait effectivement partie des quelques thèmes que certains adultes (…) voudraient interdire aux enfants…
      Oui, alors pour lever l’ambiguïté encore une fois parce que ça va vite dans ces discussions, ce n’est pas mon idée. Interdire un thème ou de jouer à machin, non. Ce que je déplore c’est la glorification de la guerre.

      Sur ce thème de la guerre, c’est marrant
      d’observer que c’est juste certaines guerres
      qui posent problème à ces adultes, que
      certaines guerres sont non seulement tout
      fait acceptables, mais plébiscitées par ces
      mêmes animateurs

      Double sens. En effet certaines guerres sont plébiscitées, y compris si on se cantonne au domaine militaire. La dernière grosse hausse de popularité du président de la république était dûe à la décision prise d’envoyer l’armée française dans un pays étranger.
      Pour ce qui est du travail avec les enfants, idem, on encourage les luttes. Il existe d’ailleurs une telle conception de l’éducation des enfants aux sports :
      -phase 1 = apprentissages techniques (ex: apprendre à se servir d’une raquette)
      -phase 2 = jeu et échanges avec l’autre, le but est de faire durer les échanges (ex: faire le plus long échange possible au ping pong ou au badminton)
      -phase 3, sans doute la seule phase “sportive” = battre l’autre. Le formateur disait : “symboliquement il faut tuer l’adversaire”.
      Là c’est sûr je suis aplati. On est dans une civilisation guerrière, agressive et dominatrice, je le déplore chaque jour. Et je n’ai pas fini de me désoler devant une telle mentalité.

      Les enfants n’ont pas inventé la guerre !
      Ils font avec ce qu’on leur offre comme matière
      à jouer !!!

      On est bien d’accord, je le copie pour être sûr.
      Et justement si on offre des jeux (qu’ils soient vidéo ou pas) qui glorifient les guerres…

      Que l’on puisse avoir des idéaux, une
      philosophie de “l’échange entre humains”,
      des croyances… c’est une chose.
      Vouloir imposer ses idées dans l’intimité
      des enfants (où l’adulte n’a rien à foutre)
      c’est tout autre chose : le jeu des enfants
      appartient aux enfants : les adultes n’ont
      rien à y foutre, tant qu’on reste dans le domaine
      du jeu pour chacun des joueurs.

      Voilà. Bon comme je l’écrivais plus haut, les armées ont fait leurs choix et elles ne sont pas de ton avis.
      Au fait je me posais la question, est-ce que dans le cadre de cette réflexion on peut dire qu’un jeu vidéo est “un jeu” ou non? Le jeu vidéo est agencé sur un scénario, et même pour les campagnes dites libres, il me semble que GTA n’invite pas spécialement à passer des heures à aider les mamies à traverser les routes.

      Il y a une autre idée complètement conne
      derrière cette envie d’interdire aux enfants
      de jouer à la guerre : la crainte idiote que
      des enfants qui jouent à la guerre deviennent
      des soldats !!!

      Justement je ne trouve pas cette idée si idiote, surtout s’agissant de jeux vidéo. Comme j’écrivais plus haut, avant même la glorification extrême du meurtre et du combat armé, le jeu vidéo commence tout comme la télé à apporter des réflexes, des mécanismes de pensées aux spectateurs.
      Le jeu vidéo de guerre ne va pas transformer son joueur en soldat, en revanche lui construire une idéation de la guerre à l’occidentale, pourquoi pas… au minimum il faut se poser la question.

      #30641
      moilapa
        @moilapa

        putain de limite de temps…

        Je n’ai pas du tout fini d’ordonner mes idées
        ci dessous…

        Je continue :
        Quit à vouloir faire “la guerre à la guerre”,
        autant utiliser son énergie quand on est
        animateur contre tout ce qui fait l’animation
        socio-cul (à commencer par cette idée de
        projets) plutôt que d’encore une fois s’en
        prendre aux plus faibles (ces enfants-ennemis,
        à éduquer, à dresser)

        Voilà une vraie guerre à laquelle on participe
        au quotidien, avec gourmandise : cette
        image de l’enfant. Cette guerre qui a lieu
        dans notre société, où l’enfant est victime
        de toutes violences, jour après jour…

        Mais encore une fois : n’est-il pas mille fois
        plus facile de s’en prendre à un connard de
        gosse qu’à l’ensemble d’une équipe
        d’animation ??

        Laisse ces mômes jouer à la guerre et
        commence par réfléchir aux vraies violences
        en jeu autour de toi, celles dont tu es
        le premier passeur et ces enfants les
        premières victimes…

        S’agissant d’une question à peine effleurée
        à un moment du débat :
        l’homme est-il guerrier de fait (Est-ce dans
        sa “nature”? ) , où Est-ce
        une construction sociale, culturelle, crée
        avec les siècles ?
        Au delà du fameux débat philosophique
        (qui n’a jamais fini, et pour cause !)
        il y a eu cette étude de chercheurs (
        ethnologues, archéologues) : ils ont remarqué
        qu’il n’existait pas de trace (en fait une seule,
        mais donnée infinitéssimale) de meurtres
        de masse (guerre) avant une certaine époque. Et
        que cela coïncidait avec l’apparition de
        la culture des terres…
        Très séduisant philosophiquement et
        politiquement (puisque ces chercheurs en
        déduisant que la violence -pour faire
        ramasser – humaine est née avec le
        capitalisme…)

        Evidemment séduisant… sauf qu’il manque
        un bout entre “violence humaine” et “guerre”…
        Que ce n’est pas parce qu’il n’y aurait pas eu
        de guerre avant une certaine époque que
        cela excluait toute violence moins “remarquable”,*
        “à petite échelle” : dans les familles, les
        regroupements humains…
        Et qu’avant de posséder des champs, les
        humains possédaient déjà (habitation,
        armes, objets décoratifs, femelles…)

        Et surtout, il y a bien d’autres études dans
        d’autres domaines qui disent des choses différentes :
        de mon point de vue, on apprend jamais
        autant de l’humanité en observant les
        animaux… les grands singes notamment.

        S’agissant par exemple du meutre :
        “Sur les épaules de Darwin” de ce samedi
        (émission sur France Inter) et notamment
        les dix dernières minutes d’une émission
        sur un thème plus faste (mais oh combien
        intéressant)
        Avec des études par exemple comme :
        “les singes refusent un salaire inéquitable”
        et autres études sur des animaux ou
        des enfants…

        Occasion de philosopher sur la différence
        entre la violence qui amène à la mort et
        le meurtre (la nécessité de tuer ou la
        volonté du meurtre)
        Et de foutre la paix à des gamins qui ne
        font que jouer…

        #30642
        Xinome
          @xinome

          La philosophie moderne du divertissement est liée à une idée du travail perçu comme abrutissant ou insupportable, etc. Ainsi le travail devient exclusivement le lieu de l’effort, et le divertissement devient exclusivement le lieu du plaisir sans objectif.

          Le travail est le moyen pour gagner de l’argent pour ensuite pouvoir faire ce qu’on a envie de faire. Telle est en tout cas ma conception, si je pouvais avoir l’argent sans avoir à aller travailler je le ferais (quitte à faire du bénévolat, avec des horaires choisis). On a beau aimer son travail il y a toujours des jours où on a pas envie d’y aller, et pourtant on y est obligé.
          On peut tout à fait avoir des objectifs dans ses loisirs, mais des objectifs qu’on choisi nous même, et non pas décider par une tierce personne ou un animateur qui pense que ça sera bénéfique.

          Oui je fais exprès. Je ne vois pas ce qui nous interdit de penser que telle activité serait meilleure que telle autre. Je trouve ça légitime. Et en tant qu’animateur je serais bien désœuvré si je n’étais plus capable d’avoir un jugement raisonné sur mes choix d’activité.

          Ok tu penses qu’elle sera meilleure, mais tu juges en fonction de tes pensées, de tes idées. Est-ce que ton mode de pensées est meilleur que celui d’un autre ?

          Est-ce que parce que toi tu jouais à la guerre, on peut déduire que tous les humains du monde jouent à la guerre? Et est-ce que ça serait une raison suffisante pour encourager encore plus ce comportement en proposant des jeux qui glorifient le meurtre? Est-ce que les enfants qui jouent à la guerre maîtrisent les intentions sous-jacentes? Sont-ils en train d’imiter des adultes? Sont-ils en train de faire semblant de tuer parce que c’est marrant? Qu’est-ce qui leur donne ce genre d’idées? Si on tombe sur une tribu qui n’a pas été polluée par la civilisation occidentale, est-ce que les enfants y font aussi des simulacres d’assassinat tactique en groupe?

          Tu écris “les enfants ne jouent pas à la guerre”, je t’explique que si ça existe.
          Jouer à se tirer dessus reste jouer, c’est pour de faux. Il ne faut pas prendre les enfants pour des abrutis, ils sont capables de faire la différence entre tuer un perso dans un jeu vidéo, dans un jeu de société, ou en jouant avec un copain et tirer que quelqu’un en vrai.
          Est-ce qu’un enfant qui joue au docteur, à papa/maman maîtrisent les intentions sous jacentes ? C’est pareil pour tous les jeux où ils imitent un truc.

          #30643
          moilapa
            @moilapa

            et le divertissement devient exclusivement le lieu du plaisir sans objectif.
            Une vie sans objectif c’est la déprime.

            Le loisir est un objectif en lui-même :
            de la même façon que le jeu se suffit
            à lui-même : il n’a pas besoin d’être expliqué :
            : autotélique.
            Et surtout s’agissant d’animation où
            c’est l’adulte qui sait à la place du môme !
            Encore une fois : comment cette règle
            s’applique t-elle à tes propres temps de
            loisirs, d’oisiveté ?
            En quoi un connard qui prétendrait dire
            ce qui est bien ou pas bien dans mes loisirs
            ne prendra pas t-il juste un coup de poing
            dans la gueule ? Ce que l’enfant ne peut
            malheureusement pas faire…
            S’agissant de loisirs, la première “règle”
            est d’avoir le loisir d’en faire ce que l’on
            veut : que d’autres aient l’impression que
            ce loisir soit “vide de sens” ou pas.
            On est pas très loin du discours sur le glandage
            des ados qui énervent certains adultes…
            qui ne voient dans ces temps d’échange, de
            création d’interactions, que du vide à
            remplir : et on est pas loin de la conception
            de “rentabilité du tout” : le loisir n’a pas
            à être rentable, apporter je ne sais quelles
            billes culturelles ou autres.
            Le loisir est (devrait être) ce que chacun
            veut en faire pour lui-même. Sans que d’autres
            prétendent dire à leur place ce qui est
            ou n’est pas bon.

            Pour pouvoir jouer à la guerre, autrement dit au meurtre organisé d’un groupe par un autre, il faut en avoir l’idée, il faut en comprendre les intentions.
            Ca, c’est une bêtise sans nom. Et un formidable
            aveux de l’incompréhension de ce qu’est
            un jeu.
            C’est précisément parce que les enfants ne
            maîtrisent pas certaines choses qu’ils y
            jouent ! Qu’ils cherchent des réponses !
            Est-ce que les enfants ont besoin de savoir
            ce que sont des relations sexuelles pour
            jouer à l’amour ????
            C’est bien parce qu’ils ne sont pas capables
            d’appréhender tout le sens de certains de
            ces “mystères” qu’ils y jouent !!

            Exemple du temps où Dutrou était à la mode :
            par chance, sur le camping où je bossais il
            y avait un grand nombre de Belges.
            Et les petits Belges, au grand damn de
            certains adultes abrutis, jouaient à Marc
            Dutrou… Soit un type qui kidnappe des
            petits filles pour en faire des jouets sexuels…
            Evidemment que ces enfants ne pouvaient
            appréhender de A à Z tout le sens de ce qui
            est en jeu ici… ça ne les empêche pas de jouer !

            Comme ils jouent bien évidemment à la guerre,
            à papa-maman…

            Il ne s’agit pas tant de juste singer les
            adultes que d’essayer de comprendre,
            de décortiquer, d’exorciser parfois…
            de donner sens. D’avoir des réponses.
            Ca, c’est très humain…

            Tout animateur peut faire cette expérience,
            si il arrive à trouver cette place auprès des
            enfants d’une “ombre bienveillante” non
            interventionniste.

            Si l’on se pose la question “Est-ce que des
            enfants jouent à la guerre ?”, le sujet n’est
            pas la guerre mais ce qu’est jouer.
            Et là je renvoie à d’autres échanges, et
            plus particulièrement à un auteur dix fois
            cité…

            J’ignore si l’humain possède une sorte de naturalité de la guerre, je préfère espérer que non. Et quoi qu’il en soit, personnellement je refuse d’encourager de telles pulsions.

            Ce thème de la guerre fait effectivement partie
            des quelques thèmes que certains adultes
            (qui ne comprennent rien à ce que peut
            être un enfant – et encore moins un jeu –
            voudraient interdire aux enfants…
            Comme peut l’être le sexe, la mort (bientôt
            la Toussaint, formidable occasion de faire
            de l’animation autour de la mort, quand
            une majorité d’abrutis en fera de la bêtise
            au mètre… voir notamment du côté de la
            culture méxicaine…)

            Sur ce thème de la guerre, c’est marrant
            d’observer que c’est juste certaines guerres
            qui posent problème à ces adultes, que
            certaines guerres sont non seulement tout
            fait acceptables, mais plébiscitées par ces
            mêmes animateurs : en premier lieu “les
            cow-boys et les indiens (si il y a bien eu une
            guerre (si il y a bien eu une guerre génocidaire
            qui est allée au bout de sa logique….)

            Le problème, ce n’est pas que les enfants
            s’approprient ce que les adultes leurs offrent
            comme matière, ce qui les questionne, les
            effraie… mais c’est bien la réalité offerte !!!
            Les enfants n’ont pas inventé la guerre !
            Ils font avec ce qu’on leur offre comme matière
            à jouer !!!
            Ne nous trompons pas d’ennemi !
            Même si il évidemment plus facile de s’en
            prendre à des mômes… qui devraient être
            par je ne sais quelle alchimie tout ce que l’adulte
            n’a pas été capable d’être : non violent,
            respectueux de la vie…

            Il s’agit de quoi ici ? Prétendre interdire la
            violence (ou le sexe…) dans les jeux d’enfants ??
            Au nom de quoi ???
            Outre que c’est (encore une fois) ne rien
            comprendre à ce qu’est un enfant et un jeu,
            c’est totalement illusoire : c’est du fantasme,
            de ce que devrait être ces “petits anges” :
            dépourvus de sexe, de pulsions….

            Que l’on puisse avoir des idéaux, une
            philosophie de “l’échange entre humains”,
            des croyances… c’est une chose.
            Vouloir imposer ses idées dans l’intimité
            des enfants (où l’adulte n’a rien à foutre)
            c’est tout autre chose : le jeu des enfants
            appartient aux enfants : les adultes n’ont
            rien à y foutre, tant qu’on reste dans le domaine
            du jeu pour chacun des joueurs.

            Il y a une autre idée complètement conne
            derrière cette envie d’interdire aux enfants
            de jouer à la guerre : la crainte idiote que
            des enfants qui jouent à la guerre deviennent
            des soldats !!!
            C’est aussi stupide que de craindre que les
            rues soient un jour remplies de Spiderman,
            de Zorros et autres vétérinaires-maîtresses
            d’écoles….

            Ainsi, c’est jouer qui rendrait violent !!!
            C’est du même niveau de réflexion scientifique
            que de craindre que des enfants qui jouent
            chat perché deviennent plus tard équilibristes…
            Mais quel rapport ????!!!!!
            C’est du jeu !!! C’est du “pour de faux” !!!

            Ce n’est pas de jouer qui va rendre un enfant
            violent !!!!!!! C’est la société autour de lui,
            la violence qu’il a lui même subit !!!
            encore une fois, il est tellement plus facile
            de faire chier des gosses qui jouent que de
            remettre en cause une société malade…

            C’est du même niveau de réflexion que de
            s’en prendre à des fillettes qui réclament des
            poupées puputes (monster hight…) à Noël !!!

            Est-ce que le problème ce sont ces petites
            filles qui répondent au marketing très habile
            d’une société du “tout consommation” ?
            Est-ce que ce sont ces petites filles qui
            ont voulu cette hyper sexualisation, cette
            course effrénée “à les faire grandir toujours
            plus vite” ????

            Qui a donné envie de cette image, non plus
            de cette conne de mère au foyer façon Barbie,
            mais de l’adolescente libre et sexuelle ?
            Si ce n’est la société des adultes : via la
            télé, le cinéma et autres médias !!!

            Ici, les enfants s’identifient aux héros qu’on
            leur offre : rien de plus.
            Non plus comme leurs aînées une mère
            modèle, mais une adolescente “libérée”
            fantasmée.

            Ca fait tout bêtement partie de ce qu’est
            un enfant : avec ce besoin de s’identifier
            (ce qui pose problème quand on parle d’adulte
            par contre, que des tarés se promènent
            avec “Messi” gravé sur leur dos, ou autre
            héros moderne… infantilisme…)
            Besoin d’avoir des modèles, des héros…
            parce que fragile, tout petit dans un monde
            effrayant… besoin de croire que l’on est fort,
            et pas à la merci de toutes sortes de monstres…

            Et s’agissant de jouer à la guerre : il est
            évidemment plus facile de s’identifier au
            bourreau (celui qui est fort) qu’à la victime
            (celui qui est faible)
            Ce besoin de croire que l’on est pas celui
            qui est faible…
            Soit être le soldat qui tire, plutôt que
            l’enfant caché dans sa maison, recroquevillé,
            impuissant… dans un monde effrayant et
            incontrôlable.
            Le jeu est en partie cela : un monde enfin
            contrôlable : c’est ce que sont tous ces jeux
            vidéos où l’on est le grand guerrier (et
            là aussi ça pause problème quand ce sont
            des adultes qui jouent à ces jeux…)

            La question n’est pas celle d’une intervention,
            d’une interdiction du jeu dont l’enfant a
            absolument besoin pour mettre à distance,
            pour essayer de comprendre… mais de
            créer la situation (la société) où ce “réflexe”
            salutaire, cet échappatoire, ne soit plus
            une nécessité.

            en cela, je vois tous ces jeux vidéos, quand ils
            deviennent refuge pour l’adulte, chacun
            comme la preuve de l’échec des sociétés
            humaines : où il est plus confortable de se
            réfugier dans un monde imaginaire plutôt
            que de vivre “dans la vraie vie”.

            Ce n’est pas le jeu (indispensable) des
            enfants qui posent problème, mais l’utilisation
            par certains adultes de ces “jeux-refuge”.
            Jouer à la guerre, ce n’est pas prendre le
            risque de devenir militaire, c’est faire l’aveux
            de son constat de faiblesse, de sa peur d’un
            monde cinglé, effrayant.

            C’est ni plus ni plus moins que cette maladie
            qui fait que certaines personnes restent
            cloîtrées chez elle, parce qu’elles ont
            peur (à tort ou à raison) de l’extérieur.
            Parce qu’elles ont peur de vivre.

            — en cours de rédaction —-

            #30676
            balthazaar
              @balthazaar

              Ah mais mon travail je l’aime bien. C’est toute la paperasse inutile qu’il y a autour qui me gonfle.
              Je ne parle pas de toi. La philosophie moderne du divertissement est liée à une idée du travail perçu comme abrutissant ou insupportable, etc. Ainsi le travail devient exclusivement le lieu de l’effort, et le divertissement devient exclusivement le lieu du plaisir sans objectif.
              Une vie sans objectif c’est la déprime. S’il reste des objectifs uniquement dans le travail, ce n’est pas mieux par les temps qui courent car il est bien difficile de trouver un travail et de le garder. Une vie qui perd son sens quand on perd son travail, c’est pourtant ce qui arrive à des gens.

              Tu fais exprès ?
              Bien sur qu’on préfère une activité à une autre, c’est pas pour autant qu’elle est meilleure que celles des autres, et donc qu’il faut les hiérarchiser.

              Oui je fais exprès. Je ne vois pas ce qui nous interdit de penser que telle activité serait meilleure que telle autre. Je trouve ça légitime. Et en tant qu’animateur je serais bien désœuvré si je n’étais plus capable d’avoir un jugement raisonné sur mes choix d’activité.

              Le choix de ne pas passer mon temps à vouloir éduquer les enfants est motivé par ces considérations. Les choix de ne pas passer mon temps à proposer des activités télé, cinéma et jeux vidéo est motivé par ces considérations. Le choix d’écouter les enfants est motivé par ces considérations. Etc.

              C’est pas Ludou, c’est moi.
              Ensuite tu expliques à quoi jouent les enfants que tu vois, je dis à quoi moi je jouais quand j’étais petite : faire semblant de se tirer dessus, se mettre en embuscade, faire semblant d’être touché, pour moi c’est jouer à la guerre. Après que peut être que pour toi ça a un autre nom.

              Ce que j’ai fait n’est pas forcément hyper poli, j’espère que tu me pardonneras. J’ai cité ton texte sans y répondre, et je m’adressais effectivement à Ludou.
              Tu parles d’avoir fait ça dans ton enfance comme si ton seul cas suffisait à généraliser les jeux de guerre.
              Alors j’ai proposé des arguments sur la naturalité supposée des comportements agressifs et meurtriers.
              Est-ce que parce que toi tu jouais à la guerre, on peut déduire que tous les humains du monde jouent à la guerre? Et est-ce que ça serait une raison suffisante pour encourager encore plus ce comportement en proposant des jeux qui glorifient le meurtre? Est-ce que les enfants qui jouent à la guerre maîtrisent les intentions sous-jacentes? Sont-ils en train d’imiter des adultes? Sont-ils en train de faire semblant de tuer parce que c’est marrant? Qu’est-ce qui leur donne ce genre d’idées? Si on tombe sur une tribu qui n’a pas été polluée par la civilisation occidentale, est-ce que les enfants y font aussi des simulacres d’assassinat tactique en groupe?

              #30685
              Xinome
                @xinome

                Quand on ne supporte pas son “travail” en effet il devient urgent de “penser à autre chose” voir de “ne rien penser du tout”. C’est de ça que je parle.

                Ah mais mon travail je l’aime bien. C’est toute la paperasse inutile qu’il y a autour qui me gonfle.

                Qui on est pour préférer une activité à une autre? On est humains, déjà. Les animaux sans conscience, eux, peuvent se laisser aller à leurs pulsions.

                Tu fais exprès ?
                Bien sur qu’on préfère une activité à une autre, c’est pas pour autant qu’elle est meilleure que celles des autres, et donc qu’il faut les hiérarchiser.

                Vois plus haut, Ludou. Je fais tout un développement sur la naturalité des comportements meurtiers humains, et ce qu’on me répond c’est “moi quand j’étais petit…”
                Je ne sais pas comment tu vois ça, pour moi ça a un côté étrange quand tu me demandes de relever le niveau.

                C’est pas Ludou, c’est moi.
                Ensuite tu expliques à quoi jouent les enfants que tu vois, je dis à quoi moi je jouais quand j’étais petite : faire semblant de se tirer dessus, se mettre en embuscade, faire semblant d’être touché, pour moi c’est jouer à la guerre. Après que peut être que pour toi ça a un autre nom.

                #30700
                balthazaar
                  @balthazaar

                  Je perds mon temps.

                  Sérieusement, Ludou, comment ne pas s’éparpiller? Je viens parler de création, plusieurs intervenants se remettent à faire le débat sur la créativité qui est une petite question annexe et qui n’a pas grand lien spécifique avec les jeux vidéo.

                  A moi on a reproché des choses, je me suis expliqué. Si ça recommence à chaque message, on n’a pas fini.

                  Le big data c’est sur wikipedia ou ailleurs : http://fr.wikipedia.org/wiki/Big_data


                  @xinome

                  En fait j’ai du mal avec tous les jolis mots qu’il faut coller derrière un projet, comme si “s’amuser, se distraire” n’étaient pas suffisant.
                  Je ne parle pas de projet ni d’éduquer les enfants. Je dis que le divertissement est déjà une activité orientée. Es-tu certain que c’est ton esprit qui a spontanément inventé l’idée de “se distraire”? Ou est-ce un comportement appris?
                  Quand on ne supporte pas son “travail” en effet il devient urgent de “penser à autre chose” voir de “ne rien penser du tout”. C’est de ça que je parle.
                  Qui on est pour préférer une activité à une autre? On est humains, déjà. Les animaux sans conscience, eux, peuvent se laisser aller à leurs pulsions.


                  @ludou

                  Ah donc quand on se construisait des armes avec mes copains pour ensuite faire semblant de se tirer dessus on ne jouait pas; quand je vois les gamins qui le font ils ne jouent pas.
                  Vois plus haut, Ludou. Je fais tout un développement sur la naturalité des comportements meurtiers humains, et ce qu’on me répond c’est “moi quand j’étais petit…”
                  Je ne sais pas comment tu vois ça, pour moi ça a un côté étrange quand tu me demandes de relever le niveau.

                  #30701
                  Xinome
                    @xinome

                    @ Balyhazar

                    Et pourquoi pas? Tu as bien évoqué tes envies, mais qu’en pense ta raison?
                    C’est un domaine à explorer, je trouve. Dans notre métier on parle de vie, d’éducation des enfants “pour leur épanouissement”, de créativité, d’arts créatifs… à quoi ça rime si on ne réfléchit pas à la vie, au sens qu’on donne à l’épanouissement des enfants, à l’importance qu’on donne à la création?

                    Parce que je suis qui moi pour décider que telle activité est meilleure qu’une autre ? Je peux proposer ce qui me passionne, mais je ne vais pas dire que c’est mieux ou plus enrichissant qu’une autre activité. C’est différent.
                    Quand je lis “pour leur épanouissement” j’ai toujours “c’est pour ton bien ” à l’oreille. Comme si quelqu’un d’autre que soi pouvait savoir ce qui est “pour notre bien”. En fait j’ai du mal avec tous les jolis mots qu’il faut coller derrière un projet, comme si “s’amuser, se distraire” n’étaient pas suffisant.

                    Et bien qu’attend-tu pour te lancer dans un tel projet ?
                    Ça n’aurait aucun sens. Si tu as dans ta vie des idées et de l’enthousiasme pour créer et pour faire de belles choses, pourquoi les faire dans un environnement virtuel? pourquoi ne pas les faire en vrai?

                    Pour toi créer des choses en vrai est supérieur à créer dans un environnement virtuel, pour moi c’est au même niveau, c’est simplement une question de support.

                    Premièrement, non, les enfants ne jouent pas à la guerre.

                    Ah donc quand on se construisait des armes avec mes copains pour ensuite faire semblant de se tirer dessus on ne jouait pas; quand je vois les gamins qui le font ils ne jouent pas.

                    @Situla

                    et je trouve ça profondément déprimant de voir un type (ou une nana d’ailleurs vu qu’on voit seulement l’arme), se balader avec une arme dans les tableaux de Van gogh !

                    Je trouve le décalage entre CS et les tableaux de Van Gogh amusant. Pas de quoi crier au génie mais pas de quoi dire que le type devrait plutôt faire de la peinture non plus -sous entendu de mieux utilise son temps.

                    #30717
                    ludou
                      @ludou

                      balthazaar a écrit :
                      Arf…

                      Pourrions-nous relever un peu le niveau?

                      bah il faudrait que tu commences par arrêter de répéter en boucle des idées aussi éparpillées et faire un meilleur accueil à Laurence qui amène des éléments sur lesquels tu aurais pu rebondir autrement que dans l’opposition systématique…

                      Et au passage, quand tu affirmes des choses si généralistes sur le comportement humain et les recherches actuelles (bigdata, modélisation des comportements…), pourrais-tu mettre des liens, ça serait le minimum.

                      Merci d’élever à l’avenir “le niveau”.

                      #30718
                      balthazaar
                        @balthazaar

                        Arf…

                        Pourrions-nous relever un peu le niveau? Personne n’a dit que les jeux vidéo diminuent ou gèlent la créativité. Ça n’a pas grand chose à voir avec l’intérêt des jeux vidéo. Chacun trouve les sources d’inspiration qui lui sont propres.

                        La créativité n’est rien si on ne tient pas compte de la création. La capacité n’est pas utile si on l’exerce ad vitam sur des objets virtuels.

                        Les enfants font semblant de jouer à faire la guerre, jouer au soldat, … et puis même quand on est adultes on continue : on va au lazer game, au paint ball, …
                        Je ne vais pas refaire mon paragraphe où j’explique ce qui entraine les guerres. Même pour les enfants, on pourrait en discuter. Premièrement, non, les enfants ne jouent pas à la guerre. Je ne sais pas où vous avez vu ça. Ils jouent à la maîtresse, ils jouent au docteur, ou à imiter d’autres comportements adultes. Ils jouent au loup, au chat, ils jouent au foot, aux billes, aux cartes. Ils fabriquent des trucs avec des branches, des cabanes, ils s’inventent toutes sortes d’histoires, de spectacles. Il se trouve que voilà cent ans, on a tué des millions de personnes. Et aujourd’hui on dit que c’était atroce mais glorieux. Qu’est-ce que les enfants retiennent de ça?

                        Pour pouvoir jouer à la guerre, autrement dit au meurtre organisé d’un groupe par un autre, il faut en avoir l’idée, il faut en comprendre les intentions.

                        On pourrait en parler des heures, et je ne sais pas trop où ça mènerait. Les histoires à ce sujet sont jolies mais ne reflètent pas la réalité, à mon avis. J’ignore si l’humain possède une sorte de naturalité de la guerre, je préfère espérer que non. Et quoi qu’il en soit, personnellement je refuse d’encourager de telles pulsions.

                        Par rapport au fait que les jeux limite la créativité : des joueurs se jouent des limites imposés par les créateurs du jeux, puisqu’ils trouvent et exploitent des bug, des failles, … tandis que d’autres utilisent des jeux pour réaliser de mini court-métrage (pas mal d’exemple sur le net) … bref la preuve que les jeux vidéos ne « brident » pas plus la créativité qu’autre chose.
                        Tant qu’on est utilisateur d’un logiciel, y compris de ses failles, on est dans une attitude passive. La démarche de création c’est celle de quelqu’un qui pirate le logiciel, qui ne respecte pas le contrat de licence d’utilisateur.

                        [au sujet du big data] Alors ça m’étonneraient qu’ils soient spécialistes du comportement, parce que les spécialistes se creusent toujours la tête pour trouver des modèles viables. Et oui ! on en est toujours à faire des hypothèses et à chercher à les valider et big data ou pas, on est obligé d’en passer par là.
                        Je ne comprends pas trop ce que tu as voulu dire. Le comportement humain est en train d’être mis à jour par des méthodes empiriques. Tout se met en chiffres, derrière des machines capables de collecter des milliards de données et de les traiter en prenant en compte des centaines de paramètres à la fois, ce dont les humains ont toujours été incapables.

                        Alors si dans certains cas on peut prédire la réaction des gens, l’être humain est trop complexe pour le modéliser.
                        Je ne pense pas que ça ait un sens quelconque dans le traitement du big data. Si un algo observe un lien statistique fort entre tel et tel paramètre, un modèle ne sert à rien. L’info est brute et utilisable même si elle semble illogique.

                        #30719
                        de Cuyper
                          @de-cuyper

                          Depuis quelques temps, je lis certains sujets du forum mais celui-là m’a donné envie de participer alors je me lance. Je connais aussi le monde des jeux vidéo mais je joue rarement. Sans prendre partie dans le débats j’ai juste envie d’apporter quelques poins de réflexions en plus.

                          Sur les jeux vidéos de guerre il ne font que reprendre des jeux déjà pratiqués.
                          Les enfants font semblant de jouer à faire la guerre, jouer au soldat, … et puis même quand on est adultes on continue : on va au lazer game, au paint ball, …
                          Les jeux vidéos ne rendent pas violent mais peut-être qu’en regardant les pourcentages on verrait les gens ayant une personnalité violente jouent plus aux jeux violents ?
                          Quelques fois ça va plus loin, et certains se prennent trop au jeu mais il y en avait bien avant les jeux vidéos (tout le monde connaît histoire de la guerre des boutons).

                          Par rapport au fait que les jeux limite la créativité : des joueurs se jouent des limites imposés par les créateurs du jeux, puisqu’ils trouvent et exploitent des bug, des failles, … tandis que d’autres utilisent des jeux pour réaliser de mini court-métrage (pas mal d’exemple sur le net) … bref la preuve que les jeux vidéos ne « brident » pas plus la créativité qu’autre chose.

                          Les spécialistes du big data, eux, disent que l’humain est désespérément prévisible.

                          Alors ça m’étonneraient qu’ils soient spécialistes du comportement, parce que les spécialistes se creusent toujours la tête pour trouver des modèles viables. Et oui ! on en est toujours à faire des hypothèses et à chercher à les valider et big data ou pas, on est obligé d’en passer par là. Et c’est pour ça que dans les résultats on parle de « résultats significatifs » c’est à dire que suffisamment de personnes ont agit dans le sens de l’hypothèse (et des fois ça ne représenta même pas la moitié des sujets). Alors si dans certains cas on peut prédire la réaction des gens, l’être humain est trop complexe pour le modéliser.

                          #30720
                          balthazaar
                            @balthazaar

                            J’avais mis le lien mais il y a peut-être un bug.

                            C’est marrant, ça tape dans le mille. Les morales à deux balles : l’industrie c’est mal, les voitures ça pollue. Ouais super… mais ça ne résoud rien. Lorsqu’un jeu exposera à tous les mécanismes de la création monétaire et le côté insoluble de l’économie de l’endettement, là on commencera réellement à progresser.

                            L’histoire d’une vieille hippie qui choisit 5 ados pour qu’ils aillent risquer leur vie à sa place pendant qu’elle se fait bronzer sur son île, je n’aurais pas dit mieux. On retrouve les mêmes travers dans l’animation.

                            Aujourd’hui on peut aussi lire facilement dans cette série le côté mondialiste libéral multiculturaliste.

                            Pour développer un peu sur les travers du “faites ce que je dis, pas ce que je fais”, on devrait même se poser des questions sur la dualité ou… je ne sais pas, sur le côté pragmatique des enfants. Ils savent placer les bons arguments dans la bonne situation, et ils n’en tiennent pas compte ensuite, et tout ça semble normal.

                            Vous vous apercevez probablement du double discours des enfants à l’occasion des NAP : avec les enseignants, les enfants sont droits, polis, silencieux, révérencieux, pertinents. Avec les animateurs, ils sont de travers, impolis, bruyants, irrévérencieux, impertinents.
                            N’est-ce pas l’expression d’une formidable hypocrisie? Avec qui ces enfants sont-ils sincères? Les enseignants ou les animateurs? Les deux? C’est possible?

                            Et pour les jeux vidéo, finalement c’est pareil. C’est comme les légumes, les cigarettes, la télé tard le soir. Il y a le discours officiel d’une part, et les pratiques d’autre part. Déconnectés l’un de l’autre.

                            #30725
                            situla
                              @desmier-2

                              un petit exemple : une carte de counter-strike avec les peintures de Van Gogh :

                              (je mets le lien , je n’arrive plus à mette les vidéos de U-tube)
                              et tous de s’extasier, même télérama 😀

                              je parie qu’on parle ici de créativité, c’est juste un gag
                              le gars-là il ferait mieux de se mettre à la peinture à l’huile

                              et je trouve ça profondément déprimant de voir un type (ou une nana d’ailleurs vu qu’on voit seulement l’arme), se balader avec une arme dans les tableaux de Van gogh !

                              sinon baltazaar t’as pas mis de lien pour ta vidéo

                              #30728
                              balthazaar
                                @balthazaar

                                Alleeeeez! Un peu de philosophie! Ça ne vous tente vraiment pas?

                                @Situla
                                Comme tu dis (et comme je disais plus haut) ça ne me semble pas évident que les gens très intelligents soient forcément des gens très créatifs. C’est pour ça que je différencie le technicien (je n’aurais pas dû écrire “ingénieur”) et l’inventeur.

                                Je suis d’accord aussi pour écrire que penser différemment des autres, croire en ses idées et les faire valoir, ça se travaille.


                                @ludou

                                Par contre, je crois qu’il y a une très grande part qu’on ne peut contrôler dans la “créativité” au sens large. Ainsi, avoir pour objectif (déjà ça…) de “développer la créativité” est déjà vain.
                                Les spécialistes du big data, eux, disent que l’humain est désespérément prévisible. Je suppose qu’au minimum, des gens cherchent à identifier ceux qui sortent des comportements majoritaires. Et s’ils sont un poil malins, ils font forcément des algos qui permettent d’isoler des facteurs de non-conformité.

                                Ça me fait penser à des expériences sur la manipulation des groupes et des foules réalisées il y a au moins 30 ou 40 ans. À l’époque le big data n’existait pas. Des chercheurs établissaient des hypothèses et faisaient ensuite des expériences pour tenter de les invalider.

                                Contrôler le comportement des masses est un objectif primordial du pouvoir. Isoler, détourner, contrôler les créatifs l’est tout autant. Peut-être en les ostracisant (moqueries), peut-être en les achetant…

                                @situla
                                pour les jeux vidéos, évidemment ! même si je raconte sur un ton léger cette histoire de civilisation, c’est quand même effrayant comment ce type de jeux véhicule et normalise une vision “capitaliste ” de l’expansion d’une civilisation même si elle est basée sur l’observation de siècles d’histoire.
                                Capitaliste, oui et non car je suppose que tout le monde ressent plus ou moins une angoisse du manque qui fait qu’il aura tendance à faire, lui aussi, des tas, à accumuler des ressources pour se mettre à l’abri.
                                Peut-être faut-il chercher plus profondément, quelles idées autorisent moralement les gens à faire des tas et à mépriser ceux qui font des tas moins vite. Quelles idées autorisent le pillage, quelles idées autorisent le sentiment de supériorité d’un groupe sur une autre…

                                mais je ne me leurre pas, il va bien se créer un jour des jeux vidéo où seul le gars dans sa yourte, vivant de légumes bio et pratiquant la méditation aura des chances de survivre au chaos, où on pourra diriger une tribu d’indiens d’Amazonie luttant contre la déforestation où une bande de scientifiques oeuvrant contre la destruction de la couche d’ozone
                                marketing oblige !

                                Situla il faut que tu voies cette vidéo :

                                C’est plus compliqué que juste jouer à sauver le monde car les jeux vidéo ont de multiples niveaux d’interprétation. Je parlais de mécanismes de pensée plus haut.


                                @xinome

                                Partant de là j’ai du mal à me dire qu’un loisir est “mieux” ou plus profitable qu’un autre. Proposer des activités différentes bien évidement, les hiérarchiser je ne suis pas d’accord.
                                Et pourquoi pas? Tu as bien évoqué tes envies, mais qu’en pense ta raison?
                                C’est un domaine à explorer, je trouve. Dans notre métier on parle de vie, d’éducation des enfants “pour leur épanouissement”, de créativité, d’arts créatifs… à quoi ça rime si on ne réfléchit pas à la vie, au sens qu’on donne à l’épanouissement des enfants, à l’importance qu’on donne à la création?

                                Pour reprendre ton exemple sur Minecraft et les sphères, quand tu joues au légos tu n’as pas d sphères non plus.
                                Bref tout ça pour dire que ce qui est reproché aux jeux vidéos est applicable à d’autres domaines sans que cela soit retenu comme argument défavorable.
                                Je suis toujours triste de constater qu’encore de nos jours le jeux vidéo à une mauvaise réputation -avant c’était le JdR-, le plus souvent émise par des gens n’y connaissant rien.

                                Non ça c’est faux.
                                On détourne des légos (ou meccano, etc.) plus facilement qu’on détourne les maps d’un jeu vidéo.
                                Ce qui est reproché dans les jeux vidéos est aussi reproché ailleurs.
                                Le jeu vidéo a une excellente réputation, ne dis pas n’importe quoi.
                                Et les gens qui critiquent et disent du mal sont peut-être des gens qui connaissent.

                                Et bien qu’attend-tu pour te lancer dans un tel projet ?
                                Ça n’aurait aucun sens. Si tu as dans ta vie des idées et de l’enthousiasme pour créer et pour faire de belles choses, pourquoi les faire dans un environnement virtuel? pourquoi ne pas les faire en vrai?

                                #30729
                                situla
                                  @desmier-2

                                  pour en revenir au premier post, je ne vois pas l’intérêt d’un tel projet ou plutôt je ne vois pas trop où le posteur veut en venir, c’est un peu fouillis

                                  vu que les enfants n’ont pas besoin de nous pour s’y intéresser, ce ne peut être une initiation

                                  si c’est pour montrer l’historique et l’évolution des consoles, est-ce que ça présente un réel intérêt aux yeux des enfants ?à part une curiosité qui va durer 20mn devant l’archaïsme d’une console Atari 😀

                                  si c’est pour parler des dangers liés à une surconsommation ou certains types de jeux, je laisse ça aux parents, je considère que ça ne relève pas de mon domaine professionnel

                                  #30730
                                  situla
                                    @desmier-2

                                    xinome je parlais du côté créatif limité du jeu vidéo, je ne parle pas de bien ou de mal, c’était juste pour continuer sur ce que dit Baltazaar

                                    je ne porte pas de jugement sur les joueurs de jeu vidéo, je ne dis pas que ce n’est pas un divertissement

                                    je conçois parfaitement ce qu’un jeu de civilisation a d’intéressant, et je le dis en connaissance de cause, j’ai testé hein ? cela ne m’empêche pas de porter un regard critique sur le processus

                                    quant aux legos je pense que c’est limité aussi du niveau créatif 🙂

                                    de fait je n’ai pas d’opinion tranchée sur les jeux vidéo
                                    je vois juste de jeunes adultes de mon entourage, des hommes principalement, tout à fait zen, avec une vie qui les satisfait, qui s’évertuent à chercher à se tuer virtuellement et ça me laisse perplexe.

                                    @crevette
                                    je connais l’existence des serious games, pour moi ce sont plutôt des logiciels sous forme ludique , en direction des enfants ,principalement éducatifs pour les sensibiliser à un tas de trucs

                                    je pensais plutôt à des jeux qui s’adresseraient au joueur lambda, adulte, du style ce sont les indiens d’amazonie qui vont trancher la gorge aux vilains aux vilains éleveurs plutôt que des agents de la CIA qui traquent le terroriste, le même type de jeux avec un contexte différent mais ça me laisserait toujours aussi perplexe.

                                    mais bon, je ne suis pas une spécialiste donc je ne sais pas vraiment ce qu’il y a sur le marché

                                    #30734
                                    Xinome
                                      @xinome

                                      Mon idée c’est de dire qu’en tant qu’animateur on a une position qui nous permet de suggérer des divertissements aux autres. Quels sont nos critères de qualité…
                                      Je n’ai pas de réponse définitive, en revanche se contenter de “le meilleur passe-temps c’est celui qui nous fait plaisir” ne me semble pas suffisant

                                      Pendant mes temps de loisirs je fais des choses parce que ça me fait plaisir de les faire et que je m’amuse. Sans doute que mes loisirs m’apportent pleins de trucs, mais ce n’est pas un critère de choix. Et si ça ne m’amuse plus je ne le fais plus.
                                      Partant de là j’ai du mal à me dire qu’un loisir est “mieux” ou plus profitable qu’un autre. Proposer des activités différentes bien évidement, les hiérarchiser je ne suis pas d’accord.

                                      pour en revenir aux jeux vidéo, comment pourraient-ils laisser place à notre créativité ? ils sont limités par la la créativité d’autres personnes qui n’est pas la notre, donc tous les possibles ne ont pas possibles

                                      Ce n’est pas réservé uniquement aux jeux vidéos ! Quand tu joues à un jeu de société il y a des règles -ok tu peux toujours jouer avec le matériel, dans un jeu vidéo s’il n’est pas trop linéaire tu peux aussi faire des actions qui sortent de la trame principale-; quand tu lis un livre tu ne va pas changer des mots ou des passages de l’histoire que tu lis. Pour reprendre ton exemple sur Minecraft et les sphères, quand tu joues au légos tu n’as pas d sphères non plus.
                                      Bref tout ça pour dire que ce qui est reproché aux jeux vidéos est applicable à d’autres domaines sans que cela soit retenu comme argument défavorable.
                                      Je suis toujours triste de constater qu’encore de nos jours le jeux vidéo à une mauvaise réputation -avant c’était le JdR-, le plus souvent émise par des gens n’y connaissant rien.

                                      alors elle est où la créativité là ? (mis à part le formaatge )
                                      bon p’têt qu’un jour un concepteur introduira l’option bien-être du petit peuple mais y aura quand même d’autres limites parce qu’il n’y a pas de limites à l’imagination humaine

                                      Et bien qu’attend-tu pour te lancer dans un tel projet ? Je ne suis pas experte dans le domaine mais peut être qu’en cherchant ce type de jeux existent déjà. Ce qui m’amuse dans un jeu de civ c’est de partie de rien et de parvenir à une société avancée technologiquement et de voir le parcours. Le comment à la limite je m’en fiche, justement parce que c’est un jeu et que je peux faire des choses dans un jeu que je ne pourrais pas faire dans la vraie vie.

                                      #30737
                                      crevette76
                                      Administrateur
                                        @crevette76

                                        situla : ça existe déjà, ça s’appelle du serious game…

                                        exemples
                                        clim’way
                                        ou bien d’autres dans moult domaines…

                                        #30738
                                        situla
                                          @desmier-2

                                          ludou a écrit :
                                          tu as raison, ça touche à l’insaisissable…
                                          Par contre, je crois qu’il y a une très grande part qu’on ne peut contrôler dans la “créativité” au sens large. Ainsi, avoir pour objectif (déjà ça…) de “développer la créativité” est déjà vain.

                                          En soi, créer fait appel à des traits psychiques complètement opaques, complexes et non maîtrisables (heureusement d’ailleurs). C’est le caractère humain, parfois aléatoire et surtout paradoxal de ce que nous sommes. Donc dur à expliquer, et encore plus à programmer à travers des objectifs…

                                          Sinon, pour les jeux vidéos, il est étonnant de voir qu’on peut arriver à croire qu’il n’y a que les jeux apparemment violents (avec armes, sang, etc.) qui sont pointés du doigt par certains comme pouvant amener à être violent.

                                          plutôt que développer la créativité, c’est plutôt apprendre à la laisser s’exprimer tu crois pas ?

                                          pour les jeux vidéos, évidemment ! même si je raconte sur un ton léger cette histoire de civilisation, c’est quand même effrayant comment ce type de jeux véhicule et normalise une vision “capitaliste ” de l’expansion d’une civilisation même si elle est basée sur l’observation de siècles d’histoire.

                                          mais je ne me leurre pas, il va bien se créer un jour des jeux vidéo où seul le gars dans sa yourte, vivant de légumes bio et pratiquant la méditation aura des chances de survivre au chaos, où on pourra diriger une tribu d’indiens d’Amazonie luttant contre la déforestation où une bande de scientifiques oeuvrant contre la destruction de la couche d’ozone
                                          marketing oblige !

                                          #30739
                                          ludou
                                            @ludou

                                            tu as raison, ça touche à l’insaisissable…
                                            Par contre, je crois qu’il y a une très grande part qu’on ne peut contrôler dans la “créativité” au sens large. Ainsi, avoir pour objectif (déjà ça…) de “développer la créativité” est déjà vain.

                                            En soi, créer fait appel à des traits psychiques complètement opaques, complexes et non maîtrisables (heureusement d’ailleurs). C’est le caractère humain, parfois aléatoire et surtout paradoxal de ce que nous sommes. Donc dur à expliquer, et encore plus à programmer à travers des objectifs…

                                            Sinon, pour les jeux vidéos, il est étonnant de voir qu’on peut arriver à croire qu’il n’y a que les jeux apparemment violents (avec armes, sang, etc.) qui sont pointés du doigt par certains comme pouvant amener à être violent.

                                          20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 53)
                                          • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.
                                          2
                                          0
                                          color
                                          https://archive.planetanim.fr/wp-content/themes/blake/
                                          https://archive.planetanim.fr/
                                          #febf42
                                          style1
                                          paged
                                          Chargement en cours
                                          #
                                          on
                                          none
                                          loading
                                          #
                                          Trier la galerie
                                          https://archive.planetanim.fr/wp-content/themes/blake/
                                          on
                                          yes
                                          yes
                                          off
                                          off
                                          off