un petit tag et un lien vers un fil sur lequel j’suis tombée par hasard : Le mot “Garderie”
Bref, ça revient à dire ce que disait Moilapa “ça dépend des animateurs”. S’ils sont doués, ils feront des choses intéressantes quelles que soient les contraintes et autres contingences auxquelles ils s’adapteront. Sinon, ben… de la mmm… si on a droit à des anims sans imagination qui sombrent dans la routine, quoi.
Bonjour,
Alors pour répondre à tes interrogations quand à l’accueil périscolaire, ça dépend de beaucoup de choses.
Tout dépend de l’équipe, de la dynamique et de la direction. Certaines directions imposent de proposer de la peinture, des activités très dures à gérer le soir en périscolaire. Je l’ai fait mais c’est assez galère car les enfants partent vite, il y a beaucoup de nettoyage et pour mettre en place de choses, on n’a pas toujours les mêmes enfants tous les soirs, donc pour le suivi, c’est assez compliqué.
Tout dépend de la dynamique du groupe d’enfants, tous les groupes sont différents, certains voudront plutôt jouer entre eux d’autre auront besoin qu’on leur propose qqchose. Tout dépend de l’âge aussi.
Parfois, les collègues ne sont pas habitués à proposer qqchose, préfèrent la routine et faire la même chose tous les soirs. C’est souvent mal vu de changer leurs habitudes.
Tout dépend du matériel, souvent on ne doit pas utiliser le matériel du mercredi par manque de moyens.
Tout dépend du nombre d’adultes présents, on est souvent en sous effectifs surtout en périscolaire, donc difficile de prévoir de vraies activités.Et il y a du nettoyage à faire en pus donc pas facile de tout concilier.
Il n’y a pas une réponse unique, à toi de tester, de voir ce qui marche ou pas, ce qui est accepté ou pas, ce que tu as le temps de faire.
Pour moi, j’aime varier, proposer des choses différentes, plutôt des jeux et de petits ateliers pour répartir un peu les enfants et faire en sorte que l’attente des parents ne soit pas trop longue.
Bonne journée! :coucou:
je pense que l’on doit mettre en place un mode de fonctionnement qui doit permettre de favoriser un temps d’animation.
Ah bon ? “Favoriser un temps d’animation” ? Et dans quel but ?
Mais au sein de ma commune on préfère laisser les enfants jouer en les surveillant il me semble que c’est de la garderie ors ces temps sont déclarés comme temps éducatif
Ah ! D’accord ! C’est juste ça ton problème : le fait que ces temps soient déclarés “temps éducatifs”…
Comme quoi… je croyais que l’on devait avant tout se poser la question de la place de l’enfant, de ce que l’enfant peut attendre d’un temps de loisirs… Et c’était juste un problème de déclaration !
Mais sinon, tu n’as jamais ne serait-ce qu’une seconde essayer de te mettre à la place des gamins ? te demander si un seul de tes gamins a quelque chose à foutre de tes propositions d’animations ? Et de te dire que ces temps de “garderie” sont mille fois plus riche pour les enfants que n’importe laquelle de tes animations ?
Que rien que tu ne puisses faire, mettre en place, n’arrivera jamais à la hauteur des richesses de l’entre-enfants, de ce que les enfants peuvent vivre et expérimentés entre eux, dans ces temps de loisirs qui devraient leur appartenir, quand enfin ceux qui sont persuadés de devoir les “éduquer” jusque dans leurs temps de loisirs, leur foutent la paix ?
bonsoir à tous et merci pour vos réponses riches en fait le but de ma question, comme les réponses le montrent, était de savoir si il y avait des personnes qui partageaient mon point de vu . je pense que l’on doit mettre en place un mode de fonctionnement qui doit permettre de favoriser un temps d’animation. Mais au sein de ma commune on préfère laisser les enfants jouer en les surveillant il me semble que c’est de la garderie ors ces temps sont déclarés comme temps éducatif . d’où ma question . je suis content de voir que je ne suis pas le seul à partager ce point de vu un grand MERCI à tous
Dans “l’idée de socialisation”, chaque individu est potentiellement source de richesse, d’apprentissage.
Dans le cas de l’éducation, seuls certains imaginent être porteurs de valeurs à transmettre.
On n’est pas dans une discution philosophique abstraite sur de grands thèmes : la liberté, le pouvoir, l’éducation… On est dans la réalité : dans des pratiques réelles s’agissant de ce terme “éducation” : éducation sportive, éducation religieuse, éducation scolaire, militaire… voilà ce qu’est l’éducation principalement dans notre société aujourd’hui : un outil de pouvoir, de contrôle.
L’éducation a besoin d’une situation, d’une mise en place, d’un cadre… quand la socialisation c’est juste la vie.
si j’étais tenté de faire un raccourci s’agissant de ce que je vis en animation en ce moment : la classe éduque, la récréation socialise, le maître peut avoir le soucis d’apporter l’idée de démocratie à ses élèves, mais c’est en récréation que les enfants expérimentent cette démocratie… une fois l’adulte absent.
Et c’est bien là le problème : l’éducateur devrait avoir pour but de travailler à sa disparition (comme le parent, le maître…)
Aujourd’hui, tous ces “éducateurs” ne préparent en rien les “éduqués” à cette autonomie : au contraire : on cherche à capter, à minimiser ces véléités, à circonscrire ces groupes d’enfants sur un espace limité autour de l’adulte. au mieux à n’être que des pions dans un tout, sans pouvoir, sans prise sur leur vie, comme des enfants rêvés qui seraient irresponsables ad eternam.
Son soucis, à cette “éducation” n’est plus l’autonomie : il s’agirait de “protéger” les enfants (les protéger d’eux-mêmes, de l’extérieur…)
aujourd’hui l’éducation concentre essentiellement ses efforts à “protéger” les enfants… en fait derrière ce paravent, il y a évidemment le besoin de contrôler les enfants : il ne s’agit plus d’accompagner cette enfance dans la voie de l’autonomie, mais au contraire de la contrôler : ne plus “travailler à sa disparition” pour les générations en place, mais devenir incontournable pour ces enfants que l’on voudrait garder enfants (les adulescents d’aujourd’hui, ces “adultes” qui restent auprès de leurs parents le plus longtemps possible…) . Ne plus accepter de disparaître, laisser sa place naturellement aux générations suivantes…
Voilà à quoi oeuvre “l’éducation”. l’animation socio-cul n’étant qu’un tout petit soldat de ce ce tout “éducation”.
Encore une fois : on s’en fout de vos états d’âme…
La qualité des activités proposées…
Comme j’ai commencé à l’écrire sur je ne sais quel post… qu’est-ce qui fait qu’il y a réellement une rencontre entre l’idée mise en place et l’attente des enfants ? (je ne perdrai pas mon temps à parler propjet péda et autres fumisteries)
Qu’est-ce qui fait, par exemple, que, à peine sortis de classes, des enfants vont se précipiter massivement en courant vers un adulte plutôt qu’un autre ?
parcequ’une activité, ce n’est pas un temps autonome qui sort de nul part : il est dans une continuité, une histoire, des vécus communs (l’activité précédente a une importance crutial pour l’activité qui va naître !!!) :
– les enfants qu’ils veulent de cette confrontation (je base ma réflexion ici sur un fonctionnement claé où heureusement les enfants qui le souhaitent peuvent échapper aux adultes durant leur récréation) avec l’adulte, vont tout logiquement d’abord vers l’adulte avec qui ils se sentent bien !! Celui qui a démontré des talents d’écoute, une capacité à rebondir sur leurs idées, a aussi démontré sa capacité à “produire” de la surprise, du jeu, de l’amusement… qui met en place un “temps suspendu” où les enfants ont accés à l’autonomie s’agissant de plein de choses, décision, gestion du groupe…. une atmosphère sereine qui permet ce vivre ensemble… d’apprendre, de s’enrichir…
Et parmi les armes de l’animateur pour DONNER ENVIE, il y a avant tout (bien loin devant tout le reste) ce qu’il a déjà démontré !!! Rapidement les enfants savent quel adulte va mettre en place un temps qui va les intéresser, les titiller, participer à ce qu’ils sont et deviennent…
Au delà, il y a d’autres outils à la disposition des animateurs : donner envie, c’est aussi un travail qui se fait en amont : bizarrement, en animation, on pense presque systématiquement “sensi” que pour les grands jeux… et non pour une activité manuelle, une suite de petits jeux, une activité théâtre…
Cette logique ne repose sur pas grand chose : faire un teasing (pour reprendre un terme marketing), accrocher la curiosité des enfants, leur donner envie d’une façon ou d’une autre : c’est un travail constant : et “vendre” son activité, c’est l’un de ces outils à la disposition de l’animateur.
Cela commence par échanger avec les enfants, et construire dans ces échanges ce que sera cette animation !!!! (et non en reproduisant le même atelier tout de suite accessible trouver dans le même livre merdique qui sert aux animateurs des lieux depuis des lustres)
il ne s’agit pas de monter une scénette à la cantine à chaque occasion… il y a toute une batterie de possible : quand j’ai imaginé “mettre en réalité” cette idée de cabane dans les arbres (issue de discution avec des enfants, de mes décryptages de ce que pouvaient attendre ces enfants de l’animateur sur ce temps de récréation) j’en ai parlé des semaines avant d’avoir commencé à construire (idée qui avait déjà un vécu sur d’autres structures, d’autres claé, groupes d’enfants) : à échanger, à lancer un petit mot ici, à un moment d’écoute, à la cantine… la cabane dans les arbres est devenue une légende de l’école avant même d’être commencée… le jour où on mis la “première pierre” à cette cabane, évidemment qu’il allait être difficile de “rivaliser” :
– non seulement ce choix d’animation correspond à ce que ces enfants peuvent attendre dans ce temps donné, mais cette idée a tellement fait de chemin dans la tête des enfants, que le jour J c’est déjà LEUR cabane : comment ne pourraient-ils pas être là quand on commence à l’inventer “en vrai” ?
Les enfants ont cette capacité à rêver (à délirer même) sans partir de limites, comme va le faire l’adulte qui commence par “mettre les pieds” sur terre, tenir compte d’imondérables…
Il y a donc :
– le rapport que l’adulte a avec les enfants (bien entendu que des enfants devraient pouvoir choisir telle ou telle activité en fonction de l’anim qui y participe !!!)
-l ‘activité en elle-même en écho avec ce que pourraient attendre ces enfants (que ce soit quelque chose d’attendu, mais aussi quelque chose qui casse la routine du claé, crée la surprise : parce que l’inattendu, dans leur école monotone, les enfants ne demandent que ça !!!)
– l’engouement que l’animateur a su créer avant, pendant et après !! (l’après est très important dans une animation !! (non-non : je ne parle pas de l’idée qu’à la fin d’un projet il faut… ) c’est le fait de revivre par le récit ce temps partagé avec les enfants “Vous vous rappelez quand on a… C’était bien quand… qui vont donner aux animations une “aura” , y compris chez des enfants qui n’y ont pas participé…
Et ça, ça participe de ce que les enfants vont sortir de classe en courant, ignorer le panneau où sont notées les animations du jour…
– on fait quoi, David, aujourd’hui ?
– ché pas… Vous voulez faire quoi ?
ou
– Et si on faisait un grand cache-cache dans toute l’école ?
il ne s’agit pas d’inventer des animations extraordinaires, qui n’ont jamais mises en place… il s’agit juste de surprendre, d’écouter, de prendre du plaisir à faire ce boulot… par exemple en arrivant ne serait-ce qu’une heure avant pour imaginer, mettre en place, traduire…
un exemple très précis : l’une de mes collègues a eu l’idée de mettre en place une activité… une idée intéressante… qu’elle n’a pas su “vendre”, puis “faire vivre” avec son maigre groupe qui aurait pu “en appeler d’autres”…
J’ai repris l’idée… la même idée… tout en en faisant autre chose : 3 enfants dans un cas, une cinquantaine dans l’autre : ce n’est même pas l’activité qui fait la réussite d’une activité… c’est ce que vivent durant ce temps entre eux (individus dans un groupe) ces enfants.
Et au delà : au delà d’une accroche rigolote, attirante, au delà du souvenir du dernier grands jeux qui est promesse d’autres activités : c’est bien ce qu’ont vécu, ressenti les enfants dans ce temps qui va les faire revenir : les enfants ne sont pas idiots : ils vont vers ce qui “leur parle” : à la fois des temps où ils ont pris du plaisir, se sont amusés… mais ont vécu ça en ayant leur place au sein d’un groupe ; où l’activité, au delà de ce côté plaisir, leur a apporté quelque chose : d’une façon ou d’une autre. qu’il en est ou non conscience (c’est en ça que je dis que le temps “leur a parlé”)
cette qualité dans l’animation (qui effectivement n’est pas le fait que beaucoup d’enfants aient envie d’y participer) c’est aussi ce qui a fait écho en l’enfant : qui continue à vivre au delà du temps (pour mille raisons : le doudou construit qui brille effectivement la nuit, dans la chambre, la construction qui a tant fait parler à la maison, ce que tel moment a révélé de rapports dans un groupe, a renforcé (autour par exemple de secrets partagés…)
Tout ça, ce n’est pas question de savoir si il faut organiser des ateliers où les enfants s’incrivent ou pas, vont ici, sont gérés de telle façon… c’est une question d’investissement de l’animateur, de temps passer à préparer, à réfléchir, à essayer de décoder, décrypter…
Ce qui fait l’animation, c’est avant tout l’animateur ! Ce qu’il est !
C’es tout ça de mon point de vue une “activité réussie” : un temps de vie partagé serein (serein pour moi dans un sens très très “large” : un temps où l’enfant a été a sa place dans un groupe)
c’est tout.
Et encore une fois : c’est tellement simple et tellement complexe à la fois : pour une même activité, un même temps donné, un même groupe d’enfants, il peut se passer tellement de choses différentes, de temps vécus de façons très différentes…
Roooooooooooh mais c’est dingue ça, rangez un peu vos susceptibilités !
Kaelyfer, les remarques d’Hanu et de Moilapa sont constituées de pas mal de questionnements, il ne faut pas les prendre comme des attaques de front visant à détruire ton boulot, mais comme des billes pouvant amener matière à réflexion.
En fait leurs posts ont la même utilité que ceux qu’on a échangé sur ce fil avant : discuter d’un fonctionnement, le critiquer (donc poser question sur ce qui semble judicieux ou pas, émettre des jugements oui), pour que chacun y trouve son compte, c’est à dire que chacun puisse :
– argumenter sa position s’il ne souhaite pas en changer (et ça ça fait mettre les idées au clair)
– piocher des éléments en partant d’autres visions et éventuellement revoir sa pratique, son approche sur des choses
– donc prendre du recul, observer, se remettre en question : et ça c’est nécessaire dans ce job, au quotidien… vu les échanges qu’on a eu plus tôt, je crois que tu le sais bien, non ?
Par ailleurs, là où tu as peut-être été un peu maladroit dans ton retour sur les modifs et là où Hanu et moilapa ont été un peu durs, c’est qu’on n’a pas “vu” tant que ça les changements, OR POUR RAPPEL on est passé d’un système ou les enfants devaient s’inscrire dans une activité des mois à l’avance à un système ou l’enfant choisi le jour même son activité ET a en plus la possibilité de faire “autre chose” que ce que les animateurs proposent et mènent…
Ce n’est probablement pas parfait (et qui sur ce forum peut prétendre avoir trouvé LE fonctionnement parfait ?) mais c’est quand même à mon sens déjà un grand pas en avant.
Il faut donc maintenant prendre les critiques en compte, sans y faire jouer son égo (parce que non forcément, ce n’est jamais agréable d’entendre une critique négative sur son job, en particulier dans l’animation puisqu’il y a une part importante d’humain dedans) pour continuer d’évoluer ou pour savoir se positionner et dire pourquoi les critiques nous semblent erronées.
Alors pour tout ça ce serait vraiment dommage de ne pas revenir, bordel t’es un des plutôt rares sur le forum qui a eu le courage de parler REELLEMENT de ce qu’il met en place sur le terrain, de bien vouloir expliquer pourquoi, les buts visés, les difficultés, et prendre en compte des conseils (en piochant ce que tu veux dedans, ben oui, mais c’est le principe).
Moi j’ai bien envie de continuer à lire ce qu’il se passe sur cet accueil là et comment ça évolue pour les mômes et l’équipe… et surement de poser des questions, interroger, mettre mon grain de sel en faisant des suggestions, trouver certains trucs supers et d’autres discutables voire pas top du tout… juger quoi 🙄
Enjoy 🙂
crevette76, fervente défenseuse des forums d’échange et de partage 🙄
Bonjour,
je vois surtout que vous portez un jugement sur ce que vous connaissez qu’à peine, à savoir le fonctionnement de l’alsh dans lequel je travaille..
Le début du fil évoquait une méthode de fonctionnement et, avec l’aide de Crevette, j’ai fait évoluer mes idées pour proposer autre chose à l’équipe. Et c’est cet autre chose que j’ai vaguement évoqué à ma reprise de fil.
A lire de Hanu qui dit qu’un programme peut évoquer l’impression chez les enfants qu’ils doivent s’inscrire à l’avance et non pas le choix d’autre chose (parce qu’on parle bien des enfants, non ? C’est eux le principal n’est ce pas ?) ;
A lire Moilapa dire que les inscriptions seraient, pour les animateurs, un moyen de freiner le libre arbitre chez l’enfant (WTF ?!) ;
Je me dis que ce n’est pas raisonnable que je passe trop de temps ici à décrire un fonctionnement de structure qu’un projet péda de 19 pages tente déjà de faire (tiens, vous l’avez lu ?! Vous savez que vous pouvez vous le procurez ? Mais si ! Lisez mes posts, je parle du site du centre de loisirs……) ; d’autant que je ne lis que peu de questions de votre part pour beaucoup trop de remarques déconstructives (ahh quand l’adulte pense pour l’enfant, c’est beau).
Aussi, de bonnes fêtes à toutes et tous ; je ne poursuivrais pour ma part pas ce fil et je n’ai d’ailleurs pas l’intention de revenir. Lire des réponses ou quoique ce soit d’autres.
A bon entendeur.
Trop tard pour développer ce soir, mais je poste pour pas oublier de revenir demain.
Parce que quand même j’vous trouve -même si je comprend vos arguments- un peu durs avec kaelyfer là les mecs… (si, si, mais j’vous explique pourquoi demain :roll:)
et déjà : merci Kaelyfer d’être revenu nous parler un peu de ce nouveau fonctionnement 🙂
Et je crois qu’on peut faire ça en toute bonne foi.
De quoi ces enfants-là ont-ils besoin ?
Ces ateliers sont-ils réellement une chance, un plus pour ces enfants ?
Oui ? Alors tant mieux…
Plutôt d’accord avec Hanu.
Ces inscriptions ont surtout du sens de mon point de vue pour les animateurs. La plupart du temps pour les protéger du libre arbitre des enfants. Ou mille autres raisons, comme ce soucis de rentabiliser des “temps en friche”, des temps où les enfants ne sont pas pris en charge par des adultes. Parce que les adultes ont ici la volonté de combler, de produire, de rentre “utile” chaque temps de la vie d’un enfant… C’est une vision de l’enfance… J’y vois avant tout du gavage… Est-ce productif ? Peut être… la question est : doit-on rendre productif chaque temps de la vie d’en enfant ?
Quel est ce temps , ici ? On peut lui donner pas mal de nom, mais certainement pas un temps de loisirs (et je pense pas que vous ayez cette prétention ?)
Ce sont des temps d’apprentissage, ou de discipline, d’éducation ou ce que l’on veut…
C’est un autre métier… Ce n’est pas le mien.
Pour ma part, je crois très fort que n’importe quel temps entre enfants, si l’on a su créer ce “minimum serein” qui permet l’échange, est plus porteur de valeurs, de richesses que n’importe quel de ces temps encadrés par l’adulte-sachant.
Et je crois qu’on peut faire ça en toute bonne foi.
De quoi ces enfants-là ont-ils besoin ?
Ces ateliers sont-ils réellement une chance, un plus pour ces enfants ?
Oui ? Alors tant mieux…
Regroupement des deux posts successifs en 1 seul par matw25.
Pour ce qui est du canap’ et de la glandouille, bien que les enfants apprennent largement chez eux cet art
Toute la différence c’est que ce n’est justement pas chez eux. Si je transpose l’exemple pour les adultes. Il y a un monde entre être chez soit sur un canap’ devant la télé et être vautré sur un canap’ dans un bar entouré de ses potes.
On a en effet une salle dite de lecture où j’ai pu installer une tour aux livres, des fauteuils, un tableau et où les enfants peuvent se retrouver librement (à l’interclasse ou le soir).
Puisque s’ils ont le choix des activités (vive l’adulte centré au centre !), ils ont le choix de pas faire (heureusement, c’est quand même pas la majorité, sinon, il y aurait remise en question).
Parfait, mais alors dis moi, pourquoi avoir besoin d’un programme quand on peut simplement proposer quelque chose dans l’instant présent ? Parce que pour moi un programme c’est “je m’inscris à l’avance et donc je m’engage, donc si je veux plus faire sur l’instant présent et bien dans l’os je dois faire quand même” (je caricature un peu je sais mais tu vois mon idée). De plus un programme ça met en avant uniquement les propositions des animateurs, du coup ça atténue justement la spontanéité que devraient avoir ces temps périscolaires.
j’ai l’impression que quand on vient chercher des idées (comme une bouffée d’air venue d’ailleurs) sur le fonctionnement des autres, ou sur leur organisation, ou bien si on vient partager un bout d’expériences ici ; on trouve également (avec ce qu’on est venu chercher, c’est à dire : les idées, les questions qui montrent l’intérêt de l’auditeur, les suggestions etc..) comme un arrière goût de jugement de valeur, comme une sensation de “moi, c’est mieux”, de “moi, je vois pas les choses comme ça”… Enfin, je ne sais pas trop comment l’exprimer..
C’est assez vrai à une chose prêt, les jugements (enfin pour ma part en tout cas) ne sont pas personnels mais visent à remettre en question les fonctionnements. De manière générale je pense que les gens qui réagissent énergiquement sur des sujets “sensibles” sont des gens passionnés par leur boulot et souvent écœurés de voir la médiocrité ambiante dans les structures socioculturelles, périscolaires etc… Alors si ils réagissent fortement c’est justement pour provoquer la réflexion, autrement cela passerait peut être à la trappe.
Ici l’école s’arrête plus tôt et à nous le relais…. Tu as compris !
A vous de continuer le même job que les enseignants ou à vous de faire votre job ?
Re Hanu,
L’école qui aurait pour rôle le développement des savoir être et des savoir faire ? Ah. Mouais. Pas sûr que ce soit sa vocation (ni sa compétence) mais ce serait là sans doute un long débat où tout le monde aurait raison puisque tout le monde y défendrait sa vision de l’éducation nationale.
Quoiqu’il en soit, il est pas interdit de penser que ça peut être aussi un des rôles que peut jouer l’éduc’ pop’…
Pour ce qui est du canap’ et de la glandouille, bien que les enfants apprennent largement chez eux cet art ; j’ai eu tort de laisser entendre dans mes propos précédents que c’était une possibilité inaccessible dans notre organisation.
On a en effet une salle dite de lecture où j’ai pu installer une tour aux livres, des fauteuils, un tableau et où les enfants peuvent se retrouver librement (à l’interclasse ou le soir).
Puisque s’ils ont le choix des activités (vive l’adulte centré au centre !), ils ont le choix de pas faire (heureusement, c’est quand même pas la majorité, sinon, il y aurait remise en question). Et donc il y a cette salle.
Bon sinon, y a un truc quand même que je trouve bizarre ici (sur ce site) et que j’ai déjà ressenti auparavant (notamment avec un des participants actifs des forums mais pas que) : c’est que j’ai l’impression que quand on vient chercher des idées (comme une bouffée d’air venue d’ailleurs) sur le fonctionnement des autres, ou sur leur organisation, ou bien si on vient partager un bout d’expériences ici ; on trouve également (avec ce qu’on est venu chercher, c’est à dire : les idées, les questions qui montrent l’intérêt de l’auditeur, les suggestions etc..) comme un arrière goût de jugement de valeur, comme une sensation de “moi, c’est mieux”, de “moi, je vois pas les choses comme ça”… Enfin, je ne sais pas trop comment l’exprimer..
Alors que bon, un truc que je trouve cool dans l’animation socio-cul c’est que il y a tant de manières de faire, de vivre son truc, du moment que c’est “pensé” un minimum et que les valeurs défendues et transmises ne soient pas un déni total de l’être humain….
‘fin bref, c’est un ressenti, rien de plus… Je me trompe sans aucun doute…
ET pour rebondir sur ton message Hanu : oui ! Ici l’école s’arrête plus tôt et à nous le relais…. Tu as compris !
Moi je parlais des activités périscolaires liées à l’aménagement des rythmes scolaires dans notre école.
Si j’ai bien compris l’école finit plus tôt pour vous refiler leur boulot après ? 😀 Car développer les savoir êtres et savoir faire ça me fait vraiment penser à l’école. Je ne conçois pas l’animation (même si elle est quasiment toujours comme ça et c’est bien dommage) de cette manière. Les enfants sont dans cette optique de “développer ça” toute la journée à l’école. Le périsco devrait justement être un lieu où on relâche tout ça, où on vient par exemple juste pour se vautrer dans un canap’ pour discuter avec les potes, grignoter un truc puis finir avec un bon jeu de société. Je ne dis pas qu’il ne faut pas d’activités, mais elles doivent être considérées au même niveau que du jeu entre-enfants, être juste une alternative dans la gamme des possibles. Où cette alternative peut prendre de l’importance, non pas par un programme, mais par le talent qu’a l’animateur à proposer quelque chose qui fait monter le funomètre.
Quand je dis fonctionnement “centré sur l’adulte”, je veux dire par là que c’est les adultes qui mènent et les enfants qui s’adaptent (en choisissant une de leurs activités) et non pas l’enfant qui choisit ce qu’il veut faire et l’animateur qui s’adapte.
J’espère de mon côté que t’auras pas mal pris les quelques traits “d’humour” qui émaillent cette réponse et qui ne sont que le reflet d’un esprit fatigué qui a besoin -manifestement- de vacances..
Non non je ne le prends pas mal, tu as sans doute également besoin de “temps libre” pour faire plein plein d’activités qui te permettront de te développer plein de nouvelles compétences pendant les vacances ! Je t’envie 😀
Hanu a écrit :
Salut,Quelques petites questions concernant ton fonctionnement :
Dans ton accueil, quelle est la place des idées et envies spontanées et souvent changeantes des enfants (parfois d’une minute à l’autre) ?
Ca, c’est plutôt pour l’interclasse où les enfants ont libre choix de ce qu’ils souhaitent faire et libre accès au matériel.
Moi je parlais des activités périscolaires liées à l’aménagement des rythmes scolaires dans notre école. Cette tranche horaire de 16h à 17h est destinée à proposer aux enfants des activités diversifiées destinées, dans l’ensemble, à développer les savoir êtres et les savoir faire..
Étant donné que visiblement (dis moi si je me trompe) l’enfant choisit ce qu’il peut faire uniquement en fonction de ce qu’un adulte fait, comment faites vous pour ne pas rentrer dans un mode de fonctionnement centré sur l’adulte ?
“centré sur l’adulte”.. Euh… Là, je ne vois pas.. Disons que si proposer des activités qui se veulent originales, complémentaires (sport / culture / arts plastiques / science), ludiques et j’en passe, avec un libre choix de l’enfant au jour le jour de ce qu’il souhaite faire ; c’est un fonctionnement centré sur l’adulte alors on a un fonctionnement effectivement centré sur l’adulte. Mais peu d’anim’s ici le ressente je pense ça !
Comment faites vous pour ne pas casser le sens premier du terme “temps libre” ?
En le prenant délicatement ?
Non là pareil, je vois pas. L’interclasse est un temps libre ; le temps d’atelier est un temps d’activité ; le temps scolaire est un temps perdu. Non, je pense que l’enfant, ici, à une journée bien complète et pas trop pénible !
Désolé si tu as déjà donné une partie des réponses dans le fil… Pas le temps maintenant de tout relire.
Y a pas de mal. Toutes les réponses que j’aurais pu donner dans le fil auraient toutes entraînées j’imagine de nouvelles questions..
J’espère de mon côté que t’auras pas mal pris les quelques traits “d’humour” qui émaillent cette réponse et qui ne sont que le reflet d’un esprit fatigué qui a besoin -manifestement- de vacances..
Salut,
Quelques petites questions concernant ton fonctionnement :
Dans ton accueil, quelle est la place des idées et envies spontanées et souvent changeantes des enfants (parfois d’une minute à l’autre) ?
Étant donné que visiblement (dis moi si je me trompe) l’enfant choisit ce qu’il peut faire uniquement en fonction de ce qu’un adulte fait, comment faites vous pour ne pas rentrer dans un mode de fonctionnement centré sur l’adulte ?
Comment faites vous pour ne pas casser le sens premier du terme “temps libre” ?
Désolé si tu as déjà donné une partie des réponses dans le fil… Pas le temps maintenant de tout relire.
Bonjour à Crevette et aux autres forumeurs…
Comme j’ai quelques minutes à moi, à la veille de nos congés annuels, j’en ai profité pour revenir faire un tour par ici et quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur le “up” de Crevette daté d’il y a quasiment 3 mois !
Alors, des nouvelles au sujet de le concrétisation de cette longue réflexion que tu m’as aidé a mener (et pour lequel je te remercie encore..) :
En fait, depuis la rentrée de septembre, et après en avoir longuement parlé avec l’équipe d’animation (notamment sur l’intérêt -pour l’enfant- de changer notre fonctionnement périscolaire, sur la manière de le faire etc..), nous sommes parvenu à proposer un système d’activités “à la carte”.
Je m’explique brièvement : auparavant, l’enfant choisissait sur une grille de choix hebdomadaire proposant 3 à 4 activités quotidiennes celles qu’il souhaitait suivre chaque jour sur la période d’un cycle (de vacances à vacances).
Depuis la rentrée scolaire, terminé ! L’enfant (et la famille) reçoit une grille d’information décrivant les activités qui lui seront proposées chaque jour sur une période ET c’est le jour dit qu’il va choisir ce qu’il souhaite faire (en fonction de son envie, de ses goûts, de son humeur etc..).
Il pourra ainsi faire le lundi, une activité “collier de perles” et le lundi suivant faire du sport parce qu’il fait beau et qu’il a envie de se dépenser un peu..
La limite pour l’heure est la capacité de l’animateur à accueillir X enfants (ex. s’ils sont 16 à vouloir faire pétanque, nous organiserons une rotation de 2 groupes de 8).
Malgré cette organisation “à la carte”, nous parvenons tout de même à proposer des projets d’activités sur du long terme (impliquant l’enfant sur plusieurs séances), incitant de fait la fidélité de l’enfant à l’activité choisie en 1e lieu.
Tandis que d’autres activités seront orientées dès le début à se dérouler par séance..
Cette organisation a demandé un plus grand effort d’adaptation de la part des anim’ (y compris les bénévoles et les personnels mis à disposition) et implique que parfois, une activité ne puisse se dérouler telle qu’elle était prévue (car elle n’attire pas les enfants) ; mais c’est compensé par le fait que l’envie (et le rythme) de l’enfant est beaucoup mieux positionnée dans notre organisation.
Et pour le moment, ça marche pas trop mal puisque à l’aube de l’année 2012, pour la rentrée, il n’a pas été question pour nous de revenir en arrière..
Ceci étant, pour les 5/6 ans(les Grandes Sections / CP), nous avons gardé le système de la grille de choix qui reste un cadre rassurant et moins perturbateur pour l’enfant (le lundi, je fais ça, le mardi ça etc..).
Voici donc où nous aura mené nos looongs échanges !
Et en cela, d’ailleurs, je t’en remercie Crevette, tout comme je m’excuse au passage de n’avoir pas pris le temps d’être revenu par ici pour donner des nouvelles…!
Je le fais pas souvent, mais un “up” pour inciter kaelyfer à venir donner des news de tout ça… 🙄
Kaelyfer a écrit :
Mais seulement voilà, sur les retours des grilles, qu’est ce que je constate ? Que cette proposition est loin de séduire (ex. : le vendredi chez les CM, 1 seul gamin intéressé !). Aïe… le court descriptif n’aurait-il pas suffi à la bonne compréhension du truc… Ou alors les activités proposées par ailleurs emportent l’adhésion de tous les enfants..
Pour le savoir, rien de tel que la rencontre avec les enfants (ce que j’aurais peut être dû faire avant). Du coup, dès cet aprèm, je vois tous les CE et les CM pour discuter avec eux de leurs grilles de choix et de cette activité notamment. Objectif : expliquer ce qui est proposé, faire émerger ce qui manque ou ennuie désormais (tant au niveau de la proposition que de la manière dont cette dernière leur est faite) et définir ensemble certains contenus manquants pour répondre au mieux à l’envie de l’enfant..
Nous verrons bien…
Qu’est-il sorti de cette rencontre alors ?
Le “seul” môme “intéressé”, comment s’est passé sa demi journée cette fois là ?
Comment l’a ressenti le môme ? L’anim qui gérait ce temps ?
Et dès le cycle prochain, grâce au fil que tu m’as soumis Crevette, je passe au mur d’expression (comme un âne en plus, je connaissais le truc mais pour l’extra. Et je n’avais certes pas fait le rapprochement avec le péri). On verra comment on l’organise (notamment la fréquence) mais ce qui est sûr c’est qu’il y aura d’un côté les activités proposées (celles des bénévoles par ex. parce que les bénévoles sont certes partant pour faire, mais pour faire ce qu’ils souhaitent et avec un nombre défini d’enfants. Ce que je peux comprendre car même si je les accompagne, ils n’ont pas non plus, par définition, la même aptitude ni forcément l’envie de jouer l’adaptation à tout crin) et de l’autre, leurs activités à eux où ce sont les anim’s qui se positionneront pour les mener…
A force, on va y arriver oui !
Attention à ne pas te “limiter” à cet outil…
Pense aussi qu chaque gamin est un individu, dont le fonctionnement n’est donc pas toujours “programmé pareil” : si certains noteront clairement leurs idées sur ce mur, d’autres préfèreront peut-être un autre canal… et puis quelques uns auront peut-être besoin de supports pour faire émerger leurs idées/envies… > où sont ces supports pour le moment ?
Par contre le “quand” est délicat… J’y reviendrais lors d’un prochain post peut être..
Pas certaine de piger ta contrainte ?
C’est ton histoire d’inscription un mois à l’avance ?