Comme le souligne Shaa, la psychologie du dĂ©veloppement Ă©volue et apporte des Ă©lĂ©ments. Les sciences sociales et la psychologie montrent que les enfants se rendent compte de la libertĂ©, de la contrainte, du juste, de l’injuste, du comprĂ©hensible, du fou, de l’incohĂ©rent, etc… Sans faire ici une dĂ©monstration par la nĂ©gative mais dans mon travail en protection de l’enfance, des situations oĂč l’enfant (effectivement incapable d’analyser ou de verbaliser) va traduire les privations, l’absence de libertĂ© par des comportements dĂ©viants sont les plus courantes… Lorsque je parle de libertĂ©, il ne s’agit pas seulement de libertĂ© physique mais aussi de libertĂ© psychique. EmpĂȘcher un enfant de penser a de graves consĂ©quences quant Ă son dĂ©veloppement (par ex l’une des thĂ©ories de l’autisme s’appuie sur cette observation).
ConsidĂ©rer que c’est nous les adultes qui mettons dans la tĂȘte des enfants des problĂšmes qui n’existent pas ou qui imaginons que les enfants ne comprennent pas la maltraitance subit ou des concepts comme la libertĂ© ou la sĂ©curitĂ© est totalement faux. Il ne l’analyse pas (en tout cas pas seul) mais il comprenne Ă la hauteur de leur age. Nier cela, c’est niĂ© le travail de la psychologie de l’enfant qu’elles soient psychanalytique, comportementale ou expĂ©rimentale.
Le fil à prisonnier est certes un épiphénomÚne, mais à force de multiplier les épiphénomÚnes, ils deviennent un faisceau concourant à la maltraitance.
Matim a Ă©crit :
…
J’essaye de comprendre les 2 points de vue qui s’affrontent, alors pour faire simple :-Quand je me mets malicieusement Ă la place des pro-corde, je pense que cet argument “du manque de moyens” qui m’est avancĂ© est facile Ă dire, facile Ă plaquer, mais concrĂštement je SAIS que demain je n’aurais pas plus d’encadrants ou de parents et que je ne sais pas quoi faire pour ma sortie Ă la ludothĂšque (cf mon exemple un peu provoc et tordu). Je demandais donc des alternatives concrĂštes et rapides.
-De l’autre cotĂ©, je constate que pour les “anti-corde”, le manque de moyen est une des raisons Ă©voquĂ©e, et Ă juste titre. Car il est hors de question d’utiliser une telle mĂ©thode dans un fonctionnement pĂ©dagogique rĂ©gulier et rĂ©flĂ©chi…
Donc, d’aprĂšs toi, des deux cĂŽtĂ©s l’argument “manque de moyens” est avancĂ© ? Il me semblait bien que nous n’avions pas la mĂȘme lecture. Dans les posts de ceux que tu appelles les “anti-corde” je n’ai pas vu de justification de cet argument.
Et pour ce qui est du post oĂč quelqu’un admettait que tu n’avais pas d’autre choix que la corde ou l’annulation dans ton exemple ?
crevette76 a Ă©crit :
Encore une fois on n’est pas bloquĂ© entre deux alternatives : CORDE / ACCIDENT, mais on peut choisir entre bien plus (entre autre toutes les possibilitĂ©s listĂ©es plus haut, l’usage de la corde, le report de la sortie, le renouvellement du personnel, etc, etc).
On peut oui. Ton raisonnement se tient evidemment et ça m’interroge donc encore plus sur ce qui incite/motive/conditionne l’usage de cette mĂ©thode sĂ©curitaire (ou faussement sĂ©curitaire si j’ai bien compris ).
Car si ce choix existe vraiment et si on peut toujours choisir une alternative dans cette liste : pourquoi cela n’est il pas fait ? rĂ©ponse : “parce que c’est pas un prioritĂ© pĂ©dagogique”. Je le pense aussi (en tout cas il ne reste plus que ça comme rĂ©ponse possible !).
Solleana a Ă©crit:
Juste en anecdote Matim ce n’est pas rien ce que tu proposes puisque c’est un sacrĂ© renversement Ă©thique et un processus posant de sacrĂ©s problĂšmes psychiques
Juste en prĂ©cision Solleana, je ne “propose” rien, je suppose simplement (et j’essaye surtout de comprendre sans claquer la porte).
Il faut aussi ĂȘtre honnĂȘte et ne pas occulter que c’est aussi un processus rencontrĂ© frequemment (donc un fait), pour des raisons pas toujours pĂ©dagogiques d’ailleurs (politiques, financiĂšres..)
Mais finalement, cette pratique de la corde qui fait couler tant d’encre, est elle aussi rĂ©pandue qu’on le suppose ou que certains le redoutent ? je ne crois pas.
Elle fait peut ĂȘtre peur mais les “choix alternatifs” sont finalement plus forts que le choix simplistes sĂ©curitaires…car il faut admettre que cette “corde” reste anecdotique si j’en crois les tĂ©moignages ici et aux vues de ma propre expĂ©rience (vu une fois au canada)
Ăa mĂ©rite peut ĂȘtre pas de se flinguer ou de tomber en dĂ©pression !
**
Juste en anecdote Matim ce n’est pas rien ce que tu proposes puisque c’est un sacrĂ© renversement Ă©thique et un processus posant de sacrĂ©s problĂšmes psychiques:
– Consentir Ă mettre en place quelque chose que l’on rĂ©prouve ce n’est pas rien, loin de lĂ , c’est un processus particuliĂšrement grave dont tu ne mesures Ă©videmment pas les consĂ©quences…
Al-Batros a Ă©crit :
Et les parents dans tout ça? Que préfÚrent-il?
(…)
ce qui comptent pour eux c’est que, quand ils iront le rĂ©cuperer, l’enfant courra joyeux se jeter dans leurs bras.
Ben dans ce cas c’est dommage parce qu’ils pourront pas courir joyeusement vu qu’on leur aura coupĂ© les ailes…
Dans l’Ă©cole ils n’ont pas la corde ? Mais comme “on n’a pas le choix” et qu’on veut pas qu’ils fuguent, peut-ĂȘtre qu’il ont un bracelet sonore ou un collier Ă jus de citron.
C’est du bovarisme primaire tout ça, relisez vos classiques…
(pour ceux qui l’ont pas lu ils en arrivent entre autre Ă attacher des oreillers autour des mĂŽmes pour leur Ă©viter tout choc en cas de chute et autre…)
La science Ă©volue, Al, et la psychologie du dĂ©veloppement aussi. L’enfant de 3-6 ans tel que le dĂ©crivait Piaget (et qui conditionne nos reprĂ©sentations) n’est plus aussi “mĂ©canique”.
http://www.scienceshumaines.com/le-bebe-a-du-genie_fr_26594.html
http://le-cercle-psy.scienceshumaines.com/dossier-web/23
solleana
Je crois maintenant que la technique des “quote” dont j’ai abusĂ©e est une vrai cause de polĂ©mique stĂ©rile.
Tu as juste, la symbolique de la laisse, ça me perturbe aussi. Je trouve rĂ©pugnant d’avoir Ă attacher les enfants.
Mais, ça choque MOI, ça rĂ©pugne MOI, …
Et sur les enfants, est-ce que ça Ă le mĂȘme effet?
L’enfant maternel n’a pas de pensĂ©e rationnelle qui analyse mĂ©thodiquement et qui est capable de concevoir des notion abstraites comme la libertĂ©, l’autonomie, la responsabilitĂ©, …
Face Ă une chose dangereuse, l’enfant a besoin de paroles qui explicitent les contradictions entre la tentation sĂ©duisante pour l’esprit et son accomplissement dangereux. Seulement, dans la durĂ©e, il y a des instants pendant lesquels, personne n’est lĂ pour donner ces paroles, la “laisse”, elle est prĂ©sente dans toute la durĂ©e.
Or, l’enfant est heureux ou malheureux, selon qu’il reçoit des “bonbons” ou des “brimades”. Je ne crois pas qu’il vive cette “laisse” comme une brimade.
Al
On a dit que oui y a des parents sur ce fil.. tu t etais endormi ou tu ne lis pas?
faisons abstraction 3mn de nos discordes passees qui en poussent certain a etre dans la contradiction irreflechie.. vous plaisantez depuis le debut de ce sujet ou vous etes sérieux? la symbolique de la laisse ca vous perturbe vraiment pas? vous ne vous rendez pas compte a quel point c est choquant d attacher des enfants?? et n allez pas dire les momes tiennent la corde d eux meme! la société ne nous rend pas assez mouton il faut qu on s habitue a l enclos des le + jeune age??
vos propos sont choquants et meriteraient d etre analyses par des psys parce que ca va loin dans la nevrose paranoiaque la!
Mes bien chers tous,
Ouh là , que de combats verbaux sans de coups de sécateur de notre crevette océanique.
Et les parents dans tout ça? Que préfÚrent-il?
A mon humble avis, ce qui compte, c’est que leur terreur revienne, entiĂšre. Ils ont, comme nos ancĂȘtres les Ă©gyptien, l’angoisse de la partition.
Alors, que les dĂ©placements se fassent avec une action Ă©ducative du tonnerre ou selon un procĂ©dĂ© qui rĂ©pugnent tous les adeptes de DĂ©ligny, ce qui comptent pour eux c’est que, quand ils iront le rĂ©cuperer, l’enfant courra joyeux se jeter dans leurs bras.
Y’a t’il des parents dans ce fil?
Al
HĂ©bĂ©, on part 10 jours… đ
SacrĂ© dĂ©bats de valeurs. IntĂ©ressant Ă lire pour information et dĂ©limiter les positions et les pratiques que l’on est prĂȘt Ă mettre en place.
Et pour pas en rajouter une couche, juste un point :
Vu que le dĂ©bat n avance plus et que de nouveau la forme tend a l attaque perso et sur le fond tourne en rond…
Ă un moment donnĂ©, le dĂ©bat n’a plus lieu d’ĂȘtre et on se retrouve assez vite avec des pratiques diffĂ©rentes liĂ©es Ă des valeurs diffĂ©rentes. Et je crois qu’il est illusoire de croire qu’on puisse changer les pratique des gens par une discussion virtuelle.
Ce forum a une fonction informative et des fois, rĂ©flexive trĂšs riche ; de lĂ Ă avoir une fonction formative… on ne peut pas obliger les individus Ă changer.
Quels principes je priorise pour agir en tant qu’animateur/directeur ? L’apprentissage qui passe par une ou des prises de risques ou la garantie d’un cadre sĂ©curitaire ? Et jusqu’oĂč je suis prĂȘt Ă engager mes responsabilitĂ©s ?
C’est une question Ă©minemment personnelle et interroger ça, c’est aussi remettre en question les personnes.
De quel droit peut tu t octroyer le droit de juger les gens qui font diffĂ©rement que ce que toi tu penses.. Tu peux exprimer ton dĂ©saccord, argumenter, proposer des solutions alternatives, ton point de vue…
Quel intĂ©rĂȘt de venir sur un forum public si ce n’est de questionner ses pratiques personnelles ? Si c’est juste pour tolĂ©rer la diffĂ©rence et ĂȘtre d’accord avec ce que tout le monde fait… ça va vite tourner en rond, tu crois pas ? đ
Matim a Ă©crit :
Crevette,crevette76 a Ă©crit :
> repérer un parcours adapté
> “recruter” des gens en plus (parents, atsem, grand parents, enfants plus grands, etc…)
> expliquer aux enfants les attitudes / dangers (franchement, il vaut mieux des mĂŽmes qui savent pourquoi ils s’attendent avant de traverser la route ou bien un troupeau qui va s’arrĂȘter parce qu’on a tirĂ© la corde ?)
> donner une importance réelle au trajet en tant que découverte
> ne pas se retrouver dans une situation de speed pour aller absolument vers son but (alors que le cheminement dans la rue est lui aussi riche)Alors pour Ă©viter toute ambiguĂŻtĂ© : OUI, j’ose espĂ©rer que ces moyens sont abordĂ©s avant l’utilisation d’une mĂ©thode de sĂ©curitĂ© controversĂ©e . Reste que si on se retrouve a demander aux enfants de tenir une ficelle c’est peut ĂȘtre parce que justement on a pas pu avoir ces moyens alternatifs.
Ah c’est ça ton raisonnement ?
Ben perso je ne raisonne pas pareil : si Ă un moment on n’arrive pas Ă poser une seule des conditions proposĂ©es, ben effectivement ‘vaut mieux pas sortir…
Moi je crois encore parfois bien naĂŻvement en l’ĂȘtre humain, et mĂȘme si j’ai vu des trucs innommables venant de certains encadrants, j’me dis que ce serait quand mĂȘme un comble qu’on se trouve dans la situation oĂč il est impossible de (remplacer chaque “>” par “et/ou”) :
> repérer un parcours adapté
> “recruter” des gens en plus (parents, atsem, grand parents, enfants plus grands, etc…)
> expliquer aux enfants les attitudes / dangers (franchement, il vaut mieux des mĂŽmes qui savent pourquoi ils s’attendent avant de traverser la route ou bien un troupeau qui va s’arrĂȘter parce qu’on a tirĂ© la corde ?)
> donner une importance réelle au trajet en tant que découverte
> ne pas se retrouver dans une situation de speed pour aller absolument vers son but (alors que le cheminement dans la rue est lui aussi riche)
> …
A MOINS qu’Ă©videmment ce ne soit pas quelque chose qui nous semble utile ni cohĂ©rent avec les valeurs et le “projet” de l’accueil…
Donc pour moi y’a pas photo :
> soit les valeurs dĂ©fendues font qu’on “trouve” le moyen de piocher dans les possibilitĂ©s Ă©voquĂ©es, puisqu’elles sont cohĂ©rentes
> soit ces valeurs sont lĂ mais la sortie est prĂ©vue n’importe comment par n’importe qui et ça ne peut pas se faire en respectant une partie de ces propositions (notez que c’est compliquĂ© Ă obtenir comme situation si on adhĂšre toujours Ă certaines valeurs, qui justifieront que l’approche des actis aura un sens). Dans ce cas, si on est un minimum cohĂ©rent, on s’organise pour retomber sur les propositions ou bien on reporte le truc. Non ???
> soit les valeurs sont incompatibles avec les propositions et compatibles avec la corde. Ce n’est donc PAS comme tu le supposes de l’occasionnel Ă l’arrache non rĂ©flĂ©chi.
Dans ce cas, dĂ©solĂ©e, mais je prĂ©coniserais aussi un report, parce qu’effectivement c’est “tout pourri pĂ©dagogiquement” pour moi.
Et comment peut-on dire que relier des mĂŽmes Ă une corde pour sortir est un acte improvisĂ© “comme ça” dans l’urgence “parce qu’on n’a pas le choix” ???
Le type qui va chercher sa corde (si j’ai bien pigĂ© avec Ă©ventuellement des boucles ou je ne sais quoi pour chaque enfant dessus ! moi j’ai pas ça dans mon matos…) il n’a pas de cerveau pour penser son acte (et les implications liĂ©es) pendant qu’il sort ce matĂ©riel ?
Et s’il ne l’avait pas “habituellement” ce matos… il va le gĂ©nĂ©rer comme ça par claquement de doigts ou bien il va se servir de son esprit pour penser le concept (et ses implications !!!) et trouver ou fabriquer un truc qui corresponde Ă son idĂ©e ?
Et “on n’a pas le choix” ça n’existe pas : c’est un CHOIX que d’utiliser cette corde, surement pas le meilleur.
Encore une fois on n’est pas bloquĂ© entre deux alternatives : CORDE / ACCIDENT, mais on peut choisir entre bien plus (entre autre toutes les possibilitĂ©s listĂ©es plus haut, l’usage de la corde, le report de la sortie, le renouvellement du personnel, etc, etc).
Sinon, apparemment un exemple d’autre truc “pĂ©dagogiquement pourri” est peut-ĂȘtre finalement nĂ©cessaire pour ĂȘtre plus claire :
imaginons, c’est pas “ponctuel”, mais j’ai “pas le choix” : je pourri tout mon groupe en public parce que y’a le petit Julien qui a fait une Ăąnerie… mais bon c’est un cas particulier et pis tout ça…
j’ai bien fait ?
Ben oui j’avais pas le choix…
Biiiiiiiiiiiiiip ! Mauvaise réponse !
ON A TOUJOURS LE CHOIX.
Ou alors y’a vraiment un truc que je pige pas, ou pire y’a vraiment plus de raison Ă ce que je croie encore en l’ĂȘtre humain… et ça ben non, pas ce soir, c’est pas le moment.
(d’ailleurs pardon si c’est dĂ©cousu, retour Ă la vraie vie qui veut un oreiller)
Crevette,
crevette76 a Ă©crit :
> repérer un parcours adapté
> “recruter” des gens en plus (parents, atsem, grand parents, enfants plus grands, etc…)
> expliquer aux enfants les attitudes / dangers (franchement, il vaut mieux des mĂŽmes qui savent pourquoi ils s’attendent avant de traverser la route ou bien un troupeau qui va s’arrĂȘter parce qu’on a tirĂ© la corde ?)
> donner une importance réelle au trajet en tant que découverte
> ne pas se retrouver dans une situation de speed pour aller absolument vers son but (alors que le cheminement dans la rue est lui aussi riche)
Alors pour Ă©viter toute ambiguĂŻtĂ© : OUI, j’ose espĂ©rer que ces moyens sont abordĂ©s avant l’utilisation d’une mĂ©thode de sĂ©curitĂ© controversĂ©e . Reste que si on se retrouve a demander aux enfants de tenir une ficelle c’est peut ĂȘtre parce que justement on a pas pu avoir ces moyens alternatifs.
Il faudrait peut ĂȘtre demander a ceux qui utilisent une ligne de vie, quelle en sont les causes ?
Faute d’Ă©lĂ©ments prĂ©cis je me retrouve Ă les imaginer (ces cause) pour comprendre la situation… Et du coup je me l’explique plus facilement.
Je ne crois pas que l’utilisation d’une ligne de vie soit un premier choix instinctif.
D’ailleurs Ă la lectures des interventions sur ce fil , j’ai pas l’impression que ce soit une pratique courante, ce qui devrait rassurer les dĂ©primĂ©s-dĂ©sabusĂ©s de l’animation comme moilapa.
Donc on peut mettre en place des choses “pĂ©dagogiquement pourries” si c’est ponctuel ?
Non, pas “si c’est ponctuel”, la raison n’est certainement pas celle lĂ .
La raison pourrait ĂȘtre “si on a pas le choix”. J’imagine ..
Maintenant il faudrait prĂ©ciser ce que sont les choses “pĂ©dagogiquement pourries” et c’est quoi “ponctuel”.. parce que je sens que ça peut vite ĂȘtre compris comme une gĂ©nĂ©ralitĂ© lĂ .
Existe-t-il UN animateur qui n’ait jamais bĂąclĂ© un projet, une activitĂ©, qui n’ai jamais fait un truc pourri simplement parce qu’il s’est retrouvĂ© coincĂ©, dans un cul de sac et sans moyens ..?
Je suis sur que non (mais peut ĂȘtre est ce dur pour certains de se l’avouer !)
DIR PTR,
Euh, lĂ c’est moi qui ai des problĂšmes de lecture. Invoquer le manque de moyens humains, c’est une excuse facile ou c’est justifiĂ© ? Tu en penses quoi au juste ?
C’est pas un pb de lecture, peut ĂȘtre juste un pb de positionnement.
J’essaye de comprendre les 2 points de vue qui s’affrontent, alors pour faire simple :
-Quand je me mets malicieusement Ă la place des pro-corde, je pense que cet argument “du manque de moyens” qui m’est avancĂ© est facile Ă dire, facile Ă plaquer, mais concrĂštement je SAIS que demain je n’aurais pas plus d’encadrants ou de parents et que je ne sais pas quoi faire pour ma sortie Ă la ludothĂšque (cf mon exemple un peu provoc et tordu). Je demandais donc des alternatives concrĂštes et rapides.
-De l’autre cotĂ©, je constate que pour les “anti-corde”, le manque de moyen est une des raisons Ă©voquĂ©e, et Ă juste titre. Car il est hors de question d’utiliser une telle mĂ©thode dans un fonctionnement pĂ©dagogique rĂ©gulier et rĂ©flĂ©chi.
Ma positon est donc simple (et lĂ tu as peut ĂȘtre un pb de lecture oui) tu as pu lire dĂšs le dĂ©but de ce fil que je souhaitais evidemment que ces moyens humains et pĂ©dagogiques soient prĂ©vus, que ca serait l’idĂ©al et mĂȘme prioritaire; mais tu as lu aussi que j’Ă©tais pessimiste Ă court terme sur ces engagements.
Du coup, si je veux ĂȘtre honnĂȘte et ne pas faire dans la dĂ©magogie, je ne jetterais pas bĂȘtement la pierre Ă ceux qui pourraient utiliser cette mĂ©thode ponctuellement, faute d’autres moyens..
**
Matim : Non-non ; je ne perds absolument pas mon calme… Ă une autre Ă©poque j’ai pu ĂȘtre sidĂ©rĂ© par cette bĂȘtise gĂ©nĂ©ralisĂ©e de l’animation, grandissante… ou plus gĂ©nĂ©ralement des mĂ©tiers de l’enfance. Et avoir Ă©tĂ© tentĂ© de la combattre…
C’est mĂȘme pas ça… je me rends compte que cela ne sert Ă rien d’essayer de t’expliquer. A toi ou aux autres dans ton genre ici… Tu parles de “valeurs”… quand je ne vois juste que de la bĂȘtise… Rien d’autre. Quand toi tu es persuadĂ© de penser, de formuler des idĂ©es… tu penses que je peux m’intĂ©resser Ă ce que tu dis, quand je suis juste Ă©tonnĂ© par la capacitĂ© Ă la bĂȘtise. C’est en ça que je n’ai jamais Ă©tĂ© d’accord avec Solleana : ça ne sert Ă rien d’essayer d’Ă©clairer la bĂȘtise :
il n’y a rien Ă attendre de l’animation
Et cela sera de pire en pire…
Mais cela n’a finallement pas d’importance…
En fait, j’ai un peu perdu le goĂ»t d’encore et encore venir ici pour rĂ©pondre Ă cette bĂȘtise…
L’animation cela se vit avant tout. Et par exemple des pratiques completement ****** comme celle dĂ©crite ici, sur le terrain on peut rĂ©ellement avoir une action (certes Ă petite Ă©chelle) : en face Ă face, les gens ne peuvent se raccrocher bec et ongles Ă cette #*§!. Ce que je comprends ici : ils n’ont sans doute que ça.
Donc non, absolument pas Ă©nervĂ©. MĂȘme plus dĂ©sabusĂ©.
Parce que vivre l’animation auprĂšs des mĂŽmes des Ă©quipes d’animation parfois de valeur, ça n’a rien Ă voir avec le temps passĂ© ici, Ă Ă©changer le plus gĂ©nĂ©ralement sur du vide.
Tant que j’avais du mĂ©pris, j’avais encore une raison d’Ă©changer encore et encore… mais je n’ai mĂȘme plus ça pour avoir envie…
Matim a Ă©crit :
DIR-PTR a Ă©crit :
Mais oĂč as-tu vu sur ce fil quelqu’un
– dĂ©fendre le non-port de la ceinture,
– admettre que tu n’avais pas d’autre choix ?Cf. + haut
Ben non, perdu. N’Ă©tant pas tout Ă fait demeurĂ©, je me souviens de ce que j’ai Ă©crit sur d’autres fils et je pensais bien que c’est Ă cela que tu faisais allusion. Je t’invite Ă relire attentivement (une fois de plus), peut-ĂȘtre dĂ©couvriras tu que je parle d’un comportement personnel ? Tu noteras aussi que je pointais dĂ©jĂ le cĂŽtĂ© lĂ©gal de l’obligation de la ceinture de sĂ©curitĂ©…
Et pour l’endroit oĂč tu as cru voir que quelqu’un admettait que tu n’avais pas d’autre choix dans ton “exemple” ?
[quote]…Invoquer les manques de moyen humain c’est aussi botter un peu en touche lorsque la situation se prĂ©sente…
C’est pourtant l’excuse numĂ©ro 1 de ceux qui se sont exprimĂ©s en faveur de l’utilisation de cette mĂ©thode.
Oui c’est exact si on raisonne sur une politique et un choix pĂ©dagogique a long terme.
Mais on voit surtout l’inverse aujourd’hui (choix politique de suppression de poste y compris dans l’EN) et la rĂ©ponse apportĂ©e n’est donc plus du tout adaptĂ©e ! Les utilisateurs de cette mĂ©thode “rassurante”se retrouvent sans rĂ©ponse adaptĂ©e et se retrouvent pris en sandwich.[/quote]
Euh, lĂ c’est moi qui ai des problĂšmes de lecture. Invoquer le manque de moyens humains, c’est une excuse facile ou c’est justifiĂ© ? Tu en penses quoi au juste ?
**[/quote]
Matim a Ă©crit :
Plus intéressant ? clairement non
CQFD
Sinon, je reste sur ma faim quand aux alternatives possibles Ă cette mĂ©thode simplement qualifiĂ©e de bidon.. Quelqu’un d’autre a peut ĂȘtre une rĂ©ponse plus pragmatique , Ă court terme, qui pourrait Ă la fois concilier la sĂ©curitĂ© non nĂ©gociable et la pĂ©dagogie Ă cotĂ© de laquelle il ne faut pas passer .
LĂ il suffit de reprendre les diverses possibilitĂ©s dĂ©jĂ postĂ©es (et MULTIPLES, comme quoi y’a pas juste CORDE VS ACCIDENT, faut-il aussi rĂ©pĂ©ter que je trouve cet argument totalement bidon ?)
> repérer un parcours adapté
> “recruter” des gens en plus (parents, atsem, grand parents, enfants plus grands, etc…)
> expliquer aux enfants les attitudes / dangers (franchement, il vaut mieux des mĂŽmes qui savent pourquoi ils s’attendent avant de traverser la route ou bien un troupeau qui va s’arrĂȘter parce qu’on a tirĂ© la corde ?)
> donner une importance réelle au trajet en tant que découverte
> ne pas se retrouver dans une situation de speed pour aller absolument vers son but (alors que le cheminement dans la rue est lui aussi riche)
> ‘faut que je continue Ă paraphraser tout le monde ???
je ne crois pas que quelqu’un ici ait dĂ©conseillĂ© le port de la ceinture de sĂ©curitĂ© en voiture
hm… Pour mĂ©moire
1/ c’est pas sur ce fil
2/ t’as surtout tronquĂ© mes dires en oubliant le plus important : mais encore une fois (JE PENSE QUE) ça n’a rien Ă voir avec le sujet.
Je cherche prĂ©cisĂ©ment ce qui peut conduire un instit, un animateur Ă utiliser cette mĂ©thode. Jusque lĂ j’y vois effectivement juste cet aspect sĂ©curitaire et je ne suis pas choquĂ© !
Comme si y’avait QUE ce moyen pour Ă©viter que la sortie soit hyper dangereuse !
Comme si la “S”Ă©curitĂ© dans son degrĂ© entier (et donc IMPOSSIBLE Ă atteindre) Ă©tait le but ultime.
ET comme si le fait d’avoir les mĂŽmes tous liĂ©s rendait les choses plus sures !!! Comme le souligne moilapa, si une bagnole saute le trottoir, ce sera mieux si les mĂŽmes sont tous liĂ©s Ă ce “fil de vie” ?!!!?
Si ceci etait une pratique banalisĂ©e, recurrente, et rĂ©vĂ©latrice d’un fonctionnement gĂ©nĂ©ral : oui lĂ il y aurait danger pour l’enfant. Mais lorsque ce moyen (ponctuel, limitĂ© dans le temsp et l’espace) est anecdotique, faut il en tirer les mĂȘmes conclusions nĂ©gatives ? je ne crois pas.
Donc on peut mettre en place des choses “pĂ©dagogiquement pourries” si c’est ponctuel ?
Ai-je besoin de citer des exemples pour appuyer ma pensée ?
Je pige pas franchement đź
DIR-PTR a Ă©crit :
Quand on oublie la base, le risque est grand de se casser la gueule.
Oui tu as raison, mais oĂč poser la limite alors ? Jusqu’oĂč aller dans l’acceptation de mettre de cotĂ© certains de ces principes lorsque la situation l’impose..
ZĂ©ro concession ? je n’y crois pas, c’est utopique.
Mais oĂč as-tu vu sur ce fil quelqu’un
– dĂ©fendre le non-port de la ceinture,
– admettre que tu n’avais pas d’autre choix ?
Cf. + haut
…Invoquer les manques de moyen humain c’est aussi botter un peu en touche lorsque la situation se prĂ©sente…
C’est pourtant l’excuse numĂ©ro 1 de ceux qui se sont exprimĂ©s en faveur de l’utilisation de cette mĂ©thode.
Oui c’est exact si on raisonne sur une politique et un choix pĂ©dagogique a long terme.
Mais on voit surtout l’inverse aujourd’hui (choix politique de suppression de poste y compris dans l’EN) et la rĂ©ponse apportĂ©e n’est donc plus du tout adaptĂ©e ! Les utilisateurs de cette mĂ©thode “rassurante”se retrouvent sans rĂ©ponse adaptĂ©e et se retrouvent pris en sandwich.
**
moilapa a Ă©crit :
“Poil Ă gratter” ???????????
Mais il ne s’agit pas de ça !!!! Cela voudrait dire que ce que tu dis est un quelqconque fond !!!! Quelque chose qui soit une base de discution !!! Qui pourrait nous faire poser des questions !!!!
Ta simple rĂ©action ici est dĂ©jĂ une preuve que cela te fait poser des question et que tu n’es pas indiffĂšrent : cela me satisfait pleinement en tant qu’usager de ce forum ! (donc merci de mordre Ă l’appĂąt).
Alors oui je revendique la possibilité de défendre cette méthode sécuritaire et surtout de chercher à la comprendre.
Car, personnellement, plutĂŽt que de dĂ©molir bĂȘtement une idĂ©e ou une pensĂ©e en perdant son calme (et son orthographe), je suis plutĂŽt partisan d’essayer de la comprendre (y compris celle qui paitrait la plus antagoniste Ă mes valeurs). Et pour cela y’a rien de mieux que de s’y projeter…
Mais je peux comprendre que tu n’y sois pas sensible…
(Quand Ă “chercher Ă ĂȘtre ton Ă©gal”… – petit sourire – c’est rigolo et rĂ©vĂ©lateur de ta façon d’apprĂ©hender “l’autre”.
J’ai d’autres objectifs nettement plus ambitieux et intĂ©ressants, soit rassurĂ© sur ce point).
**
Matim a Ă©crit :
il y a des moments prĂ©cis et ponctuels oĂč on doit savoir oublier ses grands principes pĂ©dagogiques.
????
Principe : Ă©lĂ©ment constitutif ou essentiel, base d’un raisonnement. Quand on oublie la base, le risque est grand de se casser la gueule.
…DĂ©fendre le non port de la ceinture (ou du casque ) est de l’ordre de l’inconscience et, je le redis, de l’Ă©gocentrisme dangereux…
…Quand j’Ă©voquais ma sortie (imaginĂ©e) Ă la ludothĂšque : la seule rĂ©ponse a Ă©tĂ© d’admettre que je n’avais pas d’autre choix que d’utiliser ce moyen, ou d’annuler…
Mais oĂč as-tu vu sur ce fil quelqu’un
– dĂ©fendre le non-port de la ceinture,
– admettre que tu n’avais pas d’autre choix ?
…Invoquer les manques de moyen humain c’est aussi botter un peu en touche lorsque la situation se prĂ©sente…
C’est pourtant l’excuse numĂ©ro 1 de ceux qui se sont exprimĂ©s en faveur de l’utilisation de cette mĂ©thode.
solleana a Ă©crit :
De quel droit peut tu t octroyer le droit de juger les gens qui font différement que ce que toi tu penses..
Juste on avait oubliĂ© de rĂ©agir lĂ dessus! C’est un des poncifs du monde des demeurĂ©s de l’animation, j’avais repris une stagiaire lĂ dessus l’an passĂ© qui disait Ă tour de bras moi je juge personne…
Le jugement est le fondement mĂȘme de toute sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique et humaine, par contre la tolĂ©rance rĂ©pressive et gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă tout ce qui se fait est le terreau de tous les obscurantismes et dĂ©bilitĂ©s sophistiquĂ©es…
pourquoi “on” et pas “je”? Tu t exprimes au nom d’ un collectif? LOL
ceci dit cette phrase etait entre un dĂ©bat entre deux personnes a un moment donne plus induit par la forme que par le concept…
Mais tu es prompte a relever le moindre petit point pour essayer de soulever une provocation et entrer dans le crĂ©neau de moilapa: “demeure de l animation” …. Par contre beaucoup moins prompte a rĂ©pondre aux Ă©claircissement de points exposes dans un de tes posts …
Allez by…
Vu que le dĂ©bat n avance plus et que de nouveau la forme tend a l attaque perso et sur le fond tourne en rond…
Moilapa,
certes concevoir la sortie en ville comme moyen, lieu, activitĂ© d’ apprentissage on est d’ accord… ( j aborde succintemement le sujet quand je parle d’ action Ă©ducative des encadrants, de sensibilisation aux risques… Etc….
Certes pour permettre a l enfant de se construire il ne faut pas le mettre dans une bulle, et Ă©carter tout danger mais plutĂŽt prĂ©parer l enfant a les apprĂ©hender… Pour se construire l enfant a non seulement besoin d’ ĂȘtre en sĂ©curitĂ© mais a Ă©galement besoins d’ ĂȘtre confronte aux risques…
Sur ces points je te rejoins… Certe on peut choisir de ne pas sortir les enfants pour Ă©viter qu ils prennent froid plutĂŽt que de les couvrir, on peut ne pas aller en ville avec eux plutĂŽt que de les confronter a cet environnement et les sensibiliser, leurs permettre de comprendre les rĂšgles de sĂ©curitĂ© et de les appliquer… ( tout en assurant leur sĂ©curitĂ© sur le moment…), certes on peut s opposer a la pratique sportive car dangereuse et nĂ©faste pour l enfant plutĂŽt que d’ utiliser le sport comme moyen de developpement et en toute sĂ©curitĂ©…
Sur ces points, on est d’ accord et je pense que matim l est aussi…
Seulement dans le cadre de dĂ©part du dĂ©bat, et en parlant bien d’ un contexte ponctuel et particulier nous ne sommes pas choques par cette mĂ©thode qui peut ĂȘtre une reponse pragmatique a une situation donnĂ©e…
En ce qui concerne ta rĂ©ponse sur le veilleur de nuit dans certaines structure, effectivement le gardien peut ĂȘtre le pĂ©dophile au mĂȘme titre que les animateurs, le directeur, le cuisinier etc…. Ton argument n est pas trop valable…
Quand a la deresponsabilisation des animateurs… Je ne vois pas trop le rapport… L animateur lui se situe aux niveaux des chambres des enfants et le plus souvent c est con mais la nuit il dort!!!
L embauche d’ un veilleur de nuit pour Ă©viter les intrusions extĂ©rieures ne me semble pas si stupide notemment dans les grosses structures…
Plus de sĂ©curitĂ© sans tomber dans l ultrasecuritaire…
“Poil Ă gratter” ???????????
Mais il ne s’agit pas de ça !!!! Cela voudrait dire que ce que tu dis est un quelqconque fond !!!! Quelque chose qui soit une base de discution !!! Qui pourrait nous faire poser des questions !!!! Quand il s’agit juste de la c***rie !!! C***rie revendiquĂ©e !!!
Comment peux-tu ne serait-ce qu’imaginer ĂȘtre notre Ă©gal dans une discussion ????? Tu ne remets pas en doute nos croyances, tu ne nous donnes pas matiĂšre Ă rĂ©flexion, modĂ©rĂ© pour attaque injurieusede cet co***rie gĂ©nĂ©ralisĂ©e, Cet “ordre moral”, cette “logique” bien pensante, façon curĂ©s du moyen-Ăąge… en parfaite harmonie ici avec cette autre “logique” du mĂ©ga-sĂ©curitaire…
modéré pour attaque personnelle
VoilĂ le vrai danger pour les enfants puisqu’on parle de ça ici : ces gens qui les entourent.