merci pour le lien!!
J’écris un petit peu “dans l’urgence” en ce moment parce que je ne vais plus pouvoir intervenir sur le forum durant quelques semaines (pour notamment ingurgités toutes ces données, ces idées, voir comment les intégrer à mon travail, à ma façon de penser mon travail…)
Parce que, comme on en discutait notamment par MP, cela prend trop de temps. qu’une journée n’est pas extensible indéfiniment. Que j’ai aussi (quand même) du “vrai travail”.
Pour lire aussi tous ces ouvrages proposées ici.
Et pour rester cohérent dans cette idée pensée-action indissociables.
Et parce qu’arriver sur la maternelle où je n’interviens que certains jours de la semaine et entendre une maîtresse m’accueillir en disant “Les enfants m’ont demandé ce matin si c’était un jour de David ou un jour normal” , ce qui fait que je fais ce métier.
Que tous ces échanges ici n’ont de sens que si on les vit sur le terrain, le plus simplement possible, dans une action la plus “logique” “qui coule de source”, où l’on se laisse entraîner dans ces rencontres…
Petite info, en écho sur la réflexion sur les universitaires et leur déconnection du “terrain” du “réel”, sur ces “militants du vide”, “l’apolitisime”, le gouffre entre “penseurs” et “acteurs de terrain”,…
: “la pensée critique dans l’enclos universitaire” du monde diplomatique,
”De plus en plus décrié en raison des dégâts qu’il occasionne, le système économquesuscite à la fois manifestations populaires et analyses érudites. Mais aucune théorie globale ne relie plus ces deux éléments en vue de construire un projet politique de transformation sociale. Les intellectuels critiques n’ont pourtant pas disparu. Que font-ils ? Les institutions qui les forment et les emploient leur permettent-elles encore de concillier culture savante et pratique militante ?”
!!!!!!!!!!!!!!!
Et tout l’article (long article, vivent les vrais journaux !!!!les vrais journalistes ) est de ce niveau d’intérêt !!! En écho à toutes ces discutions ici.
Bon, alors à dans quelques semaines !!!
Bonnne chance Shaaa pour ce que tu sais, et sinon MichMuch j’attends ces écrits… mais passe plus par les MP. Je ne pourrais pas les lire.
Autant pour moi… il manquait une lettre dans l’adresse :
http://moilapa.free.fr/animateurs/fiches/biblio/biblio2.html
salut à tous
moilapa ton lien n’as pas fonctionné…je n’ai pas pu y acceder
:pen:
Merci pour ce post. Même j’y j’ai eu un peu de mal à la première lecture de ta première phrase (en même temps je sors juste d’un échange de presque 3 heures sur “la pédagoggie, points de vue sur le métier d’animateur…)
Je vais répondre à ton mail ici, parce que cela va dans le sens de ce que je vais développer.
– Philippe Marty : Bin, c’est l’auteur de la thèse “sur les claé” dont je parle ici, sur les pratiques des animateurs, avec un point de vue particulier “les dimensions comportementales et sociocognitives des animateurs” (sic !!!)
(Je que je résumerais pour les béotiens comme moi (modestement et en faisant des raccourcis en partie un peu trop rapides et pas vraiment justes) par ce qui dans ses actions tient de ce qu’il est)
– Pierre Lecarme : c’est un gars, qui entre autres choses, intervient pour le journal de l’animation. Et il a écrit un livre sur les grands jeux. J’ai répertorié ici quelques livres intéressants :
http://moilapa.free.fr/animateurs/fiches/biblio/biblio2.htm
dont le sien. De la bonne pratique !
Donc : la théorie (qui étudie la pratique)
et la pratique (intelligente d’un théoricien-“praticien, “un gars qui connait “le terrain”)
Ce qui rejoints ton dernier post en partie.
Même si on ne peut parler de l’une sans l’autre, comme cela a été dit sur ce post, on trouve bien plus d’ouvrages sur ce qu’est la réflexion aujourd’hui que sur ce qu’est la pratique aujourd’hui. Les livres “comment faire des colliers”… ne sont pas des ourvrages sur ce qu’est cette pratique. Ils parlent d’outils.
Sur ce que sont ces pratiques, comment elles sont mises en place, vécues… bin y’a pas grand chose côté lecture… Sauf :
Sur la thèse, je reviens entièrement sur ce que j’ai dit : si les cinquante premières pages je pouvais y retrouver beaucoup de choses lus, connus, comme une partie de l’histoire de l’éducation populaire… par la suite, il me faut m’accrocher pour ne pas être décroché !
A la 130ème page, il explique encore quelle va être sa méthode, sur quoi se base son travail, quels outils quels mouvements de pensées, quelles références en socio, philo, histoires psychanalyse et autres sciences etc… les protocoles, les méthodes de recueil de l’info… puis ensuite le pourquoi de ses choix (!!!)
Puis à relativiser son travail à venir, à prévenir que c’est là “le reflet de la réalité à travers le regard du chercheur” (ce qui m’a fait pensé à mes lectures (difficiles !) dans le domaine de l’anthropologie)
Je pense d’ailleurs que c’est une démarche systématique avec ce genre de travaux…
Et c’est finallement extrèmement intéressant !!! Même pour un non chercheur.
Même si on ne parle pas encore de claé à la page 130 (!!!) malgré le titre de l’ouvrage, que l’on est pas encore rentré “dans le vif du sujet”.
Je me rends compte que ces “détours” d’un point de vue scientifique sont nécessaires à éclairer son étude.
Sans doute que dans le cas d’une thèse il s’agit aussi de démontrer au jury qu’il s’inscrit dans une connaissance de lectures, de pensées…
Là, j’en suis à :
“Dans notre recherche, nous allons nous intéresser aux pratiques des animateurs telles qu’elles sont et non telles que les perçoivent les animateurs ou encore telles qu’on souhaiterait qu’elles soient”
et
“Les pratiques ne peuvent pas être réduites à ce que fait l’animateur, elles se déploient dans un environnement. Ce dernier agit sur des pratiques et réciproquement. Ce qui instaure des jeux de relation toujours singuliers pour chaque situation. Par ailleurs, l’animateur n’est pas sujet épistémique. Il possède des ressources personnelles qui ont une relation avec la manière dont se produit son activité”.
Ca vous met pas l’eau à la bouche, ça ?
Ce que j’aime particulièrement, c’est quand il emploie des “gros mots” il explique de quoi il retourne !!!
La pédagogie est l’enveloppement mutuel et dialectique de la théorie et de la pratique éducative par la même personne, sur la même personne et le pédagogue avant-tout comme un praticien de l’action éducative.
C’est à dire que la pédagogie trouve sa légitimité dans la pratique qui devient théorie, puis qui redevient pratique puis ainsi de suite… Vulgairement lorsqu’on utilise “pédagogie”, cela est pour remplacer l’expression “moyens pédagogiques”. La pédagogie contient dans son essence en même temps : actes et fins (finalités), action et compréhension, savoirs d’action et savoirs de compréhension.
La philosophie cherche les fins (finalité).
La psychologie cherche la compréhension.
Les sciences de l’éducations cherchent les méthodes (en scientifisant)
La pédagogie est un échange permanent entre fins, compréhension, méthode et surtout action…
La méthodologie de la pédagogie ne peut être alors que la recherche-action qui permet cet échange permanent. Le pédagogue est la personne qui réalise, qui observe pour mieux comprendre, qui note, qui étudie, qui éclaire grace à de la théorie, qui modifie sa pratique, qui reprend l’action, etc… etc… et qui ECRIT.
Lorsque dans un autre fil, un forumeur demande comment faire de la “participation d’enfants”, les réponses proposées boites à idées, Mr Idée, affiches, réunion, ne sont que des moyens. Pour faire oeuvre (ou ouvrage) pédagogique, il faudrait définir une organisation général et complexe amenant les enfants à pouvoir exprimer, structurer, puis mettre en place ce qu’ils souhaitent : ceci est de la pédagogie, mais reprendre des outils sans en penser la globalité ce n’est que copier ou faire à la mode de… C’est sortir la boite à outils.
J’espère avoir éclairer un peu le concept… et n’oublions pas Les pédagogues ont l’air d’aimer 🙂
(michmuch jpeux pas faire de lien en ce moment mais si tu tapes “droit rien faire ennui” dans le moteur le fil apparait au milieu de la premiere page
en fait c est le fil “a t on le droit de ne rien faire en cvl?”
Michmuch,
propos interressant et sur lequel je te rejoins en grande partie… Pas sur tout… Mais bon! Je pense que les savoirs faire ont aussi de l importance… Même si les savoirs être…Et ce qu on pourrait appeler ” les savoirs penser” …en ont effectivement plus… La ou je te rejoint..
Un point m interroge et qui rend ma lecture( compréhension) plus difficile s est l emploie régulier du mot pédagogie, pédagogue…. Tu y met quoi comme sens… ? Car j ai l impression de ne pas avoir le même concept derrière ce mot…!
crevette76 a écrit :
et donc tu peux aller voir le sujet “peut on ne rien faire en acm?”
Pas retrouver, peux-tu mettre un lien… Je crois y avoir poster mais suis plus sûr…
La suite : et pour revenir à la formation…
Mon grand-père instituteur de troisième et quatrième république disait que pour apprendre quelque chose à quelqu’un, il fallait maîtriser au moins deux niveau au-dessus… Quelle pertinence Grand-Père !!! les formateurs BPJEPS, BAFA, etc… ne maîtrisent même le niveau égal : entre ceux recrutés trop tôt, ceux qui en ont marre de leur travail (d’animateur !!!), et ceux qui ne maîtrisent que le pseudo-savoir… je crois avoir balayé la majorité… (il faut ajouter ceux qui font des stages pour eux-mêmes : exister, draguer, s’aimer, etc…). Les intervenants (dit spécialisés) sont rarement des spécialistes : poser la question à l’un deux de définir Autorité, Autonomie, Créativité, etc… Amusez-vous, vous verrez… Alors on noie son inconsistance dans des objectifs fumeux ou on parle de l’autonomie de l’enfant de 3 ans, ou du handicapé moteur… C’est beau, ça fait plaisir au financeur mais ça ne sert à rien. Par contre définir son fonctionnement, comment on inter-agit avec les enfants, quelle construction symbolique est mise en place pour assurer la liberté des enfants, personne ne l’écrit vraiment. On fait du jargon. Lors ce j’étais directeur de centre social, j’en ai vu des projet d’animateur mais définir contextuellement sa pratique pour recueillir la parole de l’habitant et construire une simple action de terrain pour amener les gens heureux et pour qu’il puisse chercher des réponses à leurs problèmes… Réponse : bin ça peut pas s’écrire… Et bien si cela s’appelle de la pédagogie. C’est là où je difère de Moilapa. Mais je crois surtout que nous n’avons pas la même définition de la pédagogie. Pour moi le pédagogue est un praticien-théoricien de l’action éducative. La pédagogie n’est ni philosophie, ni psychologie… Et pour reprendre un organisme de formation l’UFCV met en avant Mounier (philosophe) et Rogers (Psychologue) ou Montessori (psychologue). Quelle la référence pédagogique de l’UFCV ? des CEMEA ? des Francas ? Quelle est la référence pédagogique de l’animation socio-Q ? Citez-moi un grand pédagogue des colos ? Dans l’histoire, il y en a mais aujourd’hui… Le seul cadre pédagogique défini, construit et de référence : Baden-Powel… Le scoutisme se qui explique pourquoi les colos et les patronnages ont tant piqué au mouvement scout… Comme tu le dis Moilapa les documents techniques de l’animation Francas, UFCV ça sent quand même un peu des années 50 et les cœurs vaillants…
Former… Pour moi qu’importe le résultat pour vu qu’il y ait un investissement personnel (et non technique) et une analyse de la situation… Que mon analyse et celle du stagiaire soit le même, c’est pas le problème… Comment mon action conduit à la relation ? finalement c’est ma seule question en formation. Et ça, ça se vit. Mon rôle est de permettre de le vivre. Le stage doit permettre au stagiaire d’être confronté à des situations (entre ados) qui vont être analysées et reprises par lui, par les formateurs et à part quelques illuminés le stage est validé.
et donc tu peux aller voir le sujet “peut on ne rien faire en acm?”
J’aime beaucoup ton paragraphe sur l’animateur qui ne propose rien… Mais ma conclusion est différente. L’obligation de production est bien présente… Que ce soit dans l’animation (Accueil de loisirs et colonie de vacances) mais aussi dans les structures d’animation socio-culurelle (centre social, MJC, ou autres structures de jeunes). La question que tu poses ici est la question du pouvoir entre les personnes : pouvoir de la direction sur les animateurs et pouvoir des animateurs sur les enfants. Nos modèles sont tous construits sur le pouvoir confier aux adultes exclusivement… Sous couvert d’un savoir (ou pseudo-savoir) sur l’enfant, l’adulte sait qui est bon pour l’enfant. Savoir que l’on va appelé : connaissance de l’enfant/du public, rythme de l’enfant, dynamique de groupe, etc… C’est la dictature de la psychologie (on se sait même plus dire de quel courant : psychanalyse, behavioriste, etc…) sur la pratique, sur la construction de la relation… Comme dans les magazines féminins, l’animation est un réduit de psychologie de comptoir… L’animation n’ayant pas de champ théorique défini et « scientifisé », elle s’appuie sur des pseudo-sciences et des pseudo-savoirs… Tout ceci ont le retrouve dans les stages de formations BAFA ou BPJEPS, on prend des outils stupides dont les formateurs ne connaissent que la simplicité : expérience de Milgram (pour les relations de pouvoir), pyramide de Maslow (pour les besoins de l’enfant), etc… Tout ceci n’est qu’une bouillie régurgitée et simpliste… C’est grâce à cette bouillie que l’on reproduit toujours les même pratique, les mêmes erreurs sur le terrain : levé échelonné jusque 8h30, douche à 17h et effectivement groupe pas tranche d’âge, etc… Par contre personnes de parle d’un besoin primaire de l’individu : la sexualité !! Quant au rythme de l’enfant, je rigole de plus en plus en voyant les organisations, la réflexion menée sur cette question…
Je reviens sur l’autorité aujourd’hui l’autorité portée exclusivement pas l’adulte découle en fait de ce pseudo-savoir (détenu par des formateurs, puis des animateurs dûment formés). Lors certains diront : oui mais il y a les activités à la carte, les boites à idées, les tableaux d’expréssion, etc… Tout ceci n’est d’un pis à lait pour maintenir l’autorité à l’adulte. Activités à la carte : les enfants proposent et ensuite les adultes programment (ou pas…). Mais qu’en est-il du choix pour un enfant entre les activités, que fait celui qui n’aime rien ? quels sont ces critères de choix ? Tous les enfants ont-ils eu au moins une activités à eux mises en place ? et celui qui ne propose rien n’a-t-il, pas son mot à dire ? etc… L’adulte est maître de la programmation, donc de faire ou de ne pas faire et de quand le faire… Ce qui est finalement le plus grand pouvoir. Donner de la liberté aux enfants c’est donc leur donner le pouvoir de décider de la programmation (contenu et temporalité). Donner de la liberté c’est donner l’autorité aux enfants (je parle ici d’enfants au pluriel et non au singulier), il s’agit alors pour l’adulte, non plus d’être Autorité, mais d’être constructeur d’une institution dans laquelle les enfants sont Autorité, c’est à dire transmettre le pouvoir de décision de l’adulte à l’enfant…
Pour revenir donc au début de ce message, l’entre-enfant construit dans une institution (qui va protéger et aider l’enfant), l’animateur y a donc une place celle de celui qui autorise l’enfant à… son autorité n’est plus celui qui interdit mais celui qui autorise. C’est donc revenir au fondement de l’éduc pop : l’émancipation (cf : paulo freire par ex). Pour cela, on ne peut plus s’appuyer sur ces pseudo-savoir mais uniquement sur la relation, sur sa capacité à être en relation, plus personne ne peut se cacher derrière son autorité, un savoir, des règles, un chef, etc… Pour apprendre cela à des animateurs, il est donc nécessaire de réfuser le pouvoir et non plus de définir de compétences ou des capacités mais de construire une institution permettant l’expression et l’expérimentation. Le travail est donc sur la personne et non sur les savoirs-faire. Comme le dit Moilapa : et si l’animateur ne propose rien ?
Je vais répondre, moilapa… Mais je prépare ma réponse pour faire aussi bien que cette contribution fort riche et intéressante.
P****n ! 9a casse les c*****s, cette limite de temps…
le post précédent n’est absolument “mis en page”…
Tant pis :
Dans ce système “garderie” : où l’animateur est l’invité des enfants.
Où l’on attend rien de lui. Ni sa direction, ni les parents, ni l’assoc’, ni la mairie ou l’Etat…
Où l’enfant n’attend rien de lui…
alors on pourrait imaginer des animateurs qui auraient l’audace de ce dire qu’il y a tout a réinventer… A partir de ce rapport nouveau aux enfants. De cette idée qu’une proposition naît de la rencontre, du vécu commun.
Que rien absolument n’oblige les enfants à s’y intéresser, à partager un bout de ce qu’il leur appartient…
Alors oui, on commencerait à réellement donner du sens à ce qui pourrait alors devenir un travail d’animateur….
– Et puis avec le temps, les organisations, l’histoire, la transmission, les habitudes… on en reviendrait doucement à une autre situation de médiocratie, d’animation socioculturelle qui ne veut plus rien dire, où des “formateurs” régurgitent des “vérités”, ou des animateurs se contentent de reproduire…
– Le temps de penser qu’il faut à nouveau tout détruire ?
Sur la thèse :
edit : j’ai mis des petites étoiles sur les premiers mots… Quand vous écrivez de longs posts, il vaut mieux le rédiger sur traitement de texte et faire un copier/coller après, ça évite les heures passées pour rien à cause d’une fausse manip ou d’un délai trop long pour éditer…
P**** !!! le flood ! J’y crois pas !!!
Hé, modo, quand tu remplaces un gros grossier (un mot grossier, c’est par exemple ***) pas besoin ensuite de nous expliquer que tu as remplacé le mot par des étoiles !!!
Ca fait un peu modo débutant et pas fini.
Sinon, avant que je ne parle de *** et que tu m’interrompes, j’en étais où , hein ?
Salut MichMuch
Salut Shaaa
À l’intérieur de ce système, les gens agissent tant bien que mal et il n’est pas évident de prendre du recul sur son travail.
Oui. Ca, c’est un point crutial pour comprendre ce “régurgitage” façon sociocul.
Je l’ai expérimenté notament sur moi-même.
Ces situations par exemple de formations Bafa, rassemblements de formateurs… cela a beaucoup de point commun avec la situation d’une secte. population en situation de fragilité, lieux fermés, parole sacrée… :
D’abord le recrutement des adeptes, approchés lors de ce Bafa, à qui l’on propose ni plus ni moins, à peine sortie de cet “état de formation”, de devenir prédicateur de cette vérité (situation oh ! combien plaisante pour l’égo !). Dans un moment de fragilité, un moment où l’on pourrait dire “oui” à un peu n’importe quoi. Après plusieurs jours dans un lieu fermés, dans des conditions qui ne sont pas celles que connait le sujet d’habitude, où il n’a pas par exemple sa famille à ses côtés…
D’ailleurs, une fois de retour dans la “vraie vie”, dans leur famille, certains de ces jeunes finallement refusent. Se rendent compte par exemple de ce que cela a de déraisonnable que de prétendre faire des formateurs d’animateurs qui ont un séjour à leur actif.
Suit un “endoctrinement pédagogue”, pour ceux qui se lancent dans “l’aventure”, délivré par Ceux qui Savent, des initiés…
Bon, pour continuer dans la plaisanterie, il manque quand même l’Apocalypse, la fin du monde et le cul (bien que, évidemment, le sexe est l’une ces “inavouables” pour ces “formateurs de faire du Bafa. Là aussi, j’ai déjà longuement dit ce que j’en ai observé. Du pauvre gars qui le temps d’un Bafa a l’impression d’exister, d’être quelqu’un, de voir tous ce grands yeux émerveilleés à l’écoute de leurs belles paroles, celui qui exerce ces talents de psychotérapeuthe…
Je vais pas revenir là dessus : pouvoir, sexe et maladie mentales…. tout ceux qui ont fait de la formation et ont un regard critique, un recul minimum savent évidemment de quoi il s’agit.
Manque aussi l’argent demandé aux adeptes des sectes, même si l’argent évidemment est au coeur de ces formations. Mais l’acceptation de ne pas être rémunéré pour les heures effectuées pourrait répondre à cela… même si c’est un peu tiré par le cheveux et malhonnête. surtout que par exemple Léo paie (paie encore ?) corectement ses formateurs Bafa-Bafd dans la région.
Sinon, même si l’idéologie politique a malheureusement disparu, il y a bien un “marquage”. Une série de Croyance propre à tel lieu, tel organisme, parfois des Croayances communes aux différents organismes. Des exemples, on en a la pelle ici, sur le forum. Sous forme de discours lénifiants, ou de “vérités” du tous les jours en animation, ce qu’on a listé ailleurs comme des “idées reçues” , des “il paraît qu’on a pas le droit ..”, ou autres fables.
Après, je suis partagé dans ce que vous appelez “savoirs-faire” (moilapa et michmuch). Évidemment que la relation se construira autour d’un temps de jeu ou d’une activité X ou Y. Mais à vouloir les préparer, certains ont perdu le sens ou la finalité de celles-ci. Et je me dis que s’ils savent rien faire, ils seront plus à même de d’être avec les mômes (avant de faire réellement avec eux) plutôt que de commencer par faire faire. Le débat est ouvert.
Ce jeu (ou ce temps) est lui-même porteur de sens, et se suffit à lui-même, parfois.
Même si l’animateur a perdu cette notion de sens.
Il va mettre en place un atelier, pour de “mauvaises raisons”, mais l’atelier lui va réunir les enfants.
Même un atelier pâte à sel, perles, masque en plâtre et j’en passe, pourra amener quelque chose au groupe. De par le temps passé ensemble. L’atelier en lui même n’a aucun intérêt (la fabrication) mais la réunion oui.
Mais d’accord que dans le cas où l’animateur ne propose rien (non par idéologie, réflexion sur l’entre-enfant, sur la place de l’éducateur) parce qu’il a le sentiment de ne pas être en capacité, le résultat pourra être identique. Voir meilleur si il est “soulagé” de cette “obligation de prodution”.
Et sans doute que si il y avait eu la possibilité de faire quelque chose à cet état de médiocratie, c’est une des pistes qu’il aurait fallu étudier. Mettre en place cette idée que l’animateur n’a pas à produire. Du jeu, des activités manuelles… mais l’on se rapproche alors de cette situation idéale “garderie”
Outre que ce n’est pas là une situation très fréquante (qu’un animateur admette son incapacité et fasse le choix de ne rien faire plutôt que d’imposer, ce qui est une démarche trop réfléchie pour un anim’, et inacceptable pour sa hiérarchie : je n’ai d’ailleurs jamais renconté cette situation) ça me montre juste que l’animateur n’est pas nécessaire.
Que l’atelier n’est pas nécessaire.
Qu’il n’est pas nécessaire, mais dans cette situation d’animation, il peut être même néfaste. Comme peut l’être un grand jeu où l’on créer des équipes qui vont s’affronter, où l’on va créer des perdants humiliés, des gagnants qui ont gagné parce qu’ils ont battu les autres…
Donc, quit à ne pas avoir d’action sur le groupe, autant se passer d’animateur, d’animation socioculturelle.
Et créer des espaces de garderies qui rassureront les parents et redonneront toute sa place à la vraie richesse de ces temps de vacances des enfants : dans cet entre-enfants.
Je crois de moins en moins qu’il puisse y avoir une réponse du côté de l’animation socioculturelle.
Il y a dans la pratique des “animateurs en situation” (pour reprendre l’expression de Philippe Marty, l’auteur de la thèse sus nommée), la réalité du travail face à un public, et toute la “fantasmagorie sociocul” (via les projets, les formations, les réunions d’équipes… bref sa “concpetualisation) un gouffre que l’on ne pourra remplir.
Par exemple cette fameuse “autonomie” (que même les pubs nutella accolent aux enfants) présente partout dans l’écrit et présente nulle part sur le terrain.
Ceux qui s’intéressent à cette conceptualisation sont rarement ceux qui font l’animation, la vivent (les animateurs en situation).
Côté écrits savants sur l’enfant, la pédagogie… on va toujours plus loin… Quand il s’agit d’écrit sur ce qui est réellement fait en animation, on a pas évolué depuis des décennies.
Sur cette proposition de masque en plâtre : c’est l’un de mes rares souvenirs de mes colos dans le milieu des années 70 (avec la fabrication d’une église en allumettes !)
C’était déjà à l’époque (les masques) une activité vouée à l’échec, dont les enfants se détournent, qui ne va pas au bout de ce qui aurait pu être fait… sans réflexion sur les matières, les enfants… et cela reste pourtant aujourd’hui encore une “valeur sûre” de cette animation.
Dans ces années 80, il y avait plein de livres spécialement écrits pour les animateurs, des collections.
Aujourd’hui, il est bien difficile de citer des ouvrages qui réinventent l’animation.
Si l’on prend par exemple la collection chez les Francas (qui est quand même ce qui se fait de mieux, si l’on compare par exemple à la vacuité de ce que fait par exemple l’UFCV), que l’on lit par exemple celui sur les kermesses, ou celui sur les jeux, les grands jeux… bin, ça fleure bon le pratonage, les colos scouts des années 40…
Si l’on enlève un Pierre Lecarme… qui propose du nouveau dans le domaine “faire avec les gosses” dans la situation d’animation ?
Donc oui il ne devrait pas y avoir ce gouffre entre “l’intellectualisation du métier” et la réalité des animateurs en situation. Mais non seulement il existe, mais s’aggandit. Il n’y a plus de lien entre les deux.
Et la cause ? Elle est du côté de “l’intellectualisation”, des “penseurs”, des “théoriciens” :
“La science pense l’action mais ne pense pas pour l’action”
mais s’agissant du cas précis de la science de l’éducation, les penseurs (certains) croient qu’il y a exception. Que les sciences de l’éducation sont des sciences de l’action.
“Le problème est de savoir si les Sciences de l’Education sont des sciences de l’action ou des sciences pour l’action” questionne l’auteur de la thèse.
Et moi j’y réponds modestement, s’agissant de la “partie qui nous intéresse”, les écrits sur l’animation, en observant la réalité de l’animation, en voyant ce lien brisé entre l’action et la réflexion dans le domaine du sociocul. Cette fatalité de reproduire plutôt que de produire d’un côté, de refaire plutôt que d’inventer, et de l’autre une totale déconnection avec ce qu’est réellement un animateur, ses pratiques, ses rapports aux enfants, ce qu’il se passe sur un entre de loisirs, un claé… où l’on en est encore à jeter le goûter aux enfants, pour gagner cinq minutes…
— en cours de rédaction —-
Je rejoins les propos ci dessus…
Cela revient a avoir une réflexion sur la notion d’ autorité… Non pas l autorité donne par notre supérieur ( que j appel plutôt pouvoir), ni cette autorité qui a pour but de se faire obéir…
Mais l autorité qui a pour objectif de faire “grandir” l autre, de favoriser la construction du groupe et l instauration de relation de “qualités”….
Cette autorité qui nous est donne non pas par notre hiérarchie, notre statut… Mais par l enfant…
Et qui passe entre autre par un climat de confiance, de ” l amour”, la reconnaissance par l enfant des compétences de l animateur ( compétences= savoir, savoir faire et savoir être…),la capacité reconnu par l enfant de l animateur a répondre a ses besoins et a assurer sa Securite physique et psychologique…
Je met amour entre guillemet pour relativiser le terme , dans une notion affective bien gère…. Trop d’ affectif est déstabilisant pour l enfant, pas assez est insecurisant…
Shaaa a écrit :
Évidemment que la relation se construira autour d’un temps de jeu ou d’une activité X ou Y.
Avé Shaaa
Dans les activités X ou Y j’inclus les repas, le moment du coucher ou juste avant, les moments informels, j’en oublie surement.
Mais à vouloir les préparer, certains ont perdu le sens ou la finalité de celles-ci. Et je me dis que s’ils savent rien faire, ils seront plus à même de d’être avec les mômes (avant de faire réellement avec eux) plutôt que de commencer par faire faire. Le débat est ouvert.
Attention tout de même, si l’activité est bien conçue, c’est à dire si le jeune y adhére, la relation adulte enfant sera plus facile que si l’activité est menée n’importe comment.D’ou l’importance d’être compétant techniquement et pédagogiquement dans le moment concerné.
Le stade suivant serait que l’enfant et l’adulte n’ont plus besoin de l’activité pour être en relation positive. Les 2 tiennent debut tout seuls.
Mais la c’est plus compliqué à obtenir.
Comme tu le dis le débat est ouvert
Bye
michmuch a écrit :
Choisir n’est pas un acte de liberté, pour moi le métier d’animateur n’est pas un métier de savoir-faire (c’est à dire faire des activités, des travaux manuels, des grands jeux, etc…) mais un métier de relation. Le problème est que construire une relation de qualité demande réflexion, apports théoriques et sans doute vision philosophique de ce qu’est un enfant… La technicisation de l’animation est une fumisterie qui rassure les incapables… On ne nait pas parent, on le devient, on n’apprend pas à être animateur, on le devient… Découper le métier d’animateur en compétences, en actes est la pire connerie que je vois à l’évolution de ce secteur, on construit alors des bons petits soldats d’une société responsabilisante et soumise… Bref le monde merveilleux du libéralisme économique modèle chinois… Il faut remettre de la pédagogie dans notre action et arrêter d’y construire de la didactique…
Je partage entièrement ce constat et je ne rejetterai pas forcément et entièrement la faute sur les formateurs mais plutôt sur les formations et ses conditions. À l’intérieur de ce système, les gens agissent tant bien que mal et il n’est pas évident de prendre du recul sur son travail.
Et pour sortir de cette animation où ma seule préoccupation et de chercher des idées d’activités à faire dans tel ou tel thème, ça va pas être simple. Former à la relation sur autrui, ça demande de toutes autres formations, et formateurs.
Après, je suis partagé dans ce que vous appelez “savoirs-faire” (moilapa et michmuch). Évidemment que la relation se construira autour d’un temps de jeu ou d’une activité X ou Y. Mais à vouloir les préparer, certains ont perdu le sens ou la finalité de celles-ci. Et je me dis que s’ils savent rien faire, ils seront plus à même de d’être avec les mômes (avant de faire réellement avec eux) plutôt que de commencer par faire faire. Le débat est ouvert.
Sur cette féminisation : l’état du “métier d’animateur” est encore plus alarmant que je ne le pensais :
En 1970 : 78°/° d’hommes
en 1982 : 56 °/° des animateurs sont des femmes
En 2002 : 71°/° !!!!!!!!!
Et le chiffre est sans doute pire aujourd’hui.
Les raisons évoquées de cette féminisation de l’animation, sont dans le document légèrement différentes de celle que l’on évoquait sur le forum via la revue Agora et les études évoquées.
L’une des autres “vérités” communément admises dans l’animation socioculturelle : celle que “l’animation volontaire” (qui n’a rien de volontaire) serait “l’antichambre de “l’animation professionnelle” ” ne me paraît pas évidente.
C’est la réalité du métier d’animateur, du monde du travail.
Mais ce sont deux métiers différents, qui demandent des compétences différentes, les compétences nécessaires à excercer en tant qu’animateur BPJEPS dans un BIJ, une mairie…ne sont pas “au dessus” des compétences nécessaires à être au près d’enfants sur un centre de loisirs, une colo… C’est même cette deuxième situation qui est la plus compexe, demande le plus “d’intelligence de travail”.
Cette “logique” ne me semble plus vraiment aller de soi.
Pas plus qu’il n’y a de véritable continuité entre les deux métiers, et je ne suis pas d’accord avec un “l’indispenable appel au bénévolat apparait toujours en contrepoint de la nécessité du professionnel” . (dans un rapport de Marie-Joseph Parizet, qui nous montre que les “chercheurs” dans le domaine ne sont pas forcément très “au jus” de la réalité “animation”)
in : http://www.ressourcesjeunesse.fr/IMG/pdf/Animateurs_sociocultu_BA6B4.pdf
document intéressant qui nous dit par exemple qu’une étude sur ces animateurs datant de 1974, parle “d’une population jeune et masculine”
(ce qui contredit les “observations” de vieux croulants du forum et renvoie dans un deuxième temps aux échanges sur la féminisation du métier d’animateur. Ou tout au moins que ces “observations” ont la valeur que l’on veut bien leur accorder, si l’on considère qu’elles sont celle d’un observateur, dans un contexte donné, une situation trop “restrainte”.
La limite de toutes ces “analyses scientifiques” sur le métier d’animateur c’est… qu’il n’existe pas UN métier d’animateur !!!
Que ce que l’on définie comme animateur, n’a pas de réalité. C’est une multitude de métiers, de savoirs-faire, de compétence, de missions, qui n’ont bien souvent pas grand chose à voir les unes avec les autres.
il n’existe pas d’identité professionelle “animateur” et bien souvent ici on échange en parlant de choses différentes.
“L’animation” est en faite un assemblage de différents métiers.
L’animation n’est pas un métier “en voie de professionalisation”, c’est un ensemble de métiers qui avec le temps “s’écartent” les uns des autres, au fur et à mesure qu’ils deviennent plus “pointus”, qu’une histoire se crée, que les outils, les réflexions s’afinent.
Si je prends pour exemple cette animation “du tous les jours” en clsh, colo… elle n’a pas évolué ces 30 dernières années. Il n’y a pas de professionalisation. On retrouve sur le terrain les mêmes animation, les mêmes rapports à ces enfants qui sont en fait des élèves hors la classe.
Quelle “professionnalisation” pour tous ces animateurs qui continuent à proposer jour après jour pâte à sel perles, programme d’activités où l’enfant n’a aucun choix, puisqu’il n’a pas celui de refuser ?
On se trompe sur e qui fait “la maîtrise” d’un animateur, sur ce qui fait de lui un “professionnel”.
Dans un type de métier, cela sera effectivement la capacité à gérer des dossiers, des fonds, des rapports avec les institutions et commanditaires, à penser des projets… Mais dans un autre métier d’animation, ce professionnalisme, il consiste à mettre en vie les vacances des enfants, à imaginer avec eux de quoi sera fait la journée à venir. La construction de petits bateaux qui vont courir sur la rivière derrière le parc ? La préparation de la boum ? La construction d’une cabane.
Là aussi il y a profesionnalisme.
Si l’on en croit la nomenclature des métiers (rénovation 2003) un animateur ne peut pas être un cadre.
Donc, une partie de ces “animateurs professionnels”, ne sont pas animateurs. Ils font un autre métier, comme je le disais sur le forum il y a pas longtemps.
C’est une rélaité par exemple à travers certains de ces diplômes “d’animateurs” professionnels, qui ne préparent absolument pas à faire de l’animation. Mais à un tout autre métier.
Et de fait, il y a bien longtemps que les cadres, ceux qui donnent des directions, ceux qui pensent l’animation, ne sont en rien des animateurs.
Ceux qui esquissent ce que doit être “l’animation” ne sont pas des animateurs.
Dans l’animation socioculturelle, les animaturs ne sont que des éxécutants. Des ouvriers.
Autre info intéressante dans ce document : le nombre d’animateurs stagne depuis, à quelque chose près, 98-99.
On y parle encore de l’observation de la féminisation du métier, que d’autres ici, à partir de leur petite observation “sur ma colo” (Mais sur ma colo y avait autant de garçon que de filles !!!) , réfutaient il y a pas longtemps encore avec leurs arguments “bétons”…