Ah non, ma grande, je suis pas blasé. Je suis même fasciné par la capacité à la bêtise dans “le monde de l’animation”.
Et non-non la comparaison Macdo -coloandco me semble tout à fait opportune.
Si un jeune se “tatait” pour cet été entre MacDo et coloandco, je n’hésiterai pas une seconde à le diriger vers le lieu où il sera un minimum respecté en tant que travailleur…
sinon, une fois de plus, je constate ton incapacité à argumenter… Tu voudrais défendre “quelque chose” mais tu en es pas capable…
Sinon pourquoi ne pas proposer une contre argumentation ???
Pourquoi ne pas nous faire partager ici le formidable “planning d’activités” qui a été mis en place cet été sur la colo coloand co ?
C’est sur, Moilapa que pour dénoncer, critiquer il y a toujours du monde au balcon. Tu me fais penser au chien qui ne cesse d’aboyer sur les passant et qui ne s’apercoit pas que d’avoir une laisse trop courte finie par l’étrangler.
C’est facile de sortir des pages de bouquins en veux tu en voilà et de se poser en donneur de leçons à plus savoir qu’en faire, en voulant ramener sa science pour au final n’avancer qu’une analyse simpliste de l’animation.
C’est claire que ce n’est pas en promulguant sans cesse un discours d’inepties (pour preuve, ta pseudo comparaison foireuse entre mac do et colo and co) que tu trouveras le moindre côté positif à l’animation.
Quant à faire un état des lieux mais, mon pauvre, si l’animation ressemble à ce que tu écris je voudrais bien savoir quelles motivations on a encore d’être animateur quand on se montre aussi blasé que toi.
Bjr Lau
A leur décharge les ACM n’ont pas d’autre choix stratégique que ceux que tu décris. Ils sont piégés dans un système schizophrénique.
D’un côté la loi leur impose un PE qui obligent les organisateurs à des contorsions dialectiques pour donner à leur action un verni éducatif, de l’autre il y a la dure réalité du marché qui les incitent à être attractif afin de susciter des inscriptions dans le cadre concurrentiel qui est le leur.
En fait les organisateurs d’ACM sont à une croisée du chemin tant vis à vis des pouvoirs de tutelle, que des animateurs qu’ils emploient, des parents qu’il leur appartient de convaincre que des enfants qu’ils doivent séduire.
C’est une situation qui nécessite de faire des choix mais compte-tenu que les pouvoirs de tutelles entretiennent les ambiguïtés ces choix sont difficile a faire
Tout éducatif c’est risquer de s’enfermer dans un ghetto tout commerciale c’est se couper de ses racines
La première idée qui vient à l’esprit pour résoudre le problème c’est de mixer les deux, en fait c’est ce qui est pratiqué avec des résultats mitigés
alexis Selinger
XXYYZZ a écrit :
Ensuite il y a eu le retour au ludique. Actuellement on revient à l’educatif. ACMCE : Accueil Collectif de Mineurs à Caractères Educatif. l’aspect jeux, vacances à disparu.
Mouais, j’ai l’impression que le coté “éducatif” de beaucoup d’ACM est un argument de vente. Chez certains organisme ont dit qu’on passe des vacances intelligentes, chez d’autres on met deux ou trois activités de consommation pour attirer les jeunes et on met un peu de sciences ou de développement durable pour faire plus éducatif.
Si vous voulez un avis sur la “profondeur” de la réflexion et de l’action de coloand co (grand réinventeur de l’eau tiède devant l’Eternel) , vous avez ce post édifiant :
https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?start=10&topic_id=11157&viewmode=flat&order=ASC&type=&mode=0
Où comment on vient nous apporter anthousiaste la bonne parole “d’une animation alternative”… sans être capable ensuite d’aligner deux idées à peu près cohérentes vis à vis de simples questions…
Coloandco’ : Eh bé, a vous lire, il ne reste plus qu’a écrire le livre noir de noir de l’animation !
Ca, c’est pas un peu déjà fait ? Même si c’est vrai que dans l’animation sociocul les gens ont cette capacité surprenante d’aller toujours plus loin dans la bêtise, qu’il faudrait chaque année rédiger un nouveau tome…
“Il faut arrêter de gémir sur son sort…”
Ah bon ? Où t’as vu qu’il y avait ici des gens qui “se lamentaient sur leur sort” ?
Il s’agit notamment de faire l’état des lieux (non exhaustif) de l’animation sociocul.
De remarquer par exemple que les travailleurs sont plus respectés au macdo qu’à coloandco…
(édité pour regrouper 2 posts consécutifs)
J’ai déplacé le début de ce message sur le nawak XXYYZZ
A peu pres d’accord avec coloandco.
J’ai passe mon diplome de moniteur de colonie de vacances en 1963;’ il y avait même une épreuve écrite.
J’ai eu mon BAFD en 1980.
Bien sur qu’il y a eu une évolution dans l’animtion des séjours de vacances( heureusement d’ailleurs).
Les enfants, avaient moins de possibilités, plus de contraintes ( siestes obligatoires, quequefois tournés sur un coté, moins de choix d’activités, plus de têches collectives, moins de liberté).
La qualité des séjours étaient t’elles meilleures ? Non
Par contre les orientations du ministère sont tres variables.
Au tout debut c’etait le grand air, respirer l’air pur de nos montagnes. Tout cela lié à la santé. En début et en fin de séjour tous les enfants étaient pesés. Si la majorité des enfants n’avaient pas augmentés, c’etait un signe négatif pour la réussite du séjour. Fort heureusement cela a disparu.
plus tard cela a été : en colo les mineurs doivent s’amuser; laisser l’éducation à l’école et à la famille. Deux ou trois ans plus tard, le discourt était opposé. ” Eduquons les jeunes même en vacances! ils s’amuseront chez eux avec leurs amis. Ou pire: les loisirs sont dépassés.
Ensuite il y a eu le retour au ludique. Actuellement on revient à l’educatif. ACMCE : Accueil Collectif de Mineurs à Caractères Educatif. l’aspect jeux, vacances à disparu.
Je pense que la vérité est entre les deux.
Ils faut que les enfants s’éclatent, qu’ils apprennent des choses, qu’ils découvrent de nouvelles activités, denouveaux amis, de nouveaux sites.
Mais jevous en prie Arrêtons de jouer les vieux radoteurs :De mon temps c’était mieux.
C’est le doyen du forum qui dit cela. 😀 🙂 :jump2:
Eh bé, a vous lire, il ne reste plus qu’a écrire le livre noir de noir de l’animation !
L’animation change à nous de nous adapter pour ne pas finir par s’arrêter sur un banc et de dire comme de vieux croulant aux animateurs qui passent c’était bien mieux de mon temps, l’animation c’est plus ce que c’était !
L’animation c’est avant tout ce que l’on veut en faire. Il y a encore plein de choses à expérimenter et à changer. Il faut arrêter de gémir sur son sort sinon qu’en sera t’il dans vingt ans ?!!
L’un des problèmes que tu ne cites pas c’est aussi la spécificité du travail dans ce que l’on nomme la sphère des loisirs et que l’on revendique. On a l’impression que le loisir est un élément clé, un élément déterminant pour la construction des individus, un véritable temps libre alors que le temps du loisir est évidemment largement défini par la sphère du travail et la sphère marchande. Le temps de loisir n’existe qu’en contrepartie de la sphère du travail et ne peut donc être fondamentalement dans nos types de société qu’un temps de défoulement, de divertissement, d’abrutissement que par ailleurs le monde de l’animation défend. Bon avec quelques discours il cherche à dire que ce temps doit être du loisir éducatif notion aussi creuse que de réclamer un capitalisme à visage humain!
D’ailleurs, dès que tu rentres dans le monde de l’animation tu te rend en général compte de la misère intellectuelle crasse qui y règne ou les pseudo savoir techniques prennent le pas sur une véritable réflexion pédagogique ou sur un savoir sur les gosses y compris un savoir qui inclut que les gosses peuvent très bien se démerder dans l’entre soi! Bref, la réflexion en animation s’arrête souvent bien rapidement, on te dit vite fait “faut pas se prendre la tête” ou “ça c’est de la théorie” sans jamais réussir à comprendre que la théorie qu’on le veuille ou non est un allié puissant pour pouvoir avoir une pratique qui ressemble à quelque chose de sérieux. Par contre, dès lors que les anims se mettent à se professionnaliser ils trouvent que ce qu’ils font est vachement complexe intellectuellement comme rédiger un projet pédagogique ou faire des projets d’animation alors qu’il suffit d’à peu près une demi journée pour comprendre comment cela fonctionne!
Le monde de l’animation a à tout prix voulu chercher une légitimité, une spécificité vis à vis de l’enseignement, des métiers du social et à travers cette spécificité il n’a trouvé que l’abrutissement!
Autre piste de réflexion intéressante :
”… dans le champ de l’animation, les tâches prescrites n’existent que très rarement, c’est l’animateur qui est souvent à l’originie de sa propre commande. Ce que l’animateur réalise peut donc être appréhendé d’une manière différente : non pas dans l’écart qui va exister entre ce qui lui a été prescrit et ce qu’il a mis en oeuvre, mais plutôt dans l’écart entre ce qu’il avait prévu et ce qu’il a finallement réalisé”.
C’est une des constantes de l’animation : dans un système de mécriocrité généralisé, où l’animateur n’a comme référence que la médiocrité de ses collègues, où cette médiocrité est devenue l’animation, il n’a plus rien pour étalonner ce qu’il fait, se rendre compte de ce que ça pratique peut avoir d’absurde, de déconnectée de ce que peut être un enfant, de ce que cet enfant peut attendre.
Entre “l’idée écrite”, présentée par exemple quand on lui demande de remplir à tout prix un planning, et ce qu’il va réellement faire, il ya un monde : celui de la réalité de ses capacités, sa capacité à aller chercher des références, des idées, analyser…
C’est un système où il ne peut y avoir que reproduction, et non création. Cette médiocrité se nourrit elle même, dans une passation de génération d’animateurs à générations d’animateurs. A partir des stages Bafa et du “terrain” essentiellement.
Le métier d’animation est la croisée de plusieurs professions : éducateurs, assistants sociaux, enseignants… Le métier d’animateur nécessite une capacité d’analyse, de retour sur soi, sur ses pratiques, des connaissances dans tant de domaines différents… qu’un animateur aujourd’hui ne peut que se retourner vers une “seule réalité ” du métier : celui du divertissement (on pourrait se dire que c’est déjà pas mal, mais ce système de médiocrité ne laisse aucune chance à ses animateurs de faire dans ce domaine là aussi quoi que ce soit d’intelligent, de créatif, de productif…
L’éducatif, le social, le loisir… tout cela demande du temps de formation, d’études, de réflexion, auquel la grande majorité des animateurs n’ont pas accés (faute de temps, d’envie de l’animateur et de ses employeurs, d’argent…) Et parce que la réponse “formation” à ces problèmes a le même problème : qui sont ces “formateurs” ????????
C’est ce qui fait en partie l’ineptie de ce qu’est l’animation socioculuturelle, où des “penseurs” pondent de grands projets écrits sans avoir la moindre idée de ce que sont ces animateurs dont ils attendent qu’ils mettent en vie ses projets.
(dans ce cas là, il y a prescription, mais elle n’a aucun sens)
Dans le domaine de l’animation socioculuturelle, le mieux qui puisse arriver à ces enfants livrés à ce système de médiocratie, c’est que les adultes les plus proches du terrain arrivent à cette idée que “les enfants entre eux” s’est aussi bien que toutes les merdes que les adultes pourront mettre en place.
(un peu fouillis)
Autre élément qui différencie animation socioculturelle et éducation populaire :
”L’apparition de cet aspect technique amène l’animation socioculturelle à s’orienter davantage vers les classes moyennes, voir la petite bourgeoisie. L’éducation populaire était, elle, beaucoup plus tournée vers les couches sociales défavorisées.”
(par aspect technique : ce qui fait que l’animation s’est profesionnalisée, organsiée en métier, complexifiéé…
”Ce qui faisait les caractéristiques fondatrices de l’éducation populaire n’a plus cours dans le monde d’aujourd’hui. L’animation socioculturelle semble ne plus être à même de répondre à cette nouvelle réalité. Un changement de système de valeur s’est opéré, celui qui sous tendait l’éducation populaire n’est plus tout à fait celui dans lequel se force l’animation socioculturelle.”
On peut même dire “plus du tout”.
”L’animation socioculturelle est la réponse à la réalité socio-économico-culturelle”
D’où la rupture avec l’éducation populaire qui se nourrit de valeurs éthiques, humanistes…
—- en cours de rédaction ——-
Une autre piste possible s’agissant de l’Histoire de l’éducation populaire : la thèse dont je parle ici :
https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?start=130&topic_id=11102&viewmode=flat&order=ASC&type=&mode=0
(thèse de doctorat en science de l’éducation.
Modalités et dynamiques des pratiques professionnelles d’animation)
En plus des dates, des événements que l’on connait, si par exemple on a lu le livre dont je parle dans ce post (ou en partie si on a lu ce post) l’auteur s’arrête sur les raisons de la rupture entre l’Education Populaire et l’animation socioculturelle, (dont parle par exemple J C Gillet)
l’idéologie d’un côté, la réalité économique de l’autre, celle d’un marché concurentiel de loisirs (bon en même temps, j’ai l’impression qu’il s’est pas trop foulé : est-ce donc ça “l’université” ? Ces thèses savantes ? Ces chercheurs ? Des assemblages certes habiles de textes lus ici et là ?)
Entre une éducation populaire née de la consicence de l’injustice sociale, l’utopie de la démocratisation du pouvoir d’un côté, et de l’autre la réalité conjoncturelle-sociale-historique (l’animation socioculturelle)
D’un côté la conquête du savoir, de l’autre celui des marchés dans ces associations commerciales.
D’un côté une histoire syndicale très forte, et aujourd’hui une animation socioculturelle où la pensée syndicale a pratiquement disparu.
En ça, l’animation socioculturelle est plus ancrée dans la réalité d’uajourd’hui que l’éducation populaire. Dans une société par exemple où le savoir n’est plus le noeud de toutes les luttes, une nécessité absolue mais un loisir optionnel : dans les bibliothèques, on ne trouve pas grand monde en semaine (parce que les gens travaillent !!!) Et le week-end venu, parce que fatigués, parce que pas eu le temps dans la semaine, parce que multiplicité des propositions de loisirs… le savoir a bien peu de place.
Surtout dans ces couches de la population, cible de la réflexion de l’éducation populaire, raison d’être de l’éducation populaire. Dans une société où l’on pense “savoirs” durant ses études seulement, sur un court laps de temps à l’chelle d’une vie, et juste pour une raison terre à terre : trouver du travail.
Après avoir trouvé ce travail, pourquoi continuer à s’instruire… quelle sens pour l’éducation populaire aujourd’hui ? Que reste t-il de cette idée de s’instruire tout au long de sa vie dans une société “je consomme donc je suis” ?
Et là, pour les loisirs, on a notamment cette animation socioculturelle. Avec une offre très souvent d’une médiocrité incroyable… et bien loin de cette “culture”.
Autre raison de cette rupture :
De part par exemple l’allégence (servitude ?) des fédérations de l’animation socioculturelle à l’Etat, aux collectivités locales.
A travers non seulement évidemment le système des financements, mais aussi par ce processus de professionnalisation. Ce qui se comprend aisément.
la professionalisation :
Je ne vais pas revenir sur les dates, mais sur un aspect :
”La professionnalisation est le résultat d”une évolution que d’autres métiers du social (…) ont connu avant l’animation.
En effet, une activité bénévole qui répond à un besoin social devenu trop important finit souvent par ne plus être sasisfaisante et débouche sur une professionalisation”
Mais cette professionalisation a échappé aux fédérations, et l’Etat a part se biais accentué son contrôle sur une partie de cette éducation populaire”.
L’erreur que l’on fait souvent (ici par exemple) s’agissant de profesionnalisation, c’est d’opposer professionnalisme, engagement, salariat, bénévolat… Comme par exemple ceux qui prétende ainsi expliquer le CEE.
Un animateur qui obtient un diplôme pro n’abandonne pas son engagement, un animateur salarié peut autant, si ce n’est plus, être militant qu’un bénévole. Ca parait évident, mais certains abrutis sont capables de dire le contraire, sur le forum notamment.
Ce qu’il reste de l’idéologie dans l’animation socioculturelle
Aujourd’hui, agir dans le champ du socioculturelle, et ne pas renoncer à un part de cette l’idéologie éducation populaire (même si les deux sont irrémédiablement séparés) c’est lutter contre la marchandisation des séjours, marchandisation de l’enfance, c’est lutter contre le système pervers et sinique CEE, sur cette main mise étatique sur le “hors travail”, c’est militer à ATD quart monde en parallèle, au DAL, peut être de se donner bonne conscience de travailler dans un secteur très agressif s’agissant de social,
C’est vrai, mon message était à côté de la plaque (ça m’arrive, des fois…)
Il faudrait que je creuse le sujet…
Je suis d’accord. Et tu réponds à GGGuizz qui ne voit pas en quoi “savoir” est dangereux pour l’ordre établi.
Bien entendu que les exemples que tu donnes libère un peu plus l’individu !
GGGuizz : tu confonds le parent qui va vivre la vie qu’il n’a pas eu à travers son enfant qu’il va pousser à devenir star du foot et de la télé (il y a là une manipulation) et le parent qui souhaite une autre vie misérable que la sienne à son enfant (là, il s’agit d’espérer pour l’autre). Dans un cas, il s’agit pour le parent de vivre à travers l’autre ses fantasmes, dans l’autre il s’agit pour le parent non pas de renier ce qu’a été sa vie et en vivre une autre à travers l’autre, mais de souhaiter autre chose pour son enfant.
moilapa a écrit:
Or la culture devrait être dangereuse pour l’ordre établi.
Se cultiver, se confronter à la culture, c’est faire progresser sa capacité à comprendre, à s’interroger, à remettre en cause. Se cultiver, c’est mieux comprendre le monde.
Cela est évident ,oui je suis d’accord à 100%.Une personne cultivé est mieux apte à se forger sa propre opinion, à contester les idées reçues, à être plus constructives , à ne pas être un mouton.
J’ajouterai queques éléments, qui ,d’apres moi, représente la culture.
Pour moi, il y a le sens originel, du latin “colére” qui signifie cultiver la terre. C’est le rapport de l’Homme à la nature. Il a bien changé avec le temps.
Il y a aussi la culture comme génie populaire. Mouvement né en Allemagne contre l’hégémonie intellectuelle française. C’est une révolte contre les valeurs des lumières, ilustrée plus tard par les frères GRIMM.
Elle devient la volonté d’imprégner tous les esprits et on la retrouve dans les musiques, les arts, le folklore, les coutumes. Elle indique la voie des 2 autres sens du mot culture.
La culture :signe distinctif de “l’élite”
Initié dans la deuxième moitié du XIXème siécle. Pour la bourgoisie d’argent, être riche ne sufit plus, il faut une aristocratie de l’esprit, avoir un “capital culturel”.
La culture des racines.
L’ensemble des modes de vie, l’héritage que chacun reçoit des générations précédentes. Tout devient culture. C’est ce que certains appellent la culture anthropologique.
Ces définitions tendent à démontrer qu’il n’y a pas d’activités plus nobles que les autres, mais au contraire une égalité entre les cultures, entre les civilisations.
PS : rassures-vous, je n’ai rien inventé, je me suis basé sur quelques auteurs contemporains ou plus anciens.
Allez bye à tous.
Tu parles alors d’un type très précis de culture, la culture politique… parce que donner le goût des romans policiers, de la peinture néo-impressioniste ou de la lecture de Proust, ça n’a rien de subversif, et ce type de culture, même le Pouvoir la soutient.
Quant au cas de l’ouvrier qui cherche à s’accomplir à travers ses enfants, je le trouve assez symptomatique, et mauvais pour l’enfant. On ne vit pas pour ses enfants, ni à travers eux. Si l’on n’est pas capable de vivre sa vie, quel droit avons-nous d’exiger de nos enfants qu’ils vivent la leur, et la nôtre par la même occasion ? Surtout quand il faut pour cela qu’ils suivent nos plans préconçus : réussite scolaire, hautes études, belle situation, femme aimante, mari fidèle, enfants disciplinés…
Mais donner de la culture aux pauvres, dit-il, ne permettra jamais de réduire les inégalités sociales, puisque les riches se cultivent aussi
Je ne suis pas tout à fait d’accord. Déjà parce que dans la réalité, la culture n’est pas accessible aux “pauvres”. Ce qui fait que leur “environnement culturel” est fait d’une “culture facile d’accés” qui ne demande pas d’effort : c’est un ghetto culturel duquel il devient de plus en plus difficile d’échapper. C’est une culture qui est facile d’accés et qui est donc sans danger pour les “gouvernants”. Or la culture devrait être dangereuse pour l’ordre établi.
Se cultiver, se confronter à la culture, c’est faire progresser sa capacité à comprendre, à s’interroger, à remettre en cause. Se cultiver, c’est mieux comprendre le monde.
Donc oui les riches se cultivent eux-aussi, mais ils ont accés à cette culture plus “ellitiste”, quand le “peuple” finit par se persuader lui-même que telle expo “c’est pas fait pour lui”.
Il n’y a plus aujourd’hui cette nécessité d’émancipation, cet envie de revanche sur la vie par exemple de l’ouvrier qui souhaite que ces enfants ne subissent pas la vie d’humiliation qui a été la sienne. Il avait le désir que ces enfants via l’école dépassent leur père. “Deviennent quelqu’un”. A travers l’école. A travers le savoir. La connaissance, la culture. Quand aujourd’hui au mieux on rêve de devenir une star via la télé ou le foot. On voudrait passer directement du statut d’anonyme à celui de célébrité du jour au lendemain, sans effort…
Aujourd’hui, on se contente d’un état de confort : la télé, le foot… qui n’apporte rien intellectuellement aux individus. Qui n’éveile à rien. Les pouvoirs publics ont bien compris ce qui est en jeu : le contrôle des masses à travers toutes ces couilloneries. Il y a une part de fénéantise intellectuelle aussi du plus grand nombre.
Quand par exemple le rap pourrait être une première marche vers la culture, la lecture d’auteurs, le fait de s’interresser au pouvoir de l’écrit, il reste pour la grande majorité un enfermement.
Oui riches et pauvres ont accés à des cultures. Mais ce ne sont pas les mêmes. Pour les uns, cette culture est réellement enrichissante, pour les autres c’est un ghetto.
Salut Guiguizz,
Je l’ai déjà dit plusieurs fois dans ce forum. Pour moi l’Educ Pop se passe dans des lieux différents de l’école.
Pour moi l’Educ Pop se définit de façon très prosaique comme Les lieux d’Educ Pop font leur boulot lorsque tu pousses une porte (d’une MJC, d’un relais culturel, d’une assoc qui milite pour l’environnement, d’un syndicat…) et que t’en ressors moins bête avec pourquoi pas même l’envie de t’investir dans un domaine particulier.
Je sais il y a pas de grand mot derrière cela mais c’est comme ça que je concois mon boulot d’actrice d’Education Populaire. Que n’importe quel enfant, jeune ou adulte venant dans une structure d’educ Pop en ressorte enrichi ( pas financièrement parlant) en fin de journée, de semaine ou d’année
J’ai lu avec attention la chronologie de moilapa.
J’ai eu mon bafa en 2008 (première colo en 2006), donc je ne peux pas juger de l’évolution de (la qualité de) l’animation. A mon humble niveau, je la trouve bien plus mauvaise sur les structures permanentes (clsh, claé) : je n’ai jamais rencontré d’animateurs aussi mauvais que depuis que je travaille sur ces structures.
Quant à l’éducation populaire, je n’en ai JAMAIS entendu parler ailleurs que sur ce forum, et j’ignorais totalement ce que c’était auparavant. L’éducation populaire sonnait peut-être un “concept dépassé” dans les années 70-80, mais aujourd’hui, c’est surtout une notion totalement inconnue des animateurs. Peut-être en entend-on plus parler en passant les diplômes “professionnels” de l’animation ?
Quant à ce que recouvre ce terme, j’ai du mal à comprendre. J’aime bien la définition de moilapa : “ce qui participe à l’émancipation du peuple”. Mais Wikipédia la définit comme un “courant d’idées qui milite pour une diffusion de la connaissance au plus grand nombre afin de permettre à chacun de s’épanouir et de trouver la place de citoyen qui lui revient.” Ce qui est un concept beaucoup plus consensuel : diffuser la culture et la connaissance, dans les termes, tout le monde est d’accord. Et ça ne présuppose pas que le peuple soit “enchaîné”, ou “non-libre” et ait besoin d’une quelconque “libération” ou”émancipation”.
Dans quelle mesure l’éducation populaire a-t-elle jamais collé à la définition donnée moilapa ? Quel est le sens de cette expression dans la bouche de la majorité des gens qui l’utilisent ?
Dans une discussion récente, bourricot donnait un extrait du spectacle de Franck Lepage. Dans ce spectacle, Lepage dit notamment ne plus croire à l’éducation populaire, que “balancer de la culture sur la tête des pauvres”, finalement, il ne voyait pas en quoi ça les émancipait. La culture serait un engrais pour faire grandir les gens comme on fait pousser (en les cultivant) les poireaux ?
Mais donner de la culture aux pauvres, dit-il, ne permettra jamais de réduire les inégalités sociales, puisque les riches se cultivent aussi (eh oui !).
C’est difficile d’utiliser, de comprendre et de revendiquer un terme dont chaque personne a sa définition propre… Wikipédia en donne déjà trois dans le corps de son article :
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ducation_populaire#La_d.C3.A9finition_introuvable
Dévalorisation de l’éducation, la décentralisation qui affaibit les associations,, la question de la citoyenneté dans un monde du chacun pour soi… Pas mal de pistes de rélfexion sont ouvertes ensuite dans le livre, concernant ces années qui sont les nôtres.
Avec comme idée principale à retenir :
“L’éducation populaire n’a pas disparu, son champ s’est déplacé.”
mai 1981 :Mauroy premier ministre : ministère du temps libre, de la jeunesse et des sports et du tourisme
Cet “historique” de l’éducation populaire a de grandes ambitions pour cette éducation populaire. Mais son idée de l’éducation populaire date de l’après-guerre. Complètement déconnectée de la réalité, les combats de l’époque ont été gagnées , la population Française a changé. Le monde a changé. Cette idée de “temps libre” est très attaquée, notamment du côté de l’opposition de droite. Echec au bout de quelques mois seulement.
Mai 2000 : loi Aubry sur la réduation du temps de travail : 35h. Se pose la question de se surcroit de “temps libre”. Le temps social face au temps de travail. “Letemps libre est un produit soumis au marché, comme les autres produits”.
“La dictature du modèle consumériste ambiant, celui de la société de consolation, comme l’écrit Jérémie Lefebvre en 2000, apparâit difficile à contrer pour proposer un autre modèle qui trouverait es sources dans l’engagement, dans le désir de se former à d’autres connaissances que celles de l’école, de l’université ou de l’entreprise… La place de la responsabilité individuelle s’amenuise dans la vie sociale telle qu’elle se construit.”
C’est un échec : ce temps libre en plus n’est pas investit dasn l’engagement. On n’est plus dans la même époque.
“L’investissement dans le collectif se ferait désormais “de manière hédoniste”.
Durant ces années (1986-1997) les gouvernements droite-gauche alternent, entre élections, cohabitation, dissolution de l’assemblée…
Et Jeunesse et Sports subit cette guéguerre des idées, il n’y a plus aucune cohérence à long terme dans ce ministère. L’éducation populaire n’y existe plus. Le terme lui même disparaît
1997-2002 : Marie-George Buffet : Retour du groupe nominal “éducation populaire” à JetS. Idées politiques de transformations sociales, réduction des inégalités notamment face à la culture…
Elle organsise les “rencontres de l’éducation populaire” pour agir face à la torpeur de ces associations qui ont jadis formées l’éducation populaire.
“Il y a pour les organismes les plus anciens, les mieux établis la volonté de conserver leurs acquis, surout les acquis financiers”.
Buffet se tourne vers les “petites associations”, les “mouvements émergeants”.
Marie George Buffet : “L’extension de la notion de “marché” comme mode d’explication du monde, quel qu’en soit le secteur, a peu à peu opéré avec une efficacité parfois sournoise dans les secteurs du social, de l’éducation et bien sûr de la culture. La marchandisation des “services” a doucement fait disparaître les usagers pour les remplacers par des clients. Le mouvement de l’éducation populaire, entraîné de fait par cette redoutable spirale, s’est retrouvé en contradiction avec la matrice même de son existence qui consiste à mobiliser une expérience démocratique pour le bien commun, en parfaite inadéquation, donc, avec ce qu’exigent les lois du marché.”
2002 : chirac élu président… la jeunesse part de Jeunesse et Sports et attérie au ministère de l’éducation.
Echec.
Entre autres ministre de JetS qui vont suivre, Lamour préfère l’idée “d’éducation non formelle” à celle d’éduaction populaire. Tout est dit…
Mais c’est encore un échec.
S’en suit dans le livre une réflexion sur l’idée de culture démocratique, cette “culture populaire”sur la culture elle-même… les rapports difficiles entre éducation populaire et ministère de la culture, entre JetS et le ministère de la culture… des différentes politiques menées dans les deux domaines et qui se sont parfois “rentrées dedans”.
Mai aussi l’idée de “formation tout au long de la vie”, les soubressauts des “quartiers”, des “banlieus”… la laïcité remise en cause, la place de l’islam en France… la place prépondérante du travail “d’insertion sociale” dans l’éducation populaire à partir des années 90
Le livre fini sur les nouvelles pratiques, les nouveaux domaines de l’éducation populaire, comme l’écologie, le déveloopement durable, le commerce équitable, le développement solidaire, le Sel et la remise en cause du capitalisme, les mouvements de “sans droits”… ce qu’est l’éducation populaire aujourd’hui. Et certainement pas le “monde” de l’animation socio-culturelle,” les associations type UFCV, Francas, Léo… où le militantisme n’existe plus… sauf dans les mots de ce que qui défendent ce marché concurentiel, par exemple en permettant l’exploitation des travailleurs via le CEE fantasme du capitalisme.
Voilà ; une histoire de l’éducation populaire de ces 60 dernières années. Pour que ceux qui lisent le forum se face une idée des intervenants qui par exemple ici défendent le CEE, ce qu’il y aderrière cette idée : du fric. Et rien d’autre.
bonjour à tous,
Cela fait 15 ans que je fais de l’animation et je suis titulaire dans une collectivité territoriale en tant qu’adjointe d’animation!
Je pense que le métier évolue dans une voie de garage pourtant c’est un métier qui essaie de se professionaliser depuis une vingtaine d’années. Beaucoup de personnes ne sont pas motivés car elles sont placées au vue de leur situation difficile donc on fait du social pour des jeunes en difficulté de trouver un emploi, des méres qui veulent arrondir leurs fin de mois, des agents d’entretien qui doivent completer leur temps complet! Et les enfants et bien on s’ en tamponne apparament! Je m’accroche car j’aime mon métier malgré les responsabiltés, les horaires et le salaire sous-payé et tu travailles comme un cadre b et tu es seulement cadre c.