Autre partie intéressant du bouquin :
“Regards sur le métier d’animateur”
qui fait écho à pas de remarques lues ici, notamment sur cette “professionnalisation” de l’animation, et de ses effets négatifs.
De ce qu’est devenue l’animation (voir post :
https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=13082&forum=5&post_id=142546#forumpost142546
Sur le verbiage, marque de fabrique des incompétents qui pullulent dans l’animation socio-culturelle.
Intéressant aussi :
“Une initiation au métier d’animateur : le Bafa”
où le regard d’un chercheur sur ces fameux Bafa. Ici, un des Francas, et un de l’UFCV
Même si en apparence il ne fait pas de commentaires sur ce qu’il observe,…
Beaucoup se reconnaîtront certainement…
Chercheur en gestion, GIlles Garel estime, dans l’introduction de son livre consacré au management de projet, que “les projets sont partout”. Chacun fomente les siens”. L’espace de communion dans la croyance au “projet” trouve un relais prophétique dans la formation au Bafa. Le projet “qu doit être faisable” occupe deux jours et demi de la “grille de stage” Francas. Présenté à travers “une méthodologie de projet” simplifie”, il est mis en oeuvre dans 4 groupes de stagiaires chargés de définir des “projets d’animation”. La question du pourquoi (les objectifs) doit être la première des préoccupations : “Il faut donner du sens à ton action” (Nora). Cette philosophie du projet finaliste se prolonge avec les interrogations “Avec qui ?” “Quoi ?” (quelles activités ?); “quand ?”, “Où ?”, “Comment ?” . La mise en questions tous azimuts cherche à mimer une dynamique de recherche, dans laquelle la notion de projet, qui vise à provoquer l’anticipation, emprunte à une théorie de l’action rationnelle où l’acteur dispose de la connaissance préalable du champs des possibles, puis se donne des moyens des fins pour maximiser ses gains. Pour les deux organsimes, l’histoire représentée vise à opposer un passé dépassé à l’ère nouvelle du projet éducatif d’aujourd’hui “On faisait de la garderie à une époque”. Le “projet pédgogique” constitue de la sorte une arme du métier pour affirmer le rôle des “valeurs éducatives” et “l’importance éducative” des centres de vacances et de loisirs.
En un paragraphe, tout ce qui fait ce qu’est l’animation aujourd’hui, tout ce qui fait l’incompétence érrigée comme une norme. Tout ce qui tend à normaliser, à rationnaliser, maximiser ce qui ne l’est pas : l’humains, les rapports entre humains.
Ce qu’est de moins en moins ce métier : humain.
Avec tous les lots de conneries, comme le “pourquoi” forcément première marche de tout projet, projet forcément “faisable”, etc…
Et bien entendu cette idée que l’animation avant c’était juste “occuper les enfants” parce que n’existait pas toutes ce théorisations papiers, ces processus “logiques”…
quand aujourd’hui, avec ces méthodes et réflexions, un animateur n’est même plus capable “d’occuper” les enfants (entendre animer un groupe, créer de l’animation, de la vie, de l’échange, des idées, des tentatives, des rêves…)
toute la merde que l’on produit chaque jour chez Léo, Les Francas, l’UFCV, la ligue, etc… etc… ajoutez ici qui vous voulez.
Bourricot ce n’est pas l’arrivée des filles qui a dévalorisé l’animation, mais la dévalorisation qui a entrainé la féminisation.
C’est bien la dévalorisation institutionnelle de l’animation en terme de rémunération (morcellement des contrats, temps partiel, base horaire minimum) mais aussi de reconnaissance qui fait que les garçon s’écartent du métier et que du coup les filles vont être plus présentes.
Il y a aussi comme l’évoque Moilapa le rôle social garçon fille qui joue (grosso modo le gars doit réussir professionnellement tandis que la pour fille la réussite est plus d’ordre familial et domestique
Cette duallité se retrouve aussi dans les motivations des directeur/trices.
Ca marche aussi dans l’exercice des missions auprès des enfants
Ca marche même quand on en a conscience (enfin pas tout à fait y’a des exceptions)…
Maintenant faut lire l’article si vous voulez en savoir plus….
Déconnez pas je touche 10% sur les ventes (en plus je dois partager avec Moilapa)
Même si cela est bien démontré, il manque beaucoup d’éléments pour justifier la dévalorisation du métier par la seule féminisation de ce dernier.
Bin, ce n’est pas bien démontré : ce n’est pas démontré. Ce n’est pas ce qui est démontré. Ce n’est pas ce qui est dit.
Sur ce sujet, je renvoie au texte de la revue, notamment cette volonté chez ces jeunes filles à se conforter à ce qu’elles croient être les attentes de la société, de leur image de mère engagée vis à vis de leur comportement.
Evidemment d’accord sur le constat des caisses enregistreuses.
Un autre des textes est signé de Jean Houssaye “Répartition des activités dans un centre de vacances”.
C’est à ce niveau de ma lecture, le plus inintéressant des textes. Et de très loin. Sur la base d’un séjour, il cite les différents types d’activités mises en place selon le nombre d’enfants qui ont été intéressés par la proposition.
Ca n’a strictement aucun intérêt.
Sauf cette partie sur les activités manuelles qui ont lieu non pas en activité “menée” mais durant les “temps libres” :
”Peut-on considérer pour autant qu’il y a eu un apprentissage d’une technique ? Pas véritablement, car il n’y a pas vraiment l’idée d’une progression significative, mais tout simplement d’une certaine réalisation où l’objet compte plus que ce que permet ce que l’on a acquit pour le réaliser. Le transfert de compétence reste très secondaire. On acquiert davantage un objet qu’une compétence. C’est du même ordre que le jeu : la plupart des enfants du centre de vacances ne vont pas jouer au foot pour ou faire du toboggan pour mieux jouer au foot ou mieux faire du toboggan. Le faire est premier et suffisant, il suffit à procurer du plaisir et et ne cherche pas d’autre but que lui-même. C’est en ce sens que le jeu est gratuit et qu’une même activité pourra être effectuée avec des finalités fort différentes dans un centre de vacances. Or, la concentration pour les activités dans un centre peut très bien relever d’une volonté d’apprentissage explicite qui rejoint en fait la réalité de la progression scolaire. Pourquoi le jeu a t-il tant de mal à s’inscrire dans la classe (en dehors des récréations) ? Parce que le but des acquisitions scolaires n’est pas dans l’appréciation immédiate de ce qui est fait, mais dans l’intégration de capacités transférables et ordonnées. N’a t-on pas tendance à calquer ce modèle dans les centres de vacances ? On pourrait interroger sur ce point tout le discours justificatif et recteur de l’éducation nouvelle sur les centres de vacances depuis les années 50.”
J’ajouterais à cela : peu importe les finalités que ce sont donnés les adultes dans telle ou telle activité. Peu importe leur stratégie élaborée via un inutile et verbeux projet pédagogique (ou tout autre projet). Peu importe que l’enfant acquiert telle ou telle technique durant un atelier manuel, une dextérité nouvelle… Ce qui importe, c’est la rencontre, le temps partagé. L’apprentissage du groupe facilité dans une “situation où il se fait plaisir”.
Le but à rechercher, c’est celui de cette rencontre, de ce temps vécu ensemble, des interractions entre les individus. C’est cet apprentissage qui prime sur tous les autres. Même si ça me fait un peu mal au cul de dire ça, peut importe que l’atelier soit un atelier pâte sel, collier de nouilles ou perles.
On parle ici d’apprentissage du vivre ensemble, de la citoyenneté. De l’apprentissage de la démocratie si l’animateur est suffisamment doué pour laisser le groupe d’enfants vivre sans lui.
Alors ? C’est donc que c’est gagné à partir du moment où l’on met en place une activité, quelque soit l’activité ? Quelque soit l’animateur ? Est-ce si facile ? Non, évidemment. Parce qu’il y a un impératif :
la capacité de l’animateur à créer des temps qui puissent être des temps de partage, de vivre ensemble, et non pas des temps fait juste de juxtaposition d’individus.
Le fait que ce ne soit pas l’objet réalisé qui importe, ne veut pas dire
– qu’en temps qu’animateur, je n’ai pas à me soucier de l’objet. D’abord parce que si l’on a des idées à défendre, sans enfant venu attiré par l’animation proposée, il n’y a rien.
– Ensuite parce qu’il peut y avoir corrélation entre l’objet fini “joli” et le plaisir de l’enfant, sa fierté d’avoir fait et peut être son bien être dans le groupe.
Le contraire me semble encore plus parlant : un enfant blessé par l’aspect peut “attrayant” de sa réalisation finie, cela pourrait gêner ce seul objectif important. Le souvenir de ce temps en groupe étant alors “rataché” à cette douleur. Il est si facile, par maladresse, par manque de discernement, par manque de compréhension des enfants, d’atteindre l’exact contraire de ce “vivre ensemble”.
– Et aussi pour l’animateur lui-même, qui va prendre du plaisir dans une activité “de valeur”. Ou dans laquelle il a donné du sens. Dans son métier.
Parce que le but des acquisitions scolaires n’est pas dans l’appréciation immédiate de ce qui est fait
Ca rejoint un peu l’idée que je défends que ce n’est pas temps notre but que d’aider les enfants à grandir (définir d’abord l’enfant comme ce qu’il sera) mais de l’accompagner dans son enfance (le définir dans son préent, dans sa réalité présente). Que cet enfant grandira d’autant mieux qu’il vivra pleinement sa vie d’enfant.
Même si cela est bien démontré, il manque beaucoup d’éléments pour justifier la dévalorisation du métier par la seule féminisation de ce dernier.
L’exemple des CLAE est très parlant sur la dévalorisation de l’animation. L’animateur qui y travaille a très peu de considération de la part des parents, enseignants. Pourtant en cumulant les heures sur une journée, un animateur a en sa présence les enfants autant de temps qu’un enseignant. Mais pire qu’une quelconque incompétence, l’animateur lambda sera incapable de démontrer l’utilité de son métier.
Avant d’être dans une conception sexuée du métier, ce dont je me méfie beaucoup (ça appelle à beaucoup de généralités sur le genre NON vérifiées), je pense qu’il faut d’abord être sur le plan politique et pédagogique…
Les organismes d’éducation populaire ont abandonné à un moment donné leur rôle de mouvements émancipateurs. Et ceci, progressivement non pas dans les années 80 mais quand ils ont été mis sous tutelle par le ministère de la Jeunesse et des Sports. L’éducation populaire a alors été noyée sous d’autres considérations…. Ça c’est passé dans les années 60. L’évolution s’est faite en dents de scie. Les organisateurs de séjours aujourd’hui n’ont aucune prétention politique, les organismes de formation non plus afin de préparer au mieux les animateurs au “contexte réel”
Et c’est dans les organismes de formation que le plus gros s’est joué. Abandon de l’instruction de compétences manuelles, introduction de la méthodologie de projet, dans un délire antiscolaire, on a poursuivi les méthodes d’éducation active mais jusqu’à les dénaturer à rendre tout semblable et de même valeur. Ce que faisait l’un était tout aussi bien ce que pouvait faire un autre. Peur du jugement de valeur. La médiocrité s’est donc bien répandue. Et ceci autant sur l’activité que sur les conceptions (voir le sujet Mouvement d’animation alternatif…..).
Pour en apercevoir la considération qu’ont nos “élites” pour notre métier, voir le CEE :
Le métier ou l’engagement (au sens noble) devient un job destiné aux jeunes, payé une misère…
ou le CAE, contrat aidé ouvert aux personnes au chômage depuis au moins deux ans, personnes déstructurées socialement…
Quant aux MJC et maisons de quartier, centres d’animation, les équipes sont au plus loin des publics et de leurs vraies attentes. Combien de MJC qu’on visite sont littéralement vides si ce n’est les quelques ordinateurs occupés?
On retrouve cet état d’esprit sur le terrain, plus particulièrement dans les claé, où des gens paumés attendent là, à raison de mieux. Des paumés à qui l’ont demande alors de prendre en charge notamment la souffrance des enfants, alors qu’eux-mêmes sont en souffrance. Des personnes sans autonomie à qui l’on demande de mettre en vie cette idée d’autonomie auprès des enfants…
Je suis tout à fait d’accord. Mais c’est là aussi où les organismes ont une responsabilité. Là où avant, il y avait un réseau fort qui entourait les animateurs, qui en assuraient la formation continue et le soutien, aujourd’hui alors que les animateurs sont plus nombreux, les organismes ne sont plus que des caisses enregistreuses.
Autre piste de réflexion :
”Dans notre société, c’est parce que la société est un construit social reposant sur la conception différenciée des genres qu’elle ne rime pas avec égalité. Ainsi, l’appartenance sexuelle des individus ne perd pas de sa pertinence dans un espace de travail mixte, au contraire.”
Sur le terrain, vous rencontrerez aisément des animatrices ou animateurs qui pensent que tel type d’activité est mieux gérer par une femme ou par un homme. tel type de situation.
Cette reproduction des stéréotypes que l’on apprend aux enfants (la femme plus maternante, plus à l’écoute, qui propose des animations manuelles… et l’homme plus autoritaire, qui s’occupe plus du sport, de “choses qui bougent”…) est à mon avis tout aussi présent dans une structure où il n’y a que des femmes “encadrantes”.
C’est la question de ce que l’animateur pense devoir être selon son sexe, ce qu’il pense que “l’on” attend de lui, ce à quoi il pense devoir se conforter.
Sans doute serait-il alors intéressant de savoir que l’on est ainsi “dirigé” dans nos actions, quoi qu’on dise, pour essayer de proposer aux enfants justement une animation qui essaie de “briser” ces croyances partagées.
Sur cette croyance que les femmes seraient plus aptes à faire de l’animation enfants :
”… Or du fait de la conception bicatégorisée, les femmes paraissent toutes désignées pour travailler dans l’animation “enfants” à cause de leur “fibre maternelle”, de leur “qualités féminines”. ainsi, c’est grâce à leurs caractéristiques biologiques , “naturelles”, voire à leurs compétences acquises dans l’espace domestique, qu’on les juge aptes à s’occuper d’enfants. Or, cela entraîne une non-valorisation de leur emploi, étant entendu qu’elles ne font pas appel à des compétences professionnelles mais “naturelles”.
Et ce n’est pas les efforts des recruteurs à “équilibrer” leurs équipes d’animation (j’ai déjà assez de filles, je cherche des garçons) qui va changer quoi que ce soit à cet autre “engrenage”.
Là où il faudrait plutôt essayer de comprendre pourquoi cette désafection masculine et essayer “d’inverser la vapeur”. En travailant notamment sur la revalorisation du métier, et non pas en multipliant les contrats précaires, les faux engagements bénévoles via le CEE…
Pour en venir à la revue :
Et plus particulièrement le texte “la mixité sexuée dans l’animation”.
Sur une autre raison de cette féminisation que celle dont je parle dans un post parallèle (je m’excuse par avance pour mes possibles fautes d’orthographe, vous aurez compris que je ne suis pas l’auteur de ce texte que je ne fais que recopier):
”… Ainsi, on peut considérer que le désengagement de l’Etat a entraîné, en partie, la féminisation du métier. En effet, dans une conception duale et catégorisée des sexes, les femmes sont valorisées pour la manière dont elles gèrent l’espace domestique qui leur est assigné et les hommes n’obtiennent une reconnaissance sociale que par le biais de leur activité professionnelle. Or, avant la “re-localisation”, les hommes pouvaient penser que leur métier serait entièrement institutionnalisé et qu’ils bénéficieraient alors d’une certaine reconnaissance professionnelle. Mais le désengagement relatif de l’Etat a marqué une rupture en réduisant concidérablement les possibilités de professionnalisation de l’animation. N’étant plus considérée comme une activité valorisante professionnellement, l’animation ne permet donc plus d’accéder à la reconnaissance sociale à laquelle aspirent nombre d’animateurs du sexe masculin, ce qui a contribué à leur désaffection relative de ce métier.”
Ce qui est non seulement en partie dû à cette féminisation de l’animation commencée dans les années 80, mais aussi à ce manque d’ambition des animateurs d’aujourd’hui.
Et c’est un système qui se nourrie lui même : ces animateurs sans ambition, sans capacité (créatrice, de réflexion sur leur travail…) qui ne font pas du travail de qualité, parce que dévalorisés à leurs propres yeux (entre autres raisons) donnent une image de l’animation : non seulement dans leur pratique “d’animation” misérable, mais aussi dans leur attitude, leur comportement. C’est l’image qu’en ont les “extérieurs” : parents, corps enseignant (dans le cas des claé), responsables mairies…
L’animateur est passé de l’image d’Epinal des “jolies colonies de vacances” autour d’un feu de bois et une guitare, à une profession tout à fait dévalorisée aux yeux de la société, comme peut l’être une femme de ménage par exemple. L’animation a rejoint (ce qu’elle n’était pas avant ces années 80) un “métier de femme”, comme peut l’être d’autres milieux (crèches, écoles maternelles…)
Ce dont je parle sur un post parallèle, sur cette omniprésence féminine néfaste aux enfants dans ce type de structures.
Evidemment, ce manque d’ambition a d’autres causes, dont on a échangé à moultes reprises sur le forum.
Cela pose donc non seulement un problème vis à vis de ces femmes, mais surtout vis à vis des hommes. De qui sont ces hommes qui acceptent à raison de mieux ce métier dévalorisant ? Des hommes qui, d’une certaine façon on accepté une “féminisation”, on accepté de se travestir, de perdre un peu de leur masculinité (virilité)
”En outre, il est notable que jusqu’aux années 1970, dans la phylosophie relationnelle adultes/enfants, la place faite à l’autorité était prépondérante. Du fait de la conception différenciée des sexes, des “qualités féminines” sont attribuées aux femmes et des “qualités masculines” aux hommes, dont “l’autorité naturelle”.
Aussi les hommes paraissaient-ils mieux placés pour travailler dans l’animation et s’occuper d’enfants.
Mais la phylosophie relationnelle adultes/enfants a évolué et, dans le rôle attribué aux animateurs-animatrices, la place accordée à l’autorité est devenue moins importante que celle du “maternage” et de la fonction récréologique. Les femmes, compte tenu de leurs “qualités féminines” semblent alors mieux placées pour s’occuper des enfants”.
“
D’où une autre raison pour les hommes de fuir ce métier.
”Ces éléments contribuent à déterminer l’image d’une activité, fixent sa position parmi les catégories socioprofessionnelles et, par là même, sa place dans la hiérarchie professionnelle et son degré de valorisation.”
Je ferais alors le lien avec ce que je dis sur d’autres parties du forum : Cette étape (les années 80) où l’on a voulu remplacer un système d’engagement (une pensée) par un choix professionalisation-bénévolat est alors lourd de conséquence.
Si l’engagement pouvait avoir une image “noble”, tout a fait acceptable pour cette majorité de mâles (celle du combat), cette dévalorisation effective a encore accentué cet état de fait.
Etre un animateur, c’est alors “être un looser”.
On retrouve cet état d’esprit sur le terrain, plus particulièrement dans les claé, où des gens paumés attendent là, à raison de mieux. Des paumés à qui l’ont demande alors de prendre en charge notamment la souffrance des enfants, alors qu’eux-mêmes sont en souffrance. Des personnes sans autonomie à qui l’on demande de mettre en vie cette idée d’autonomie auprès des enfants…
A des professionnels et des chercheurs.
Tu veux me faire passer pour un imbécile et un menteur.
Vas-y, ça fait longtemps que tout le monde sait que je suis un toquard, je ne suis plus à ça prêt. Oui je suis un toquard, bravo tu es vraiment plus intelligent, tu es plus utile que moi à la société.
Pourriez-vous arrêter avec cet affect infantile ? Cette incapacité à accepter la frustration ? Dire à quelqu’un qu’il s’est trompé, ce n’est pas lui dire qu’il a menti. Il faut accepter de grandir un peu, essayer d’échapper à cette pensée auto-centrée (tout le monde m’en veut, tout le monde sait que je suis un tocart, puisque c’est ça je fais faire une fugue et vous serez bien embêté de ne plus me voir : mais non. Personne ne te connait ici. Et on s’en fout. Si ça peut te rassurer, je n’avais pas fait attention à toi avant cette réaction puérile, et je ne m’intéresserais pas plus à toi après). Et encore une fois arrêtez d’interpréter d’une façon parano les écrits des autres, y mettre toutes sortes d’intentions en accord avec vos pensées puériles du fait de la limite de votre compréhension. Arrivez à prendre un minimum de distance avec votre petite personne. Ne pas voir, comme va le faire un enfant, en une personne qui vous répond que vous n’avez pas compris quelque chose une agression!!! Avec ce type de réaction infantile, l’humanité en serait encore à l’âge de pierre.
Je n’ai pas compris qui a fait les fautes parce que je n’ai pas cherché à le comprendre. Je me moque de qui a fait ces fautes, le contenu du texte m’importait bien plus que sa forme.
Oui, j’ai bien compris que tu n’as pas cherché à comprendre. Sinon, avec un minimum de réflexion, tu te serais dit que des personnes qui emploient un tel vocabulaire ne pouvaient pas faire des fautes d’orthographe aussi grossières. Que pareil texte passe par des mains de correcteurs. Que l’on parle ici de la retranscription maladroite d’un jeune animateur d’une revue scientifique. . Et que, dans le cas d’un post où il a été défini qu’une personne malhabile dans son écriture avait essayé de faire croire que ce texte scientifique était de lui
Celui qui a fait les fautes a accentué malgré lui le caractère alambiqué du texte, qu’il s’agisse de celui qui a recopié le texte ou de celui qui l’a écrit.
Visiblement, tu as du mal : non pas celui qui est l’auteur de ce texte, mais le jeune animateur qui a recopié le texte.
Quand je dis que “tu n’as pas suivi”, je ne veux pas dire que tu n’as pas tout lu ; je veux dire que tu n’as pas compris.
balthazaar a écrit:
[…] les messages sont toujours alambiqués, ces phrases sont pompeuses, tordues, avec des circonvolutions propres à certains experts de la parlotte.Une analyse comme celle-là, et son résumé, se devraient d’être plus accessibles.
(C’est moi qui mets en gras)
L’IRTS s’adresse à de “vrais” professionnels. La revue d’où est extraite ce texte est peu accessible commercialement, parce qu’elle s’adresse à un public ciblé qui a été formé et a l’habitude de ce type de textes. Il n’est pas destiné à la vulgarisation.
Le problème?
Tu veux me faire passer pour un imbécile et un menteur.
Vas-y, ça fait longtemps que tout le monde sait que je suis un toquard, je ne suis plus à ça prêt. Oui je suis un toquard, bravo tu es vraiment plus intelligent, tu es plus utile que moi à la société.
Par contre je n’ai pas menti lorsque j’ai dit que j’ai suivi, mais comme tu penses que je suis un menteur tu ne t’es pas contenté d’une déclaration, tu as exigé une preuve de ma bonne foi, et forcément, je l’ai mal pris. Qui l’aurait bien pris?
Je n’ai pas compris qui a fait les fautes parce que je n’ai pas cherché à le comprendre. Je me moque de qui a fait ces fautes, le contenu du texte m’importait bien plus que sa forme.
Et je voulais parler du contenu.
Celui qui a fait les fautes a accentué malgré lui le caractère alambiqué du texte, qu’il s’agisse de celui qui a recopié le texte ou de celui qui l’a écrit.
Sans les fautes les messages sont toujours alambiqués, ces phrases sont pompeuses, tordues, avec des circonvolutions propres à certains experts de la parlotte.
Une analyse comme celle-là, et son résumé, se devraient d’être plus accessibles.
Supprimé par fg63 car grossier.
Supprimé par fg63 car grossier.
Je te fais juste remarquer que tu t’es trompé !!! Où est le problème ?????
Quel rapport avec “inspecteur de conscience” ?????
Faut arrêter avec ces interprétations parano sur les intentions des autres !
Je viens de le recevoir et c’est effectivement très intéressant, un peu dur à suivre quelquefois mais passionnant en diable.
L’inspecteur de conscience t’es lourdingue.
Je m’en tape de qui a fait ces fautes. Je me suis demandé s’il avait fait un copier coller, et je ne suis pas allé vérifier si les fautes se trouvaient aussi dans les paragraphes originels.
Supprimé par fg63 car grossier.
Voilà, j’espère que tu es content, et qu’on va pouvoir parler du contenu.
Bé alors, pourquoi tu as écrit :
“et c’est cousu de fautes, pour un texte qui utilise des mots si compiqués c’est une erreur très grossière”
si tu avais compris que les auteurs du texte n’étaient pas ceux qui avaient fait les fautes d’orthographe ?
Si si j’ai suivi et j’avais tout lu et j’avais compris ça.
Ça c’est du charabia quand même. Il se moque de nous l’IRTS 54. (et c’est cousu de fautes, pour un texte qui utilise des mots si compiqués c’est une erreur très grossière).
Heu… non. Ca, c’est parce que tu as pas tout suivi : au départ du post, un posteur qui a voulu faire croire que ces bouts de textes étaient de lui. il a copié (en faisant des fautes) les quelques lignes qui présentent des textes sur l’animation, dans une revue qui est en partie effectivement faites pour des chercheurs.
C’est bien d’être synthétique, mais là c’est tellement synthétique que le sens a disparu.
Il ne s’agit que de “pub” en quelques lignes pour synthétiser les “vrais” textes. Qui eux sont réellement intéressants.
La revue s’appelle : Agora débat
Hum. Eh bien vas-y, tu vas mettre un peu d’ordre là-dedans!
J’ai abandonné l’idée de me retrouver avec une bande de demeurés qui ne se posent à aucun moment la question de leur légitimité alors qu’ils ont fréquemment encadré une seule colo ou un seul centre de loisirs.
C’est une expérience scientifique?
Je trouve aussi que c’est dur de parler de son métier d’animateur. Ça me rappelle un entretien avec des conseillers pédagogiques où ils m’avaient pris la tête parce que ma vision de l’animation n’était pas exactement ce qu’ils attendaient. Finalement ça fait plaisir de voir que je ne suis pas le seul à estimer qu’ils ont un peu perdu le contact avec le terrain.
Il y a une phrase qui m’intéresse :
Le discours sur le métier se doit alors de prendre en compte le faire professionnel (l’action, le projet, la rencontre…) et l’être professionnel (l’identité).
Je suis d’accord avec cette phrase (mais je la trouve alambiquée). Je trouve le constat valable pour d’autres métiers. On ne recrute plus une personne capable d’assumer le poste, mais on cherche à recruter la personne qui est faite pour ce poste.
Et je trouve que les employeurs devraient se concentrer un peu pour mieux définir leurs fiches de postes, et pour que les animateurs soient au clair avec leurs missions. Ça éviterait les jugements sur la personne qui sont une tare sociale du travail.
L’observation ds animateur indique que pour exercer leur activité, qui englobe un très large champ d’investissement, ils mobilise des ressources éthyques et pratiques afin de résoudre les tensions que crée en eux leur position dialectique. Leur rapport au travail relève du modèle de la compétence professionnelle.
Ça c’est du charabia quand même. Il se moque de nous l’IRTS 54. (et c’est cousu de fautes, pour un texte qui utilise des mots si compiqués c’est une erreur très grossière).
L’analyse actuelle des motivations pour exercer les métiers de l’animation révèle la présence d’une double dichotomie sexuée relative aux pratiques et aux logiques d’action.
Très maniéré, ça aussi. Je devine que ça signifie que les animateurs n’ont pas les mêmes motivations que les animatrices…
Finalement on pourrait croire que ça a été écrit par un conseiller pédagogique. 😀
Afin de déjouer [les pressions], les animateurs vont adopter des modes d’expression centrés sur une certaine variabilité d’attitudes et de comportements.
Plus on avance et plus on s’enfonce j’ai l’impression. C’est bien d’être synthétique, mais là c’est tellement synthétique que le sens a disparu.
Note de fin : étrange, on dirait que ce sujet attire les commentaires négatifs au sujet de l’animation… lol
Donc il faut quand même que je dise que j’aime mon travail.
les formateurs sont bien souvent là pour améliorer leur CV, n’ont lu aucun bouquin en lien avec la pédagogie nouvelle et l’éducation populaire et se croient investis d’une mission dont ils ne maitrisent pas l’enjeu
Hum. Eh bien vas-y, tu vas mettre un peu d’ordre là-dedans!
La désillusion est la plus forte quand on appartient à un mouvement d’animation qui nous semblait jusqu’alors un modèle du genre, mais qui rassemble en son sein autant de pourris et de corrompus qu’à l’extérieur.
Peux tu nous parler de ce mouvement et des problèmes que tu y vois?
Mais comme tu le dis, les espaces de liberté s’amenuisent. Les espaces où l’on peut au moins pratiquer une autre façon de faire, mais surtout en apprendre d’autres.
D’où l’idée de recenser les espaces qui permettent de pratiquer autrement…
A titre personnel, quand je suis sur un Bafa, j’essaie d’en faire une bouffée d’oxygène pour les stagiaires. De replacer la réflexion, la discussion, le travail, la lecture (gestion directe de toutes les tâches)au coeur de la formation. Là où j’y réussis le mieux ce sont sur les appros beaucoup moins contraints en terme de contenus.
Peut être parce que les stages BAFA sont l’occasion pour les organismes de formation de faire totalement l’inverse de ce qu’ils défendent (je parle plus particulièrement des organismes qui défendent quelque chose pas de l’UFCV) mais aussi parce que les formateurs sont bien souvent là pour améliorer leur CV, n’ont lu aucun bouquin en lien avec la pédagogie nouvelle et l’éducation populaire et se croient investis d’une mission dont ils ne maitrisent pas l’enjeu.
La désillusion je la partage. Ce qui me fait chier, c’est que contrairement sans doute à toi, Moilapa, je n’ai pas un vécu sur lequel comparer. J’ai le mien, plus ou moins bancal selon les expériences, les personnes rencontrées, les lieux fréquentés. Des témoignages d'”anciens” qui me parlent d’une époque mais révolue. J’ai des convictions, un idéal que je cherche à atteindre surtout quand je suis en milieu très favorable. Mais comme tu le dis, les espaces de liberté s’amenuisent. Les espaces où l’on peut au moins pratiquer une autre façon de faire, mais surtout en apprendre d’autres.
Les années passent, je deviens au fil du temps dans les équipes, le moins jeune, celui avec le plus d’expérience. Mais ça ne signifie rien, tellement je suis en manque de compétences. Le drame de l’animateur c’est d’être très seul. Et ceci même si on a une équipe qui nous entoure. La désillusion est la plus forte quand on appartient à un mouvement d’animation qui nous semblait jusqu’alors un modèle du genre, mais qui rassemble en son sein autant de pourris et de corrompus qu’à l’extérieur.
Sur le modèle des Compagnons, l’animateur devrait disposer d’une année d’une année en formation où il pourrait mûrir sa réflexion, aller sur le terrain là où bon lui semble, et apprendre de ses mains et dans son savoir être. Et ainsi, multiplier les rencontres, les terrains, les expériences. A titre personnel, quand je suis sur un Bafa, j’essaie d’en faire une bouffée d’oxygène pour les stagiaires. De replacer la réflexion, la discussion, le travail, la lecture (gestion directe de toutes les tâches)au coeur de la formation. Là où j’y réussis le mieux ce sont sur les appros beaucoup moins contraints en terme de contenus.
En vrac, ce que j’en retiens encore : l’importance du “comment j’apprends mon métier” le fait de “mettre du temps à comprendre ce que je devais apprendre, ne serait-ce que pour m’en dédouaner. On est d’autant plus rebelle que l’on sait contre quoi on veut se battre”. “Revendiquer une pensée”, les contraintes de la technocratie, de la bureaucratie qui ont peu à peu gangrénés le métier, la pensée contrainte, et donc l’action contrainte, par la complexité des systèmes, les espaces de liberté qui s’amenuisent