[Samuel]

Salut moilapa et michmuch,

Voilà des retours constructifs, je vous en remercie.

En effet un animateur doit donner une liberté d’agir à l’enfant qui va le faire progresser de lui-même. Le terme d’outil pour l’animateur en vue d’accompagner l’enfant à passer des vacances libres et très intéressant mais reste sensible.

Le jargon que j’emploi Michmuch est évidemment en surface. Tu as une analyse qui va loin dans la place du développement personnel en animation.

Tu peux difficilement demander une telle analyse à un jeune de 17 ans. Sans doute beaucoup ne l’auront jamais.

Je pense qu’il est normal de se soucier d’être animateur avant de prendre le temps de se remettre en question, en tout cas au niveau que ce que tu m’expliques exige.

Nous n’avons jamais fini de nous connaître.

J’ai aussi souligné l’exemple de “cataloguer” les enfants. Il est certains que les meilleurs séjours que j’ai pu vivre étaient avec des enfants en difficultés qui pourtant devaient être des terreurs de la CAF, foyers etc… Chaque animateur devraient en effet être neutre face à l’individu qu’il a en face de lui malgré les “on-dits”

De belles rencontres oui, l’échange en fait parti, je ne suis pas un écrivain hors pair 😉 pour choisir tout les mots qui seraient très justes pour l’idée à faire passer. Un enfant peut faire passer un séjour horrible avec un animateur alors qu’avec un autre ce sera unique pour les deux. La relation est donc au coeur de l’animation, c’est très juste et tu m’apprends à relativiser ce fait.

Pour les pleurs, tu ne me feras pas changé d’avis que tu as reçu et donné aux enfants lorsque ça se produit. Même 15 colos plus tard, il y en a qui t’affectes plus que d’autres. C’est la que j’analyse davantage ce que cela m’a apporté personnellement.

Ce qui répond à la question que “oui” je fais de l’animation pour moi, parce que je sais que je vais y faire des rencontres, parce que cela va me faire progresser dans ma vie.

Mais une fois de plus, de jeunes animateurs sont à des années lumières de ce qu’on parle. Chaque chose en son temps.

Arriver sur une colonie de vacances, en laissant le choix aux enfants de la vivre pleinement au risque de les infantiliser (être des moutons, comme pas mal dans notre société de consommation d’ailleurs) en leur faisant suivre un programme pré-défini tout en ayant la relation qui va instaurer le respect entre animateurs-enfants et enfants-enfants est tout un art.
Les facteurs sont très nombreux.

Je suis content de ces discussions, je pense que le chmilblic avancerais s’il serait toujours aussi constructif

A bientôt

[lolotte77]

salut

aucun taf n est pour pour les faignasses

[michmuch]

Avançons et dépassons le blog…

samu590686 a écrit :
Pour répondre à ta question : des enfants qui passent de bonnes vacances te seront reconnaissants : que ce soit leur sourire, leur délire vécu avec moi, leurs larmes de fin de séjour.

Qu’est ce que des bonnes vacances pour un enfant? Pourquoi chercher la reconnaissance chez les enfants?
D’abord, cassons le cou à cette idée toute faite des larmes de fin de séjour… Ces larmes ne veulent rien dire, si on ne les questionne pas, pourquoi un enfant pleur-t-il en fin de séjour alors qu’il devrait être heureux de rentrer chez lui ?… Certains vont me parler des pauvres enfants qui vivent mal à la maison ou en foyer… Cela représente une part infime des larmes en fin de colo… Les larmes sont bien souvent sur les gens, les amis, les copains… pas sur nous animateurs, simple adultes de passage très très court dans leur vie… Il n’y aucune reconnaissance là dedans, elles ne nous sont pas destinées. Les larmes peuvent aussi et souvent venir de fin de séjour mal préparé uniquement construit sur la corde émotionnelle et là, il s’agit d’une erreur des animateurs… Comment peut-on accepter de mettre des enfants dans une situation de souffrance?

La question des bonnes vacances… elle ne peut s’évaluer que si l’animateur à chercher à savoir pourquoi cet enfant est venu en vacances. Je parle là des raisons profondes, pas du “pour s’amuser” qui ne veut rien dire… Or il s’avère que dans la grande majorité des colos cette question et la construction des réponses n’est jamais faite, deux raisons, les enfants n’ont pas droit à la parole sur l’organisation de la colo et les animateurs foncent tête baissée dans l’activité… Activité qui n’est pas le jeu et qui est la négation de la liberté, donc des vacances…
Y’a vraiment là quelque chose à réfléchir…

Me concernant, je viens avec ma personne pour échanger avec les gamins. Je ne me pose pas la question tous les jours de savoir si j’ai leur reconnaissance.

Un animateur ne devrait pas venir en colo ou en alsh pour échanger mais pour rencontrer… C’est toute la différence. Echanger est un des outils de la rencontre, mais pas le seul loin de là. Pour rencontrer, il faut que l’adulte et l’enfant soit dans une relation sans domination, donc sans rapport de “décideur/suiveur”… Les colos et autres alsh sont pourtant construits sur ce registre, l’adulte décide et l’enfant suive, rentre dans la case (même si c’est des activités à la carte, la différence est qu’il y trois cases au lieu d’une)… Il y a donc domination… Je ne parle pas d’autorité parce que si l’autorité est conçue comme un processus d’autorisation la domination disparait pour devenir une co-construction d’un possible avec l’enfant. Dans la relation “décideur/suiveur”, l’animateur se doit d’échanger mais ne permet de décider, il discute mais ne s’engage pas lui-même parce qu’il sait que c’est lui qui aura le sernier mot et gain de cause (à défaut l’enfant est viré..). Le rencontre nécessite la compréhension de l’autre, de ne jamais vouloir pour lui (“tu dois faire ça”), de ne pas penser à sa place (“c’est bon pour toi”). L’animateur dans la rencontre n’est pas au-dessus mais à coté, il ne travaille pour les enfants, mais il travaille avec les enfants… autrement dit l’adulte est lui-même un outil et pas un chef…

En revanche quand je peux constater qu’ils m’apportent cette reconnaissance quand ils jouent à ce que je leur propose et qu’eux même m’embarque dans leurs jeux, oui je prend un temps de recul le soir pour me dire où j’en suis. Je peux donc mesurer si je suis dans les clous ou non. Elle m’est un bon repère parmi d’autres facteurs.

“Quand ils jouent à ce que je leur propose”… Cette phrase illustre très bien la posture “décideur/suiveur” que tu as. Si tu propose un jeu, les enfants ne jouent pas, il participe à un jeu organisé par un adulte… Il n’y a jeu que s’il est libre… Par contre “eux même m’embarque dans leurs jeux” peut se rapprocher de la rencontre à la condition de perdre sa place de décideur et que les enfants ne (re)deviennent pas suiveur…
Quant à la mesure… Mais qu’est ce qu’on mesure exactement. Si on est dans la relation, la rencontre, on ne mesure rien du tout… une rencontre et une personne ne se mesure pas. Ce terme est un “truc” du jargon blablateux de l’animation sous son registre projet , bref des trucs d’adultes penser pour les enfants et dans lequel les enfants n’ont finalement jamais leur place… “Si je suis dans les clous”… Mais les clous de quoi… on fait du bricolage, on rencontre des enfants (c’est un peu de provoque… rien de plus)… Rencontrer… ne rien attendre des enfants, juste vivre avec eux, s’intéresser à eux, questionner, dire, organiser (non pas des jeux) mais un espace libre, leur permettre d’expérimenter, de se planter, de refaire, bref de vivre librement…

/quote]Ben là non, pas en ce sens. Ce serait tromper ma personnalité, je m’épuiserais à ne pas être moi… Je pense que l’on peut être professionnel dans les jeux mais pas sur sa personne. Ce serait se mentir, pour se sentir mal, je n’t vois aucun intérêt.[/quote]
C’est bien là qu’il me semble qu’il faut évoluer. L’animation n’est pas un métier technico-technique du jeu mais bien un métier de la relation, un métier de la rencontre… Quels sont aujourd’hui les endroits où on accueille un enfant sans qu’il soit catalogué : de banlieue, délinquant, de classe moyenne, élève, malade, hyperactif, etc… J’en passe et des meilleurs des lieux de segmentarisation de l’être-enfant… Dans une colo, un enfant est un enfant. Nous devons lui permettre d’être enfant (dans toutes les dimensions que cela veut dire : chiant, drôle, joueur, coléreux, espiègle, etc…) et lui permettre de vivre dans la rencontre avec d’autres qu’il soit enfant ou adulte. Professionnel ne veut rien dire puisque, comme son contraire amateur, il ne qualifie jamais la qualité de la rencontre réalisée… Un pro peut être une quiche en relation humaine… C’est la richesse de la personne qui fera de lui un animateur de qualité (même si je n’aime pas ce mot)…
Dernier point, pour être en relation avec l’autre, il ne faut en aucun cas chercher à le maîtriser, c’est à dire à imaginer ce qu’il doit faire au moment convenu… Tu comprendras pourquoi je dis que si un enfant n’écoute pas, c’est qu’il a mieux à faire… La question est donc qu’il soit dans une situation donnée qui fasse que ce qu’il a de mieux à faire POUR lui c’est d’écouter un adulte parlé… Pas besoin de cri et d’outil stupide, juste de penser en terme pédagogie…

[moilapa]

Samu, essaie peut être d’avoir un peu plus de recul sur ce qui t’est dit, même quand cela semble quelque peu agressif parfois… Du recul par rapport à ton blog, même si tu as mis tout ton coeur, que tu y crois…

Dis toi que tout t’enrichie, d’où que ça vient…

Sur le :

Là où je suis le plus fidèles à tes idées, c’est que l’animation n’est pas cachée sous un masque.
On anime comme on est et c’est notre capacité à se remettre en question qui nous fera avancer (second point ou je te suis entièrement).

ce n’est tout à fait ce que je dis. C’est ce que l’on devrait faire de mon point de vu (comprendre que l’on ne va à l’animation qu’avec ce que l’on est, en être persuadé)
Parce qu’il est très facile (très répendu) “d’aller à l’animation” “avec des masques” pour reprendre ta formule.
Que cela vienne de l’animateur lui-même ou que cela vienne du poids écrasant d’abitus, de “logiques”, de routines devenues indiscutables dans l’animation propre au sociocul.

On s’y cache derrière des écrits, des projets à la con, des pseudos réflexions scientifiques qui puent juste la branlette… et qui bien souvent ne servent qu’à cacher une incompétence (pour reprendre une terminologie propre à ces logiques qui n’ont rien à voir avec ce travail de rencontre, de l’humain)

Le monde de l’animation est extrèmement complexe, de par son histoire, de part ce qu’il est devenu dans une société de rentabilité et de codification.
Prétendre “avoir compris” “apporter la bonne parole”, est pour le moins malhabile… dixit ce qui est relevé en parallèle sur ton blog par Michmuch… (je m’en garderais ; je ne l’ai pas parcouru)

Situla :
Plus riche pour l’enfant ou pour toi ?
tu cherches la reconnaissance des enfants ? pourquoi ?

en élargissant la question à tous ici : qu’est-ce qui fait que l’on travaille dans ces métiers de l’autre, de rencontre ?
Est-ce réllement par “amour de l’autre” ? Par abandon complet façon mère théréza à l’Autre ?
Où tous n’avons-nous pas avant tout pour nous même une raison pour cela ?

Est-ce que s’occuper des autres façon dévouer infirmière ce n’est que l’idée de donner de soi ? Ou n’est-ce pas avant tout parce que cela fait du bien à soi ? La reconnaissance ? Le fait de se sentir in dispensable ? Juste utile ???

Est-ce que l’on ne fait pas de l’animation avant tout pour soi ?????

[situla]

.heu mauvaise manip

[Samuel]

Salut Situla,

Il est compliqué d’entrer dans la tête d’un animateur au travers d’un écran :).

Si je recherchais la reconnaissance des enfants, j’aurais une remise en question inquiétante à faire sur ma personne.

Je l’ai fait bien souvent étant jeune animateur. Je continue à le faire, il le faut.

Je m’en prends plein les lattes concernant mon blog, j’en suis content, certains me font réellement progresser.

Pour répondre à ta question : des enfants qui passent de bonnes vacances te seront reconnaissants : que ce soit leur sourire, leur délire vécu avec moi, leurs larmes de fin de séjour.

Me concernant, je viens avec ma personne pour échanger avec les gamins. Je ne me pose pas la question tous les jours de savoir si j’ai leur reconnaissance.

En revanche quand je peux constater qu’ils m’apportent cette reconnaissance quand ils jouent à ce que je leur propose et qu’eux même m’embarque dans leurs jeux, oui je prend un temps de recul le soir pour me dire où j’en suis. Je peux donc mesurer si je suis dans les clous ou non. Elle m’est un bon repère parmi d’autres facteurs.

Si je reformule bien ta question, ce serait d’agir pour faire bien attention que j’obtiens la reconnaissance des gamins.

Ben là non, pas en ce sens. Ce serait tromper ma personnalité, je m’épuiserais à ne pas être moi… Je pense que l’on peut être professionnel dans les jeux mais pas sur sa personne. Ce serait se mentir, pour se sentir mal, je n’t vois aucun intérêt.

Donc riche pour l’enfant qui vit un bon séjour et bon pour moi également parce que l’on prend conscience que l’on fait vivre ce bon moment à l’enfant.

[situla]

samu590686 a écrit :

Je pense que les moments d’animation les plus riches pour un enfant est quand il veut venir de lui-même et qu’il t’apporte sa reconnaissance.

A +

plus riche pour l’enfant ou pour toi ?
tu cherches la reconnaissance des enfants ? pourquoi ?

[Samuel]

Salut Moilapa

J’aime te lire, beaucoup de choses sont à saisir pour te suivre.

En effet, des nuls, il y en a dan chaque métier. Là où je suis le plus fidèles à tes idées, c’est que l’animation n’est pas cachée sous un masque.

On anime comme on est et c’est notre capacité à se remettre en question qui nous fera avancer (second point ou je te suis entièrement).

Seul le terrain permet de savoir comment nous allons adapter les situations. Nous sommes bien loin du “tu fais ce que je te dis et tu fermes ta gueule” en effet.

Je pense que les moments d’animation les plus riches pour un enfant est quand il veut venir de lui-même et qu’il t’apporte sa reconnaissance.

A ce moment tu peux davantage qualifié ta personne en plus de ton auto-analyse.

A +

[moilapa]

Qu’est-ce qu’on peut avoir l’impression parfois d’être loin, très loin de ces échanges sur “se faire écouter des mômes” ou , comme entendu dans le très intéressant reportage sur l’école française de ce soir dans la bouche d’une maîtresse des années 60 (Quand nous étions écoliers, France 3) “les enfants ne nous craignent plus”…

On peut aussi passer 2 ou 3 mois avec des mômes sans avoir à même imaginer se poser ce genre de question…

En envisageant autrement cette “animation”, dont finallement même ce mot “d’animation” n’a peut être pas de sens… Juste en étant “parmi”, en vivant des temps ensemble, des temps voulus, décidés… préparés ou pas, le fait de préparer une animation n’a pas de correlation avec l’intensité que les participants auront à la vivre, avec la richesse de ce temps partagé… Aucune.

En essayant de s’extirper à son propre éducation-formatage, en essayant réellement de penser “l’animateur” comme un et non le centre de ces temps… En repensant réellement ce “statut” d’adulte, réellement ! Et non en faiant semblant, par de belles réflexions sur le papier qui finallement ne serviront au mieux qu’à se torcher le cul… Comme on le fait si bien dans toutes les fédés et associations du sociocul.

“Se faire écouter” ? Pourquoi cela ? Si je que je dis (si jamais j’ai quelque chose à dire) intéressent les personnes autour de moi, elles m’écouteront !
Je trouve cette formule tellement enfantine, témoignage d’un point de vue égo centré et avec une image totalement à l’Ouest du rapport à l’enfant, à l’autre… “Mais !!! Personne ne m’écoute !!! ”
toujours et encore cette question non résolue du pouvoir sur l’autre… Cela est tellement puérile…

Si les enfants ne vous écoutent pas, c’est juste que vous êtes chiants à en mourir, que vos “animations” sont juste des copies sous différentes formes de stratégies de pouvoirs qui pourrissent les rapports humains, partout, tout le temps… et sur lesquelles repose un monde de merde. Que vous ne faîtes juste que nourir, consolider, sans jamais vous poser de questions… Dans un rapport à l’enfant qui a peu de chose prêt est calqué sur ce fantasme si rassurant du maître-père qui sait tout, décide de tout… du temps béni où vous étiez de petits écoliers sous l’ombre du maître adoré ou redouté…et que “l’enfant d’aujourd’hui” a définitivement enterré, n’en déplaise à ceux qui fantasment eux sur “le retour des valeurs”…

Mais tant mieux que ces gamins vous en fassent baver, soient en mesure de rejeter, de refuser vos fantasmes, vos organisations et habitudes débiles ! C’est plutôt bon signe, sain… Preuve que ces enfants ont une capacité de réflexion, de remise en cause, de penser par eux-mêmes, imaginer… Si ils ne vous écoutent pas, c’est notamment parce qu’ils pensent à ce qu’ils pourraient faire de mieux loin de vous.

Qu’ils vous foutent des mendales, vous envoient chier, vous insultent… ça aussi cela serait particulièrement sain, rassurant…

Continuez à vous faire chier dans ce métier qui n’est qu’un métier de rencontres, de plaisirs, plaisirs de l’autres, de ces temps partagés…

Et puis un jour, peut être, au lieu de centrer votre réflexion sur les enfants et tout ce qu’ils ont de si terrible, vous vous tournerez enfin vers VOUS (un comble pour des égocentrés si l’on ne savaient que les égocentrés ont une image déformée d’eux-mêmes car sans “retours”!!) , pour y voir combien vous êtes juste cons… combien c’est là qu’il faut travailler : on ne va à l’animation qu’avec ce que l’on est ! C’est tout ce que l’on a à offrir : tout le reste c’est du vent.
Si vous êtes un naze, c’est un naze que vous offrirez aux enfants. Quelques soient vos belles “réflexions” (en fait de réflexions, des empilements de branlettes vides de sens)

Ce ne sont pas les enfants qui sont si ou ça, qui ne veulent “plus rien faire”… c’est juste vous qui êtes chiants à mourir…

Et pour reprendre le titre du post : y’a pas plus ou moins de fainéants dans ce métier que dans d’autres.
Mais la concentration d’andouilles par contre y est très très forte…

[Samuel]

Je répond à Ggamer,

L’analyse que tu as laissé est très intéressante, c’est ce genre de commentaire formateur que je recherche sur planet-anim.

Bien souvent, ils sont trop peu nombreux et quel dommage qu’il en soit ainsi…

Je te donne raison : L’animation n’est pas faite pour tout le monde et c’est ça le coeur du sujet.

En effet, des animateurs qui improvise beaucoup en ne préparant pas grand chose peuvent avoir un excellent relationnel avec les gamins.

Au contraire, un bon travailleur dans la préparation peut avoir un relationnel et une mise en scène moyenne (le pauvre).

Je pense que tu comprendras que dans l’animation, tout est contexte et multiple facteurs pour analyser une situation.

Au moment ou j’ai écris ce topic, effectivement les enfants n’avaient pas de couteau.

Mais pour revenir au sujet, je resterais avenant des personnes qui peuvent avoir un potentiel mais qui n’en coule pas une.

Un argument était donné que le directeur doit être un motivateur d’équipe et d’accompagner les animateurs.

Je pense que les passionnés savent à quoi s’en tenir.

A bientôt

[ludou]

Salut Fabrice,

Liondu34 a écrit :
Enfin, ça fait plaisir d’avoir du soutien…

@ludou : entre ce qui se passe depuis les hommes préhistoriques, et qui a toujours existé dans notre monde (la loi du mérite), et des écrits utopistes jamais appliqués même dans les pays où ils étaient censés s’appliquer (Marx et Engels), je constate qu’il n’y a qu’une des deux idéologies qui perdure.
Les meilleurs resteront toujours les professionnels, parce qu’ils ont été formés pour ça, contrairement aux occasionnels, qui ne devraient être là que pour du “soutien”. Comme dans l’armée, les pros et les réservistes. Par contre, qui dit reconnaissance du professionnalisme dit + d’exigences, c’est logique.

mais quelle simplicisme (qui donne des gens simplets), que de raccourcis et de méconnaissances, de représentations grossières et jamais étayées. Cultive-toi un peu, lis des livres, sors un peu, va voir des expos, ou plus simplement, demande à Image qu’il te parle un peu d’ethnologie ou d’anthropologie, que tu aies un petit aperçu de toute la complexité et de la diversité des sociétés humaines. Le monde n’est pas, comme tu sembles le penser, un monde binaire avec les bons et les mauvais, les forts et les faibles, il y a heureusement bien plus encore. La philosophie des interstices doit t’échapper un brin (mais tu ne connais déjà pas les pédagogues français, alors comment pourrais-tu t’intéresser aux philosophes d’outre-manche…?). La Bible ne renferme pas que la Loi du Talion, mais aussi l’histoire de Job. Je te souhaite de tout coeur d’avoir un jour le bagage suffisant pour comprendre le fond symbolique (et non seulement la forme) de ce texte. Et pour couper court tout de suite à une quelconque catégorisation de type sectaire, je t’annonce que je ne suis pas croyant, je suis agnostique (au sens anglais, pas au sens franchouillard de wikipédia).

Ce que l’on te reproche depuis tes premiers messages sur le forum, ce n’est pas ta simplicité d’esprit, ce n’est pas ton manque cruel de réflexion (quoi que), mais bel et bien le fait que tu cherches à convaincre et à distiller ta pensée puante (car vide de tout argumentation) sans jamais répondre aux questions qui t’embarrassent. En fait, je ne pense pas qu’elles t’embarrassent, je pense que tu ne les comprends même pas. Tu n’as pas conscience de l’importance de ce dont on parle, et c’est pour ça que je répète encore une fois que tu dois être bien dangereux si tu écris réellement ce que tu penses…

N’aies pas peur de considérer le monde différemment. Ne crains pas d’ouvrir ton regard à des conceptions plus respectueuses de l’être humain. Tu as aussi le droit d’être respecté, mais tu n’as pas le droit d’asséner des idées sans les maîtriser et sans pouvoir les justifier.

Et pour l’histoire, si j’étais vraiment un hippie, jamais je ne te serais rentré dans le lard, j’aurais été mielleux et tout gentil, peace & love avec toi. Mais ce n’est pas le cas mon cher…

[Badibulle]

Enfin, ça fait plaisir d’avoir du soutien…

Tu n’as donc pas vu ce film et n’a pas pris la peine de regarder 2 minutes de cet extrait. Toujours le même…

Les meilleurs resteront toujours les professionnels, parce qu’ils ont été formés pour ça, contrairement aux occasionnels, qui ne devraient être là que pour du “soutien”.

Mouarf, mouarf, mouarf !!!!
Je ne vais que répéter ce qui a été dit maintes et maintes fois sur maintes et maintes fils de discussion, y compris sur celui-ci, y compris en s’adressant à toi, un diplôme, une formation professionnalisante (pour ne pas dire professionnelle) n’est pas synonyme de professionnalisme ni d’un gage de qualité du travail effectué par cette personne !

Prenons l’exemple d’un prof, si cher à tes yeux, qui n’en a pas connus des mauvais au cours de son parcours scolaire ? de celui qui est ennuyant au possible ? mais qui est pourant “agrégé de mathématiques” (simple exemple) ?
Prenons ton exemple, tu as l’air d’avoir plein de diplôme, plein de formations différentes, et pourtant, ce que tu laisses transpirer ici et là ne montre aucune compétence de ta part. Peu d’écoute, peu d’attention, pas de prise de recul, pas de remise en question, qui pourtant selon moi sont des qualités, non pas indispensable, mais utile à un animateur (pro, occasionnel, de la fonction publique, d’une asso ou d’une entreprise, diplômé ou pas, de gauche ou de droite et même d’ailleurs).

[Import]

Enfin, ça fait plaisir d’avoir du soutien…

@ludou : entre ce qui se passe depuis les hommes préhistoriques, et qui a toujours existé dans notre monde (la loi du mérite), et des écrits utopistes jamais appliqués même dans les pays où ils étaient censés s’appliquer (Marx et Engels), je constate qu’il n’y a qu’une des deux idéologies qui perdure.
Les meilleurs resteront toujours les professionnels, parce qu’ils ont été formés pour ça, contrairement aux occasionnels, qui ne devraient être là que pour du “soutien”. Comme dans l’armée, les pros et les réservistes. Par contre, qui dit reconnaissance du professionnalisme dit + d’exigences, c’est logique.

[Badibulle]

Ola !

Tout à fait d’accord avec le lion, et on peut voir où cela mène : Sara Goldfarb dans Requiem for a dream

https://www.youtube.com/watch?v=

[ludou]

Liondu34 a écrit :

Ah non, j’oubliais ! Tout ce qui vient du Grand Manitou Capitalisto-libéral-guerrier que sont les USA ne plait pas au monde socialo-communiste… C’est ça ?

c’est le pirate qui parle ? Non, parce que c’est toujours aussi ringard…

Et non, ce n’est pas ça. Tu as raison, sauf que c’est une question de choix. Choisir d’être aux autres et de proposer à des enfants un monde compétitif qui assassine les faibles et promeut les forts, ou bien un monde plus respectueux de ce qu’est un être humain. Là-dessus, je crois qu’on est profondément en désaccord.

Et je reprécise, mais tu n’as que ma parole, que je ne suis ni communiste ni socialiste, et pourtant je me questionne sur le capitalisme… bizarre !

[Import]

C’est une technique de coaching très américaine, qui, si on l’utilise, doit certainement fonctionner ! La preuve, les américains sont des gagnants, ils nous battent en tout, parce qu’ils ont cette rage que nous n’avons pas. Être les meilleurs, c’est ce que nous devons toujours être, et ce site est une excellente source pour le devenir.
Ah non, j’oubliais ! Tout ce qui vient du Grand Manitou Capitalisto-libéral-guerrier que sont les USA ne plait pas au monde socialo-communiste… C’est ça ?

[ludou]

est-ce que ce site ne serait pas une tentative de plus de justifier son boulot (tout comme les évaluations qualité, le planning d’activité/catalogue donné aux parents, etc…) auprès du grand public plutôt que de réellement faire l’effort de réfléchir et faire juste son travail correctement (c’est à dire en mettant en question sa pratique, en élargissant ses connaissances et compétences théoriques et pratiques ?

Parce que c’est vrai que le niveau de ce site n’est franchement pas digne d’un niveau “professionnel”. Enfin, il correspond sans doute à ce qui se fait de “pro” en France… Ce qui me confirme une fois de plus dans mon observation que l’amateur est bien souvent meilleur que le professionnel (et pas qu’en musique pour une fois).

En fait, en relisant, ce site est juste à mourir de rire, petit extrait (si quelqu’un comprend ses phrases, je veux bien une traduction) :

Tout simplement parce que cette petite pause, selon moi, te décroches un peu trop de l’état d’esprit, de l’élan de la journée si tu ne le maîtrises pas.

Autant le soir cela est normal c’est de la décompression pure, que ce moment dans la journée peut vous faire perdre pied et derrière vous ne savez pas rétablir “vous n’êtes plus dedans”.

Une bonne nouvelle, vous avez donc une EXCUSE. Et avec un peu de travail, vous pouvez la gérer.

En revanche, il y a parfois des moments dans une journée type d’accueil de loisirs qui ne sont pas animés parce que ces messieurs-dames discutent pendant que les enfants sont livrés à eux-mêmes. Mieux vaut dans un espace assez petit. En colonie, en général, vous ne pouvez pas vous le permettre.

Je suis éducateur sportif et animateur depuis maintenant un moment, j’en ai vu des fainéants profiter de mes séances ou de ma patience pendant qu’ils ne foutaient rien.

Je n’y pense pas à ce moment-là parce que je suis dans mon truc dans lequel j’ai embarqué le groupe et c’est ce qui m’importe.

Je regarde alors qui s’investit de lui-même et qui ne le fait pas… Je vous laisse deviner de quel côté penche la balance !! Oui, malheureusement. “T’attends quoi ? Que je vienne te prendre par la main ?”

Je vais me servir de la rhétorique que j’utilise avec des adolescents pour vous faire comprendre la chose une première fois et ensuite j’expliquerais pourquoi si vous n’avez pas bien compris.

Evidemment je ne le dis pas devant les enfants. Je passe même parfois pour un connard mais c’est pas grave, j’aime mieux ainsi.

Comprends que cette rhétorique t’apprend que même si tu ne connais pas l’activité, alors tu peux être quand même sur le coup. Et quand tu connais l’activité : tu DOIS être sur le coup.

– Appuis l’intervenant, sauf s’il ne veut aucune aide mais vous connaissez mieux que lui les enfants,

– Dynamises le temps calme (dans le sens d’encadrer) etc…

– Les gamins s’excitent un peu => Allez venez on va bouger !!

Qu’est ce que cela va t’apporter ?

– Tu sais pourquoi tu fais de l’animation et n’acceptez pas de laisser des enfants faire n’importe quoi. Et dieu sait qu’ils sont forts pour ça.

– Réfléchi : Tous les jeux que vous leur aurez appris, ils les feront d’eux-mêmes sans vous à la fin du centre. Tu auras juste à superviser ou te placer dans un jeu s’il y en a plusieurs. C’est eux qui t’inviteront à jouer.

Tu auras rempli ton rôle d’acquisition de l’enfant à l’autonomie et l’esprit de groupe en agissant de la sorte.

– L’ambiance, la confiance et la connaissance de chaque enfant grandi par ces temps de flottement à gérer. En plus, tu as plus de temps.

Ces trois choses là me suffisent et toi ? Au passage, tout est encore anticipation.

Attachez vos ceintures, ça va balancer !

Voici les situations les plus vues et revues, en permanence. Tu rigoleras pour les remarques .

– Je suis en séance d’animation sportive, tous sont sur le côté à parler => “Vous voulez une cafetière, un jeu de carte peut-être ?”. Pour demander : c’est quand que vous vous investissez, que vous motivez votre groupe dans la séance, que vous gérez les conflits que je ne peut pas tous gérer etc…

– Des rondes de 25, 30, 40 enfants pour faire un renard passé, un killer ou un tomate-ketchup => “C’est au premier enfant qui termine le journal de Mickey ou quoi? Je vais les acheter si tu veux ?”. Pour demander de séparer les groupes, quitte à faire 3 fois le même jeu mais par groupe de 12 à 20, sinon les gamins se font chier, chacun passe une fois tous les 10 minutes. Tu vois pas le calvaire pour lui. Et en général, un seul animateur gère le jeu.

– Juste après le repas du midi ou le goûter, souvent un pique-nique, on laisse les enfants courir partout tranquille et les animateurs parlent => “Sinon il y a MacGyver à 13h30” ou “Sa va, tranquille ? Moi aussi je regarde quels gamins arrivent à courir plus vite que moi !”. Pour expliquer que les gamins viennent de manger et ils courent, ils auront mal au ventre, c’est un temps calme, donc on se range et on passe aux activités calmes prévues pour le temps méridien.

– Petite discute sympathique, un enfant demande un renseignement et lui est répondu “Ho, je parle là”. => “Hey, la prochaine ramène ton chien je lui parlerais de la même façon !!”. Vous êtes là pour les enfants, vous pouvez lui répondre “Attend, reste là, je fini d’écouter Prune et après je t’écoute”. Si vous n’y avez vu que votre intérêt, remettez vous en question sur votre place dans l’animation.

Voilà, vous voyez maintenant où je veux en venir ?

Ça a l’air si simple avec ces quelques conseils… 😆

La meilleure :

Sois présent, combatif, mordant, va au charbon même affaibli ou distrait mais s’il te plaît, ne profites pas des autres alors que tu n’aimerais pas que l’on le fasse avec toi

Samuel Bruet, cela fait maintenant plus de 10 ans que tu es animateur, est-ce la quintessence de toute ta réflexion et ton observation pendant une décennie que tu nous présente sur ton site ? Ou bien est-ce un joli canular bien monté ?
Bruno-djeckconnect n’a qu’à bien se tenir, il a une concurrence féroce !

Samuel, mon but n’est pas de démonter ton site par pur plaisir sadique. Mais à te lire, on serait tenté de croire que parce que tu penses t’en être sorti grâce au sport (ou plutôt grâce à ton prof de sport), il en sera de même pour tout le monde. Et ça, ça me choque, ça m’interpelle. Je trouve ça tellement “léger” comme pensée, tellement ridicule mais pourtant tellement courant. Qu’en penses-tu ? Ne crois-tu pas que c’est un raccourci un peu rapide ?

[crevette76]

lejoueur27 a écrit :
L’animation souffre de son immage de job. Un BAFA et vous pouvez encadrer !!!!!!!!!!! et me^me san pous pouvez

un fil à propos des professionnels ou pas, des diplômes ou pas… (parmi d’autres)

[Import]

Un métier ! Il FAUT professionnaliser ce métier, ça évitera d’avoir des nuls et des fainéants dans les ACM.

[eugene]

Même sans vous pouvez si l’organisateur respecte les taux alors oui l’animation un métier où un passe-temps??????

[Auteur]

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