Cette revue est juste une tuerie…
Dans certains passages, une seule phrase pourrait ouvrir ici des dizaines de débats.
Par contre : pour les travailleurs du secteur ou pour les chercheurs ?
J’avoue que je m’accroche pour suivre…
Pour ceux qui comme moi sont rĂ©fractaires Ă l’idĂ©e d’acheter sur internet, se trouve en librairie (Ă condition de commander)
Autres documents (pour rappel, on en avait dĂ©jĂ parlĂ© ici, et ça servira pour je ne sais plus qui parlait de la parole des “vieux animateurs”) :
http://jeanclaudegillet.free.fr/iut40ans.htm
C’est le tĂ©moignage d’animateurs qui ont commencĂ© Ă animer dans les 70, 80, une Ă©poque d’engagements, politique notamment… Leur regard sur l’Ă©volution de l’animation, les constats que l’on peut retrouver ici parfois sur le forum. Leurs dĂ©sillutions sur l’Ă©volution de l’animation, la perte de libertĂ© de ce mĂ©tier. La remise en cause de “la mĂ©thodologie de projet”.
Je me retrouve Ă©videmment dans ces constats d’une animation qui n’est plus en capacitĂ© d’inventer. Mais je ne partage pas l’optimisme un peu trop naĂŻf.
Un grand merci, Matim. Des mois de lecture si jamais ces textes sont “trouvables”.
Pour info Le post initial (#1) est un copier/ coller de cette page :
Y compris le “points vue ” final transformĂ© en “mon point de vue” en fin de post .. đ
A toutes fins utiles…
”la dĂ©centralisation a freinĂ© le processus de professionnalisation dans lequel est engagĂ© le mĂ©tier dâanimateur-animatrice”.
Est-ce quelqu’un serait en mesure de m’Ă©clairer sur cette phrase ?
la dĂ©centralisation a freinĂ© le processus de professionnalisation dans lequel est engagĂ© le mĂ©tier dâanimateur-animatrice. Cependant, du fait des conditions objectives de travail de ce mĂ©tier et de la conception diffĂ©renciĂ©e des genres, elle a aussi eu pour consĂ©quence de contribuer Ă la fĂ©minisation de lâemploi dans lâanimation. Lâanalyse actuelle des motivations pour exercer les mĂ©tiers de lâanimation rĂ©vĂšle la prĂ©sence dâune double dichotomie sexuĂ©e relative aux pratiques et aux logiques dâaction. Par ailleurs, lâĂ©tude de la mixitĂ© dans lâespace professionnel des mĂ©tiers de lâanimation permet de mettre au jour lâexigence de la mixitĂ©, la division sexuelle du travail et certaines inĂ©galitĂ©s entre hommes et femmes dans ce secteur.
tout bĂȘtement aussi (comme pour le mĂ©tier de femme de mĂ©nage en grande partie fĂ©minine) qu’au momment de “penser un mĂ©tier” le jeune homme sera plus ambitieux que la femme Ă capacitĂ©s Ă©gales (par exemples la supĂ©rioritĂ© inconstestable des petites femelles Ă l’Ă©cole ne se traduit pas ensuite dans les mĂ©tiers recencĂ©s “plus nobles”, les sections scientifiques…)
Etre animateur aujourd’hui, c’est aussi dĂ©valorisant dans “l’imaginaire” que d’ĂȘtre femme de mĂ©nage. D’oĂč une des raisons de cette majoritĂ© fĂ©minine. Une “acceptation de dĂ©valorisation” de ces jeunes femmes plus facile.
Auquel on ajoute Ă©videmment les fantasmes fĂ©minins sur le rapport Ă l’enfant.
Et aussi parce que l’animation n’est en grande partie pas un mĂ©tier. En dehors de jeunes en galĂšre qui n’ont d’autre choix, les femmes majoritairement se lancent dans cette voie sans issue. De la mĂȘme façon qu’il y a une majoritĂ© femelle dans les facs de lettres.
Le problĂšme, c’est que cette concentration pose un rĂ©el problĂšme.
La formation pour le brevet dâaptitude aux fonctions dâanimateur de centre de vacances et de loisirs (BAFA) sâadresse principalement aux jeunes, Ă partir de 17 ans. Les formateurs pratiquent une pĂ©dagogie antiscolaire, les stagiaires oscillent entre les statuts dâenfant et dâadulte. Dans une tonalitĂ© humaniste, la dĂ©finition sociale de lâanimation repose sur une psychologie morale empreinte de « projets » et la coopĂ©ration entre individu apparaĂźt comme une valeur cardinale. « Paser son BAFA » contribue au passage Ă lâĂąge adulte des stagiaires et assure lâentrĂ©e simbolique dans un mĂ©tier.
Encore une fois, le texte dit une chose et son contraire.
Les formateurs pratiquent une pédagogie antiscolaire
EntiĂšrement faux !
Parce que les formateurs et les animateurs sont les mĂȘmes personnes, ont les mĂȘmes profiles.
Parce que ces formateurs n’ont d’autres rĂ©fĂ©rences que celle de l’Ă©cole. Et ne sont pas en capacitĂ© de “s’Ă©chapper de ces sentiers”.
les stagiaires oscillent entre les statuts dâenfant et dâadulte
Exactement ! Et ce qui infirme la phrase précédente !
Dans une tonalité humaniste
Une fois encore, tout Ă fait pertinent !!!! Une “tonalitĂ©” et non une rĂ©flexion, une comprĂ©hension humaniste.
et la coopération entre individu apparaßt comme une valeur cardinale.
Dans les limites d’une “pensĂ©e” Ă©mise dans une sociĂ©tĂ© individualiste Ă l’excĂ©s. Qui n’est pas remise en cause. Qui est mĂȘme proposer comme modĂšle Ă travers les nouilleries proposer par ces “formateurs” quand il s’agit par exemple de “montrer ce que l’on peut faire avec des enfants”.
Paser son BAFA » contribue au passage Ă lâĂąge adulte des stagiaires et assure lâentrĂ©e simbolique dans un mĂ©tier
Oui. Il y a 20 ou 30 ans en arriĂšre.
Comme il est dit dans le texte, on continue sur ces formations Ă prendre ces individus formĂ©s comme des Ă©lĂšves, comme des enfants. Le Bafa ne contribue en rien Ă ce “passage Ă l’Ăąge adulte”. Il n’est que dans une logique de sociĂ©tĂ© qui voudrait faire de l’individu un bloc facile Ă empiler sur un mur. Certes pour le bien de cette sociĂ©tĂ©, mais en rien Ă©mancipant pour l’individu.
Et le problĂšme, c’est que ce systĂšme ce nourri : ces dĂ©cĂ©rĂ©brĂ©s Ă qui ont vient d’offrir le Bafa vont ensuite se trouver en contact avec des enfants… quelle chance reste t-il Ă ces enfants de ne pas finir comme ces animateurs ?
Si ces chances existent, ce n’est certainement pas du cĂŽtĂ© de l’Ă©ducation populaire ou du monde de l’animation.
Plus les enfants seront loin de ces centres de loisirs, colo, claĂ©, plus ils auront cette chance d’Ă©flleurer cette possibilitĂ© de pouvoir ouvrir les yeux sur eux-mĂȘmes, sur la sociĂ©tĂ© qui les entoure. Quand hier ces lieux Ă©taient une chance pour ces enfants, qu’ils soient ou non entourĂ©s “culturellement” en dehors, socialement.
L’animateur n’est pas quelqu’un de neutre et sans intĂ©rĂȘt, dont on pourrait se dire aprĂšs tout qu’avec ses pĂątes Ă sel et ses activitĂ©s mode il n’est pas bien dangereux… Cet animateur est nuisible Ă l’enfant.
Bon… je reviendrais pas sur la capacitĂ© des animateurs Ă pouvoir suivre un dĂ©bat, argumenter, dĂ©fendre des idĂ©es…
Coco, merci pour tous ces liens (si quelqu’un Ă l’original dĂ©taillĂ© du texte du premier texte…)
Celui de l’ANPE ne mĂšne pas Ă grand chose d’intĂ©ressant Ă mon avis. Et le descriptif des BPJEPS et autres n’est que plus ou moins la vision de ce qu’attend et dĂ©finie JetS trop dĂ©connectĂ© de la rĂ©alitĂ© du terrain. Et qui a Ă©videmment des intĂ©rĂȘt Ă ce mensonge.
Pour ce qui est du pdf CĂ©mĂ©a sur les “anim’ Bafa”. Ne penses-tu pas que, plutĂŽt que dĂ©mnumĂ©rer des
”Animer, conduire des chants et des
jeux chantés :
savoir faire chanter les enfants ou
les ados et chanter, jouer avec eux.”
façon formation Bafa, ne pourrait-il pas y avoir une rĂ©flexion sur ce qu’est rĂ©ellement un animateur, sur sa capacitĂ© de remise en cause, d’esprit critique, de ce qu’il peut apporter Ă l’enfant en dehors de ce listing gentillĂ© et passe-partout façon colo autour du feu ? A partir des quelques pistes du premier post bien plus intĂ©ressant ? Et de la rĂ©alitĂ© de ce qu’est l’animateur aujourd’hui ?
Comme le sont les deux autres posts Suisse et Belge.
Mais dĂ©jĂ sur le premier texte de ce post (la vision (ou tout au moins les constats de certains) que l’on a de l’animation depuis le monde des Ă©ducateurs, si j’ai bien suivi)
”Lâanimateur Ă©prouve une grande difficultĂ© Ă communiquĂ© sur son travail et Ă Ă©voquer une identitĂ© professionnelle claire et cohĂ©rente. Les rĂ©fĂ©rentiel de compĂ©tences du mĂ©tier semblent nâexistĂ© que par des regards extĂ©rieur et nâavoir Ă©tĂ© opĂ©rant que durant le temps de formation. Dans le contexte professionnel, il sâopĂšre une distanciation entre discours et rĂ©alitĂ©, malgrĂ© un fort besoin de connaĂźtre et de mesurer les compĂ©tences et les connaissances requises pour pouvoir Ă©tablir avec les publics une distance institutionnelle. La frontiĂšre entre lâindividuel et le professionnel reste floue. Le discours sur le mĂ©tier se doit alors de prendre en compte le faire professionnel (lâaction, le projet, la rencontreâŠ) et lâĂȘtre professionnel (lâidentitĂ©)”.
DĂ©jĂ , on peut se demander effectivement de quel animateur on parle ici ? le bafa qui fait de la pĂąte Ă sel 3 semaines en colo quand il n’amĂšne pas les enfants au quad, le BPJEPS qui gĂšre tant bien que mal pour une mairie une “salle ado”, et se demande quoi faire pour les minettes s’agissant du thĂšme de la mode…
Sur ce Lâanimateur Ă©prouve une grande difficultĂ© Ă communiquĂ© sur son travail et Ă Ă©voquer une identitĂ© professionnelle claire et cohĂ©rente
Tu m’Ă©tonnes !!! Il suffit de parcourir le forum pour voir que non seulement “cet animateur” a du mal Ă “Ă©voquer une identitĂ© professionnelle” (si jamais elle existe) mais qu’il ne maĂźtrise absolument rien de cet environnement : les dĂ©finitions de son rĂŽle, son statut, les contrats de travail, la communication, ce qu’est l’animation, ce qu’est un enfant, ce qu’il y a en jeu quand on travaille auprĂšs d’enfants… Parce qu’une partie (grande partie ?) de ces gens (des jeunes ?) sont des individus en Ă©rance, (voir une majoritĂ© de misĂ©reux s’agissant des claĂ©) qui ont du mal Ă formuler des idĂ©es, Ă concevoir un discours ou une pensĂ©e cohĂ©rente, des gens en galĂšre Ă qui on demande entre autre de prendre en charge les difficultĂ©s de vivre des enfants, alors qu’eux -mĂȘmes n’ont pas ce minimum d’autonmie dans la vie pour assumer leur propre existence. Et que cet environnement de “travail” ne propose en rien Ă ces paumĂ©s une quelconque direction vers cette autonomie.
Et pour ceux qui ont un minimum de bagage (rĂ©flexion, culture, connaissances diverses, capacitĂ© Ă comprendre ce qu’il se passe entre individus qui interagissent…), il faudrait d’abord qu’ils arrivent Ă se dĂ©barasser du formatage de l’Ă©cole, si ce n’est dans leur pratique, au moins dans leur façon de penser.
Mais comment pourrait-il en ĂȘtre autrement, vi Ă vis de l’image qu’on les employeurs du secteur de leurs employĂ©s ?
Les rĂ©fĂ©rentiel de compĂ©tences du mĂ©tier semblent nâexistĂ© que par des regards extĂ©rieur et nâavoir Ă©tĂ© opĂ©rant que durant le temps de formation
Tout aussi exact : que cela soit du cĂŽtĂ© des bafa ou des bpjeps… C’est exactement ce que l’on peut lire dans les liens donnĂ©s par Coco : pour ce qui est des Bafa, une image d’Ă©pinal de ce qu’Ă pu ĂȘtre un animateur Ă une autre Ă©poque, et cĂŽtĂ© Bpjeps ce que “JetS” a fantasmĂ©.
La rĂ©alitĂ© de ces animateurs (et sans doute aussi des formateurs) c’est qu’ils ne sont pas en mesure de rĂ©ellement comprendre les rĂ©flexions auxquelles ils sont confrontĂ©s durant ces formations. Parce que l’Ă©cole ne leur a pas appris un mode de fonctionnement intellectuel utile ici. Quand il va s’agir de rĂ©pondre au monsieur qui vous interroge sur telle ou telle partie de ces rĂ©flexions, on va s’appuyer sur ce que l’on a lu, sur ce que l’on nous a donnĂ© comme “cours”. Mais sans qu’il n’y est un vrai processus intellectuel : Quel est le sens de ce que je lis ? Comment je me situe vis Ă vis de ces rĂ©lfexions ? A quoi j’dhĂšre ? Contre quoi je vais “m’insurger” ? Quel rapport entre cette “doctrine papier” et la rĂ©laitĂ© de ce que je vis sur le terrain ? Qu’est ce que cela peut m’apporter ? En tant qu’individu ? En tant qu’animateur travaillant aup^rĂšs d’enfants ? Quelle pensĂ©e politique va se former en moi vis Ă vis de ces choix ?????
Dans le contexte professionnel, il sâopĂšre une distanciation entre discours et rĂ©alitĂ©, malgrĂ© un fort besoin de connaĂźtre et de mesurer les compĂ©tences et les connaissances requises pour pouvoir Ă©tablir avec les publics une distance institutionnelle.
Encore d’accord. Mais je ne parlerais pas de “distenciation”, mais de gouffre.
fort besoin de connaßtre et de mesurer les compétences et les connaissances requises pour pouvoir établir avec les publics une distance institutionnelle.
Alors lĂ , par contre, pas du tout du tout d’accord. “L’animateur” n’a absoulment pas cette capacitĂ©. Il n’a mĂȘme pas l’idĂ©e de l’existence de cette donnĂ©e fondemmentale dans son travail. Il n’en a mĂȘme pas l’intuition !
Et d’ailleurs, suite de la phrase :
La frontiĂšre entre lâindividuel et le professionnel reste floue.
Le discours sur le mĂ©tier se doit alors de prendre en compte le faire professionnel (lâaction, le projet, la rencontreâŠ) et lâĂȘtre professionnel (lâidentitĂ©)”.
Ce qui n’existe pas dans “la vraie vie” de l’animateur.
Parce que cela sous-entend une rĂ©lfexion d’abord sur soi !!!!! Pas seulement ses potionnements sur telle ou telle rĂ©flexion, mais sa place Ă soi dans ces rĂ©flexions d’oĂč l’animateur est absent, hors du sujet de dĂ©bat, alors qu’il devrait y ĂȘtre “en plein dedans”.
Pour apporter un peu de matiÚre au premier post, voici quelques éléments trouvés :
* Il est question d’ identitĂ© professionnelle. Institutionnellement, on la retrouve normalement dans le nouveau ROME sous la fiche http://www.pole-emploi.fr/candidat/les-fiches-metiers-@/index.jspz?id=681. C’est assez flou, mais surtout assez vague pour tolĂ©rer le terme d’identitĂ© qui sous-tend qu’une professionnalitĂ© unique existerait dans le monde de l’animation. Je ne suis pas convaincu du bien-fondĂ© de cette position au vu de la diversitĂ© des vĂ©cus sur le terrain, mais cela permet de mettre tout le monde dans un mĂȘme panier. C’est donc un exercice intĂ©ressant…
* Il est fait allusion au BAFA dans un texte touchant Ă la professionnalisation de l’animation. C’est un dĂ©voiement du diplĂŽme – et par contre-coup, la marque d’une exploitation des animateurs : on les paye moins cher en les formant moins bien que si on les envoyait en BPJEPS, (voici d’ailleurs ce que prĂ©voie le BPJEPS diplĂŽme rĂ©ellement professionnalisant – : http://portaldom2.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=83 ) . Voici donc le rĂ©fĂ©rentiel de chez les CEMEA, mais vous trouveriez aussi bien ailleurs : http://ressources-cemea-pdll.org/IMG/pdf/referientiel.pdf ;
* Pour terminer ce petit tour, je vous propose de passer les Alpes (c’est toujours intĂ©ressant de voir comment les voisins se dĂ©brouillent avec une mĂȘme problĂ©matique et un contexte socio-culturel diffĂ©rent). En Suisse, on trouve aussi des anims… Voici comment la sociĂ©tĂ© les voit : http://www.anim.ch/referentiel/lecture/pdf/anim-ch-fonctions.pdf. Enfin, non pour ĂȘtre exhaustif, mais parce que je trouve leur site trĂšs bien fait pour se rendre compte de la vision de l’animation qu’ont les Belges francophones, je vous propose une derniĂšre petite balade chez eux : http://www.centres-de-vacances.be/.
Forts de ces quelques éclairages assez théoriques mais bien étayés, vous pouvez poursuivre ce post avec un peu de concret, çà nous fera du bien à tous !
Pourquoi avoir juste apporter ce qui resemblerait presque Ă de “longs titres” ? Pourquoi n’avoir pas apporter les textes en entier (si ils existent) avec le “dĂ©roulĂ©” de ces rĂ©flexions ? C’est dommage. Ca a l’air intĂ©ressant… riche en dĂ©bats mais en sĂ©parant ces thĂšmes bien diffĂ©rents, en crĂ©ant plusieurs posts.
Si tu amĂšnes ici ce texte (sur lequel il y aurait beaucoup Ă dire) , c’est que tu as une raison ? Tu n’as pas juste fait un copier-coller pour le plaisir ?
Tu dois avoir par exemple un point de vue sur chaque paragraphe ou au moins sur certains…
Quelle est ta réflexion ?
L’animation ?
Lâanimateur Ă©prouve une grande difficultĂ© Ă communiquĂ© sur son travail et Ă Ă©voquer une identitĂ© professionnelle claire et cohĂ©rente. Les rĂ©fĂ©rentiel de compĂ©tences du mĂ©tier semblent nâexistĂ© que par des regards extĂ©rieur et nâavoir Ă©tĂ© opĂ©rant que durant le temps de formation. Dans le contexte professionnel, il sâopĂšre une distanciation entre discours et rĂ©alitĂ©, malgrĂ© un fort besoin de connaĂźtre et de mesurer les compĂ©tences et les connaissances requises pour pouvoir Ă©tablir avec les publics une distance institutionnelle. La frontiĂšre entre lâindividuel et le professionnel reste floue. Le discours sur le mĂ©tier se doit alors de prendre en compte le faire professionnel (lâaction, le projet, la rencontreâŠ) et lâĂȘtre professionnel (lâidentitĂ©).
Sur quel diplĂŽme ce base vraiment l’animation ?
La formation pour le brevet dâaptitude aux fonctions dâanimateur de centre de vacances et de loisirs (BAFA) sâadresse principalement aux jeunes, Ă partir de 17 ans. Les formateurs pratiquent une pĂ©dagogie antiscolaire, les stagiaires oscillent entre les statuts dâenfant et dâadulte. Dans une tonalitĂ© humaniste, la dĂ©finition sociale de lâanimation repose sur une psychologie morale empreinte de « projets » et la coopĂ©ration entre individu apparaĂźt comme une valeur cardinale. « Paser son BAFA » contribue au passage Ă lâĂąge adulte des stagiaires et assure lâentrĂ©e simbolique dans un mĂ©tier.
Ressources, limites !
En France, les formes contemporaine de lâactivitĂ© professionnelle dâanimation socioculturelle rĂ©sultent dâun processus dâinstitutionnalisation et de rĂ©glementation de ses usages. Elle est un laboratoire social, un lieu dâexpĂ©rimentation des pratiques, un instrument dâorientation de lâactivitĂ© humaine. Lâobservation ds animateur indique que pour exercer leur activitĂ©, qui englobe un trĂšs large champ dâinvestissement, ils mobilise des ressources Ă©thyques et pratiques afin de rĂ©soudre les tensions que crĂ©e en eux leur position dialectique. Leur rapport au travail relĂšve du modĂšle de la compĂ©tence professionnelle.
L’animateur(trice) !
la dĂ©centralisation a freinĂ© le processus de professionnalisation dans lequel est engagĂ© le mĂ©tier dâanimateur-animatrice. Cependant, du fait des conditions objectives de travail de ce mĂ©tier et de la conception diffĂ©renciĂ©e des genres, elle a aussi eu pour consĂ©quence de contribuer Ă la fĂ©minisation de lâemploi dans lâanimation. Lâanalyse actuelle des motivations pour exercer les mĂ©tiers de lâanimation rĂ©vĂšle la prĂ©sence dâune double dichotomie sexuĂ©e relative aux pratiques et aux logiques dâaction. Par ailleurs, lâĂ©tude de la mixitĂ© dans lâespace professionnel des mĂ©tiers de lâanimation permet de mettre au jour lâexigence de la mixitĂ©, la division sexuelle du travail et certaines inĂ©galitĂ©s entre hommes et femmes dans ce secteur.
Mon point de vue: Adaptation
Les jeunes de petites villes vivent des situations particuliĂšres, comme lâĂ©cole, le travail, la vie quotidienne, mais aussi une rĂ©alitĂ© locale bien prĂ©gnante. Sâils peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des acteurs, nombre de pressions pĂšsent sur eux. Afin de dĂ©jouer celles-ci, ils vont adopter des modes dâexpression centrĂ©s sur une certaine variabilitĂ© dâattitudes et de comportements.
Quelques lignes des sujets de débats sociaux Moniteur/Educateur IRTS 54
Maxime.