l’autorité en cvl

7 sujets de 1 à 7 (sur un total de 7)
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  • #132581
    Ady
      @ady

      Un très bon bouquin que j’ai lu cet été, que je recommande très vivement !!, facile à lire, complet et avec plein d’idées et méthodes à explorer, à adapter. pour élargir à la pratique.

      “A quoi sert l’autorité ?
      S’affirmer – respecter – coopérer”

      de, Véronique Guérin
      chez, Chronique Sociale

      Sommaire:

      L’autorité ne va plus de soi
      …Etat des lieux sur l’autorité
      Ce qui freine l’évolution de l’autorité
      Les mécanismes de la violence
      …Vers une autorité éducative

      Apprendre à se connaitre
      …Les facultés de l’être social
      Se connaitre par l’introspection
      …Se connaitre par la rencontre
      …Une technique : le cercle de parole

      Apprendre à respecter autrui
      …Comprendre les difficultés de la sociabilisation
      …Adopter une position juste
      Exprimer son désaccord sans blesser
      Se référer aux règles
      Sanctionner
      Faire évoluer les règles

      Apprendre à coopérer
      Coopérer dans la gestion des conflits
      …Coopérer dans le jeu
      …Coopérer dans l’apprentissage
      Décider ensemble
      …Aider l’autre

      #132612
      Shaaa
        @shaaa

        Ola,
        Je rejoinds l’avis sur le directeur.

        Grande question et juste quelques pistes de réflexions à t’offrir. Je citerai essentiellement Deligny et ses “Graine de crapule”.

        Dans tous les cas, il faut repartir du cadre et du contexte. Nous sommes et nous exerçons sur un temps de vacances et de loisirs avec tout ce que cela implique.
        Rien que sur une dimension temporelle, nous avons la responsabilité du môme pendant 3 semaines voire moins. Il faut déjà relativiser ce que l’on peut faire pendant cette période.

        “T, qui donnait des coups de pied dans les tibias, donne maintenant des coups de poing dans la figure. Gros progrès.”
        “Avant de t’indigner, rappelle-toi de quoi tu étais capable lorsque tu avais leur âge.”

        L’autorité de l’animateur se fonde sur ses capacités, son aptitude à animer. Comme le médecin dont on écoute les prescriptions ou le garagiste qui répare notre voiture. Ils sont reconnus dans leur métier par leurs actions. Ils font autorité.
        L’animateur anime, il donne vie à un temps, un moment donné tant sur les temps d’animations que sur les temps de la vie quotidienne.
        Et le meilleur outil de l’animateur, c’est le jeu et faire jouer. Comme j’ai pu le lire dans d’autres sujets, un animateur qui propose ou anime des “actis qui captivent et intéressent les pichouns” aura de l’autorité à côté de l’animateur-surveillant avec son sifflet et son képi.

        “Si tu joues au policier, ils joueront aux bandits. Si tu joues au bon dieu, ils joueront aux diables. Si tu joues au geôlier, ils joueront aux prisonniers.
        Si tu es toi-même, ils seront bien embêtés.”

        “Ne leur apprends pas à scier si tu ne sais pas tenir une scie ; ne leur apprends pas à chanter si chanter t’ennuie ; ne te charge pas de leur apprendre à vivre si tu n’aimes pas la vie.”

        “Ne leurs dis pas :
        – Est-ce que moi je ?
        Tu es peut-être un adulte modèle. Tu n’es certes plus un modèle d’enfant.
        Mais lorsqu’il s’agira d’avoir du courage, il faudra que tu en aies pour trente ; lorsqu’il s’agira d’avoir de la suite dans les idées, il faudra en avoir pour cinquante ; lorsqu’il s’agira de rire, il te faudra de la gaieté pour cent petits dégoûtés.”

        Dans toutes collectivités, il y a des règles pour vivre ensemble. Forcément, qui dit règle dit sanction sinon ça ne sert à rien.
        On ne doit pas dépasser 50 km/h en ville, s’il n’y avait pas d’amendes et de radars… Bref.

        Avant toute chose, devant un acte dit délictueux, il y a un effort à faire pour savoir le pourquoi du comment. Nous ne sommes pas omniscient et nous pouvons rater des évènements qui vont amener un enfant à frapper un autre enfant par exemple.
        D’où l’intérêt de discuter avec les protagonistes et de faire appel à l’équipe.

        Pour ce qui est de la punition et de la sanction. Je fais la distinction entre une punition qui condamne une personne et une sanction qui condamne un acte.
        Je punis un enfant ou je sanctionne ce qu’il vient de faire. La portée éducative de l’une est bien plus intéressante, m’est avis.
        Privé un enfant de dessert parce qu’il refuse de manger, non seulement c’est stupide mais c’est aussi de la maltraitance dans le sens où on le prive d’un besoin vital. Pour l’exemple. Un enfant casse une vitre avec un ballon, plutôt que de le mettre au coin, faisons lui réparer.

        Aussi, bien souvent le risque est de prendre une punition/sanction à chaud.
        “Ok, ce que tu viens de faire n’est pas acceptable, on en reparle après l’animation/ à telle heure.”
        Ça laisse le temps de se calmer, de réfléchir (et relativiser) et si besoin de faire appel à un avis extérieur, l’équipe voire passer le relais.
        Un gamin nous insulte, est insolent, mord… Il mord l’animateur-trice et ce qu’il représente ; pas moi, Baptiste en tant que tel. Prendre du recul premet aussi de désaffectiver l’acte.

        “Tu n’obtiendras rien de la contrainte. Tu pourras à la rigueur les contraindre à l’immobilité et au silence et, ce résultat durement acquis, tu seras bien avancé.”
        “Si tu coupes la langue de celui qui a menti et la main qui a volé tu seras, en quelques jours, maôtre d’un petit peuple de muets et manchots.”

        Il reste une question primordiale de mon point de vue. Le sens de la règle qui a été posée. Certaines, toujours dans le cadre de vacances et de loisirs, sont dénuées de sens. Le fameux “déplacement 2 par 2 en se tenant la main en file indienne” ou le “ne pas courir dans les couloirs”.

        “S’ils vont voler des fraises, plante des fraisiers dans leur cour.”
        “Ils ont volé des poires pour les manger.
        Ils auraient pu casser les branches, pour le plaisir.
        Dans la gamme des mauvaises actions, celles qui profitent vraiment sonnent quand même mieux à l’oreille.”

        Si l’on doit sanctionner un acte alors qu’on ne peut pas expliquer en quoi il est dérangeant pour le groupe. C’est coton… Du coup, il faut pas hésiter à questionner ces règles de vie (je ne parle pas des “non-négociables”). Si on permet à l’enfant de comprendre pourquoi il ne faut pas le faire, c’est quand même plus éducatif.
        On pourrait aller plus loins sur la formulation de ces règles. Écrire des règles qui permettent plutôt qui interdisent. Une autre symbolique dans le sens où on pose des règles qui permettent de vivre ensemble plutôt que punir des comportements.

        De plus je me méfie de plus en plus des réunions d’enfants pour se concerter sur les règles de vie. Des fois, ce sont des pires simulacres, d’autres fois, les enfants ressortent les mêmes règles que d’habitude. Or, le temps de colo ou de centre est bien un temps à part avec d’autres groupes, d’autres adultes, etc. Une règle de vie doit s’adapter et pouvoir évoluer au cours d’un séjour.

        En conclusion. Comme le dit XYZ, tout est question d’attitude, de la relation que l’on veut établir avec le et les enfants.
        Un animateur, ça joue et ça fait jouer. Ils sont en vacances ! En tant qu’adulte il fait respecter des règles qui ont un sens.

        Pour finir avec Deligny.
        “Sois surtout présent lorsque tu n’es pas là.”

        #132651
        caramiel
          @marie-18

          Je ne suis pas du genre à aller voir le directeur au moindre problème, mais quand tu essayes de raisonner un enfant sur son comportement et qu’il y est totalement indifférent et insolent il arrive un moment ou je ne trouve plus d’arguments, je tolere pas non plus de ne pas avoir le dernier mot face à un enfant comme ca.

          Certe l’éducation se fait sur du long terme, priver un enfant d’activité je ne suis pas pour, j’aimerais des solutions alternatives

          #132761
          sylvain fabien
            @sylvain-fabien

            Pour compléter la réponse de XXYYZZ, je dirai qu’il ne faut pas être forcément sympa au début du séjour (du moins c’est une technique) et ensuite lâcher du lest (on n’est pas là pour se prendre la tête bien sûr). Joue aussi sur le fait que tu crées avec eux une relation de confiance. Si tu peux leur faire confiance alors tu seras plus sympa, sinon non. Donne leur des responsabilités (notamment avec les plus difficiles), quand je surveillais la piscine dans la dernière colo, je disais à certains ptis qu’ils étaient responsable de piscine et ils m’aidaient à nettoyer la piscine (et cela m’a beaucoup étonné, mais toute la colo voulait être responsable, il y avait aussi les responsable du local vélo, etc.), c’est un exemple.

            #132786
            XXYYZZ
              @xxyyzz

              Avé Caramiel et bienvenue sur planetanim.
              Il n’y a pas de recette miracle. C’est une attitude générale à avoir.
              Quelques pistes : il faut mieux s’adresser à un enfant en particulier plutôt qu’a un groupe en général.
              Evite de crier et de t’énerver; Le calme et le sourire font plus que la colère.
              Tu as une petite voix dis tu ? Essaie d’utiliser cela à ton avantage, par exemple en profitant pour apaiser l’ambiance et rester calme.

              Essaie d’ intéresser les enfants par une activité qui les captives, après cela ira beaucoup mieux.

              Demande conseil à ton directeur, il voit beaucoup mieux que moi les problèmes car il est sur place.

              Ton directeur peut bien sur intervenir dans les cas extrêmes, mais s’il le fait trop souvent, les enfants verront très vite que tu ne comptes pas et se sera encore plus dur pour toi.

              Allez bon courage.

              #11981
              caramiel
                @marie-18
                #132857
                caramiel
                  @marie-18

                  J’ai quelques difficultés pour avoir de l’autorité avec certains enfants. Il y a des moments ou je ne sais plus quoi dire ou comment réagir.

                  Je remarque 2 problemes: le premier c’est qu’avec ma voix de petite fille j’ai l’impression que les enfants confondent ma voix avec leurs copains et quand j’appelle mon groupe à ma table ca ne sert strictement à rien il faut que j’aille les chercher un par un, je suis parfois obligé de quitter une activité pour rapeller à l’ordre un autre enfant à l’autre bout de la piece puisque ma voix ne porte pas.
                  Le second probleme different mais qui est tout aussi ennuyeux, c’est qu’apres avoir fait des colo avec des enfants plutot difficiles je suis parfois en manque d’argumentation pour avoir le dernier mot et je ne sais pas vraiment quelles sanctions je peux instaurer contre un enfant qui refuse de m’écoute et me repond (peur d’etre trop sévère ou pas assez)… Je vais toujours au bout de ce que je dis mais parfois tres difficilement.
                  Avez-vous déjà vécu la meme chose? comment avez-vous remedié au probleme? :thx:

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