le bon choix pour un perf bafd?

  • Ce sujet contient 36 réponses, 11 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par gregdo, le il y a 15 années et 5 mois.
20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 37)
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    Messages
  • #148797
    XXYYZZ
      @xxyyzz

      Oyez oyez tous
      J’ai retrouvé le texte qui parle du contenu du BAFD ;
      décret87 716 du 28 aout 87 puis circulaire 89 40 du 21 février 89.
      FG BAFD /
      Conduite de réunion
      préparation à l’animation et à la direction d’une équipe d’encadrement
      Etude des aspects administratifs et comptable des ACM.
      Elaboration et conduite d’un PP.
      Règlementation concernant la protection des mineurs.

      Tiut apport spécifique de l’organisme de formation est possible.

      Ces textes paraissent anciens, mais l’inspectrice de la DRJS, m’a affirmé jeudi dernier qu’ils sont encore en vigueur. L’arrêté du 22 juin parle des fonctions et pas du contenu.
      Voila
      bye

      #148807
      Utilisateur anonyme 37304
        @utilisateur-anonyme-37304

        Éduquer à l’image c’est très bien, et ça ne doit pas forcément être CONTRE la pub. On peut aussi le faire en estimant que la pub n’est pas forcément mauvaise et que ce sera à chacun de se forger sa propre opinion par exemple.

        en effet, en estimant que… mais si on estime que quelque chose est néfaste, ça peut justifier d’être contre, non? (je sens qu’on va tourner en rond :lol:).

        Essayons de ne pas tourner en rond :

        “Si on estime” et que l’on “est contre”, on n’est peut-être plus dans de l’éducation visant à permettre de se forger sa propre opinion, mais dans la transmission de valeurs, voir l’embrigadement ou la propagande.

        Ce n’est pas interdit.
        Un parti politique qui ne chercherait pas à convaincre par sa propagande et à faire partager ses valeurs aurait un soucis…

        Mais un parti politique ce n’est pas vraiment un organisme d’éducation à mon avis.
        Il en va de même pour les syndicats.

        #148816
        ludou
          @ludou

          belle métaphore, fg 🙂

          Éduquer à l’image c’est très bien, et ça ne doit pas forcément être CONTRE la pub. On peut aussi le faire en estimant que la pub n’est pas forcément mauvaise et que ce sera à chacun de se forger sa propre opinion par exemple.

          en effet, en estimant que… mais si on estime que quelque chose est néfaste, ça peut justifier d’être contre, non? (je sens qu’on va tourner en rond :lol:).

          #148821
          Utilisateur anonyme 37304
            @utilisateur-anonyme-37304

            Prodicos a écrit:
            Ai-je dit “contre la pub”? Ce n’est pas ce que j’ai écrit mais c’est apparemment ce que tu as interprété et compris.

            Apprendre à décrypter les images, les slogans et les techniques d’influence et de manipulation ne veut pas forcément dire “plus de pub à la télé” (même si parfois ça ferait des vacances!).

            Je parle de la pub parce qu’elle est symbolique d’un système dont le but est bien de “fournir du temps de cerveaux disponibles à coca et consorts”selon l’un de ses grands chefs…

            Le but est bien entendu ce que tu décris : apprendre à développer une opinion critique personnelle.

            Quant au fait de se construire “contre”, moi ça ne me dérange pas. C’est un mécanisme normal d’évolution. Ce n’est pas ce que j’ai explicitement développé mais j’assume cette partie. On avance aussi en remettant en question, en affirmant une opinion contraire, etc. La démocratie fonctionne comme ça, avec opposition et contre pouvoirs.

            Ce qui m’ennuie c’est que bien souvent, au nom d’une lutte CONTRE une pensée imposée, un prosélytisme ou une manque de liberté individuelle ou de pluralisme, on va mettre en place un autre prosélytisme, une autre pensée unique, une autre “bonne” façon de penser imposée… Et on s’éloigne alors vite du très bel objectif de permettre à chacun de se forger ses propres opinions.

            Je ne dis pas bien entendu que c’est ton exposé ici.
            C’est juste une crainte que j’ai parfois avec le sujet dont nous débattons.

            C’est un peu comme si on voulais apprendre au maçon à faire lui-même des maisons en lui offrant des outils et des méthodes pour l’utiliser, en espérant qu’ainsi il sera plus libre de ses réalisations, mais qu’au final on lui inculque surtout de nouveaux plans tout prêts de maisons à réaliser pour changer de l’ancienne architecture en vigueur.
            On passe vite (trop vite ?) d’une belle idée à un dérapage.

            Mais il reste bon de lutter (“agir” serait moins guerrier) pour ses convictions. Même en cas de dérive elles n’effaceront jamais les anciennes choses et la pluralité finira bien par exister quelque-part de temps en temps.

            #148827
            Prodicos
              @prodicos

              Ai-je dit “contre la pub”? Ce n’est pas ce que j’ai écrit mais c’est apparemment ce que tu as interprété et compris.

              Apprendre à décrypter les images, les slogans et les techniques d’influence et de manipulation ne veut pas forcément dire “plus de pub à la télé” (même si parfois ça ferait des vacances!).

              Je parle de la pub parce qu’elle est symbolique d’un système dont le but est bien de “fournir du temps de cerveaux disponibles à coca et consorts”selon l’un de ses grands chefs…

              Le but est bien entendu ce que tu décris : apprendre à développer une opinion critique personnelle.

              Quant au fait de se construire “contre”, moi ça ne me dérange pas. C’est un mécanisme normal d’évolution. Ce n’est pas ce que j’ai explicitement développé mais j’assume cette partie. On avance aussi en remettant en question, en affirmant une opinion contraire, etc. La démocratie fonctionne comme ça, avec opposition et contre pouvoirs.

              #148831
              ludou
                @ludou

                Hello, merci pour tes réponses rapides et précises Prodicos!

                Prodicos a écrit:

                Oui, il est fort possible que le terme “éducation populaire” n’existe pas comme tel dans les oeuvres de Comenius mais comme tu le dis, la filiation est là puisque, si je ne m’abuse, son concept principal (au 17e) était de permettre à tous (riches et pauvres, garçons et filles, enfants et adultes) d’accéder à la connaissance générale tout au long de la vie afin de sceller par la connaissance l’égalité humaine.

                Je ne crois pas. L’accès à la connaissance pour tous, oui (comme tu l’as dit, afin d’être capable “d’utiliser” le système démocratique), mais la notion d’égalité humaine, on ne peut pas l’attribuer à Comenius! Il me semble même qu’il a une vision élitiste (il faudra que je relise précisément ces passages), qui déplaît tant en France à cause du leurre de “l’égalité”! (ça c’est moi qui le pense).

                Et sur le plan des méthodes, il prônait des méthodes actives, ludiques, basées sur la captation de l’intérêt.

                Tout le contraire de ce qui se faisait dans les universités dans notre royaume depuis le 16ème siècle 🙁

                On fait généralement démarrer historiquement l’Educ Pop au rapport Condorcet de 1792. Mais dans l’Histoire, il est rare que les vagues de fond des changements de paradigmes émergent tout d’un coup, c’est le résultat de processus plus ou moins longs.

                C’est clair!

                Même la maïeutique socratique peut être rattachée à l’Educ Pop (ne pas faire payer, enseigner à tous, utiliser des méthodes actives-interrogatives, faire se poser des questions sur la nature des choses, la justice, la place de chacun dans la société, etc.).

                Je n’irais pas jusque là, car les liens que tu fais sont plutôt des liens de forme que de fond (sauf pour les question sur la nature des choses, concept que je retrouve peu sur le terrain aujourd’hui! 😮

                La grande réussite du 1er âge de l’Educ Pop (le 19e avec la “Ligue de l’enseignement” de Jean Macé) fut l’instauration de l’école publique républicaine gratuite et laïque. Ce projet étant déjà contenu dans le rapport Condorcet.

                en voilà des bonnes avancées!

                Donc en France, l’éducation populaire puise ses racines dans la Révolution et le républicanisme. C’est clairement à gauche qu’elle s’est créée.

                d’où l’antagonisme avec les grands pédagogues contemporains de Comenius. C’est ça que je comprend pas. Si tu lui dis qu’il est de gauche, je pense qu’il va nous faire une crise cardiaque le pauvre! (oh mince, il est déjà mort :-().

                L’Educ Pop est un projet de concrétisation de l’idéal républicain (liberté, égalité, fraternité) par l’éducation, l’accès à la connaissance pour tous, la justice sociale et la possibilité de mixité sociale grâce à l’accès au savoir.

                à part l’égalité et la fraternité, je trouve ça beau et même pas utopique 😛
                Par contre, faut voir ce qui se fait aujourd’hui, comme tu le dis après…

                C’est tout le problème d’aujourd’hui car le savoir est très dévalorisé vu qu’il n’est plus vraiment un vecteur de “réussite sociale”. Pour “réussir” dans une société marchande et récréationnelle, nul n’est besoin d’avoir fait de longues et fastidieuses études, un médecin gagne beaucoup moins qu’un animateur inculte de télé ou qu’un footeux de ligue 1.

                En revanche, je ne te suivrais pas sur le chemin à mon avis tendancieux consistant à dire que la démocratie n’existe pas en France. Elle existe bel et bien et si tu ne t’en rends pas compte vas faire un tour dans quelques pays non démocratiques.
                Le problème est que la démocratie n’est pas un état rigide et parfait, c’est un processus évolutif constamment en construction et entre nos mains.
                Je vais souvent en Suisse et même si leur modèle est intéressant, il n’est pas la panacée pour moi. Sachant en plus qu’il y a finalement peu de liens entre les différentes communautés culturelles-linguistiques.

                Pourtant, je suis convaincu que le système français n’est pas si démocratique que ça (certes si on le compare à des dictatures…). Je ne dis pas non plus que la Suisse c’est le paradis hein (sauf fiscal ^^). Mais ça me semble beaucoup plus proche de l’idéal que se faisaient les grec de la Cité…

                suite au prochain épisode :coucou:

                #148834
                Utilisateur anonyme 37304
                  @utilisateur-anonyme-37304

                  Prodicos a écrit:
                  Bonjour Ludou,

                  Tu n’es pas si “ignorant” puisque tu cites Coménius… Les méthodes dites “actives” étant tout à fait dans l’esprit de l’Educ Pop.

                  Le projet de l’Educ Pop est consubstantiel au projet démocratique. Il ne peut y avoir de véritable participation active et éclairée du peuple aux destinées de la société si les citoyens n’ont pas une éducation leur permettant de comprendre les enjeux sociaux, économiques et politiques qui la régisse. C’étaient les enjeux des premiers initiateurs et militants depuis plus de 2 siècles. Je pense que ce combat est toujours d’actualité même si les objectifs spécifiques et les moyens ont évolué.

                  L’Educ Pop n’est pas la starcac (votez 1 ou 2 pour éliminer truc ou chose dans la course à l’éphémère célébrité télévisuelle et à l’argent facile réservés à une petite élite représentative du segment marketing ciblé).

                  L’Educ Pop d’aujourd’hui pourrait consister par exemple à promouvoir l’éducation à l’image, à décrypter les techniques d’influence et de manipulation de masse utilisées par la pub, la télé, le marketing politique et tous les “communicants” plus ou moins marchands de lessive.

                  Promouvoir la culture conscientisante plutôt que les multiples distractions abrutissantes…
                  La profondeur plutôt que la superficialité…
                  L’être en complément de l’avoir et du paraître exacerbés…
                  La connaissance de l’Histoire pour mieux comprendre le présent et se projeter dans l’avenir plutôt que la tyrannie infantile du plaisir égocentrique dans “l’ici et maintenant”…
                  Le projet coopératif d’intérêt général plutôt que la dictature de l’individualisme concurrentiel et du “développement personnel” à la mode narcissique…
                  Etre acteur et citoyen plutôt que spectateur et consommateur gavé et dépolitisé…

                  Sur le fond, y’a du boulot… Et c’est au-delà du clivage gauche-droite à mon avis.

                  à suivre…

                  La partie que j’ai mise en gras me gêne un peu.
                  Pourquoi l’éducation populaire devrait-elle se définir CONTRE quelque-chose ?
                  Éduquer à l’image c’est très bien, et ça ne doit pas forcément être CONTRE la pub. On peut aussi le faire en estimant que la pub n’est pas forcément mauvaise et que ce sera à chacun de se forger sa propre opinion par exemple.

                  —–

                  Pour ce que j’ai mis en italique, et bien ça me plait plutôt ! 🙂

                  #148842
                  lolotte77
                    @helo

                    Tu raques tes 500 € , tu fignoles ta formation de directeur, tu revoies ce qui va, ou pas…. On te valide. Ou pas.
                    Et en plus c ‘est ton employeur qui te raque ta “formation” …. Que veux tu de plus 😮

                    Hey, les gens……. Le monsieur demande pour un bafd,pas pour un BPJEPS ni 1 DEFA ( bon, ok je minimise pas le BAFD, mais quand meme !)

                    Bon, sinon regardes dans la partie gauche du site ,t as une partie ORGANISMES DE FORMATIONS

                    Si vraiment l IFAC te plait pas, fermes les yeux devant ton ordi et fais le au pik nik douille , pointes le doigt sur ton écran. Lorganisme sur lequel sera ton doigt aura gagné !

                    :content: :content: :content:

                    #148843
                    Prodicos
                      @prodicos

                      Hello Ludou,

                      Oui, il est fort possible que le terme “éducation populaire” n’existe pas comme tel dans les oeuvres de Comenius mais comme tu le dis, la filiation est là puisque, si je ne m’abuse, son concept principal (au 17e) était de permettre à tous (riches et pauvres, garçons et filles, enfants et adultes) d’accéder à la connaissance générale tout au long de la vie afin de sceller par la connaissance l’égalité humaine.
                      Et sur le plan des méthodes, il prônait des méthodes actives, ludiques, basées sur la captation de l’intérêt.

                      On fait généralement démarrer historiquement l’Educ Pop au rapport Condorcet de 1792. Mais dans l’Histoire, il est rare que les vagues de fond des changements de paradigmes émergent tout d’un coup, c’est le résultat de processus plus ou moins longs.

                      Même la maïeutique socratique peut être rattachée à l’Educ Pop (ne pas faire payer, enseigner à tous, utiliser des méthodes actives-interrogatives, faire se poser des questions sur la nature des choses, la justice, la place de chacun dans la société, etc.).

                      La grande réussite du 1er âge de l’Educ Pop (le 19e avec la “Ligue de l’enseignement” de Jean Macé) fut l’instauration de l’école publique républicaine gratuite et laïque. Ce projet étant déjà contenu dans le rapport Condorcet.

                      Donc en France, l’éducation populaire puise ses racines dans la Révolution et le républicanisme. C’est clairement à gauche qu’elle s’est créée.

                      L’Educ Pop est un projet de concrétisation de l’idéal républicain (liberté, égalité, fraternité) par l’éducation, l’accès à la connaissance pour tous, la justice sociale et la possibilité de mixité sociale grâce à l’accès au savoir.

                      C’est tout le problème d’aujourd’hui car le savoir est très dévalorisé vu qu’il n’est plus vraiment un vecteur de “réussite sociale”. Pour “réussir” dans une société marchande et récréationnelle, nul n’est besoin d’avoir fait de longues et fastidieuses études, un médecin gagne beaucoup moins qu’un animateur inculte de télé ou qu’un footeux de ligue 1.

                      Et la plupart de nos concitoyens croient être “libres” parce qu’ils donnent leur avis de café de commerce sur tout et n’importe quoi et qu’ils ont “choisi” par eux-mêmes leur opérateur de téléphonie mobile parmi les 3 ou 4 sur le marché… Beauvois & Joule ont appelé cela la “soumission librement consentie”.

                      Tout comme beaucoup d’organismes qui se réclament avec prétention de l’Educ Pop proposent depuis longtemps des séjours de vacances pour enfants et ados qui ne sont que des catalogues La Redoute de l’occupationnel. Avec en veux-tu en voilà de jolies phrases creuses autour de l’autonomie et surtout du fameux “choix de l’enfant”…

                      Les principaux véhicules de l’Educ Pop aujourd’hui sont toujours en grande partie l’école, un tout petit peu ce qu’on appelle les “loisirs éducatifs” (ACM) et surtout le cinéma, la télé (mais faut bien choisir!) et l’Internet (mais c’est la jungle).

                      En revanche, je ne te suivrais pas sur le chemin à mon avis tendancieux consistant à dire que la démocratie n’existe pas en France. Elle existe bel et bien et si tu ne t’en rends pas compte vas faire un tour dans quelques pays non démocratiques.
                      Le problème est que la démocratie n’est pas un état rigide et parfait, c’est un processus évolutif constamment en construction et entre nos mains.
                      Je vais souvent en Suisse et même si leur modèle est intéressant, il n’est pas la panacée pour moi. Sachant en plus qu’il y a finalement peu de liens entre les différentes communautés culturelles-linguistiques.

                      à suivre…

                      #148849
                      ludou
                        @ludou

                        Heureux de te lire à nouveau, Prodicos!

                        Ce que tu dis est très intéressant :

                        Prodicos a écrit:

                        Tu n’es pas si “ignorant” puisque tu cites Coménius… Les méthodes dites “actives” étant tout à fait dans l’esprit de l’Educ Pop.

                        Je n’ai jamais lu le mot éducation populaire chez Comenius, mais je peux comprendre la filiation. Je ne pense pas être ignorant de ce qui s’est fait en matière d’éducation ces derniers siècles, excepté le 20ème!

                        Le projet de l’Educ Pop est consubstantiel au projet démocratique. Il ne peut y avoir de véritable participation active et éclairée du peuple aux destinées de la société si les citoyens n’ont pas une éducation leur permettant de comprendre les enjeux sociaux, économiques et politiques qui la régisse.

                        C’est ce que je retrouve chez plusieurs auteurs de cette époque (XVIIème), en effet, mais du coup, il y a quelque chose que je ne comprend pas, ou que j’ai peur de comprendre. La notion de démocratie est fondamentale dans cette optique de l’éducation, c’est même la cause plutôt que l’effet. Ma question est donc : pourquoi on ne voit ce mouvement d’éducation populaire” uniquement en France, alors que l’on voit bien que c’est loin d’être un exemple de démocratie et ce, depuis la Révolution française* (centralisation des pouvoirs et des instances de décision notamment). A vrai dire, je pense que cette notion “d’éducation universelle” est présente dans tous les pays européens (ou presque, surtout Europe de l’Ouest et du Nord), mais associée à l’école directement alors qu’en France, on en a fait une sorte de “système parallèle”. Pourquoi? Aujourd’hui, ça ressemble plus à une industrie du tourisme pour minots, non? Pourquoi? Si on regarde bien, la plupart des grands penseurs germaniques et plus à l’est ont énormément décrié la révolution française (pas au début, mais dès que le “nouveau régime” s’est mis en place). Je pense que la France a été beaucoup plus marquée par le marxisme et le communisme que ses voisins, et j’y vois (supposition) là la cause de cette différence.

                        Autre point qui est lié au précédent, pourquoi l’éducation populaire (française) est-elle si encline à se “révolter” contre l’école (certains vont dire non, non, mais je pense que si)? C’est dans le sang français (oula je suis raciste!!!) de se rebeller ? La plupart des gens qui vont lire Comenius aujourd’hui (chapitre X de La Grande Didactique) vont s’offusquer même s’ils défendent certains points de ce qui y est dit. Pourquoi? Attention y a le mot Dieu, Christ et la plupart des citations sont bibliques…

                        Autre constat : en France, quels sont les grands penseurs de l’éducation? Je n’en vois aucun. Même Pestalozzi est plus suisse que français! Y a-t-il un lien de cause à effet avec le fait que l’éducation populaire (et l’éducation tout court) en soit là où elle est aujourd’hui?

                        * en gros, y a jamais eu de vraie démocratie en France, faut pas se leurrer.

                        C’étaient les enjeux des premiers initiateurs et militants depuis plus de 2 siècles.

                        C’est qui selon toi?

                        Promouvoir la culture conscientisante plutôt que les multiples distractions abrutissantes…
                        La profondeur plutôt que la superficialité…
                        L’être en complément de l’avoir et du paraître exacerbés…
                        La connaissance de l’Histoire pour mieux comprendre le présent et se projeter dans l’avenir plutôt que la tyrannie infantile du plaisir égocentrique dans “l’ici et maintenant”…

                        Si tu savais combien je suis d’accord avec toi. Mais si voyais aussi les gens que j’ai côtoyé au BAFD, y a de quoi baisser les bras…

                        Le projet coopératif d’intérêt général plutôt que la dictature de l’individualisme concurrentiel et du “développement personnel” à la mode narcissique…
                        Etre acteur et citoyen plutôt que spectateur et consommateur gavé et dépolitisé…

                        Encore d’accord, mais je constate que moi-même (qui suis encore jeune), je fais partie d’une génération qui a été nourrie à ça! C’est sincèrement difficile de s’en “défaire”. Parfois je me prend à avoir un comportement de lycéen ultra-consommateur (bon, c’est quand je suis fatigué hein :-D), et je pense pourtant être parmi les mieux “préparés” à affronter ça (par mes parents). Alors je peux comprendre (mais pas admettre!) que la plupart des gens se foutent royalement de tout ça, surtout si on leur offre une canette de coca en échange de leurs heures passées devant la télé …

                        Sur le fond, y’a du boulot… Et c’est au-delà du clivage gauche-droite à mon avis.

                        Tout à fait, puisqu’il n’y a pas de démocratie. D’un côté ou de l’autre, c’est pareil. Il faut remonter bien plus loin!
                        Un dernier petit exemple : la Suisse (le pays de Pestalozzi justement). Il suffit d’étudier la différence du système politique entre le leur et le notre, on verra qui est le plus démocratique. Quand je vois ça, j’ai franchement honte pour la France… et pourtant, c’est un pays avec 4 langues officielles! (aucun rapport, je sais mais quand même!) 😆

                        Allez, bien le bonsoir, je retourne à mes bouquins.

                        #148853
                        Prodicos
                          @prodicos

                          Bonjour Ludou,

                          Tu n’es pas si “ignorant” puisque tu cites Coménius… Les méthodes dites “actives” étant tout à fait dans l’esprit de l’Educ Pop.

                          Le projet de l’Educ Pop est consubstantiel au projet démocratique. Il ne peut y avoir de véritable participation active et éclairée du peuple aux destinées de la société si les citoyens n’ont pas une éducation leur permettant de comprendre les enjeux sociaux, économiques et politiques qui la régisse. C’étaient les enjeux des premiers initiateurs et militants depuis plus de 2 siècles. Je pense que ce combat est toujours d’actualité même si les objectifs spécifiques et les moyens ont évolué.

                          L’Educ Pop n’est pas la starcac (votez 1 ou 2 pour éliminer truc ou chose dans la course à l’éphémère célébrité télévisuelle et à l’argent facile réservés à une petite élite représentative du segment marketing ciblé).

                          L’Educ Pop d’aujourd’hui pourrait consister par exemple à promouvoir l’éducation à l’image, à décrypter les techniques d’influence et de manipulation de masse utilisées par la pub, la télé, le marketing politique et tous les “communicants” plus ou moins marchands de lessive.

                          Promouvoir la culture conscientisante plutôt que les multiples distractions abrutissantes…
                          La profondeur plutôt que la superficialité…
                          L’être en complément de l’avoir et du paraître exacerbés…
                          La connaissance de l’Histoire pour mieux comprendre le présent et se projeter dans l’avenir plutôt que la tyrannie infantile du plaisir égocentrique dans “l’ici et maintenant”…
                          Le projet coopératif d’intérêt général plutôt que la dictature de l’individualisme concurrentiel et du “développement personnel” à la mode narcissique…
                          Etre acteur et citoyen plutôt que spectateur et consommateur gavé et dépolitisé…

                          Sur le fond, y’a du boulot… Et c’est au-delà du clivage gauche-droite à mon avis.

                          à suivre…

                          #148864
                          ludou
                            @ludou

                            Salut Prodicos

                            Prodicos a écrit:

                            4) Concernant l’éducation populaire et les différents organismes de formation, je veux bien que l’on ouvre un fil de discussion là-dessus. J’enseigne l’histoire et les enjeux de l’éducation populaire aux animateurs territoriaux et j’affirme qu’ils sont la plupart du temps totalement ignorants sur ce sujet. Et pourtant ils ont été formés par tous les organismes sur le marché.
                            J’ai même régulièrement dans mes stages des formateurs de différents organismes qui ne savent pratiquement rien sur le sujet. Donc ce point n’est pas un reproche que l’on peut spécifiquement faire à l’Ifac.

                            Il y a eu un bon début de discussion ici à ce sujet. Sinon, d’autres chose un peu éparpillées sur le forum. Mais je serais intéressé de connaître ton point de vue là-dessus! En effet, comme je l’ai déjà dit, pour moi l’éducation populaire ne représente rien pour moi étant donné que l’on ne m’en a jamais parlé dans mes formations (ou quasiment pas, surtout pas au BAFA!). Donc rien d’étonnant à ce que des animateurs ne se sentent pas proche de cela… Comme tu le dis, on est ignorants. J’en viens à me demander si ce mouvement d’éducation populaire n’a pas les yeux plus gros que le ventre (=vouloir faire croire qu’il est massif et global alors que pas du tout). T’en penses quoi??

                            :coucou:

                            #148865
                            Prodicos
                              @prodicos

                              Bonjour,

                              J’ai travaillé en tant qu’animateur professionnel et formateur pour plusieurs organismes. Et il se trouve qu’un peu par hasard je suis devenu formateur avec l’IFAC à une époque (de 1987 à 2002).
                              J’ai encadré avec eux une centaine de sessions Bafa et Bafd et travaillé avec autant de formateurs de cet organisme. Je ne travaille plus avec eux depuis 6 ans parce que je fais autre chose. Tout cela pour poser le fait que je pense avoir un avis un peu étayé sur la question.

                              1) Il est totalement faux de colporter que l’Ifac aurait été “créé” par C. Pasqua. L’Ifac a été créé par André Santini, député-maire d’Issy les Moulineaux, actuel ministre de la fonction publique, centriste (l’un des cadres historique de l’ancienne UDF) et par Marc Guillemot son actuel DG (qui lui aussi est loin d’être un extrémiste).
                              Santini n’a d’ailleurs depuis bien longtemps plus de lien avec l’Ifac. A l’époque, ils ont constitué leurs premières équipes avec un certain nombre de formateurs venus de l’UFCV (eux-mêmes en faisant partie).
                              L’Ifac est une association au service des collectivités territoriales qui en sont les adhérents et, à ce titre, ses présidents sont issus de celles-ci, ce qui fait qu’à une époque l’exécutif du CG 92 en a été président. Mais C. Pasqua n’est bien évidemment jamais intervenu dans le champ pédagogique. C’est davantage une question de réseau comme pour d’autres associations avec lesquelles j’ai aussi travaillé (Léo Lagrange par exemple et son réseau d’élus socialistes).

                              2) La plupart des formations de l’Ifac sont plutôt de bonne qualité car les formateurs occasionnels reçoivent une vraie et conséquente formation initiale et continue, ce qui n’est pas toujours le cas dans d’autres associations.
                              Ils travaillent autour d’une charte pédagogique dans laquelle notamment ils acceptent de ne pas se servir des formations pour faire du prosélytisme politique ou religieux (une sorte de devoir de réserve).
                              Enfin, l’Ifac s’est depuis longtemps organisé pour assurer un contrôle qualité national et c’est pourquoi les disparités d’une formation à l’autre, même s’il est normal qu’elles existent en fonction de l’expérience et des qualités des formateurs, sont généralement moins flagrantes que dans d’autres organismes.

                              3) Pour avoir travaillé avec plus d’une centaine de formateurs à l’Ifac, je témoigne de la diversité des profils et des engagements et je dirais qu’une majorité d’entre eux étaient d’ailleurs plutôt de gauche sur le plan de l’inclinaison politique. Tout le monde travaillant autour d’un projet commun au service de l’épanouissement et de la socialisation des publics enfants et jeunes au sein d’une république démocratique.

                              4) Concernant l’éducation populaire et les différents organismes de formation, je veux bien que l’on ouvre un fil de discussion là-dessus. J’enseigne l’histoire et les enjeux de l’éducation populaire aux animateurs territoriaux et j’affirme qu’ils sont la plupart du temps totalement ignorants sur ce sujet. Et pourtant ils ont été formés par tous les organismes sur le marché.
                              J’ai même régulièrement dans mes stages des formateurs de différents organismes qui ne savent pratiquement rien sur le sujet. Donc ce point n’est pas un reproche que l’on peut spécifiquement faire à l’Ifac.

                              5) Sur le plan des formations professionnelles (j’ai été responsable Beatep chez eux), je ne partageais pas leur parti pris de former davantage des “techniciens” de l’animation que des travailleurs sociaux et culturels bien conscients des enjeux politiques et sociaux de leur métier. Mais il faut reconnaitre que c’est malheureusement l’évolution générale de cette profession, voulue en partie d’ailleurs par J&S, que les ministres soient de droite ou de gauche.

                              6) Pour finir, je trouve assez gênant cet esprit qui voudrait que si je suis de “gauche” j’aille me former dans un organisme clairement étiqueté “à gauche” et si je suis de “droite” idem. Esprit partisan et communautaire.
                              Si tant est d’ailleurs que ces notions de droite et gauche soient vraiment bien claires dans l’esprit de nombre d’animateurs à la conscience politique peu développée.
                              Je trouve aussi en partie scandaleux que certains directeurs de sessions Bafa utilisent leur position d’autorité pour faire du prosélytisme partisan en direction de jeunes de 17-19 ans en moyenne. Ce n’est pas le bon cadre à mon avis.

                              Voili voilou… Un peu long comme d’hab…
                              Prodicos

                              #148950
                              ludou
                                @ludou

                                XXYYZZ a écrit:Tu peux trouver tout cela dans le CRIDOC. La dernière partie du tome 1.

                                et la version CD est moins chère que la version papier 😉
                                (je viens de la découvrir ^^)

                                #149069
                                Utilisateur anonyme 37304
                                  @utilisateur-anonyme-37304

                                  Je reste pas forcméent d’accord sur les contenus.

                                  Je connais par exemple un formateur BAFD très porté sur la gestion des conflits, la psychologie et un autre totalement axé sur la rédaction du projet péda et les démarches administrative. J’en connait un autre qui n’aborde presque pas la règlementation en BAFD, préférant se concentrer sur une aide à la recherche d’information, sans apporter d’éléments très concrets lui-même.

                                  Et cela fait 3 formations très différentes, toutes les 3 intéressantes et bien entendu prévues pour répondre aux contraintes liées aux 5 fonctions.

                                  J’ai fais une description plus que raccourcie, voir caricaturée pour l’exemple. Pas de quoi juger ces stages sur le fond bien entendu. 🙂

                                  #149072
                                  lolotte77
                                    @helo

                                    Ce que je voulais dire dans mon post, c est qu on t apprendra la meme réglementation , et les 5 memes fonctions du directeur

                                    Et que le contenu de la formation est obligatoire et est le meme pour tout le monde……Comme l’a souligné XXYYZZ :coucou:

                                    Aprés, ……forcément….. Tout dépend du formateur……… et des valeurs qu’il défend 😀

                                    #149084
                                    XXYYZZ
                                      @xxyyzz

                                      Savoir gérer une équipe (ou quelques choses comme cela) fait partie des 5 fonctions que doit exercer un BAFD. Arrété du 22 juin 2007.
                                      Au dela, il y a effectivement un contenu fixé par arreté ministériel. Je ne l’ai pas en tête, mais rassure toi il est trés général : connaissance de l’enfant, gestion, administration, réglementation etc; Tu peux trouver tout cela dans le CRIDOC. La dernière partie du tome 1.

                                      #149087
                                      Utilisateur anonyme 37304
                                        @utilisateur-anonyme-37304

                                        lolotte77 a écrit:
                                        Dis, toi au pire, que t es la pour apprendre, que le programme est le meme pour tout le monde ! ( et oué , que tu ailles à l IFAC ou chez Léo Lagrange ou Famille Rurale, ca sera le meme barattin, pas raconté pareil, certes, mais ca sera le meme 😀 )

                                        Ha bon ?
                                        Y’a un programme nationnal pour les stages BAFA/D maintenant ?

                                        Il me semblait pourtant que la loi nous fixe juste des objectifs de formation, mais pas du tout un programme.

                                        Savoir gérer une équipe ce n’est pas un programme… Et d’un organisme ou d’un formateur à l’autre on risque de ne pas du tout envisager cela de la même façon, surtout si la notion de valeurs intervient dans l’affaire. 😉

                                        #149092
                                        XXYYZZ
                                          @xxyyzz

                                          Je confirme.
                                          Tu peux faire le nombre de “premier stage pratique” qe tu veux avant le perf, dans la limite des 18 mois depuis la formation générale.
                                          Tu peux faire le nombre “de deuxième stage pratique” que tu veux avant d’envoyer ton dossier à ta DRJS, dans la limite des 4 ans pour le deuxième stage pratique.

                                          #149098
                                          crevette76
                                          Administrateur
                                            @crevette76

                                            gregdo a écrit:
                                            Est ce qu’on a le droit de refaire un stage pratique qui a déja été validé par J&S ( tant qu’on a pas poursuivi l’etape suivante) et le remplacer par un autre plus interessant?

                                            Tant que tu n’as pas validé le bafd, tu peux diriger autant de fois que tu veux en tant que stagiaire oui.
                                            Et si une de tes directions dans ce contexte te semble plus intéressante que ton stage pratique “premier” à argumenter dans ton bilan, c’est possible aussi.

                                          20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 37)
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