Personnellement, il me semble que ramener l’ordre par la loi du plus fort relève plus du libéralisme (au sens politique actuel du terme) que de l’anarchie.
c’est sur que l’attitude des anims, ça compte pour beaucoup!
Ton histoire me rappel que j’ai joué à cette sorte de roi du silence cet été (ou l’été dernier je sais plus…), mais pas pendant les repas. Un jour, en temps calme, j’étais seul dans la salle d’activité (les autres anims étaient en pause et un passait dans les couloirs pour vérifier que c’était à peu près calme). Sauf que dans ma salle ça commençait à devenir le dawa!! Et je voulais pas les renvoyer dans leur chambre, ils l’auraient mis là-bas…
J’ai alors sorti mon portable et … non je n’ai pas écrit un sms à J&S :non:
j’ai juste mis un compte à rebours. Tous les surexcités étaient intrigués, alors je leur ai expliqué qu’on ne parlerait plus jusque à la fin du compte à rebours (le premier devait être de 40 secondes environ). Je ne leur ai pas demandé leur avis, je l’ai dit sur un ton très sérieux mais sans méchanceté ni colère, juste du sérieux.
bah j’ai été vachement surpris car plus un mot pendant ces 40 secondes. Ensuite ils osaient à peine reprendre leurs discussions, ou alors tout bas, c’était trop marrant! :content:
Pendant le séjour, ils sont venus plusieurs fois (pas les même à chaque fois en plus) pour me demander de refaire le “jeu” en augmentant un peu le temps à chaque fois. Je crois qu’ils ont compris que le calme ça faisait du bien, surtout quand on vit en collectivité.
Après ça marche peut-être pas tout le temps, mais pourtant là c’était pas que des p’tits tendres 😮
Alors je garde espoir depuis… 😀
Une idée mise en place lors de mon stage ratique(y a bien 6-7 ans…)
Un BRUITOMETRE !!!
Enfin, un bout de carton découpé en 3 parties coloriée en vert, orange et rouge.(un feu de signalisation)
Une petite bete en papier collée a la patafix qui monte et qui descend en fonction du bruit.
Cette petite bête bien sur envoie des cris de désespoir aux anim direct dans leur tête quand il y a trop de bruit et que ca lui fait mal à la crane.
Aprés, on agrémente et en fonction de la couleur on peut ou pas faire certaine choses.
Vert : on mange et on discute
orange : on mange sans parler (boulot de anims de réguler et de faire en sorte que ca dure pas trop)
rouge : on pose les couverts et on attend… (en général, ca se calme trés vite)
Autre solution de fin de repas, le concours du plus grand silence.
On imagine un reccord a battre a 1 minutes 30 par exemple et on leur demande si ils seront capable de faire mieux.
Au moindre bruit, on arrête, ca sert a rien d’etre indulgent.
Par contre, si ils sont déçus de ne pas avoir fait mieux, on leur propose une revanche.
Et en fonction des jours, on leur demande si ils veulent battre le reccord a nouveau, ou on leur annonce en début de repas que y a une autre colo qui a fait mieux qu’eux(genre 1min 40!!!)
En général, ca les calme bien et ca permet de s’amuser en silence.
Bien sur, dans les deux exemples les anims donnent l’exemple et évitent de parler entre eux.
Secles a écrit:
Tout à fait d’accord, le plus facile est de crier, mais ca marche quoi? Aller, 1 semaine en CVL maximum, après les enfants se diront: il crit tout le temps de toute facon, alors que le silence… ne plus répondre aux questions, alors là ca calme tout le monde meme les “plus durs” 🙂
1 semaine??? Moi j’ai déjà travaillé avec des anims qui criaient tout le temps (à mon stage pratique!) et dès le deuxième jour, ça servait plus à rien 😳
Ou alors il faut tomber sur des anges! :cass:
ha ouaaiis! bien vu
En effet, on utilise souvent un repas comme prétexte ou comme moyen pour se retrouver. On utilise aussi l’alcool et le tabac, mais tout le monde a compris qu’on ne le fait pas avec les enfants, heureusement 😀
Lau considère que le “tout le monde dit que” le repas est un moment de rassemblement et de partage, et personnellement je ne trouve pas que ça soit une vérité universelle. Ca se vérifie à certains moments, et à d’autres pas. Alors mon point de vue était de dire que le repas est un moyen (pédagogique dans le cas de Lau) pour vivre ensemble, et pas une nécessité.
Et depuis le départ ce à quoi je pense c’est ce que j’ai dit dans mon précédent message, que je peux répéter : quand on vit en collectivité, il y a des moments où on peut avoir besoin d’être seul.
Si j’insiste, pardonnez moi si j’abuse (lol) c’est parce que je crois sincèrement que beaucoup d’animateurs sont dans cette vogue dont je soupçonne l’existence de la “vie tribale”. Et donc ce sont des gens admirables, sympas, aimants, etc. qui ont la particularité d’avoir constamment besoin du groupe ; de surcroît ils estiment que lorsqu’on est en dehors du groupe on est systématiquement en souffrance. Justement je pense que ce n’est pas systématique, ce qui se recoupe dans ce qu’a dit frytjip.
Donc forcément je ne peux pas prendre pour argent comptant ce que dit Lau en affirmant quasiment qu’il est indispensable de manger avec d’autres personnes lors d’un séjour.
D’ailleurs ça se retrouve dans la problématique du calme : l’énervement, le bruit, ce sont des formes de pression du groupe qu’il est plus facile d’appréhender lorsqu’on peut prendre du recul… Et pour prendre du recul, c’est parfois agréable de se mettre à l’écart, de rester seul, si possible sans que “le groupe” nous regarde comme si on était quelqu’un d’étrange, quelqu’un d’anormal, un rémi, ou autre. 😉
Autant que je sache, ces moments de “détente” font aussi souvent partie des projets de fonctionnement des centres même s’ils ne sont pas toujours respectés. Et c’est très bien que ça soit reconnu dans les intentions, il ne tient qu’aux équipes de l’appliquer concrètement.
C’est comme toutes les questions existentielles… est-ce que je suis malheureux si je suis seul? Pour certains, c’est vrai, pour d’autres non… Est-ce que le repas est un moment chaleureux? Pour certains c’est vrai, pour d’autres non. Par exemple, je trouve gonflant les repas familiaux au resto ou les repas de Noël et d’annif qui s’éternisent. Et des enfants ou jeunes trouvent gonflants de manger avec leurs parents le soir. A toutes ces questions, je dis comme toujours qu’il n’y a pas de réponse unique, universelle et donc pas de solution idéale, unique. Si l’on part du principe que chacun a un ressenti particulier, une identité propre, alors le mieux est encore d’instaurer un fonctionnement le plus souple possible qui respecte les besoins de chacun. On parle alors de fonctionnement individualisé(le réveil individualisé est la composante la plus répandue). Mais on peut élargir ce fonctionnement au reste de la vie quotidienne, le repas par exemple. Les repas individualisés ca existe, j’y ai participé comme je l’indiquai plus haut. Après tout fonctionnement a ses côtés pervers mais le fonctionnement individualisé est celui qui respecte le mieux la liberté de chacun. Je veux manger à telle heure, ben je le peux. Effectivement il y a un équilibre à trouver avec les contraintes de la vie en groupe. C’est là toute la problématique. Est qu’un enfant peut manger son repas à 14h? Peut-il faire grasse mat jusqu’à pas d’heure? Peut-il refuser de participer des activités avec les autres? Quelle est la limite entre la nécessité de respecter les individus en tant que tels et la nécessité de maintenir une cohésion de groupe? Chacun a ses réponses puisque chacun a une sensibilité différente face à cette problématique là. Cependant, on ne peut inclure que des fonctionnements tels que s’ils sont en accord avec un projet global. Par exemple, le repas échelonné et le réveil individualisé fonctionnent aussi parce que les temps d’activité sont aussi dans cette démarche. A savoir, que fait le gamin qui se réveille à 10h? S’il a loupé l’activité du groupe, sera t-il obligé de rester au centre regarder la télé? C’est là on peut dénicher les incohérences entre un ou des principe(s) et la mise en oeuvre du projet…
balthazaar a écrit:
Je ne sais pas ce qui te fait dire que le repas est considéré comme moment de rassemblement et de partage, admettons, mais ça serait bien de donner tes sources.
Je m’incruste un peu dans la discussion justement parce que ça m’étonne de lire ce que tu viens d’écrire. Je ne pense pas qu’il y ait des sources à donner pour cette affirmation. C’est plus du côté des moeurs de la société que ça se passe. Le moment du repas est dans beaucoup de maison un moment chaleureux et convivial, où on se retrouve autour d’une table pour partager un repas et pour échanger sur la journée et sur d’autres sujets. C’est certainement un des rares moments de la journée où la famille est réunie dans un même endroit. C’est la raison pour laquelle ça conduisait Lau a pensé cela, et moi même également.
En ACM, c’est un peu la même chose. Tout le centre se retrouve au réfectoire, les enfants mangent avec d’autres par affinité, avec des enfants d’autres groupes par exemple, avec lesquels ils n’ont peut-être pas l’occasion de se retrouver souvent. Ou on peut aussi prendre l’exemple des séjours de vacances, où le repas peut être le moment pour les fratries dispersées dans des groupes d’age de se retrouver “comme à la maison”.
Mouais mais là, on s’enfonce dans les questions de spéculations métaphysiques qui ne m’enthousiasment pas beaucoup…
On peut apprendre des choses à tables, mais moi je ne suis pas éducateur spécialisé, non plus. Les enfants savent ce que c’est que la politesse et l’équité. Du reste, on n’est poli et partageur qu’avec les gens qu’on aime, ou ceux qu’on craint, non? Obliger un gosse à dire merci ou à partager avec quelqu’un qu’il n’aime pas, c’est un peu comme mettre un bandage sur une fracture, ça cache, mais ça ne soigne pas.
Je ne sais pas ce qui te fait dire que le repas est considéré comme moment de rassemblement et de partage, admettons, mais ça serait bien de donner tes sources. Et d’autre part je défends malgré tout le droit des enfants de manger seul, et même, d’être seul, lors d’un séjour en collectivité, lorsqu’ils le souhaitent.
Et ça part du constat simple que plus on vit les uns sur les autres, plus on augmente la pression du groupe, plus on a la tête dans le guidon, et plus crée des situations où “ça pète”, des situations de violence. Et mon parti pris est d’éviter les situations de violence, ce qui évidemment n’a rien à voir avec “taire les conflits”.
A partir du moment où je parle de droit “volontaire”, donc pour ceux qui le souhaitent, de se mettre à l’écart un moment, je ne vois même pas en quoi ça serait contre nature. Les enfants ne s’inscrivent pas en centre de vacances ou de loisirs pour qu’on les oblige à être tout le temps ensemble, et pour qu’on leur fasse la morale à table.
Balthazaar, tu dis que le plateau ce n’est pas le problème. Ca peut paraître anodin, mais je trouve que le plateau ou l’absence de plateau peut avoir une influence considérable sur les participants au repas. En effet, lorsqu’on apporte un plat sur une table, c’est l’occasion de le partager, apprendre à servir, à faire des parts équitables, à dire merci… Ca peut donc créer des relations que l’on aurait pas avec le plateau. Le repas me semble être un bon moyen de développer les relations dans un groupe et ça serait dommage de s’en priver.
Tu dis que les enfants doivent pouvoir manger seul, c’est une idée qui se défend mais j’ai du mal à le concevoir dans une société où le repas est justement considéré comme un moment de rassemblement et de partage.
je vais méditer sur ce que tu as dis!!!
Quels arguments ?! 😀 Je n’ai même pas étudié la question des plateaux ou autres en tant que tel, j’ai juste donné un avis sur le fait qu’on devrait avoir le droit de manger seul, et que c’est généralement de ce droit qu’on est privé, pas l’inverse.
Donc si tu veux mon avis, ce qui fait que les enfants “sans ami” vont se retrouver seuls contre leur volonté, c’est au moins ces deux choses :
-la possibilité de manger où on veut
-le fait d’arriver seul dans la salle de repas
(finalement c’est pas le plateau le problème, alors?)
Les “remèdes” à ces deux points existent et sont connus de tous : arriver déjà groupé dans la salle de repas, avoir un nombre de place limité qui oblige à manger à la même table.
Moi j’ai un autre point de vue, c’est l’effet inducteur : si on regarde celui qui est seul comme un anomal, comme quelqu’un qui souffre, alors on peut l’ammener à souffrir de la situation. Ce que vous n’avez sûrement pas fait, j’en sais rien. Le truc c’est que pour moi, quand tu dis qu’un enfant est tous les jours seul à table, ça ne veut pas dire qu’il souffre. S’il pleure, s’il vient voir les animateurs en exprimant sa souffrance, alors ok il va pas bien 😀
Franchement, l’entend bien ce que tu dis balthazar, mais de ce que j’ai pu voir, certes le plateau permet à certains gamins de se mettre à deux, entre copains, peut-être de se mettre même tout seul. Mais ce que j’ai surtout vu, c’est qe ceux qui n’ont “pas d’amis”, ceux qui ont du mal à rentrer en relation avec les autres, ceuw qui ont du mal à être en groupe et bien parmis eux, il y en a qui se retouvent TOUS LES JOURS seul à une table. Alors que lorsque la table est mise, ils se retrouvent de fait au milieu des autres.
Oui, je sais, on peut être seul au milieu des autres, mais le gamin a quand même plus l’occasion d’être interpellé par ses camarades, de participer même un peu à une conversation quand il est à une table avec d’autres que quand il est seul à sa table. Alors bien sur, il y a l’anim qui l’incite à aller ailleur, qui de temps en temps, vient manger avec lui, incite les autres à s’asseoir ici. Mais franchement, je ne suis pas convaincu par tes aguments!!!
Bon courage Dirla si ta seule présence suffit à faire régner le calme! 🙂 Mais moi je suis animateur toute l’année, je n’ai plus envie de gérer le volume sonore des repas comme je le faisais autrefois, alors que l’aménagement joue généralement contre moi.
J’me fais pas que des amis, du coup… 😀 mais ben tant pis.
Donc Lau, je suis animateur, mais aussi euh, des fois je redeviens un civil ha ha ha! Alors je ne fais pas le détail des situations. Je donnais mon exemple pour argumenter le fait qu’on puisse avoir envie de manger seul, parfois.
Dans de très nombreux PP, on trouve des objectifs tels que “favoriser, développer les relations” ; “vivre ensemble” ….. Le repas est un bon moyen d’atteindre ces objectifs. Si on met en place une organisation où chacun mange avec son petit plateau, on contredit ces objectifs.
Non justement regarde : on organise un centre, un séjour durant lequel les participants ont le moyen de manger ensemble. Ils prennent leur plateau, ils vont se servir, et ils s’asseoient à la même table, et voilà, cool non? 😀
En plus c’est bien, ceux qui ont envie de manger seuls, ou à deux, ils peuvent!
Je ne pense pas que l’objectif soit d’obliger les participants à être en relation, et je ne pense pas non plus que parce qu’on a écrit ça dans le projet péda, on ait à obliger les participants à être toujours en relation. Ça serait pas triste pour le brossage de dents ha ha ha! mdr «je te brosse une canine, tu me brosses une molaire!»
Chocoss on parle de la même chose! Hah! je t’ai surpris tu as voulu me faire croire que t’étais pas d’accord hein? mdr Je pensais à des idées comme ça exactement! Réduire le nombre de personnes (je disais “des cloisons entre les groupes de tables”, je pensais à des murs).
Et je partage le même constat, les adultes aussi parlent fort à table.
balthazaar a écrit:
…qu’en éloignant les tables, en mettant des nappes en tissu, en mettant des cloisons entre les groupes de personnes qui mangent, en insonorisant le plafond et les murs, on réduirait déjà énormément le bruit.
Je ne pense pas que cela peut être une solution
Pour ma part, je pense que la solution N°1 est de réduire l’effectif dans la salle. N°2 Un adulte/animateur régule les tables si le besoin est nécéssaire. Dans ma commune le repas du midi est divisé en 3 services avec 2 salles (cela fait environ 20 à 30 enfants par salles) C’est bien connu que plus il y a de personnes dans la salle (enfants ou adultes), plus le volume est amplifié. J’ai mangé dans une cantine bien aménagée (cloisons, table et murs insonorisés…) de la gendarmerie y a pas longtemps, bin pourtant il ne manquait plus que le colonel pour venir hurler la fameuse phrase “Les enfants moins de bruit”.
Il y a beaucoup de dirlos/animes qui dise “les enfants parlent fort à table; les enfants font du bruits à tables etc…” Mais me semble t-il que ces derniers font de même à table.
L’histoire de la casserole ne m’a pas choquée. Du moment que cela reste une feinte et non que le bruit soit un prétexte de son utilisation comme sité dans les post précédent.
J’ai trop de chose à dire mais je risque d’être hors sujet, alors je m’arrête là
Shuss
Lau quand tu dis que “chacun mange avec son petit plateau”, je sais pas si je comprends bien, mais moi là depuis un an, je suis “contraint” de manger avec une équipe que je n’ai pas choisi, et franchement parfois j’en ai marre. Et j’aimerais manger dans mon coin, avec mon petit plateau, comme tu dis. Enfin si des enfants souhaitent manger dans leur coin, pourquoi les en empêcher?
Un animateur ne peut pas revendiquer le droit d’être seul à table. Le repas fait partie de son travail et je ne vois pas trop comment ça peut être possible. Cependant, dans les centres bien organisés, les animateurs peuvent avoir des pauses pour souffler et justement pour être un peu seul. 🙁
Je sais que ce n’est pas évident de manger avec des collègues que tu n’as pas choisi mais ça fait partie des “joies” du travail d’équipe. On en choisit pas forcément les gens avec qui on travaille. 😡
Pour les enfants, dans mes précédents messages je défends l’idée d’un repas échelonné par petit groupe. Cela permet de manger dans de meilleures conditions et de favoriser les échanges. C’est vrai que dans ce type d’organisation un enfant peut difficilement manger seul. Il pourra certainement se retrouver seul à d’autres moments, sans que cela pose de problème. :non:
Dans de très nombreux PP, on trouve des objectifs tels que “favoriser, développer les relations” ; “vivre ensemble” ….. Le repas est un bon moyen d’atteindre ces objectifs. Si on met en place une organisation où chacun mange avec son petit plateau, on contredit ces objectifs.
balthazaar a écrit:
De façon générale, s’imaginer qu’un petit nombre d’adultes peut, par son comportement face au groupe, faire régner le calme dans une salle de repas, c’est utopique je pense.
Pour ma part ce n’est pas utopique, j’ai toujours réussi à maintenir le calme dans mes salles à manger. Tout d’abord pour moi le moment du repas est un moment éducatif. Je suis attentive à ce que les enfants soient bien assis , un adulte à chaque table de 8 ou dix enfants mais pas de tables bout à bout, on pense à dire merci et s’il te plaît, chacun se sert du plat qui est passé, on ne parle pas la bouche pleine on ne mange pas avec les doigts etc. Quand tout le monde se respecte on arrive à pouvoir discuter tranquillement à chaque table . Il est vrai que cela me demande beaucoup d’attention mais quel plaisir!
J’ai trouvé sympa vos idées qui changent un peu du “simple comportement d’animateur face au groupe”.
De façon générale, s’imaginer qu’un petit nombre d’adultes peut, par son comportement face au groupe, faire régner le calme dans une salle de repas, c’est utopique je pense.
Je crois que le “bruit” à table est naturel. Ce qui ne me semble pas naturel en revanche, c’est de manger à 30, à 60, voire à 200 dans un même espace minuscule.
Alors les solutions liées à l’aménagement, des horaires, du matériel, je les trouve vraiment intéressantes.
Je ne suis pas d’accord avec ceux qui disent “si il y avait des solutions, ça se saurait”. Je crois qu’il y a une flemme générale, un certain fatalisme, à se dire qu’il y aura toujours du bruit, et que la masse des gens qui encadrent les enfants ne souhaitent pas réellement apaiser le bruit des salles de repas.
Personnellement je suis convaincu qu’en éloignant les tables, en mettant des nappes en tissu, en mettant des cloisons entre les groupes de personnes qui mangent, en insonorisant le plafond et les murs, on réduirait déjà énormément le bruit.
Ça coûte de l’argent, et finalement face à ça on relativise en se disant que le bruit est supportable.
Moi j’ai des petits soucis aux oreilles et je ne veux pas en avoir plus donc je refuse d’accepter le bruit. Le volume sonore fait mal aux oreilles, fatigue, énerve, excite, etc.
Il faut le prendre en compte, c’est quelque chose d’important, on peut se blesser et en souffrir par le suite (hyperacousies, acouphènes, surdité…). Le volume sonore dans certaines salles de repas est réellement énorme, on l’accepte aussi parce qu’on ne se le prend pas dans la face soudainement. Mais il y a des usines-à-bouffer où on se crie dessus pour se parler, c’est une situation intolérable, surtout pour des gens qui prétendent vouloir offrir de bons séjours à des enfants, ou de bons repas (vu que le scolaire, question usine et bruit, ils sont très doués aussi).
Le repas est un moment incontournable…
Simplement j’ai du mal à voir comment ça peut passer dans les moeurs. C’est typiquement un poste où on peut dépenser toujours plus sans que ça ne rapporte rien au final.
Lau quand tu dis que “chacun mange avec son petit plateau”, je sais pas si je comprends bien, mais moi là depuis un an, je suis “contraint” de manger avec une équipe que je n’ai pas choisi, et franchement parfois j’en ai marre. Et j’aimerais manger dans mon coin, avec mon petit plateau, comme tu dis. Enfin si des enfants souhaitent manger dans leur coin, pourquoi les en empêcher?
Quel est le décret qui oblige à être toujours ensemble?
Je ne te dis pas ça à toi en particulier 😉 c’est une question lancée parce qu’il me semble qu’il y a un point de vue courant chez pas mal d’animateurs qui est qu’il faut absolument toujours être ensemble, qu’il ne faut jamais qu’un enfant soit seul… J’ai même des collègues là, ils s’inquiètent quand je suis seul. Mais ça va très bien, j’ai envie d’être seul parfois, et je pense que des enfants peuvent en avoir envie, pourquoi les empêcher?
Ben, j’ai l’impression que ça comence à tourner au vinaigre. Franchement, à force de lire moilapa, j’ai l’impression que tu as parfois tendance, certes à donner ton point de vue, mais à le dire qu’une façon “donneur de leçon”, alors qu’à force de te lire au fil des sujets, ça ne me semble pas être le fond de ce que tu veux exprimer. Alors, forcément, on démarre parfois au quart de tour!!!
Salut,
Effectivement, on n’est pas ici pour se justifier pour pouvoir donner une opinion. Sinon si on rentre dans ce jeu là, moi ca fait 5 ans que je suis dans l’animation et alors? Ca ne m’empêchera pas de dire que je ne suis pas d’accord avec quelqu’un qui a plus d’expérience.
Je suis pour la formation continue, le partage de compétences et de pratiques. C’est un peu l’idée de dire qu’on apprend tous, qu’on commet tous des erreurs, savoir prendre du recul, analyser son action. C’est d’ailleurs souvent problématique puisqu’on est souvent en colo dans un rythme d’enfer où le tout tout de suite s’impose et des fois avec ce manque de distance, on dérape. C’est le code de la route qui le dit, il faut toujours une distance de sécurité sur la route. Ca évite des accidents bêtes.
Bien sûr, il n’y a pas de solution universelle sinon on l’aurait trouvé et appliqué partout. Donc personnellement, c’est vrai que je préfère privilègier la prévention en mettant en place des moyens qui évitent justement d’arriver à des situations extrêmes où l’on peut être dépassé.
Ce que j’évoquais plus haut, le repas échelonné, le fonctionnement en petits groupes, la liberté pour chacun de trouver son propre rythme en vacances me semblent en effet être assez efficaces en la matière. Je le dis parce que je l’ai concu et vécu. Et ca fait bien du temps que je n’ai pas crié sur un enfant.
“Gueuler un bon coup car il ya trop de bruit ( ce qui n’empêche pas de s’expliquer par la suite).. eh bien, je suis désolé mais parfois, personne n’y échappe et je dirais entre parenthèse que cela rejoint l’autorité que l’on doit avoir et cela force le respect auprès des enfants. C’est indéniable.”
Ah, c’est pas mal ça : vous afirmez quelque chose (bêtise ou pas) et vous finissez en disant “C’est indéniable”, manière que personne n’aie l’idée saugrenue de vous contredire.
Je te rappelle juste que quelques posts plus tôt tu disais prendre une louche et une casserole dans un premier temps, puis “sans les utiliser” (donc sans faire du bruit et ajouter du bruit au bruit ; et là tu dis le contraire. ????)
“Tu te permets de critiquer mon travail. Saches que je suis dans l’animation depuis plus de 15 ans et ce n’est quelqu’un derrière son écran qui va me donner des leçons de pédagogie et d’éducatoin. ”
Je critique pas ton travail, je dis juste que d’utiliser une louche et une casserole pour obtenir le silence c’est pas top.
Le fait d’être dans l’animation depuis 15 ans fait que tu n’as plus rien à apprendre ?
C’est souvent le problème des gens “qui sont dans l’animation depuis 15 ans”.
“Je suis père de famille et parfois je hausse le ton et bien, cela n’empêche pas de l’aimer”
Heu… Quel rapport avec la choucroute ?
Sinon, quand ton gamin n’est pas d’accord avec toi, tu lui réponds que “c’est pas toi qui va me donner des leçons de pédagogie et d’éducation. ” Ou “Ca fait 15 ans que je fais de l’animation”.
Je ne cherche pas à te donner de leçon ; je suis juste pas d’accord avec toi.
C’est un peu l’idée d’un forum : échanger ses idées. Accepter par exemple que d’autres n’est pas les mêmes.
Et non, effectivement je n’ai pas besoin de hurler auprès des enfants.
Et pour ce qui est de la part que j’ai apporté à ce débat déjà traité, utilise le moteur de recherche (en bas à gauche)