Le jeu libre a-t-il un avenir?

  • Ce sujet contient 171 réponses, 17 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par solleana, le il y a 11 années et 7 mois.
20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 172)
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    Messages
  • #59652
    crevette76
    Administrateur
      @crevette76

      (thanks, c’est donc une variante de ça, avec un tel nom j’pensais qu’il y avait une histoire de batiment à construire/détruire)

      #59665
      ludou
        @ludou

        le château écroulé :

        4 camps collés les uns aux autres (en gros, 5 à 10m² par camp). Des balles (ou ici, des chaussettes roulées en boule qu’on avait en quantités industrielles, merci le dirlo ! hé d’ailleurs c’est bien mieux que le ballons, ça fait moins mal et ça roule pas), des joueurs dans chaque camp. Au signal, on bombarde. Dès que quelqu’un est touché, il va dans le camp de celui qui l’a touché. Comme il y a plein de chaussettes, ça va à une vitesse folle. Le but est de vider les autres camps et de faire en sorte que son camp récupère tous les joueurs. Comme chacun est susceptible de changer de camp à tout moment, il n’y a pas vraiment d’équipe, ni même de compétition. Le but c’est surtout de se défouler et de balancer un maximum de chaussettes à la tronche !

        il est possible d’y jouer 2h (avec des pauses pour reprendre son souffle) sans souci. On peut évidemment proposer des variantes, changer la forme des camps, en rajouter ou en enlever, etc…

        #59678
        crevette76
        Administrateur
          @crevette76

          (et le chateau écroulé késako ?)

          #59679
          ludou
            @ludou

            les difficultés rencontrées par les familles sont des difficultés liées à la santé (maladie chronique). Les séjours enfants, ados ou parents/enfants sont pris en charge en grande partie (si ce n’est en totalité) par la sécu, ce qui assure un accès à tous, d’où une mixité des origines extrêmement riche sur ces séjours. Sur les séjours parents/enfants, les parents viennent apprendre (un peu comme à l’école), mais ils viennent en premier lieu pour partager leur vécu, trouver des familles qui vivent le même genre de difficultés, se rassurer… Le jeu (libre et/ou proposé) est simplement amené comme un temps de rencontre, comme un temps hors “pression” (l’encadrement médical* rassure).

            Cet après-midi, les cerf-volants ont volé… un peu (beaucoup de vent). Une bonne averse, une mer déchaînée, un arc-en-ciel majestueux et déjà certains qui parlent d’aller chercher des seaux d’or à son pied. Mais il y a aussi eu les dunes, les os de seiche, les costumes une fois revenu au centre… et tout ce que je n’ai pas vu.

            * médical mais tous maquillés, costumés, un ballon au pied ou une marionnette dans la main.

            #59689
            situla
              @desmier-2

              ludou,est-ce que tu pourrais nous en dire plus ?

              quel type d’organisme fait ces séjours parents-enfants ?
              et est-ce pour des familles en difficulté pour donner la possibilité de partir en vacances ?

              #59691
              Ady
                @ady

                Intéressant Ludou cette expérience, j’en prends note 🙂 Merci.
                EDiT : Comme Situla, moi aussi, j’aimerai bien des détails du contexte, des “projets”, …

                #59696
                ludou
                  @ludou

                  ce matin, nous avons été improductifs au possible. Sur ce séjour, les parents sont présents et participent à certaines activités ou temps avec les enfants et les animateurs. C’est juste un bonheur. Le “travailler à sa perte” prend sens de plus en plus, les parents eux-mêmes sont surpris voire déstabilisés de jouer avec leurs enfants (et ceux des autres !). Ce matin, donc, très peu de choses de prévues, une vague envie de chateau écroulé exprimée la veille (ce jeu est extraordinaire avec petits et grands : quel bordel !). Puis chacun est parti. Les groupes ont changé toute la matinée, les jeux par 2, 3 ou 10 se sont enchaînés sans début ni fin annoncés, un moment vraiment aboutit. Les parents, contrairement à ce que certains craignaient, n’ont rien à redire à ce fonctionnement. Peut-être à cause d’autres préoccupations, ils ne font aucune réflexion sur l’état des vêtements de leurs enfants après une journée à jouer dans l’herbe ou le sable.

                  La prise de conscience des animateurs est comme un déclic. Lorsqu’il a lieu, il est impossible de revenir en arrière. L’activité fait place à la relation, et alors, l’activité se génère spontanément. Les barrières tombent, les peurs aussi (le regard des autres, l’image de l’animateur face aux parents…), mais pas tout le monde à la même vitesse.

                  Cet après-midi, les cerf-volants voleront sur la plage… ou pas.

                  #60192
                  Ady
                    @ady

                    Après m’être re-poser la question à plusieurs reprises, je reste sur mon idée qu’un adulte peut faire parti de ces jeux enfantins, mais sous certaines conditions (et tou-te-s les anim’ n’ont pas une personnalité compatible pour participer à ces jeux en “se mettant à nu”). J’aime beaucoup ce symbolisme de la nudité et de l’orgasme ; ça peut paraître curieux, mais on y trouve beaucoup de points communs pour faire une analogie.

                    Voir Moilapa se mettre à poils en faisant évoluer sa réflexion, c’est quand même jouissif 😀

                    #60210
                    solleana
                      @solleana

                      Oui je maintiens que cela est possible que l’enfant puisse jouer avec l’adulte et pas forcément jouer de l’adulte lorsque l’animateur arrive à se défaire de toutes ses identités, de tous ses rôles, de toutes ses postures pour enfin se trouver “nu” face aux gosses et goûter à la jouissance de l’être avec…
                      Cela arrive parfois dans le jeu quand on se laisse prendre et que l’on ne réfléchit à plus grand chose et c’est pour ça que le paradoxe avec la jouissance ou l’orgasme ne me paraît pas imbécile, c’est le moment où l’on est dans la situation, on ne la regarde plus d’au dessus, de devant, de dérrière mais on est dans la situation ludique, on joue avec les mômes mais il y a mille raisons qui font que l’on a du mal à le faire et que cela est très rare parce qu’on doit aller faire les courses, faire un courrier, le ménage, eduquer son gosse et puis que l’on est loin d’avoir l’endurance des mômes dans la situation de jeu…

                      #60212
                      moilapa
                        @moilapa

                        Contrairement à ce que j’avançais il y a quelques temps, je concède que le jeu peut apparaître entre enfants et adultes (même si l’enfant joue de et non avec) : il n’y aura jamais que partiellement ce temps suspendu qu’il existe entre enfants qui jouent ensemble, ce “lâcher prise” sans calcul aucun.

                        De mes observations, ce jeu éphémère n’apparaît pas quand les animateurs ont décidé qu’il y aurait jeu (toutes les conneries que les animateurs sont capables d’organiser) mais dans des “entre temps” : quand l’animation est finie et qu’un groupe de gamines jouent à séduire un animateur et que lui aussi entre dans ce jeu, situation très classique, quand on est en train d’attendre devant la cantine et qu’un petit ou une petite saute dans les bras de son animatrice préférée, se retrouve à tournoyer dans les airs…

                        On est pas très loin de la défense de l’abandon de cette idée de production : ne rien attendre des animateurs s’agissant de la production et mise en place d’animations. Qui pourrait alors (enfin) commencer ce travail d’animateur. Ce que je n’ai rencontré nulle part.

                        #60258
                        moilapa
                          @moilapa

                          Cette notion de “jeu libre” ne devrait pas avoir de sens : ou on est dans le cadre du jeu ou on ne lest pas.

                          Si ce qui fait un jouet c’est le joueur (si je te plante une barbie dans l’oeil, ce n’est pas un jouet : c’est une arme) ce qui fait le jeu c’est le (les) joueur (s).

                          Quand un groupe d’animateur organise un “grand jeu”, ce n’est pas eux qui décide si c’est effectivement un jeu ou pas : ce sont les enfants.

                          Nombre de ces “grands jeux” ne sont pas des jeux : les participants participent (souvent parce qu’ls n’ont pas le choix) mais ne jouent pas : ils s’affrontent dans le cadre d’épreuves mises en place par des adultes, gérées par des adultes. Et ne peuvent en sortir quand ils veulent, avoir une action sur le jeu autre que e participer dans les règles et limites établies par les adultes.
                          Il peut d’ailleurs arriver brièvement que durant ce temps organisé par les adulte il y ait réellement jeu : mais ça ne dure pas, et les adultes seront vite remettre les enfants dans le “droit chemin”.

                          Ce “jeu libre”, c’est le jeu. Le reste n’est pas jeu.

                          #63966
                          crevette76
                          Administrateur
                            @crevette76

                            merci de l’explication, je rassemble mes neurones et je reviens… un jour ^^

                            #64014
                            Shaaa
                              @shaaa

                              Autant pour moi, il est à prendre dans le sens défini par E. Goffman dans “Les cadres de l’expérience”. 😀

                              Si je résume son approche en quelques mots : notre approche de la “réalité” est appréhendé par des filtres interprétatifs qu’il appelle “cadre”. Nous cadrons en permanence nos situations pour savoir où on se situe grâce aux signes qu’on recueille dans l’environnement. Il y a donc des “cadres primaires” comme les phénomènes naturels (fait froid –> c’est l’hiver) et les grandes règles sociales. Mais il y a aussi des transformations de cadres : soit des modalisations, soit des fabrications. Et surtout, ce qui fait la richesse de la vie sociale, des “erreurs de cadrage”. Son livre recèle d’exemples fameux. 😀

                              Au moment des fêtes. Une personne qui fouille dans une poubelle dans la rue… Un passant, soucieux et généreux, s’émeut et lui donne quelques pièces. Le fouilleur le remercie mais lui dit qu’il cherche son portefeuille… :titille:

                              Les modalisations sont une reprises d’un cadre primaire mais dans un autre “sens”. La simulation ou l’entraînement en sont de bons exemples : on fait presque “comme si” mais sans engagé de risques inconsidérés. Il y aussi l’univers de la fiction.

                              Le jeu peut être considéré comme une “modalisation” de situations qui auraient eu le même déroulement mais un sens autrement différent. C’est ce qui fait le truc avec des cases noires et blanches est un damier, que le bâton est une épée, que les coups que je porte sont “pour de faux”.

                              Les fabrications sont des cadres fabriqués volontairement pour tromper une autre personne. Je fais en sorte que la ou les personnes se trompent dans l’utilisation du cadre. Les caméras cachés sont basés sur ce principe ou le bluff au poker.

                              Le théâtre ou le cinéma sont encore plus complexes où s’emboîtent des strates multiples composées de fabrications et de modalisations. Le cas des espions est aussi formidablement analysé par Goffman avec les agents-doubles, les filatures… Ou les retournements de situation au cinéma ou dans les polars bien ficelé. 😀

                              Et l’enjeu de toute relation sociale est de tenter de partager le même “cadre” d’interprétations. Et ce n’est pas une mince affaire… Un exemple évident, que je reprends de Bateson et de Goffman est le jeu de bagarre. Vrai baston ou fausse bagarre ? Pas évident… Surtout si c’est du vrai pour l’un et du faux pour l’autre ou si un coup est pris pour du vrai alors que donner pour de faux… C’est sujet à bien des erreurs de cadrages. :engarde:

                              Le criquet peut être – dans un cadre primaire – un horrible insecte. Ou, pour d’autres, quelqu’un que l’on connaît (et même son prénom !) à qui on peut parler et demander de sortir… Une modalisation, en somme (comme dans le tarn). 😀

                              (mais la modalisation, ou un cadre de second-degré, n’est pas un critère suffisant pour qu’il y ait “jeu”… mais c’en est un des plus importants selon Brougère)

                              #64060
                              crevette76
                              Administrateur
                                @crevette76

                                Shaaa a écrit :
                                Oh, je ne dis pas que tu as joué avec elle, ou d’elle mais je dirais plutôt que tu joues avec ton rôle de directrice. Entre ce que l’on peut attendre de ton rôle (fonctions et statut), tu introduis un peu de “jeu”, tu prends un peu de distance, tu t’autorises à être directrice “mais pas que” en parlant aux insectes. 😀

                                L’humour peut être l’indice d’un second-degré ou d’une modalisation.

                                Modalisation ???
                                Déjà je maitrise moyen le mot, mais alors là dans le contexte décrit j’pige pas ce que tu veux dire ?

                                #64344
                                Shaaa
                                  @shaaa

                                  (merci pour la différence entre sauterelle et criquet :-D)

                                  Citation :

                                  – Et Séverine… La première fois, je sais pas mais la fois avec la maman, je dirais bien qu’elle a joué lorsqu’elle dit : ” je la connais ! Et puis je lui ai parlé, j’lui ai expliqué que j’allais l’emmener dehors alors elle est venue cool”. Moins du criquet que de la situation.

                                  Certes, mais sans calcul aucun.

                                  Oh, je ne dis pas que tu as joué avec elle, ou d’elle mais je dirais plutôt que tu joues avec ton rôle de directrice. Entre ce que l’on peut attendre de ton rôle (fonctions et statut), tu introduis un peu de “jeu”, tu prends un peu de distance, tu t’autorises à être directrice “mais pas que” en parlant aux insectes. 😀

                                  L’humour peut être l’indice d’un second-degré ou d’une modalisation.

                                  Et, Ludou, pour tes lionceaux, une citation un peu longue de Henriot (1989, p.158) :

                                  […] À ce titre, les sciences du Jeu justifient leur rattachement au cadre général des études anthropologiques.

                                  J’appuie sur ce dernier terme. Il se peut, en effet, que l’on rencontre le jeu chez d’autres animaux que l’homme ; il se peut aussi qu’il y ait “du jeu” dans la texture d’une réalité matérielle que l’on se plaît de plus en plus volontiers à dire trouée, contingente, chaotique ; il se peut même que certains penseurs aient raison d’évoquer les figures d’un Jeu du Monde. Mais c’est toujours l’homme qui parle. L’idée de Jeu est une idée d’homme. Si je dis que le jouer ne peut être appréhendé que par le moyen d’une démarche de type anthropologique, cela ne signifie pas qu’il ne puisse y avoir au monde que des êtres humains qui jouent ; cela veut dire que, sur le plan méthodologique, on n’a jamais affaire qu’à des pensées d’homme, à des mots d’homme. Je me garde d’employer la majuscule : c’est d’anthropologie qu’il est question — non d’humanisme. Je constate simplement que, jusqu’à preuve du contraire, l’homme est le seul être qui parle de jeu, le seul pour qui le jeu existe et probablement le seul qui joue.

                                  Bon, il manque ce qu’il y avant et juste après mais c’est un peu long à taper. 😀

                                  Ce qui me semble intéressant, c’est de voir le jeu comme une idée (d’homme) qu’on viendra appliquer à des situations et des activités.

                                  #64542
                                  crevette76
                                  Administrateur
                                    @crevette76

                                    Shaaa a écrit :
                                    Pour revenir à ton criquet Josette, tout de même… :titille:


                                    Les criquets ont les antennes plus courtes que leur corps alors que les sauterelles ont des antennes plus longues que leur corps.
                                    C’est aussi simple que cela. Par ailleurs, les criquets sont toujours « végétariens » et mangent de l’herbe et d’autres plantes alors que les sauterelles sont plutôt omnivores (elles mangent de tout) et parfois de véritables carnivores qui attaquent d’autres insectes.

                                    – Et Séverine… La première fois, je sais pas mais la fois avec la maman, je dirais bien qu’elle a joué lorsqu’elle dit : ” je la connais ! Et puis je lui ai parlé, j’lui ai expliqué que j’allais l’emmener dehors alors elle est venue cool”. Moins du criquet que de la situation. 😀

                                    Certes, mais sans calcul aucun.

                                    Et cet aprèm du coup j’crois que c’est un (ji?)mini criquet qui m’a sauté dessus entre deux aoutiens… et j’ai joué à le prendre en photo le temps de reprendre mon souffle…

                                    sinon pour tes lionceaux ludou, pas très grave s’ils ne sont pas du 34 ça risque rien 🙄

                                    #64554
                                    ludou
                                      @ludou

                                      tu joues à t’auto-citer ? 😀

                                      On en a déjà parlé maintes fois mais cet article le décrypte à merveille. Et Brougère de conclure fort bien (conclusion tronquée) :

                                      Notre réflexion ne conduit pas à refuser toute relation entre jeu et apprentissage,
                                      mais à analyser cette relation sur la base des conclusions suivantes :
                                      – Il n’y a pas de lien naturel et obligé entre jeu et apprentissage.
                                      – Le jeu se déploie dans la sphère du divertissement et son usage éducatif
                                      relève du détournement.
                                      – Sous le couvert du jeu, nous trouvons des associations complexes entre
                                      les formes ludiques et les formes éducatives, avec une propension qu’il
                                      ne faut pas sous-estimer à la domination d’une forme éducative peu
                                      compatible avec l’ensemble des caractéristiques du jeu.

                                      Et pour l’éthologie, c’est peut-être moi qui délire, mais à chaque fois que je te lis, je vois deux petits lionceaux qui se chamaillent et jouent à se battre…

                                      je vais chercher dans mes traumatismes d’enfance… 😉

                                      #64557
                                      Shaaa
                                        @shaaa

                                        Shaaa a écrit :
                                        Viens de relire un article où tout est dit. Bon, c’est un peu long et un peu dense mais ça se fait. 😀

                                        http://www.univ-paris13.fr/experice/images/stories/MEMBRES/PUBLICATIONS/formes_ludiques_formes_educatives.pdf

                                        Ce que je disais, en jouant un peu, est que le jeu se trouve moins dans le contenu que dans la forme de la situation dirait Bruner (1983). Comme dirait l’autre Henriot, il n’y a pas d’objets qui ne pourrait être jouets comme il n’y a pas de situations qui ne pourrait être ‘ludicisées’.

                                        En fait, tout dépend de la personne (probable joueur) et de son rapport à la situation. Quelle attitude adopte-t-il face à elle, comment la considère-t-il ? Et ça découle foncièrement des décisions qu’il fera. D’où ma remarque sur : c’est toi qui décide si c’était du jeu ou non.

                                        Une même situation peut être interprétée de bien des manières par des personnes différentes mais aussi par la même personne. Le jeu est essentiellement subjectif s’inscrivant en plein dans notre rapport au monde (référence directe à la phénoménologie…). Une personne verra du jeu là où d’autres verront de la folie ou une bagarre… Pour de faux, pour de vrai, la nuance est sensible. Si je reprends la question de la distance, le joueur introduit un espace (le jeu entre les rouages) entre lui et la situation pour qu’il puisse jouer. (Après, certaines situations sont plus à mêmes de supporter les transformations mais ça devient plus compliqué confer l’article de Brougère.)

                                        Marcher dans la rue peut-être simplement marcher dans la rue. D’autres marcheront en ne marchant jamais sur les lignes, ou en équilibre sur la bordure voire en équilibre sur la bordure sans marcher sur les lignes (le fou !). À la fois, ils marcheront et ils joueront à marcher. 😮 (et ça marche avec à peu près tout)
                                        D’ailleurs, bien des fois, certains peuvent jouer sans qu’on les a-perçoive, même que certains se jouent de nous. 😀

                                        Pour revenir à ton criquet Josette, tout de même… :titille:

                                        Apparemment, si je résume :
                                        – certains en avaient peur (la mère et quelques enfants) donc difficile de jouer avec en premier lieu… Peut-être que la prochaine, ils joueront à se faire peur avec : en se poursuivant alors que l’un d’eux est la sauterelle (pour de faux) ou si jamais l’un la prend dans les mains et menace les autres avec ou s’ils se défient de l’attraper ou de la tenir pendant X secondes… tu vois le genre ? Mais c’est une autre histoire. 😀
                                        – Le frère de Matéo en avait rien à fout’ tout absorbé par son pistolet à eau bien plus rigolo… Il jouait mais à autre chose.
                                        – Le môme en question, je sais pas s’il a joué avec ou plutôt s’il était curieux de sa découverte. Ce qui n’empêche qu’il jouera peut-être avec une autre fois… en construisant sa maison, en trouvant son futur mari, en buvant le thé avec elle, etc.
                                        – Et Séverine… La première fois, je sais pas mais la fois avec la maman, je dirais bien qu’elle a joué lorsqu’elle dit : ” je la connais ! Et puis je lui ai parlé, j’lui ai expliqué que j’allais l’emmener dehors alors elle est venue cool”. Moins du criquet que de la situation. 😀

                                        #64559
                                        Shaaa
                                          @shaaa

                                          Viens de relire un article où tout est dit. Bon, c’est un peu long et un peu dense mais ça se fait. 😀

                                          http://www.univ-paris13.fr/experice/images/stories/MEMBRES/PUBLICATIONS/formes_ludiques_formes_educatives.pdf

                                          Ce que je disais, en jouant un peu, est que le jeu se trouve moins dans le contenu que dans la forme de la situation dirait Bruner (1983). Comme dirait l’autre Henriot, il n’y a pas d’objets qui ne pourrait être jouets comme il n’y a pas de situations qui ne pourrait être ‘ludicisées’.

                                          En fait, tout dépend de la personne (probable joueur) et de son rapport à la situation. Quelle attitude adopte-t-il face à elle, comment la considère-t-il ? Et ça découle foncièrement des décisions qu’il fera. D’où ma remarque sur : c’est toi qui décide si c’était du jeu ou non.

                                          Une même situation peut être interprétée de bien des manières par des personnes différentes mais aussi par la même personne. Le jeu est essentiellement subjectif s’inscrivant en plein dans notre rapport au monde (référence directe à la phénoménologie…). Une personne verra du jeu là où d’autres verront de la folie ou une bagarre… Pour de faux, pour de vrai, la nuance est sensible. Si je reprends la question de la distance, le joueur introduit un espace (le jeu entre les rouages) entre lui et la situation pour qu’il puisse jouer. (Après, certaines situations sont plus à mêmes de supporter les transformations mais ça devient plus compliqué confer l’article de Brougère.)

                                          Marcher dans la rue peut-être simplement marcher dans la rue. D’autres marcheront en ne marchant jamais sur les lignes, ou en équilibre sur la bordure voire en équilibre sur la bordure sans marcher sur les lignes (le fou !). À la fois, ils marcheront et ils joueront à marcher. 😮 (et ça marche avec à peu près tout)
                                          D’ailleurs, bien des fois, certains peuvent jouer sans qu’on les a-perçoive, même que certains se jouent de nous. 😀

                                          Pour revenir à ton criquet Josette, tout de même… :titille:

                                          Apparemment, si je résume :
                                          – certains en avaient peur (la mère et quelques enfants) donc difficile de jouer avec en premier lieu… Peut-être que la prochaine, ils joueront à se faire peur avec : en se poursuivant alors que l’un d’eux est la sauterelle (pour de faux) ou si jamais l’un la prend dans les mains et menace les autres avec ou s’ils se défient de l’attraper ou de la tenir pendant X secondes… tu vois le genre ? Mais c’est une autre histoire. 😀
                                          – Le frère de Matéo en avait rien à fout’ tout absorbé par son pistolet à eau bien plus rigolo… Il jouait mais à autre chose.
                                          – Le môme en question, je sais pas s’il a joué avec ou plutôt s’il était curieux de sa découverte. Ce qui n’empêche qu’il jouera peut-être avec une autre fois… en construisant sa maison, en trouvant son futur mari, en buvant le thé avec elle, etc.
                                          – Et Séverine… La première fois, je sais pas mais la fois avec la maman, je dirais bien qu’elle a joué lorsqu’elle dit : ” je la connais ! Et puis je lui ai parlé, j’lui ai expliqué que j’allais l’emmener dehors alors elle est venue cool”. Moins du criquet que de la situation. 😀

                                          #64590
                                          crevette76
                                          Administrateur
                                            @crevette76

                                            Shaaa a écrit :
                                            Alors, crevette, vous en avez fait quoi ? Un monstre qui allait te dévorer, une marionnette articulée, un accessoire de ventriloquie, une poupée à habiller ? :titille:

                                            Héhé…

                                            pas certaine de TOUT piger ce que tu expliqus, ‘faudra que je relise.
                                            Par contre ma deuxième anecdote je l’ai déjà dite :titille: (c’est le “excusez-moi, tu sais…” qui me fait marrer), mais suite des aventures avec la sauterelle ce soir ; et promis je ne la séquestre pas exprès !

                                            Donc l’autre soir en fait ben on l’a regardée, emmenée dedans pour faire quelques clichés photo puis elle nous a sauté dessus, puis enfin on l’a relachée dehors… p’t’être pas du jeu, j’en sais rien… mais marrant. Un bon moment. (pis après j’ai repris ma place de dirlo pour clore le pestacle et tout)

                                            Ce soir…
                                            Ben ce soir je l’ai baptisée (et mince, j’sais plus quel nom désuet j’lui ai choisi… Josette j’crois mais j’suis pas sure) : en fait, trop drôle, ce soir c’est une maman qui est venue me voir flippée :
                                            – Séverine y’a une énorme sauterelle dans les toilettes des petits, y’en a un qui a peur, et moi j’ai essayé de la faire sortir mais j’y arrive pas… en fait j’ai me pas trop ça j’ai un peu peur aussi…
                                            – ah ben vous risquez rien, en plus je la connais, je l’ai vue la semaine dernière, même que oui elle est plutôt grande : c’est une grande sauterelle verte, on l’a regardée avec un petit garçon, même qu’elle nous est grimpée sur les avants bras, elle est sympa, ça ne pique pas ces bêtes…
                                            – ah heu… ben heu… vous la connaissez ? Nan parce que moi j’ai pas osé, enfin… si vous pouvez aller voir… parce que le petit il a crié et tout
                                            > je vais voir, et en effet c’est bien josette, la même ! Bon je rassure les ptits bouts et je l’attrape gentiment pour l’emmener dehors où elle fait un bond ailé digne de la remise en liberté d’un oiseau rare.

                                            – oh mais comment vous avez fait ? moi j’ai essayé de l’attraper avec un livre, mais impossible…
                                            – ben j’vous dis : je la connais ! Et puis je lui ai parlé, j’lui ai expliqué que j’allais l’emmener dehors alors elle est venue cool. C’est la même que la semaine dernière, j’ai sa photo sur le téléphone, ‘tendez j’vous montre…
                                            *et d’aller chercher le tél pour montrer josette, ‘pis expliquer au monsieur que s’il voyait la petite araignée prise en macro chez moi ça le ferait peut-être marrer aussi…*
                                            Rendez-vous est pris demain – pour remplacer des verres à une dame et montrer mes bestioles à un monsieur.

                                            Et pendant ce temps là le frangin de mattéo dont j’oublie le nom me zappait total, tout occupé qu’il était à jouer au pistolet à eau.

                                            C’était du jeu libre ça ?

                                            En tout cas ça m’a bien fait marrer. 😉

                                          20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 172)
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