Certes mais la question (politique ou éthique) n’est pas réglée sauf à devenir le partisan du consensus mou : le réveil collectif, échelonné, individualisé ;” chacun a ses avantages et ses inconvénients, faites comme vous voulez”. Et pour enfoncer la belle porte ouverte, on pourrait ajouter que cela dépend de vos valeurs, objectifs et autres conneries. 😀
Je te rejoins sur la nécessité de sortir du cas “coucher” comme du cas “activité” pour questionner plus largement la place des enfants qui se confrontent, forcément, à un monde “adulte” que ce soit dans la famille, la ville, l’école, le loisir… On peut viser large et sortir du sujet !
Il me semble que la ligne de frontière (ou fracture) repose justement sur ce “bien d’autrui”. Que ce soit le législateur pour les électeurs ou l’adulte pour un enfant, peut-on sortir d’un pseudo universalisme normalisant (les besoins de l’Enfant, c’est X heures de sommeil à tel âge) pour ouvrir la porte à quelques ajustements, négociations voire discussions “ouvertes” sur l’organisation commune c’est-à-dire pour les biens-être des enfants et (j’insiste lourdement sur le “et”) des adultes ? Voire, pour continuer la métaphore, un peu plus de démocratie dite “directe” ? Cela vaut pour l’école comme pour la colo ou d’autres institutions avec des adultes.
Pour éclaircir encore un peu mon propos. Quel que soit l’organisation, du moment où elle s’impose à ses membres, elle conserve un régime condamnable. Cela dit, vu que “l’idéal” est encore bien loin, il y a tout de même des organisations (imposées) qui offrent plus de possibilités que d’autres. Ou je me fourvoie ? 😀
Shaaa a écrit :
Tu charries Matim ? 😀
Salut Shaaa et merci de cette réaction, c’était le but de mes 3 phrases hein… :titille:
Bon.. on peut considérer que je charrie si on se focalise sur cet exemple unique mais .. mais en fait non.
Non parce que je suis fatigué quand je lis, trop souvent, des personnes qui opposent systématiquement le choix de l’adulte et le bien de l’enfant.
Comme si c’était 2 données antagonistes.
Comme si l’un ne pouvait pas aller avec l’autre.
Comme si il existait vraiment 2 mondes…
Oui cet exemple peut prouver le contraire, ce choix de l’adulte .
La decision de dire à un enfant “toi tu vas aller te coucher” et à un autre “toi tu peux encore veiller” – l’heure individualisée d’aller se coucher- est une décision posée et réfléchie pour le bien de l’enfant (car franchement c’est pas pour le bien de l’adulte on est bien d’accord?)
Et pourquoi ce serait indescent de penser que ça pourrait aussi être le cas pour d’autres choix pédagogiques plus larges ??
Pour :titille: encore un peu: pourquoi le choix d’une activité uniquement par l’adulte avec un cadre prédéfini, ne pourrait il pas aussi être dans l’intérêt de l’enfant ? C’est inconcevable? vraiment ?
Mais je sens que je sors du sujet-dodo 🙄 , pardon.
**
Matim a écrit :
Marie13 a écrit :
Pratiquant systématiquement les levers et couchers individualisés ([url href=https://archive.planetanim.fr/modules/newbb/viewtopic.php?start=0&topic_id=19987&order=ASC&status=&mode=0]Voir ici[/url])Donc, un choix d’horaire décrété par l’adulte pour le bien de l’enfant.
Et là on voit que oui, l’adulte peut très bien décider pour l’enfant et juger de ce qui est bien ou non pour lui sans pour autant parler de fonctionnement liberticide….**
Tu charries Matim ? 😀
L’argument avancé s’applique à la situation (ou condition) sociale des enfants de manière générale. Ont-ils le choix d’aller en colo ou en accueil ? Pas vraiment. Ont-ils choisi le lieu, les personnes, les activités ? Pas vraiment.
Alors, si dans cette institution, le fonctionnement propose un ajustement à ce qu’ils peuvent, veulent, ont envie de faire ; on va le mettre dans le même panier ? Vu la période, on pourrait facilement comparer une “démocratie” parlementaire à coups d’arretés et de 49.3 avec un “débat” conservé dans les Chambres (et ce n’est pas la panacée). :titille:
Bien sûr, ça n’empêche pas de penser et mettre en place une institution démocratique ‘pour de vrai’ mais ça demande un peu de réflexion pour les adultes. 😀
perso je trouve que le lever échelonné s’est vraiment le top, ça permet à chacun de se réveiller en douceur….
ça n’empêche pas de mettre des limites (pas avant telle heure, et une heure maxi de lever) ou pas (en fonction des activités, de l’organisation du camp)
rare quand même chez les moins de 12 qu’il se lève après 9h30
idem pour le coucher, il est possible de mettre un coucher échelonné tout en donnant une limite d’heure à ne pas dépasser.
Marie13 a écrit :
Pratiquant systématiquement les levers et couchers individualisés (Voir ici)
Donc, un choix d’horaire décrété par l’adulte pour le bien de l’enfant.
Et là on voit que oui, l’adulte peut très bien décider pour l’enfant et juger de ce qui est bien ou non pour lui sans pour autant parler de fonctionnement liberticide….
**
La notion même de “coucher échelonné” me pose problème… de la même manière que le “lever échelonné” d’ailleurs.
Soit on donne la liberté aux enfants de gérer leur rythme et on met en place des temps “individualisés”, soit on prend le pouvoir et on instaure des heures fixes…mais pourquoi faire les choses à moitié, hypocrisie?
Pratiquant systématiquement les levers et couchers individualisés (Voir ici) je ne comprends d’ailleurs pas comment les couchers échelonnés peuvent fonctionner : s’il y a une heure maximale au coucher, de nombreux enfants doivent attendre cette limite, et donc cela “casse” le fonctionnement non? quelqu’un pour avoir testé?
Crevette dans tes liens il s’agit bien de couchers individualisés également…
Lapin a écrit :
Le lever (fixe, échelonné ou libre), ni son lien avec le rythme et l’organisation du séjour, ni l’article de la revue des Ceméa, ne me posent de questions pour l’instant. Par contre, j’ai de nombreuses interrogations sur le coucher échelonné et libre.
une description de vécu de coucher individualisé
et une deuxième, même source
c’est succint mais bon, ça donne quelques éléments
nono777 a écrit :
moi je trouve qu’il n’ y a rien de mieu qu’ un reveil en trompette ou du style “allllllez ! debout la dedans!” pour mettre l’ambiance et commencer la journée mais bon ca c’est mon avis et ca risque pas d’etre celui de tout les gamains de colo !
on aura tout lu
Et du coup tu imposes ton avis à tous les enfants? Parce que tu trouves ça génial?
Pendant tes vacances, tu veux vivre la même chose?
Et si les enfants ont besoin de dormir plus longtemps? Ou de se réveiller en douceur?
Parce que perso, tu me fais ça, c’est pas une ambiance du tonnerre que je te fous je te le garantis. Ou alors dans le sens ultra négatif du terme.
Et que les enfants soient obligés d’être gentils avec toi “parce que c’est dans les règles de vie alors cause moi correct stp” alors que tu les réveilles comme ça, je l’assimile à de la maltraitance.
moi je trouve qu’il n’ y a rien de mieu qu’ un reveil en trompette ou du style “allllllez ! debout la dedans!” pour mettre l’ambiance et commencer la journée mais bon ca c’est mon avis et ca risque pas d’etre celui de tout les gamains de colo !
Lapin a écrit :
Coucher échelonné de fait ? Ou alors, c’est que c’est plus qu’une simple autorisation de rater la veillée.
Le coucher n’est-il pas, de fait, même dans les colos traditionnelles, échelonné ? Un anim peut-il dire “désolé, t’es claqué, mais tu restes pour la veillée ?”J’ai du mal à croire que cela soit si facile que tu le sous-entends fg63 (post #34) “des jeunes iront se coucher s’ils savent que c’est possible et qu’ils sont crevés, même en cas de veillée géniale.” Avec tous les phénomènes affectifs qu’a décrit c_o_k_84 (posts #18 et #36), je crois que ce n’est pas si simple :
– soit tu as instauré un certain climat et tu as omis de le dire et surtout d’expliquer comment ;
– soit les jeunes étaient vraiment claqués et ça reviens à ce que je disais : si un enfants préfère se pioter que participer à la super veillée, qui oserait l’en empêcher ?
Je suis en grande partie en accord avec toi Lapin. J’ai rencontré ce genre de situation au niveau de la dernière colo. Je m’occupais lors du séjour ski d’une dizaine de 8-10 cet hiver. A la fin de la journée de ski et plus le séjour avançait, plus la fatigue était palpable surtout pour un. On lui a proposé de se coucher après le repas chose qu’il refusait car il <> chose assez révélatrice étant ses mots. Ainsi, même si ce n’est pas la meilleure solution, à sa demande on lui a permis de se reposer entre les douches et le repas ce qui faisait à peu près une heure.
Cela met parfaitement en évidence les phénomènes affectifs et l’importance de rester avec le groupe d’où le fait de suivre sa demande. Dans l’autre sens, effectivement, on a pas refusé à un jeune crevé d’aller se coucher si il le désirait.
Je suis également d’accord avec le reste de ton constat d’où la non citation pour ne pas surcharger.
3. Enfin, en combinant le coucher échelonné avec le lever individualisé, ou libre, n’est-on pas en train de soumettre l’individu à la pression sociale au lieu de l’autorité des anims ? Finalement, quelle est la liberté d’un enfant, surtout après 13-14 ans, d’abandonner le groupe pour aller se coucher ?
Là je dis cela dépend. La pression du groupe sera présente mais j’ai un exemple où certains réussissent à se détacher de cela pour penser avant tout à leur propre rythme. Ainsi, même si sur le fond tu as raison que la notion de groupe et l’appartenance à ce dernier étant très recherché tend à rendre difficile l’abandon de celui ci pour se coucher, il faut nuancer et ce dire que cela dépendra beaucoup des enfants et notamment de la place de l’enfant en question dans le groupe.
Salut Lapin (as-tu choisi le lapin comme pseudo pour son art de rebondir ?)
Lapin a écrit :Un anim peut-il dire “désolé, t’es claqué, mais tu restes pour la veillée ?” En tous cas, je n’ai pas le souvenir d’avoir lu ce type d’absurdité sur planetanim.
ici, peut-être pas… il y a peu de temps, j’ai vu sur un séjour un dirlo empêcher un ados d’aller se coucher sous prétexte “qu’il a fait chier l’équipe toute la journée”. Donc dans le genre absurdité dangereuse….
Quant au coucher libre, ou individualisé (sans heure butoir), il n’a jamais été évoqué jusqu’à présent sur planetanim. Il me pose les mêmes questions, plus celle-ci : quel est son intérêt ?
il n’a peut-être pas été abordé de manière précise, mais certains fonctionnements décris s’en rapprochent. Comme pour d’autres sujets, je pense que l’âge entre en ligne de compte. Je ne suis certes pas fana du “je sais ce qui est bon pour toi, fais-moi confiance” qui rejoint le questionnement de michmuch sur “les besoins de l’enfant”, mais y’a du bon sens à dire qu’un enfant de 6 ans, on va pas lui dire “tu te gères, tu te couches à l’heure que tu veux”, non ?
Merci pour cette piste de réflexion, j’espère que beaucoup donneront leur avis, surtout ceux qui sont pas d’accord 😉
Bonjour à toutes et à tous,
Le lever (fixe, échelonné ou libre), ni son lien avec le rythme et l’organisation du séjour, ni l’article de la revue des Ceméa, ne me posent de questions pour l’instant. Par contre, j’ai de nombreuses interrogations sur le coucher échelonné et libre.
Coucher échelonné de fait ? Ou alors, c’est que c’est plus qu’une simple autorisation de rater la veillée.
Le coucher n’est-il pas, de fait, même dans les colos traditionnelles, échelonné ? Un anim peut-il dire “désolé, t’es claqué, mais tu restes pour la veillée ?” En tous cas, je n’ai pas le souvenir d’avoir lu ce type d’absurdité sur planetanim. Les questions me semblent être plus : si échelonné, jusqu’à quelle limite après la fin de la veillée et avec quelle organisation ? Comment encourager les enfants à se coucher tôt ? J’ai du mal à croire que cela soit si facile que tu le sous-entends fg63 (post #34) “des jeunes iront se coucher s’ils savent que c’est possible et qu’ils sont crevés, même en cas de veillée géniale.” Avec tous les phénomènes affectifs qu’a décrit c_o_k_84 (posts #18 et #36), je crois que ce n’est pas si simple :
– soit tu as instauré un certain climat et tu as omis de le dire et surtout d’expliquer comment ;
– soit les jeunes étaient vraiment claqués et ça reviens à ce que je disais : si un enfants préfère se pioter que participer à la super veillée, qui oserait l’en empêcher ?
Donc, cela demande selon moi de mettre en place non seulement un fonctionnement aussi pointu que celui du lever (mais bien différent), mais surtout une atmosphère particulière.
En effet, je rejoins Ludou post #29 et Bourricot post #33 : un sommeil de 10h entre 22h et 8h, quelque soit l’âge, est plus reposant et réparateur qu’un sommeil entre 2h du mat’ et midi.
Les veillées : un temps d’activité comme un autre ? Quelles conséquences aura un réel coucher échelonné ?
Donc, sachant que pour moi la veillée est un temps d’animation spécifique :
– qui permet de profiter d’un moment un peu magique, nocturne, hors du quotidien (durant l’année, après le dîner, c’est télé – dodo). Ex : difficile de faire une boom une après-midi ;
– et qui prépare au coucher, à l’endormissement, qui symbolise une fin de journée plus sympa que le brossage de dents :
1. Tout d’abord, quelle est la pertinence d’une veillée si les enfants repartent sur leur activité ensuite ? Il est évident, pour moi, que ce qui fait la veillée boom c’est également tout le temps que l’on passe après à discuter, en allant se coucher, puis dans les lits : la veillée boom est un très bon exemple puisqu’elle se joue, selon moi, plus hors de la salle de danse que dedans. C’est ce que j’appelle la préparation au coucher. Mais si après la boom les jeunes démarrent des jeux entre eux ou une promenade nocturne avec les lampes de poche, je me demande si cela ne signifie pas que la boom était “à coté de la plaque” ?
2. Ensuite, étant donné que la nuit est quand même très attractive (nouveau temps, nouveaux espaces, absence des adultes et sentiment d’infini), comment donner envie d’aller se coucher ? Oui, je crois qu’on peut avoir besoin de dormir et ne pas aller se coucher (je suis le seul ?).
3. Enfin, en combinant le coucher échelonné avec le lever individualisé, ou libre, n’est-on pas en train de soumettre l’individu à la pression sociale au lieu de l’autorité des anims ? Finalement, quelle est la liberté d’un enfant, surtout après 13-14 ans, d’abandonner le groupe pour aller se coucher ?
Quand au coucher libre, ou individualisé (sans heure butoir), il n’a jamais été évoqué jusqu’à présent sur planetanim. Il me pose les mêmes questions, plus celle-ci : quel est son intérêt ?
(édité pour ajouter des liens vers les posts cités)
j’aimerais juste que tu rajoutes “pour moi” à la fin de la phrase, parce que là on a l’impression d’un dogme unilatéral… :s
Bah, faut pas te fâcher comme ça. Tout ce je dis n’engage que moi, personne d’autre. Donc je reformule : Pour moi, le lever sans échelle a peut être sa place, mais uniquement dans certains séjours spécifiques (séjours sportifs ou autres… ) 😀
il y a eu des arguments pour le lever “traditionnel” plus que valables,
Oui mais je ne les partage pas, donc POUR MOI, ils ne sont pas valables. :non:
à force de critiquer la pensée unique, on finit parfois par en créer une autre non? (
C’est une bonne question. J’ai eu parfois cette impression moi aussi. :pen:
Je suis sûr qu’il y a une grande majorité de centres qui le font, c’est une question que je ne me suis même jamais posée, je crois, tellement c’est évident. De tous les centres où j’ai travaillé, le lever en vacances ne s’est jamais fait pour tous les enfants en même temps.
Oui, c’est bien pour ça que je m’étonne qu’il y ait un tel débat… donc ça doit pas être si évident que ça. 😛 😳
Lau a écrit:
je ne comprend pas ton smiley, ça veut dire que d’après toi tout type de fonctionnement autre n’a pas sa place? Ou bien juste que ça ne te conviendrais pas?
Ca ne me conviendrait pas pour toutes les raisons déjà évoqués. :non:
Le lever sans échelle a peut être sa place, mais uniquement dans certains séjours spécifiques (séjours sportifs ou autres… ) 😎
j’aimerais juste que tu rajoutes “pour moi” à la fin de la phrase, parce que là on a l’impression d’un dogme unilatéral… :s
il y a eu des arguments pour le lever “traditionnel” plus que valables, alors pourquoi dire que ce lever n’aurait sa place que dans certains séjours spécifiques? Parce que c’est la mode, le lever individualisé? à force de critiquer la pensée unique, on finit parfois par en créer une autre non? (je ne dis pas que c’est ton cas Lau, mais juste que ça y tend un peu j’ai l’impression, je trouve ça dommage ;-)).
Ben quand même il ne faut pas exagérer, quasiment tout le monde a dit qu’il laisse les enfants se réveiller dans une fourchette horaire.
Je suis sûr qu’il y a une grande majorité de centres qui le font, c’est une question que je ne me suis même jamais posée, je crois, tellement c’est évident. De tous les centres où j’ai travaillé, le lever en vacances ne s’est jamais fait pour tous les enfants en même temps.
je ne comprend pas ton smiley, ça veut dire que d’après toi tout type de fonctionnement autre n’a pas sa place? Ou bien juste que ça ne te conviendrais pas?
Ca ne me conviendrait pas pour toutes les raisons déjà évoqués. :non:
Le lever sans échelle a peut être sa place, mais uniquement dans certains séjours spécifiques (séjours sportifs ou autres… ) 😎
Je pensais aussi et surtout que ce type de lever appartenait au passé dans les centres traditionnels. 🙁
Pour Al-Batros : tu vois, Ludou imprime les pages, donc ça coute de l’encre quand même. 😆
pour ma part, je trouve que le reveil echelonné est très bien pour les petits, car ils se levent a leurs rytmes et je trouve que c’est important! je le vois a chaque vacances et chaque mercredi
comme ils n’ont pas tous besoin du meme quota de sommeil, ça evite qu’ils soient trop grognon au reveil! :coucou: