Moi je fais le constat que dans des environnements différents ma consommation passe du simple au quintuple voire plus (je peux fumer parfois deux clopes par jour et jusqu’à plus d’un demi paquet voire bien plus dans un état second:). Je fume depuis 14 ans j’en ai 23, j’ai arrêté de nombreuses fois (d’accord jamais plus de deux mois). Généralement le manque s’est fait sentir la première semaine parfois assez fort, comportements compulsifs (besoin de manger même si largement plus faim!!!). Réaction physique (de là a dire que la cause est physique…), mais je ne ressentais plus cette réaction quand je reprenais un ou deux mois plus tard… D’accord ça n’a rien de scientifique et c’est de la pure autoréférencialité, sauf que si la première cigarette (ou la nouvelle première) n’a rien d’addictif, je pense que bien d’autres cigarettes que nous fumons le sont avant tout pour d’autres raisons. Si il y a des fumeurs dans le coin, qui attend de ressentir le manque pour fumer? Combien fument avec des patchs! Je ne dis pas que l’addiction biologique n’existe pas, mais la place prépondérente qu’on lui donne est à mon avis bien trop importante, et surtout pour les jeunes fumeurs.
Pour les parents, si l’organisme de départ fait le choix de faire apparaître cette information (ce n’est pas dans tous les dpts) et que les parents prennent la peine de m’informer, j’essaierai tout de même de m’harmoniser avec eux. Si par des évènements précis je trouvais leur positionnement inadapté, je ferais évoluer mon fonctionnement. Oui c’est une contradiction, mais je ne suis pas tout seul sur terre, si les parents et l’organisme sont dans la même démarche….
Bonsoir,
des jeunes fument dans vos centres sans que les parents ne soient au courant, et celà ne vous dérange pas ?
Quelques soient vos trucs et astuces, il me semble que vous outrepassiez quelque peu vos prérogatives…
On ne fume pas dans un endroit public.
Ni enfants, ni adultes.
Et encore moins si les ENFANTS ont entre 10 et 14 ans…et que les parents ne sont pas au courant.
Quel parent ou quel organisme vous soutient dans cet démarche ?
1000 excuses si je vous parait vindicative, mais je suis étonnée d’entendre de tels propos…
Ne sommes nous pas sensés être un relais entre les parents et les jeunes…les colos ne doivent pas être ( à mon sens ) un lieu ou l’enfant ou l’ado vient ” foutre le bazar” et faire là ce qu’il ne peut faire ailleur.
Enfin, à mon humble avis.
@ Pinnochio :
Je suis d’accord avec ce que tu dis, à quelques détails près qui me font tiquer et que je reprend ici :
“Certaines fiches sanitaires apportent l’info si le jeune fume ou pas selon les parents, auquel cas je respecte : s’il est marqué que le jeune ne fume pas, je lui interdis.”
=> Je pense que cela va à l’encontre de la prise en compte du besoin de nicotine chez le jeune concerné… Et comme ce besoin existe, on a toutes les chances qu’ils fraude et entraine avec lui d’autres jeunes…
“Je suis fumeur et je fais le pari que la majorité des jeunes fumeurs n’ont pas une addiction biologique au tabac, ou encore assez peu.”
=> Attention, tu risques bien de perdre ce pari. 😉
D’après les spécialistes (j’ai suivi une formation passionnante sur ce sujet l’an dernier) le tabac peut rendre dépendant physiquement (donc au-delà de la pression sociale) très rapidement.
On estime qu’un jeune peut devenir dépendant en quelques semaines à peine, en fonction de sa consommation et en sachant que nous ne sommes pas égaux physiologiquement bien entendu.
Schématiquement, on a l’habitude de dire qu’un nouveau fumeur peut s’arrêter facilement… jusqu’à LA cigarette qui le fait basculer dans la dépendance. Il semble bien que la nicotine contenue dans une seule clope puisse suffire à faire basculer le corps un jour.
Enfin, on estime qu’il n’existe pratiquement aucun consommateur festif réel avant l’âge de 25/30 ans (càd un consommateur capable de s’arrêter à tout moment sans ressentir aucun manque physique ou psychique).
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Sinon, ben j’aime bien ta position. 🙂
Avec ces 10-14 que j’ai souvent eu sur une colo itinérante en VTT et en roulotte, on a choisi. C’est une colo en Mayenne, le plus grand bled que l’on traverse (en milieu de séjour), le seul où les jeunes ont le moyen d’acheter des clopes compte 3000 habitants et un bar tabac. Donc pour acheter des clopes c’est pas évident! Je passe d’ailleurs voir le gars du bar pour le prévenir que les jeunes n’ont pas 16 ans quand on fait un quartier libre, si on en fait un.
Donc je demande qui est fumeur au début, et si il y en a je pose les règles. C’est à dire: Isolement pour fumer, dans un lieu précis à l’écart du groupe et sans animateur ,en ayant prévenu un animateur, sauf quand on a choisi que c’est quelqu’un de l’équipe qui garde le paquet. Les moments pour fumer et donc le nombre de cigarettes par jours sont déterminés en discussion avec le fumeur, en fonction des pratiques qu’il a habituellement et de la quantité qu’il a prévu (puisque pour en racheter!), sauf si la famille veut bien ravitailler (c’est déjà arrivé). Donc même principe que toi, celui qui arrive non fumeur repars non fumeur su ça roule comme il faut! Si le jeune arrive sans clopes, c’est qu’il ne devait pas être si fumeur que ça! C’est déjà arrivé aussi.
Par rapport au parents, comme à la JS et à l’organisateur, j’assume mon fonctionnement sur le séjour, et c’est quelque chose qui est envisagé à l’avance (même si des choses peuvent changer dans le détail). Certaines fiches sanitaires apportent l’info si le jeune fume ou pas selon les parents, auquel cas je respecte : s’il est marqué que le jeune ne fume pas, je lui interdis. Sinon nous on fixe le cadre, mais si on me demande je ne mens pas. J’ai parfois choisi de poser comme condition que les parents soient au courant et d’accord, cependant ça ouvre la porte à la cachotterie! Je préfère qu’on soit au clair, et que mes positions pédagogiques ne soient pas à la carte en fonction de celles des parents. Mon projet est approuvé par l’organisme et la JS, et l’organisme est choisi par les parents. Ca n’empêche pas que je puisse être à l’écoute et essayer d’être cohérent avec les pratiques parentales. Cependant je n’ai pas le souvenir qu’un jeune ait été fumeur et se soit déclaré sans que son environnement éducatif ne soit au courant. Sans vouloir stigmatiser, ceux des dernières années étaient en foyer, étaient autorisés (par le foyer, et les parents au courant et pas contre).
Ensuite, je ne prétend pas non-plus arriver au sevrage. Et si j’ai fait une petite intervention sur la position dans le groupe et le rapport à l’adulte, en plus du point de la clope conviviale que tu as soulevé, c’est qu’on ne dois pas considérer le tabac d’un point de vue strictement biomédical. Je suis fumeur et je fais le pari que la majorité des jeunes fumeurs n’ont pas une addiction biologique au tabac, ou encore assez peu. Mais ils ont une addiction culturelle, sociale bien réelle. Ce n’est à mon avis pas pour rien si beaucoup de fumeurs commencent à fumer à l’adolescence, recherche d’identité, place dans le groupe… Donc les solutions ne doivent pas être cherchées uniquement dans la médecine. Et nous ne devons pas résumer nôtre position à une autorisation ou à une interdiction, à une morale de temps en temps sur les dégâts de la clope, à un petit message sur les paquets ou même à une photo la plus dégeu possible sera la meilleure! C’est aussi dans la relation de groupe et dans la relation à l’adulte. Et dur de donner des méthodes types pour ça, si t’en connais je veux bien! Il y a des bases : du jeu, de l’écoute, des réponses, de la confiance, de la liberté! J’ai plein d’autres banalités dans mon sac, mais je crois pas qu’il y ait vraiment besoin de continuer.
Et donc comme je disais c’est facile à dire, mais bien plus difficile à mettre en place. Pour revenir sur la liberté, on sait bien que pour l’avoir il faut de la contrainte. Que la confiance ça se joue à mieux à deux. C’est bien aussi tout seul mais faut pas avoir eu envie de jouer à deux.
Pour finir les positionnement que j’ai développé sont généralement des position qui ont étés décidé en équipe, moi avec le statut de directeur. Et bien sur on peut trouver des contradiction avec mon discours, si c’était toujours facile de faire ce qu’on dit. Cependant j’essaie d’être au clair avec ce que je veux et de bien réfléchir les pratiques que je mets en place pour aller vers la plus grande cohérence.
yo!
moi je me posais justement la question il y a quelques temps, si instaurer un système où chaque jeune fumeur va fumer SEUL (enfin avec un anim) ne serait pas bien? C’est un peu ce que tu as proposé, c_o_k_84, mais je pensais plus à l’écart, histoire qu’on ne le voit pas fumer seul (pour éviter la stigmatisation de fg)…
Les avantages:
– il n’y a plus le coté “sociabilisateur” de la clope
– plus de “clan clope” qui favorise la consommation de tabac et incite fortement les autres à commencer
– peut éventuellement permettre un temps privilégié de discussion avec un anim (choisi?)
Les inconvénients:
– si tu as 60 fumeurs, il te faut embaucher 2 anims-clope à la journée 😆
– risque plus élevé de fraude (je sais pas?)
points non négociables pour moi:
– les animateurs ne fument jamais avec les jeunes
– les jeunes non-fumeurs ne peuvent pas accompagner les fumeurs dans leur “pause clope” (sauf discussion au préalable…).
c_o_k_84 a écrit:
fg6327 a écrit:
Pourquoi fixes-tu la limite à 14 ans ?
…
Tout simplement car dans l’association de scoutisme dans laquelle j’officie, la tranche 12-14 ne cohabite pas avec la tranche 14-16…
Donc la limitte est une limitte d’appartenance à un groupe, et non un problème d’age…
Mais alors, comment gères-tu le tabac avec des jeunes de 12-14 dont on sais qu’un grand nombre fument déjà ?
J’ai bien compris qu’il y a une interdiction… Mais comment t’assures-tu qu’elle est respectée ?
fg6327 a écrit:
Pourquoi fixes-tu la limite à 14 ans ?
…
Tout simplement car dans l’association de scoutisme dans laquelle j’officie, la tranche 12-14 ne cohabite pas avec la tranche 14-16…
Donc la limitte est une limitte d’appartenance à un groupe, et non un problème d’age…
c_o_k_84 a écrit:
Le fait est que pour la tranche d’age 10-14… c’est pas de cigarette… un point c’est tout…
Pourquoi fixes-tu la limite à 14 ans ?
Pourquoi pas 16 par exemple puisque c’est l’âge à partir duquel on peut acheter du tabac, ou pourquoi pas 11/12 ans puisque c’est l’âge auquel beaucoup de jeunes commencent à fumer ?
Pour ma part, je ne me fixe pas de limite particulière (pour la consommation).
Par contre, je ne pense à mettre en place une organisation spécifique que sur un séjour d’ados… C’est-à-dire à partir des 11/14 ans dans l’organisme où je suis le plus souvent…
Le fait est que pour la tranche d’age 10-14… c’est pas de cigarette… un point c’est tout…
c_o_k_84 a écrit:
Je conseille personnellement aux animateurs de mettre en place une zone fumeur, tracé, mais pas forcément à l’abris des regards… cette zone permet à un seul jeune de fumer en même temps… donc pas de discussions…
Je ne suis pas très fan de cette méthode.
Si je ne veux surtout pas valoriser le tabac, je ne veux pas pour autant stigmatiser les fumeur… Là le côté “t’es tout seul dans ta p’tite zone matérialisée et tu parles à personne” me gène. Ça fait un peu trop punition à mon goût (mais j’imagine que la description est plus froide que la mise en pratique ;-)).
c_o_k_84 a écrit:
Une fois, l’équipe d’animation a lancé le défit aux jeunes de ne pas fumer (15 jours) et ceux-ci ont répondu : alors les animateurs non plus… et ca s’est vécu… sans fraude aucune… (et ca j’en suis certain)…
J’ai vu tellement de jeunes fumer en douce, dans des lieux incroyables et avec des astuces si rodées que je ne pense pas qu’il soit possible d’être certain qu’il n’y a jamais de fraude.
Après, le principe que tu décris est sympa, et tant mieux si au moins qqs personnes ont réussi à diminuer leur consommation, voir à arrêter grâce à ça !
pinocchio a écrit:
La clope donne aussi un statut. Même isolés du groupe pour fumer (règle que j’ai appliqué avec des 10-14 quand un voire des fumeurs partcipaient au séjour), la clope participe à l’identité du fumeur et à sa position dans le groupe. Comme plein d’autres comportements, c’est une façon (du moins ça peut) de se montrer résistant aux recommandations de l’adulte, voire à ses règles. Il me semble que c’est en instorant une relation de confiance et en permettant au jeune d’être valorisé qu’on peut atténuer se besoin de défier l’adulte et de se donner un statut. Bien sur c’est facile à dire! Reste à trouver des moyens qui conviennent aux situations…
Je ne comprend pas bien…
Concrètement, tu fais quoi sur la consommation du tabac ?
Ce que je comprend bien, c’est le phénomène que tu décris.
Il est indéniable.
Valoriser les jeunes c’est bien, je comprends ça aussi… Mais par rapport au tabac, tu fais quoi ?
Je suis assez d’accord avec ce que tu dis là…
Je conseille personnellement aux animateurs de mettre en place une zone fumeur, tracé, mais pas forcément à l’abris des regards… cette zone permet à un seul jeune de fumer en même temps… donc pas de discussions…
Le résultat a été assez probant quand je l’ai mis en place : pas de nouveaux fumeurs sur le camp, des fumeurs occasionnels qui “oubliaient” d’aller fumer, des déjà dépendant qui réduisaient considérablement…
Une fois, l’équipe d’animation a lancé le défit aux jeunes de ne pas fumer (15 jours) et ceux-ci ont répondu : alors les animateurs non plus… et ca s’est vécu… sans fraude aucune… (et ca j’en suis certain)…
La clope donne aussi un statut. Même isolés du groupe pour fumer (règle que j’ai appliqué avec des 10-14 quand un voire des fumeurs partcipaient au séjour), la clope participe à l’identité du fumeur et à sa position dans le groupe. Comme plein d’autres comportements, c’est une façon (du moins ça peut) de se montrer résistant aux recommandations de l’adulte, voire à ses règles. Il me semble que c’est en instorant une relation de confiance et en permettant au jeune d’être valorisé qu’on peut atténuer se besoin de défier l’adulte et de se donner un statut. Bien sur c’est facile à dire! Reste à trouver des moyens qui conviennent aux situations…
Puisque je lance le débat, je vais donner mon point de vu de directeur.
Je prend en considération 3 aspects : la loi, la dépendance, mes valeurs.
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La loi.
– Rien en France n’interdit à un mineur de fumer.
– La loi par contre interdit à des mineurs de moins de 16 ans d’acheter du tabac (même si rares sont les buralistes à la respecter).
– La loi interdit de fumer à l’intérieur de nos centres, même dans les espaces non couverts (cours, camp, …).
– Dans certains pays la loi est différente, mais je n’en parlerai pas ici, ne travaillant que sur des séjours en France.
La dépendance.
– Le tabac est une drogue, au sens où ses principes actifs entrainent une dépendance physique et une dépendance psychique.
– Un fumeur régulier que l’on prive subitement de sa dose de nicotine va ressentir les effets du manque et cela se traduira par des symptômes bien réels comme l’irritabilité par exemple.
– Il existe des spécialiste en sevrage tabagique, mais je n’en suis pas un !
Mes valeurs.
– En tant que directeur, je suis le garant du respect de la loi sur mon centre, mais je suis aussi chargé de veiller sur les jeunes qui me sont confiés et d’assurer au mieux leur sécurité.
– En tant qu’éducateur, je suis très attaché à mettre en œuvre tout ce que je peux pour éviter qu’un mineur accueilli sur mon centre ne devienne fumeur alors qu’il ne l’était pas avant.
– Je suis attaché au respect des valeurs des familles, mais je tiens à placer le jeune accueilli avant tout.
– Je préfère le dialogue et l’explication aux règles imposées arbitrairement.
– Je suis conscient qu’un ado à qui on interdit de fumer trouvera de toute façon un moyen de le faire, dans notre dos et peut-être en se mettant en danger ou en entrainant les autres avec lui.
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Ce que je fais du coup :
Je prévois un fonctionnement dans mon projet pédagogique et je l’explique aux familles avant le départ.
Ainsi, une famille qui trouverait le fonctionnement vraiment en contradiction avec ses propres valeurs pourra décider de ne pas inscrire son enfant à ce séjour.
Je rappelle la loi à tout le monde, en particulier l’interdiction de fumer dans l’enceinte du centre et celle dacheter du tabac avant 16 ans.
Je précise aussi à tout le monde que je souhaite prendre en compte le cas des fumeurs qui sont de toute façon dépendants de la nicotine et que je ne souhaite pas sevrer drastiquement puisque je ne suis pas former à organiser cela.
Mais je précise aussi que je ne veux pas que le centre devienne le lieu de la première cigarette pour les non fumeurs, et que le tabac est un besoin pour le fumeur, mais en aucun cas un produit valorisant. Le fumeur est un drogué dépendant et le mieux pour lui est de réussir à arrêter un jour.
Je propose ensuite aux jeunes de se signaler s’ils sont fumeurs afin qu’on trouve ensemble un moyen de leur permettre d’assouvir leur besoin (physique) de nicotine, sans pour autant enfreindre la loi ou inciter les autres à fumer.
Je précise que celui qui ne se sera pas signalé dès le départ ne sera pas considéré ensuite comme fumeur et que si je l’attrape à “tricher” il s’expose à un sérieux tête-à-tête avec appel aux parents si besoin (je sais, je suis un monstre).
Une fois que les fumeurs sont identifiés, je les vois tous ensemble et on se met d’accord sur le fonctionnement pendant le séjour.
Voilà en gros ce qui se met en place ensuite (des variantes sont possibles en raison de la discussion avec les jeunes) :
– Je refuse d’organiser la moindre sortie pour acheter des clopes si les jeunes ont moins de 16 ans, et aucun adulte du centre ne leur en achètera.
Par contre il est évident que je n’ouvre pas les colis reçus et que si des quartiers libres on lieu je ne peux pas surveiller chaque jeune en permanence (sinon c’est plus un quartier libre).
– Les fumeurs pourront fumer uniquement à des moments et dans un lieu prévus.
Ils seront toujours accompagnés d’un adulte du centre, qui lui a interdiction de fumer avec eux : on répond à un besoin, on n’organise pas un temps d’animation particulier.
Je propose aux jeunes de définir leurs besoins afin que chacun fume le nécessaire, sans forcément participer à chaque “pause clope”.
– Il est interdit de fumer pendant les temps d’animation et en-dehors des moments prévus (encore une fois, un quartier libre en ville est forcément un peu en marge de cette règle).
– Si un jeune pense pendant le séjour qu’il n’a pas sa dose de nicotine, il peut venir discuter avec moi pour qu’on adapte éventuellement le système à son cas particulier (ça m’est arrivé) mais il sais que si il fraude il s’expose à ma terrible colère foudroyante et monstrueuse ! 😉
– Le lieu où les jeunes fument est choisi pour être à l’écart des autres et peu visible par eux (pour ne pas donner une image positive de ces moments).
– Si je suis sur un centre où fumer à l’extérieur de l’enceinte est dangereux, je n’hésite pas à choisir un coin fumeur dans le centre, même si la loi l’interdit en principe.
Dans ce cas j’explique très clairement mon choix à tout le monde.
Cela m’est arrivé dans un centre qui se trouvait coincé entre une voie ferrée et une route, sans possibilité de se mettre en sécurité à moins de partir loin du centre et avec peu d’adultes disponibles pour de nombreux lieux à surveiller.
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Voilà en gros ma position… J’essaye d’être pragmatique, tout en expliquant bien mon point de vue aux familles, sans stigmatiser les jeunes ni valoriser le tabac.
Ce n’est pas simple et je suis très conscient que ce n’est pas parfait.
Il y a bien entendu des jeunes qui abusent, mais beaucoup moins que dans un centre où le tabac est totalement interdit.
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Je n’aime pas le système qui permet de fumer trop librement ou au milieu des autres.
Je l’ai vécu et cela s’est terminé par plus de fumeurs à la fin du séjour qu’au début.
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Je n’aime pas non plus le système qui consiste à demander une autorisation parentale.
Avec ça le jeune fumeur dont les parents l’ignore va se trouver contraint de tricher, ce qui posera des problèmes sur le centre (ambiance, sécurité, etc.).
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Enfin, concernant les adultes, je leur demande de ne pas fumer devant les jeunes car ils ont un rôle de référents et je souhaite qu’ils ne montrent pas une image de qqc de négatif.
Les jeunes ne sont pas dupes bien entende, mais l’idée est de ne jamais valoriser le tabac, sans nier son importance pour celui qui est dépendant.
Autre demande que je fais aux adultes : ne pas partir fumer en plein milieu d’un moment où on a besoin d’eux, s’arranger entre collègues et ne pas négliger les pauses pour les non fumeurs !
Hello !
Comme suggéré par boubou07 dans ce sujet je lance ici le débat sur le tabac en ACM.
Comment gérez-vous la consommation de tabac sur vos centres ?
Pour les jeunes ? Pour les adultes ?
Quels sont vos arguments, vos craintes, vos objections ?