C’est pas forcément une fatalité : je n’ai jamais travaillé sous CEE.
Tu peux par exemple faire une saison d’animation hiver en village vacances ou hôtel, qui commence en décembre. Jusqu’à avril parfois.
Puis tu as la saison d’été : qui peut commencer à la même époque (responsable d’animation, responsable de club enfants) jusqu’après septembre, voir octobre avec les papis… Novembre repos et décembre rebelotte (au moins au smic 35 h)
Moi j’ai du mal à finir les 4 ou 5 mois sur le même village vacances en hiver, mais d’autres font ça très bien…
L’animation en camping ou village vacances, ça n’a pas tellement de grandes différences : le face à face aux enfants est le même, les capacités d’actions plus grandes (si tu as su t’imposer notamment : pour dire très vite parce qu’il y aurait beaucoup à dire)
Même si cette liberté d’action peut avoir des revers difficiles à gérer pour un jeune animateur.
Côté saison, tu as aussi la solution boîte à touristes au soleil de la tunisie ou ailleurs, en évitant le groupe le plus connu, parce que le moins “social” et le moins bien “payant”
Si tu ne veux pas travailler plus que ça, tu as la solution claé : tu peux trouver l’équivalant d’un mi-temps en te démerdant bien : ensuite à toi de voir si tu trouves un autre mi-temps en parallèle, où si tu penses que tu n’es pas sur Terre que pour travailler mais faire du kayak…
intervenir en parallèle le week-end sur les festivals en tant qu’intervenant, bosser dans des structures à lacon qui vendent de l’anniversaire clef en main ou des bidules gonflables à la con, ou…
Y’a plein de ou, autres que le CEE.
Et si tu es attaché au colo, outre les classes découvertes où tu peux bien t’amuser si tu as bossé en amont avec l’équipe des instit’, que tu tombes sur des gens intelligents, tu peux aussi voir du côté des mairies : certains employeurs refusent l’utilisation du CEE pour les colos ou centre de loisirs : dans ce cas, le centre de loisirs devenant un bon complément au claé.
Côté classes de découvertes, si tu viens pas dans les bagages avec l’école, tu peux être à l’année sur la “structure accueillante” : on m’avait proposé d’être animateur sur ce type de structure : quelque chose comme toute l’année, puisque l’été ils recevaient aussi des vacanciers…
Et encore plein de trucs que j’oublie… les MJC (j’y bossais souvent le samedi avec ces couillons d’ados) , les centres culturels, les scouts en tous genres, les garderie carrefour-monsieur bricolage, le développementde toutes ces offres parallèles (à la con) : ici à Toulouse t’a notamment un truc qui s’appelle : ze playground où ces connes de mères laissent leur mômes le temps de faire des courses où le temps d’un après-midi, et autres rigolus parc (pas plus merdique que ce qui se fait au centre aéré du coin : avec ici le bénéf que les gamins au moins s’amusent : pas assez d’anim’ par enfants pour les faire tous chier)
http://www.zeplegraounde.fr/presentation
Putain, je suis sûr d’avoir oublier un autre “gros machin”…
Cloug a écrit :
Oula, fais attention avec le calcul de tes indemnités, en CEE, nous ne cotisons que l’équivalent de deux ou trois heures par jour…
Donc avant d’arriver aux 6 mois nécessaires pour toucher les indemnités chômage, tu galopes sérieusement.…)
Ben oui, c’est bien ce que je dis, ce système est précaire pour les anims même s’il a été fait pour “protéger” les travailleurs volontaires, il peut paradoxalement les plonger dans la mouise sachant qu’après un CEE, dur dur d’avoir des indemnités chômage, et donc si ce CEE prend fin mais que la personne ne trouve ni CDI, ni CDD, elle préférera accepter un nouveau CEE plutôt que rien… D’où la protection hypocrite de ce type de contrat. Donc heureusement qu’avec “juste” le BAFA on peut postuler à des CDI (ou CDD), ou plusieurs classes découverte, c’est bon à savoir (surtout s’ils sous entendent l’inverse à la formation BAFA (juste BAFA=anim occasionnel bien vite fais pour les trous des étudiants; BPJEPS ou autre +élevé=anim à l’année, travail + stable) difficile de faire le tri…
ça y est, j’ai tout compris, me voila rassurée 🙂
Même si c’est dommage que la majorité des annonces soit des CEE…
Merci Cloug 😉
Joanna
T’as presque raison…
Du coup, je te ressors les textes…
Le calcul des jours se fait bien sur 12 mois consécutifs, et c’est ça qui complique légèrement la chose…
Le décret indique que « la durée cumulée des contrats conclus par un même titulaire ne peut excéder 80 jours sur une période de 12 mois consécutifs ». Si en apparence la disposition semble claire, elle soulève cependant quelques difficultés. La première d’entre elle repose sur le contrôle de cette disposition. Précisons d’abord que ce seuil est attaché au personnel et non à l’employeur. Ce qui signifie qu’un animateur peut réaliser son quota en travaillant pour plusieurs employeurs simultanément ou successivement. Le décret précise que c’est au salarié de tenir la comptabilité des jours de travail sous contrat d’engagement éducatif réalisés dans l’année écoulée. L’employeur est tenu pour sa part à faire signer une déclaration sur l’honneur dans laquelle le salarié certifie remplir les conditions prévues au troisième alinéa de l’article D. 773-2-1 du code du travail (-ne pas animer à temps plein dans la structure, ne pas animer quotidiennement des accueils périscolaires, être en dessous du seuil des 80 jours annuels de contrat d’engagement).
La gestion du calcul de ce seuil est rendue plus difficile encore par le fait que le décret indique que la période de calcul ne court pas du 1er janvier au 31 décembre mais sur les douze derniers mois. Les organisateurs veilleront donc à indiquer que les personnels doivent prendre en compte la période qui part de la date du dernier jour du centre pour calculer à partir de la même date un an plus tôt le nombre de journées travaillées sous contrat d’engagement éducatif. Ainsi pour un accueil qui débuterait le 5 juillet 2007 et se terminerait le 31 juillet 2007, la période à prendre en compte serait celle du 31 juillet 2006 au 31 juillet 2007. Durant cette période le personnel ne devra pas avoir réalisé plus de 80 jours de contrat d’engagement éducatif.
L’info a été trouvée ici
Mais en même temps, ce que je disais un peu plus haut n’est pas vrai non plus 🙂 Saleté de “consécutifs”…
D’ailleurs, je ne savais pas non plus que le CEE était si récent.
litchie a écrit :
Joanna2409, tu n’as “que” le BAFA ou un autre diplôme professionnel dans l’animation ? Que veux tu dire par “l’annulation de l’année d’avant”?
Je n’ai que mon BAFA. J’envisage de passer d’autres diplômes dans l’animation, mais je me dis, que pour l’instant c’est une véritable passion, mais que d’ici quelques années ou lorsque j’aurai envie d’avoir des enfants, ça ne sera pas forcément compatibles, ou tout du moins facile! Sachant que les directeurs me prennent avec mon “simple” BAFA, pour l’instant que je continues avec, et je ne me prends pas la tête!
Quand je parle “d’annulation”, je veux dire que sur les CEE, on te demande le nombre de jours travaillés en CEE les 12 derniers mois. Donc pour te résumer, si je bosse du 3 au 31 juillet 2010, et bien en 2011, je pourrai bosser du 3 au 31 juillet 2011, sans crainte, car mes jours de l’année d’avant seront annulés.
En gros, si j’ai 60 jours de CEE quand je commence mon contrat le 3 juillet 2011, j’en aurai toujours 60 à la fin du mois, car mes jours de 2010 ne compteront plus.
Je ne suis pas sure d’avoir été très claire :/. Mais j’espère que tu auras tout de même compris!
Oula, fais attention avec le calcul de tes indemnités, en CEE, nous ne cotisons que l’équivalent de deux ou trois heures par jour…
Donc avant d’arriver aux 6 mois nécessaires pour toucher les indemnités chômage, tu galopes sérieusement.
Avc ton Bafa, tu peux parfaitement être engagée en CDD ou autres contrats, ça ne dépend pas que de ton diplôme mais également de ton expérience 😀 . Sauf responsabilités spécifiques (direction, encadrement d’actis spécifiques…)
Ok, merci à tous pour vos réponses.
C’est un peu plus clair. Je me doutais bien que ce n’était pas leur préoccupation première de vérifier, mais bon si les classes découverte ou le périscolaire/mercredi ne se font pas en CEE alors c’est encore mieux. Il ne reste plus que les colos (et effectivement ça m’étonnerais que je fasse 80 jours de colos consécutives ou même par an)
En fait, les 80 jours sont donc rattachés à un type de contrat (Le CEE) et non au Statut/niveau de dipôme de l’animateur ?
Je croyais me souvenir qu’on nous avait dit à la formation générale BAFA que ce diplôme non professionnel ne nous donnait pas le droit de travailler plus de 80 jours par an mais seulement occasionnellement. J’ai donc confondu avec le CEE…
Joanna2409, tu n’as “que” le BAFA ou un autre diplôme professionnel dans l’animation ? Que veux tu dire par “l’annulation de l’année d’avant”?
C’est sûr, que ça ne protège pas le travailleur, parce que 80 jours ça ne fait pas 6 mois, or, pas de travail pendant 6 mois consécutifs, pas d’indemnités chomage, donc forcément la personne voudra travailler (même exploitée si elle ne trouve rien de mieux…)
Oui, il semble qu’il y ait une mauvaise compréhension de ce que sont ces 80 jours : ils sont là pour protéger le travailleur ! Face à un système très avantageux pour l’employeur.
Mais l’idée était naïve (celle de croire que l’on protégerait le travailleur) : les employeurs du secteur n’ont rien à foutre des compétences des gens : peu importe qu’un animateur soit intéressant : ce qui importe c’est qu’il ne coûte rien : évidemment qu’un employeur préféra prendre un autre couillon au CEE plutôt que de garder quelqu’un en lui proposant un vrai contrat !
Ou peut être pas naîve : ceux qui ont planché sur le cee savaient peut être pertinament que cela n’avait pas de sens, juste une manière de dire “vous voyez : on met en place un système de merde dérogatoire-rêve du patronat, mais on se soucis aussi du travailleur-bénévole-d’office”
On se retrouve dans la même situation qu’à la création du CEE : les patrons du secteur (les CEMEA, Francas, Léo, UFCV et consort) vont pleurnicher aux pieds d’un gouvernement de droite pour qu’il leur ponde une nouvelle façon d’exploiter ces cons de jeunes…
je confirme ce que disent Cloug, Joanna et le boubou (qui se cache en ce moment :-p).
Mais rassure-toi, à ma connaissance il n’existe toujours personne pour contrôler ces histoires de 80 jours… c’est un peu le paradoxe de ce contrat à la mord-moi l’noeud !
Si tu peux, refuses et demande un CDD (ou CDI!!)
Cloug a écrit :
Ce qui n’est pas clair, c’est le calcul des 80 jours. Sur ton contrat, il est précisé “sur 12 mois consécutifs”. Donc logiquement, si tu t’arrêtes ne serait-ce qu’un mois, on repart à zéro.
Perso je n’ai jamais compris ça comme ça!
Ce sont les 80 jours sur les 12 derniers mois (sachant que parfois, c’est même les 11 derniers mois qui sont demandés). Je n’ai jamais vu le consécutif, ou je n’ai pas fait attention alors!
Sinon litchie, tu peux bosser tout l’année dans l’animation sans être bloquée par tes 80 jours. Certes c’est compliqué, mais ça fais bientôt 3 ans que j’ai mon Bafa, et 2 que je bosse toute l’année dans l’animation, et je n’ai jamais eu de problèmes. Pour les classes et les mercredi tu ne dois pas être en CEE, c’est interdit. Si c’est le cas, je te conseille de refuser.
Ensuite, pour te résumer, je bosse 6 semaines l’été, 1 semaine en février et 1 semaine en avril -> en colo. Le reste de l’année, je suis en classe de découverte, mer, neige…. Et tout se passe très bien pour mes 80 jours! Même si je stagne autour des 60 (et plus), j’arrive à gérer, grâce à “l’annulation” de l’année d’avant!
Il s’agit à la base d’une mesure de protection des anims. Comme ce n’est pas un contrat salarié mais volontaire (avec l’indemnisation que ça implique et que l’on connait), c’est pour empêcher les structures d’exploiter des jeunes plus de 80 jours par an.
Dans la théorie, si une structure souhaite nous garder plus longtemps, elle doit nous proposer un CDD (avec le salaire et les charges que ça implique).
Dans les faits, les structures engagent d’autres anims.
Effectivement, en périscolaire et classes découvertes, tu n’es pas en CEE, c’est illégal. C’est soit un CDD soit un contrat saisonnier (je ne connais pas les différences légales entre les deux contrats).
80 jours, c’est à peu près mercredis et vacances scolaires (sans l’été) ou l’été et quelques vacs scolaires.
Ce qui n’est pas clair, c’est le calcul des 80 jours. Sur ton contrat, il est précisé “sur 12 mois consécutifs”. Donc logiquement, si tu t’arrêtes ne serait-ce qu’un mois, on repart à zéro.
On ne m’a jamais emmerdé avec le nombre de jours et pourtant, généralement j’en fais beaucoup plus.
Tous mes employeurs interprétaient différemment ce contrat de toute façon.
Les 80 jours sont une limite pour les CEE (contrats d’engagement éducatif), je pense que tu peux trouver pas mal de discussion à ce sujet dans les archives du forum.
En tout cas sache que tu n’as pas à être embauché en CEE pour des classes découvertes ou des accueils périscolaires.
Bonsoir,
j’espère que ce sujet n’est pas traité ailleurs, j’ai cherché un peu mais je n’ai pas trouvé et comme ça concerne le statut des animateurs…je poste ici.
“Un animateur occasionnel, c’est à dire diplômé du BAFA seulement n’a pas le droit de travailler plus de 80 jours par an….”
Questions:
Donc quand on a le bafa on ne peut pas travailler à l’année dans un ACM? (ex: un mi-temps tous les mercredi+périscolaire sur une année scolaire ?)
Si on fait des classes découvertes, on ne peut même pas travailler 3 mois dans l’année ? On peut à peine s’en tenir au job d’été ?
J’ai fait de l’animation avant de passer le BAFA (séjours avec des adultes handicapés) et je ne m’étais pas posé la question car je n’avais pas dépassé les 80jours/an, mais est-ce une limite pour tous les contrats d’animations (que ce soit avec public majeur ou mineurs ?) pour les non-diplômés ou bafa? Ou alors peut-on cumuler les deux (80 jours max avec enfants et sans limite pour séjours avec adultes?)
Je commence à me dire que j’aurais pu m’abstenir de passer le BAFA si je ne peux pas travailler plus que quand je ne l’avais pas…(bien sûr c’est mieux d’avoir une formation que de tout apprendre sur le tas, mais c’est un investissement financier aussi, et j’aurais mieux fait de rester anim non-diplômé et passer le permis à la place) Les non-diplômés ont aussi une limite de jours à ne pas dépasser par an ?
J’ai vu un article qui disait qu’il y avait plus d’offres d’emploi que de candidats, mais ce n’est pas étonnant si on interdit aux gens de travailler plus de 80 jours par an…
En gros, quelqu’un qui a fait ses 80 jours mais qui a besoin de bosser (ben oui il paraît que pour manger et pas dormir sous les ponts ça aide…) va être obligé d’aller grossir les rang de pôle emploi alors qu’ apparemment il manque des anims? Parce que tout le monde ne peut/veut pas passer un BPJEPS, et que tout le monde n’a pas de CDI ou de CDD qui s’enchaîne dans d’autres domaines à se mettre sous la dent…ou que des jeunes diplômés dans un quelconque domaine ne trouvent pas forcément à travailler dans leur branches dès leur sorties de fac, écoles, etc ne peuvent même pas se servir de leur bafa comme roue de secours pour travailler en attendant (80 jours passent très vite…) mais qu’il faut qu’ils retournent par la case McDO sans toucher 20 000 francs ?(alors qu’il pourrait faire des classes découvertes, pas pour la paye hein, mais juste pour le côté plus intéressant et moins répétitif du travail…)
Quelqu’un pour éclairer ma lanterne sur cette histoire des 80 jours?
J’espère que quelque chose m’a échappé en cours de route et que je n’ai pas tout compris, sinon c’est quand même pas approprié comme système…Surtout quand on voit des colos avec plus de 50% de stagiaires, ou pas assez d’anims pour le nombre d’enfants selon les quottas officiels…
Non, parce que si on nous empêche de travailler plus, on fait comment pour gagner plus ?