Waouhhh ! Ca n’est pas simple comme post ! L’éducation populaire c’est tellement vaste, compliqué et galvaudé comme terme… C’est un boulot monstre que tu nous demande là ! Moi, rien que sur les relations entre Education Populaire et Action Culturelle, ça m’a valu la rédaction d’un mémoire de formation de 50 pages (et encore j’ai l’impression de ne pas avoir abordé tous les thèmes), donc s’il fallait faire de meme avec le sport, les loisirs, l’école, la citoyenneté, l’environnement et l’animation … on aurait pas terminé !
Bon en tout cas, moi la définition (très large certe) que j’ai mise dans mon mémoire est la suivante :
L’éducation populaire c’est l’éducation qui n’est pas cadrée dans les structures traditionnelles de la famille, de l’école, de l’université. C’est l’éducation au sein du temps de loisirs par la pratique volontaire de la vie de groupe, la confrontation, le partage. C’est aussi l’éducation de chacun par chacun, l’éducation qui ne vient pas d’en haut, des classes dominantes, mais qui cherche à refondre la culture populaire en accordant une égale dignité à toute les classes de l’humanité. C’est celle aussi qui ne se limite pas à la haute culture ni même aux œuvres d’art mais qui cherche la culture au sens large : sciences, techniques, sports, expressions artistiques. C’est l’apprentissage de la citoyenneté, enfin : la citoyenneté qui n’est pas seulement fondée sur la politisation mais sur une pratique active comme l’art de parler en publique, de savoir écouter, de gérer un groupe ou de s’insérer à la société.
Néanmoins, je trouve très intéressant de parler éducation populaire sur ce site (dédié davantage à l’animation volontaire)… car si à la base l’éducation populaire est bénévole et militante, aujourd’hui celles qu’on appelle “les fédérations d’éducation populaire” (qui organise nos cheres formations BAFA comme les CEMEA, la ligue de l’enseignement, les FRANCAS, l’UFCV, léo lagrange …) ne sont, à mon sens, plus porteuse de l’idéologie originelle… ET ce sont d’avantage des pratiques individuelles ou des petites associations de quartier qui arrivent à porter ce qui reste de l’éducation populaire.
Moi, dans ma pratique d’animateur BAFA, meme si je n’estime pas faire constamment de l’éducation populaire, j’essaie de m’y ratacher le plus souvent, et d’analyser mes pratiques et de réhabiliter mes objectifs. Concretement, j’essaie le plus souvent possible quand je propose une activité de me dire : ok qu’est-ce que je peux aporter sur cette activité qui pourrait faire avancer le chmilblick ? ou encore bon comment faire en sorte de valoriser ce ptiot là au sein du groupe ? comment faire en sorte que ces boutchous arrivent à vivre ensemble ? Qu’est-ce que je peux leur apprendre (moi ou l’intervenant) qui les aidera plus tard scolairement, culturellement, socialement ou en terme d’accès à la citoyenneté ….
Bref, voilà, je crois que j’ai déjà suffisament parlé et je vais m’arreter là. Et évidemment il n’y a pas une vision de l’éducation populaire, une solution … Mais c’est vrai qu’avoir en tete toujours ce qu’est, ce qu’était, ce qu’on voudrais que soit l’éducation populaire est important… Et c’est d’ailleurs assez drôle qu’on en parle tres peu sur ce site alors, que c’est ce qui est censé être à la base de notre action.