Oui crevette, erreur de frappe ^^
en fait libertaire doit vouloir dire “on ne prend pas les tournevis de l’atelier menuiserie pour sculpter le siporex et non le camescope n’est pas un super fusil laser Ă variateur cosmique et etc…. non ? lĂ j’suis d’ac
C’est bien ça.
Oui pour le dĂ©tournement d’objet quand on l’a validĂ© ensemble (au moins avec l’autorisation du possesseur de l’objet / lieu), encore heureux đ
C’est pour Ă©viter que le matelas soit un trampoline, les oreillers des gourdins, les cuillĂšres des catapultes, le rĂ©fectoire comme piste dâathlĂ©tisme, la chambre comme boite de nuit, …
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moi non plus …
alors on peut plus faire des soucoupes volantes avec les assiettes de la dinette ou constuire des garages avec les livres de la biblio, payer le resto avec les legos jaunes et prendre les barbies pour faire des king-kong sur le circuit de voitures đź
ok c’est de la mauvaise foi…
en fait libertaire doit vouloir dire “on ne prend pas les tournevis de l’atelier menuiserie pour sculpter le siporex et non le camescope n’est pas un super fusil laser Ă variateur cosmique et etc…. non ? lĂ j’suis d’ac
Libertaire a Ă©crit :
– Chaque salle et chaque objet a des fonctions, et on peut ne s’en servir que pour ces fonctions.
Je pense que tu voulais dire “on NE peut s’en servir que pour ces fonctions”, non ?
Sinon j’vois pas trop pourquoi le mentionner.
Et si oui… j’suis pas sure de piger pourquoi cette rĂšgle ?
Je reviens sur mon post prĂ©cĂ©dent, maintenant, j’ai 3 rĂšgles de vie de base :
– Je ne me mets pas en danger, et je ne mets pas les autres en danger.
– Mon corps m’appartient, et n’appartient qu’Ă moi seul-e.
– Chaque salle et chaque objet a des fonctions, et on peut ne s’en servir que pour ces fonctions.
Ca enlĂšve le mot “respect” qui a trop d’interprĂ©tations diverses selon les gens.
Et ça englobe toutes les autres rÚgles essentielles à la sécurité physique et psychique.
Salut David et bienvenue ici đ
je t’invite Ă venir lire ce qui s’est dit par ici, par lĂ , et en ce qui concerne le bureau de michmuch par ici.
Et sinon, comment tu fais toi ? Quels problÚmes rencontres-tu ? Qui les résout ? Quelle place ont les animateurs dans la construction des rÚgles sur ton accueil ?
Bien sur que la dĂ©mocratie a sa place dans un centre de loisirs, mais avec toutes les regles qu’elle entraine avec elle dans sa mise en place. Sans loi, pas de rĂšgle, sans rĂšgle, pas de groupe, sans groupe, pas de vie ensemble, sans vie ensemble, c’est la mort de l’ame, de l’homme et Laam. La finalitĂ© d’un ACM ? T’es sĂ©rieux quand tu te poses ce genre de questions ? Si tu te la pose encore c’est que tu es trop dans la masturbation mentale et pas assez dans la rĂ©lexion sur ta pratique (coment je fais ça ? Pourquoi ? Evaluation ?)
Pour conclure : rien de pire qu’un dirlo dans son bureau, c’est comme une veillĂ©e loup garou, sans musique ni minou euuuhh sans tabou.
“Personne ne peut me contraindre Ă ĂȘtre heureux d’une certaine maniĂšre (celle dont il conçoit le bien-ĂȘtre des autres hommes), mais il est permis Ă chacun de chercher le bonheur dans la voie qui lui semble, Ă lui, ĂȘtre la bonne, pourvu qu’il ne nuise pas Ă la libertĂ© qui peut coexister avec la libertĂ© de chacun selon une loi universelle possible (autrement dit, Ă ce droit d’autrui).”
ou
“Si l’on empĂȘche le citoyen de chercher son bien-ĂȘtre de toutes les façons qui lui plaisent, pourvu seulement qu’elles puissent s’accorder avec la libertĂ© des autres, on entrave le dynamisme de l’activitĂ© gĂ©nĂ©rale du pays et par lĂ , Ă nouveau, les forces du tout.”
Toujours Kant… đ
Dans le genre citation : « Il nâest pire tyrannie que de vouloir le bien de lâautre. » selon E. Kant, le mĂȘme que plus haut… (je suis tombĂ© par hasard :-D)
Moxouy a Ă©crit :
Dâautre part, je conçois et je comprend que tu puisse trouver choquant quâun adulte puisse avoir de lâautoritĂ© (ne tâen insurge pas, penser nâest pas un crime). Mais encore une fois, il faut Ă©voluer et sâadapter. Les mĂ©thodes inspirĂ©es de Dolto sont une aberration si lâon cherche Ă les appliquer nâimporte oĂč, et sans avoir rĂ©flĂ©chi aux prioritĂ©s du publique concernĂ©. Et il est dangereux de sâencroĂ»ter dans les mĂȘmes mĂ©thodes et de ne jamais se renouveler.
(…)
Revelatio⊠De plus, si je comprend bien tes propos, il ne faut pas ĂȘtre une girouette pouvant travailler nâimporte oĂč⊠? A lâinverse, je ne suis pas sĂ»r quâil soit bĂ©nĂ©fique de toujours travailler au mĂȘme endroit, et dans les mĂȘme conditions. On risque de prendre racine et de devenir un arbre. Ou pire, un cactus en manque dâinspiration. Pour ma part, jâai travaillĂ© avec beaucoup dâorganismes diffĂ©rents, avec des publiques trĂšs diffĂ©rents, avec des tranches dâage trĂšs diffĂ©rentes⊠Câest un choix de ma part. Chaque expĂ©rience mâa toujours apportĂ©. Et je mâenrichie encore de chaque nouvelle expĂ©rience. Mais je conçois Ă©galement que certains puissent se contenter de la vision du bout de leur chaussure. Rester toujours au mĂȘme endroit, avec le mĂȘme publique, ne jamais prendre de risque, et se contenter de refaire la mĂȘme chose annĂ©e aprĂšs annĂ©e, câest un choix de vie. Faribole et glapissons.
Rien de choquant Ă dĂ©fendre l’autoritĂ©, la force et l’imposition des rĂšgles auprĂšs des jeunes… rien de choquant loin de lĂ , puisqu’il s’agit du modĂšle pĂ©dagogique classique et rĂ©curent dans l’animation. A ce propos tu ne ma rĂ©ponds pas Ă cette remarque : “Pourtant l’animation est une pensĂ©e monodirigĂ©e, sans fondement thĂ©orique sĂ©rieux, depuis plus de 60 ans… Et ce que tu expliques en est l’illustration parfaite (par ex : Dans cette structure, seul les rapports de forcent ont prĂ©values. Et la prioritĂ© pour moi, a Ă©tĂ© de prouver ma dĂ©termination Ă imposer mon autoritĂ©)… L’absolutisme n’est pas forcĂ©ment lĂ oĂč l’on croit…”
Concernant les mĂ©thodes inspirĂ©es de Dolto, elles ne sont pas bien nombreuses dans l’animation… Il y a certes les maisons vertes pour la petite enfance, mais pour les coloniespeu de choses… Il y a aussi l’Ă©cole de la Neuville et de ce cotĂ©-lĂ on peut dire que la rĂ©flexion sur la loi, les rĂšgles, le collectif a Ă©tĂ© particuliĂšrement dĂ©veloppĂ©e… D’autres part, sur l’Ă©cole de la Neuville, le public reçu est ce qu’on appelle “un public difficile” voire “trĂšs difficile”… Alors les mĂ©thodes inspirĂ©es par Dolto pourraient un peu plus inspirĂ©es nos ACM… D’oĂč ma question, quels sont les publics qui nĂ©cessitent des pĂ©dagogies dĂ©mocratiques?
Dans ton deuxiĂšme paragraphe, tu opposes le changement d’organisme et le fait de rester planter dans ses certitudes… Mais ne crois-tu pas que l’on peut travailler avec un certains nombres de valeurs Ă dĂ©fendre et de ne pas aller travailler n’importe oĂč? Dans ton profil, tu dis ĂȘtre formateur BAFA/D, dans quels organismes de formation as-tu travailler? parce que chaque organisme dĂ©fend des valeurs et qui ne sont pas toujours cohĂ©rentes entre elles et qui mĂȘme souvent en opposition… De mon cotĂ©, j’ai multipliĂ© les expĂ©riences, je ne suis jamais restĂ© les deux pieds dans mon pot de terre… J’ai mĂȘme dĂ©missionnĂ© de plusieurs organismes pour garder mes valeurs et par refus des positions prises dans ces structures… J’en ai fait de mĂȘme dans deux de mes emplois… Il me semble nĂ©cessaire de mettre en cohĂ©rence valeurs et pratiques… Donc, ton argument tombe, et je redis entre refus du changement et travailler n’importe oĂč, il y a des positions mĂ©dianes et cohĂ©rentes…
Il serait aussi intĂ©ressant de faire la diffĂ©rence entre pĂ©dagogie, mĂ©thodes pĂ©dagogiques, outils pĂ©dagogiques et didactique. Il me semble que c’est davantage les outils qui sont Ă rĂ©flĂ©chir en fonction du public plutĂŽt que la pĂ©dagogie ou les mĂ©thodes. Quant Ă la didactique, elle n’a pas vraiment sa place dans les ACM sauf Ă croire que les ACM ont vocation Ă ĂȘtre l’Ă©cole des loisirs pour reprendre une expression des CEMEA…
Flemare⊠Encore de la sĂ©mantique⊠ta passion mon cher Michmuch⊠Tu te demande ce que câest que dâĂ©panouir un enfant. Câest dâabord le planter dans un pot, puis le faire pousser au soleil pour quâil pousse bien. Enfin, quand il a bien grandit, et quâil sâest Ă©panoui, tu peux le manger. En salade câest trĂšs bon. Basket et Franc-Maçons.
Je savais que l’Ă©ducation a Ă©tĂ© pendant longtemps une orthopĂ©die de l’esprit mais pas une agriculture de l’enfant !!!
Si ton humour agricole me fait bien marrer, il ne rĂ©pond pas Ă la question ou plutĂŽt s’il y rĂ©pond cela ne deviens plus drĂŽle. Alors deuxiĂšme ou troisiĂšme degrĂ©?
Pour en revenir aux rĂšgles, Ă la loi et Ă la dĂ©mocratie… Comment organises-tu cette question? pour toi la dĂ©mocratie a-t-elle sa place dans les ACM? si oui quelle forme de dĂ©mocratie? Peux-tu m’expliquer la pĂ©dagogie que tu mets en place dans un stage BAFA ou dans un ACM? quelle est la finalitĂ© d’un ACM?
Deliver usâŠ
Bis repetita placent⊠Je me vois contraint et forcĂ© de te remercier Michmuch, pour ton sens de la rectitude. La pĂ©dagogie ne change pas, notre sens morale non plus (quoi que, il Ă©volue), mais nos choix pĂ©dagogiques doivent sâadapter. Faire la mĂȘme chose, partout, et pendant 50 ans, nâest pas du tout cohĂ©rent. Dâautre part, je conçois et je comprend que tu puisse trouver choquant quâun adulte puisse avoir de lâautoritĂ© (ne tâen insurge pas, penser nâest pas un crime). Mais encore une fois, il faut Ă©voluer et sâadapter. Les mĂ©thodes inspirĂ©es de Dolto sont une aberration si lâon cherche Ă les appliquer nâimporte oĂč, et sans avoir rĂ©flĂ©chi aux prioritĂ©s du publique concernĂ©. Et il est dangereux de sâencroĂ»ter dans les mĂȘmes mĂ©thodes et de ne jamais se renouveler.
Et comme je sais que tu aime les citations, en voici deux : «Aimons les nouveautés en novateurs prudents. » Casimir Delavigne. Et : «Voici venu le temps des rires et des chants» Casimir le dinosaure.
Moquette et Caleçons.
Revelatio⊠De plus, si je comprend bien tes propos, il ne faut pas ĂȘtre une girouette pouvant travailler nâimporte oĂč⊠? A lâinverse, je ne suis pas sĂ»r quâil soit bĂ©nĂ©fique de toujours travailler au mĂȘme endroit, et dans les mĂȘme conditions. On risque de prendre racine et de devenir un arbre. Ou pire, un cactus en manque dâinspiration. Pour ma part, jâai travaillĂ© avec beaucoup dâorganismes diffĂ©rents, avec des publiques trĂšs diffĂ©rents, avec des tranches dâage trĂšs diffĂ©rentes⊠Câest un choix de ma part. Chaque expĂ©rience mâa toujours apportĂ©. Et je mâenrichie encore de chaque nouvelle expĂ©rience. Mais je conçois Ă©galement que certains puissent se contenter de la vision du bout de leur chaussure. Rester toujours au mĂȘme endroit, avec le mĂȘme publique, ne jamais prendre de risque, et se contenter de refaire la mĂȘme chose annĂ©e aprĂšs annĂ©e, câest un choix de vie. Faribole et glapissons.
Flemare⊠Encore de la sĂ©mantique⊠ta passion mon cher Michmuch⊠Tu te demande ce que câest que dâĂ©panouir un enfant. Câest dâabord le planter dans un pot, puis le faire pousser au soleil pour quâil pousse bien. Enfin, quand il a bien grandit, et quâil sâest Ă©panoui, tu peux le manger. En salade câest trĂšs bon. Basket et Franc-Maçons.
Les rĂšgles non-nĂ©gociables que je pose, c’est uniquement celle de la loi :
(évidemment en développant avec les enfants, en discussion et en exemples, le tout simplifié et réduit au minimum)
=> Respect du corps
(on ne touche pas le corps de l’autre si il n’est pas d’accord),(si l’autre dit “arrĂȘte”, on arrĂȘte),(on Ă©coute son propre corps)
=> Respect du psychologique : “ce qui peut faire mal dans la tĂȘte mais pas physiquement”
(insultes et humiliations proscrites)
=> Respect du matériel
Et j’en rajoute une pour assurer la sĂ©curitĂ© physique des enfants :
=> Tout dĂ©placement doit ĂȘtre annoncĂ© Ă un adulte (qui, vers oĂč, ~combien de temps) en cas d’alerte incendie par exemple pour savoir oĂč sont les mĂŽmes.
Avec ces 4 points, il me semble qu’on peut tout faire rentrer dedans : intimitĂ©, hygiĂšne, …
Tout les dĂ©tails sont nĂ©gociables et modifiables par le groupe dans la durĂ©e, pour Ă©voluer en mĂȘme temps que le groupe et rester adaptĂ©es.
Souvent construites et modifiĂ©es par l’intermĂ©diaire d’un conseil (parfois sur un temps de paroles en gestion de conflits).
Parce que parfois, certain-e-s ont besoin que des précisions soient verbalisées voir écrites pour que le respect soit assuré au mieux et que les sanctions puissent se rapporter aux rÚgles en étant davantage légitimes.
Par exemple, ce qui revient souvent, la possibilitĂ© d’interdire l’accĂšs Ă sa maison -sa chambrĂ©e- Ă certains enfants, de rendre son lit ultra-privĂ©, …
Moxouy a Ă©crit :
Saaa : tu met cĂŽte Ă cĂŽte des choses qui nâont rien de comparable : les Scoutes dâEurope et les Croix de Feux â pourquoi pas les nazis et les tĂ©lĂ©tubbies tant quâon y estâŠ
Ah?!! C’est pas comparables les scouts d’Europe et les croix de feu?
Je vois bien le national-socialisme dans ces mouvements, mais les teletubies c’est qui? les scouts d’europe ou les croix de feu?
Je me rĂ©pĂšte (contrairement Ă ce que jâai dit plus haut), mais je ne comprend pas lâintĂ©rĂȘt de se vautrer dans la pensĂ©e monodirigĂ©e. Il y a parfois, pour un mĂȘme objectif, plusieurs moyens de parvenir Ă un mĂȘme but. Et il existe Ă©galement des contextes qui demandent dâadapter sa rĂ©flexion pĂ©dagogique. L’absolutisme de la solution unique, identique, et pour tous, nâest pas, selon moi, le meilleur moyen de parvenir Ă lâĂ©panouissement des enfants.
Pourtant l’animation est une pensĂ©e monodirigĂ©e, sans fondement thĂ©orique sĂ©rieux, depuis plus de 60 ans… Et ce que tu expliques en est l’illustration parfaite (par ex : Dans cette structure, seul les rapports de forcent ont prĂ©values. Et la prioritĂ© pour moi, a Ă©tĂ© de prouver ma dĂ©termination Ă imposer mon autoritĂ©)… L’absolutisme n’est pas forcĂ©ment lĂ oĂč l’on croit…
C’est quoi Ă©panouir un enfant?
Moxouy a Ă©crit :
Je conjecture que tu supposes que câest le bon choix, et le meilleur moyen de faire adhĂ©rer les enfants aux rĂšgles quâils ont eux mĂȘme dĂ©cidĂ©s (je reviendrais sur ce point en conclusion).
L’objectif d’une pĂ©dagogie permettant la construction de rĂšgles communes par une forme dĂ©mocratique n’est de “faire adhĂ©rer” des enfants Ă des rĂšgles mais de les construire collectivement… D’ailleurs, il est impossible de “faire adhĂ©rer” quelqu’un Ă quoi que ce soit qu’il refuse ou avec lequel il n’est pas d’accord…
Un exemple : pour avoir travaillĂ© dans une association accueillant un publique de jeunes particuliĂšrement difficile, tu peux te lever tĂŽt avant de mettre en place des rĂšgles avec les jeunes et pour les jeunes. Dans cette structure, seul les rapports de forcent ont prĂ©values. Et la prioritĂ© pour moi, a Ă©tĂ© de prouver ma dĂ©termination Ă imposer mon autoritĂ©. Ceci afin dâĂȘtre respecter et de gagner la crĂ©dibilitĂ© et la confiance des jeunes. Afin de pouvoir enfin mâinscrire dans un projet relationnel vertueux.
Je retrouve dans ton exemple tous les poncifs classiques : le public difficile, l’autoritĂ©, la force, la crĂ©dibilitĂ©, amener les jeunes vers ce qu’on veut, projet, etc… Quant au “relationnel vertueux”, je ne sais pas de quoi tu parles… Tout ceci est bien les attributs de la pensĂ©e conformiste de l’animation… Je peux te dire que je travaille chaque jour avec des publics particuliĂšrement prĂ©carisĂ©s, carencĂ©s, en crise et au problĂšme d’intĂ©gration et jamais je n’utilise de telle mĂ©thode… La question que soulĂšve ton exemple est celui de modĂšle de “vivre-ensemble” autrement dit de socialisation… Il pose aussi de problĂšme du modĂšle d’intervention pĂ©dagogique et du positionnement de l’adulte. S’il y a adaptation en fonction du lieu, du public, etc… en aucun cas, la pĂ©dagogie ne change. La pĂ©dagogie s’appuie sur des valeurs personnelles et ces valeurs (par dĂ©finition mĂȘme de la valeur) ne change pas en fonction des personnes rencontrĂ©e, des lieux ou des structures… D’ailleurs ce sont bien les personnes qui font les structures et non l’inverse. Que je travaille comme directeur de centre social, comme chef de service Ă©ducatif, comme chercheur ou comme directeur de colo ou de stage, mes valeurs sont les mĂȘmes, ma pĂ©dagogie s’adapte mais elle est la mĂȘme…
Donc je signe et persiste, il faut savoir faire des choix pédagogiques en fonction des données et des priorités qui caractéristiques un ACM.
choix pédagogiques? données et priorités des ACM? lesquels?
Parlons plutĂŽt de valeurs qui se traduisent dans une pĂ©dagogie… Sauf Ă ĂȘtre une girouette pouvant travailler n’importe oĂč et en trahissant ce qu’on est…
Enfin, dans les messages prĂ©cĂ©dents, jâentends beaucoup parler de dĂ©mocratie. Comme sâil Ă©tait acquis que tout fonctionnement se basant sur les principes de la dĂ©mocratie Ă©tait forcĂ©ment bĂ©nĂ©fique et profitable Ă tous. Balourdise et cornichons.
La dĂ©mocratie a elle aussi ses limites. Pour ceux qui aimes lire, je vous envoie vers « De la dĂ©mocratie en AmĂ©rique » de Alexis de Tocqueville. La dĂ©mocratie, câest aussi la dictature de la majoritĂ©, et la suppression de la prise en compte de lâindividu dans tous ce qui le distingue de lâautre.
Oui, la dĂ©mocratie est le systĂšme de mieux aujourd’hui, mais faut-il encore savoir de quelle dĂ©mocratie on parle… Si on parle de la dĂ©mocratie reprĂ©sentative, de la dĂ©mocratie directe ou de forme majoritaire, effectivement les limites sont grandes et peu adaptĂ©es Ă nos ACM, et en tout cas lorsque je parle de dĂ©mocratie, je ne parle pas de cela… Je parle d’espaces oĂč chaque enfant a sa voix, sa part dans le pourvoir de dĂ©cision collectif, que ces espaces fonctionnent par le conflit et le consensus, la mise Ă distance du pulsionnel (donc de la violence), que l’adulte est un appui et une oreille, qu’il n’est pas en situation de domination et que le pouvoir est confiĂ© au collectif. Je ne parle pas, ici, de la dĂ©mocratie reprĂ©sentative majoritaire de nos Ă©tats…
Ma pratique pĂ©dagogique s’appuie sur l’individu, sur chaque individu, sur l’organisation co-Ă©tablie et sur chaque enfant et chaque adultes co-auteurs.
Un porte manteau sur un mur, qui picore du pain dureâŠ
Crevette : concernant lâintĂ©rĂȘt des rĂšgles en ACM, je tâinvite Ă lire mes messages prĂ©cĂ©dent car je nâaime pas radoter. Quand Ă ton Ă©tonnement face aux rĂ©alitĂ©s du terrain, je tâinvite Ă mettre tes bottes, Ă prendre ta pelle et Ă aller au charbon⊠Câest en bĂ»chant que lâon devient bĂ»cheron.
Sucettes et paillasson
Saaa : tu met cĂŽte Ă cĂŽte des choses qui nâont rien de comparable : les Scoutes dâEurope et les Croix de Feux â pourquoi pas les nazis et les tĂ©lĂ©tubbies tant quâon y est⊠Je me rĂ©pĂšte (contrairement Ă ce que jâai dit plus haut), mais je ne comprend pas lâintĂ©rĂȘt de se vautrer dans la pensĂ©e monodirigĂ©e. Il y a parfois, pour un mĂȘme objectif, plusieurs moyens de parvenir Ă un mĂȘme but. Et il existe Ă©galement des contextes qui demandent dâadapter sa rĂ©flexion pĂ©dagogique. L’absolutisme de la solution unique, identique, et pour tous, nâest pas, selon moi, le meilleur moyen de parvenir Ă lâĂ©panouissement des enfants.
Vachette et unisson
Shaaa, tu penses quâil faut mettre en place ces rĂšgles avec les enfants. Et que « ce n’est pas un choix pĂ©dagogique comme un autre ». Je conjecture que tu supposes que câest le bon choix, et le meilleur moyen de faire adhĂ©rer les enfants aux rĂšgles quâils ont eux mĂȘme dĂ©cidĂ©s (je reviendrais sur ce point en conclusion). Et bien je ne suis ni conformiste, ni un adepte de la pensĂ©e unique.
Presque… pas du tout ça. Ma pratique est bien plus “simple” et j’Ă©vite le “jurisme”… đ
Je tiquais sur le : “choix pĂ©dagogique comme un autre” comme s’il y avait un relativisme qui justifierait et accepterait toutes les pratiques parce que le contexte les appellent, du moins, elles sont les plus efficaces dans cette situation.
Dans ce sens, on peut lĂ©gitimer Ă peu prĂšs tout et n’importe quoi et on ne peut plus rien critiquer. On pourrait alors Ă©voquer les aventures des Croix-de-feux des annĂ©es 30, la conception du loisir (et de la Loi) chez les Scout d’Europe.
Ăa ne veut pas dire que c’est ce que tu dis mais c’Ă©tait plutĂŽt une ouverture pour rappeler que dans toute pratique (et donc pĂ©dagogie), il y a une volontĂ© et des intentions (politiques) qui s’y cachent souvent implicites (rarement explicitĂ©es) notamment en lien avec des thĂ©ories diver(ti)s(sant)es et (a)variĂ©es. đ
Par ailleurs, on peut aussi s’intĂ©resser Ă toutes les recherches sur la soumission Ă l’autoritĂ© suite Ă Milgram, la soumission librement consentie, la manipulation et l’extorquation d’actes par une escalade d’engagements qui est d’autant plus facile que les personnes ont le sentiment de le faire en toute libertĂ©… Ce paradoxe est magnifique : on est d’autant plus manipulable que l’on croit ĂȘtre libre. đ
Bref. On peut trĂšs bien faire croire que l’on prend des dĂ©cisions de façon collective dans des “conseils d’enfants” mais ce n’est pas pour autant que la dĂ©cision finale n’Ă©tait pas dĂ©jĂ prise. J’ai dĂ©jĂ perdu ma naĂŻvetĂ©. :titille:
(Au passage, pour ma part, la dĂ©cision par la majoritĂ© votante n’a rien d’une dĂ©mocratie.)
ça me questionne tout ça…
imposer son autoritĂ© pour gagner le respect ça sonne un peu bizarre, ou alors y’a un truc qui m’Ă©chappe đ
et en tout cas y’a un truc qui m’Ă©chappe : les rĂšgles que tu imposes pour imposer ton autoritĂ©, ce sont de rĂšgles ? donc ce sont des rĂšgles “en plus de la loi” ? quelle lĂ©gitimitĂ© justement Ă poser ces rĂšgles pour le bien d’un groupe, sachant que ce groupe est dĂ©jĂ soumis aux lois de la sociĂ©tĂ© ?
Que le groupe soit “difficile” ou pas, en quoi la loi ne suffit-elle pas ? (j’veux bien un exemple terre Ă terre couillon pour m’aider Ă piger)
LibertĂ©, ĂgalitĂ©, ChoucrouteâŠ
Bon, avançons sur le chemin des dĂ©bats⊠Nous convenons donc que la mise en place de rĂšgles est indubitablement nĂ©cessaire dans un ACM. Mais il faut ĂȘtre capable de les penser intelligemment, et de maniĂšre cohĂ©rente.
Saaa, tu penses quâil faut mettre en place ces rĂšgles avec les enfants. Et que « ce n’est pas un choix pĂ©dagogique comme un autre ». Je conjecture que tu supposes que câest le bon choix, et le meilleur moyen de faire adhĂ©rer les enfants aux rĂšgles quâils ont eux mĂȘme dĂ©cidĂ©s (je reviendrais sur ce point en conclusion). Et bien je ne suis ni conformiste, ni un adepte de la pensĂ©e unique.
Pour avoir travaillĂ© dans des structures trĂšs diffĂ©rentes (en terme de taille, de temps, de lieux, et dâenfants accueillis), je peux te dire que rien nâest vrai et applicable de la mĂȘme maniĂšre partout. Il faut savoir sâadapter. La maniĂšre que tu choisiras pour concevoir les rĂšgles ne pourra pas ĂȘtre la mĂȘme partout.
Un exemple : pour avoir travaillĂ© dans une association accueillant un publique de jeunes particuliĂšrement difficile, tu peux te lever tĂŽt avant de mettre en place des rĂšgles avec les jeunes et pour les jeunes. Dans cette structure, seul les rapports de forcent ont prĂ©values. Et la prioritĂ© pour moi, a Ă©tĂ© de prouver ma dĂ©termination Ă imposer mon autoritĂ©. Ceci afin dâĂȘtre respecter et de gagner la crĂ©dibilitĂ© et la confiance des jeunes. Afin de pouvoir enfin mâinscrire dans un projet relationnel vertueux.
Un autre exemple (Pour rĂ©pondre Ă Ludou) : sur une autre structure, le publique accueilli et les moyens qui mâont Ă©tĂ© procurĂ©, mâont permis de mettre en place les rĂšgles avec les jeunes. Des groupes de rĂ©flexion ont Ă©tĂ© mis en place afin de dĂ©cider quelles rĂšgles devaient ĂȘtre mises en place. Ainsi quâun groupe de rĂ©flexion qui rĂ©Ă©value les rĂšgles et peut en proposer lâamendement, lâabrogation ou la suppression.
Donc je signe et persiste, il faut savoir faire des choix pédagogiques en fonction des données et des priorités qui caractéristiques un ACM.
Enfin, dans les messages prĂ©cĂ©dents, jâentends beaucoup parler de dĂ©mocratie. Comme sâil Ă©tait acquis que tout fonctionnement se basant sur les principes de la dĂ©mocratie Ă©tait forcĂ©ment bĂ©nĂ©fique et profitable Ă tous. Balourdise et cornichons.
La dĂ©mocratie a elle aussi ses limites. Pour ceux qui aimes lire, je vous envoie vers « De la dĂ©mocratie en AmĂ©rique » de Alexis de Tocqueville. La dĂ©mocratie, câest aussi la dictature de la majoritĂ©, et la suppression de la prise en compte de lâindividu dans tous ce qui le distingue de lâautre.
Claquettes et jurançon
Salut,
Moxouy, l’exemple que tu donnes est juste. J’en ai vĂ©cu d’autres similaires.
N’y a-t-il pas toujours un certains nombre de personnes dans un groupe donnĂ© qui est prĂȘt Ă laisser le pour exĂ©cutif, mais aussi et surtout dĂ©cider des rĂšgles Ă leur place par facilitĂ© ou pour d’autres raisons ? N’est-il pas possible de voir une mini-dictature se crĂ©er par ce phĂ©nomĂšne, jusqu’Ă laisser diriger sa propre vie par d’autres ?
Ma question de dĂ©part concernait bien la Loi (française) et la loi de l’ACM (ou du groupe). Car il y a aussi des rĂšgles tacites, non-Ă©crites voire non-verbalisĂ©es, mais que tout le monde doit respecter s’il ne veut pas ĂȘtre exclu du groupe. Ces rĂšgles doivent-elles ĂȘtre systĂ©matiquement Ă©crites ?
C’est trĂšs intĂ©ressant ce qu’a mis en place Korczak, qu’en penses-tu Moxouy ? Quels sont les inconvĂ©nients selon toi ? Que mets-tu en place sur ta structure ?
Au plaisir de vous lire, en attendant je vais jouer dans les recoins du couloir interdit (y’a quand mĂȘme plus d’intĂ©rĂȘt quand c’est interdit, non* ? :-D)
* tiens, et finalement, est-ce qu’on les priverait pas d’un plaisir certain de transgresser les rĂšgles de l’adulte lorsqu’on laisse le groupe constituer ces rĂšgles…? Mince, un tyran serait meilleur animateur qu’un dĂ©mocrate alors ?? đ
Je crois que la question n’est pas de savoir s’il y a ou non besoin de rĂšgles, lois et autres. On le sait, il y en a toujours plus ou moins tacites, explicites, partagĂ©es avec parfois quelques variantes…
MĂȘme des enfants sans adultes s’y conforment dans la cour de rĂ©crĂ©ation (Delalande) et ils arrivent bien Ă comprendre le rĂŽle et la place de l’adulte (Rayou – La grande Ă©cole), les rĂšgles qu’ils posent, etc.
D’un autre cĂŽtĂ©, ils contestent certaines rĂšgles, interprĂȘtent parfois avec de lĂ©gĂšres modifications (l’interprĂ©tation reproduction de Corsaro) celles qu’ils comprennent, voire en posent de supplĂ©mentaires qui ont peut-ĂȘtre plus de sens pour eux.
Donc oui, il y a des rĂšgles. Maintenant, ce qui est discutable c’est leur nature (parfois) mais surtout comment elles sont mises en place notamment dans le cadre des ACM.
Pour l’exemple que tu donnes, effectivement ça a portĂ© ses fruits. Ătait-ce nĂ©cessaire de passer par le rapport de force ?
Un autre exemple. Des enfants passaient leur temps de rĂ©crĂ©ations Ă circuler, se cacher, courir dans les couloirs alors que c’Ă©tait interdit pour des raisons de sĂ©curitĂ© (ne pas savoir oĂč il sont, ne pas rester seuls dans les bĂątiments quand on croit tout le monde dehors, etc.). Sauf que, rien n’y fait. Tous les adultes (animateurs, enseignants) auront beau les prĂ©venir, sanctionner… ça continue. Mais qu’est-ce qu’ils faisaient dans le couloir ? Qu’est-ce qu’il avait ce foutu couloir ?
C’Ă©tait un “labyrinthe” avec plein de cachettes… 6 mois pour ça et le rapport de force pouvait continuer longtemps. Qu’est ce qu’on a fait ? On s’est arrangĂ© pour pouvoir aller faire des jeux de cachettes ailleurs (la cour ne le permettant pas facilement).
L’autoritĂ©, c’est aussi autoriser. Et non, ce n’est pas un choix pĂ©dagogique comme un autre comme tu dis. Si tant qu’on veut vivre d’autres expĂ©riences dans le cadre du loisir…