l’équipe d’animation dans le périscolaire municipal

  • Ce sujet contient 9 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par TICTANIA59, le il y a 18 années et 3 mois.
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  • #211806
    TICTANIA59
      @tictania59

      En fait, dasn les écoles maternelles il y avait les ATSEM et les animatrices du périscolaire (qui faisaient aussi matin, midi et soir). Mais, sont arrivées les 35H donc ils (les institutions supérieures) ont décidés de faire un mix des 2. Avec pour avantages
      -notre matinée ou notre près-midi de libre
      -6 semaines de congés l’été…

      Mais, ce qu’ils n’ont pas dit
      -les anims allaient devenir des ATSEM
      -les ATSEM devaint passer le BAFA et auront plus de responsabilités
      -les agents d’entretien : qu’elles seraient leurs nouvelles missions aujourd’hui

      Mais ton expérience ressemble plus ou moins à la mienne. Seulement, je serais plutot à la place de la directrice qui aimerait avoir un anim comme toi dans son équipe et qui ne la trouve pas.

      #211901
      moilapa
        @moilapa

        Je suis d’accord avec Mathusalem… sur le fond.

        Mais peut être faut-il être plus nuancé sur les “Refixe les règles de fonctionnement sur le périsco” et autres. Plus que sur tes certitudes, tes envies en tant que professionnel de l’animation socio-culturelle, “investie” dans les personnes, dans tes rapports avec elles.
        Encore une fois je vais être long. Voilà une de mes expériences dans le monde des inter-classes mater’, et même si les condtitions diffèrent un peu de ta situation, peut être cela pourra t’apporter quelques lumières… à toi ou à d’autres… A moi, en tout cas.

        Sur la ville de Muret, lors d’un changement de majorité, il a été décidé de créer des Claé sur toutes les écoles primaires et maternelles. Idée intéressante, avec plein de bons sentiments, de réflexions des politiques, puis des fédérations (dans ce cas Léo Lagrange)… réflexion basée sur l’aménagement du temps de l’enfant, pris en globalité dans sa journée, sa semaine… donc arriver dans un lieu déjà existants, avec ses codes, ses prérogatives… sans se poser de question par rapport aux gens déjà sur place.
        Des réunions de présentation ont évidemment étés faites avec le corps enseignant, partie-prenante, et avec lequel on ne souhaitait pas d’opposition. Dans le cas des maternelles, avec les directrices relais ensuite auprès des autres instit’…
        Et les ATSEM ? Bin, à mon avis personne ne s’en est soucié. Après tout, quel est l’intéret de parler pédagogie, bien être de l’enfant avec de simples “cantinières ” ? Elles s’y feront…
        Sur les primaires, cela n’a pas soulevé de gros problèmes. Par contre, sur les écoles maternelles, il y a eu “la guerre” dans certains lieux.

        Dans un premier temps, il a fallu comprendre les raisons de ces “résistances” des ASEM. Certaines de ces raisons ont été soulevées à l’époque, d’autres le sont par moi aujourd’hui avec le recul, et avec forcément de ma part une partialité :

        – une approche de “l’enfant” très différente entre des gens venus de l’animation socio-culturelle et des personnes travaillant sur ces écoles depuis parfois plus de 30 ans : voir ariver sur l’école, un lieu fermé sans regard extérieur (chasse gardée !) des jeunes directrices adjointes de claé, de jeunes animatrices de même pas 20 ans avec la prétention d’expliquer comment s’occuper d’un enfant, gérer la cantine, les accueils… alors qu’ici on fait ça depuis 20 ans… etc… Et comme si cela ne suffisait pas d’avoir une chef ! (la directrice de l’école) Ne voilà t-il pas qu’on nous en impose une deuxième : cette directrice de claé venue de Dieu sait où !

        – le fait que les écoles maternelles sont des lieux clos (c’était en tout cas le cas à l’époque, et je ne pense pas que cela ait beaucoup changé) exclusivement féminins : les ASEM, les maîtresses, la directrice… avec cette impression de chasse-gardée… et que dans les cas des échecs, sont arrivées sur l’école une directrice adjointe de claé et une (ou plusieurs) animatrice(s). Parce que l’on estimait (et bien du monde l’estime encore aujourd’hui) que des filles étaient plus à même de s’occuper d’enfants de moins de six ans.

        – Elles n’ont pas été formées au travail d’animation.

        – Elles ne sont pas valorisées dans leur travail “d’aide-maîtresse” juste bonne à vider la poubelle ou a distribuer les repas.

        – Quel regard ont-elles sur elle-même (à travers celui des maîtresses “qui elles ont de l’instruction, elles”, vis à vis des parents qui peuvent les traiter comme des “pas-grand chose”, et donc des enfants, à quel moment leur donne t-on la possiblité d’avoir des initiatives, de proposer ? Combien de fois les a t-on inviter au conseil d’école, dans ces écoles où elles passent des années, en contact avec les enfants autant de temps que les maîtresses ?)

        Face à ces difficultés, la mairie, l’association gérant les claé ont cherché des solutions :

        – frontale : déplacement de personnes pour “casser” des équipes, transformation de postes (certaines personnes n’ont plus été en contact avec les enfants : ménage…), lettres en tout genre, convocations… que du social, quoi, vis à vis de personnes avec un vécu pas toujours rose.

        – faire passer le Bafa à toutes les ASEM (aujourd’hui appelées ATSEM). But : Présenter une autre approche de “l’enfant”, revaloriser ces personnes en leur faisant passer un “diplôme”, ce qui n’était pas arrivée à la plupart de ces dames depuis fort longtemps. Et puis ce diplôme pouvait être ressenti comme symbolisant le passage d’un statut de “gardienne-surveillante-femme de ménage-bonne tout-faire à celui d’animatrice enfant (ça c’est moi qui le dit avec le recul). Les impliquer dans ce boulversement (la création des claé) et non leur imposer.
        Un BAFA adapté au public (j’y ai participé en tant qu’intervenant art plastique : découvrir un maximum de petits objets très faciles à réaliser : valoriser leurs créations, leur travail, et donc la personne)

        – Et moi à mon petit niveau, sans en avoir conscience à l’époque, j’ai amené ma petite solution (involontairement).
        De part mon statut un peu particulier, je n’avais pas un poste fixe d’animateur sur une école. Je tournais sur les primaires et sur une maternelle.
        Et “comme visiblement ça passe bien avec les Asem sur la maternelle X, tu vas aller à Y”. Dixit la coordinatrice des différents claé.
        Une des écoles où “ça coincait”. Et de toute façon, les deux dernières animatrices en place là-bas ne voulait pas y remettre les pieds.
        Mais je ne suis pas arrivé avec un état d’esprit guerrier, face à ces 4 matrones qui sans aucun doute attendaient la prochaine animatrice avec impatience !
        Le premier jour je suis arrivé une demi-heure plus tôt, avec des fleurs (pas avec l’esprit d’un calcul, mais juste avec celui de faire plaisir à ces anciennes, moi petit nouveau). Au moment de leur pause-café, juste avant le service cantine.
        Le temps de discuter, chaque midi, d’en apprendre un peu plus sur le petit-fils… Toujours pas avec une idée de calcul, mais avec un réel plaisir de discuter, de savoir qui étaient réellement ces “terreurs”…
        Peut être le fait que ce soit un garçon, pas loin de la trentaine, et qui n’est pas arrivé en brandissant des idées révolutionnaires (même si j’avais bien entendu ma façon de voir par exemple la gestion du passage aux toilettes, le fait de pouvoir utiliser des couteaux à table même pour le groupe des petits…) Peut être aussi parce que je “passais très bien” avec la directrice (je l’aimais bien mais il faut bien avouer qu’elle était complètement folle).
        A ce sujet, je me retrouvais entre la directrice de l’école en conflit avec les maîtresses, le groupe des ASEM en confilt avec la directrice de l’école et la directrice du claé, les maîtresses… en fait, j’étais mon petit groupe à part. Avec les enfants.
        Ce qui a fait qu’au fil du temps, je pouvais me permettre de dire “R., tu crois qu’on pourrait…” ou “et si on essayait de…”
        Ce que ne pouvait par exemple pas faire la directrice de claé. Elle passait donc par moi pour certaines choses. Et quand je n’étais pas d’accord, je disais juste “Non ; ce n’est pas une bonne idée parce que…”

        Les rapports avec ces personnes sont primordiaux. Il faut les impliquer (voir mon poste précédent concernant les anim’), ne serait-ce qu’en leur présentant les choses et non en les imposant. En leur donnant les moyens de participer, de s’investir petit à petit. En en faisant des partenaires impliqués, et non des “cantinières, des “torche-derrière”, des “surveillantes”. Dés le début.
        Non pas avec des “sourires forcés” calculés,
        Quand je repense à ces années, à ces écoles aujourd’hui, j’ai autant de tendresse pour les petits bouts de la cour de récréation que ces sacrés bonnes femmes bourrues dans leurs blouses d’une autre époque.

        Peut être qu’avec le temps…

        #211940
        Import
          @import

          Bonjour TICTANIA,

          Si je comprends bien vous êtes un “croisement” entre une ATSEM et une animatrice périscolaire? :content:

          Queqlues questions pour mieux comprendre:
          – avez vous un référent?
          – un projet péda des temps périscolaires?
          – une fiche de poste?
          – êtes vous habillités sur les accueils pré et post?
          – tu parles de priorité mise sur l’école: qui l’a fixée?

          J’ai longtemps travaillé sur les APPS et la restauration et je sais que les enseignants ont souvent tendance à vouloirs gérer ces activités alors qu’elles sont du ressort de la commune. Peut être te faudra t’il te positionner la dessus (le périsco et le scolaire doivent cohabiter sans empiéter l’un sur l’autre )

          Refixe les règles de fonctionnement sur le périsco (ce n’est pas du temps pour préparer le scolaire mais bien un temps d’animation à part entière) explique ta démarche à l’équipe enseignante (ce sera peut être un peu dur au départ mais même les enseignants sont capables de comprendre avec le temps 😀 )

          Et enfin surtout valorise leur action auprès de tes intervenantes, défend la dimension culturelle, éducative, … des accueils périscolaires et de la restauration (c’est là qu’est en général le plus gros travail) refuse de mettre une hiérarchie entre le scolaire et le périscolaire.

          Bon courage à toi

          #211993
          moilapa
            @moilapa

            Oui, effecivement : ce que j’écris concerne un claé primaire… certainement avais-je lu un peu trop vite… Ca pourra toujours servir à d’autres…

            Que je ne dise pas de bêtise en répondant : assistante éducative : moi je connais les ATSEM… C’est la même chose ?

            #211995
            TICTANIA59
              @tictania59

              Merci beaucoup pour ta réponse,mais tu soulèves beaucoup de points. Je vais donc donner plus de détails sur ma situation :
              Nous sommes (je pense) les seuls à dunkerque à être des ASSISTANTES EDUCATIVES
              Qu’est ce que c’est que cette bête là?
              C’est un “croisé” entre une animatrice, une assistante pour les instits et une “surveillante de cantine”.
              Nous sommes une équipe de 10 animatrices divisé en 2 afin de couvrir toute la journée de 7H30 à 18H45.
              Nous avons donc soit toute notre matinée soit toute notre après-midi.
              Les 3/4 de l’équipe étaient déjà là l’année dernière. Je suis fraîchement arrivée en plus en première direction.
              Et je ressens bien que la priorité pour l’ensemble de l’équipe est l’école.
              Je m’explique puisqu’on intervient dans les classes il faut que tout soit nikel quand les instits arrivent à 8H30 quitte à prendre du temps sur le temps périscolaire.
              ex : pour les petites sections (2/3 ans) il faut préparer le goûter avant 9H sinon l’instit est furieuse car elle n’a personne pour l’aider à son atelier entre 9H et 9H30.
              Et le soir, l’équipe est “claquée” donc pas de courage pour animer les enfants.
              Et les préparations je t’en parle même pas : une fois elles ont complètement prèparer l’activité pendant que les enfants “patientaient” autour des tables sans rien faire. Moi, j’étais occupée dans mes papiers, j’ai donc du tout lâché afin d’éviter un accident.
              Au niveau des enfants, c’est vrai que cela se ressent : je suis souvent solicitée par eux (parfois même trop c’est dommage).
              J’ai une autre anecdocte :
              un jour une animatrice (qui a le bafa) me dit :
              “-j’ai récupéré du carton pour faire des mémories à mes enfants, ils adorent ça”
              je lui répond : “-tu peux pas en faire pour la garderie?”
              -“ah bon! ils jouent à ça?”
              (Tous les soirs, je joue avec eux)
              -“Oui, tu pourrais même le faire sur le thème du projet”
              -“ben c’est quoi le thème?”
              -“L’eau “lui réponds-je calmement
              Et je rajoute : “tu peux même imprimer des coloriages sur le net” (vu qu’elle se vanter d’avoir internet depuis deux semaines)
              Elle me réponds : “C’est une bonne idée”
              J’attends le mémory depuis octobre malgré mes relances.

              Et ce n’est que le volume 1 de mes anecdotes

              #212033
              moilapa
                @moilapa

                (((Mon post étant très très long, pour l’aérer, je l’ai découpé en plusieurs partie. Donc, si une phrase semble finir “en queue de boudin”, c’est que la suite arrive.)))

                3ème partie

                Alors ? La solution ?
                J’en connais plusieurs, bien souvent elles viennent de l’extérieur : en quelque sorte “faire entrer une bouffée d’oxygène”, casser la routine d’une façon ou d’une autre :

                – associer travail au jour le jour (petits bricolages…) avec des projets à plus long terme : spectacles, fêtes…

                – apporter la nouveauté (une mamie du coin qui vient raconter des histoires, un intervenant qui vient présenter sa discipline, un groupe qui sort jouer dans le parc d’à côté (si, si, c’est possible !) et non pas dans cette sempiternelle cour d’école, que l’on voit matin, midi et soir

                – travailler sur des thèmes à la semaine (pas forcément les indiens… mais plutôt : chaque semaine un atelier bricolage mené par une personne qui change ensuite, un atelier expression (danse, théâtre, cirque…) un atelier jeu de cour… une à la ludothèque (t’as pensé à monter une ludothèque avec implication de l’équipe ? Prêt de cordes à sauter, gestion des jeux de société…), un à la bibliothèque en partenariat avec l’école, un sur des découvertes sportives, un qui est là dans la cour non pas pour faire de la garderie mais pour pendre le temps juste de discuter avec les enfants…

                – créer la surprise pour les enfants (transformation de la salle d’accueil pour telle ou telle occasion (l’idéal étant d’avoir une salle réservée au Claé, ce qui n’est pas le cas de toutes les écoles… coimment espérer impliquer les anim’ dans l’école si ils n’ont même pas une salle où se retrouver en dehors des temps de travail, préparer leurs activités ? Et ces heures nécessaires à la préparation ? Sont-elles pris en compte par l’employeur ?)

                – créer une équipe sur des temps “en dehors”, en n’hésitant pas à faire appel au budget de fonctionnement, (oui, je sais ce que l’on va me répondre)

                – des rencontres inter-écoles (si-si, c’est possible : projet écrit, organisation très en amont avec la mairie notamment pour le repas, les parents, sandwich ce jour là ? l’école accueillante, la gestion du temps, des transports, projet réalisé en commun sur 5 écoles de Muret dans le 31, plus de renseignements pour les personnes intéressées….)

                – Et surtout : la formation permanente !!!!!
                Tu aurais été sur Toulouse, je serais passé par les MP pour te proposer ma formation Claé.
                N’étant pas une cliente potentielle, voilà en deux mots l’idée :

                Au niveau des anim’ : quelque soit la raison qui fait que l’on arrive sur un claé, le temps passe plus vite en s’amusant.
                (notamment par cette formation qui remplace la sempiternelle réunion de semaine)
                Donc en groupe découverte de techniques de cirque : kiwido, diabolo… : on s’éxerce avec les instruments, mais on apprend aussi à les construire… (ouvrant sur les projets à long terme)
                Même si chaque personne ne va pas mettre en place cet atelier sur le terrain, on s’en fout : le vrai but est ailleurs ; un temps où ils s’amusent ensemble, réussissent une figure au kiwido (et pour certains réussir quelque chose, c’est pas une situation banale, anodine !)

                Ensuite : une cinquante de jouets sur la table (voir mon site internet) et on choisit ceux que l’on aimerait savoir construire. Puis (ça tient un peu du “les prendre par la main”, mais je crois que c’est nécessaire) l’anim’ motivé repart directement avec tout ce qu’il faut pour un atelier : matos’ en main…
                Toujours avec cette idée qu’ils arrivent à une réalisation finie… et qu’ils soient fier de leur petit tracto-pelle, de la peluche Diddle… que la voisine la trouve sympa, que tout à l’heure dans la cour les enfants voient cette animatrice qui d’habitude fait partie des meubles et qui là a ce pouvoir extraordinaire entre ses mains : construire des diddles !!!!!! Dans ce cas là, la motivation va venir des enfants : Quand c’est qu’on en construit ? Quand c’est que tu nous apprends à faire pareille avec les kiwidos ????
                Voilà la vraie raison de mon atelier.

                – des jouets de cour d’école : l’anim’ dans un premier temps apporte le jeu (sa confection, les règles…), puis le jeu a une vie sans lui : exemple la marelle. Même si les enfants n’ont plus besoin de lui, l’anim’ a fait son travail… implication, à près tout “c’est ma marelle qui trône au milieu de la cour et que les enfants se disputent… curiosité des profs (tient, depuis quelques jours les “terribles” sont plus calmes à deux heures, après l’atelier cirque, plus en “condition d’apprendre”, tiens, c’est quoi cette atelier théâtre ?, ces jouets “scientifiques ?…

                Puis animation en individuelle, réellement sur le terrain : avec les enfants durant le temps claé.
                Bref, la formation en elle-même, apporte cet “appel d’air”…
                Et puis avec cet ‘idéal utopique de voir en ce Claé non pas seulement un lieu où “l’on vient bosser”, mais où on retrouve des potes avec qui on prend le temps de s’attarder,…
                Mais il serait illusoire de croire qu’elle va tout “walt Disneyisé”, le quotidien (et ses soucis) restent les mêmes.
                … De plus, et pas seulement du fait du turn-over de l’équipe, il est nécessaire d’en “remettre une couche” périodiquement.

                Bon ; je vais pas non plus refiler aux autres tout le contenu de ma formation…

                J’espère en tout cas t’avoir donné quelques pistes… Bon courage…

                Une dernière chose : t’impliquer trop dans le mené des activités est à mon avis une erreur : puisque tu le fais si bien, pourquoi je bougerais ? Et si tes anim’ voyaient ça comme une autre raison de penser “qu’ils sont nuls ? Pas de bons anim’ ?”
                Quel est ton regard sur cette équipe ? Le regard des parents ? Des enseignants ? Et donc des enfants… et donc eux-mêmes sur eux-mêmes… Quelle image leur renvoit-on ? Des gens capables de proposer ou des gens qui subissent ?…

                #212034
                moilapa
                  @moilapa

                  (((Mon post étant très très long, pour l’aérer, je l’ai découpé en plusieurs partie. Donc, si une phrase semble finir “en queue de boudin”, c’est que la suite arrive.)))

                  2ème partie

                  Ensuite on se pose la question : mais comment motiver ces gens-là ?
                  Faut commencer par se demander à qui on a affaire, quel profils :
                  Quelle implication demander à ceux qui sont là “en attendant mieux”, en “galère”, en attendant d’avoir 25 ans et le RMI parce qu’alors ils “toucheront à peu près la même chose sans travailler”, pas forcément des anim’ type “colo” à qui on va demander de “péter le feu” sur une ou deux semaines, ou encore des personnes qui sont dans l’optique d’un cursus professionnel (en attente d’entrer dans une école d’éducateur, en formation BPJEPS…), quelques étudiants qui malgré toute leur bonne volonté sont impliqués avant tout dans leurs études, et d’autres personnes “en galère”, des personnes comme tu le soulignes “d’horizons différents”.
                  D’abord du point de vue d’un anim’ qui “débarque”: Du fait de la réalité de ce qu’est un Claé : quelle implication dans un projet : je n’ai pas participé à la rédaction, j’arrive dans un fonctionnement sclérosé… d’ailleurs l’accueil de ces “nouveaux” est primordial pour le directeur : ils n’ont pas encore cette routine, et peuvent eux être “force de proposition”, si on leur en donne les moyens, notament en leur montrant que le système n’est pas rigide, que l’image de l’anim qu’il voit dans la cour à faire de “la garderie” n’est pas une fatalité ni forcément le but du claé… si on prend le temps de les appuyer.

                  Un détail qui montre bien le problème : un copain directeur d’un très gros claé a mis une annonce en juin à l’Anpe pour un poste sur son Claé. L’annonce y est toujours, certes réactualisée, mais c’est la même. Non pas qu’il ait trouvé personne (même si ça devient compliqué) mais à cause du turn-over incessant ! Un qui arrive, un qui part…

                  “Es-tu envahissante ?”
                  Le problème ce n’est certainement pas ta démarche, les animations que tu proposes… le problème c’est que tu es la directrice. Et que tu fais aussi partie de cette routine.
                  Et de l’image que tu leur renvoie en faisant les “animations à leur place”.
                  Et de la même façon que les anim’ n’étaient pas forcément prêt à travailler en claé, tu n’es pas forcément formée à former des animateurs sur de l’animation. On a beau dire ce que l’on veut sur le “rôle de formation” d’un directeur (beaux discours du Bafd ou pas) je n’en connais aucun (et cela sur un peu plus de 20 ans) qui puisse réellement répondre à cette demande.

                  #212035
                  moilapa
                    @moilapa

                    Mon post étant très très long, pour l’aérer, je l’ai découpé en plusieurs partie. Donc, si une phrase semble finir “en queue de boudin”, c’est que la suite arrive.

                    Salut…
                    T’es sur Dunkerque…
                    Bé, à l’autre bout de la France c’est la même chose.
                    J’ai travaillé en tant qu’animateur des années et des années en Claé mater’ ou primaire, le matin, le midi, le soir…
                    Aujourd’hui j’y travaille encore, mais en temps qu’intervenant (par exemple sur des projets marionnettes : en collaboration avec un anim’ de la structure, on monte un projet spectacle avec un groupe d’enfants…) ou formateur Claé.

                    Sur Toulouse, la municipalité est en train d’installer un Claé sur chaque école primaire et maternelle. Ce qui veut dire des centaines de Claé.
                    Et pour ces Claé, il faut des animateurs (à “la pelle” dans ce cas).

                    Une fois qu’on a engagé tout ce petit monde, que la struture se met en route… on se pose tôt ou tard la question de la formation des anim’… le Bafa ne préparant pas du tout au travail en claé : venir le matin à 8 h pour une heure, repartir chez soi dans les embouteillages, revenir à midi pour 2 heures, repartir, revenir le soir pour une heure… et ça toute la semaine, tout le mois, toute l’année !!!! Avec parfois un contrat CDI et une optique sur des années !
                    …et pour un salaire de misère.

                    Le fonctionnement d’un Claé crée de par lui-même une lassitude, un “quotidien”, une routine quoi que l’on fasse, quoi que l’on dise.

                    Il y a là à mon avis deux choses antinomiques : le travail d’animateur comme on l’a toujours idéalisé (l’animateur de colo qui a existé, le temps d’un été où tout est différent, les lieux, les personnes… avec l’image d’épinal d’un groupe autour du feu et une guitare) et un boulot routinier. Un “jour le jour” terriblement usant, surtout pour ce qui est de la motivation.

                    #5199
                    TICTANIA59
                      @tictania59
                      #212040
                      TICTANIA59
                        @tictania59

                        bonjour, je suis responsable d’un espace périscolaire municipal maternelle depuis septembre 2005. Diplômée BEATEP et BAFA. J’ai un passif d’animatrice en CLSH, centres sociaux, classes de découverte.
                        Mon problème actuel c’est la motivation. Comment motivé des personnes à l’animation qui viennent d’horizons si différents?
                        Je m’explique : étant municipal, l’équipe est composée essentiellement de contrats (moi-même je suis emploi-jeune) vacataires, avenir,…
                        Dont le profil, pour la plupart, est CAP petite enfance, de plus, pour une durée courte.
                        Je ne dis pas qu’elles ne sont pas capables mais elles ne voyent pas l’animation comme moi.
                        Depuis septembre, c’est moi qui propose les actiivités, les montent, les animent. Tout en essayant de les impliquer. Ou encore lorsqu’elles ont une brève idée qu’elles m’en font part, je les soutiens, les aide, leurs fournis des solutions. Mais rien à faire.
                        Est-ce moi qui suis trop envahissante?

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