Si l’animateur de base peut encore croire naïvement à certains idéaux, les dirigeants du secteur sont bien loin de cette naïveté charmante : dans les colloques comme ceux de la JPA, on ne se demande pas si il faut remettre en cause cette transformation de fait des fédé en entreprises… on se demande ce qu’il faut prendre dans le fonctionnement des entreprises… Derrière de faux semblant sociaux, c’est bien d’efficacité commerciale dont il est question. De stratégies commerciales. On a juste gardé les petits fours.
On a par exemple sur ce post, un intervenant qui a créé l’une de ces structures vendeuses de séjours…
Quand on est décideur de l’une de ces structures, et que l’on négocie frontalement par exemple avec un gros CE… qu’un syndicaliste convaincu vous demande cash si “la colo sera propre” (je traduis pour ce qui aurait pas pigé : colo sans “jeunes de banlieu”) Evidemment que le responsable de la structure va s’engager à organiser une colo “propre”. On est plus dans les utopies de l’après-guerre ou celles des années 60. On est plus dans l’utopie, on est dans la réalité d’une époque. Evidemment que ce responsable d’entreprise va penser non seulement à l’image de son entreprise, mais à sa survie.
Aujourd’hui, une assoc’ de l’ex éducation populaire qui voudrait aller au bout de ses lointaines idées fondatrices, serait obligatoirement vouée à disparaître en quelques mois. Il lui faudrait par exemple combattre le gouvernement actuel, mordre la main nourricière…
Certains de ces organisateurs de séjours (vendeurs de séjours)… évidemment qu’ils n’ont pas d’idéologie politique. Ils ne s’en cachent plus maintenant. Certains sont mêmes capables de le revendiquer !!! (Tout en prétendant faire partie de l’éducation populaire, ce qui est un comble, une insulte à ceux qui ont fait cette Histoire de France) Il n’y a pas à aller loin : il suffit de remonter dans ce post…
Et pour ceux qui osent encore revendiquer leur appartenance politique, comme Léo Lagrange, ce n’est juste qu’un outil commercial qui permet de s’installer dans tel commune nouvellement socialiste, de gagner des parts de marché. C’est du bisness.
Ces organisateurs sont face à cette nouvelle clientèle, ces nouveaux citoyens consommateurs. Et dans ce marché concurentiel, ils ne peuvent faire autrement. Evidemment. Comment pourrait-il en être autrement ?
Evidemment que chez tous ces vendeurs ont s’arrache le client intéressant. Et pas celui qui va poser problème.
Il faut avoir en tête que quand on parle animation socio-culturelle, on parle :
– soit des gens qui jonglent avec les millions tout en utilisant ce fameux CEE qui permet de ne pas respecter les droits élémentaires des travailleurs, entrepreneurs qui ont le soucis légitime de gagner de l’argent, des parts de marché, en vivant sur ce qui a fait l’histoire de l’éducation populaire mais qui n’est plus l’éducation populaire,
– soit des animateurs qui n’ont plus aucune référence, aucune notion de politique, aucune idée d’engagement, qui réclament par exemple ici sur le forum “le droit à être exploité” !!!! Dont on voudrait nous faire croire qu’ils ont la moindre idée de ce qu’ils signent quand ils “s’engagent” dans un CEE !!! Capable par exemple de dire sur ce post :
“que toute expérience de vie en collectivité est bonne à prendre” !!!!!
Dans cette société de consommation, de victoires sociales passées, la pensée collective n’existe plus, les combats gagnés par le peuple ont fait cette société individualiste et de confort. Ce qui permet effectivement de répondre en centrant sur sa petite personne une discution sur l’ensemble des travailleurs. Et demander à pouvoir être exploité !!!
Les grandes utopies d’hier sont mortes puisqu’atteintes, l’école pour tous, la culture pour le peuple, le temps de vacances, de loisirs…C’est fini “éducation populaire” et “animation socio-culutrelle”.
L’éducation populaire est ailleurs maintenant : ATD quart monde, Droit Au Logement, les maisons de chômeurs., certains syndicats..
Les MJC, les colos, les centres culturels, les foyers ruraux… il ne s’agit plus que de lieux de consommation. Où on aprend à l’enfant à être un bon consommateur.
Même dans des épiphénomènes comme les télégéniques “révoltes de banlieux”, ces jeunes frustrés qui s’expriment par la violence, et où l’on pourrait y voir des signes encourageants, ce n’est nullement la remise en cause du système que ces jeunes expriment : c’est leur frustration à ne pouvoir jouir pleinement du système, en étant consommateurs avant tout. Aucune révolte en vérité : juste l’envie de pouvoir avoir accés à ce droit alliénable à la consommation. Et d’accessoirement passer à la télé.
Dans cette société “je consomme donc je suis”, comme tout autre domaine qui a pu à une époque apporter cette idée d’émancipation du peuple (les loisirs, le sport, le cinéma, la culture…) l’animation socio-culurelle n’est plus qu’un marché concurentiel parmi d’autres. (où l’on peut encore ressortir à l’occasion quelque vieux idéaux, mais juste pour justifier par exemple un système CEE pourri jusqu’à la moelle). On ne peut limiter ce constat au sel secteur de la jeunesse, ni même toute la société française… c’est un mouvement bien plus important.
Cette mondialisation rendue possible par la disparition de certains équilibres : C’est pas le capitalisme qui a eu raison de l’URSS. C’est la société de consommation. C’est le désir de pouvoir consommer. C’est ce qu’est ce monde d’aujourd’hui. C’est ce à quoi aspirent les populations partout dans le monde, entre une boisson gazeuse pour saint-graal, de la bouffe pré-digérée, un modèle culturel américain via les seuls télés et cinémas, un modèle de société du chacun pour soi.
C’est bien pourquoi, par exemple, quand on parle de lutter au niveau mondial contre la destruction de la planète, on parle non pas de nature, mais d’environnement !!!!! Le monde centrée autour de sa petite personne !!!! La nature non pas pour ce qu’elle est, mais la nature comme ce qu’il y a autour de moi !!!!
La mondialisation, elle pourrait se résumer à quelque chose de très simple côté du peuple : “Voilà ce qu’on les autres, voilà ce que je veux”. C’est juste une réalité : le peuple d’aujourd’hui, cette émancipation il n’en veut pas. Il veut juste une télé, un portable, “comme tout un chacun”.
Et cette trajectoire inexorable, ce n’est pas seulement une globalisation du commerce mondial, ou de la culture, c’est surtout une globalisation de la pensée.
Aujourd’hui, quand on pense éducation populaire, on ne lutte pas par la volonté du peuple, on lutte contre la volonté du peuple. Celle de consommer.
Dans ce système de pensée dominant d’aujoud’hui, d’émancipation par la consommation, ce n’est pas juste l’organisation des colos et le système “animation socio culturelle” qu’il faut changer. C’est la société entière. Ce n’est pas avec des gens qui ne voient pas de problème dans ce système qu’il faut réfléchir aux lendemains. Il ne s’agit même pas de discuter.
A ce niveau, on en arrive aux limites de la démocratie, aux limites de ce que je peux dire sans craindre d’être poursuivi pour mes propos.
Et je ne voudrais pas laisser croire que mes idéaux politiques aient autant de place que ça dans ma “vraie” vie d’animateur. Ce n’est pas le cas.
”Je ne vois pas bien le rapport… Qu’est-ce qui empêche quand on veut détruire un système de réfléchir à l’avance à ce qu’on veut mettre en œuvre à la place ?”
Parce que c’est justement l’existence de ce système qui empêche toute recherche de solution : “Pourquoi chercher autre chose puisque ce qu’on a là me va très bien ???”
Et j’ai déjà mille fois répondu à cette question à laquelle tu as déjà prétendu mille fois que l’on a pas répondu, et laquelle tu écriras sans vergogne ailleurs dans le forum que l’on a pas encore répondu : de la même façon que dans tous secteurs d’activités on se débrouille pour payer un minimum le travailleur. Comme on paie un minimum l’instit’ qui encadre des enfants.
Ca passe donc par une autre façon de voter !!! Même si je pense personnellement que la solution est plus du côté de la violence que de la démocratie.
On t’a répondu mille fois : redistribution des richesses, réemploi des budgets déplacés de secteurs inutiles à d’autres réeellement importants, taxation du profit, de la fortune… toutes sortes de richesses non partagées.
Un mouvement politique qui viendrait imposer de façon radicale et absolue ses valeurs à toute une société, même après une élection démocratique, ne pourra jamais prétendre à ne pas créer de frustration
C’est pourtant sur la base de toutes frustrations que les sociétés se construisent. Sans frustration, pas de vivre ensemble.
Je suis en particulier curieux de savoir où sont les “frontières” entre émancipation, individualisme et vie en collectivité par exemple.
Tu as oublié “autonomie”.
Dans le cas de l’émancipation (du peuple) il y a l’idée de se libérer de quelque chose. D’une tyranie. De toute sorte.
Pour ce qui est du reste, j’ai déjà dit sur le forum mon point de vue : notamment dans la différence entre individualisme et autonomie qui est l’une des méprises les plus fréquentes de l’éducation populaire, de ces projets pédagogiques si friant de ce terme. L’autonomie se vit dans le groupe, le fait d’être capable de s’assumer, et d’assumer ses dépendances. L’individualiste se définie par opposition au groupe. Il est d’ailleurs rarement autonome. Alors qu’une part d’individualisme dans une personne autonome est bien moins problématique : c’est peut être nécessaire à l’individu. Mais je vais par redire ce que je dis sur le post “quelques interrogations sur les claé” (ils me semblent, je commence à ne plus savoir où j’ai dit telle chose)
Donc, dans le cas de l’émancipation, on se débarrasse de quelque chose. Dans le cas de l’autonomie, on apprend à vivre avec : avec des frustrations, des dépendances assumées…
Cette émancipation que l’on pensait aquise, du fait des luttes ouvrières, politiques, syndicales… retrouve du sens aujourd’hui, alors qu’on est arrivé au bout d’une situation confortable : il n’y a plus d’urgence ressentie, l’urgence est au niveau de la pensée, elle n’est plus matérialiste, elle est donc moins ressentie : l’émancipation aujourd’hui doit se vivre vis à vis de ces dépendances, de cette société de consommation : la nouvelle tyrannie, acceptée cette fois. Et c’est bien le problème :
Cette émancipation pour le peuple, si elle doit se faire, se fera contre le peuple.
-Tu ne peux pas dire que les tenants d’un discours “radical” n’aient rien à proposer. Il n’y a aucune improvisation. C’est de la diffamation que de dire cela. Tu sais très bien ce que Solleana, pour nommer une personne, défend, a à proposer comme alternative. Que ce soit sur le CEE, pour parler d’un dispositif précis ou que ce soit pour parler d’une vision politique globale.
Ce n’est pas ce que j’ai dit, il y a méprise.
Bien entendu que l’on peut avoir des choses à proposer dans la radicalité, et Soleana prouvent régulièrement qu’ils ont des idées à défendre.
Ma réaction était bien face à des propos de personnes qui proposent de détruire et affirment ne pas vouloir proposer autre chose tant que la destruction n’aura pas eu lieu.
Sur ce forum, par exemple, cela a été défendu dans certains messages par Moilapa (que je soupçonne de pourtant avoir des idées très précises sur ce qui pourrait remplacer le système qu’il appelle à détruire).
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-Il ne peut pas y avoir de politique s’il y a consensus. S’il n’y a pas de politique, il n’y a pas de choix. Il faut réouvrir les clivages, le positionnement. Et défende ses convictions profondes. Les abandonner au titre d’un consensus, c’est se mentir à soi même. Et même être schizophrène. Puis ça ne rend pas service à l’intérêt général. Un consensus signifie des concessions donc des frustrations des deux côtés…
Je pense que les frustrations sont moindres dans le consensus que dans le compromis (vaut mieux du gagnant/gagnant, même faible, que du perdant/perdant il me semble…).
Bien entendu qu’il faut des clivages politiques, des valeurs fortes qui s’affrontent et se construisent d’ailleurs en partie l’une par rapport à l’autre… Mais une fois qu’il s’agit de mettre en œuvre une politique, surtout dans un contexte de faible majorité que l’on connait dans la plupart des démocraties, il me semble bon de s’attacher à obtenir le consensus autant que possible.. .Cela n’est pas possible (ni souhaitable) sur tous les sujets, c’est clair.
Mais quand je vois le nombre de sujets bloqués dans notre pays à cause d’oppositions de principe alors que les mêmes débats vont se débloquer plus facilement dans des pays habitus au consensus, je trouve que l’on râte qqc… Je ne souhaite pas pour autant imiter les pays du nord de l’Europe par exemple, leur politique de consensus à tout les points de vue. Par exemple la vision communautaire de leur société conduit aujourd’hui à une montée des extrémisme islamiste et fasciste en raison d’une impossibilité de consensus réel sur de nombreuses choses entre des communautés non habituées à y recourir ensemble.
Un mouvement politique qui viendrait imposer de façon radicale et absolue ses valeurs à toute une société, même après une élection démocratique, ne pourra jamais prétendre à ne pas créer de frustration… Et celle-ci sera d’autant plus forte que le consensus (ou au moins le compromis) n’existera pas dans sa pratique… A moins de n’exclure ceux qui s’opposeraient aux valeurs de ce mouvement, mais ni le goulag ni les camps nazis ne sont de mise dans les propos de ceux qui fréquentent ce forum, je le sais parfaitement.
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-L’éducation populaire est un sujet important et urgent. Du moins pour ceux qui la considère comme telle… Et d’ailleurs il n’y a pas de hiérarchie dans les sujets qui touchent au plus près les individus… Et oui il faut lutter pour en défendre l’idéal qu’on en a. Sommes nous des êtres destinés à en socialiser d’autres ou au contraire avons-nous toujours ce rêve d’émancipation et de transformation sociale?
Sans transformer un forum généraliste en tribune politique, je serai intéressé que la notion d’émancipation soit un peu développée ici… Mais connaissance politiques ne sont pas illimitées et je suis toujours avide de les augmenter. Il en va de même pour la transformation sociale.
Je suis en particulier curieux de savoir où sont les “frontières” entre émancipation, individualisme et vie en collectivité par exemple.
Merci des réponses à venir qui ne manqueront pas de nous enrichir. 🙂
Bourricot a écrit:
-L’éducation populaire est un sujet important et urgent. Du moins pour ceux qui la considère comme telle… . Et oui il faut lutter pour en défendre l’idéal qu’on en a. Sommes nous des êtres destinés à en socialiser d’autres ou au contraire avons-nous toujours ce rêve d’émancipation et de transformation sociale?
Je pense et surtout j’espère que l’immense majorité des participants de ce forum sont d’accord avec ce que tu dis Bourricot.
Mais une fois que l’on a dit ça, le problème reste entier.
Comment lutter, avec quelle stratégie ? Quelle méthode ?
Faut il tout refuser en bloc ? Heurter de front les entreprises commerciales : organisateur d’ACM, celles qui proposent des cours particuliers payants, les boîtes à distractions …
Ou bien faut ils accepter certaines choses et refuser les plus flagrantes ? Essayer de changer les choses de l’intérieur? Accepter certains compromis ( pas tous) ?
La, nous avons des avis différents, ce qui montre que le problème est complexe
Je reconnais que moi non plus, ces propos ne font pas beaucoup avancer le chmiblick, mais la seule chose que je sais ,est que nous avons tous, à notre niveau, un gros travail d’information, à faire aupres du grand public.
Je pense aussi que ce n’est pas en dénigrant continuellemnt l’éducation populaire, que l’on va la promouvoir.
Je réagis aux propos de fg,
-Tu ne peux pas dire que les tenants d’un discours “radical” n’aient rien à proposer. Il n’y a aucune improvisation. C’est de la diffamation que de dire cela. Tu sais très bien ce que Solleana, pour nommer une personne, défend, a à proposer comme alternative. Que ce soit sur le CEE, pour parler d’un dispositif précis ou que ce soit pour parler d’une vision politique globale.
-Il ne peut pas y avoir de politique s’il y a consensus. S’il n’y a pas de politique, il n’y a pas de choix. Il faut réouvrir les clivages, le positionnement. Et défende ses convictions profondes. Les abandonner au titre d’un consensus, c’est se mentir à soi même. Et même être schizophrène. Puis ça ne rend pas service à l’intérêt général. Un consensus signifie des concessions donc des frustrations des deux côtés…
-L’éducation populaire est un sujet important et urgent. Du moins pour ceux qui la considère comme telle… Et d’ailleurs il n’y a pas de hiérarchie dans les sujets qui touchent au plus près les individus… Et oui il faut lutter pour en défendre l’idéal qu’on en a. Sommes nous des êtres destinés à en socialiser d’autres ou au contraire avons-nous toujours ce rêve d’émancipation et de transformation sociale?
solleana a écrit:
mais je la trouve pour ma part trop radicale et irresponsable.
Parce que tu es incapable de comprendre que le renversement du CEE sans autre changement social est tout simplement impossible! Changer le CEE cela veut dire rompre avec certaines idées dominantes, dont les tiennes, qui règnent dans le monde de l’animation et dans le monde social global!
Je ne vois pas bien le rapport… Qu’est-ce qui empêche quand on veut détruire un système de réfléchir à l’avance à ce qu’on veut mettre en œuvre à la place ?
Ce que je critique avec force c’est l’attitude qui consiste à dire “on casse tout et après on verra bien”… On verra quoi ? On improvisera ? On fera le “coup de poing” ? Je toruve cela irresponsable dans la démarche.
PAr contre, que quelqu’un vienne dire “je n’aime pas ce système, je veux le renverser et à la place je propose tel autre système, ou au moins telle manière de travailler ensemble pour construire un nouveau système”, ça me semble plus responsable et parfaitement acceptable (ce qui ne veut pas forcément dire que je vais approuver ce qui sera dit, mais il y aura au moins de quoi débattre et discuter).
solleana a écrit:
Je préfère des choses moins radicales, obtenus plus par le consensus que par la destruction… Cela peut paraître mièvre et demande sans doute plus de temps pour des résultats moins spectaculaires… Mais j’ai tendance à réprouver tout ce qui est trop “violent” et que le radicalisme amène facilement.
Ça ne paraît pas mièvre, ça l’est! C’est le propre de la pensée politique molle qui n’a jamais donné aucun résultat satisfaisant ou aucun changement de grande importance mais on peut toujours se satisfaire de l’insignifiant…
Heu… Je ne trouve pas que les politiques “dures” aient fait beaucoup mieux… Les révolutions ont amené autant d’horreurs que de bonnes choses, dont la plupart ne sont pas nées avec elles et ont fini par s’imposer vraiment que bien après.
Le consensus n’est pas forcément “mou”, je dirai plutôt qu’il est “doux”.
Je préfère le dialogue à la lutte en général… Je l’assume parfaitement et préfère garder la “lutte” pour les sujets qui me semblent les plus graves (au sens “important”, pas forcément “dramatique”) et urgents.
mais je la trouve pour ma part trop radicale et irresponsable.
Parce que tu es incapable de comprendre que le renversement du CEE sans autre changement social est tout simplement impossible! Changer le CEE cela veut dire rompre avec certaines idées dominantes, dont les tiennes, qui règnent dans le monde de l’animation et dans le monde social global!
Je préfère des choses moins radicales, obtenus plus par le consensus que par la destruction… Cela peut paraître mièvre et demande sans doute plus de temps pour des résultats moins spectaculaires… Mais j’ai tendance à réprouver tout ce qui est trop “violent” et que le radicalisme amène facilement.
Ça ne paraît pas mièvre, ça l’est! C’est le propre de la pensée politique molle qui n’a jamais donné aucun résultat satisfaisant ou aucun changement de grande importance mais on peut toujours se satisfaire de l’insignifiant…
solleana a écrit:
j’entends des gens sur ce forum nous dire qu’il faut détruire le CEE avant de réfléchir à sa reconstruction, cela ressemble fort à une pensée “anarchique
Il ne me semble pas que quelqu’un ait dit cela mais bon…
C’est pourtant bien dit régulièrement ici… Moilapa par exemple (c’est le plus clair sur sa position, mais pas le seul à la tenir) prône cette destruction du système actuel des ACM et du CEE et assume ne pas vouloir faire de propositions pour le moment et préférer réfléchir à construire autre chose une fois que ce qui existe sera par terre.
Cette position a le mérite d’être claire et assumée, mais je la trouve pour ma part trop radicale et irresponsable.
Je préfère des choses moins radicales, obtenus plus par le consensus que par la destruction… Cela peut paraître mièvre et demande sans doute plus de temps pour des résultats moins spectaculaires… Mais j’ai tendance à réprouver tout ce qui est trop “violent” et que le radicalisme amène facilement.
solleana a écrit:
J’en sais rien pour ma part en tout cas je sais que Neil a écrit un bouquin nommé La Liberté pas l’anarchie en réponse à tous ceux qui avaient cru bon de pouvoir résumer sa pensée à “on fait ce qu’on veut!”. De plus, l’anarchie en tant que tel ça ne veut rien dire à part dans son sens commun style dictionnaire Larousse mais l’anarchie c’est un système politique particulièrement organisé…
Juste comme ça en passant, le titre original de ce bouquin de Neil c’était Freedom not license. C’est le blaireau de traducteur ou d’éditeur qui la traduit comme ça. Ca faisait surment plus tape a l’oeil. Mais le sens en est quelque peu transformé vous en conviendrez.
gerger a écrit:
Et quand on me dit que l’anarchie est un système politique particulièrement organisé, j’en doute quelque peu.
Bakounine écrivait l’anarchie c’est l’ordre moins le pouvoir. Le mot anarchie veut dire sans pouvoir. Contrairement a ce que l’on pense ce n’est pas forcement un système ou tout le monde fait ce qu’il veut. Le système anarchiste est principalement basé sur l’autogestion, l’absence de pouvoir, et ou l’envie de chacun est respecter. En ACM ça donne des conseils de jeunes pour décider ensemble (autogestion et ou la parole d’un adulte ne vaut pas plus qu’un enfant) des règles de vies, de l’organisation, des activités. C’est un système ou l’on tente de prendre en compte les envies de tout les enfants, donc ou il n’existe pas de planning fixe avec participation obligatoire aux activités. Alors oui L’anarchie, parceque reposant sur l’autogestion, est un système politique particulièrement organisé, que ce soit en ACM ou ailleurs.
A l’heure actuelle, je pense ne pas trop m’avancer pour dire qu’elle se situe quelque part entre le vert et le rose.
C’est possible! On voit très bien dans votre projet qu’il n’y pas de volonté de pratiques autogestionnaires, pas de critique de fond de la société dans laquelle évoluent les centre de vacances à savoir la société capitaliste mais je dirai qu’il me semble que vous vous positionnez (en tout cas je le ressens comme tel) comme les concurrents de Telligo ou autres boîtes mais en misant davantage sur le côté “éducatif” qui devient un argument de vente. La notion d’adulte arbitre est par exemple toute différente de pratiques institutionnelles visant à faire à prendre à la collectivité toute entière ses responsabilités. L’arbitre vient toujours en dernier lieu sanctionner!
Je pense par contre, que ce sont sans doute deux extrêmes (là encore il y a peut être de meilleurs exemples, mais cela ne me semblait pas très important), et que la majorité des ACM se situent quelque part entre les deux.
La majorité des ACM se situe effectivement entre des pratiques autogestionnaires, institutionnelles (je ne sais pas trop comment les appeller) et des pratiques typiquement réactionnaires type scout et c’est bien cela qui est critiqué, cet entre deux particulièrement insaisissable, totalement bureaucratisé, ne défendant finalement rien de vraiment précis, ayant un socle idéologique et pédagogique qui tourne selon les modes, les idées dominantes. C’est bien pourquoi les ACM sont les idiots utiles d’une société en péril! La majorité des ACM se basent sur un cocktail revendiqué de: “choix de l’enfant”, de semaines à thèmes, de sorties exceptionnelles et d’activités, d’enfant acteur, de projets d’animation… C’est bien ici l’objet de la critique, cette pensée molle qui reprend quelques anachronismes liés à son histoire politique (on met du choix de l’enfant et du militant, c’est l’histoire) mais en réalité on est totalement intégré à la logique du marché, des modes, des séjours de 7 jours à thèmes…
j’entends des gens sur ce forum nous dire qu’il faut détruire le CEE avant de réfléchir à sa reconstruction, cela ressemble fort à une pensée “anarchique
Il ne me semble pas que quelqu’un ait dit cela mais bon… Maintenant si tu avais un tant soit peu de culture politique tu saurais que si le CEE parvenait à disparaître, il se peut que se soient aussi d’autres éléments du monde capitaliste qui disparaissent en même car si on se bat pour l’abrogation du CEE, cela veut dire que l’on se bat pour un salaire décent des animateurs qui ne peut être supporté par les organisateurs à moins qu’ils ne soient largement aidés par les divers pouvoirs publics, ce qui signifie une volonté de miser sur la jeunesse, son éducation, donc aussi une réelle volonté que les gosses puissent partir en colo, donc une gratuité des colos ou des aides substantielles, donc si cette politique jeunesse est mise en œuvre cela veut dire en même temps que c’est une politique sociale globale de réduction des inégalités… tu vois le processus de réaction en chaîne… tout cela n’a rien de très anarchique!
Et quand on me dit que l’anarchie est un système politique particulièrement organisé, j’en doute quelque peu.
Parce que tu as très peu de culture politique… je te laisserai découvrir les pratiques autogestionnaires…Maintenant, la pensée anarchiste (et pas anarchique!) mérité d’être critiquée je te l’accorde.
De plus, en tant qu’organisateur, effectivement, je m’inquiète de mes taux de remplissage.
Bien sûr mais quel est l’objectif de ton association? Ouvrir plus de centres? Avoir plus de recettes? Accueillir plus d’enfants?
Bonjour,
Et chez Wakanga quelle est la couleur politique?
Comme je l’ai dit dans mon post, cela me semble être difficile à définir de but en blanc, mais cette couleur existe tout de même. Elle est d’ailleurs fluctuante en fonction des dirigeants de l’association qui se renouvellent et évoluent. A l’heure actuelle, je pense ne pas trop m’avancer pour dire qu’elle se situe quelque part entre le vert et le rose. (D’ailleurs si nous avons bien travaillé, cela doit transparaitre de notre PE)
Mon dieu quel niveau! C’est soit l’anarchie soit Super Nanny… Pffffff! Franchement réduire des colorations politiques à cela c’est quand même une réflexion de bas étage. Qui a prôné l’anarchie en CV et de manière éducative? J’en sais rien pour ma part en tout cas je sais que Neil a écrit un bouquin nommé La Liberté pas l’anarchie en réponse à tous ceux qui avaient cru bon de pouvoir résumer sa pensée à “on fait ce qu’on veut!”. De plus, l’anarchie en tant que tel ça ne veut rien dire à part dans son sens commun style dictionnaire Larousse mais l’anarchie c’est un système politique particulièrement organisé… De l’autre côté réduire, une pensée réactionnaire et conservatrice à Super Nanny, c’est particulièrement schématique!
Je ne sais pas qu’elle est votre manie de se fixer sur des exemples. Je me doute bien évidement que tout les ACM ne sont pas soit l’un soit l’autre… Je pense par contre, que ce sont sans doute deux extrêmes (là encore il y a peut être de meilleurs exemples, mais cela ne me semblait pas très important), et que la majorité des ACM se situent quelque part entre les deux. Mais quand j’entends des gens sur ce forum nous dire qu’il faut détruire le CEE avant de réfléchir à sa reconstruction, cela ressemble fort à une pensée “anarchique”. Et quand on me dit que l’anarchie est un système politique particulièrement organisé, j’en doute quelque peu.
Mais c’est ce que tout le monde fait sauf que dans la réalité ça n’a aucune “effectivité” pratique et surtout que la valeur première reste le taux de remplissage, les activités phares parce qu’on est sur un secteur concurrentiel à la logique marchande.
Je ne suis pas tout à fait d’accord pour dire que cela n’a aucun effet pratique. Quand je regarde derrière moi et que je compare mes premières directions à celles que je fais aujourd’hui, je peut te garantir que désormais tout cela à un véritable effet, à la fois pour les enfants et pour les animateurs. Maintenant je t’accorde qu’à 21 ans, il est très difficile de ne pas simplement refaire ce que l’on a vu ailleurs. L’éducation populaire demande de la maturité, qui demande elle même du temps. Est ce pour cela que l’on devrait dire qu’elle est devenue inutile ?
De plus, en tant qu’organisateur, effectivement, je m’inquiète de mes taux de remplissage. Mais nos directeurs n’ont pas à gérer ces considérations. Et je peux te garantir que nous restons exigeant sur la pédagogie mise en place, parce que soit dit en passant, être exigeant sur la qualité d’un séjour n’a jamais réduit son remplissage, bien au contraire.
L’extrême gauche en France ne se réclame plus (a part quelques demeurés) du stalinisme ou du maoïsme.
L’extrême gauche humaniste ne s’est jamais réclamée du stalinisme ou du maoïsme, ça a été son cheval de bataille de lutter justement contre ces totalitarismes fondés sur la fossilisation du marxisme!
On aura bien du mal à attribuer une “couleur” politique à chaque ACM, mais à mon sens, les valeurs y étant défendu le connoterons fortement. Et c’est heureux, parque militer c’est défendre des choix de société qui sont fatalement en rapport avec des programmes politiques.
Et chez Wakanga quelle est la couleur politique?
sur quels critères pouvons nous juger de la pertinences des ACM ? Si c’est sur ces mêmes valeurs et techniques pédagogiques, alors forcément nous ne seront jamais tous d’accord, entre ceux prônant une sorte d’anarchie d’un coté et les autres étant à l’inverse fan de super nany. Mais qui à raison et qui à tort ?
Mon dieu quel niveau! C’est soit l’anarchie soit Super Nanny… Pffffff! Franchement réduire des colorations politiques à cela c’est quand même une réflexion de bas étage. Qui a prôné l’anarchie en CV et de manière éducative? J’en sais rien pour ma part en tout cas je sais que Neil a écrit un bouquin nommé La Liberté pas l’anarchie en réponse à tous ceux qui avaient cru bon de pouvoir résumer sa pensée à “on fait ce qu’on veut!”. De plus, l’anarchie en tant que tel ça ne veut rien dire à part dans son sens commun style dictionnaire Larousse mais l’anarchie c’est un système politique particulièrement organisé… De l’autre côté réduire, une pensée réactionnaire et conservatrice à Super Nanny, c’est particulièrement schématique!
Je pense plutôt que cela devrait nous encourager à prôner haut et fort nos valeurs et nos convictions dans les ACM.
Mais c’est ce que tout le monde fait sauf que dans la réalité ça n’a aucune “effectivité” pratique et surtout que la valeur première reste le taux de remplissage, les activités phares parce qu’on est sur un secteur concurrentiel à la logique marchande.
XXYYZZ : Maintenant je pesnse qu’a force de renforcer l’aspect éducatif des ACM, on a tendance à oublier que les enfants sont aussi la pour s’amuser et pour pratiquer des activités qu’ils ne pourraient pas faire chez eux.
Le problème, c’est qu’il y a des gens qui comme toi opposent éducatif et s’amuser. Le jeu se suffit à lui-même. Sans même avoir besoin de creuser les bénéfices pour l’individu (C’est effectivement mieux si l’animateur est capable d’y voir ces bénéfices pour l’individu et le groupe)
Une colo se suffit par elle-même, dans cet espace où l’enfant apprend à se séparer de ses parents.
Le Clsh se suffit à lui-même, dans un espace où les enfants apprennent à jouer ensemble.
Le temps le plus intéressant pour l’enfant, le plus riche de sens, c’est le temps de récréation (quand il échappe encore aux adultes) c’est le temps où les enfant mettent en pratique ce qui n’est avant que de l’ordre du message de l’adulte : la démocratie en premier lieu.
Les accueils d’enfants sont devenus néfastes à l’enfants pour les raisons que j’ai déjà énumérés.
Cette notion d’activisime ne veut rien dire. C’est vide de sens, comme à peu près tout ce qui fait l’animation socio-culturelle aujourd’hui.
la il ne faut pas généraliser. Dans mes débuts j’ai vu des animateurs qui , sous la contraine de directeurs, charchaient à occuper les enfants,c’est tout
Peu importe l’intention de l’animateur : ce qui importe c’est la richesse du temps, de l’échange. Dans ce cas-là, peu importe les perles, les pa^tes à sel et autres nouilleries mamelles de l’animation. C’est mieux dans cas-là aussi si l’animateur est capable de discerner ce qu’il se passe durant cette rencontre, cet échange… mais cela n’est pas là le principal. Le principal, c’est que ce temps de rencontre existe.
Aujourd’hui, on demande à l’animateur d’être capable (ce qu’il n’est d’ailleurs pas) de décortiquer ce qu’il se passe durant et après une animation. Mais il n’est même pas capable de proposer cette animation ! Alors à quoi ça lui sert ce savoir dont on lui a fait la becquée ???
Oui là je susi d’accord , mais l’engagement militant ne vient pas au départ; le militantisme demande une certaine maturité, de voir des exemples.
Là on est d’accord. Et c’est ce qui fait que le CEE est une escroquerie à grande échelle, organisée par toutes les associations et fédérations de l’animation socio-culturelle.
Quentin : ”Lorsqu’on est profondément attaché à l’animation, dont les ACM sont une composante historique, il est difficile de la voir ainsi traînée dans la boue par un constat tronqué qui occulte une partie du fonctionnement actuel de bien des ACM.”
Laissons de côté encore ces réflexes d’affect. Sinon, j’en viendrais à te répondre lorsque tu fais un parallèle entre ce que je dis et les écrits d’un auteur pédophile que je te c*** à la g***. Ce que je ne ferais pas. L’animation n’appartient à personne.
”Désolé si la comparaison t’a froissé, ce n’était pas le but.”
Non-non. Ni froissé, ni blessé. Ca ne fait pas partie de ma palette limitée d’expression. Ca me donne juste envie de te faire du mal. Mais c’est malheureusement là les limites d’internet…
D’après ton profil, tu es donc organisateur de séjours… pourrais-tu nous dire le nom de ta structure ?
Gerger ”Quand je posait la question (très rhétorique d’ailleurs) de savoir si l’on pouvait dire que l’extrême droite est mieux que l’extrême gauche, je n’attendait bien sur pas ces réactions.”
Tu as fait beaucoup plus que ça : Qu’on le veuille ou non, un ACM est “politique”. Et on trouve de tout bien sur, de l’extrême droite à l’extrême gauche. Mais pouvons nous dire que l’un est mieux que l’autre ?
Tu as lié cela aux ACM. Donc, je vois bien quel type d’ACM d’ectrème droite on peu viser ici. Mais pas d’ACM d’extrème gauche.C’était effectivement maladroit.
Tu as aussi dit : Parce que l’argent et les taux de remplissage sont trop souvent la première vocations de ces centres. Mais comment faire autrement ?
Et je n’ai toujours pas compris cette histoire de vocation.
Bonjour,
Quand je posait la question (très rhétorique d’ailleurs) de savoir si l’on pouvait dire que l’extrême droite est mieux que l’extrême gauche, je n’attendait bien sur pas ces réactions.
J’en conclu que je me suis mal exprimé, et je tient donc à rectifier ma pensée.
Je suis persuadé qu’un ACM reste “politisé” comme il l’a été de tout temps (on peut citer les séjour organisés par le PC d’un coté, ceux gérer par des scouts plus qu’à droite de l’autre, mais la encore, je ne cherche pas à comparer).
On aura bien du mal à attribuer une “couleur” politique à chaque ACM, mais à mon sens, les valeurs y étant défendu le connoterons fortement. Et c’est heureux, parque militer c’est défendre des choix de société qui sont fatalement en rapport avec des programmes politiques.
C’est donc pour cela que je me pose la question suivante : sur quels critères pouvons nous juger de la pertinences des ACM ? Si c’est sur ces mêmes valeurs et techniques pédagogiques, alors forcément nous ne seront jamais tous d’accord, entre ceux prônant une sorte d’anarchie d’un coté et les autres étant à l’inverse fan de super nany. Mais qui à raison et qui à tort ?
Ne pas être d’accord ne signifie pas mépriser ses contradicteurs… Je pense plutôt que cela devrait nous encourager à prôner haut et fort nos valeurs et nos convictions dans les ACM.
Il est clair que dans notre pays les partis d’extrême droite qui se présentent aux élections et ont donc le droit à une couverture médiatique sont plus “violents” que les partis d’extrême gauche qui ont également une existence dans les urnes.
Mais il ne faudrait pas en rester à cette partie visible de la politique française et plus largement européenne.
Un groupuscule fasciste qui profane un cimetière musulman ou un groupuscule gauchiste qui tue un patron d’une grande entreprise, ça ne me semble ni bon ni justifiable dans aucun des deux cas.
Et donc? Tu peux me citer des groupuscules d’extreme gauche (selon tes mots) racistes et antisemistes?
Une definition de l’extreme gauche?
Tu ne parle que de l’extreme gauche des partis, tu ne peux pas aller plus loin?
Ensuite tu me parles d’un patron (de 2) tué par action direct il y’a de ça plus de 20 ans. Depuis combien de cimtieres profanés? Ou combien de meutres comis par des membres d’extreme droite? En France ou ailleurs si on ouvre a l’Europe comme tu le propose.
L’extreme gauche en France ne se reclame plus (a part quelques demeurés) du stalinisme ou du maoisme.
Mais surtout dire que l’un ne vaut pas mieux que l’autre lorsque l’on parle d’education, ça me fait bien marrer (ou bien pleurer).
zafarrr, quand je dis que l’extrême droite ne me semble pas meilleure ou pire que l’extrême gauche, je ne vois pas où je dis qu’ils ont la même idéologie.
Ça serait comme de prétendre qu’un violeur est meilleur qu’un assassin ou que les deux sont identiques (je ne prétend bien entendu pas que les partis politiques sont comparables à des assassins ou des violeurs, c’est sur le principe de “différents mais pas meilleurs ou pires” que je fais cette comparaison entre violeur et assassin).
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Il est clair que dans notre pays les partis d’extrême droite qui se présentent aux élections et ont donc le droit à une couverture médiatique sont plus “violents” que les partis d’extrême gauche qui ont également une existence dans les urnes.
Mais il ne faudrait pas en rester à cette partie visible de la politique française et plus largement européenne.
Un groupuscule fasciste qui profane un cimetière musulman ou un groupuscule gauchiste qui tue un patron d’une grande entreprise, ça ne me semble ni bon ni justifiable dans aucun des deux cas.
C’est un art la caricature! elle a trouvé son Picasso!
Tu vois une caricature là où je posais une question.
Loin de moi l’idée de résumer par cette question ta pensée ou d’y faire une quelconque allusion.
Je pense sincèrement que le rôle des éducateurs vis-à-vis des jeunes est un débat qui mérite d’être posé et que prendre conscience qu’un éducateur n’a pas vocation à “rester” mais bien à “s’effacer” pour laisser place à une réelle autonomie n’est pas une chose innée.
C’est justement pour éviter les caricatures qu’il me semble opportun de définir le cadre favorisant ce rôle de l’éducateur…
Les questions que j’ai posées sont naïves (c’est fait exprès bien entendu) mais ne sont pas là pour critiquer le postulat que tu as posé.
fg63 a écrit:
Moi je ne m’amuserai pas à dire que l’extrême gauche soit meilleure que l’extrême droite.L’antisémitisme n’est pas l’apanage de la seule extrême droite et nombreux sont les groupuscules d’extrême gauche racistes et antisémites.
Personnellement je n’en connais pas tant que ça. Peux tu m’en citer un ou deux??
Et puis t’a raison l’extreme gauche et l’extreme droite c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Au final même ideologie et même pratiques…
Tu peux me donner une definicion de ce qu’est l’extreme gauche? Ces groupuscules dont tu parles.
Ca m’interesse.
Prôner l’usage du cannabis pour un éducateur ne me semble guère raisonnable.
Il me semble qu’il y’a une différence entre ne pas se cacher et prôner. Un animateur qui fume devant les enfants prône le fait de fumer. C’est bien faire peu de cas de leur capacité a réfléchir, argumenter, etc… Le fait de fumer devant eux pourrait au contraire déboucher sur un debat.
Enfin bon c’est peut etre juste une réflexion d’extrême gauche. Ou d’extreme droite vu que c’est kiff kiff…
J’espère qu’en bon citoyen tu as dénoncé de tels agissements… Ne pas dénoncer un viol par exemple, c’est en être le complice.
Tout ce que je connais ne m’est pas forcément directement proche, suffit de lire les journaux… et les histoires sont nombreuses que ce soit dans les vestiaires de sport mais aussi dans les églises ou au presbytère ou chez les scouts.
Moi je ne m’amuserai pas à dire que l’extrême gauche soit meilleure que l’extrême droite.
Moi non plus ça ne m’amuse pas de le dire mais pourtant… Qu’il existe des groupuscules de l’ultra gauche parfaitement criminels c’est un fait et même toute une partie de l’ultra gauche qui se retrouve dans l’antisémitisme et le révisionnisme…cela n’est pas l’extrême gauche révolutionnaire marxisante en tout cas!
Par contre ne serait ce qu’au plan institutionnel, je ne crois pas que l’extrême gauche ait à quelque moment que cela soit fait passer 6 millions de juifs pour un détail de l’histoire et nier l’existence des chambres à gaz… cela fait une différence qui pour moi est de TAILLE!
Prôner l’usage du cannabis pour un éducateur ne me semble guère raisonnable.
Cela n’est fait à aucun endroit… mais l’hypocrisie généralisée à quant à elle tous les honneurs…
Les enfants de 5 ans doivent-ils être laissés seuls de façon large ? Tout le temps ? A des moments particuliers ? De façon formelle ? Informelle ? Progressive ? Immédiate ?
C’est un art la caricature! elle a trouvé son Picasso!
Je connais des entraîneurs sportifs de jeunes qui au delà des entrainements se prennent pour le père des gosses, qui tripotent les gamines dans les vestiaires et discutent en même temps avec les familles alors qui a raison? Il y aussi ceux qui font des remarques sur le poids des jeunes filles, ceux qui laissent les nanas se faire violer en stage d’entraînements, ceux qui se taisent sur le bizutage des jeunes sportifs ceux là ne demandent pas non plus d’argent…
J’espère qu’en bon citoyen tu as dénoncé de tels agissements… Ne pas dénoncer un viol par exemple, c’est en être le complice.
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Euhhhhhh… OUI OUI OUI…
Franchement, on frôle la pensée dangereuse là quand même… Le racisme, l’antisémitisme qui sont des composantes essentielles de la pensée d’extrême droite ne sont pas respectables et doivent être combattues de façon extrêmement virulente et ce n’est pas la banalisation que tu proposes ici qui nous aide beaucoup dans cette lutte. Encore une fois, le manque d’intelligence politique et de culture politique aboutit à ce genre de déclaration imbéciles et proprement scandaleuses pour un responsable “éducatif!”.
Moi je ne m’amuserai pas à dire que l’extrême gauche soit meilleure que l’extrême droite.
L’antisémitisme n’est pas l’apanage de la seule extrême droite et nombreux sont les groupuscules d’extrême gauche racistes et antisémites.
On pourrait aussi parler de la violence, que l’on retrouve largement des 2 côtés.
Ce n’est pas parce-que l’un a des tares inadmissibles que l’autre est par contraste merveilleux…
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Il n’y a plus ce profil de mecs ou de nanas ayant voyagé, traine leur tronche un peu partout capables de prendre en charge des mômes en les repsectant, fumer un joint et des clopes et assumant de picoler une bière sans se demandent s’ils passent pour des alcoolos! Tu vois le profil? Les joints aujourd’hui ils les fument en cachette et ils boivent des shooters dans leur tente anim… si, si tu devrais aller vérifier!
Prôner l’usage du cannabis pour un éducateur ne me semble guère raisonnable.
Quand tu dénonces par contre la consommation cachée d’alcool alors qu’une consommation raisonnable n’a rien de honteuse, je suis assez d’accord.
C’est hélas une dérive qui existe.
Après, je ne suis pas certain qu’il se consomme plus d’alcool aujourd’hui qu’il y a quelques décennies, ni que ce soit forcément un mal que les gamins ne voient plus les adultes les encadrant avec une clope au bec toute la journée.
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C’est un autre niveau du débat, ça se sont des nounous maternantes et bienveillantes, on te parle d’animateurs qui pensent que leur objectif est de disparaître en tant qu’éducateur, qui ne se croient pas indispensables en tout lieux et encore moins essentiels et qui structureraient un projet autour du développement de ce vivre entre enfants. Franchement des séjours comme ça j’en ai jamais vu (et je n’ai pas la prétention de le faire)mais tu dois avoir surement beaucoup de chance! En fait certains croient faire alors qu’en fait dans la réalité ils ne s’agit que de mesurettes et trucs ou astuces bidons!
Si je trouve crucial de permettre cet entre-enfants et que l’éducateur ai pour objectif de “disparaître”, j’aimerai bien qu’on définisse le cadre exact de cette “disparition”.
Les enfants de 5 ans doivent-ils être laissés seuls de façon large ? Tout le temps ? A des moments particuliers ? De façon formelle ? Informelle ? Progressive ? Immédiate ?
Les ados ont-ils les mêmes besoins ?
Comment garantir des adultes disponibles sans toutefois devenir étouffants et tomber dans les dérives qui sont ici décrites sur des adultes se pensant omniscients ?
Il y a là sujet à un vaste débat… Et surtout à un large partage de pratiques de terrain.