Bonjour Balthazaar
:coucou:
j’essaie de m’expliquer
Je vais peux être aggraver mon cas en indiquant que j’ai lancé l’expression “directeur au rabais” alors que je dirigeais un stage BAFD. J’ai voulu un peu tester les réactions des dirlos en 3ème stage. :jump2:
Bien sur que c’étais un peu exagéré, ( je l’ai d’ailleurs déjà écrit). 😀
Mais il est évident que certaines tâches que l’on retrouvent en colos ne sont pas d’actualité ( ou beaucoup moins) en Accueil de loisirs: par exemple le coucher, le lever, la gestion des chambres ,l’argent de poche; le linge de enfants, parlons de ce qui fâche ! Sans compter les éventuels mals être physique et souvent moral des enfants qu’il faut gérer. L’ambiance au sein de l’équipe est souvent différente, aussi bien en mal qu’en bien. J’en oublie.
. Pour les enfants cela permet une meilleure approche de l’autonomie, plus de découvertes , et c’est souvent le premier vécu hors du cocon familial.
C’est dans ces aspects que je trouve qu’une colonie est plus riche et plus formatrice qu’un accueil de loisirs. Rassure toi j’avais bien compris que l’allusion au fric, sur la richesse, était une plaisanterie.
C’est aussi pour cela que j’ai toujours conseillé aux animateurs et aux directeurs, qui le peuvent, de vivre une expérience en colo avec hébergement.
Quant au super animateurs qui se la pêtent, et la machine qui fait du bien à l’égo;il y en a aussi bien en colo qu’en AL. :hammer:
Je sort un peu du sujet , mais à peine.
La question se pose aussi pour les stages BAFA et BAFD.
Je trouve que la formation en internat plus complète, plus formatrice, plus approfondie donc préférable dans l’absolue.
Ceci dit il y a des personnes qui, pour des raisons diverses ne veulent pas ou ne peuvent pas suivre une formation en internat. Il y a le coût plus élevé, les locaux pas toujours disponibles.
Il est donc utopique de ne faire que des stages en internat. D’autant plus que l’on se prive de directeurs compétant.
Ceci malgré les pressions de plus en plus fortes des cadres de la DRJSCS.
Je me souviens de discussions correctes mais fermes avec une inspectrice, qui me disait qu’elle m^me avait 3 enfants, et qu’elle avait fait tous ses stages en internat.
Lorsque je dirigeais des stages BAFD en demi pension, je rajoutais toujours une journée de formation.
:content:
Allez : Au hasard Balthasar !! ( devise des seigneurs des Baux de Provence)
Rien à voir je sais. Mais je n’ai pas pu résister.
:jesors:
Il faudrait que papiles vienne s’expliquer sur le sens de “animateur au rabais”.
Je ne répète pas ma blague sur la “richesse” mais si des gens veulent s’expliquer là-dessus aussi, on peut repartir.
Pour partir sur un classique, je trouve qu’on évoque une “richesse” de façon parfaitement hypocrite.
On a bien compris qu’on se fait plaisir à partir loin de chez soi, à se sentir utile pour une fois. On apprend aussi un peu la vie, à fermer sa gueule, à voir d’autres gens qui ont d’autres problèmes, on fait un pas vers la sagesse.
C’est pour mieux cacher qu’il n’y a pas un rond pour l’équipe d’animation ni pour les enfants. C’est aussi pour mieux cacher la pauvreté culturelle. Si on s’attardait un peu de l’ouverture sur le monde des équipes et des colos, on pourrait bien en dire, des choses. Quelques clichés sur le moyen-âge et les aborigènes australiens et on se croit réinventeur de la décroissance…
La “richesse”, vieux truc utilisé pour enrôler des jeunes un peu désœuvrés dans une mission d’utilité publique : éloigner les jeunes des villes pendant les vacances scolaires.
heu… ok, d’accord.
(waï)
Les clichés, dans un sens ou dans l’autre, n’apportent rien.. surtout pour ceux qui lisent ce fil en recherche d’infos.
C’est une connerie que de dire que le “vrai métier” d’animateur se trouve en colo, mais c’est pas plus futé de tomber dans la caricature opposée… ludou.
Ce n’est pas le type de séjour qui doit être stigmatisé mai bien ce qu’on en fait.. que ce soit une colo, un temps perisco, un camping ou une classe de mer.
Après peut être que tu as vécu une mauvaise experience de colo? ça n’empêche qu’un exemple personnel ne peut devenir généralité… et laisser croire a ceux qui te lisent que la colo c’est des égos démesurées et des pochtrons insomniaques, c’est pas vraiment dans l’esprit qui t’anime habituellement…
**
ludou a écrit :
y’a pas que la vie quot’ qu’est différente. Y’a le grand gourou ké vach’ment sympa, y’a les super-animateurs qui se la pètent, c’est la machine à faire du bien à l’égo (c’est pour ça qu’ils y reviennent les anims aussi hein). Non, vraiment, tu loupes des trucs de ouf, la 25ème binouse à 4h30 du mat’, 3h avant de lever les marmots, elle est sympa celle-là. Le seul et unique jour de congé par semaine (et encore), les gros relous de collègues que tu peux pas piffer et qui te permettent de jouer la cohésion d’équipe (d’une partie seulement) là-dessus…Non vraiment, tu sais pas ce qu’est la vie Situla 🙄
watcha….
pas trés différent
ya super-papy ké vach’ment sympa, ya les super copines célibataires qui donnent de bons conseils, c’est la machine à laver qui tourne tous les jours, le 3éme lexomil à 4h30, 3h avant de lever les marmots, les gros relous de voisins qui te montrent du doigt et qui râlent parce que le ballon de foot a atterri dans leurs rosiers…. 😀
y’a pas que la vie quot’ qu’est différente. Y’a le grand gourou ké vach’ment sympa, y’a les super-animateurs qui se la pètent, c’est la machine à faire du bien à l’égo (c’est pour ça qu’ils y reviennent les anims aussi hein). Non, vraiment, tu loupes des trucs de ouf, la 25ème binouse à 4h30 du mat’, 3h avant de lever les marmots, elle est sympa celle-là. Le seul et unique jour de congé par semaine (et encore), les gros relous de collègues que tu peux pas piffer et qui te permettent de jouer la cohésion d’équipe (d’une partie seulement) là-dessus…
Non vraiment, tu sais pas ce qu’est la vie Situla 🙄
edit : j’ai 6 beaux-frères et belles-sœurs virtuels !!!???!!! :-O
watcha….
ludou a écrit :
c’est pour ça que tu es en déconstruction ?
c’est ça 😀
après, la vie quot, avec mes 7 enfants, ça va je connais
j’ai p’tèt pas manqué grand-chose finalement 🙄
c’est pour ça que tu es en déconstruction ?
j’ai comme un regret lancinant de n’avoir jamais fait de colo moi !
j’ai comme un vague sentiment d’inabouti dans mon travail ….
Tiens, ça faisait un petit moment qu’on avait pas entendu
cette ânerie-là…
dir_cv a écrit :
1°) va faire une colo et tu découvriras le vrai “métier” l’animation
😕
papiles a écrit :
Enfin le propos de dir_cv n’est pas faux. Une colo avec hébergement est beaucoup plus riche qu’un accueil de loisirs.
Il y a quelques temps je me sus fait allumer par certains directeurs et animateurs en disant que ceux qui n’ont pas fait de colos sont des directeurs ou des animateurss “au rabais”.
C’est eux être exagéré, mais pas tout à fait faux.
Petite remarque la situation que j’ai pris en exemple n’est pas une situation extrême mais une situation réelle .
en effet des conflits entre les enfants arrivent quotidiennement et les animateurs se retrouvent souvent à gérer ce genre de situation alors que faut-il faire intervenir ou pas ?????
ou pour vous quel est la part de l’éducatif dans votre intervention ?
situla a écrit :
la prochaine fois, le décloisonnement et les besoins des enfants dans ” comment jouer un après-midi entier avec 2 cordes avec des 4-9 ans” 😀
c’est quand tu racontes ton après-midi corde dis ?
(j’file, j’ai un dragon à sauver)
Oh… un message intéressant. Ça se fait rare ces temps-ci… 😀
Le plus curieux, à mon avis, est cette difficulté à formuler cette fameuse posture de cet animateur en relation avec les enfants avec tout ce que ça implique.
On a tenté de le faire par d’autres voies avec le sujet de Vegeteuse sur les temps de midi dans les dernières pages.
J’avais dit un truc du genre :
Et de ce côté là, on navigue plus ou moins à vue en fonction de nos expériences personnelles (et collectives). Il y a des mélanges de patience, d’humilité, de silences (apprendre à se taire, c’est dur), d’observations ou de présence absente, de congruence (dirait Rogers), d’acceptation et d’accueil de l’imprévu…
Ça en devient subtil ! 😀
Alors ?
Hanu a écrit :
c’est là que l’équipe d’animation va devoir intervenir pour la rendre la plus agréable possible et permettre aux jeunes de bien vivre ses vacances mais aussi de s’épanouir au sein du groupe.
Y a t-il besoin de l’animateur pour qu’un jeune s’épanouisse au sein d’un groupe ?
Je crois qu’au fil des post on revoit plus ou moins toujours la même chose. Cette volonté de trouver à l’animateur une justification éducative pour développer l’enfant alors que l’intérêt même que peut avoir l’animation se trouve ailleurs.
Si on partait du principe que sans nous les vacances des enfants sont déjà super chouettes sans nous (ben oui moi les gamins qui passent leur temps à courir dans le parc à côté de chez moi ils ont l’air de s’amuser à donf pendant les vacances et temps libres). Si on part du principe que de base les vacances des enfants c’est chouette, quel rôle on y joue ? Le service rendu au parent, qui nous confient leurs enfants. C’est déjà en soit une mission suffisamment noble non ?
Bon quoi d’autre pour les enfants ? Une présence sécurisante de l’adulte (oui un enfant en présence d’adulte encadrant toute l’année aurait du mal à trouver ses repères sans cette présence sécurisante et affective…) Alors pourquoi des activités ? J’sais pas moi, pour créer un autre “prétexte” à “l’entre-enfants” que la cour de récré, pour que l’enfant qui le souhaite puisse vivre d’autres sensations, ressente d’autres émotions, qu’il nourrisse sa curiosité, qu’il ai le plaisir et la surprise de rentrer dans un jeu organisé par un adulte (un peu comme la sensation que l’on a lorsqu’on commence un bon film, un super jeu vidéo ou autre) ?
Oui mais si l’adulte propose, l’entre enfant n’est plus ? Comment faire alors, tout simplement en sensibilisant, en proposant, en donnant la possibilité à “l’entre-enfants” 100% de se faire à tout moment, en donnant juste la possibilité à l’enfant de chercher chez l’adulte les chose qui l’intéresse chez lui…. Chose qui n’est présente que dans une toute petite poignée d’acm.
Voilà, je trouve que les questionnements de Hanu-Hanu sont d’une telle pertinence qu’ils méritent d’être remontés !
D’ailleurs, je me pense qu’ils devraient servir de base à un renouvellement plus fructueux et amical de la conversation, non ?
moilapa a écrit :
matw :
je crois que tu as répondu à côté de la question du joueur27 qui voulait finalement te demander jusqu’à quelle limite on laisse aller le vivre ensemble avec comme exemple extrême la situation de violence et finalement jusqu’où peut on (doit on) laisser une auto régulation par le groupe et à quel moment doit on intervenir.Ce n’est pas vraiment ce qu’il disait :
si un enfants se confronte à un autre de manière brutale ils crient un bon coup . je voudrai savoir si ce comportement te convient ? ?,?
Comment appelles- tu ce type d’accueil ????
Il est toujours à essayer de différencier ce qui serait une “garderie” de de qui serait une “animation”.
Et je lui réponds en disant : j’appelle ça accueil enfants.
Et est-ce que le comportement des animateurs en général “me convient” ?
J’y ai répondu mainte fois : que l’on s’en tienne ici à leur façon de gérer les rapports entre enfants ou même toute situation d’animation en général : pour moi les “animateurs” sont en majorité des gens que l’on ne devrait pas appeler animateurs. Et majoritairement trop limités en tout points de vue. Je ne vais pas me répéter…Sur la question de la violence :
encore une fois, arrêtez de penser “violence” quand vous pensez “enfants” !!! les enfants ne sont pas vos ennemis, ceux qui sont à combattre !!!Pour ce qui est de : “à quel moment doit on intervenir”
Il ne faut pas bloquer sur la question de la violence quand l’on parle de laisser les enfants jouer entre eux : parce que c’est déjà chercher des prétextes à ne pas laisser les enfants entre eux !!! Dans la très grande majorité des cas, les enfants ne demandent qu’à vivre ensemble paisiblement, à jouer..
Je te réponds simplement pour qu’une fois encore le sujet principal ne soit pas détourné : à quel moment on agit ? Au même moment où l’on agit quand on est en “animation classique”.Si cela peut servir de repère dans un premier temps pour des animateurs qui voudraient essayer d’imaginer ce que peut être un accueil enfants où l’on ne se sent pas obligé de gaver les mômes d’animations, à être constamment sur le dos…
Ce n’est pas parce que je n’imagine pas remplir chaque temps de vie des enfants sur le lieu d’acceuil que je renonce à agir quand cela est nécessaire ! Quand deux gamins échangent des coups de poings.
Mais encore une fois : ce n’est pas le point principal : ce n’est pas l’enfant le problème : c’est vous, ce sont les animateurs, leur refus d’abandonner ce pouvoir jouissif.Essayez de vous débarasser de ce réflexe à chaque problème rencontré de situer la cause du côté des enfants : ce sont vos limites, vos incompétences, qui font les problèmes de ces vivre ensemble.
(…)
Moilapa, une nouvelle je suis d’accord avec toi, mais seulement partiellement. Certes, il est complètement stupide de justifier la mise en oeuvre d’un cadre autoritariste imposé par l’adulte (qui n’est jamais autant satisfait que lorsqu’il aime bien tout avoir sous contrôle, contrôler tout et avoir le pouvoir de plaquer son système sur les choses.)
mais il ne faut pas non plus idéaliser les mômes. Ils ne sont pas tendres entre eux pour autant. Il n’est pas besoin d’être un psychologue techniciste (quelle horreur !) pour se rendre compte que tout n’est pas lisse dans les relations au sein d’un groupe d’entre-enfants.
Sachons nous souvenir de notre propre enfance, je doute que quiconque ici ait eu une enfance tellement pacifique que “”LA Croisière de l’Amour”” ait paru, en comparaison, plus tumultueux qu’une tornade… 😀
Allez, me gronde pas trop, je donne moi-même dans la caricature.
Bref, ce que je veux dire, c’est qu’il y a de la violence entre enfants, et le nier, ce serait simplement méconnaître la réalité (et je doute que ce soit ton cas, tu travailles avec des jeunes assez régulièrement et depuis assez de temps pour le savoir – d’ailleurs tes propos en général pertinents et lucides le montrent assez, malgré leur agressivité récurrente.)
Alors, moi, je me pose une autre question (qui fera, je m’en excuse, dériver encore un peu plus le topic vers le hors-sujet…) :
En fait, je suis d’accord avec toi : en tant qu’anims, on n’a pas à se croire indispensables au nouage (ça se dit ça, au fait ?) ou à la poursuite des relations inter-enfants.
Et les enfants sont capables de se déterminer entre eux, c’est un fait. (J’adhère totalement à ta vision et à tes propos à ce sujet.) Mais cette détermination sera toujours, plus ou moins, conflictuelle. Les enfants, en l’espèce, ne sont guère différents des adultes et ont parfois des centres d’intérêt et des goûts divergents, des avis opposés, etc.
Ce qui est tout-à-fait normal, en fait.
Mais on est là. Pour les enfants.
Alors, le problème qui se pose à moi, c’est comment me positionner ? Si je suis tout-à-fait d’accord avec toi dans le fait qu’on ne doit en aucun cas imposer notre système (je sais pas trop comment l’exprimer, mais je pense qu’ainsi c’est compréhensible) aux jeunes, je pense qu’on doit quand même bien se positionner d’une manière ou d’une autre, par rapport au groupe et aux relations entre enfants..?
J’ai en fait l’impression de ne pas me poser la question dans les bons termes, mais ça me titille la cervelle, qui chauffe doucement…
Répartition des chambres : deux ailes dans le bâtiment, une ancienne, une rénovée. Nombre de chambres limité, casse-tête pour répartir le plus justement les jeunes.
J’entends par “tout faire” qu’en cas de besoin, je suis à la disposition des animateurs pour renforcer une activité ou en proposer une autre pour laisser plus de choix. Notamment, j’ai fait toutes les sorties piscine car peu d’animateurs étaient tentés pour y aller. J’étais aussi le seul à pouvoir conduire le véhicule donc je faisais les courses pour rapporter le matériel pour le bon fonctionnement des activités. c’est ça aussi “tout faire”.
Directeurdu34 a écrit :
nous avons été obligés de répartir par âges dans mon dernier centre, c’était une demande de l’organisme au vu du lieu un peu particulier qu’est un ancien couvent…).
Peux-tu expliquer le rapport entre la répartition par âge des enfants et l’usage anciennement conventuel du bâtiment ?
Donc mon rôle est celui d’un régulateur, référent de la réglementation, laissant une liberté à ses animateurs et faisant tout pour les enfants.
Avec la description d’une relation plutôt en retrait du groupe (pour laisser la liberté à tes anims si j’ai bien compris), je ne saisis pas le sens de l’expression “tout faire” que tu emploies en fin de phrase… Est-il réellement absolu (en décalage alors avec le début de ton énoncé) ou seulement emphatique (dans ce cas, tu peux le décoder) ?
Comment je travaille :
Les animateurs sont des adultes, je les laisse gérer seuls le planning, les choix d’activités, etc… en écoutant de manière bienveillante pour vérifier que leurs idées colle au Projet Pédagogique et respecte les règles de sécurité.
J’ai créé les grandes lignes du Projet Pédagogique, que j’ai basé sur le Projet Éducatif de l’organisme qui m’emploie, et nous discutons sur les derniers points, comme les horaires, la répartition des chambres si besoin (nous avons été obligés de répartir par âges dans mon dernier centre, c’était une demande de l’organisme au vu du lieu un peu particulier qu’est un ancien couvent…).
Une fois sur place, les animateurs et les jeunes élaborent les règles de vie, font connaissance, se répartissent et chaque jour plusieurs activités sont proposées, sachant que celles qui seront vides verront leur animateur reversé sur une autre activité.
Donc mon rôle est celui d’un régulateur, référent de la réglementation, laissant une liberté à ses animateurs et faisant tout pour les enfants.