Pour moi les conseils d’enfants ne sont absolument pas à la mode, ce qui est à la mode ce sont ces temps de paroles plus ou moins institutionnalisés que tous les centres mettent en place parce que ça semble faire bien! C’est faire preuve d’une véritable inculture crasse que de réduire les conseils d’enfants à cela.
Mais ce mode de réunion est un simulacre de conseil d’enfant, une pâle copie, il y a très peu de lieux où les gosses ont voix au chapitre, très peu où ils prennent part aux décisions!
Je pense comprendre que ce que tu rejettes des conseils d’enfants c’est que les gosses aient une partie du pouvoir de décision entre les mains, c’est cela qui te fait peur alors tu préfères les multiples moyens d’expression (ça c’est hyper à la mode!) qui ne servent strictement à rien à part donner l’illusion de participation. Sans le conseil peux tu me dire comment les gosses ont un pouvoir de décisions sur leur colo ou leur activité? Sans conseil comment se régulent les conflits?
Cf les différents posts precedants de differents intervenants… Mon propos s appuyer sur ces posts relevants les diverses dérives possibles, rencontres… Et les interrogations entre autre de moilapa sur les paroles d’ enfants institutionnalises…!!! Suffit de lire…
D’ ou le sens de mes propos… Amenant a la juste réflexion de ce qu on veut que soit les conseils d’ enfants ( pour parler de quoi, positionnement de l animateur… Etc) Et de ne pas les mettre en place parce que ça se fait, parce que c est a la mode, parce qu on m a dit que ct bien, parce qu on en as parler en formation ou sur un forum… et de ne pas concevoir ces moments institutionalises comme unique moments d’ échanges, de paroles des enfants…
Mais je vais pas me répéter… LOL
Quelles sont les dérives des conseils d’enfants?
Quel problème avec le côté institutionnel?
Solleana,
encore une fois tu ne peu t empêcher de passer par l attaque perso, l attaque de la personne…
Avant de traiter mon propos ********** relis mon propos dans son contexte, sans interpréter…et dans sa globalité…
Je n ai jamais dit que le conseil d’ enfant était une derive, ni le cote institutionnel… Mon propos commence par ” le conseil d’ enfants a ses avantages certains et ses inconvénients….) et la je reprend en terme générique les inconvénients portes par d’ autre post ( les dérives, le cote institutionnel…) ******* en expliquant que l important était de réfléchir a ce qu on voulait en faire, ce qu on voulait que soit reelement c est conseil d’ enfant…)….
Par rapport a ça je rajoute mon point de vue qui est de ne pas ce contenter des conseils d’ enfants mais de mettre en place le plus de moyens d’ expression possible en complément…
Et je rajoute ( allant dans le sens de moilapa), que faire de chaque instant des moments ou la relation et l échange ont toutes leurs place…
Donc avant de passer a l attaque perso prend le temps de lire et d’ analyser les propos avant de répondre et surtout d’ interpréter les propos des gens… Ou si le propos te semble sujet a ambiguité de reformuler pour voir si tu en as bien compris le sens ou de poser une question avant de passer a l attaque frontale…
Merci…,
pour mémoire entre autre: “est-ce que j’ai besoin d’institutionnaliser pour savoir ce qui a été ? N’est-ce pas un aveux d’échec ?” et les autres propos montrant les dérives possibles de ces temps institutionnalises ( il existe donc on n utilise que ces moments pour en parler, on laisse parler parce que c est le temps de paroles mais on s en fout, notre positionnement sur ces temps est tel que le but en est devoyer… ), ce n est pas moi qui est décris cela…
Le conseil d’ enfants institutionnalise a ses avantages certains, et ses inconvénients ( dérives, le cote institutionnel….), l important est de réfléchir a ce qu on veut en faire… L important est de multiplie les moyens permettant l expression des enfants ( temps de régulation, conseil d’ enfants, boites a idées, mur d’ expression…), et non pas se cantonner a un seul afin de permettre l expression la plus large au sein du groupe… Chacun des systèmes ayant ses propres limites notemment lies a l envie, la “capacité” de chacun a pouvoir s exprimer au sein de chaque moyens…
S’il y avait encore besoin de preuve de ****** nous revoilà servis…
Le conseil d’enfant tire sa source tout du moins est particulièrement bien théorisé au sein de ce qu’on appelle la pédagogie institutionnelle alors reprocher le côté institutionnel ou en faire une dérive alors que c’est parfaitement intrinsèque, ça n’a aucun sens…
L’important n’est pas la multiplication des moyens d’expression puisque le conseil d’enfant n’est pas seulement un outil d’expression mais une institution de prise de décision et de gestion analytique des conflits. S’exprimer, s’exprimer, s’exprimer il n’y a pas nécessairement d’outils pour ça si on est dans un système vivant et là je rejoins Moilapa. Par contre un espace de décision collectif et de gestion de conflits, il n’y en a pas et le conseil d’enfants répond à cela!
Tout a fait d’ accord avec tout cela… Le conseil d’ enfants institutionnalise a ses avantages certains, et ses inconvénients ( dérives, le cote institutionnel….), l important est de réfléchir a ce qu on veut en faire…
L important est de multiplie les moyens permettant l expression des enfants ( temps de régulation, conseil d’ enfants, boites a idées, mur d’ expression…), et non pas se cantonner a un seul afin de permettre l expression la plus large au sein du groupe… Chacun des systèmes ayant ses propres limites notemment lies a l envie, la “capacité” de chacun a pouvoir s exprimer au sein de chaque moyens…
Je rejoins les propos ( notemment de moilapa), insistant sur l importance de faire des différents temps des moments d’ échanges: l atelier, le temps du repas, les temps dit “libre”, le coucher etc… De favoriser a travers le relationnel instaure par l attitude de l animateur des temps d’ échanges informels qu ils soient collectifs,ou même individuel…
Et surtout l important est comme le dit michmuch de tenir compte de la parole de l enfant afin de ne pas être dans une démarche démagogique ou l animateur maintiendra sont “pouvoir” au détriment des envies, idées exprimes par les enfants…
Je rajouterais que par exemple en ce qui concernent des envies en terme d’ activité des enfants exprimes par ces derniers que notre démarche peut ( doit, devrait… Selon les cas) être qu autre que d’ y répondre sous une forme de pur consommation ou l équipe d’ animateur mettra en place cette demande mais permettre a l enfant, au jeune d’ exploiter son envie, son idée ( selon l âge avec une action plus ou moins marquee de l animateur), pour faire en sorte que l envie de ( ou des, ou de certains enfants) deviennent leur projet de l émulation au sein du groupe a la réalisation en passant par la préparation…
Quand au domaine plus large des loisirs je rejoins shaa dans ses propos ou outre les conseils municipaux enfants, il n y a que peu de place a la parole de l enfant… Du moins a ma connaissance…
Même si il existe une tendance a plus impliquer les jeunes cela reste dans le domaine des ados… Avec l ouverture des ca aux jeunes notemment dans les mjc… Mais quels sont leurs réels pouvoirs face a un ca d’ adulte?, ou l émergence des processus projet jeune permettant l aide logistique et financière a concrétiser les projets…
Ces conseils d’enfants peuvent avoir plusieurs fonctions… et elles seront différentes dans une classe d’école que dans une colo. D’ailleurs, pour ce qui est de la classe, les écrits de Vasquez et Oury sont d’excellentes monographies dont le célèbre “L’année dernière j’étais mort. Signé : Miloud”.
Pour les vacances, je différencierais plusieurs choses.
Effectivement, en ce qui concerne ce que vont faire les enfants, ce n’est pas forcément nécessaire de passer par le conseil à chaque fois… Des décisions et des négociations peuvent et se font très bien tout le temps. Mais en général, ça tient à un ou quelques gamins, rarement le groupe entier.
Dans ce cas d’une activité (ou autre) qui concerne tout le monde, il me semble important qu’un espace soit institué pour pouvoir en parler. Certains vont même jusqu’à discuter des menus… 😀
Plus généralement, c’est un lieu de régulation de la vie du groupe et notamment de l’institution de la loi-règles. Et quand Roger emmerde tout le monde le matin dans la piaule, c’est intéressant que Roger l’entende de ses copains. Ou quand on veut changer/modifier/ajouter/virer une règle, ça ne peut pas se faire n’importe où simplement pour que tout le monde ait eu la possibilité de donner son avis et soit au courant. Par exemple, les horaires…
Et je rejoins ici les posts précédents de crevette, michmuch et solleana.
De façon plus large au loisir, quels espaces ont les espaces pour s’impliquer ? Pas grand chose. (et me parlez pas des conseils municipaux…)
playmobil en avant les histoires
Sinon, t as fait tout un paragraphe sur ce que tu fais pour que j ai des papillons dans les yeux espece d allumeur?
C’est chiant votre regroupement : c’est qui me parle ? Vas ? Sollea ? Ana de retour des enfers de la vie d’épouse ????
moilapa a écrit :
Est-ce que ces temps d’animation en clsh, colo, sont réelelement des temps d’expression ? Est-ce qu’un grand jeu ne s’appuie pas exactement sur cette idée ? Que ce plaisir à jouer, il est fait en groupe, partagé, est une anticipation de ces demandes qui émergent des “forums de paroles” ?
Ce qui renvoie donc à ma première question, sur ses “espaces de paroles insittuionnalisées”
Mais l’un n’ahnilie pas l’autre
Quand une causerie émerge sur un temps informel on leur dit pas “chuuuut on en parlera au conseil”
Le conseil d’enfants est un outil ritualisé pas un cadrage de la parole, bien au contraire, il est un appui en plus pour faire émerger la parole, la rencontre, la connaissance de l’autre
Sinon, t as fait tout un paragraphe sur ce que tu fais pour que j ai des papillons dans les yeux espece d allumeur?
D’accord-d’accord, avec tout ça…
(je pensais faire 2 lignes et en finissant mon post, je me rends compte que je ne sais plus faire court ! Ce qui commence à poser un problème pour mon “vrai travail”, dans la vraie vie !)
Alors juste cette idée : un atelier construction de petits jouets, où les gens sont autour d’une table, fabriquent… c’est un forum ! C’est un “conseil d’enfants” (de familles plutôt dans mon cas)
On est là, ensemble, on entend toutes ces pairs de ciseaux qui s’activent, comme chez le coiffeur, et il y a quelqu’un qui raconte… Parce que l’esprit vagabandonde, que dans cette situation de sculpture de mousse, au delà de mes consignes qui arrivent à certaines étapes, et que certains ont déjà devancées, que d’autres écoutes poliment alors qu’ils ne vont pas en tenir compte (c’est moi qui ait donné cette première consigne au départ : tout ce que je dis n’a pas forcément d’importance : vous pouvez dés à présent partir sur vos délirs (ce qui fait par exemple, les conflits au sein d’une même famille : les parents studieux qui vont faire à mon rythme, et fiston qui va faire Son truc dont il faudra parfois essayer de déterminer de quoi il s’agit pour ne pas le vexer : ça, le problème des parents) le groupe de copines nouvellement créé qui, comme dans toutes situation, a cette capacité à créer un “cocon de copines”, comme dans les cours d’école, les soirées sur la structure, on a pas grand chose d’autres à faire… Que de dire, d’écouter… Que Fripouille est mort, on l’a enterré dans le jardin, que à la maison (et là on droit à un “truc de famille” qu’il fallait pas du tout dire, mais que le petit frère a pas capté que c’est que juste pour dans la famille, et que la grande soeur, comme les parents, sont juste à se demander comment faire taire la taupe, que d’autres parents tout en rigolant se reconnaissent sans aucun doute dans ses habitudes du dimanche matin en famille….)
Tout bêtement que dans ce système de travail, je n’ai pas réellement “d’hors animation” vis à vis du groupe. Que l’on est tous réunis que durant ces temps d’animation. Et que ces “forums” ne peuvent exister ailleurs.
D’où cette obligation si cela n’était pas ma conception, de faire de ces temps d’animation des temps de rencontre, d’échange. Et par exemple de dire “ce que pourrait être la prochaine rencontre (et ton programme, David ? – C’est pas un problème)
Que de mettre REELLEMENT en place cette idée que ce n’est pas l’atelier qui importe, ce que l’on construit, mais le fait que l’on est ensemble, que l’on se rencontre.
Tout le monde sur le papier part de cette idée. Mais quand un atelier machin est-il réellement autre chose qu’un atelier machin ?
(C’est vrai aussi que je n’ai pas à gérer le fonctionnement technique-terre à terre-organisationnel d’un groupe qui vit la collectivité, que je ne suis là “que pour les temps ateliers, je ne gère pas la “vie quot'” d’une colo) Mais est-ce cela un forum de parole ?
Il est rencontre par la force des choses (ce que je disais sur cet animateur débutant de 17 ans qui va apporter sans en avoir conscience) mais en faire la raison consciente de ce temps, c’est être encore plus efficasse dans cette idée.
Avec cette difficulté que le “résultat” de ce travail (ces rencontres) dans le cas précis qui est le mien et pas celui des colo-clish…) a sa raison d’être hors ces temps, quand les gens se retrouvent à la piscine entre familles, s’organisent pour manger ensemble… Ce qui fait que le temps suivant, je dois m’adapter de suite à ce qu’il s’est passé durant ces temps, faire avec l’évolution des rapports entre personnes, par petits “bonds”… Parfois faire avec ce que mes collègues soirées ont fait dans un “autre domaine”, du genre “Miss camping !!!” et qui peut devenir alors l’une des discutions du groupe… de se rendre compte que même dans un “camping municipal (pour faire dans le raccourci) la parole est saine, que les familles ont souvent un regard juste, lucide…
Animation et “conseil d’enfants” sont indissociables. C’est la même situation : que l’on soit assis en cercle sur la pelouse, ou que l’on soit assis en cercle sur la pelouse avec une paire de ciseaux.
Est-ce que ces temps d’animation en clsh, colo, sont réelelement des temps d’expression ? Est-ce qu’un grand jeu ne s’appuie pas exactement sur cette idée ? Que ce plaisir à jouer, il est fait en groupe, partagé, est une anticipation de ces demandes qui émergent des “forums de paroles” ?
Ce qui renvoie donc à ma première question, sur ses “espaces de paroles insittuionnalisées”
Moilapa
ça pourrait être un constat d’echec si nous vivions dans une société où les momes avaient au quotidien des réels lieux de prise de parole, de décision, de liberté
Dans ce cadre si l’adulte continuait à intervenir en mettant en place des conseils d enfants cela reviendrait à dire que cette liberté n’est qu’une illusion
Mais à l’heure actuelle où sont les espaces de paroles et de liberté pour les gamins? à l’ecole? au centre? à la maison?
Quand tu nous racontes tes journées avec les minots, j ai les yeux qui brillent
Mais malheureusement tu es un individu isolé et tu peux pas donner la chance à tous les momes de vivre ce que tu leur fais vivre
T es un extraterrestre 🙂
En attendant d’avoir des extras terrestres partout il faut avoir des outils, et le conseils d enfants est a mon sens le meilleur outils de tatonnement de liberté et d affirmation de soi que l on puisse proposer au momes
Un autre point qu’on avait déja abordé c ‘est l’importance des rituels, en colo les momes en ont besoin
Ils ne sont pas dens leur cadre habituel, les rituels les rassurent et un temps ritualisés pour eux est à mes yeux indispensable
Et là du coup tu peux voir que michmuch a ecrit plusieurs trucs interressant dans un meme post 🙂
Et sinon par rapport à la prise de parole en groupe (alcooliques anonymes), pendant le séjour, les enfants vivent en groupe, ils ne vivent pas leur colo en live les uns à coté des autres, et je pense vraiment que se confronter (pas dans le sens clash, j precise au cas où..) à l’autre est une base du vivre ensemble
Ce sont des petits être sociaux en construction, on se contruit aussi avec l’autre, dans le jeu, dans l’imaginaire mais aussi dans la causerie, j dis causerie parce que “discussion” avec les petits c’est un peu présompteux surtout en début de séjour
warp zone aussi pour toi
Je comprends mieux ton propos. Oui institutionnaliser des temps de parole, c’est signe d’un échec… Celui qu’au autres moments, les enfants n’ont pas la parôle. C’est en tout cas comme cela qu’il faut sans doute comprendre ce type de temps… Manger, aller se coucher, marcher, rien faire sont aussi des temps de parole, mais pour cela faut-il que les animateurs soient avec les enfants et discute avec eux, prennent le temps.
Je suis un adepte des temps institutionnaliser de parole mais ils ne sont qu’un éléments permettant une autre relation, une autre prise de parole souvent un moment plus intime. les réunions et autres forum sont alors des espaces de décision afin de construire le vivre ensemble, de construire notre petite démocratie… L’adulte n’a pas de supériorité sur l’enfant seul un droit de veto pour les trucs aberrants (voir les travaux en pédagogies institutionnelles). Réunir les gens (enfants) pour les écouter et ne rien construire, c’est la démagogie la plus absolue… Tout cela se termine par “moi je sais ce qui est bon pour toi…” Ah Bon? Ce que je décris est la différence entre démocratie et participation… La participation est une sous démocratie qui laisse le pouvoir aux adultes de décider…
(bon du coup hop warp-zone dans le bon sujet)
(du coup histoire de ne pas poster à vide (mais vu l’heure c’est peut-être décousu) > )
Sinon, je crois que le “constat d’échec” que tu entrevoies moilapa c’est parce que peut-être tu imagines ce temps comme un truc (encore trop) mené, proposé, “inventé” et analysé par l’adulte… ce qui est un risque, parce que ce n’est pas forcément SI simple (comme pour d’autres choses) pour l’animateur de savoir s’effacer et de ne pas profiter de cette “aura” que les enfants auront facilement tendance à nous donner ?
et peut-être aussi parce que mettre en lumière ce temps c’est mettre moins en lumière d’autres alors même qu’ils sont aussi important (voire plus) : tous ces temps “informels” où la communication se fait naturellement sans ce “cadre” de conseil “solennel”.
Mais qui a dit que ces autres temps n’existaient pas quand on propose cet espace aux mômes ?
Le but n’est-il pas de proposer cet “espace” (dans le temps et dans le lieu) en PLUS ?
De contribuer à ce que chacun puisse trouver un moment et une manière de partager, de “socialiser” ?
si le petit paul préfère parler de ses “secrets” juste à l’anim matthieu parce qu’il est le plus grand et que donc il s’assoit à côté de lui à table, cool…
mais Lucie elle préfèrera p’t’être faire genre “meneuse de projet” en profitant du conseil pour dire qu’elle voudrait bien que dans la colo on construise une cabane avec un coin dinette pour les poupées (et que du coup elle espère bien qu’un anim pas trop branque filera un coup de main technique, mais aussi que le “club” de ses copines sera de la partie
ou alors lucie préfèrera en parler dehors pendant que les gars tapent dans un ballon…
et pareil pour les problèmes de “y’a du boucan le matin et ça me réveille” ou “j’aime bien les pâtes bolo de madame Sidonie”
où est le problème ?
le conseil d’enfants est-il obligatoire ?
y parler est-il indispensable ? évalué ? analysé ?
quand on met un “mur d’expression”, attend on que chaque enfant y griffonne forcément quelquechose ?
Mais en a t-on besoin ?
Est-ce pour faire un parallèle avec la discution sur les formations Bafa : où les stagiaires attendent anxieux le dernier jour de savoir si “ils ont réussi” leur stage ?
Est-ce que dans une démarche personnelle de formation, dans ce choix que l’on fait de devenir animateur, on est pas le premier à savoir où l’on en est ? Si l’on sait cela, que l’on “franchit” des étapes de cette “formation”, que l’on est “maître” de sa propre formation, on est à tout moment capable répondre à cette question, à chaque étape. Je n’ai pas besoin que quelqu’un me dise le dernier jour que “j’ai réussi ma formation”, comme on le ferait à l’école. Je le sais. Et si je le sais, c’est que ce temps de formation a réussi. Puisque cela devrait être le but. Je le sais certainement plus que ce quelqu’un. Parce que c’est moi qui ait décidé (ou ça devrait l’être) ce que devrait être cette formation ce qu’elle devait m’apporter, selon ce que j’en attends, selon ce que j’aurais repéré de mes besoins, de réponse à mes “ngoisses”, quels sont les réajustements mis en place pour tenir compte de ce que “l’on avait pensé” et de ce qui était finallement ?
Que la raison d’être de cette formation, c’est peut être dans cette création petit à petit de cette formation, et non dans la formation. Que c’est ce que devrait-être le travail des formateurs : accompagner ces animateurs à “créer” cette formation, définir les besoins, les outils… Et “mettre à jour” toutes nos lacunes, toutes nos ignorences concernant les enfants. et savoir si cette semaine a répondu à tout cela.
Et que tous ces jeunes qui attendent assis sur leur banc, anxieux de savoir ce qu’il en est, c’est l’échec même de cette formation Bafa. Quelque soient les belles idées sur les façons de faire, la prise en compte des stagiaires, leur implication… tout ça restera de la foutaise si finallement -et parce que c’est la réalité de ces jeunes – parce que c’est ce qu’ils attendent – parce qu’on ne peut faire autrement,
que ces jeunes arrivés à la fin de semaine aient besoin de demander à quelqu’un d’autre de répondre à leur question. Si ce n’est pas eux qui sont capables de cela, cela continuera à ne pas avoir de sens.
Qu’au delà de la situation du vivre ensemble où l’on va faire des temps en commun, on ne peut faire deux fois la même formation pour aucun de ces stagiaires présents ?
Parce que qu’est-ce que cela donne ensuite dans le rapport animateurs-enfants, quand ils vont “appliquer” ce qui s’est passé pour eux en stage ?
S’agissant des enfants :
Si notre but, dans cette situation particulière qu’est une colo, un clsh, est de rencontrer l’autre, de découvrir qui il est, ce qu’il souhaiterait par exemple faire de ces vacances, que ensemble on oeuvre en cela, que l’on vit par exemple cette idée qu’aujourd’hui on peut tous amener nos jouets sur le centre, qu’on a eu l’idée ensemble, préparé, que l’on a durant cette “journée jouets” on a continué à parler, réajuster, vécu ensemble… est-ce que j’ai besoin d’institutionnaliser pour savoir ce qui a été ? N’est-ce pas un aveux d’échec ?
Si le but de cette animation est de prendre en compte l’enfant, le groupe, ce que pourrait être leurs attentes s’agissant de leur temps de loisirs-vacances, d’être à son écoute… a t-on besoin d’institutionnaliser cela de 5 à 6, tous réunis sollennellement pour pouvoir écouter ? Ne sait-on pas déjà, dans ce vécu commun, ce temps partagé ?
A t-on besoin de rite ici ?
Si le but de ces “prises de parole” n’est pas pour l’adulte, pour qu’il sache ce qu’a été le ressenti des enfants (dans ce cas là, il faut déjà prévenir les anim’ : c’est pas ça les gars !) …
Si cela est fait REELLEMENT pour les enfants… a t-on besoin d’attendre ce temps pour cela ? N’est-ce pas dans l’action que l’on pourra au plus prêt de ce que sont ces enfants “réajuster” ?
Si il s’agit de créer une situation qui permet aux enfants de s’exprimer, n’y a t-il pas échec ?
S’exprimer, n’est-ce pas ce qu’ils ont fait toute la journée ?
N’est-ce pas cette expression notre but ? Cette découverte de soi et des autres ?
Est-ce que cette “prise de parole” de 6 heures après les douches, ne devrait pas être toute la journée ?
Et non ce qui est : Bon, ok ; il est 6h01, Kévin, il n’est plus le temps de s’exprimer : mainteant faut aller manger. On verra demain !!!!!!! C’est fou ! Mais voilà ce que l’on peut entendre !!!! Il n’est plus l’heure de s’exprimer !!!!
Est-ce que s’exprimer pour des enfants de 5, 6, 7 ans, c’est se retrouver en groupe, et parler devant les autres comme on le ferait aux alccoliques anonymes (à jeudi, les copains) ? Ou est-ce que ce forum ne devrait-il pas être la journée, de petits groupes disparates, qui deviennent grand groupes, au fil des actions, des déplacements, des rencontres…
Il s’agit donc de “faire s’exprimer les enfants” ?
Trop super ! On a fait des ateliers phylo avec des mater ! Ils se sont trop exprimés !
Bin moi aussi, ils se sont exprimés : on a fait du sable doux, et après y ‘a machin qui a craché dans le sable doux pour faire de la pâte à gâteau.
J’en ai discuté lors de ma discution avec le jury VAE, qui m’a posé la question : mais comment évalues-tu cette activité après ? Quel bilan ?
Mais cette “évaluation” elle a pas lieu après. Mon travail est un “réajustement” en direct. C’est par l’écoute du groupe que je sais où j’en suis, “en direct”. Le temps que le groupe a mis en place, je n’en ai pas déterminé avant le “cheminement” : c’est au fur et à mesure que ce temps se construit. Y compris quand je parle de construire une peluche, avec des étapes bien déterminées, un commencement, une fin.
Surtout le premier jour où je ne connais pas les familles venues à l’atelier.
La réflexion sur tout cela, je l’aurais éventullement samedi, jours des départs. Puis en septembre, en fin de saison.
Bon, dans le cas précis de ces ateliers familiaux, c’est un peu une exception : on ne pas tirer de bilan de l’atelier, puisque l’atelier n’est pas le sujet : ce qui compte, ce sont les temps entre les ateliers : ce qui compte, c’est ce qui s’est passé entre ces familles (qui se sont rencontrés sur l’atelier) après l’atelier, durant la semaine. Ce qui compte, c’est quand je ne suis pas là.
Ces “prises de paroles” en colo, en clsh, alors qu’on part encore une fois d’une bonne idée, sont devenues une obligation pour l’équipe péda et les enfants (comme les fiches d’activités sont devenues une corvée pour les animateurs, alors qu’elles sont censées les aider !!)
Un temps où l’on vient dire que quelqu’un a encore bouché les toilettes des garçons…
– Alors c’est qui qui a bouché les toilettes ?
Sans doute qu’il y a un intérêt à la vie d’une cité à ce que l’on instituionnalise des temps, des forums où le peuple peut parler. Parce que cela fait avancer la communauté. Que ce temps de réunion permet de faire ce que la vie de la cité ne permet pas : faire se rencontrer les gens, leur donner l’occasion de s’exprimer…
Mais une colo ? Est-ce devenu une cité de loisirs où les gens ne font que se croisés brièvement, où la partie de foot, l’atelier ponpons, toutes ces activités de ces “enfants-travailleurs” ne permettent pas de s’arrêter pour parler ?
Où il y a tellement d’activités que les personnes d’elles-mêmes à tout moment ne puissent se rencontrer et créer des “forums impromptues” ?
N’est-ce pas un aveux d’échec ? Je pose réellement la question. Ce n’est pas un effet de style pour dire “vous ne croyez pas que c’est un aveux d’échec !
Parce que je n’ai pas la réponse.
Et je ne suis pas sûr que ces “forums-prises de paroles” soient la réponse.
que cette idée démocratique (ce qui est réellement derrière cette idée de mise en place) elle existe d’abord ailleurs.
Et j’en reviens toujours au même point : la place de l’entre-enfants sur ces séjours.
Notamment sur l’idée que ces “paroles institutionalisées” ne sont-elles pas déjà un aveux d’échec ?
Pas sûr parce que c’est aussi le moyen d’instituer collectivement des choses et c’est aussi une manière de faire fonctionner des processus psychiques importants non?
moilapa a écrit :
Oui… y’a bien d’autres posts sur ce sujet. Notamment sur l’idée que ces “paroles institutionalisées” ne sont-elles pas déjà un aveux d’échec ?
Je ne comprends pas ce que tu veux dire par cette dernière phrase…
Oui… y’a bien d’autres posts sur ce sujet. Notamment sur l’idée que ces “paroles institutionalisées” ne sont-elles pas déjà un aveux d’échec ?
Je déterre ce sujet que je trouve intéressant, qu’avais-tu d’autre à apporter Bourricot ??
Allez, il y aurait tellement à dire.
Je pense qu’il est pas mal aussi de mettre à disposition de la documentation.
Alors là, aujourd’hui je choisis un article que je trouve sympa à ce sujet.
Source : CA, Octobre 2007
Demain, ce sera une méthode, avec notes explicatives. Mais, méthode rime avec contexte. Enfin, on verra ça demain.