B’jour, edophoenix
qu’est-ce que ça veut dire “avoir des droits” pour un enfant ?
Ca va vous sembler ridicule, que je dise ça, parce que c’est une évidence, mais l’adulte et l’enfant n’ont pas la même notion de ce qu’est un droit.
C’est pas ridicule.
L’enfant a des droits, indépendamment de la conscience qu’il a de la possession de ces droits.
Pour les devoirs, ce n’est pas pareil, il ne peut pas avoir de devoirs sans la conscience de ceux-ci.
Dans ses droits, l’enfant reçoit.
Dans ces devoir, il agit. Ca, il ne peut pas forcément le faire.
D’où, l’enfant a des droit (Ca, c’est certain) et n’a que des droits. (Cad, pas de devoir, et bé, ça peut le faire.)
Al
Tout-à-coup, le débat m’inspire une question :
qu’est-ce que ça veut dire “avoir des droits” pour un enfant ?
Ca va vous sembler ridicule, que je dise ça, parce que c’est une évidence, mais l’adulte et l’enfant n’ont pas la même notion de ce qu’est un droit.
Pourtant, quelque part, on cherche à éduquer l’enfant à cette notion, mais nous-mêmes, sommes-nous sûr d’être au clair là-dessus. PArce que c’est facile de parler à quelqu’un d’autre de ses droits, mais, dès que ça nous touche personnellement, “nos droits”, nous cherchons à les défendre, et pas toujurs de manière rationnelle.
Mais, on va parler à l’enfant de ses droits d’une manière qui se veut objective : “tu n’as pas le droit de mordre tes camarades.” “Tu as le droit de faire ci, mais pas comme ça, c’est dangereux.”
Bref, je ne suis pas spur qu’on parle le même langage que l’enfant ; ça pose le problème de la communication, et je pense que c’est un point important dans ce domaine.
Comment l’enfant conçoit-il, resens t-il, et exprime t-il ses droits (ou même ses devoirs ?) L’incompréhension peut donner lieu à un sentiment d’injustice là où nous n’en avons pas conscience.
Pourquoi à tel moment, il doit traverser la route, alors qu’à un autre, il n’en a absolument pas le droit ?
Je ne dis pas qu’il faut faire de la pédagogie de comptoir, attention.
Je ne cherche pas de grands discours à proclamer à l’enfant.
Je me pose juste la question sur la manière dont on va accorder ou non tel droit à l’enfant, dans un cas concret, précis, pour que l’enfant l’intègre et que ça ne soit pas juste un commentaire du moment.
B’jour, Morbac,
Quand je dis Bonjour ?
a pas compris. j’avais dit … ???
POur la notion de responsabilité pénale je l’écarte pour l’instant parce qu’il me semble qu’il y a un écart entre la compréhension de sa responsabilité vis à vis des autres et l’appréhension réelle des conséquences de ses actes que je n’arrive pas à formuler en temes simples.
Les termes Responsabilité Pénale sont p’t être un peu trop forts.
Prenons le terme, la faute, qui est intimement lié à devoir.
Un droit est une chose dont l’enfant jouit. La faute survient quand le devoir est mal accompli.
L’enfant a des droits, c’est zévident.
Mais, l’enfant a des devoirs et devra réparer les fautes qui surviendront lors de l’exécution de ces devoirs? Pour moi, c’est moins tévident. C’est pas du tout zévident quand le devoir est difficile à accomplir.
Bon, pour l’insupportable Mohamed qui n’arrête pas de gueuler et qui empêche, Alice, la belle au bois dormant de dormir paisiblement, ça sera p’t être facile. Mais, pour les autres devoirs con a envie de fourguer aux marmots …
Al
Y’a des éléments sur l’enfant face à la justice dans la seconde partie de Pourquoi l’amour ne suffit pas.
Je n’en dis pas plus pour le moment, mes neurones clignotent.
Al-Batros a écrit :
Morbac, ton intervention est intéressante dans sa première partie.
Al
Quand je dis Bonjour ?
Plus sérieusement,
Effectivement droit/devoirs sont intimement liés. Maintenant il faut que l’enfant puisse comprendre le lien entre les deux, quant à savoir l’age il variera certainement entre les enfants et la compréhension se fera progressivement.
Très jeune déjà l’enfant comprend l’interdit et sa corollaire, l’autorité de l’adulte garant de cette limite. Il lui faudra cependant du temps pour prendre conscience de son existence et par là même de celle des autres (apparition du “moi” du “je”) et donc commencer à appréhender qu’il a une place dans la société, qu’elle ne tourne pas uniquement autour de lui.
POur la notion de responsabilité pénale je l’écarte pour l’instant parce qu’il me semble qu’il y a un écart entre la compréhension de sa responsabilité vis à vis des autres et l’appréhension réelle des conséquences de ses actes que je n’arrive pas à formuler en temes simples.
J’essaie de formuler plus correctement ma pensée et je reviens…
Donner des droits aux enfants, c’est leur donner des devoirs.
C’est notamment pour ça que le collège d’experts, qui avait été réuni par le gouvernement Rocard pour savoir si la France devait ratitfier “la convention internationale des droits des enfants”, avait à l’unanimité dit que ce n’était pas une bonne idée.
Et comme bien souvent quand un gouvernement demande leur avis à des experts, il n’en avait pas tenu compte.
Voir ce qu’écrivait par exemple Alain Finkiekraut à l’époque (il était d’ailleurs en débat hier sur france3 avec Badiou sur un autre sujet…)
texte de l’époque :
De mon point de vue, il y a effectivement problème : l’enfant devrait être reconnu définitivement irresponsable vis à vis de la Société, “invisible”.
Et j’avais lu un livre sur le sujet dont j’avais parlé sur le forum… j’ai pas retrouvé mais il me semble que c’était un ou une pédo psychiatre de droite, du genre médiatisé…
B’jour,
Je suis désolée ça n’a rien à voir avec le sujet mais, ça, ça m’épate:
cliquer ici
Google n’est pas foutu de savoir qui a dit ça, mais, il a déjà indexé le fil de notre Forum.
Etonnant, non?
Morbac, ton intervention est intéressante dans sa première partie. Quant à l’idée de monologuer, ça m’intéresse moins.
Al
édité pour modifier le lien qui perturbait la largeur du forum.
Bonjour Al,
C’est une vraie question à débattre ou le prélude à un long monologue entrecoupé d’aphorismes et autres allégories analeptiques dont tu as le secret? 😉
B’jour,
J’suis tombé sur:
“Je suis désolée ça n’a rien à voir avec le sujet mais c’est juste la phrase “les enfants n’ont pas tous les droits mais ils n’ont que des droits” qui m’embête un peu et dès lors me fait réagir.
Les enfants ont autant de devoirs qu’ils ont de droits, un devoir est le pendant d’un droit et pour la simple raison que TOUS les enfants ont des droits et pour que les droits de chacun soient respectés il est nécessaire qu’existent des devoirs… un exemple tout simple, Alice a le droit de dormir par conséquent Mohamed a le devoir de ne pas faire trop de bruit afin de ne pas la réveiller. Les enfants ont des devoirs, ne l’oublions pas car l’oublier reviendrait finalement à nier l’existence de leurs droits.”
Ce qui m’embête beaucoup, c’est que notre amie n’a pas cherché à savoir d’où venait cette citation. Elle n’est pas de moi, elle est d’une grande dame. Google ne peut peut être pas nous aider à trouver car elle était morte quand il est né.
En toute rigueur, cette citation n’est pas juste, l’histoire du tonitruant Momo et d’Alice la dormeuse le prouve éloquemment. Ben oui, comme tous les apophtègmes, elle a ses limites.
Pour moi, il y a des grandes questions:
– A partir de quel âge, un enfant acquiert des devoirs dont il peut avoir pleine conscience?
Dans le passé, on est allé très loin, par exemple, le pape Pie X a remené l’âge où l’enfant pouvait avoir une responsabilité pénale à … 7 ans. Maintenant, c’est 13 ans, est-ce raisonnable?
– Comment faire pour faire comprendre à l’enfant très jeune, ces notions: Droit, devoir, correspondance entre les deux?
Al
Bonsoir,
je suis désolée ça n’a rien à voir avec le sujet (post déplacé donc, et le sujet dédié suit) mais c’est juste la phrase “les enfants n’ont pas tous les droits mais ils n’ont que des droits” qui m’embête un peu et dès lors me fait réagir. Les enfants ont autant de devoirs qu’ils ont de droits, un devoir est le pendant d’un droit et pour la simple raison que TOUS les enfants ont des droits et pour que les droits de chacun soient respectés il est nécessaire qu’existent des devoirs… un exemple tout simple, Alice a le droit de dormir par conséquent Mohamed a le devoir de ne pas faire trop de bruit afin de ne pas la réveiller. Les enfants ont des devoirs, ne l’oublions pas car l’oublier reviendrait finalement à nier l’existence de leurs droits.