Mais cette réalité lointaine est trop pratique,
trop facile, aussi confortable que n’est la figure
du pédophile dans notre société.
Quelque soit la masse de jeunes filles et enfants violés par les armées, elles ne feront jamais aussi bien
que l’organisation de nos sociétés, que les familles…
Là encore, je vais éclairer cela “à l’ombre de ce grand méchant pédophile”, cet être lointain, malveillant par nature…
De ce que ce grnad méchant pédophile exception est tellement pratique pour ne pas observer la masse d’une rélaité…
”Tous les jours, près de chez vous, un bon père de famille couche avec sa petite fille de 9 ans. Ou parfois elle lui faite juste une petite fellation. Ou c’est un oncle avec son neveu, une grande soeur avec sa petite soeur (…) A la faveur du réel et de la banalité des abus sexuels commis sur les enfants (…) l’inceste est structurant de l’ordre social. (…) Nul besoin que chacun passe à la casserole pour que l’inceste éclabousse tout le monde (…) Chacun est imprégné, au berceau, des rapports de domination constitutifs des relations familiales (…)L’inceste en tant qu’exercice érotisé de la domination, est un élément clef de la reconduction des rapports de domination et d’exploitation.”
Dorothée Dussy, le berceau des dominations – anthropologie de l’inceste
Je trouve cette idée très intéressante.
Non seulement dans notre société il ne s’agit pas (i n’a jamais s’agit) de lutter contre ces violences (sexuelles) sur enfant, mais il s’agit de les protéger parce qu’elles sont un des fondemants qui permettent notre société, notre monde.
tout comme les violences sur enfants constitue le socle de ce sur quoi repose nos sociétés : la domination des uns sur les autres, la domination des masses.
Et il faut voir le totalement dérisoire nombre de coupables définis par la justice
comme non une punition d’actes répréhensibles mais la punition pour avoir accidentellement mis
en lumière ce qui ne devrait être montré… Punis non pour avoir violer leurs mômes mais
pour avoir été assez cons pour se faire attraper (alors que pourtant toute l’organisation de
la société est faite pour facilité cette consommation intra familiale)
Ces violences (sexuelles ou non) sont un apprentissage, une éducation qui apprennent à chacun ce qu’est la vie avec les autres.
et vouloir par exemple lutter contre ces violences sur enfants, éducatives, institutionnelles, culturelles, religieuses, tradiotionnelles, c’est s’en prendre à l’existence même de la société. c’est travailler à sa destruction.
Notamment : si ces enfants ne sont plus objets sexuels, défouloirss, cibles de toutes nos pulsions… qui va tenir ce rôle essntiel à l’existence même d’une société humaine ?
On a pas assez de vieux ou de fous pour ça.
Sur cette question des adultes qui violent
des enfants sans que cela soit des pédophiles,
mais juste des hommes “normaux” qui en
avaient juste l’occasion (je ne vais pas me répéter
sur qui fait que cela est possible) :
Avant hier est repassé “Putains de guerre”
sur France 3.
L’occasion de reconsidérer dans les reportages TV par exemple ces
“soldats de la paix”, sans être évidemment naïf (il n’y a pas d’armée sur un territoire extérieur
sans viol de masse organisé : c’est un impératif :
cette masse d’hommes déplacés ont besoin de baiser,
et pour ça la viande locale ne peut suffire : il faut donc
importer cette viande. Et la demande n’est
qu’en viande fraîche : jeune fille ou enfants.
Alors même si l’Onu, l’Otan font appel à des
sous traitant pour achalander en viande fraîches
ses soldats, c’est un impératif organisationnel obligatoire
(puisqu’il faut non seulement trouver cette viande,
mais aussi des bâtiments , du personnel pour gérer
le produit, assurer la protection des soldats dans ses
bâtiments…) tout une logistique qui ne peut exister
sans préparation en amont et sans un budget prévisionnel :
c’est un dû à ces braves soldats qui risques leur peau pour
une noble cause : peu importe que cette viande ne soit
pas consentante, peu importe que cette viande soit
à peine née…
Où l’on re découvre ces tarifs aux murs qui expliquent
combien coûte telle prestation sexuelle, combien
par exemple cela coûte de cogner la fille ou la tuer…
L’histoire de ces filles qu’on débarque dans des casernes,
que l’on pose directement sur l”herbe et sur lesuqels
des centaines de soldats vont passer : c’est juste ce qu’est
l’humanité.
Quand j’entends “soldats de la paix” et autres “casques bleues”,
c’est vrai que je pense à viol de masse organisé de femmes et
d’enfants.
Non de la pédophilie parce que ce ne sont pas des adultes
attirés par des corps d’enfants spécifiquement : c’est juste parce qu’ils
en ont la possibilité qu’ils consomment.
De retour chez eux, ils reprendront une sexualité plus
acceptable socialement (avec consentement et entre adultes)
A voir ou à revoir…
Juste : c’et nous payons et c’est e notre nom que cela
existe.
Un autre très intéressant et récent exemple : “le réseau
pédophile d’Angers”.
Soit 66 adultes et 45 enfants consommés…
Ces adultes sont des voisins, des amis, la famille,
des gens d’un quartier, un milieu, qui se connaissaient…
Au delà de 3 pédophiles avérés, des gens là encore
“normaux”, que rien ne “prédestinait” à vouloir des relations
sexuelles avec des enfants…
Et pourtant…
On ne peut évidemment croire qu’une soixantaine de
“pédophiles” , par un immense immense hasard se soient retrouvés
à habiter les uns à côté des autres…
”Certains êtres humains, plus qu’on ne pense, peuvent dans des
circonstances exceptionnelles (…) dérivés vers une excitation sexuelle
pour des enfants, sans être des pédophiles(…)”
C’est un expert psychiatre qui parle, au sujet de cette affaire,
dans un reportage TV (je donne pas les références parce que
cette série d’émissions racoleuse est plutôt du côté du voyeurisme que de la rélfexion,
la recherche de compréhension)
quand on compare ce que sont ces “circonstances exceptionnelles” ici
avec la situation de la colo, on peut se dire que cet “exceptionnel” est bien fragile…
Pourquoi ? Juste parce que possibilité…
On peut lire fréquemment des chiffres ici et là
(Onu, Unicef…) dont certains me semblent très optimistes
(un enfant sur 10 agressé sexuellement) , d’autres
plus réalistes (1 petite fille sur 4) … ce qui m’interroge, c’est
que l’on fait le décompte de ces millions d’enfants
victimes en France, mais on ne se pose pas la question
de ceux qui commettent ces crimes : pour des millions
de victimes, il faut bien des millions de bourreaux…
Alors, on peut se rassurer en se disant que c’est là
l’œuvre de grands méchants pédophiles, qui ont chacun
à leur tableau de chasse des milliers d’enfants…
Ou se dire qu’évidemment il n’y a pas besoin d’être
pédophile pour agresser sexuellement des enfants,
que c’est la une pratique très très courante, et très humaine…
mais ça ne vaut pas mieux selon moi que des élucubrations d’ivrognes au sortir d’un bar.
Oui, d’accord, et moi je baise le cul de ta mère, etc…
Mais au delà de ce registre récréatif :
D’un côté ici tes affirmations non argumentées, de l’autre les faits, la
réalité des exemples que je donne : ne retenons que celui de ces militaires
qui me semble être le plus parlant…
Parce qu’il s’est retenu sur ses enfants, ça ne fait pas de lui un pédophile, ou parce qu’il avait un minimum d’empathie pour ses enfants contrairement aux autres ?
Non. Ce sont deux données différentes séparées par un point dans mon intervention. La deuxième étant non pas dans le registre de la pédophilie mais celui de l’inceste, deux choses différentes.
Mais je reconnais qu’il était maladroit d’accoter les deux données, faisant ainsi confiance en la capacité de lecture des lecteurs…
Je t’invite à chercher par toi même dans des lectures de spécialistes de la question pédophile ce qui
pourrait faire que Marc Dutrou n’est probablement pas un pédophile. Peut-être du côté de la jouissance qu’il tire de ses agissements…
De la lecture exacte de ce qu’il a fait à telle ou telle victime, dans sa construction narcissique “ultime”,
dans l’existence de cette cage, de la jouissance qu’il a fait de ses jouets trouvés sur le trottoir…
La réponse est d’ailleurs ici :
Selon toi, pas besoin d’être pédophile pour violer des enfant. En cela je ne te donne pas totalement tord car certains types n’ont aucune notion d’empathie ou d’humanité, et du coup, tout ce qui leur tombe sous la main sera considéré comme un objet avec pleins de trous à faire joujou.
, mais dire que nous sommes tous des pédophiles en puissance, bein là je ne te suis plus.
Si par ce “nous” tu entends toute personne qui ressent ce besoin “d’éduquer” qui ne cible que les enfants, alors
oui (on enlève juste ce terme de “pédophile” qui est inexact : entre-toi ça dans le crâne : pas besoin d’être
pédophile pour violer un enfant !!!) . D’où la nécessité d’extraire cette notion de “volonté éducative” du domaine du loisir, où rien ne nécessite
cette approche du rapport à l’autre (ici l’enfant)
Non pas que l’environnement est totalement étranger, mais on ne peut pas dire que dans notre société qui rejette violemment toute forme d’atteinte à l’enfant est un contexte favorable à la pédophilie.
Exactement. Et les situations citées ont toutes ce point commun du sentiment “d’hors la réalité”.
C’est le phénomène par exemple du tourisme sexuel, de ce qu’une personne se sent permis de
commettre dans un pays étranger, dans une culture, une société qui ne sont pas les siennes…
C’est sans doute une des données nécessaires pour le passage à l’acte (ce dont n’a pas besoin “le” pédophile)
Et sur une société où il serait inimaginable : ce qu’il y a d’intéressant à observer, ce sont ces réactions quand on parle
de pédophilie, du manque total de recul de “la foule”… et de ce que alors il y a là
à creuser, de ce que ces personnes mettent tant de haine à enfouir…
D’impossibilité à la sérénité pour parler de violences sexuelles sur enfants..
Voir ces animaux s’égosiller à la sortie des procés, comme par exemple
hier lors du Outreau 3… de ce qui fait leur rage, leur sentiment d’abomination en ce qu’ils reconnaissent en eux qui
les terrifie, les dégoutte…
comme pour le tourisme sexuel, la colo est cette situation “d’hors la réalité”…
n’est pas du tout un cadre social encourageant la pédophilie
Qui te parle de pédophilie ? Pas moi, qui essaie de démontrer en quoi justement il ne s’agit pas ici
de pédophilie, mais d’agressions sexuelles sur enfants…
essaie de faire un effort, s’il te plaît…
C’est ce que je viens d’écrire, ludou, et je ne suis pas le seul. Je vois bien que les messages de moilapa sont longs, mais quand-même… c’est marqué dedans aussi.
@semastien
Tu opposes “dynamique spontanée” à “conséquence recherchée”. Je n’y vois pas trop le sens.
C’était pour argumenter sur ton histoire de déshumanisation. Je n’étais pas convaincu et la recherche internet que j’ai fait tout à l’heure me l’a confirmé, j’ai essayé de l’expliquer du mieux que je pouvais.
”déshumaniser” est par exemple une conséquence de la diabolisation et de la stigmatisation d’une population
Je ne suis pas convaincu là non-plus. La diabolisation, c’est tellement vague… On parle d’avoir peur d’une population, on est dans la xénophobie ou le racisme plus que dans la déshumanisation. Cela porte le problème de l’assimilation : “tous les hongrois sont comme ci, tous les écossais sont comme ça, tous les blonds sont comme ci…” Ce qui pousse éventuellement des idiots à percevoir un individu uniquement comme un membre d’un groupe, là, alors, il y a un processus de dépersonnalisation qui désinhibe des comportements violents.
La question de la pulsion sexuelle de l’adulte envers l’enfant dans le cadre des colos revient très souvent dans les propos de moilapa, d’où le fait qu’on en discute 🙂
Sinon effectivement, ce n’est pas la seule forme de violence, mais il n’y a pas autant de controverse (pas encore ?) sur la reconnaissance des autres dangers potentiels.
c’est bien de s’épancher sur la pédophilie et ce que vous dites me semble pertinent, m’enfin les pulsions sur les enfants ne sont pas que d’ordre sexuel, il ne faudrait pas que ce soit l’arbre qui cache la forêt. La question de la violence, de la soumission, de la manipulation, du narcissisme, de la recherche de son pouvoir d’agir sur… ça nous concerne tous un peu aussi 🙄
balthazaar a écrit :
Comme tu avais l’air d’écrire que le raisonnement de moilapa serait faux car il impliquerait que des parents violeraient facilement leurs enfants,
Que “pleins de parents non pédophiles violeraient facilement les enfants”. C’est avec ça que je ne suis pas d’accord.
balthazaar a écrit :
je suis revenu sur des notions psycho de niveau lycée ; tout le monde a des pulsions (ne pas en avoir est une maladie, non?), et pour autant tout le monde ne viole pas ou ne tue pas. Il n’y a pas que la situation qui compte.
Entièrement d’accord.
balthazaar a écrit :
L’agresseur qui déshumanise sa victime, qui en fait un objet, c’est apparemment une conséquence et non une cause.
Que ça ne soit pas le premier maillon d’une logique d’action, bien sûr.
“déshumaniser” est par exemple une conséquence de la diabolisation et de la stigmatisation d’une population. Ça peut aussi être provoqué par un manque naturel d’empathie du à la différence de culture, de couleur…
Mais le passage à l’acte (violence…) est un des derniers maillon de toute une chaîne logique.
balthazaar a écrit :
Ce n’est pas une dynamique spontanée entre deux personnalités (d’un agresseur qui serait indifférent à sa victime donc il passerait à l’acte), mais plutôt une conséquence recherchée (dominer quelqu’un et l’utiliser comme un objet).
Tu opposes “dynamique spontanée” à “conséquence recherchée”. Je n’y vois pas trop le sens.
D’accord pour dire que ce n’est pas une dynamique spontanée, c’est le résultat d’un enchaînement logique qui a sa propre rationalité.
Maintenant, qu’il y ait une volonté dans l’aboutissement morbide, je ne crois pas que ce soit toujours le cas.
moilapa a écrit :
Comme l’on peut essayer de comprendre en quoi une personnalité comme Marc Dutrou n’est pas un pédophile.
Comment ce psychopate ne s’en ai jamais pris à ses propres enfants…
Parce qu’il s’est retenu sur ses enfants, ça ne fait pas de lui un pédophile, ou parce qu’il avait un minimum d’empathie pour ses enfants contrairement aux autres ?
moilapa a écrit :
Sachons aller au delà du raisonnement simpliste : agresseur sexuel d’enfants = pédophile, parce que
c’est précisément cette logique du “je me cache le visage” qui permet…
Selon toi, pas besoin d’être pédophile pour violer des enfant. En cela je ne te donne pas totalement tord car certains types n’ont aucune notion d’empathie ou d’humanité, et du coup, tout ce qui leur tombe sous la main sera considéré comme un objet avec pleins de trous à faire joujou.
moilapa a écrit :
Sur le côté pulsionnel : tout éducateur a cette pulsion sexuelle pour l’enfant :
et l’éducation est une façon de sublimer ce désir sexuel pour l’enfant.
C’est peut-être des propos validés par certains psychothérapeutes, mais ça ne vaut pas mieux selon moi que des élucubrations d’ivrognes au sortir d’un bar.
Que des pédophiles ne passeront jamais à l’action, c’est vrai, mais dire que nous sommes tous des pédophiles en puissance, bein là je ne te suis plus.
Ton propos de dire que la pédophilie serait avant tout question de contexte, qu’on a tous des pulsions envers l’enfant, ça me laisse un peu perplexe.
Non pas que l’environnement est totalement étranger, mais on ne peut pas dire que dans notre société qui rejette violemment toute forme d’atteinte à l’enfant est un contexte favorable à la pédophilie.
Et la colo, bien qu’elle soit un lieu de proximité avec les enfants, n’est pas du tout un cadre social encourageant la pédophilie (En cela qu’il n’existe pas dans la plupart des colos de logique discursive et/ou rationnelle aboutissant à la justification de la pédophilie contrairement à “l’école en bateau” dont tu parles dans un autre fil), en revanche, c’est un contexte environnemental potentiellement favorable aux personnes ayant des tendances pédophiles.
La nuance est grande !
@semastien
Quoi? J’ai écrit une connerie? Tu comprends ce que tu veux bien comprendre, toi, on dirait…
xxyyzz a rajouté ce à quoi je pensais, il y a une grande part des viols qui sont commis au domicile de la victime, selon qu’on parle d’abus, d’agression ou de crime sans doute les chiffres sont différents, mais de mémoire une majorité de cas sont commis par des parents ou proches.
Comme tu avais l’air d’écrire que le raisonnement de moilapa serait faux car il impliquerait que des parents violeraient facilement leurs enfants, je suis revenu sur des notions psycho de niveau lycée ; tout le monde a des pulsions (ne pas en avoir est une maladie, non?), et pour autant tout le monde ne viole pas ou ne tue pas. Il n’y a pas que la situation qui compte.
Je n’y connais pas grand chose et apparemment ce n’est pas simple de bien se renseigner en faisant une recherche internet de moins de deux heures. L’agresseur qui déshumanise sa victime, qui en fait un objet, c’est apparemment une conséquence et non une cause. Ce n’est pas une dynamique spontanée entre deux personnalités (d’un agresseur qui serait indifférent à sa victime donc il passerait à l’acte), mais plutôt une conséquence recherchée (dominer quelqu’un et l’utiliser comme un objet).
En colo comme ailleurs (faut pas déconner non plus) on demande bien aux animateurs de maîtriser des enfants. Même sans déshumaniser : respecter les horaires, les consignes de sécurité, chacun est responsable de son groupe, etc. Que du classique. En même temps je suis d’accord sur le fait que la déshumanisation augmente les violences : port d’uniforme, remplacement du nom par un titre ou un numéro, port de masques…
Avec ton raisonnement, il y a plein de parents “non pédophiles” qui violent leurs enfants parce qu’ils en ont la possibilité…
Exactement : sachons de quoi on parle : il ne s’agit pas ici de pédophilie mais d’inceste, qui répond
tout à fait à cette description du “sous la main”, de l’idée
de possession d’une chose. Et de la situation exacte que je décris : des êtres en état de faiblesse
dans un huis clos total…Deux choses différentes, deux constructions psychiques différentes.
Comme l’on peut essayer de comprendre en quoi une personnalité comme Marc Dutrou n’est pas un pédophile.
Comment ce psychopate ne s’en ai jamais pris à ses propres enfants…
Comme on peut confronter cette “pédophilie” a un pays entier, où une petite fille de 11 ans est déjà comestible
(notamment dans un pays d’Amérique du Sud bien précis)
Comme l’on peut confronter cette idée de “pédophilie”
avec l’histoire de l’ orphelinat de cette île anglaise : à moins de penser que par
un formidable hasard tout une communauté de pédophiles se soit retrouvée
au même moment dans le même établissement)
Comme l’on peut confronter cette idée de pédophilie à
cette récente affaire des soldats de l’ONU, une ressucée
d’une identique affaire oubliée de tous…
Comme l’on peut chercher à savoir qu’il n’existe pas “une” pédophilie,
qu’il n’existe pas un grand méchant loup si pratique pour
la société…
Comme l’on peut s’intéresser au parcours du violeur et assassin de la
petite Ludivine à la fin des années 80, dans une classe de découverte,
et de ce que plus personne ne se souvient d’elle, de la force intellectuelle
phénoménale dont elle a fait preuve juste avant de mourir, cette force qui a
fait son assassinat, de l’éternité qu’il a fallu à son meurtrier pour
l’étrangler (même pour ça un râté), de ce que ce violeur et assassin
n’avait jamais ressenti de pulsion sexuelle pour des enfants, mais ce soir
là, entre l’alcool, sa situation personnelle, et cette petite chose qui
a osé ce soir là lui résister, “de toute façon, j’ai pas peur, parce que ce vous voulez
me faire on me l’a déjà fait”…
Ne soyons pas des enfants terrorisés par les monstres
sous le placard !!!
Ayons, si cette question pédophile nous interroge dans notre
métier, cet effort à minima d’ouvrir des livres et
d’essayer de comprendre ce qu’est ou n’est pas un agresseur
sexuel d’enfant…
Et après : posons-nous la question “comment nait un pédophile”
et mettons en parallèle ce qui fait ces parcours avec la situation du jeune
animateur en colo, du jeune militaire en Centre-Afrique ou dans
tel ou tel camp de réfugiés…
L’éloignement res repères aussi pour ces jeunes adultes (familles amis,
maison…) cette situation de toute puissance toute nouvelle, ces enfants
affamés de câlins, prêt à donner de l’amour à tout ce qui bouge pourvu
qu’en échange ils se sentent un peu pris en compte… où reçoivent
juste un biscuit qui leur permettra de survivre un jour de plus…
(de la même façon ici que le grand fantasme pédophile ne doit pas
cacher l’immense majorité des violences subies par les enfants !!!!
Notamment dans lՎducation, par lӎducation, pour lՎducation !!!
(ne faisons pas semblant de ne pas savoir, de ne pas connaître, on a déjà
échangé sur ce forum sur un ouvrage collectif bien précis (parmi d’autres)
et dont dernièrement Shaaa nous a déterrés quelques noms importants)
Sirota…
Ne soyons pas fainéant intellectuellement, ne nous contentons pas de ces facilités, ces ignorances voulues qui participent des “facilitateurs” de passages à l’acte.
Sachons aller au delà du raisonnement simpliste : agresseur sexuel d’enfants = pédophile, parce que
c’est précisément cette logique du “je me cache le visage” qui permet…
Sur le côté pulsionnel : tout éducateur a cette pulsion sexuelle pour l’enfant :
et l’éducation est une façon de sublimer ce désir sexuel pour l’enfant.
Mais heureusement : je crois que la majorité des animateurs sont “éducateurs”
parce qu’on leur a dit qu’ils devaient être éducateurs…
Qu’au moment où cette majorité de personnes va vers ces métiers de
l’enfance, elle a juste en tête cette idée de l’animateur qui joue avec des mômes,
qui ajuste envie de passer du temps avec les
mômes, seulement jouer (retrouver un peu de leur
enfance) C’est l’enjeu de ce qu’il faut retrouver dans ce métier qui n’est que ça :
du jeu !!! du pour de faux !!! Du second degré !!! La possibilité de…
Et c’est ce qu’est heureusement la plupart du temps l’animation,
partout, quand les échanges entre les personnes enfants
et adultes échappent à toutes ces logiques cinglées de l’animation
sociocul, au moment le plus important de la journée où tel
animateur grand dadais va faire tournoyer le petit bidule dans ses bras…
Et je dis : tout ce qui fait l’animation sociocul, ces “logiques”
participent de transformer ces personnes en quelque chose de potentiellement dangereux pour
l’enfant : et là, s’agissant de danger, je ne parle pas d’atteinte
sexuelles rares mais de la grande majorité de violences en tous genres qui
font l’animation sociocul, tous les jours, partout,
cette violence dont aucun des animateurs bourreaux ne serait
non seulement admettre être un des auteurs, mais ne même pas
être capable de voir cette violence !!! Non pas par dénis,
mais parce qu’il n’en est réellement pas capable : pas capable de
concevoir intellectuellement que ses pratiques, ses paroles, ses
logiques sont des violences.
Pour en revenir au sujet, et pour rajouter à mon post précédent
qui pourrait laisser croire ce que je ne dis pas :
Cette volonté de “réunir le village”, c’est avant tout pour
la richesse que cela amène dans ces rencontres.
De ce que cette “petite communauté” apportera alors à tous
(et pas seulement les enfants) qu’un système basé sur les
classifications par âge ne donnera jamais…
balthazaar a écrit :
Fort heureusement, tout le monde ne viole pas tout le monde parce qu’une grande majorité de gens contrôlent leurs pulsions.
Tu fais partie de cette majorité qui “contrôle ses pulsions” ??
Oo’, parce que t’as des pulsions envers les enfants toi ?
Pour ce qui est des chiffres, tu crois vraiment qu’ils ne concernent que des “non pédophiles” ?
Et pour ceux qui ne sont pas spécialement “pédophiles” mais surtout violeurs de tout cul, ce sont ceux qui déshumanisent totalement leurs victimes.
Ceux pour qui l’empathie n’existe pas.
Il faut tout de m^me rajouter le reste de la famille et les proches. En effet 80 % à 85 %( j’ai oublié le chiffre exact) des cas de maltraitance sexuelle sur des mineurs, se passe dans le contexte familial. Les personnes coupables sont soit membres proches de la famille (parents, oncle, cousins, frères, soeurs…) soit “amis” proches de la dite famille.
@semastien
Avec ton raisonnement, il y a plein de parents “non pédophiles” qui violent leurs enfants parce qu’ils en ont la possibilité…
Et comme tu es curieux, tu as dû aller consulter des statistiques et t’apercevoir que ce n’est pas si faux que ça.
Fort heureusement, tout le monde ne viole pas tout le monde parce qu’une grande majorité de gens contrôlent leurs pulsions.
moilapa a écrit :
Le problème, c’est la situation créée : les agresseurs sexuels d’enfants ne sont pas forcément des
pédophiles mais des gens “normaux” qui ont profité de juste “la possibilité de” : voir
les affaires de viol des militaires de l’ONU et le post qui avec.
Avec ton raisonnement, il y a plein de parents “non pédophiles” qui violent leurs enfants parce qu’ils en ont la possibilité…
Dans tes exemples, ce qui est prédominant, c’est le conditionnement mental menant à une déshumanisation des individus.
Généralement (après, il y a des exceptions) ni les valeurs rencontrées dans une colo, ni leur objectif, n’aboutissent à une déshumanisation des enfants.
Sommes nous tous des prédateurs, assoifés d’enfants “à notre merci” ? J’ai un doute sur ce point, même si je comprends où tu veux en venir.
Non.
Par contre, 100°/° des colos mettent ces animateurs dans cette situation de toute puissance.
A quelques tarés prêt, ce n’est même pas l’intention de départ qui compte, mais
de ce que ces adultes vont faire dans ce lieu clos replié sur lui-même, fermé au monde.
Si on prend l’exemple par exemple du Grand Méchant Pédophile, de ceux (ultra minoritaires) qui choisissent le format colo pour le confort que leur apporte cette situation des enfants hors la famille, on se focalise sur une
infime minorité qui cache la grande majorité des violences.
Le problème, c’est la situation créée : les agresseurs sexuels d’enfants ne sont pas forcément des
pédophiles mais des gens “normaux” qui ont profité de juste “la possibilité de” : voir
les affaires de viol des militaires de l’ONU et le post qui avec.
C’est juste humain : dans toute situation où un petit groupe de personnes se trouve
avec d’autres personnes à leur merci totale, il y a violence.
C’est le cas des prisons, des hôpitaux pour vieux, des “orphelinats” (Disneyland pour pédophiles
où le pourcentage de chance pour un enfant d’être violé est bien plus
grand qu’ailleurs) secte…
Et ici (la colo) tout est réuni pour.
La question donc n’est pas tant les personnes que “l’architecture” de ce temps de rencontre.
Et donc :
Mais alors celui qui travaille en camping pour un club-enfant: prédateur ou pas prédateur
Il s’agit alors ici de se servir de ce contre-exemple qu’est la colo pour proposer
un fonctionnement, une logique.
Et là je renvoie à mes posts sur l’animation en camping…
Dont les principales idées :
– possibilité pour l’enfant de venir et partir quand il le souhaite : sa volonté,
et non celle par exemple de ses parents. ‘pas possible pour un parent de dire :
“je vous laisse ma petite Typhaine de 5 ans…” Elle est libre d’aller et venir à sa guise, elle n’est
pas sous ma responsabilité mais sous le responsabilité de ses parents.
– pas de fonctionnement type centre de loisirs, qui ouvre à telle heure et ferme à telle heure,
où les parents laissent et récupèrent leur enfant (garderie type centre de loisirs, colo…)
– pas d’animation dans le “club-enfants” : un camping, c’est un village, les personnes présentes
sur une animation doivent être “représentatives de ce village”
– pas de tranche d’âge : pas d’animation dénommée “animations enfants”,
mais des “animations familiales” (ou ce que l’on veut) ouvertes à tous, dans le passage.
– organisation qui permet l’absence d’un animateur
– Et puis spécifiquement : pour par exemple les animations manuelles : rien qui puisse rappeler
l’école (position assise, chaises, impossibilité de se déplacer, impossibilité de faire plusieurs
choses à la fois, obligation de finir la construction, etc…) ex : un enfant en train de se construire
un jouet peut à tout moment filer dieu sait où, aller jouer à la cabane, puis revenir…
etc, etc…
L’intérêt alors de très bien connaître les colos, c’est de
pouvoir dire : voilà ce qu’il ne faut pas faire…
éclairé, éclairé….
En fait, on ne peut pas parler ici de prédateur, c’est là qu’il ne faut pas tout mélanger. Car “prédateur” est un terme bien connoté, associé à l’idée d’abus des enfants. Non pas que ce soit deux mondes totalement différents (“avoir des enfants à sa merci” et “tenter d’abuser des enfants”), mais il y a quand même une sacré différence. Je ne vais pas développer plus ce point là il faudrait au moins 20 pages.
Par contre, j’ai bien dit que c’est ce que je pense, je n’en ai pas d’absolue certitude. J’ai aussi parlé précisément de ceux “qui cherchent à travailler avec des enfants”.
Ce que je n’ai pas dit : que c’est la motivation principale pour tous ces gens qui travaillent auprès d’enfants. Et ça c’est important à avoir en tête. Un être humain est suffisamment complexe pour ne pas pouvoir le réduire à une caractéristique, une motivation, une envie. Les proportions des différentes motivations des animateurs sont très difficiles (ou impossibles) à cerner (déjà que cerner les sienne, à soi, c’est pas gagné…), et ce n’est certainement pas lors d’un entretien d’embauche qu’on va avoir accès à ne serait-ce que la moitié des motivations.
Salut Ludou,
ludou a écrit :
gogogadget a écrit :
Sommes nous tous des prédateurs, assoifés d’enfants “à notre merci” ? J’ai un doute sur ce point, même si je comprends où tu veux en venir.
je crois sincèrement que oui, ça fait partie de tous ceux qui cherchent à travailler avec des enfants. C’est une part du grand tout qu’on appelle une personne. Et même si l’on n’est pas que ça, on est un peu ça…
Je n’en suis pas aussi convaincu. Cela ne veut pas dire que je ferme les yeux sur les nombreux narcissiques, ou idéalistes, ou… qui “veulent travailler auprès des enfants”
Mais alors celui qui travaille en camping pour un club-enfant: prédateur ou pas prédateur ? Car lui n’est pas dans le socio-cul.
Merci de ton avis éclairé 🙂
moilapa a écrit :
C’est bien le problème, de ce que l’adule aime dans cette situation de
la colo : cet enfant à sa merci, totalement…
Ça n’est même pas caricatural (une bonne caricature accentue des vraies caractéristiques), c’est juste erroné.
gogogadget a écrit :
Sommes nous tous des prédateurs, assoifés d’enfants “à notre merci” ? J’ai un doute sur ce point, même si je comprends où tu veux en venir.
je crois sincèrement que oui, ça fait partie de tous ceux qui cherchent à travailler avec des enfants. C’est une part du grand tout qu’on appelle une personne. Et même si l’on n’est pas que ça, on est un peu ça…