solleana
Stratégie: Abolition de la société spectaculaire marchande.
c’est pas une stratégie mais un slogan
Chances d’y parvenir: Quasiment aucune (quoique le système travaille bien à sa perte actuellement, que la crise s’aggrave…)
c’est pas très motivant ton histoire tu devrais changer de paradigme
alexis Selinger
Shaaa
Je crois d’abord qu’une stratégie “jouable” serait de redonner du “pouvoir” aux praticiens en leur permettant de décider parmi une multitude de pratiques (en lien avec de la théorie et des valeurs) en toute conscience.
Qui redonnera le pouvoir aux praticiens et pourquoi ce « qui » le ferait-il ? A supposer qu’il le fasse sur quoi te fondes-tu pour croire que les dits praticiens, en clair les animateurs d’aujourd’hui, aient la capacité d’exercer ce pouvoir dans des conditions meilleures qu’il est actuellement exercé par les fédés.
Par ailleurs tu évoques une théorie et des valeurs mais de quelle théorie et de quelles valeurs parles-tu ? Et qui prouve que ces théories et valeurs confrontées à la réalité du terrain tiennent la route et ne soient pas décevantes comme toutes les autres théories et valeurs qui ne cessent de remplir les poubelles de l’histoire.
Ce processus “d’auteurisation” implique un choix politique pour le loisir des gamins.
Mais qui va faire ce choix politique et sur quel critère ? et à supposer que ce choix soit pertinent quelle assurance que les parents vont l’accepter et que les enfants vont y adhérer ?
Aujourd’hui, ils sont dans le non-choix. Difficile de passer à l’étape suivante sans dépasser cette question.
Ils ne sont pas dans le non choix, ils appliquent les choix des fédés que leur transmettent sous le vocable abscons d’éducation populaire les hommes liges de ces dernières: les formateurs.
Haute Culture et sous-cultures… La qualité que vous attribuez à certaines musiques ou courants artistiques m’interpellent.
Ouf je ne suis pas le seul sur le forum à être interpellé par le conformisme artistique de certains
Comme si le rap ne recelait pas une complexité à laquelle les néophytes n’ont pas accès ?
Indépendamment de sa « complexité » le rap est identitaire il représente la fierté d’être partie prenante de la culture quartier en opposition de celle des centre villes et zones pavillonnaires
alexis Selinger
il ne s’agit pas de bonne culture d’une classe dominante (dans mon discours tu vois se côtoyer Brahms et du Mr Potipher, paysan de son pays (l’Essex), ne sachant ni lire ni écrire). On va dire maintenant que je fais de l’idéalisme paysan… il s’agit de comprendre la qualité intrinsèque d’une musique (donc forcément nourrie de son contexte social, psychologique, tragique…), comme on essaye ici de comprendre la qualité intrinsèque d’une animation.
A ce propos, solleana, est-ce que tu veux dire que l’animateur doit d’abord travailler sur lui, sur sa manière d’être, sur sa façon d’entrer en relation et de construire cette relation ? Ou bien suis-je (une fois de plus :-P) totalement HS ?
Je ne crois pas que l’autre animateur n’existe pas mais que les pratiques qui en relèvent sont tellement dévalorisées qu’elles sont cachées.
Les pédagogies de la décision sont la mise en œuvre simultanée de principes qui ont vécu durant l’histoire des colos. Ils ne viennent pas de nulle part en se construisant en opposition complète au modèle colonial. Le cocktail, par contre, reste inédit.
Je crois d’abord qu’une stratégie “jouable” serait de redonner du “pouvoir” aux praticiens en leur permettant de décider parmi une multitude de pratiques (en lien avec de la théorie et des valeurs) en toute conscience. Ce processus “d’auteurisation” implique un choix politique pour le loisir des gamins.
Aujourd’hui, ils sont dans le non-choix. Difficile de passer à l’étape suivante sans dépasser cette question.
(Haute Culture et sous-cultures… La qualité que vous attribuez à certaines musiques ou courants artistiques m’interpellent. Comme s’il y avait une bonne culture (de la classe dominante) dont il faudrait arroser les classes inférieures. Comme si le rap ne recelait pas une complexité à laquelle les néophytes n’ont pas accès ?)
tu ne nous dis pas qu’elle est ta stratégie pour atteindre cet autre chose ,ni surtout tes chances d’y parvenir
Stratégie: Abolition de la société spectaculaire marchande
Chances d’y parvenir: Quasiment aucune (quoique le système travaille bien à sa perte actuellement, que la crise s’aggrave…)
Alexis, tu peux aussi prendre le temps si tu es réellement intéressé d’aller lire les vieux vieux post de Solleana.
https://archive.planetanim.fr/search.php?action=showallbyuser&mid=10&uid=89716
Et tu cliques plein plein de fois sur “suivant” en bas à droite.
Et tu prends les titres de sujets qui te parlent. Tu tomberas sur d’anciennes discussions où ça parle des différentes alternatives proposées, expérimentées, … notamment sur les conseils d’enfants, la notion de projets venant des enfants eulles-mêmes, …
(Solleana, vous me devrez un chocolat!! okok, je sors ——-> [] ).
solleana
Encore une fois est-ce parce que c’est ce qui existe qu’il ne faut pas vouloir autre chose?
ton désir de vouloir autre chose que l’existant est sympathique mais tu ne nous dis pas qu’elle est ta stratégie pour atteindre cet autre chose ,ni surtout tes chances d’y parvenir
alexis Selinger
L’animateur dont on parle n’existe pas mais as-t-on prétendu un seul instant qu’il ait existé?
Evidemment que ceux qui sont sur le terrain sont dépourvus, sans expérience, vides, abrutis, perdus, paumés mais est-ce une raison pour ne valoriser que les trucs et astuces du futur bon animateur? C’est quand l’âge où on peut leur proposer une formation théorique? Quand on parle de formation théorique de haut niveau c’est parce que pour moi la formation théorique de haut niveau est en fait la seule qui permet d’être un super praticien, un super mec sur le terrain. Tout le galimatias de bêtises théoriques des formations BAFA, BPJEPS ne permet pas d’être un bon professionel parce que ce n’est PAS de la théorie, c’est du condensé, du prémaché, cela permet d’être conforme et inséré dans le monde de l’animation mais ça ne permet à aucun moment d’être “bon” avec les gosses. Quand en plus tout cela se double d’un refus de former les gens au niveau “pratique” alors là ça devient dramatique… Parce qu’il faut selon moi viser à l’excellence théorique et à l’excellence dans les savoir faire techniques or on n’apprend ni l’un ni l’autre dans les formations en animation… on apprend à causer, à distancier un peu les parents, les enfants, le quidam de ce qu’il pourrait comprendre du boulot qu’on fait, on apprend à se forger une identité professionnelle à la noix mais on apprend pas à penser ni à bien bosser!
Ce n’est pas de théorisation dont ils ont besoin à ce stade (ni ^même d’une quelconque formation) C’est de vécu. Et dans l’animation. Et dans leur vie. Dans la construction de leur personne (puisqu’on ne fait de l’animation avec ce qu’on est : oui je sais : j’ai tendance à me répéter de posts en posts) Du vécu, des plantages, des expériences positives où ils ont pris du plaisir à animer, Il n’est pas question de pédagogie, connaissances de l’enfant… ce dont ils ont besoin, c’est de connaisance de l’autre (et donc de connaissance de soi), de temps partagé, d’observation…
Bien sûr que si qu’ils ont besoin de théorie parce que même l’expérience, le vécu, la pratique ça ne suffit pas à devenir animateur sinon cela revient à travailler en aveugle… De même le travail théorique n’est pas ou ne devrait pas être une pure spéculation en ce sens qu’il est rapport profond à soi-même, en ce sens qu’il travaille l’individu au plus profond de lui même autant que le “terrain”, “l’expérience” peut le faire pour peu qu’encore une fois on travaille théoriquement réellement et qu’on se mette dans un processus de recherche. Travailler théoriquement c’est accepter de se faire briser la tête et ça c’est certainement rare mais particulièrement formateur en tout cas.
ils ne sont pas à une étape de leur construction où ils en seraient capables : ces formations qui seraient théoriques (même si cette théorie serait moins conne que ce qu’on leur offre aujourd’hui) ne serviraient à rien !
Et pourquoi n’en seraient ils pas capables? Ils sont sûrement pas capable de produire quelque chose, de formaliser quelque chose mais en tout cas ils sont capables de se mettre à penser…
Et pour l’animateur ? Quelle évolution ? Ca n’existe juste pas !!! Passé par exemple le BPJEPS, qu’y a t-il après ? Rien, le Defa (ou ses petits frères) n’étant absolument pas un diplôme d’animateur.
Bien sûr mais ça on peut quand même vouloir que ça existe non? Comme on peut vouloir que les gens pensent non?
Personne n’imagine que cet animateur claé au milieu de la cour d’école, cherche à aller plus loin dans son métier d’animateur, dans la compréhension de son métier, ait besoin de faire des recherches universitaires, en socio, en anthropolgie, en psycho, puis revienne ensuite sur sa cour d’école ! C’est impensable ! Ca serait même effrayant : un animateur capable de théoriser, d’échanger sur les dernières pensées dans le domaine de la socio-anthropologie ! Mais quel petit directeur sur son petit claé irait embaucher quelqu’un avec ce profil ! Ca ne colle pas ! Ce n’est pas comme ça que ça marche ! Ca serait suspect et dangeureux !!!
Encore une fois est-ce parce que c’est ce qui existe qu’il ne faut pas vouloir autre chose?
ludou a écrit :
mais ce ne serait pas là le rôle du formateur ? De s’approprier le savoir théorique de haut niveau et de faire oeuvre de vulgarisation (au sens noble du terme) pour nourrir (et pas forcément transmettre bêtement) la réflexion des étudiants (terme alors plus approprié que “formés) ? Tout comme tout enseignant devrait être enseignant-chercheur ?
Là tu fais de Meirieu, Ludou…
Tout enseignant devrait être un enseignant-chercheur, pour Meirieu, un enseignant-chercheur en pédagogie, bien sûr… Il faudrait que je puisse mettre en ligne une vidéo d’une conférence de Meirieu (faite à l’ICEM) sur ce sujet…
Le problème, ludou, c’est que pour vulgariser une théorie complexe et “de haut niveau”, il faut l’avoir intériorisé, digéré ET pratiqué… Pose la question à un animateur : “c’est quoi animer?” ou “c’est quoi éduquer?”, dit-lui que cette question est philosophique… Et tu verras sa tête…
Il est bien évidemment plus simple de faire des thèmes, de décliner des pseudo-compétences en les adaptant au thème plutôt que de penser ses valeurs, son actions… Cf les arguments : “les thème moi, j’aime bien”, “les enfants ils kiffent”, “les gosses se sont bien amusés”, “au moins les enfants connaissent”, etc… Ces animateurs ne se rendent pas compte que le thème est l’outil moderne de la pédagogie des loisirs des années 70, c’est à dire “apprendre quelque chose aux enfants pas le jeu”. Voir le planning de ex-Aude85 (qui est partie parce que penser est trop difficile comme précédemment Djem) : Vient défier Monsieur Acrobate à son parcours de motricité, Jardinage avec Mme Feuilli (remise en ordre de notre petit jardin pour l’autonme), Tous les monsieurs et madames se déguisent pour Halloween, etc… Planning pensé par l’adulte, pour l’adulte et pour se donner une contenance de pseudo-savoir donc d’autorité (pardon de pouvoir)… C’est l’école des loisirs… qui ne veut pas dire apprendre aux enfants à jouer mais apprendre des machins par le jeu. Encore une fois, l’absence de théorie et de réflexion est criant… On reproduit…
Stipula : oui… on connait tous cette réalité, pour peu que l’on ait bossé en école…
Mais à qui la faute ? Qui sont ces vieilles qui ne sont pas des animatrices ? Qui a été les chercher ?
Sur une commune où je bossais au tout début des années 90, on a subitement créé ces claés sur toutes les écoles primaires et mater’ (soit une douzaine d’écoles)
On s’est posé la question : quoi faire de ces surveillantes de cours-cantinière-femme de ménage qui entre midi-2 heures surveillaient jusque là les enfants ?
A qui on venait d’imposer les animateurs et la directrice du claé : une nouvelle chef nouvellement débarquée…
On a décidé qu’elle allait devenir animatrice !!!! (sans demander leur avis, bien entendu) On a décidé qu’elle allait passer le Bafa !!! (un Bafa maison, bien entendu : en tenant compte de leurs “capacités” à “animer”)
Ces femmes ne sont animatrices. Elles étaient surveillante de cette cours : soit, du point de vue des enfants dans leur cours de récréation, ce que les adultes pouvvaient offrir de mieux : assises sur leur banc à discuter, pendant que les enfants expérimentent cette socialisation, la difficulté du vivre ensemble…
Tout ça n’avait aucun sens…
Sauf à vouloir “remplir” : pour continuer sur ma démonstration ci-dessus interrompue par cette limite de temps à la con : il faut remplir : les centres de loisirs, les colos, les claé… et il faut donc des animateurs, à la pelle : non plus ce qui pouvait être l’étudiant qui voulait faire “d’une pierre 2 coups” : un petit boulot d’été et la possibilité d’apporter quelque chose à ces mômes, à la communauté… Non : il faut du stock d’animateurs : peu importe que ces gens ne soit en rien des animateurs, des “animateurs dans l’âme” pour reprendre une expression que j’entendais beaucoup à une époque : il faut des milliers d’animateurs pour faire tourner les séjours qu’on a vendu à la pelle, les centres de loisirs qui ont poussé partout, ces claés : comme sur Toulouse où du jour au lendemain on a décidé que chaque école aurait son claé !!!!!!!! Autant dire que l’on a pas été regardant sur qui on embauché : il suffisait qu’une personne se présente pour faire l’affaire : et pour cause : qui voudrait bien d’un boulot de 10 h semaines !!!!! A quelques étudiants prêts : des gens en galère, à la dérive !!! Voilà ce que sont ces animateurs !!!
Voilà pour qui on voudrait créer des formations théoriques !!!
On en est pas là ! On en est pas à demander à ces personnes de faire de l’animation : elles en sont incapables.
Et ce que l’on a de mieux à faire sur le terrain, c’est de leur demander surtout de ne pas essayer de faire de l’animation : mais de la garderie pare exemple. Ca, ça serait déjà mieux. Pour les enfants en premier lieu.
sosvoyage a écrit :
En fait le thème n’est qu’un prétexte pour mettre en valeur la capacité du musicien à le détourner
c’est bien ça, le fond ne compte pas, uniquement la forme. Tout comme le thème en ACM devient le fond, car il n’y en a pas d’autre (oups, je dois sans doute être HS encore :-D).
solleana a écrit :
Je crois que les animateurs et autres n’ont pas besoin d’une théorie plus pratique bien au contraire, je crois qu’ils devraient avoir droit à un vrai savoir théorique de haut niveau et pas un ramassis de discours techniques et opérationnels qui n’ont aucun lien avec la réalité[…]
mais ce ne serait pas là le rôle du formateur ? De s’approprier le savoir théorique de haut niveau et de faire oeuvre de vulgarisation (au sens noble du terme) pour nourrir (et pas forcément transmettre bêtement) la réflexion des étudiants (terme alors plus approprié que “formés) ? Tout comme tout enseignant devrait être enseignant-chercheur ?
J’ai pas lu jusqu’au bout, mais petite anecdote : les scouts et guides de france d’aujourd’hui réfléchissent beaucoup à leur pédagogie (et avec des choses intéressantes, si si). Mais leur proposition pédagogique est un imaginaire commun pour toute la france, une sorte de thème géant très précis qui est une sorte de purée, de mixe, de semblant de culture prise à droite et à gauche (on peut ainsi y voir en filigrane des emprunts aux mythologies celtes, germaniques, gauloises ou scandinaves). Une belle bouillie quoi ! Et niveau bridage de l’imagination, là on est servi.
et là tu ne parles que des jeunes qui ont l’excuse d’être jeune
je bosse en périsco et AL du mercredi depuis 6 ans et qu’est-ce que je constate ? les 3/4 de l’équipe est constituée de femmes de plus de 35 ans qui sont “anim” par défaut pour compléter un temps de travail ou qui bossent ici parce qu’il faut bien payer les traites de la maison, que l’école est le vivier d’emplois de la commune et que comme les enfants sont maintenant scolarisés, ellles restent avec eux de cette façon.
jamais fait de colo ni même d’AL
parce qu’elles ont pratiqués des arts “créatifs” chez elles, elles pensent être compétentes en activités manuelles, artistiques et nous inondent de collages de serviettes, de décopatch et de quilling(la connerie à la mode l’année dernière) et je passe la pâte à sel qui revient tous les 3 mois,
incapables de fabriquer un jouet, un avion en papier,de jouer à la sorcière et que les jeux de socièté font chier, aucune spontanéité, aucune créativité et aucun plaisir de jouer avec les enfants, pas même les leurs.
des gens qui hurlent dès qu’un gamin monte à 30 cm de hauteur et l’engueulent quand il rit à faire pipi dans la culotte dans la salle parce que c’est bruyant ! le truc le plus absurde :crier après un enfant parce qu’il rit !!!
et ce depuis 15 ans alors leurs vécu, ça veut rien dire.
si tu crois que là il y a une réflexion autour du métier d’anim ha! ha ! ha !
je préfère la petite remplaçante avec son CAP pressing qui rigole et se dispute avec les mat autour du pique-plume.
quand tu parles du vécu, la plupart bons anims que je connais, ce sont des gens qui ont voyagé et pas 15 jours en voyage organisé en tunisie tous les ans comme mes collègues, mais une immersion totale pendant des mois en Inde, en Afrique, en Amérique latine, qui déjà ont réfléchi sur ces voyages, le pourquoi et la pertinence de leur présence dans ces pays pauvres ou ils veulent être plus que spectateurs, des gens qui ont eu d’autres boulots, des gens passionnés par la nature ou la musique ou … ou…
des gens créatifs dans leur métiers, leurs choix, leurs vies
ce que je ne comprends pas, on dirait qu’il suffit de passer un bafa pour être apte, je parle pas de compétences mais d’aptitudes innées, simplement comme aimer jouer avec les enfants, jouer simplement, s’éclater à 123 soleil, être trop contente d’avoir réussi à voler le ballon aux cm2 ce qui devient de plus en plus difficile pour moi le temps passant
le jour ou un cp me bat à la course, j’arrête l’animation et reste dans ma bibliothèque
et la créativité, l’imagination, ça s’apprend ? c’est pas un minimum requis pour l’animation ?
alors la théorisation on en est loin de par chez moi
Là je ne suis pas d’accord… Je crois que les animateurs et autres n’ont pas besoin d’une théorie plus pratique bien au contraire
effectivement, je suis en total désaccord avec toi ou Shaaa, et sans doute Michmuch, même si il a rien dit (sauf sur le constat de ce qu’est cette théorie aujourd’hui)
Vous parlez d’un absolu.
Mais ce n’est pas en rapport avec la réalité de l’animation. De ce que sont ces animateurs qui arrivent dans ce métier non par réel choix mais par défaut (on a déjà parler de la dévalorisation du métier, de la féminisation du métier qui va de pair ; dévalorisation qui a grandit en parallèle à la “professionalisation” d’ailleurs !!!!!)
On parle d’animateurs-ouvriers. De jeunes plus ou moins en errance, qui en ont fini tant bien que mal avec leurs études…
Et de là le problème de ces formations qui est avant tout un problème de tempo : quand surviennent ces formations dans la vie de ces animateurs.
L’animation est avant tout un “métier du vécu” : on de devient animateur qu’après des années de travail, d’observation, de tâtonnements : ces stagiaires BPJEPS ne sont pas des animateurs : avec leur tout au plus 5 ou 6 ans de terrain (et je ne parle même pas des Bafa ! ou des étudiants dans les fillières animation à la fac !!!)
Ce n’est pas de théorisation dont ils ont besoin à ce stade (ni ^même d’une quelconque formation) C’est de vécu. Et dans l’animation. Et dans leur vie. Dans la construction de leur personne (puisqu’on ne fait de l’animation avec ce qu’on est : oui je sais : j’ai tendance à me répéter de posts en posts) Du vécu, des plantages, des expériences positives où ils ont pris du plaisir à animer,
Il n’est pas question de pédagogie, connaissances de l’enfant… ce dont ils ont besoin, c’est de connaisance de l’autre (et donc de connaissance de soi), de temps partagé, d’observation…
Ils ne sont pas encore animateurs (et ne le seront peut être jamais)
Ces “apprentis animateurs” ont comme “outil” principal, leur intuition. Non pas que c’est le meilleur outil dans l’absolu, mais c’est tout ce qu’ils ont pour faire ce boulot, c’est avec ça qu’ils font face à cette rélaité animation, notamment cette différence entre le prescrit et le jour le jour sur le centre de loisirs, le claé, la colo…
Quand on observe ces apprentis animateurs fonctionner, d’une façon globalement “harmonieuse” au moins d’un point de vue gestion de l’immédiat (je ne parle pas de capacité à mettre en vie des animations, à penser leur métier, à penser une organisation qui prenne en compte les enfants…) Ils font face à ces situations qui se présentent à eux au quotidien : ils font (pour la plupart) de leur mieux (même si ils se plantent) : ils réagissent. Plus qu’ils ne décryptent pour agir : parce qu’ils n’en ont pas les moyens : ils ne sont pas à une étape de leur construction où ils en seraient capables : ces formations qui seraient théoriques (même si cette théorie serait moins conne que ce qu’on leur offre aujourd’hui) ne serviraient à rien !
C’est de moyens de gérer ce quotidien tout de suite dont ils ont besoin, maintenant, ces animateurs tels qu’ils existent maitnenant, avec le profil qui est le leur. Et pas de théorie, de réflexions qui ne leurs apporteront rien : de toute façon, même après ces passages-formations, ils reviennent sur le terrain et continuent de gérer le quotidien avec juste cette intuition (et au fil du temps viennent s’y rajouter quelques cancers-certitudes propres à l’animation socio-cul).
Quand alors ? Après dix ans d’expérience ? 2O ?
A chacun son rythme : ces diplômes ne devraient pouvoir s’obtenir que sous une formule prôche de la VAE.
Aujourd’hui, on a la tête à l’envers : on leur demande de porter un regard “scientifique” sur des moments, des situations qu’ils n’ont pas encore vécus ! C’est absurde !
Et on voit ce que cela donne dans “la réalité”, ce que tu dénonces, Solleana.
Aujourd’hui, ces diplômes, ces formations sont une fin en soi : passé cette étape (qui au contraire devrait être un début de formation) c’est fini ! On est pas dans une démarche d’évolution dans cette démarche BPJEPS : toute l’énergie est tournée vers l’optention du diplôme. Point. et non ce que l’individu pourrait tirer de ces temps. Il faudrait arrêter avec ce système de diplômes : ça ne veut rien dire (sauf à payer des gens comme moi)
Au contraire d’autres “métiers de l’humain” où les gens se forment toute leur vie… Se forment dans leur métier toute leur carrière, évoulent ainsi.
Et pour l’animateur ? Quelle évolution ? Ca n’existe juste pas !!! Passé par exemple le BPJEPS, qu’y a t-il après ? Rien, le Defa (ou ses petits frères) n’étant absolument pas un diplôme d’animateur.
Il existe le même principe au niveau de l’animation amateur (puisque l’autre est “professionnelle” !) Après le Bafa… le Bafd !!! Soit : un animateur qui veut évoluer dans son métier… change de métier !!!!!!
Ca n’existe pas !!! C’est un métier sans évolution possible : l’animateur sur son claé qui veut évoluer… va devenir directeur de la structure !!! Un autre métier !!! Il arrête donc ce métier d’animateur.
Il n’y a pour moi aucune logique dans ce parcours Bafa : Bafd …
On parle d’un autre métier !!!
Personne n’imagine que cet animateur claé au milieu de la cour d’école, cherche à aller plus loin dans son métier d’animateur, dans la compréhension de son métier, ait besoin de faire des recherches universitaires, en socio, en anthropolgie, en psycho, puis revienne ensuite sur sa cour d’école ! C’est impensable !
Ca serait même effrayant : un animateur capable de théoriser, d’échanger sur les dernières pensées dans le domaine de la socio-anthropologie ! Mais quel petit directeur sur son petit claé irait embaucher quelqu’un avec ce profil ! Ca ne colle pas ! Ce n’est pas comme ça que ça marche ! Ca serait suspect et dangeureux !!!
Ce qu’on demande à l’animateur, c’est de produire de la pâte à sel et du match de foot : ce n’est que ça l’animation. (on est d’accord sur ce qu’il faut penser de cette pseudo théorie dont on saupoudre les fameuses (réunions pédagogiques”)
Au delà de cette pâte à sel, de ce jeu du memories, on passe à autre chose : on parle d’un autre métier : “l’animateur” qui dans sa mairie gère les fiancements de l’Etat, gère les partenaires, les intervenants, les familles… ce n’est pas un animateur ! C’est un gestionnaire ! C’est encore un autre métier (je rejoins là le post sur “l’animation, un métier qui regroupe plein de réalités”
Il ne peut y avoir d ‘animateur-chercheur : il ne peut y avoir d’évolution dans le métier d’animateur : ça n’existe pas : il faut changer de métier.
Et surtout : il n’y a pas de place pour cet animateur dans cette réalité animation.
Cet animateur qui deviendrait “penseur” en se frottant à cette théorie, cette capacité à penser son métier, à imaginer, créer, ,ce “chercheur”, cet ouvrirer qui deviendrait architecte, il lui faudrait en plus rester ouvrier : celui qui est sur le terrain, auprès des enfants, à gérer ce “tous les jours” sur la cour d’école, sur le centre de loisirs.
Tout en restant généraliste, “multi-disciplinaire” ! En évitant le piège de la spécialisation !
Parce que l’animateur ne peut être que généraliste !!!
(ces spécialistes existent dans le domaine du socio-cul : on appelle ça des “intervenants”, ce qui justifie qu’on les paie à peu prés correctement (en comparaison de l’animateur) mais encore une fois : c’est un autre métier)
De plus, il lui faudrait devenir “scientifique” en de multiples domaines : parce que l’animation englobe toutes sortes de discilines : faire de l’animation, c’est faire le grand écart entre la gestion d’un groupe d’enfants assis dans une ronde, la sociologie, la gestion, la maîtrise de techniques en arts plastiques, en loisirs et culture, en “psychologie des parents (je viens d’inventer) la “connaissance des rythmes de l’enfant”… et j’en passe et des meilleurs.
Si on ajoute à tout ça les “structures accueillantes” qui elles n’évoluent pas (vous pouvez passer sur le même centre de loisirs dix ans aprèsj vous êtes sûr de retrouver le même fonctionnement) : ce qui rend impossible d’apporter une autre façon de voir l’animation dans le socio-cul….
(et que dans un paradoxe plutôt drôle, pour tenter ces nouvelles façon de penser l’animation, le rapport en l’enfant, à sa famille… il faut se tourner vers les campings de papa !!!! Où là, pour peu que l’on soit pas trop con, on toute liberté pour expérimenter réellement cette place de l’enfant, cette fameuse autonomie QUI N’EXISTE PAS DANS LE SOCIOCUL,…
Pourquoi donc (j’ai été un peu long) ces animateurs évolueraient-ils dans leur métier d’animateur ?
Puisque ce métier ne peut évoluer ????
Ca n’existe juste pas aujourd’hui.
Ce dont on besoin ces animateurs (avec une vie très courte) c’est de concret, du pratique (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui): et non du théorique (et là on a vu que c’était pas mieux) . Ce qui va leur permettre de gérer maintenant, répondre aux attentes immédiates. Et après ? Après n’existe pas : après, on devient autre chose qu’animateur, on change de métier.
L’animateur dont vous parlez n’existe pas.
Shaaa
ces pédagogues libéraux cherchent à former une élite capable de porter la régénération sociale. Ils entendent alors, avec le mouvement du christianisme social, irriguer l’ensemble de la société vers des couches nouvelles plus populaires, voire très populaires si l’on songe à la Maison pour Tous de la rue Mouffetard. Nicolas Palluau
De même que pour le scoutisme ,l’objet poursuivit par les fondateurs clercs ou laics des patronages et colos n’était ni caritatif ni destiné à valoriser les potentiels de l’enfant mais de le socialiser afin de pouvoir s’en servir comme un agent actif au service de la finalité de leurs combats idéologiques.
Voici un florilège de l’utilité sociale des colos « croisade de paix et de rédemption », « oeuvre patriotique et humanitaire de salut public et d’intérêt général », « remède au dépérissement de la race », « meilleure arme de guerre contre l’accroissement du prolétariat dégénéré » source CORBIN, Alain L’avènement des loisirs 1850-1960. Paris : Aubier, 1995, p.110 et ss.
Les affrontements classe contre classe n’ayant plus l’actualité qu’ils pouvaient avoir au début du 20e siècle, la pauvreté d’aujourd’hui n’étant plus l’indigence d’hier, l’allongement de la scolarité obligatoire jusqu’à 13 ans (loi de 1882) puis jusqu’à 16 ans Ordonnance du 6 janvier 1959, l’avènement du tourisme de masse sont autant d’éléments qui ont bouleversé les règles dans lesquelles s’inscrivait l’action de ces associations dites d’éducation populaire continuatrices d’oeuvres religieuses ou laïques
Par la force des choses elles ont été contraintes au gré des mutations sociétales d’adapter tant bien que mal leurs discours et méthodes à des classes d’âges différents et à des populations sociologiquement de plus en plus hétérogènes.
Elles sont passées de l’hygiénisme a usage des enfants indigents à une prétendue action éducative destinée aux classes populaires, puis à la simple animation des enfants des (petites) classes moyennes
Faute d’avoir trouvées réellement leur juste place entre l’éducatif informel véhiculé par les masses médias, l’éducatif formel (dispensé par les écoles, collèges, lycées) et l’éducatif parental,quoi d’étonnant qu’ ils ne leurs reste plus que les séjours a thèmes et le tourisme pour tenter de justifier leurs existences
alexis Selinger
J’abonde dans ce sens. Pour le côté historique, N. Palluau nous donne les fondements historiques de cette relation animateur-enfant avec un homme influent : Georges Bertier.
http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=TELE_039_0067
Son projet initial était bien la formation des élites françaises pour préparer le monde économique de demain. Il a dirigé l’école des Roches (école nouvelle élitiste) pendant 40 ans où il a crée la première troupe des Éclaireurs de France… Avant d’aller créer la formation des chefs-éclés à Cappy qui servira de modèle aux futurs stages des CEMÉA. Mais aussi prendre la présidence du GFEN… avant d’être pétainiste, mais passons.
Et qui sont les fervents utilisateurs des thèmes ? Les scouts ! 😀 Si vous avez l’occasion, l’ouvrage collectif de Bertier et ses copains “La colonie éducative” (1942) est magistral.
Les enfants ont besoin, lorsqu’ils viennent en colonie, de change de milieu ; en temps ordinaire, ce sont des petits garçons ou des petites filles ; lorsqu’ils viennent en colonie ils doivent être autre chose, et, dans ces conditions, on obtient beaucoup plus des enfants… à condition de savoir s’adapter à eux.
Si vous faites aux enfants des causeries théoriques ce sera toujours l’école, alors qu’on peut traiter les sujets d’une façon attrayante, en faisant passer le temps agréablement : c’est le but de la Colonie
Je vous passe l’exemple de l’auteure (p. 164-165) d’une semaine sur “Les colonies françaises” où les enfants sont partis coloniser le Soudan, l’Algérie, l’Indochine et le Canada. Ça laisse rêveur. :titille:
Je dirai même plus, c’est super les thèmes. 😀
Où n’est-ce là que le discours des “penseurs” de l’animation socio cul qui entre autre pensent ces formations, les grandes directions prises…
Oui c’est sûrement davantage le discours des grandes fédés et des formateurs mais il est quand même totalement révélateur de la médiocrité intellectuelle globale du monde de l’animation et de l’impossibilité de changement de perspective dans ce secteur là.
Je partage l’idée que les animateurs voire même les directeurs font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont parce qu’on ne leur donne pas les outils pour penser, construire, élaborer quelquechose de plus solide.
Là où ça pêche : si une réponse au problème de ces formations animateurs pro est dans le recherche d’une “théorie plus pratique”(pour dire vite), plus en adéquation avec la réalité du terrain… Mais qui alors va “créer” ces formations ? Ces “chercheurs” qui sont déphasés par rapport “au terrain” ? Des animateurs qui n’ont pas les outils et la capacité de théoriser ce que pourtant ils gérent à peu près correctement au quoditien ?
Là je ne suis pas d’accord… Je crois que les animateurs et autres n’ont pas besoin d’une théorie plus pratique bien au contraire, je crois qu’ils devraient avoir droit à un vrai savoir théorique de haut niveau et pas un ramassis de discours techniques et opérationnels qui n’ont aucun lien avec la réalité parce que le modèle est faux. Autrement dit, je pense qu’un vrai savoir théorique de haut niveau est plus en lien avec la pratique que le pseudo savoir qui a cours dans les formations à l’animation à savoir cette vulgate pédagogique basée sur les thèmes, les besoins, les objectifs opérationnels, les projets d’animation etc. Car ces théories ne sont pas pratiques et proches du terrain car le modèle de l’enfant qui s’y joue mais aussi le modèle de l’animateur ou de l’éducateur est tronqué… Le point de départ de la pensée “animation” c’est que le gosse est essentiellement une entité vide et manipulable…le point de départ c’est qu’il ne peut y avoir qu’une relation toute particulière entre l’anim et l’enfant et pas une relation de “vie” entre les deux. J’ai un peu de mal à expliquer ça mais tout ce qui est fait l’est pour évacuer la relation vivante et particulièrement simple, on ne veut pas vivre avec les gosses, on veut les éduquer, les former, leur apprendre des choses, respecter leurs besoins, etc mais on ne veut pas vivre avec eux. De fait, on les considère comme une espèce un peu sauvage, heureusement sauvegardée, mais en tout cas comme quelquechose aux particularité un peu étranges qu’on doit apprendre mais avec lesquelles on ne peut pas vivre. Evidemment tout cela n’est pas dit aussi clairement et est entouré du discours sur le respect des choix, des droits, de l’autonomie de l’enfant, etc.
De fait, on conçoit une théorie “animation” qui est en fait un savoir opérationnel ou pour le dire plus grossièrement, il s’agit finalement de mettre à l’oeuvre la rationalité instrumentale et technique. On cherche des techniques d’animation, des techniques de gestion de groupe, mais les mômes ne sont pas des radiateurs donc forcément ce savoir explose dès les premiers chocs avec le concret. Et c’est d’ailleurs l’essentiel des questions des stagiaires BAFA “mais on fait comment quand machin fait comme ça?” mais le problème c’est que pour leur donner une réponse cohérente il faut passer par un savoir théorique complexe qui justement précise tout cela à savoir que l’enfant est un enfant autrement dit un être de projets, de désirs, d’envies, de frustrations mais cela en général on ne leur a jamais dit qu’un gosse était un être vivant avec ses humeurs, ses colères, ses joies et de fait c’est “essentiellement” une entité non maitrisable!
Et c’est dur de renoncer à cette volonté de maitrise qui plus est souvent doublée de l’envie de pouvoir et de domination masquée… en fait on veut aussi animer non pas parce qu’on aime les gosses mais aussi parce qu’on veut peut être en partie asseoir un peu de pouvoir qu’on peine à exprimer tant une partie du monde échappe à notre compréhension.
L’autre problème évidemment non négligeable c’est que la relation anim-enfant est souvent présentée comme étant unidirectionnelle, on imagine pas que l’anim puisse à un moment donné être éduqué par le gosse et pourtant c’est là l’essentiel du boulot à savoir des relations contradictoires et complexes, pour qui a déjà eu à vivre avec des gosses en fait on ne fait qu’être éduqué au quotidien mais encore faut il ne pas voir dans les réactions des gosses un désir pervers de faire chier l’adulte mais un désir de lui montrer qu’il ne “maîtrise” pas tout. Et plus les anims sont dans cette volonté de maîtrise et plus ça pète à la tronche…
Enfin dernier problème profond c’est le caractère particulièrement complexe et contradictoire des gosses à savoir que ce sont les plus grands révolutionnaires et utopistes, les plus grands poètes et sauvages et en même temps les plus grands demandeurs de confort, de routine, de quotidien… et c’est ce qui fait leur richesse et la tension permanente qui se joue dans le rapport aux gosses. Ce qui pose alors problème c’est la part de l’enfance qui reste ou non en nous… lorsque l’on a renoncé à toute perspective révolutionnaire, utopique, que l’on a fait taire tout velléité de révolte, de poésie, d’imagination pour la remplacer par le confort, la routine, les thèmes cadrés, secret story et OM-PSG, il est sûr que l’on doit avoir du mal à comprendre et travailler avec les gosses… le pédagogique est indissociable du politique…
Entièrement d’accord avec toi Shaa,( dsl j’ ai pas eu le courage de retaper mon post)….
Après selon la formation BPJEPS que l’on suit et les réflexions que nous apportent les formateurs ( encore faut il qu’ils soient compétent ). Ils nous invitent a nous remettre en question, sur nos pratique, notre vécu, et de ce fait sur les thèmes que nous avons pu rencontrer durant notre parcours… Après c’est au stagiaire de faire ses choix..
La question n’est pas d’avoir de la réflexion mais de savoir sur quoi elles se portent.
On peut se creuser les méninges 20 ans sur les thèmes sans rien apporter de nouveaux. Comme on peut réchéflir tout autant sur des projets d’animation selon des finalités éducatives, des objectifs généraux, opérationnels et tout le bordel… sans rien apporter de plus. 😀
Le BPJEPS apporte une réflexion bien dirigée qui ne remet pas en question les thèmes. C’était le sens du post de Solleana.
Opus dsl mauvaise manip
Pour faire bref mon thème pour Toussaint : “fritid”
Faut bien apprendre à ces matrus la langue d ikéa!
Pourquoi ne serait il pas de même en animation avec Disney ou tout autre thème médiatisé…
Tout bêtement parce que cela implique que l’animateur ait la capacité de recul dans ce choix de thème : or il est lui même enfant nourri à ce thème : il n’y a jamais de “second degré” dans ces choix de thèmes. L’animateur choisit Disney non seulement parce que ça plaît à l’enfant, mais parce que ça plaît aussi à l’animateur.
Il ne peut être question de remettre en cause quoi que ce soit par ce choix de thème.
De proposer à l’enfant une ouverture sur autre chose à partir par exemple de e thème Disney : l’animateur est premier degré : son thème Disney tourne autour de l’idée d’aller au cinéma voir le dernier Disney. Point. Il n’y a rien au delà : il ne peut rien y a voir au delà.
il ne s’agit pas de choisir un thème “accrocheur” pour être ensuite plus “ambitieux” : il n’y a que du premier degré dans l’animation in situ.
Là, je n’ai pas un discours purement théorique : je parle de ce que je vois de l’animation, au jour le jour. Tout le temps, partout. Et plus encore dans les endroits où les gens prétendent travailler à partir de réflexions… parce qu’il y a des réalités que l’on peut mettre de côté : (en dehors de ces animateurs qui arrivent dans des structures qui ont déjà leur fonctionnement, où tout est déjà pensé, en dehors de cette gestion immédiate nécessaire : c’est bien beau vos discours, mais là j’ai 20 momes en face de moi. Et demain j’aurais les mêmes 20 mômes en face de moi : ce sont pas vos belles théories qui vont “remplir” nos journées) ce que sont les animateurs, par exemple, ce qu’est leur formation… Ca, quelque soit la cohérence, la pertinence d’un projet quel qu’il soit (péda, d’animation, ce qu’on veut) on ne peut le changer : les animateurs sont des ouvriers à qui ont demande un travail qu’il leur ait inaccessible ; au delà de la gestion du match de foot et celle des mains propres à l’entrée de la cantine. ils en ont ni le temps, ni la capacité (formation, rôle formateur de ses collègues et supérieurs…) .
Le thème n’est pas un prétexte : il est pour l’animateur ce à quoi il va se rattacher, face à cette difficulté à faire son métier (la différence entre le prescris et la rélaité notamment) . Il ne peut s’en extraire, pour choisir un autre but.
A quel moment pourrait-il faire ça ? Durant les “réunions de travail” ? (qui n’a jamais assité à une réunion de travail dans l’animation socio-cul ne peut imaginer ce que sont ces réunions d’animateurs)
Et ce thème n’est que visuel (comme je l’explique ci dessus) : il n’a pas de sens en lui-même. On ne peut donc “construire” quelque chose d’intelligent à partir de juste cette idée de décoration.
La réalité d’un thème, c’est bien ce que Aude nous propose (c’est la même chose partout) pour son thème bonhomme : un memory, un jeu de l’oie… que du visuel qu’on colle artificiellement sur les mêmes animations que l’on fera le mois prochain. Juste en changeant le visuel. Et les mêmes animations que l’on fera partout en France dans les accueils enfants (ce en quoi les théories et beaux discours sur l’enfant, la place de l’enfant dans toues ces grandes fédé et associations n’est qu’une escroquerie : au résultat, on imposera aux enfants du poules-renards vipères-pâte à sel-memories-jeux de l’oie.
Parce que l’animateur ne peur proposer autre chose (j’ai déjà expliqué longuement pourquoi)
Quand d’autres enfants, ceux dont les familles ont la possibilité de leur offrir autre chose, pourront, si ils en ont l’envie, s’ouvrir toutes sortes de richesses, de découvertes.
Alors oui, dans une autre réalité que celle de l’animation socio cul telle qu’elle existe aujourd’hui, un thème pourrait avoir du sens. Avec des enfants qui réinventent un jour quelque part cette idée de thème sans que personne ne leur ait suggérer, un thème qui se construirait au fil des séances, au grès des envies… Un thème qui dés le départ ne soit pas juste une fumisterie, mais quelque chose avec du sens, qui rejoigne par exemple l’une de ces grandes idées humainistes qui jadis ont fait l’éducation populaire… ou on désiderait plutôt que le but serait juste de s’amuser ensemble. Et laisser faire le reste à notre goût pour le vivre ensemble, pour nous animaux sociaux…
Mais je peux t’assurer que ces thèmes n’en ont absolument aucun (de sens) . Et que ceux qui viennent périodiquement ici dire le contraire (que l’animation socio-cul a du sens, sait créer du sens…) savent très bien dans la réalité de l’animation ce qu’ils font…