J’ai le même sentiment que Saltimbanque : on trouve (ou du moins j’en ai l’impression) de plus en plus des stagiares qui se contentent du minimum ou pas beaucoup plus. C’est dommage…
Et c’est vraiment difficile à évaluer, quand on a une grosse masse de “moyenneté”…
De la même façon que Saltimbanque, je fonctionne différement selon les personnes avec qui je travaille, tout simplment parce que chaque formateur est différent, et qu’on adapte nos méthodes à nos personnalités et nos expériences. Aux souhaits des stagaires, aussi.
Pours les évaluations, idem : si un stagiaire commence à devier du mauvais côté, on lui dit tout de suite, on ne le laisse pas se planter.
Tous les soirs, après la fin du dernier temps, on laisse l’opportunité aux stagaires de venir faire un petit “bilan personnel individuel” s’ils le souhaitent. Ca permet bien souvent de rassurer quand à une animation qui a mal tourné mais où c’était pas gravissime (ça arrive, même avec les “meilleurs”), ou bien de souligner des améliorations…
On fait un bilan individuel de mi-stage et un autre de fin de stage avec chaque stagaire : à celui de mi-stage, j’ai toujours fait en sorte que les stagiaires choisissent leur “formateur evaluateur”.
Pour le bilan final, ça dépend : des fois ils choisissent, des fois on fait un tirage au sort, des fois on attribue en fonction d’un formateur. On fait ça quand, par exemple, l’un des formateurs connait bien l’un des stagaires (pote, soeur, cousin,…), parce qu’on estime qu’on n’est pas vraiment objectif sur ls gens qu’on connait bien avant. Et l’objectivité, c’est super important.
Ca arrive aussi (mais c’est plus rare) qu’un formateur ait un stagaire “dans le nez” (sa tête ne lui revient pas du tout). Ca arrive, et on n’y peut souvent rien. Dans ce cas, on s’arrange pour faire evaluer ce stagiare par un autre formateur.
Au sein de l’equipe, onf ait un bilan chaque soir de chaque stagaire. On note sur une petite fiche ce qu’il a fait pendant la journée (PA, trucs positifs, trucs négatifs, remarques, attitude,…). Bref, tout ce qui va nous servir pour l’apréciation de fin de stage.
Et, malheureusement, ça sert aussi pour les stagiaires “non satisfaisant”, pour rediger le rapport : on a alors des faits précis pour appuyer le refus du stage.
On évalue sur plusieurs points :
– les critères J&S
– l’attitude du stagiaire (fait des efforts même s’il a du mal, pose des questions, ou bien passe son temps à contredire tout le monde pour un rien,…°
– l’évolution du stagiaire sur la durée du stage : il est mieux, pour un stagiaire d’avoir beaucoup de lacuns au debut, et de “remonter la pente”, plutôt que pour un “bon” de glander de plus en plus…
– le ressenti exterieur : est-ce qu’on a envie d’aller discuter avec cette personne, est-ce qu’on a envie de bosser sur un projet avec elle, est-ce qu’elle s’est fait des “potes” ou est-ce qu’elle boudait dans son coin tout le temps,… Attention : ce point de vue est très subjectif, et on fait donc bien gaffe à prendre en compte qu’on n’a vu la personne que sur une semaine, et pas en présence d’enfants, donc qu’elle ne se comportera probablement pas comme ça sur un centre avec des enfants. Néanmoins, c’est toujours plus agréable de voir un stagiaire qui sourit qu’un autre qi fait la gueule… Et on ne peut pas (sans être hypocrite) se detacher completement de l’impression que la personne nous donne. D’où l’itneret d’etre plusieurs formateurs, et donc d’avoir plusieurs points de vue.