fg63 a écrit:
Fabriquer une luge c’est facile : il faut un grand sac bien solide que l’on rempli de neige.
On s’assoit dessus en tenant avec la main l’ouverture bien fermée, ce qui permet de diriger un peu la descente.
Une fois en bas, on vide le sac et on remonter tout léger en haut de la piste !
évidemment, j’ai même failli mourir avec ma luge-sac plastique… mais bon, c’est autre chose de construire une vraie luge, en bois…
Pour les raquettes, les textes disent qu’on peut aller “autour de la structure d’accueil ou dans un environnement immédiat ne présentant aucun risque identifiable”. Dans ce cas les encadrants habituels peuvent accompagner les enfants et un maximum de 12 mineurs par adulte est imposé.
Le même texte précise qu’on peut également aller sur des “circuits aménagés et sécurisé” (donc des pistes et itinéraires pour raquettes).
Dans ce cas, il faut avoir le BAFA au minimum et pas plus de 12 jeunes par adulte. De plus la sortie ne peut pas dépasser la demi-journée.Si on veut partir à la journée, s’éloigner du centre ou quitter les sentiers balisés et sécurisés, il faut impérativement avoir recours à une personne ayant un diplôme adapté (je vous épargne la liste).
Source = annexe X de l’arrêté du 20 juin 2003, modifié par les arrêtés du 3 juin 2004, du 9 mai 2005 et du 3 octobre 2005.
exactement, donc j’avais raison 😀
ludou a écrit:
même pas besoin de guide pour des sorties en raquettes loin du centre hein 😀Allez, moi dans 15 jours, avec mes ados, on a décidé qu’on ferait que de la luge ! Et en plus, on les fabrique nous-même ! C’est pas classe ça?? 😛
Allez, c’est utopique, mais promis, j’essaye de le faire l’an prochain 😉
Fabriquer une luge c’est facile : il faut un grand sac bien solide que l’on rempli de neige.
On s’assoit dessus en tenant avec la main l’ouverture bien fermée, ce qui permet de diriger un peu la descente.
Une fois en bas, on vide le sac et on remonter tout léger en haut de la piste !
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Pour les raquettes, les textes disent qu’on peut aller “autour de la structure d’accueil ou dans un environnement immédiat ne présentant aucun risque identifiable”. Dans ce cas les encadrants habituels peuvent accompagner les enfants et un maximum de 12 mineurs par adulte est imposé.
Le même texte précise qu’on peut également aller sur des “circuits aménagés et sécurisé” (donc des pistes et itinéraires pour raquettes).
Dans ce cas, il faut avoir le BAFA au minimum et pas plus de 12 jeunes par adulte. De plus la sortie ne peut pas dépasser la demi-journée.
Si on veut partir à la journée, s’éloigner du centre ou quitter les sentiers balisés et sécurisés, il faut impérativement avoir recours à une personne ayant un diplôme adapté (je vous épargne la liste).
Source = annexe X de l’arrêté du 20 juin 2003, modifié par les arrêtés du 3 juin 2004, du 9 mai 2005 et du 3 octobre 2005.
même pas besoin de guide pour des sorties en raquettes loin du centre hein 😀
Allez, moi dans 15 jours, avec mes ados, on a décidé qu’on ferait que de la luge ! Et en plus, on les fabrique nous-même ! C’est pas classe ça?? 😛
Allez, c’est utopique, mais promis, j’essaye de le faire l’an prochain 😉
Je suis aussi d’accord avec toi pour la formation BAFA (en fait on trop d’accord tous les 2 😀 ), la remarque que j’avais faite était juste sur le fait d’opposé le ski (alpin) avec les autres activités, sur le critère activité de consommation ou non.
1/ Des raquettes c’est pas cher, surtout les modèles pour enfants.
Certains centres les achètent, d’autre les loue, mais on est très très loin des tarifs des ski alpins.
2/ Pour faire une balade en raquettes, pas besoin de payer un prestataire si on reste aux abords du centre (par exemple dans les chemins de la jolie forêt à côté).
3/ Le stage BAFA que j’ai dirigé portait bien sur l’animation des séjours à la neige… Et ce n’est pas pour rien qu’on ne l’appelle plus “approfondissement ski” depuis plusieurs années dans mon organismes.
On a l’idée qu’un animateur préparé à animer autre chose que des descentes, attentes aux remontées et chutes de tire-fesses c’est un animateur qui peut avoir un réel intérêt sur un séjour hivernal… On ne se fait pas non plus d’illusion hein, on essaye juste de transmettre nos valeurs et notre vision de l’animation qui peut passer par autre chose que des prestataires accompagnés par des BAFA.
4/ Je suis bien d’accord que si un organisateur vend un séjour ski à des enfants qui y viennent avec l’envie de profiter au maximum des pistes, il ne faudra pas derrière négliger cette demande des jeunes en leur imposant sans cesse d’autres activités.
Il s’agit de trouver un équilibre, de savoir proposer plusieurs choses, d’être à l’écoute des jeunes que l’on accueille et de respecter leurs désirs et leurs choix.
Bien d’accord avec ta dernière phrase boubou ! 😉
Les raquettes faut bien avoir du matériel quand même. Et je ne vois pas en quoi ce n’est pas une activité de consommation (surtout vu le prix des balades en raquettes).
Le ski est devenu une activité très commerciale, faire un séjour ski c’est faire un séjour autour de cette activité, donc faire un séjour “consumériste”. On peut penser que sur ce type de séjour y a un certain nombre de jeunes qui auront comme envie de faire du ski.
Je mets à la place du jeune qui veut aller skier et à qui on répond, non c’est pas possible, c’est repos, ou c’est raquette, ou c’est n’importe quoi d’autre, franchement çà me ferait chier. Quand je vais au ski c’est pour skier (pas quand j’y vais comme animateur, mais pour mes vacances). Crevette parlait de déraison en faisant la comparaison avec le fait manger des frites tous les jours, moi je parlerais de frustration inutile, comme si j’allais à la piscine pour ne pas aller dans l’eau.
Alors non au ski imposé et au rythme effréné auquel peuvent être soumis les colons, mais respecter le rythme de chacun c’est aussi respecter le rythme plus speed que certains veulent.
Je vois pas pourquoi faire du ski de fond ou des raquettes (ou même du chien de traineau) c’est faire preuve de moins de consumériste que faire du ski alpin.
Peut-être parce-que faire des raquettes par exemple, ça ne nécessite ni location, ni forfait, ni encadrant particulier tant qu’on reste aux abords du centre…
Et aussi parce-que fond et raquettes permettent de s’éloigner des pistes balisées et industrialisées si on choisi de faire appel à un guide, tout comme la randonnée en été.
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De plus je ne suis pas CONTRE les activités de consommation. Je suis contre les séjours qui ne proposent que ça, sans tenir compte des enfants, de leurs besoins, de leur état, de leurs envies… 😉
boubou07 a écrit:
mais de la même manière je ne vois pas pourquoi imposer des jours sans skis à ceux qui veulent en faire tous les jours (et toute la journée).
Ben selon l’âge des mômes, les conditions, la composition des journées autour : y’a des jours où il n’est pas raisonnable de se farcir une journée entière de ski, pour une simple et bonne raison de fatigue et de risque plus élevé – même si les mômes en ont envie.
Donc moi ça m’est déjà arrivé de proposer moins de ski que ce que certains auraient voulu (rarement beaucoup d’enfants d’ailleurs).
Et sur certains séjours classes, j’aurais bien voulu pouvoir le faire…
C’est une histoire d’équilibre ; c’est le même principe que de refuser aux mômes de manger des frites où des pâtes à chaque repas : y’en a à qui ça ferait peut-être plaisir, mais ce n’est pas franchement raisonnable. 🙂
Ce qui est dit ici pour les séjours de vacances est proche de ce que vivent les touristes lambdas. C’est la réalité des vacances à la neige aujourd’hui, les stations sont devenus des usines à débiter du touristes aux remontées, sans se soucier de préserver le milieu naturel, ou d’offrir un accueil de qualité (rapport au côté speed chez les loueurs par exemple). Et comme çà coûte cher faut en profiter un max, alors pas de répit!
La majorité des stagiaires se sont étonnés qu’on ne fasse que 2 après-midi de ski de descente, qu’on leur demande d’animer des jeux dans la neige, sans ski, en ski alpin, en raquettes ET en ski nordique. Pour eux, l’image normale d’une colo ski c’est de passer le plus de temps possible sur les pistes (uniquement alpines bien entendu), comme ils l’avaient eux-même souvent vécu dans leurs colos. Ils acceptaient assez bien l’idée qu’on apprenne à conduire un groupe sur les pistes, mais sinon ils étaient vraiment assez éloignés d’une démarche autre que consumériste…
Je vois pas pourquoi faire du ski de fond ou des raquettes (ou même du chien de traineau) c’est faire preuve de moins de consumériste que faire du ski alpin.
etant animateur depuis pas mal de temps et en cours bpjeps, je vous rejoint, mes colos en tant qu’anim je les choisissais par rapport a ça, pas de ski tte la journée, des journée de “repos” au milieu de la semaine, que les enfants se fasse plaisir, jeux dans la neige…ne rien faire s’ils veulent rien faire
Moi je suis complètement d’accord pour que les enfants fassent ce qu’ils veulent, qu’ils n’aillent pas au ski quand ils ne le veulent pas… mais de la même manière je ne vois pas pourquoi imposer des jours sans skis à ceux qui veulent en faire tous les jours (et toute la journée).
etant animateur depuis pas mal de temps et en cours bpjeps, je vous rejoint, mes colos en tant qu’anim je les choisissais par rapport a ça, pas de ski tte la journée, des journée de “repos” au milieu de la semaine, que les enfants se fasse plaisir, jeux dans la neige…ne rien faire s’ils veulent rien faire et surtout le principal une petite station familiale et sympa et surtout pas les grosses station ou on ton groupe ressemble juste a des euros, ou ton groupe se fait insulter par des inconnus, ou tu fais la queue 1h au télésiège sur lesquel tt le monde essaie de te doubler car on est un groupe (encore pire si on vient de paris).
Mes futur direction iront bien évidement dans ce sens la.
Quelques réflexions en vrac :
– Cet été je suis passé du jour au lendemain d’une colo dans les Pyrénées à une colo à Chamonix.
Et le côté “usine” de cette vallée m’a sauté aux yeux !
Groupes speedés en permanences par des prestataires peu enclins à ralentir ou négocier le rythme et bétonnage à tout va. Je pensais cette vallée protégée et les habitants contre le bétonnage, mais à priori leur lutte se limite à combattre le tunnel du Mont-Blanc, pas à stopper la construction de nouveaux complexe gigantesque qui amène sans cesse plus de véhicules.
– Il y a un peu plus d’un mois j’ai dirigé un appro BAFA centré sur l’animation des séjours à la neige.
La majorité des stagiaires se sont étonnés qu’on ne fasse que 2 après-midi de ski de descente, qu’on leur demande d’animer des jeux dans la neige, sans ski, en ski alpin, en raquettes ET en ski nordique.
Pour eux, l’image normale d’une colo ski c’est de passer le plus de temps possible sur les pistes (uniquement alpines bien entendu), comme ils l’avaient eux-même souvent vécu dans leurs colos.
Ils acceptaient assez bien l’idée qu’on apprenne à conduire un groupe sur les pistes, mais sinon ils étaient vraiment assez éloignés d’une démarche autre que consumériste… Pour peu qu’ils tombent sur un organisme et/ou un directeur dans la même démarche, je plaint un peu les mineurs qui leurs seront confiés…
Non les assos sont pas plus souples, quoi que…
pour ma 1ère direction cet hiver, j’ai eu qu’un seul gros point de négo avec mon organisateur, c’était bien le planning des jours de ski (les cours, j’ai vu ça directement avec l’ESF, mais comme c’est une petite station très peu touristique des Hauts-Alpes, ça allait, ils étaient cool!). Autre avantage : le bas des pistes accessible à pied en à peine 10 minutes, loueur de ski au pied des pistes, le rêve quoi! 😀
J’ai réussi à intercaler une journée de pause au milieu des 6 jours de ski (sur 10 jours), mais surtout (quelle horreur pour les organisateurs et les parents!), à autoriser les gamins qui ne souhaitaient pas aller faire du ski à faire autre chose (:-o on avait jamais vu ça depuis le Jurassique, au moins!).
Je n’ai jamais été vraiment dans une usine à skieurs, mais je vais peut-être en avoir un aperçu dans… pile deux semaines. Mais bon, c’est des ados, donc j’aurais pas tous les soucis d’épuisement que nos pauvres petits subissent (et là j’suis tout à fait d’accord!).
Sinon, pour les autres soucis, y a une solution… : moins de gamins par séjour! Mais est-ce rentable ? (grrr)
crevette76 a écrit:
ça marche aussi pour les classes de neige…en colo l’avantage c’est qu’en principe quand on dirige on peut diminuer le rythme (au risque de choquer certains anims “quoi on fait pas ski tous les jours ??!!!”) si on n’est pas tombé sur un organisateur qui vend non pas un séjour mais un nombre de séances de ski…
Ben justement , je trouve qu’une classe est un peu plus zen car on est souvent hors saison….mais pour le reste t’as raison .
Pour l’organisateur , c’est une agence de voyage …alors je baigne dans le fric et la “relation client” .
Mais je crois pas que les assos , CE ,mairies ,soient beaucoup plus souples .
ça marche aussi pour les classes de neige…
en colo l’avantage c’est qu’en principe quand on dirige on peut diminuer le rythme (au risque de choquer certains anims “quoi on fait pas ski tous les jours ??!!!”) si on n’est pas tombé sur un organisateur qui vend non pas un séjour mais un nombre de séances de ski…
Salut
Il y a maintenant quelques années que j’encadre des séjours ski destinés à des petits issus de familles modestes du nord qui ,bien souvent ,partent pour la première fois .(8/12 ans).
Pour le contexte ,parfois je dirige ,mais le plus souvent je coordonne
(uniquement de la logistique au service des groupes accueillis).
Et je m’aperçois être assez éloigné de mes valeurs ,parfois indépendamment de ma volonté .
J’essaye , moi qui n’ai jamais été colon de me mettre à leur place .
On attaque fort après plusieurs semaines en milieu scolaire ,par un transport dans la nuit de samedi vers la haute Savoie.
Les gamins arrivent éclatés dimanche matin , très contents de voir enfin la neige (surtout cette année) mais il faut plutôt attaquer les inventaires , car à 14 heures on a RV auprès du loueur .
Et puis on a trois étages à monter avec les valises ….
Premier repas au chalet ,dans un réfectoire de 120 personnes ,avec 4 autres groupes différents puis on oublie quelconque temps de repos car il faut bien aller s’équiper .
14 h 16 h , on s’équipe ,on chausse ,on déchausse , on est speedé par les loueurs qui doivent faire passer tous les groupes aujourd’hui.
Gouter ,douche ,repas , courte veillée pour une soirée se voulant récupératrice ….non…veulent pas dormir les petits ,trop excités , paradoxalement trop fatigués .
Heureusement , pas de cours de ski le lendemain matin , on peut enfin aller palper la neige …mais pas trop.
Car repas à 11 h 30 pour cours ESF à 13 h .
Donc re-repas en speed , on s’équipe , on alourdit chaque mioche de 35 kilos avec deux gros boulets à chaque jambe (les chaussures) , on compléte avec le casque ,les lunettes,le masque ,le stick à lévre ,les gants …..et histoire d’avoir la paix …deux bons gros skis bien tranchants associés aux batons , les fugues deviennent impossibles.
On réussit à avoir la navette en les portant de la chaussée au véhicule ….ne pas oublier de les tasser dans le fond …pour laisser la place aux autres groupes .
Rencontre avec Raymond , ESF d’un certain age , adepte du planter de baton .
Sympa RAY , sauf avec margot qui a des gros mollets ,et qui a mal aux jambes ,et qui fait que tomber et qui fait du cinéma et qui aura pas sa première étoile .
Heureusement le lendemain c’est plus Raymond
( il dépannait seulement l’école de ski trop surbookée ) .
On découvre Laurent , enfin on saura jamais qui il est vraiment car il n’enlèvera jamais ses lunettes .
Avec Laurent ,on doit tous jeter ses bâtons , car lui c’est les “appuis”….
Il est sympa LAU , mais on ressent bien qu’il préférerais donner des cours particuliers que se taper des groupes d’enfants débutants .
Avec LAU , les petits ont un peu progressé , fini le tire fesse !
Ils ont eu le droit de faire la queue 30 minutes , puis de se faire sauvagement faucher les jarrets par un télésiège .
Les employés des remontées ne comprennent pas qu’un enfant puisse rater un télésiège et retarder la journée de ski des vacanciers .
“Eéééééé hooooo, fooooo leeeees tniiiiiiir vooooos ptiiiiitssss loooo”
Avec l’accent savoyard s’il vous plait .
Semaine bien chargée , visite d’une fromagerie qui se dit pédagogique.
( j’en conseillerais cependant une autre excellente ,pour moi,la seule en haute savoie à la cluzat ) .
Cette visite c’est pour le coté “patrimoine ” et “nature” ….
Le patrimoine et la nature ici complétements pourris par la déferlante touristique et les aménagements nécessaires aux sports d’hiver . On sent un paradoxe .
Les chiens de traineaux , les enfants adorent , moi je vois un truc de conso comme les autres , arriver à maitriser un traineau en deux heures , sans approche de l’histoire ,du milieu naturel ,de l’animal .
On finit par la remise des étoiles ,la bonne carotte que j’ai vu maintes fois brandie …
Voila , c’est clair que faire découvrir le milieu montagnard , la neige ,la glisse , a des jeunes qui n’en ont pas forcément les moyens . c’est quelque part positif .
Mais moi je vois des contraintes , du béton ,du fer , des rythmes effrénés et bafoués, on nous regarde comme des paquets d’euros potentiels.
Je m’interroge…
Bien sur , à nous d’essayer d’adapter tout ça au mieux , je n’ai volontairement pas ici évoqué le rôle des encadrants …
Pour bien faire ressortir le caractère pourri de cette”usine alpine”.