M6 = ZONE INTERDITE : Centres aérés et colonies : la face cachée des vacances de nos enfants – 15/06

  • Ce sujet contient 186 réponses, 31 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par romainyan77, le il y a 9 années et 11 mois.
20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 187)
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    Messages
  • #33059
    Makh
      @makh

      J’en ai rien à foutre de Gandhi et de la marche du monde à vrai dire. Je fais juste un constat, libre à chacun de faire ses actions dans son coin, ou pas.

      Je ne souhaite rien changer, je dis juste que je ne me sens pas du tout concerné par le “reportage” de M6. Je pense qu’ils (les journalistes, les médias en général et M6 au même titre que les autres) participent bien plus d’une dégénérescence du système que moi, je ne les ai pas attendu pour me remettre en question et je ne vais certainement pas donner un quelconque crédit à ces pauvres types et à leur production de merde.

      #33061
      balthazaar
        @balthazaar

        @makh
        Je ne me sens aucunement responsable d’une dérive sociale qui ne concerne pas ma branche en particulier. Si on veut de la qualité il faut mettre des moyens, ce n’est pas le cas actuellement, l’animation fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a.
        Je me sens un peu responsable, moi. A mon niveau. On n’a peut-être pas la même analyse, je trouve que nous abandonnons notre souveraineté à d’autres qui font les choses mal. D’où la première chose à faire, reprendre notre souveraineté.

        l’approche qui tend à le considérer comme un individu, capable de se positionner, d’émettre et de se forger un avis, de raisonner avec tout ce que cela comporte de logique et parfois de contradictoire est à contre courant, anecdotique
        Je suis plutôt d’accord avec ça. Dans le fond je dirais que même dans notre métier alors que nous savons écrire des intentions d’épanouissement, d’autonomie et de liberté, nous faisons souvent le contraire.
        C’est d’ailleurs pour ça que je disais au début du sujet que M6 fait du rappel à l’ordre constant. Le reportage entier porte ce caractère-là : les enfants et les jeunes doivent être contrôlés, dominés. De nombreux commentaires apparemment anodins traduisent cet état d’esprit comme en parlant de la stagiaire “elle sait se faire respecter” ou en parlant de la directrice “elle ne se laisse pas faire”.

        Les acteurs du secteurs n’ont aucun poids, et les entreprises individuelles des uns ou des autres resteront ponctuelles et dérisoires.
        Là c’est clair que le passage sous l’administration des préfectures est tout un symbole, même si ça ne change pas grand chose.
        En revanche je pense que nous pouvons avoir un poids local (quasi impossible à obtenir, mais ça s’est fait aux dernières municipales). Pour ce qui est du national ou de l’international c’est bien plus difficile, cependant je pense que les acteurs du secteur ont un poids, de mémoire ils sont cités dans les travaux parlementaires nationaux, ils promeuvent autant qu’ils peuvent des transformations internationales (européennes). Je pense qu’ils ne sont pas neutres, je pense qu’ils sont angoissés par la possibilité de disparaître et qu’ils font le choix de continuer à exister tout en faisant des compromis qui trahissent leurs ambitions premières : ils ne font pas d’éducation populaire.

        #33062
        ludou
          @ludou

          Et gandhi était un idéaliste utopiste. D’ailleurs il avait dit un truc du genre “tout ce que tu feras sera dérisoire, mais il est essentiel de le faire”.

          A-t-on à s’opposer à la marche du monde, ou bien a-t-on à participer à la marche du monde ? Perso, je ne crois pas aux révolutions.

          #33063
          Makh
            @makh

            Càd que l’enfant dans nos sociétés est pensé comme un adulte en gestation, l’approche qui tend à le considérer comme un individu, capable de se positionner, d’émettre et de se forger un avis, de raisonner avec tout ce que cela comporte de logique et parfois de contradictoire est à contre courant, anecdotique.
            Tout est mis en place pour le transformer en ouvrier, au service de la société qui l’éduque, depuis le moment de sa naissance jusqu’à sa mort, il n’a d’autre valeur que sa force de travail et son apport sociétal.

            Dès lors, comment on peut espérer un autre système en animation occasionnelle, c’est une démarche utilitariste, et ça le restera. Les acteurs du secteurs n’ont aucun poids, et les entreprises individuelles des uns ou des autres resteront ponctuelles et dérisoires.

            #33064
            ludou
              @ludou

              Les animateurs, directeurs occasionnels n’ont et n’auront jamais la capacité de s’opposer à la place donnée à l’enfant dans notre société.

              c’est-à-dire ?

              #33065
              Makh
                @makh

                Un problème systémique c’est évident mais il faut chercher bien plus loin que dans notre branche, c’est toute la société qui est en cause.
                Les animateurs, directeurs occasionnels n’ont et n’auront jamais la capacité de s’opposer à la place donnée à l’enfant dans notre société. C’est donc bien un problème de fond, mais il dépasse largement le cadre de l’animation volontaire.

                Quand aux stagiaires, je pense que tu fais fausse route, d’ailleurs le reportage en lui même montre bien que c’est une fausse piste, les animateurs, les directeurs et les organisateurs que l’on suit sont des personnes confirmées, d’expérience. Ça ne les empêche pas de faire n’importe quoi, d’avoir une attitude au mieux néfaste, au pire dangereuse, avec les mômes. On peut donc former autant qu’on veut les stagiaires, si les personnes qui les accueillent vont toutes dans des directions différentes (disparités de fonctionnement, de sérieux, de rigueur) voire même pour certains (la majorité ?) dans des directions discutables, ou malsaine, comment peut-on attendre d’eux qu’ils se forment correctement ?
                Tu pourrais rajouter autant de journée de stage que tu veux que ça ne changerait rien. Quand à la valeur, elle n’attend pas le nombre des années. J’ai régulièrement des stagiaires à qui je confie un groupe d’enfant sans sourciller, que je peut mettre en parallèle avec des animateurs dit confirmés à qui je ne laisserai jamais pareille responsabilité.

                En conclusion :

                * Je ne me sens aucunement responsable d’une dérive sociale qui ne concerne pas ma branche en particulier. Si on veut de la qualité il faut mettre des moyens, ce n’est pas le cas actuellement, l’animation fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a.

                * Les stagiaires se fondent dans un système déliquescent, on aurait bon dos de leur demander d’acquérir sérieux, rigueur et conscience professionnelle après de telles expériences.

                #33080
                de Roland
                  @de-roland-3

                  Bonjour,

                  Je n’ai pas l’habitude d’intervenir ici mais ce sujet m’a interpellée car il aborde la nature même de notre travail et de notre statut en animation. J’ai donc eu envie d’exprimer les pistes de réflexion qu’il a évoqué pour moi. J’ai lu patiemment les 18 pages, mais ne m’en voulez pas si je ne tiens pas compte de 100% de ce qui y a été écrit dans mon message.

                  Je ne rejoins pas les réactions du type “Comment voulez vous que les centres se remplissent si M6 fait peur aux gens”, pour plusieurs raisons :

                  C’est un peu comme si findus écrivait “Comment voulez vous qu’on continue à vendre nos lasagnes si les chaînes de télé se liguent pour faire peur aux gens ?”. La question qui se pose serait plutôt : “y a t’il diffamation ou non dans cette émission ?” Si oui on peut argumenter en ce sens et même attaquer la chaîne en justice. L’information délivrée par cette émission me semble en effet très partielle et orientée, cependant ça ne me semble pas relever de la diffamation. En tant que travailleurs de l’animation (je ne dis pas professionnels car le terme est discutable en animation occasionnelle), il nous revient de communiquer dans le sens inverse.

                  En tant que travailleurs même occasionnels, nous nous devons d’avoir une attitude professionnelle, et réagir auprès du public en mettant en avant nos difficultés (on a du mal à remplir nos séjours, on est pas assez payés etc) n’est pas une argumentation digne d’une attitude professionnelle. Ce n’est pas le problème des parents ou des enfants, mais le problème de notre secteur professionnel.
                  Qu’on réagisse ainsi en conversation privée entre nous, je peux le concevoir, mais le faire sur un média public je trouve cela déplacé.
                  Qu’on aille jusqu’à l’agacement en disant à une famille touchée par un accident qu’on “aimerait bien l’y voir” … humhum … ce genre de réactions tend à donner raison à l’émission quand à notre manque de sérieux.

                  De l’expérience que j’en ai (13 ans d’animation et direction occasionnelle), je trouve qu’il y a effectivement un problème systémique dans ce secteur, qui fait qu’on peut voir le pire ou le meilleur selon le séjour. Selon ma vision des choses, si j’envoyais mes enfants en séjour de vacances sans avoir déjà travaillé avec le directeur et l’organisme, j’aurais l’impression de jouer à la roulette russe avec la sécurité physique et affective de mon enfant.

                  J’ai vu à plusieurs endroit parler de responsabilité, de compétence, de conscience professionnelle, en tant que qualités personnelles dont certains font preuve et d’autres non. C’est un fait indiscutable, mais dans des secteurs où la vie de personnes fragiles est impliquée, le système tel qu’il est conçu a le devoir de palier à ces failles individuelles. D’où le fait qu’il s’agit bien à mon avis d’un problème systémique (à part pour les cas isolés et spécifiques, auquel cas c’est à la justice de déterminer les responsabilités et culpabilités des individus).

                  D’ailleurs c’est bien sur ce problème systémique qu’a fini par tourner la discussion, puisque sur le milieu de la discussion nous sommes sur la distribution des rôles et responsabilités à toutes les échelles (inspection, organisme, direction, animateur, parent, enfant), et sur la fin sur notre système de formation, de recrutement et d’accompagnement des débutants.

                  Il y aurait tellement à dire sur ces deux sujets que je vais sélectionner seulement quelques points :

                  Au sujet de la connaissance de la réglementation à l’issue du premier stage théorique, je ne crois pas qu’elle soit fondamentale. Ce qui est important à mon avis est que le stagiaire sache qu’il y a une réglementation précise et que son respect est une priorité absolue sur un séjour.
                  Qu’un animateur repose la question du taux d’encadrement ne m’inquiète pas, car s’il pose la question c’est qu’il lui tient à cœur de respecter ce taux, c’est peut être aussi qu’il n’est pas certain que sa hiérarchie respecte ce taux et souhaite s’en assurer. Par contre qu’un directeur professionnel sache par cœur depuis longtemps qu’il doit avoir un animateur pour 8 dans l’eau, mais que devant la situation où il y a 17 enfants et 2 adultes, trouvant cela vraiment trop bête de laisser 9 enfants dehors avec un anim pour effectuer un roulement, décide qu’on ira tous se baigner et engueule encore l’animateur qui refuse d’obéir à ça, là ça craint.
                  D’autre part, concrètement ce n’est pas le stagiaire qui prend les décisions au sein du centre de vacances, comme dans l’exemple ci-dessus (difficile quand on est jeune et inexpérimenté de défendre son point de vue en face de son supérieur et évaluateur, même si on a la loi de son côté).
                  il doit donc à mon avis être bien informé et sensibilisé, mais pas sanctionné sur sa connaissance précise de tel chiffre ou tel autre apparaissant dans la loi (que ce soit par écrit ou oral).

                  La formation pourrait aussi être plus complète en étant plus longue. Augmenter la durée des stages théoriques poserait beaucoup de problèmes financiers, de recrutement de formateurs, de locaux disponibles etc, mais rien n’empêche d’augmenter la durée et le nombre de stages pratiques (exemple : base 8j, pratique 21j, appro 6j, pratique 21j), avec dans ce cas des obligations au niveau de la rémunération du second stage.

                  Je crois aussi que la réglementation devrait être plus contraignante concernant le stage pratique, afin de limiter les dérives en terme d’accompagnement et de conditions de travail du stagiaire. Exemples :
                  Interdiction de placer un stagiaire de moins de 20 ans sur un séjour accueillant des jeunes de plus de 15 ans (j’ai eu récemment une candidature d’une animatrice qui a fait son stage pratique à 17 ans et 2 mois sur un séjour 14-18, et le directeur qui l’évalue ose encore écrire en guise d’observation officielle qu’elle a eu du mal à se positionner en adulte … à l’impossible nul n’est tenu … ).
                  Interdiction de laisser seul un stagiaire en sortie ou sur la structure avec des enfants.
                  Taux d’encadrement plus faible pour le stagiaire (ex : 1 anim stagiaire pour 8 enfants de plus de 6 ans, 1 pour 4 enfants de moins de 6 ans).
                  Obligation d’avoir au moins un BAFA complet sur l’équipe (directeur non compris), quelque soit la taille de l’équipe.

                  Quoi qu’il en soit, M6 a réussi à nous piquer là où ça fait mal (n’est-ce pas une des fonctions des journalistes ?). Même si ces méthodes “presse à scandale” sont discutables, le fait de débattre à partir de cette émission est très intéressant.
                  Je suis par contre assez d’accord avec le fait que l’histoire aux USA relève plus du cas isolé, même si des liens peuvent exister entre nos dysfonctionnement et l’apparition de tels cas isolés.
                  En revanche, si la mort est une conséquence tragique et peu fréquente, les petites maltraitances “anodines” que subissent les enfants (et aussi les adultes, en particulier stagiaires et jeunes animateurs), ne devraient pas rester sous silence, même si ça nous dérange.

                  #33090
                  DIR-PTR
                    @3-2

                    Matim a écrit :

                    je ne crois pas avoir parlé ni de mémorisation ni de stratégie d’évitement..??

                    Ben non, mais je ne crois pas avoir écrit que c’était toi qui en avait parlé. Ca s’appelle avancer un argument, un nouvel élément pour faire avancer la discussion, ou en contredire un avancé par un interlocuteur.

                    Chacun va donc choisir sa méthode et son dosage , mais on ne peut pas dire que c’est inutile si on y réfléchit sérieusement quelques minutes.

                    Ben non, là on parle de la validation de la formation théorique du BAFA, il ne me paraîtrait pas raisonnable que “chacun” invente ses critères. Si on parle de formation et d’insertion professionnelles, c’est autre chose.

                    #33091
                    DIR-PTR
                      @3-2

                      jojosmala a écrit :

                      Il faut donner les moyens aux formateurs de mettre tout les candidats en situation de réussite et nous n’avons pas ces moyens … dans ce cas on ne peut pas “donner” le titre, le diplôme etc à tous …

                      Qu’est ce qui t’empêche de ne pas avoir les moyens de mettre touts les candidat en situation de réussite lorsque tu encadres ?

                      #33098
                      jojosmala
                      Modérateur
                        @jojosmala

                        ludou a écrit :

                        Quand je lis “je ne dis pas qu’il faut donner la formation au plus grand nombre”, je me demande juste : pourquoi ???

                        Il faut donner les moyens aux formateurs de mettre tout les candidats en situation de réussite et nous n’avons pas ces moyens … dans ce cas on ne peut pas “donner” le titre, le diplôme etc à tous …

                        #33099
                        cocolasticot
                          @cocolasticot

                          Lis donc l’ensemble des échanges (voire juste le message en entier) avant d’extraire des citations de leur contexte.

                          mais non, non, non noooon, NON, qu’es ce qu’il y a marqué ? hein qu’est ce qu’il y a marqué juste là

                          <————– (enfin un peu plus haut hein parce que la ça veut rien dire)

                          #33100
                          ludou
                            @ludou

                            et puis…

                            Matim a écrit :

                            Il en est de même à un autre autre niveau pour l’écriture et la lecture.
                            Comment être serein quand un animateur ne sait pas décrypter une fiche sanitaire ? quand un ticket de caisse ou un budget lui parle autant qu’une sardine morte ou quand le projet pédagogique n’est pas “déchiffré”…
                            Comment échanger, construire un projet, demander un compte rendu… sans maitrise de l’écriture et du langage commun ?

                            tout cela relève du directeur. Un animateur occasionnel n’a aucunement besoin de faire tout ça, et il existe bien d’autres moyens (d’ailleurs, les animateurs lisent-t-ils vraiment les fiches sanitaires ? Et les projets péda…? :lol:).

                            Alors certes, ça ne l’empêchera pas d’être un bon technicien, certainement, mais est-ce la seule chose qu’on attend d’un animateur ..? etre technicien ? Pas moi.

                            Le technicien n’a pas besoin de savoir lire ?

                            Un analphabète a-t-il le cerveau trop rabougri pour émettre un avis, faire fonctionner son esprit critique, développer une relation de qualité avec un autre être humain, faire preuve d’empathie et de bienveillance ?

                            Ces arguments tenaient sans doute à une époque (pas si lointaine) appelée “coloniale”. On connaît aujourd’hui la force et la puissance de la pensée orale.
                            Ce n’est pas la personne qui est handicapée, c’est son environnement qui l’handicape. La formation bafa peut sévèrement handicaper certains candidats dès lors qu’ils sont jugés sur des compétences telles que la maîtrise de l’orthographe et de la syntaxe, l’emploi de vocabulaire spécifique, etc.

                            Il me semble clair que la main-mise du formateur-évaluateur sur le destin des candidats pousse nombre d’entre eux à (ab)user de leur position sanctionnante à travers des critères farfelus, et souvent non énoncés clairement. L’orthographe et la docilité envers le formateur (et envers ses idées/positionnements politiques et pédagogiques) font partie de ces critères non-officiels.
                            La question à se poser est : suis-je là pour les aider à réussir leur formation ou pour les empêcher d’y arriver ?

                            Quand je lis “je ne dis pas qu’il faut donner la formation au plus grand nombre”, je me demande juste : pourquoi ???

                            Un stagiaire qui échoue est un échec du formateur. Un enfant qui échoue (qui est viré) est un échec de l’équipe d’animation et du directeur.
                            Nul esprit culpabilisant là-dedans. En effet, nous avons tous nos limites et nos défauts. Il faut juste avoir conscience que c’est bien souvent nous qui n’avons pas été capables d’accompagner suffisamment, de trouver les bons mots et la bonne façon de faire.

                            #33104
                            Matim
                              @matim

                              DIR-PTR a écrit :
                              je dis qu’il ne me paraît pas souhaitable d’organiser la sélection des animateurs occasionnels sur ces critères.

                              Si ce sont les seuls critères, oui bien evidemment je suis d’accord.

                              Travaille avec des gens illettrés, voire analphabètes, et tu te rendras compte des stratégies d’évitement ou capacité de mémorisation dont ils sont capables, ce qui constitue d’ailleurs un problème quant à la détection de ce handicap.

                              je ne crois pas avoir parlé ni de mémorisation ni de stratégie d’évitement..??
                              Il se trouve que j’accueille chaque année environ 5 adultes en situation d’insertion (chantier d’insertion) avec des niveaux infra V. Au delà des handicaps sociaux on se retrouve confrontés aux problématiques de la difficulté de raisonnement sur des concepts abstraits (par manque de gymnastique du cerveau, par manque de connaissances, par manque de methodes de travail).

                              Ils ont donc des capacité, oui, mais elles vont trouver leur limite dès lors qu’on va leur demander un travail de construction et de réflexion .

                              Tu as mis le doigt sur ce que je répète: si ton objectif et d’atteindre ce niveau alors ok, ton système de sélection de technicien est cohérent.
                              Il n’y a pas UNE méthode d’embauche il y en a de multiples qu’il faut adapter aux besoins et aux attentes.
                              La sélection qui prend en compte (j’insiste sur prendre en compte) les capacités écrites et de lecture permettent d’aller au delà d’un simple entretien classique.

                              Chacun va donc choisir sa méthode et son dosage , mais on ne peut pas dire que c’est inutile si on y réfléchit sérieusement quelques minutes.
                              En tous cas , moi elle m’apportent énormément et les salariés en question se retrouvent à se questionner .. et ça c’est le départ de la déconstruction des schémas scolaires classiques.

                              **

                              #33108
                              DIR-PTR
                                @3-2

                                Matim a écrit :

                                Il en est de même à un autre autre niveau pour l’écriture et la lecture.
                                Comment être serein quand un animateur ne sait pas décrypter une fiche sanitaire ? quand un ticket de caisse ou un budget lui parle autant qu’une sardine morte ou quand le projet pédagogique n’est pas “déchiffré”…
                                Comment échanger, construire un projet, demander un compte rendu… sans maitrise de l’écriture et du langage commun ?
                                La communication s’en ressent forcement.

                                Alors certes, ça ne l’empêchera pas d’être un bon technicien, certainement, mais est-ce la seule chose qu’on attend d’un animateur ..? etre technicien ? Pas moi.
                                C’est là ou je reviens au “il faut savoir ce qu’on souhaite obtenir”, avant tout.

                                **

                                Je n’ai jamais dit que la maîtrise de la lecture et de l’écriture était inutile à un animateur, je dis qu’il ne me paraît pas souhaitable d’organiser la sélection des animateurs occasionnels sur ces critères.

                                Tes exemples ne tiennent pas la route, ni pour la fiche sanitaire, ni pour le ticket de caisse, ni même pour le projet qui n’a pas besoin d’être “déchiffré” pour être partagé. Travaille avec des gens illettrés, voire analphabètes, et tu te rendras compte des stratégies d’évitement ou capacité de mémorisation dont ils sont capables, ce qui constitue d’ailleurs un problème quant à la détection de ce handicap.

                                #33109
                                DIR-PTR
                                  @3-2

                                  cocolasticot a écrit :

                                  Est-ce le rôle d’un animateur que de synthétiser une idée…

                                  Ah bah oui mais là non, tout de suite, si on part du principe qu’un animateur peut réfléchir au point d’avoir des idées, c’est tout le système qu’il va falloir revoir et on va pas s’en sortir… Non je propose de rester sur le constat de base qu’un animateur c’est juste un neuneu… je pense que c’est plus simple pour tous le monde non ?

                                  comme si l’écrit était un symbole de sérieux.

                                  et bah voila, je le savais, on commence par associer “animateur ” et “idée” et tout de suite on commence à parler de “sérieux”. tout part à vélo et va trouver une station vélib de libre à cette heure !!!

                                  Lis donc l’ensemble des échanges (voire juste le message en entier) avant d’extraire des citations de leur contexte.

                                  #33110
                                  Matim
                                    @matim

                                    DIR-PTR a écrit :
                                    Les énarques (et d’autres) écrivent, en général, très bien. Sont-ils compétent pratiquement ?

                                    Le fait est qu’ils se retrouvent à des poste clés.
                                    Mais ça rejoint l’idée de Xinome:

                                    Est-ce en répondant bien à un écrit que je peux apprendre un métier, je n’en suis pas sure. Pour moi c’est sur le terrain qu’on apprend réellement,

                                    Alors, il ne s’agit pas de dire que SEUL l’écrit peut suffire à la compétence ou SEULE la pratique suffit, non bien sur.
                                    Dire que le terrain permet d’apprendre réèllement c’est aussi inexact.
                                    Les 2 composantes sont bien complémentaires et c’est pourquoi certaines methodes pédagogiques sont plus efficaces que d’autres (c’est le principe de l’alternance).
                                    L’éternel débat entre le terrain et la théorie n’a même pas lieu d’être.

                                    On retrouve ces mêmes arguments quand on parle des mathématiques : peut être faites vous partie de ces personnes qui pensent que les fonctions, les équations, les théorèmes géométriques “ca sert à rien” (on l’entend très souvent ça)
                                    Et pourtant rien de mieux que des maths pur développer son raisonnement, travailler sa réflexion, organiser son esprit, avancer par étape etc… c’est réellement l’intérêt des maths.

                                    Il en est de même à un autre autre niveau pour l’écriture et la lecture.
                                    Comment être serein quand un animateur ne sait pas décrypter une fiche sanitaire ? quand un ticket de caisse ou un budget lui parle autant qu’une sardine morte ou quand le projet pédagogique n’est pas “déchiffré”…
                                    Comment échanger, construire un projet, demander un compte rendu… sans maitrise de l’écriture et du langage commun ?
                                    La communication s’en ressent forcement.

                                    Alors certes, ça ne l’empêchera pas d’être un bon technicien, certainement, mais est-ce la seule chose qu’on attend d’un animateur ..? etre technicien ? Pas moi.
                                    C’est là ou je reviens au “il faut savoir ce qu’on souhaite obtenir”, avant tout.

                                    **

                                    #33111
                                    jojosmala
                                    Modérateur
                                      @jojosmala

                                      romainyan77 a écrit :

                                      DIR-PTR a écrit :
                                      Un QCM comme écrit ? J’avoue l’orthographe ne sera pas une difficulté. Un individu qui ne maîtrise pas, ou pas bien, la lecture ne pourrait donc pas faire un bon animateur occasionnel ?

                                      Ah je le pense oui.
                                      Qui lira le courrier des enfants qui ne le peuvent pas ? Comment signera t’il un contrat d’engagement éducatif ? J’en passe hein.

                                      Mais dis moi … Tu en croise beaucoup de ces gens la ?

                                      Le BAFA est une formation volontaire qui n’a pas à être sanctionnée par un écrit, une note parce que l’on est pas dans le domaine scolaire, faire ce genre de parallèle est un contresens total.

                                      Ah pardon, c’est vrai, c’est pas un brevet … Pardon.
                                      Bref, tu parle de domaine scolaire … Mais à quoi sert l’école ? [C’est Un Apprentissage] je répond pour te demander : Le B.A.F.A n’est pas un apprentissage du métier d’animateur ?

                                      La formation actuelle n’est certes pas parfaite, mais si il y a quelque chose à améliorer, ça me paraît plutôt être dans la formation des formateurs et notamment des directeurs qui ne remplissent que trop rarement leur rôle de formateurs pratiques.

                                      Allélouya ! Les formateurs !? oui, mais pas que. C’est facile de pointer du doigt une même personne ;-).

                                      balthazaar a écrit :
                                      @romainyan77
                                      [color=0000FF] on garde le système actuel et on ajoute un écrit. Donc je propose pas ENSUITE ;).[/color]
                                      On s’est mal compris. Premièrement tu as proposé un contrôle écrit, puis lorsque j’ai soumis l’idée d’un contrôle éliminatoire, il m’a semblé que tu disais que c’était trop sévère.

                                      C’est pour ça que je disais qu’il faudrait savoir (ce qu’on veut obtenir). Si on estime que les nouveaux animateurs sont trop mauvais en réglementation et que pour éviter ça il faut ajouter un contrôle écrit, c’est bien que le rôle du contrôle est d’éliminer des candidats.

                                      Bah c’est sur qu’une personne qui à 0 en écrit (En QCM, en braille, ou je ne sais quoi d’autres que vous serez capable d’inventer pour mettre à mal l’écrit) … a très peu de chance d’obtenir le brevet !

                                      Tout ça … Pour ça ? Enfin, je veut dire tous ces posts pour comprendre ça ?

                                      [color=0033FF]On laisse pas passer des incompétents[/color]
                                      Ah bon? Ce n’est pas de ça dont vous parliez depuis quelques pages?

                                      Ah décidément, tu sélectionne ce qu’il te plait, quand ça t’arrange.
                                      Peut de chance de laisser passer des incompétent, un exemple cher camarade ?

                                      [color=0000FF]Kestu m’parle du SB sérieux ?
                                      ça devait servir d’exemple ? [/color]
                                      Oui tout à fait, c’est l’exemple que j’ai choisi pour t’expliquer la différence entre un contrôle et une évaluation.

                                      Lorsque je recrute un surveillant de baignades, j’ai l’assurance qu’il ait un certain niveau car les épreuves sont éliminatoires. D’ailleurs il n’y a pas d’écrit, tu peux aussi méditer là-dessus.

                                      Méditer ? Je connais pas la formation, je vais pas parler de chose que je ne connais pas. Et c’est pas parce qu’on peut passer quelques choses sans écrit que c’est normal.

                                      Je pense que c’est un bon exemple car il est très lié et très proche du BAFA dans les conditions de formation, d’obtention, de recrutement et d’exercice. Contrairement au BAC.

                                      Je pense que c’est un exemple comme un autre. Même s’il est lié au B.A.F.A. Il y a d’autre diplôme dans l’animation où il y a des écrit … Je me trompe ?

                                      – Et bien Non !!!!la maitrise de l’écrit n’est pas obligatoire pour être ou devenir un animateur
                                      – l’éducation Populaire peut être une alternative aux systèmes de l’éducation nationale, où de nombreux jeunes y sont en échec….
                                      – les animateurs ne maitrisant pas la langue auront forcément du mal à maitriser les écrits…. et je ne te parle pas des différents “dyslexique, dysorthographique … etc”
                                      – et comme dit plus haut il faut revoir la formation des formateurs…. pour pouvoir rendre accessible la formation au plus grand nombre ( attention je ne dis pas qu’ il faut donner la formation au plus grand nombre 🙄 )

                                      et enfin il faut sortir des systèmes de sélection qui sont soi-disant justes et égalitaires, alors qu’ils ne bénéficient qu’a une partie des candidats qui sont les seuls à pouvoir réussir l’épreuve…. “tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson par sa capacité à grimper aux arbres, il passera sa vie entière persuadé qu’il est totalement stupide”

                                      Aujourd’hui, les jurys ne récompensent que les élèves scolaires, dociles et laborieux sans tenir compte d’autres qualités ou capacités fondamentales attendues dans leurs vies d’adultes : la sociabilité, la curiosité, la créativité, le partage, la solidarité, le respect….

                                      #33113
                                      cocolasticot
                                        @cocolasticot

                                        Est-ce le rôle d’un animateur que de synthétiser une idée…

                                        Ah bah oui mais là non, tout de suite, si on part du principe qu’un animateur peut réfléchir au point d’avoir des idées, c’est tout le système qu’il va falloir revoir et on va pas s’en sortir… Non je propose de rester sur le constat de base qu’un animateur c’est juste un neuneu… je pense que c’est plus simple pour tous le monde non ?

                                        comme si l’écrit était un symbole de sérieux.

                                        et bah voila, je le savais, on commence par associer “animateur ” et “idée” et tout de suite on commence à parler de “sérieux”. tout part à vélo et va trouver une station vélib de libre à cette heure !!!

                                        #33117
                                        Xinome
                                          @xinome

                                          Et c’est pas parce qu’on peut passer quelques choses sans écrit que c’est normal.

                                          Est-ce en répondant bien à un écrit que je peux apprendre un métier, je n’en suis pas sure. Pour moi c’est sur le terrain qu’on apprend réellement, je considère le stage pratique comme étant le plu important, celui où on apprend vraiment des trucs (c’était la même chose dans mes études, j’avais l’impression d’acheter des stages).
                                          Je ne comprend pas ce besoin de vouloir mettre de l’écrit partout, comme si l’écrit était un symbole de sérieux.

                                          #33134
                                          DIR-PTR
                                            @3-2

                                            Matim a écrit :

                                            En ce qui me concerne je suis moi aussi partisan d’une évaluation lecture/écriture pour les raisons suivantes:
                                            – la lecture est indispensable dans le métier en question (animation, direction, coordination..)
                                            – L’écriture est un canal de communication incontournable.
                                            – L’écriture/lecture permettent de travailler la capacité à synthétiser une idée, une réunion, un travail d’équipe (un forum..).

                                            Non, non et oui. La lecture (et encore moins la bonne lecture) n’est pas indispensable pour exercer les fonctions d’animateur occasionnel, l’écriture n’est pas incontournable. Est-ce le rôle d’un animateur que de synthétiser une idée….

                                            Le petit examen pourrait simplement consister à comprendre un texte, et s’exprimer librement par écrit sur une petite question ouverte, par exemple.

                                            Les énarques (et d’autres) écrivent, en général, très bien. Sont-ils compétent pratiquement ?

                                            Je le pratique déjà sur les embauches dont j’ai la charge. j’en suis arrivé à la conclusion suivante: la capacité d’adaptation, de réflexion et de communication est directement liée à la capacité de lecture/écriture.

                                            Pour des embauches occasionnelles ?

                                            Dans le cas où on tirerait le niveau par le bas, le BAFA serait-il voué à n’être qu’un brevet d’insertion sociale et professionnelle ?

                                            **

                                            Est-ce de mon positionnement que découlerait l’idée de tirer le BAFA vers le bas ?
                                            Qu’apporterait en qualité d’animation l’instauration d’un écrit dans la formation ?
                                            Pourquoi pas ?

                                          20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 187)
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