[Simon]

Salut,

Petite réaction : on ne peut pas dir que les animateurs ne recoivent pas de salire, c’est tout simplement faux. Libre à toi de préférer les villages vacances mais de là à sortir des mensonges gros commes des maisons. Je préfère entendre dire que DES associations ne paient pas, que DES associations ont des fonctionnements d’entreprises mais on est loin de la généralité. Il faut aussi expliquer la disparition des subventions car plus d’argent dans les caisses.

Les colos ne disparaissent pas, il y a une évolution. Les associations perdnet de l’emprise sur le secteur et ce sont les mairies et les entreprises par une offre à des clients ou leurs salariés qui voient leur activité croître.

Regarder d’un point de vue historique n’est pas inintéressant non plus. La désaffection des colos qui est en parralèle avec la transformation des structures et des idées. Ce qu’est devenue l’éducation populaire, progressivement disparue institutionnellement depuis son assimilation dans le ministère Jeunesse et Sports.

En bref, il y a plein de pistes à explorer et notament l’émergence très nette de structures municipales de proximité : esaces jeunes, centres d’animation ou de quartier, MJC. Un secteur qui se replie mais qui en laisse apparaître un autre. La même dualité entre les difficultés de l’animation occasionelle et le succès de l’animation pro, etc…

[treize]

Tout d’abord je voulais vous remercier pous vos pistes de réponses concernant le sujet du mémoire. Ensuite je vais essayer, et je compte m’y tenir, de vous tenir au courant de l’avancée de mes travaux concernant ce sujet. Bien entendu je ne ferais pas un compte rendu quotidien de la progression de mon mémoire mais je pense qu’un petit courrier bi mensuel expliquant les avancées, les questionnements, les réflexions d’après entretiens que j’aurais pu avoir serait une bonne chose pour moi et qui sait peut etre pour vous aussi.
Concernant les ouvrages traitant du sujet, je me suis procuré celui de Jean Houssaye et compte m’y plonger dedans le temps des vacances scolaires, mon emploie du temps etant relativement chargé d’ici là.
J’ai aussi pris connaissance du rapport publié par l’OVLEJ et je dois dire qu’il est très complet. Il m’a aidé dans ma phase exploratoire.
Toutefois, et après en avoir discuté avec mon responsable de mémoire, la complexité de ce mémoire réside noatamment dans le danger de na pas se disperser. En effet, étant acteur dans ce domaine, il ne s’agit pas de prendre partie, de trouver dommageable cette évolution mais d’etre objectif et de faire un diaporama sur le présent, les évolutions les causes de ce phénomène et d’essayer d’en tirer des conclusions sur une mise en perspective pour l’avenir.
En vous remerciant encore pour vos informations. Merci de votre lecture

[Al-Batros]

Salut à toi, Secles,

Pour moi la baisse de fréquentation = moins d’animateur car lois trop stricte envers l’erreur humaine (je ne parle pas de la faute, car là oui c’est répréssible).

Je suis inquiet quand je lis cela car c’est faux.
La loi a évolué dans le sens que l’erreur humaine n’est plus sanctionnée comme avant.
C’est la faute intentionnelle qui le reste: infractions intentionnelles, imprudence ou négligences délibérées ou caractérisées. (De plus, on recherche l’auteur de la cause adéquate, on a rompu avec le principe des causes équivalentes.)
Une maladresse ou une inattention n’est plus sanctionnée comme avant. (Grace à l’introduction de l’art 4-1 du Code de Procédure Pénale)
Celui qui fait son travail correctement, c’est tranquile. Si c’est l’organisateur qui déconne (Hélas, c’est souvent le cas, j’en suis désolé, mais c’est comme ça.), c’est lui et l’asso qui prendront.

Quand à 17 ans tu signes pour un truc qui te dit : fais une connerie tu passeras par la case juge.

Les c… qui envoient au juge sont des choses graves qu’il est normal de ne pas faire.
Je vais même ajouter que l’anim qui taille une pipe à un gosse ou …, pour pouvez l’emmener à coup de pied dans le rectum chez les flics. (Art 73 du Code de Procédure Pénale)

Alors, soit il faut avoir une bonne confiance en soit… soit il faut un peu être tête brulé

Donc voila… t’as plus grand monde pour faire ce beau métier.

S’il manque des anims, je suis sûr que ce n’est pas pour ça.

Al

[Marc-Antoine SCHNEE]

Bonjour,

Vici quelques pistes :

– Les rapports publiés par OVLEJ (Observatoire des Vacances et des Loisirs des Enfants et des Jeunes) :
> Bulletin n°7-8-9 – Octobre 2004 : Devenir animateur et directeur occasionnels aujourd’hui
> Bulletin n°10-15 – Avril 2005 : Centres de vacances, colonies de vacances … Perception et attentes des parents
> Bulletin n°16 – Décembre 2005 : Rétrospective de la fréquentation des séjours collectifs 1954-2004
> Bulletin n°18 – Juillet 2007 : Les aides au départ dans l’enquête vacances 2004

– Il existe aussi un rapport du (anciennement) ministère de la jeunesse des sports et de la vie associative : “Chiffres clés de la fréquentation des centres de vacances de 1995 à 2004”. Qui te permettront d’illustrer ton propos.

– Il y a un rapport de l’ORSEU : La qualité de l’emploi dans les métiers de l’animation

– Il semble intéressant aussi de se pencher sur l’évolution de la réglementation des centres de vacances. Ce site en est une source incomparable puisque tous les anciens textes y figurent encore.
Pour moi il y a l’avant 2000, le 2003 (codification de pas mal de choses), et le désormais 2007 ou beaucoup de choses ont été codifiées dans le code de l’action sociale et des familles.
Il n’y a pas besoin d’être juriste pour voir que la réglementation s’est “durcie” et impose des augmentations des coûts des séjours (indirectement) et a considérablement modifié le paysage de l’animation.
Et en parallèle, il n’est pas dur de constater que le BAFA et le BAFD sont dévalorisés au fur et à mesure et que tout est fait pour qu’il soit de plus en plus facile et accessible de prendre la direction d’un séjour de vacances.
Si tu veux je peux t’aider sur ce point à faire des parallèles, des constatations, …

– Tu as également les aspects politiques de l’animation socioculturelle : les changements de ministère (conséquences), les changements de ministres, les changements de gouvernement, les politiques jeunesse portées par le gouvernement et les collectivités locales (différences, choix, …)
La conférence de la famille 2007 est éloquente sur le sujet …
Vois aussi l’évolution des bons vacances de la CAF, là aussi c’est éloquent.

– Il y a le tableau de l’animation culturelle aujourd’hui : association VS société commerciales. Pourquoi existe t-il les deux ? Pourquoi les secondes ont elles eu accès au CEE ?

– Il y a la société de consommation actuelle qui influe considérablement sur le contenu et la morphologie des séjours mais aussi et avant tout sur la fréquentation.
Je pense que parler de 35h, RTT, congés payés, vacances familiales, grands-parents, … n’est pas dénués de sens quand on parle de fréquentation ?

– Tu peux aussi parler de tous les enfants qui ne partent pas en vacances et qui pourtant aimeraient bien !!! Alors baisse de la fréquentation est ce du au déclin de la fréquentation du public visé ? N’y a t-il pas un autre public qui lui serait friand des séjours collectif mais n’y a pas accès ?

Je pense qu’il est dans ton intérêt (et dans le notre, ne le cachons pas) de poster dans ce sujet régulièrement l’avancée de ton écrit. La diversité des utilisateurs du forum te permettra d’avoir des avis très différents mais surtout de compléter et d’étayer ton écrit.
Je n’y crois pas trop puisque la majorité des utilisateurs vient demander de l’aide mais ne nous fait jamais part du résultat … Montre moi que j’ai tord !

[Secles]

Pour moi la baisse de fréquentation = moins d’animateur car lois trop stricte envers l’erreur humaine (je ne parle pas de la faute, car là oui c’est répréssible).

Quand à 17 ans tu signes pour un truc qui te dit : fais une connerie tu passeras par la case juge.

Alors, soit il faut avoir une bonne confiance en soit… soit il faut un peu être tête brulé 😀

Donc voila… t’as plus grand monde pour faire ce beau métier. 😀

[Lau]

Par là, il y a une liste de bouquins intéressants : :cass:

Bibliographie 😀

Il y a assez peu de recherches sur les CVL. Je conseille tous les ouvrages de Jean Houssaye qui proposent une étude sociologique et historique approfondie des colos. Au delà de ça, Jean Houssaye propose des modèles d’organisation innovants et s’interroge beaucoup sur l’avenir des colos. 😛

En dehors de ça, il n’y a pas grand chose. 🙁

XXYYZZ, tu dis “C’est difficile de lutter contre les organismes qui proposent uniquement de la consommation.” Je suis d’accord avec toi. En métropole, ces organismes se développent de plus en plus. Ces organismes utilisent des techniques de marketing et de communication très élaborées. L’avenir des colos est peut-être là, malheureusement. Je sais que c’est dur à entendre mais c’est la réalité. 🙁

Cependant, je pense qu’il y a beaucoup d’organisme “traditionnels” de colo qui ne font pas l’effort de lutter. En effet, il y a, dans beaucoup d’organismes, un certain amateurisme qui est peut être partiellement responsable de la mauvaise image dont souffrent les colos. Il y a beaucoup d’organismes qui ne font pas ou peu de travail d’autoanalyse sur la qualité de leur travail. Les projets éducatifs sont devenus de vieux documents poussiéreux. 😮

Il y a aussi beaucoup d’organisme qui considèrent la chute des effectifs comme une fatalité, sans vraiment se poser de questions. On ne peut pas éternellement se cacher derrière la courbe démographique ou invoquer le fait que les colos ne sont plus à la mode. Je connais un organisme commercial qui a une hausse impressionnante de ses effectifs depuis quelques années. (Je ne veux pas citer le nom de cet organisme car je ne veux pas leur faire de pub et je sais qu’à chaque fois qu’on parle d’eux ça fait plein d’histoires.) Quoi qu’il en soit, cet organisme nous montre que la chute des effectifs n’est pas une fatalité. 😮

Donc si les organismes d’éducation populaire veulent lutter contre les organismes de consommation, il faut non seulement qu’ils fassent ce travail d’évaluation mais en plus il faut qu’ils adoptent eux aussi des attitudes un peu “commerciales” pour attirer de nouveaux publics. Ca peut paraître contradictoire, mais ça me parait être la seule alternative. 😎

Jean Houssaye propose un modèle d’organisation axé sur l’auto gestion. Selon lui, il faut passer par ce modèle pour assurer un avenir aux colos. C’est une façon de voir les choses que je trouve un peu trop catégorique et surtout un peu trop optimiste. 🙁

Cependant, les idées qui y sont développées sont vraiment intéressantes. 🙂

Treize, pourrais-tu nous tenir au courant sur l’avancement de ton travail ? 😕 Et tu pourrais peut être aussi le publié ici lorsqu’il sera terminé, ça serait intéressant. 😛

[moilapa]

Salut XXYYZZ

Je fais plus ou moins les mêmes constats que toi.

Sinon je ne parlais pas des anims stagiaires mais des anims tout court. Et pour ce qui est des indemnités, c’est ça le problème. Indemnités et non salaire.

[XXYYZZ]

Ok Moilapa, c’est vrai, mais dans mon département on trouve encore des organismes (pas tous) qui indemnisent les anims stagiaires
Mais le problème est à plusieurs niveaux :
l’entretien des locaux qui coute de plus en plus cher à cause d’une règlementation tatilonne et de plus en plus chiantes, Au niveau des organisateurs, On commence à voir apparaître dans mon île des organismes qui privilègient uniquement la consommation, et crois moi c’est dur de lutter.
D’un autre coté, j’ai l’impression, que par réaction, on voit uniquement l’aspect éducatif et que plusieurs formateurs occultent l’aspect ludique d’un ACM.
J’ai connu l’époque où de nombreux enseignants s’investissaient dans les colos /Organisateurs, directeurs, économe etc. C’est pratiquement fini.
Ensuite le public BAFA a évolué; de plus en plus de candidats viennent pour péreniser un emploi précaire, pour amèliorer leurs chances de réussir une entrée dans une école, travaillent déjà dans un CCAS, un OMS,une assos, un club sportif etc.
C’est encore plus marqué pour le BAFD.
Maintenant la Réunion est loin.Est ce pareil en métropole?
Mes réflexions sont pessimistes, et j’espère me tromper.
Allez A+

[XXYYZZ]

Bravo pour avoir choisi ce sujet pour ton mémoire.
Je suis en train de lire l’ouvrage Colos et centres de loisirs : recherches, sous la direction de Jean Houssaye . J’y ai trouver des choses intéressantes et Je pense qu’il pourrait t’aider, c’est le résultat d’un symposium organisé en Alsace..
Il a été édité par Matrice. Regarde dans le forum livres lus. Tu trouveras surement l’adresse internet, ainsi que d’autrtes bouquins.

[moilapa]

J’ajouterai une raison à la possible disparition un jour des colo : le système qui faisait que des jeunes supermotivés l’été pour bosser avec des enfants entre deux périodes de fac, de taf… n’est plus adapté à la réalité d’aujourd’hui. Avec un esprit insouciant, bon enfant, sans crainte des lendemains sur un marché du travail riche en propositions, sans attendre autre chose que de s’éclater 3 semaines avec des mômes…
Plus ça va, plus les jeunes s’inquiètent (à raison) de leur devenir professionnel. Il y a moins en moins de certitude de trouver du boulot, un boulot stable. Dans ces conditions de “fragilitation”, il est plus difficile de donner du temps, de donner de soi sans en attendre de contrepartie financière (un salaire). Surtout pour des associations qui ont de moins en moins à voir avec leurs idéaux de départ, qui ressemblent de plus en plus à des entreprises. Et qui ont de moins en moins de respect pour leur “employés”.

En tant que formateur Bafa, quand je parle de ces réalités aux stagiaires, du fait qu’en faisant une colo au contraire de ce qu’ils croyaient ils n’auront pas de salaire, la grande majorité tombe des nues.
Et je les oriente vers d’autres types de structures où ils pourront faire de l’animation et être payés correctement (villages vacances…)

Quand il devient si difficile de bouffer, de payer son loyer, donner gratuitement devient moins évident.

Ajoutez à ça, que les animateurs les plus motivés, se tournent vers une professionnalisation. Contradictoire avec les indemnités misérables que l’on touche en faisant des colos.

[treize]

[treize]

Bonjour a toutes et a tous
Je me presente, je suis etudiant en master 1 science politique a toulouse, et je suis occasionellement animateur tous les etés depuis maintenant 5 ans, dont quatre dans la meme colo. Avant celà je travaillais pour un centre de loisirs dans la péripherie toulousaine, mes etudes ne m’ayant pas laissé le temps de poursuivre l’aventure…
Je vous sollicite parce que dans le cadre de mes etudes justement je dois faire un memoire sur l’avenir des centre de vacances. A partir du constat que la frequentation des “colos” est en constante diminution je m’interroge sur l’avenir de celle ci et notamment sur la place qu’on accordera aux centres de vacances dans les années futures. Est ce que cette “institution” est vouée à disparaitre dans un futur plus ou moins proche, à cause des nombreuses hypothèses suivantes: le prix , les affaires de moeurs, la sécurité et la réglementation toujours plus pesante, la prise de pouvoir de l’individualisme sur les valeurs de solidarité etc….
Je viens a vous pour savoir si vous connaissez des contacts, des ouvrages, des rapports traitants de ce sujet et qui puisse m’aider a illustrer mon propos
En vous remerciant de votre lecture…
Un etudiant angoissé….

[Auteur]

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