En l’an 1912 GGGuiz débarqua sur le nawak…
Aujourd’hui, réunion au centre de loisirs sur lequel je vais travailler pendant une semaine des vacances. 16 animateurs, je suis le seul garçon (ça commence bien).
Déjà je rentre, je dis bonjour (poli je suis), et je vais même jusqu’à faire la bise individuellement (galant en prime). Equipe de choc : que des bouses de l’animation (eh, je travaille avec eux le mercredi, je sais à quoi m’en tenir, et je connais déjà leur planning : pétanque, jeux de société, basket et football) (et je le dis sérieusement : la pâte à sel, dans mon centre, c’était dans les beaux jours de l’animation…)
Sauf que, surprise aujourd’hui, pour les vacances on a droit à trois stagiaires BAFA !
Je m’approche, plein d’espoir (on sait jamais… malgré leur air peu engageant) pour dire bonjour.
“Bonjour, moi c’est GGGuiz..”
La première je dois lui faire répéter son prénom deux fois tellement elle le chuchote bas de peur d’importuner les gens de la pièce.
La deuxième, je luis fais répéter trois fois (serais-je malentendant ?) et elle m’évitera de toute la soirée après.
La troisième, apparemment elle a peur de moi, je crois que je l’ai traumatisée en lui faisant la bise. C’est vrai que vu sa tête, elle doit pas avoir l’habitude – mais peut-être que c’est sa religion qui le lui interdit. J’ai l’impression qu’elle a eu une velléité de refuser, par timidité, mais qu’elle n’en a pas eu le courage, et j’ai eu peur qu’elle fonde en larmes juste après.
Les trois sont pitoyables, assises sur leur chaise, gênées, apeurées, réfugiées dans un mutisme dont elles ne se départiront pas de toute la soirée. On dirait trois jeunes filles enlevées attendant de savoir par qui elles se feraient violer ce soir, en fonction de la personne à qui les prêterait le maquereau-directeur.
…
Ca va être une semaine de folie !!!
(Parents, par pitié, s’il vous reste un peu d’humanité, ne mettez pas vos enfants en CLSH. Tout mais pas ça. Foutez les à la rue ou devant la télé, mais pas au CLSH. Surtout pendant les vacances. Pensez à eux…)
J’ai honte de travailler sur ce centre.