[moilapa]

Personnellement, ça m’intéresse que n’importe qui ne puisse pas se gargariser de grands mots et de concept à la mode pour faire n’importe quoi.

Pourrais-tu développer cette idée ?

Et celle-ci :

Quand tu trouveras un centre où aucun élément organisationnel et matériel n’est imposé à l’équipe, garde le précieusement. !

[DIR-PTR]

ludou a écrit:

ce qui me dérange, c’est le principe : imposer des éléments matériels et organisationnels qui ne viennent pas de l’équipe. Un centre, ça se base sur un projet qui, pour moi, doit être créé, compris et développé par l’équipe qui va le mettre en pratique, pas par des gens qui n’y seront pas.

Sauf qu’il ne s’agit pas d’un centre. Le respect de la liste des éléments que j’ai copiée donne (donnerait ?)droit à la labellisation “accompagnement éducatif”.

Personnellement, ça m’intéresse que n’importe qui ne puisse pas se gargariser de grands mots et de concept à la mode pour faire n’importe quoi.

Quand tu trouveras un centre où aucun élément organisationnel et matériel n’est imposé à l’équipe, garde le précieusement. !

[moilapa]

Je vais essayer d’être concis pour une fois…

En une phrase : Si l’on fait le constat qu’il y a un problème dans l’éducation populaire, cherchons des réponses du côté des hommes et non du côté d’une uniformisation.

[ludou]

DIR-PTR a écrit:
Je ne comprends pas pourquoi les deux sujets sont sur le même topic. A l’origine, il était question d’une tentative de récupération d’un groupe de sociétés. Ludou repart sur une initiative JS.

Ce sont deux choses totalement différentes.

et je l’ai bien précisé dans mon message! Il y a quand même un parallèle avec le début du topic, c’est pour ça que je n’ai pas jugé nécessaire d’en créer un autre.

“Unité d’animation enfants : services ou activités requis pour le label Accompagnement éducatif

* Un espace jeux
* Un espace lecture
* Des actions de sensibilisation à la citoyenneté
* Un service en relation avec l’accompagnement scolaire
* Une activité Découverte/Apprentissage dans les domaines culturel et artistique, ou sportif ou scientifique et technique
* Une activité régulière au sein de l’unité d’animation dans les domaines culturel et artistique, ou sportif, ou scientifique et technique
* Une mise en réseau avec une structure spécialisée
* Le soutien à la parentalité ”

Dans ce qui est écrit ci-dessus (extrait du site JS), dites moi ce qui vous gène, ce qui est attentatoire à votre liberté, ce qui bride votre créativité…

ce qui me dérange, c’est le principe : imposer des éléments matériels et organisationnels qui ne viennent pas de l’équipe. Un centre, ça se base sur un projet qui, pour moi, doit être créé, compris et développé par l’équipe qui va le mettre en pratique, pas par des gens qui n’y seront pas.

[moilapa]

Pour ma part, là dedans rien du tout….

Si ce n’est que cette réflexion sur ce qui devrait être logique pour une équipe d’animation, pour les organisateurs de séjours (la présence d’une biblio…) ne devrait pas être imposé via une labellisation (système de carotte pour l’organisateur : tu fais ça, je te donne ton cadeau labellisé) mais être quelque chose de partagé “philisophiquement”.

Pour une raison très simple : à quoi bon une bibliothèque si elle n’est pas utilisée par l’équipe d’animation ?

Si ce label part du constat “Ca va mal du côté des propositions en matière d’animation par exemple” sur les séjours ? Est-ce que la réponse n’est pas dans la formation de ces équipes plutôt que dans le menu du jour pré-digéré ?
Est-ce que la réflexion sur le travail auprès des enfants peut être formatée, comme on peut le faire avec des tomates ou des fromages ?
Qu’est-ce que donne cette idée par exemple au niveau de l’éducation nationale” ? Sur l’activité de l’instit’ ?

Ce qui est encore plus vrai pour :
” Une activité Découverte/Apprentissage dans les domaines culturel et artistique, ou sportif ou scientifique et technique
* Une activité régulière au sein de l’unité d’animation dans les domaines culturel et artistique, ou sportif, ou scientifique et technique”

Ai-je attendu la réflexion de ces personnes pour avoir une réflexion sur le contenu de mes animations ?Ai-je donc besoin en tant qu’animateur que d’autres créent un “label” pour que je sache quoi mettre dans mon programme d’animations ?
Est-ce que ce genre de labellisation n’est pas forcément limitée s’agissant d’animation ? Est-ce que ce genre d’outil commercial mal utilisé ne peut pas devenir pour une équipe d’animation ce vers quoi il faut tendre ? Et ainsi mettre de côté ce qui n’a pas semblé primordial à ceux qui ont créé ce “label” ?

Quelle formation va accompagner ce parachutage de normes au niveau des directeurs ? Pour éviter toutes les dérives communes dans l’éducation populaire que l’on retrouve sur ce qui au départ semblait être toujours “une bonne idée” ? Et qui entre les mains de certains directeurs devient une pire idée ?

N’y at-il pas déjà assez de paperasse, règlementation, lourdeurs administratives dans le domaine de l’animation ? est-ce que l’animation ne crève pas justement de cela ? Est que ce métier qui devrait être “créatif, “frais”, n’est pas malade de ce besoin de toujours règlementer ?

Comment se fait-il que mon besoin de créer, d’inventer des rapports nouveaux à l’enfant trouve plus facilement leur place dans un camping municipal que dans l’éducation populaire ?????????????????????????

Pourquoi dans ce “label” on ne parle pas de respect de la personne ? Du respect du travailleur ?
Quand le but de l’Etat ici est “la volonté d’accompagner et soutenir (…) les acteurs d’un territoire, publics et associatifs, qui assurent l’offre de ces services éducatifs.”
L’animateur n’est-il pas un acteur ??????

Si l’Etat veut réellement soutenir, pourquoi ne parle t-on pas du problème principal : le financement ?
A ces petites structures qui arrivent à peine à survivre, comment leur parler de construire une bibliothèque quand elles en sont à se demander : Comment je vais financièrement m’en sortir ? Qui ce label va t-il arranger ?

Si ce n’est l’Etat qui crée une nouvelle façon de contrôler l’éducation populaire ????

Qui a réellement besoin de faire croire que l’animation est un domaine commercial comme un autre qui répond à des normes, des labels rouges ??????????

[DIR-PTR]

Je ne comprends pas pourquoi les deux sujets sont sur le même topic. A l’origine, il était question d’une tentative de récupération d’un groupe de sociétés. Ludou repart sur une initiative JS.

Ce sont deux choses totalement différentes.

“Unité d’animation enfants : services ou activités requis pour le label Accompagnement éducatif

* Un espace jeux
* Un espace lecture
* Des actions de sensibilisation à la citoyenneté
* Un service en relation avec l’accompagnement scolaire
* Une activité Découverte/Apprentissage dans les domaines culturel et artistique, ou sportif ou scientifique et technique
* Une activité régulière au sein de l’unité d’animation dans les domaines culturel et artistique, ou sportif, ou scientifique et technique
* Une mise en réseau avec une structure spécialisée
* Le soutien à la parentalité ”

Dans ce qui est écrit ci-dessus (extrait du site JS), dites moi ce qui vous gène, ce qui est attentatoire à votre liberté, ce qui bride votre créativité…

[Hervé MORICE]

Comment m’en cela je serais contaminéééééééé. 🙁

C’est p’i tète parce que je ne suis pas emballé par le concept. On peut m’éttiqueté comme en marge de ce qu’il se fait actuellement. Mais au rayon des nouveautés, il y a encore beaucoup de promotion à faire vers à un VRAI retour aux sources de l’éducation populaire. :cass:

L’éducation en tête de condole ne fait plus vendre. Les organismes préfèrent solder le pédagogique pour mettre en produit d’appel toujours plus d’activités de prestation !!!!

Il ne reste plus aux parents qu’a ce faire ballader gentiment dans le grand supermarché de la consommation d’animation et aux enfants de rester gentiment dans le caddie de l’occupationnel sans pouvoir courrir dans les allées de la responsabilisation, l’automie ou autre imagination.

Ce site à le mérite de montrer qu’il reste encore une bonne poignée d’animateurs engagés qui ne veulent pas se laisser se faire écraser les prix de leur réflexion au bénéfice d’une certaine vision mercantile de l’animation…

…A NOUS, AUJOURD’HUI, T’EN QU’IL EST ENCORE TEMPS, DE DE NOUS BATTRE POUR UN MOUVEMENT D’ANIMATION ALTERNATIF !!!! :engarde:

[ludou]

coloandco a écrit:
Je trouve déplorable qu’on finisse par s’intérresser plus à l’emballage en oubliant le produit… de toute nos attentions à savoir l’enfant !

Salut Coloandco, fais gaffe t’es contaminé, tu parles comme eux là!! 😮

Ce que j’ai trouvé aujourd’hui (sur le site J&S IDF) m’inquiète plus encore que la tentative (ratée?) à la base de ce topic, car ce n’est plus essayer de déterminer des “gages de qualité” dans des séjours, mais bien d’imposer un fonctionnement ou plutôt des conditions aux structures qui existent… la démarche me semble plus sournoise (car argument du “travail main dans la main avec les associations et les gens sur le terrain”…).

[Hervé MORICE]

La labélisation dans l’animation est aujourd’hui à la mode comme la création il y a quelque temps de chartes qualités.

Sauf que l’on passe une marche entre un engagement de la qualité d’un séjour que l’on organise et le fait de finir par considérer un séjour comme un simple produit de consommation, un produit d’appel dans un marché de plus en plus concurrenciel.

C’est prendre les parents que pour des consommateurs et voulant faire de l’animation une entreprise rentable !

Je suis contre de faire des ACM des produits sans saveurs à la chaine qui manquent de gout et de saveurs !

Je trouve déplorable qu’on finisse par s’intérresser plus à l’emballage en oubliant le produit… de toute nos attentions à savoir l’enfant !

NON A LA LABELLISATION OUI A VRAI RETOUR DE L’EDUCATION POPULAIRE DANS L ANIMATION !!!!!

ANIMATION CONSOMMATION CONTRE ANIMATION ALTERNATIVE VOILA LE COMBAT DE L’ANIMATION DE DEMAIN !!!

[ludou]

j’ai dit: “ça, ça aggrave les choses” en parlant du fait que c’est ce qu’attend une majorité d’animateur. Plus clair? 😕

[moilapa]

Bin là j’ai pas du bien comprendre, parce que là il me semblait qu’il pouvait y avoir des choses intéressantes.

[ludou]

moilapa a écrit:
Et le pire dans tout ça, c’est que je pense que ça correspond à ce qu’attend une majorité d’animateurs.

ça, ça aggrave pas mal les choses…

non mais le coup des

Le premier axe de travail a donc pour objet d’identifier et conceptualiser les services d’une structure d’animation jeunesse, avec les moyens afférents.
Le second axe a pour ambition de mieux organiser la fonction ressources à l’échelle régionale et départementale pour aider cette structure à remplir sa mission dans la durée.

ça, c’est énorme. J’aimerais vraiment rencontrer la personne qui a pondu ça… 😮

[moilapa]

Cela me semble être là la pire chose que j’ai entendu concernant l’animation depuis un bout de temps.

Ni plus ni moins qu’une façon pour l’Etat de contrôler encore plus le monde de l’Education Populaire. Ce qui avec le système de financement tel qu’il existe était déjà pas mal dans le genre.

“Des cahiers des charges souples énumérant les activités…”

Là, je suis pas sûr d’avoir bien compris…

Tout cela sent l’uniformisation dans un métier qui devait être avant tout créatif, réceptif de ce que peuvent dire les enfants et réactif face à ces propositions. C’est à dire partir de la base, les enfants, pour toute réflexion, décision . Avec les enfants. Et non continuer à penser à partir du “sommet de la pyramide” …

Continuons à réfléchir ainsi, continuons à faire des enfants ce que chaque jour nous nous plaignons qu’ils soient devenus…

là, on parle d’uniformiser comme l’on parlerait de qualibrage d’oeufs de poules… avec des relents de désirs de contrôle derrière tout ça…
On est sur la bonne voie.
Et le pire dans tout ça, c’est que je pense que ça correspond à ce qu’attend une majorité d’animateurs.

Je vais vraiment commencer à penser que pour faire de l’éducation populaire en ayant quelques libertés d’actions, il ne va rester que les campings municipaux, entre une miss camping et le tournoi de pétanque.

[Simon]

Bah c’est encore pire la labellisation administrative. On revient à des méthodes qui ont pourtant démontré dans le passé qu’elles étaient inefficaces et liberticides.

[ludou]

petit up, non pas pour parler de Destination Junior (des nouvelles à propos?), mais cette fois c’est la DRJS qui s’en charge. Comment imposer des actions et surtout du matériel (wahou, ça tape fort à la DRJS!) pour obtenir des labels bureaucratiques (mais en partenariat avec les associations jeunesse de la région concernée). C’est ici.

tchô

[solleana]

Info complémentaire sur la société Destination juniors:

Certains membres de celle-ci ont voulu racheter d’autres sites liés à l’animation .
Cela nous en dit un peu plus sur leurs réelles motivations qui sont comptables et financières.

JKK tu t’es bien fait avoir!

[crevette76]

certes lili…
sauf que ce que dénoncent unat et jpa, ce n’est pas le fait de labelliser ou non ; c’est les arguments qui auraient été avancés pour faire la “pub” de cette démarche (sur l’état actuel des choses)

[lili34]

Mort de rire !

L’Unat ne va pas critiquer les labels puisque elle même délivre des labels ! Label Loisirs de France, Label Village de France

[Simon]

Et que répond-tu aux accusations de la JPA et de l’UNAT sur votre initiative? Accusations graves puisqu’ils vous reprochent de DESINFORMER.

[JCW]

pinocchio a écrit:
Merci d’être revenu Jeankrikri. L’unanimité c’est pas très bon pour le débat.

Donc, j’ai un peu tout relu parce qu’il y en a eu des arguments depuis que t’étais parti. J’ai relevé deux trois trucs. Je mettrai les référence des post pour éviter de trop citer ou de trop schématiser les réflexions de chacun.

Tout d’abord, j’ai proposé deux démarches (#44) qui ont été approfondies (#45,46…).

Grossomodo dans la première, le label sert à faire évoluer les colos en fonction d’un “moule” valorisé. D’après ce que tu me dis, vous avez chacun votre vision de l’animation, mais (en gros je traduis ce que je comprends dans tes posts) vous ne cherchez pas à la confronter pour savoir quel type de séjour vous voulez favoriser (sur des critères de valeurs). Donc d’après ce que tu me dis tu ne serait pas dans cette optique. Mais ne pense tu pas que si ce moule n’est pas explicité il devient implicite? Et nier la question du sens éducatif ne fait-il pas le jeu des entreprises?

L’autre optique est commerciale. L’idée est de valoriser un produit. Bon j’imagine que tu ne vas pas me dire oui oui nous c’est ça. Mais qu’est-ce que t’en pense et pourquoi non?

Si c’est aucune des deux démarches qui vous correspond. Laquelle est la tienne?

Je ne me retrouve dans aucune de ces deux démarches. Pour moi, l’objectif est d’améliorer la qualité des accueils collectifs de mineurs. Sans remettre en cause la réglementation actuelle, je pense que la réflexion sur certains aspects d’un centre peuvent en améliorer la qualité :
– les locaux : sont-ils adaptés, permettent-ils une bonne organisation pour des tranches d’âges différents, sont-ils accessibles aux enfants handicapés, le mobilier est-il adapté…
– l’encadrement : même si la réglementation permet d’embaucher des non-diplômés n’est pas un plus d’embaucher au minimum des stagiaires Bafa, en fonction du projet pédagogique, l’encadrement minimum prévu par la réglementation n’est pas toujours suffisant
– la communication avec la famille : cet aspect a beaucoup évolué durant ces dernières années. Les parents ont de plus en plus envie de savoir comment se déroulent les séjours, il est légitime que des parents puissent contacter leur enfant ou venir leur voir sur un séjour
– l’alimentation : l’accent porté ces dernières années sur la sécurité alimentaire (notamment depuis la mise en place de la démarche Haccp en 1997) a conduit bon nombre d’organisateurs à sous-traiter la prestation de restauration : quelles conséquences cela a t’il eu sur la qualité des repas
– dans d’autres domaines on peut avoir des interrogations du même type : projet pédagogique, santé, activités, écologie, développement durable

L’objectif de notre démarche est donc de proposer des critères de réflexion sur la façon d’améliorer la qualité des accueils. Elle rejoint en cela les démarches qui existent dans de nombreux départements et qui reposent sur des chartes qualités entre l’état et les organisateurs

Après, c’est la question du “moule” en soit. C’est castrateur, anti-créatif (#2 et 45 mais je schématise mal)… Qu’en pense-tu?

La réglementation créé un moule. Là , il s’agit de proposer des pistes d’améliorations. Chacun est libre de mettre en place ce qui est pertinent, réaliste par rapport à son centre. Quand au coté créatif, je pense que les contraintes au contraire, stimulent la créativité.

Par contre je suis d’accord pour dire qu’il peut y avoir un effet pervers qui consiste à vouloir absolument répondre à des critères pour dire qu’on y a répondu en sacrifiant tout le reste.

Ensuite il y a les difficulté d’évaluer:
-le facteur humain (#22,28,29)

Il ne s’agit pas je pense d’évaluer le facteur humain mais de faire en sorte d’améliorer la qualité du travail des animateurs. Cela peut passer par exemple par la mise en place de réunion de préparation, par des temps de formation formalisés, par une meilleure rémunération. Evaluer est difficile mais c’est faisable et je pense même qu’évaluer avec une optique d’amélioration, de bilan de compétences acquises et échangées permet d’améliorer la qualité

-des structures très différentes avec des objectifs radicalement différents(#5)

Comme toute méthode ou toute démarche, il ne faut pas l’appliquer sans tenir compte du contexte, de l’environnement et des objectifs. Tout ne s’applique pas à tout, il faudra le préciser.

Et enfin, on t’a beaucoup repris sur la représentativité. Tu soutiens toujours que vous êtes représentatifs de quoi que ce soit?

Non, comme je l’ai dit je ne me considère pas comme représentatif. Par contre je pense être légitime. L’idée de participer à ce comité était de pouvoir informer et toucher un nombre important d’acteurs grâce au site.

[Auteur]

Messages