Est-ce que les clichés ne font pas partie d’une “culture générale”, d’un ensemble de savoirs qui font ce que l’on est ? Et de reconnus comme clichés ?
Est-ce que par exemple, pour savoir qu’il s’agit-là de clichés, il ne faut pas s’y être confronté ?
Le cas des indiens, cela fait partie d’une “sorte de mythologie de l’enfance” dans laquelle on pourrait mettre les policiers gentils, les fantômes et sorcières, les indiens avec leur plume et les messages de fumée, les eskimaus qui vivraient dans des igloos…
Dans Peter Pan, on mélange Indiens, Pirates, enfants orphelins, tout un tas de fantasmes et de rêveries liées à l’enfance. A aucun moment il ne s’agit pour l’auteur de prétendre faire de la réalité.
Ne confondons pas les choses.
Peut être serait-il intéressant sur un thème “indien” de se déguiser avec ses plumes et maquillages dans la semaine et à un autre moment aller découvrir sur internet avec les enfants primaires ce qu’est la réalité du peuple amérindien aujourd’hui ?
Pour un enfant de maternelle, lui parler de l’Afrique en commençant par la rythmique d’un tam-tam, en quoi cela est gênant ? Dessiner des éléphants et des lions plutôt que de faire un compte-rendu sur la situation sanitaire en Somalie ?
Et un cliché, qu’est-ce que c’est ?
Est-ce que proposer à des ados des animations “tag, hip-hop, rap”, ce n’est pas un cliché ?
Et surtout : est-ce que ce recours à toujours les mêmes thèmes et idées ne montre pas plutôt une carence des animateurs ? La qualité de leur formation ? Leur capacité à proposer autres choses que ces idées trouvés dans des livres d’animations, ou auprès de “vieux” confrères qui se sont penchés sur les mêmes sources, livres, sites internet… Clichés ou pas. Et la carence de leurs formateurs, des responsables des structures…
Plus que ces clichés-même, ne faudrait-il pas se pencher sur la qualité générale de ce qu’est capable aujourd’hui de proposer un animateur ?
Comment se fait-il qu’il y a de plus en plus d’animateurs “pros”, et sur le terrain des animations de qualité toujours plus tirées vers le bas ?
Comment peut-on encore retrouvé “pâte à sel” à toutes les sauces dans tous les plannings de clsh, cvl, claé de France ?
Est-ce que les animateurs sont capables de proposer autre chose ?
Est-ce qu’un animateur est quelqu’un capable de proposer quelque chose de nouveau, d’inventer, de créer ses animations au lieu de refaire ce qui se fait depuis des années et des années ?
Voilà à mon avis la vraie question.
Aujourd’hui l’animateur n’est plus un créatif. Il est juste un salarié de l’animation que ça rassure de retrouver le cendrier à pâte à sel de son enfance.