Ils y voient juste quelqu’un qui, pour défendre ses droits, se permet d’empiéter un peu sur les leurs.
C’est là où tu te trompes c’est que le droit de grève n’empiète pas sur le droit des autres personnes ou plutôt que le droit de grève est un droit collectif supérieur au petit intérêt de Mr Tout le Monde… En tout cas ce débat permet aussi de dévier des réels motifs de grève des enseignants à savoir une baisse des postes au concours, une mise en concurrence des personnels par la mise en place des heures sup, une volonté de mise en place de système débiles tels que (l’évalaution des profs par les élèves ou par les résultats futurs des élèves comme si cela n’était que du fait du prof et pas aussi et peut être même surtout des conditions sociales d’existence), la fin à terme des concours de recrutement nationaux des profs au profit de masters professionalisants (cf commission Pcohard), une autonomie accrrue des établissements et un renforcement du pouvoir des chefs (proviseurs, inspecteurs et cie…)…
Quant à l’Université de Compiègne modèle de la réussite universitaire cela mériterait un long débat et je doute que la mise en oeuvre d’un savoir critique soit le fait de telles universités professionalisantes qui ont depuis longtemps renoncé aux exigences du savoir et de la connaissance!
je pense que le débat s’égare… et en étant en DSP pour une commune je pense aussi et le penserait tjs que ce n’est pas a nous d’effectuer ce remplacement… c’est vrai comment faisaient nos parents??? et qd les instits sont malade??? c encore les anim??? faut arréter le déliire… perso je pense réelement que notre place est de travailler AVEC les instits et en COMMUN ce n’est pas en “cassant” leur grève meme involontairement que nous pourrons échanger nos idées et travailler avec eux
DIR-PTR a écrit:
Barilla, il semblerait que pour ce qui concerne l’orthographe et la conjugaison, ta fac modèle ne soit pas vraiment au top.
Hum… je suis assez fier… à priori je représente à moi tout seul tout ce que ma Fac sait faire. Ils s’en sortent bien, je n’ai pas dégainé le langage texto.
A part cette petite pique, j’aimerais savoir comment une fac dirigée et financée par des industriels peut faire de la recherche fondamentale et/ou un travail sérieux sur les sciences sociales, par exemple. Là n’étant pas le sujet du post de départ, je m’arrête.
Là où tu te trompes, c’est que l’UTC n’est pas dirigée par des industriels. Le président du conseil d’administration est un industriel, comme plusieurs de ses membres. Cependant, étudiants et universitaires restent majoritaires dans les instances centrales. Malgré le fait que ce soit une Université de Technologie, il existe un département “Technologies et sciences de l’Homme” efficace. Je ne parle pas des 10 labos CNRS labellisés Carnot.
En bref, je te propose de faire un petit tour vers cet établissement, à Compiègne (il en existe aussi un à Troyes et un à Belfort). Peut être y verras tu par toi-même les résultats de l’autonomie Universitaire, résultats que je trouve pour ma part plutôt probants…
La mise en place d’un service de substitution dans certaines communes lors de la grève du 24 janvier dernier est un recul manifeste quant à l’usage du droit de grève. Plusieurs éléments : division des différentes catégories de personnel entre elles, stigmatisation accrue des grévistes, effet médiatique diluant les raisons de fond du déclenchement de la grève, amèneront des difficultés pour l’organisation d’un prochain mouvement de revendications.
Les mots ayant un sens, “usagers pris en otages” est une expression ignoble. Il est d’ailleurs symptomatique que, sauf erreur de ma part, elle n’ait pas été utilisée au sujet de la grève des taxis. Il est vrai que eux ne sont pas des faignants de fonctionnaires (sur)payés à rien faire mais de braves artisans de la France d’en bas.
J’ai pourtant beaucoup de résultats pertinents sur divers moteurs de recherches avec les mots clefs “otages” et “grève des taxis”. Beaucoup d’entre eux correspondent à des commentaires d’utilisateurs, certes. Cependant, j’y vois deux choses :
– Les français sont en train d’adopter, au moins pour un temps, l’expression “prise d’otage” appliquée à l’action de grève.
– Les français ne font pas de discrimination entre un feignant chauffeur de taxi et un feignant professeur des écoles. Ils y voient juste quelqu’un qui, pour défendre ses droits, se permet d’empiéter un peu sur les leurs.
Le problème, selon moi, c’est encore le fait que les grèves sont trop fréquentes, trop longues et trop lourdes à supporter.
Au moment des premières grèves de l’année, on voit encore (même à la télé c’est tout dire!) des usagers qui se disent compréhensifs et solidaires.
Mais quand arrivent les fêtes et qu’Air France bloque les départs… comment voulez vous que l’employé de banque, qui a “galéré” pendant le premier semestre pour arriver au travail à l’heure, qui s’offre sa semaine de vacances de l’année pour décompresser, et qui se retrouve bloqué à Roissy soit solidaire?
Dans tout ce débat, c’est bien l’assimilation de la grève à une prise d’otage qui m’a fait le plus rigoler. Certes, l’éducation nationale est un service public et qui dit service public dit continuité du service dixit le Conseil d’Etat. Mais le droit de grève est un droit fondamental protégé par la convention du travail internationalle. Il est donc au dessus du principe de service public.
Sinon, si on marcchait dans le sens inverse, ca veut dire que le salarié devrait renier son droit de grève pour servir les autres. Un peu totalitaire comme solution.
Le service minimum, un bon moyen d’empiéter habilement sur le droit de grève. On ne touche pas le droit de grève à l’essence même mais on le rend complètement vide de sens puisque désormais même s’il y a grève, le service public sera assuré… Tordu tout ça.
En tout cas, c’était une sacrée bonne rigolade : le français a le droit de nourrir sa famille et de ne pas être pris en otage. Mouarf, je ne le fais pas dire 🙂
Pour ma part, travaillant en asso, le maire de la commune a téléphoné à ma présidente afin de savoir si nous, animateurs de l’asso, pouvions ouvrir l’aps au cas d’absence des instits….
Eh oui, tous les maires devaient faire remonter à la préfecture leur mise en place du service minimum.
Les locaux appartiennent à la commune et les salariés auraient du remplacer les grévistes???…. confusion totale des genres. comment rendre un droit inexistant et inefficace.. stratégie politique pour étouffer des revendications.
Donc, faire grève n’est pas une partie de plaisir, et se substituer à des grévistes permet de casser un mouvement.
Les taxis??? mise en place d’un service minimum à la SNCF, aux transports en commun…
La police municipale?? et voici l’armée déployée dans toute la France..
Et on peut continuer ainsi.
Les parents lors de la grève sont désemparés… mais, à croire que c’est la première fois qu’il y a des grèves dans l’éducation nationale et qu’il n’y a aucune solidarité entre les travailleurs…AU SECOURS!
Faut venir plus souvent dir ptr , on aura des débats interessants …. en tout cas mouvementés …
Barilla, il semblerait que pour ce qui concerne l’orthographe et la conjugaison, ta fac modèle ne soit pas vraiment au top. A part cette petite pique, j’aimerais savoir comment une fac dirigée et financée par des industriels peut faire de la recherche fondamentale et/ou un travail sérieux sur les sciences sociales, par exemple. Là n’étant pas le sujet du post de départ, je m’arrête.
La mise en place d’un service de substitution dans certaines communes lors de la grève du 24 janvier dernier est un recul manifeste quant à l’usage du droit de grève. Plusieurs éléments : division des différentes catégories de personnel entre elles, stigmatisation accrue des grévistes, effet médiatique diluant les raisons de fond du déclenchement de la grève, amèneront des difficultés pour l’organisation d’un prochain mouvement de revendications.
Les mots ayant un sens, “usagers pris en otages” est une expression ignoble. Il est d’ailleurs symptomatique que, sauf erreur de ma part, elle n’ait pas été utilisée au sujet de la grève des taxis. Il est vrai que eux ne sont pas des faignants de fonctionnaires (sur)payés à rien faire mais de braves artisans de la France d’en bas.
A ce que je sache ce ne sont pas des garcons de café qui ont remplacé les instits…mais des animateurs!!!
Ce que je voulais dire c’est que le cas inverse ne se ferait pas!!!
non ms en mm tps personne ns remplacerai…. nuance… (tu es dou du 77)
J pense qu’il veut dire que les instits préfereraient crever la gueule ouverte plutot que de faire notre taf si nous étions en greve
editer pour répondere a juju
imagine que l on fasse greve un jour, est ce que tu penses que les instits arreteraient de faire cours pour ne pas aller a contre courant de notre greve ? laisses moi rire
a tort ou a raison les instit ou prof fot greve c un fait… ii n’empeche que travaillant ds l’éducation populaire ( suis en dsp) JE TROUVE HABERANT ( dsl me souvient plus de l’orthographe) que ns fassions un contre courant en ouvrant nos structures car ns allons a l’encontre de leur greve et ns la brisons…
….
Les garçons de café ne nous remplaceront pas non plus…
Je comprend pas bien ton raisonnement.
Posez-vous cette question….si nous aussi nous étions en grève…les instits nous remplaceraient-ils??§§§
Je ne pense pas…..
Bonjour,
Personnellement, 100% pour le droit à la grève je suis pour ce service minimum.
Je ne comprends pas en quoi, ca serait aux familles de subir les revendication des fonctionnaires. En effet, un homme (si je dis une femme on va dire que je suis sexiste :D), qui a 2 enfants, qui vont habituellement à l’école à 8heures jusqu’a 17h30. (journée normale de travail pour lui) et qui vont à la cantine. En cas de grève, le gars il peut etre obligé à posé une journée de congès…
Or, la grève n’est-elle pas fait à la base pour prouver qu’on est “libre”?
Bonne journée,
Secles.
louvecerise a écrit:
Cependant, payer des intervenants pour remplacer les enseignants, ca à permis:
– D’emmerder l’état (ce qui est le but…) en le faisant raquerC’est pas les mairies qui doivent raquer avec le nouveau système ?
Si si, et comme ça a été souligné, d’autant plus de responsabilité pour les maires, puisque ce sont des agents communaux qui peuvent s’occupper des enfants pendant les grèves…
Bravo l’état! Ils auraient quand même pu attendre un peu avant de lancer ce service minimum, prendre le temps d’y réfléchir jusqu’au bout… on sent que ça a été fait dans la précipitation… 😳
Cependant, payer des intervenants pour remplacer les enseignants, ca à permis:
– D’emmerder l’état (ce qui est le but…) en le faisant raquer
C’est pas les mairies qui doivent raquer avec le nouveau système ?
Barilla a écrit:
On y expérimente des principe pédagogiques qui ne sont peut etre pas nouveaux, mais inédits au sein de l’université française.
Bah c’est pas dur, vu que pour les principes pédagogiques actuels, ils semblent plutôt inexistants!! (en tout cas pour ma fac, et mon département des langues étrangères en particulier, c’est le cas! 🙁 )
On a le droit de manifester quand quelque chose nous semble injuste ou injustifié, et on a le droit de demander à ce que nos (leurs) mômes soient pris en charge si les cours n’ont pas lieu… où est le compromis le plus acceptable, ça c’est bien le problème…
😕
vassrohm a écrit:
Il y a en effet beaucoup à dire sur la réforme des universités qui est la dernière saloperie en date arrivée à l’Université au nom de la nécessité de professionaliser les étudiants pour qu’il trouve un travail plus facilement. Grosse hypocrisie car la professionalisation des étudiants n’a aucun lien avec l’extension du marché du travail et que cela va surtout servir à créer une grosse main d’oeuvre docile et décérébrée. Car la professionalisationde l’université va de pair avec la liquidation de la culture et du savoir.
Mouais… encore des grands mots. L’université “temple du savoir”. Faut désacraliser un peu, sinon les universitaires des prochaines décennies ne trouveront plus jamais de travail.
je suis en ce moment même dans une université un peu particulière, l’UTC. Créée suite aux évenements de 68, c’est une université “expérimentale”.
Le fait est qu’elle est, entre autre:
– Semi-autonome
– financée en partie par des industriels (français et internationaux)
– le président du conseil d’administration est obligatoirement issue de l’industrie, de même qu’un pourcentage fixe de ses membres.
– Une partie des enseignants peut être recrutée dans l’industrie, pour des durée limitée. (je vous expliquerais volontier l’apport de cette possibilité)
En clair, elle est déjà loin devant ce que seront les Univ. suite à la LRU. Et pourtant… ca marche! En 35 ans, l’école a une renomée à l’internationale et est régulièrement parmis les mieux classée des différents classement dans la presse et l’industrie (avec bien sur un bémol sur le crédit qu’on peu leur apporter).
On y expérimente des principe pédagogiques qui ne sont peut etre pas nouveaux, mais inédits au sein de l’université française.
Refuser la LRU, c’est garder une université immobile, incapable d’évoluer par elle même… c’est se condamner, à moyen terme, à voir couler un des dernier fleuron français.
Enfin, pour le sujet qui nous intéresse ici, les anims n’ont évidemment pas à se substituer aux profs en grève d’autant plus lorsqu’on prétend faire un lien entre Accueil de loisir et école, ce lien ne peut être régressif mais basé sur une vraie solidarité!
Finalement, je suis assez d’accord avec vous. Il ne faut pas reculer en matière de droit de grève. On ne peut pas nier tout ce que cela nous a apporté.
Cependant, payer des intervenants pour remplacer les enseignants, ca à permis:
– D’emmerder l’état (ce qui est le but…) en le faisant raquer
– De trouver une solution pour ne pas pénaliser ceux qui auraient subis la grève injustement?
Ils font une grève, elle doit être justifiée, et il n’y a qu’en les rencontrants pour de vrai qu’on saura le pourquoi du comment.
Mais comment faire autrement???
Est ce qu’on en peut pas réfléchir à un autre moyen de s’exprimer?
Ce n’est peut etre pas entièrement la faute du gouvernement… jouer du droit de grève à tout bout de champs le discrédite completement.
Du coup, on est obligé de faire de plus en plus de grève, de plus en plus fortes (et accablantes pour ceux qui la subissent).
Je plussoie Vassrohm .
Il y a quand même un truc qui me choque dans cette histoire …. la grève d’hier ne concernait “que” le pouvoir d’achat ou pas? Parce que l’histoire des 11 000 suppressions de postes dans l’enseignement m’a bien l’air d’être passée à la trappe (médiatique?)… (et ça m’inquiete peut être plus que le reste …)
Citation :
On peut revendiquer… mais il y a quand même un problème, d’un côté ou d’un autre, quand ceux qui revendique gênent ceux qui ne revendiquent pas. L’un des deux groupes empiète sur les libertés de l’autre, et j’ai la sensation que c’est plutôt le premier qui est en tort.
Elle est là l’interprétation tronquée, à savoir croire qu’une société n’est qu’une somme de libertés individuelles et qu’un groupe qui s’organise pour lutter brise les libertés des autres. Or une société n’est pas qu’une somme de libertés individuelles mais l’articulation de libertés individuelles et collectives. Si un groupe social refuse l’organisation capitaliste du monde social qui peut l’empêcher de manifester son désaccord et au nom de quoi? Sinon, un patron peut refuser le mouvement de grève au nom de sa liberté individuelle d’entreprendre. Il est évident que la société capitaliste tente de briser les libertés collectives (qui ont été des luttes collectives) pour faire triompher les libertés individuelles et empêcher ainsi que se forment des oppositions et des regroupement de forces sociales.
Il faut quand même aussi noter que les avancées, lorsqu’il y en a, s’appliquent aussi à tous les pisse froid restés au chaud et pas seulement à ceux qui ont lutté au nom précisément des libertés collectives. Pour ce faire on organise d’ailleurs l’opposition entre toutes les catégories (profs contre parents, bloqueurs contre non bloqueurs, fonctionnaires contre salariés du privé, régimes spéciaux contre régimes normaux,…) afin de faire triompher au final les principes du capitalisme. Car il ne faut pas oublier que l’organisation économique de la société repose bien sur la domination des uns par les autres et pas sur une égalité sociale et économique. C’est bien pour cela que Saltimbanque trouvera toujours le moyen de décrier les grèves enseignantes car il trouvera toujours pire si ce n’est en France ce sera plus loin… Allez faisons tous de l’humanitaire pour aider les vrais gens en difficulte et laissons s’accroître la misère dans nos société occidentales.
Citation :
« La dernière grosse marade: les étudiants qui se battent contre une réforme vitale pour l’université Française… Et encore, il ne s’agis que d’un pas parmis les 100 qu’il y a à faire…”
Il y a en effet beaucoup à dire sur la réforme des universités qui est la dernière saloperie en date arrivée à l’Université au nom de la nécessité de professionaliser les étudiants pour qu’il trouve un travail plus facilement. Grosse hypocrisie car la professionalisation des étudiants n’a aucun lien avec l’extension du marché du travail et que cela va surtout servir à créer une grosse main d’oeuvre docile et décérébrée. Car la professionalisationde l’université va de pair avec la liquidation de la culture et du savoir.
Enfin, pour le sujet qui nous intéresse ici, les anims n’ont évidemment pas à se substituer aux profs en grève d’autant plus lorsqu’on prétend faire un lien entre Accueil de loisir et école, ce lien ne peut être régressif mais basé sur une vraie solidarité!