Nouveau jeu découvert hier : Le nique tout !

20 sujets de 181 à 200 (sur un total de 219)
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  • #94620
    Shaaa
      @shaaa

      Pour Calou71, il s’agit de l’Ă©mission “Kid Nation” mais vu son cadre, l’autonomie proclamĂ©e se limitait Ă  8 ou 10h par jour sachant qu’il y avait une centaine de techniciens autour qui pouvait intervenir n’importe quand. Enfin, la finalitĂ© Ă©tait somme toute, assez Ă©trange, vu qu’il devait gagner des Ă©toiles en or d’une grande valeur suite Ă  des Ă©lections. On est trĂšs loin d’une situation enfantine que l’on pourrait rencontrer dans quelques villages.

      Faut-il rappeler l’expĂ©rience de Stanford (voir wikipĂ©dia) oĂč 20 volontaires (si si) ont Ă©tĂ© Ă  vivre dans une situation carcĂ©rale ? Les rĂ©sultats sont ce qu’ils sont. Des adultes Ă©duquĂ©s et socialisĂ©s sont, sous certaines conditions, en capacitĂ© de faire passer des bourreaux pour des enfants de chƓur. On peut voir aussi du cĂŽtĂ© de l’expĂ©rience de Milgram revisitĂ© par la tĂ©lĂ©vision il y a quelques mois. Plus de 70% (de mĂ©moire) des participants Ă  l’expĂ©rience auraient pu Ă©lectrocuter (jusqu’Ă  la mort) une personne qui ne rĂ©pond pas correctement Ă  des questions pour un jeu tĂ©lĂ©visĂ©.

      C’est choquant, il est vrai. Mais visiblement, il est plus choquant encore de le voir faire par des enfants dans notre sociĂ©tĂ© qui n’accepte plus la violence (qui va de l’insulte Ă  l’agression physique grave). (Chose plus gĂȘnante, mĂȘme aprĂšs avoir Ă©tĂ© Ă©duquĂ©, les adultes peuvent toujours ĂȘtre tout aussi ‘bestial’)

      Prenons un peu de recul et d’autres exemples. L’ours et son gardien (dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© ici). On en retrouve des Ă©crits dans un bouquin (200 jeux d’enfants par Harquevaux et Pelletier) vieux de 120 ans (en fait, plusieurs). Faites-le avec un groupe et je vous garantie qu’il y aura des rĂ©actions autour de vous sur ce jeu qui met en scĂšne des actes violents alors qu’il Ă©tait acceptĂ© socialement avant. Changeons de pays (et de culture), quelle serait notre rĂ©action (moi le premier) quand vous auriez assistĂ© au SĂ©nĂ©gal Ă  un jeu rituel pour les jeunes. En deux Ă©quipes (plutĂŽt ‘petites’), la nuit, ils doivent rapporter un bĂąton au sorcier qui l’a jetĂ©. Celui qui l’a ramenĂ© est ‘sauvĂ©’ et reste prĂšs du sorcier en attendant la fin. Sans autre rĂšgle, ça veut dire que tous les moyens sont bons. J’aurai beaucoup Ă  rester sans rĂ©agir en voyant des gens se latter la tronche et pourtant, ils l’acceptent : cela fait partie de leur socialisation pour devenir adulte. Quel jugement pouvons-nous porter sur ces pratiques ?

      Autre situation, des jeux de chasse, il y en a un paquet qui mĂ©langent des aspects de prise et de cachettes). Que dire du ‘maĂźtre du souffle’ ou juste Ă  un jeu de chat oĂč le premier chat contamine les souris qu’il touche et qui deviennent chat Ă  leur tour. La derniĂšre souris se fait chasser par tout le monde. Pour peu qu’il faut attraper (et non simplement toucher), elle se dĂ©battra la pauvre souris…
      Que dire des enfants palestiniens qui jouent Ă  l’enterrement (oui oui) en mettant en scĂšne la procession et tout ce qui a autour pour enterrer un enfant qui fait le mort ?

      Et que dire de tous les sports de combat des adultes ou du catch qui a conquis une grande majoritĂ© des cours de rĂ©crĂ© ? Vous avez tous Ă©vitĂ© la rĂ©ponse, Ă  part moilapa. La violence dĂ©range dans un lieu ouvert mais dĂšs qu’elle nous semble contrĂŽler par des rĂšgles Ă©crits dans un rĂšglement national, un arbitre, un terrain et du matĂ©riel spĂ©cifique, ça vous dĂ©range moins ? Beau paradoxe.

      Asolument pas ! Pas plus que je ne suis pas choquĂ© par le souvenir de ces petits Belges qui jouaient Ă  Dutrou l’annĂ©e oĂč l’affaire Ă  Ă©clater. On parle d’un comportement de dĂ©fense normal, de mise Ă  distance d’une rĂ©alitĂ© difficile, de par justement le second degrĂ© : ici encore : pas de second degrĂ© : les coups sont portĂ©s ! On parle de violence gratuite et de salopards d’adultes qui encourganet les enfants dans ce dĂ©foulement animal.

      La boxe et son ring est un espace de second-degrĂ©. Ce n’est pas une bagarre entre deux individus qui veulent se foutre sur la gueule et le plus fort aura raison du plus faible, c’est un match pour dĂ©terminer qui est le plus fort avec tout autant de coups. Et les deux participants sont tout autant d’accord pour se la mettre. Par contre, ce qui le diffĂ©rencie d’un premier degrĂ©, c’est le fait qu’aprĂšs le match, ils pourront se causer normalement comme si de rien n’Ă©tait. Voir le rugby oĂč ça peut saigner et se faire (trĂšs) mal et se retrouver ensuite pour une fameuse troisiĂšme mi-temps tous ensemble.
      G. Bateson en donne de trĂšs beaux exemples avec les loutres qui jouent Ă  la bagarre et se mordent rĂ©ellement mais diffĂ©remment que si c’Ă©tait une vraie bagarre, au premier degrĂ©. (Je passe sur les chiens ou les chimpanzĂ©s).

      Dans le rĂ©cit de Hanu, le jeu tel qu’il le raconte, on est dans l’entre-enfant oĂč l’adulte n’a rien Ă  faire :
      Dans le cas de “l’attrappĂ©”, il n’est plus victime : ici il a ce choix (qui est une autre caractĂ©ristique du jeu : pouvoir en sortir quand l’on veut), mĂȘme limitĂ©.
      Et “l’attrappant” ne se retrouve pas dans cette position de pouvoir absolu sur l’autre-objet : c’est mĂȘme lui qui est le plus en position de fragilitĂ©. Et lui aussi fait pleinement ce choix. Qu’il y ait eu pression du groupe envers les enfants pour participer ou pas : il suffit de refuser le jeu sans en avoir l’air en n’attrappant personne.
      Et cet enfant “attrappant” dans une situation de fragilitĂ© : parce qu’en attrappant tel enfant, il dit Ă  cet autre enfant qu’il espĂšre de lui un bisou. En sachant peut ĂȘtre pertinament que c’est la claque qui l’attend… mais il fait le choix !! Un choix risquĂ© peut-ĂȘtre, mais une allĂ©gorie de la vie elle-mĂȘme qui n’est pas sans risque.

      Étrangement, on peut faire la mĂȘme analyse pour la situation que dĂ©crit Lapin. Le ballon symbolise celui qui va se faire chasser. C’est un participant qui dĂ©cide de prendre le ballon et il n’est pas dĂ©signĂ© par quelqu’un ! En plus, Ă  tout moment, il peut le lĂącher comme le garder pour augmenter la tension…

      Pas folle la guĂȘpe : dĂšs que je vais me prendre un coup, je lĂąche le ballon…

      Idem pour les chasseurs… ils peuvent trĂšs bien courir et simplement vouloir attraper la personne sans la taper ou en faisant semblant…
      Donc, selon moi, nous ne sommes pas dans une situation oĂč une personne qui ne l’a pas choisie va se faire courser pour se faire ‘lyncher’ dans la mesure oĂč tous les participants (mixte !) ont la possibilitĂ© de changer de rĂŽle.

      Encore une fois, nous manquons de beaucoup d’Ă©lĂ©ments pour qualifier la situation dĂ©crite ici dont l’attitude des enfants prĂ©sents… ce qui me semble primordial. Qui plus est, il faudrait savoir quelle Ă©tait la rĂ©alitĂ© des coups portĂ©s. (et lĂ , je prĂ©fĂšre faire confiance Ă  Lapin plutĂŽt qu’Ă  vos suppositions et interprĂ©tations).

      Bref.

      C’est lĂ  tout l’intĂ©rĂȘt que je porte au jeu confortablement assis dans mon fauteuil ce qui ne veut pas dire que je ne fais pas face aux mĂȘmes problĂ©matiques que vous en tant qu’animateur et directeur. Je n’en fais pas la mĂȘme lecture sur un forum ; (de lĂ  Ă  dire que je cautionne ce qu’il a fait, vous ĂȘtes un peu rapide en besogne. :-D)

      Il me semble qu’il y a deux choses Ă  distinguer pour les adultes que nous sommes : la situation ludique et l’attitude ludique (rĂ©fĂ©rence Ă  J. Henriot). Il y a une diffĂ©rence importante entre jouer (play) et les jeux (game) (rĂ©fĂ©rence Ă  Winnicott). Un animateur a beau proposĂ© un jeu (game – situation ludique), ça ne veut pas dire que les enfants vont jouer (play – attitude ludique). Je peux jouer au tennis (play) sans ĂȘtre sur un terrain de tennis avec du matĂ©riel de tennis. Si je veux faire le tennis (game), alors je devrais respecter un certain nombre de rĂšgles inhĂ©rentes Ă  la situation ludique du tennis.

      Les enfants ne jouent pas (attitude ludique) forcĂ©ment dans les situations ludiques socialement acceptĂ©es (par les adultes) genre avec la nourriture, dans les couloirs, un cimetiĂšre ou Ă  la bagarre. Comme je ne peux pas obliger quelqu’un Ă  jouer ; Ă  faire un jeu (game) oui.

      Ce qui implique que seuls les personnes peuvent dĂ©cider de jouer (on retrouve ici BrougĂšre). Donc… dans le cas de Lapin, mĂȘme si ce n’est pas pour vous un jeu-game, une situation ludique acceptable, les enfants ont peut ĂȘtre jouĂ©s et pris plaisir Ă  leur jeu. Ce qui peut nous dĂ©ranger, fort justement.

      Asolument pas ! Pas plus que je ne suis pas choquĂ© par le souvenir de ces petits Belges qui jouaient Ă  Dutrou l’annĂ©e oĂč l’affaire Ă  Ă©clater. On parle d’un comportement de dĂ©fense normal, de mise Ă  distance d’une rĂ©alitĂ© difficile

      Peut-ĂȘtre bien que oui, peut-ĂȘtre bien que non. Si on soutient que le jeu ne sert Ă  rien, consciemment. Il me semble que c’est simplement une interprĂ©tation possible d’un adulte, une situation ludique qui expliquerait une attitude ludique qu’on a du mal Ă  comprendre. Ça peut ĂȘtre, diffĂ©remment, un jeu de chat avec des rĂŽles issus de l’actualitĂ© oĂč tu vas faire le gendarme et moi les voleurs, tel catcheur ou tel autre…

      AprĂšs pour celui qui est extĂ©rieur au jeu, il est important de savoir trĂšs rapidement s’il y a des rĂšgles, si elles sont explicables (et donc identifiĂ©es), identiques pour tous les joueurs et qu’ils mesurent bien ce qu’elles impliquent comme situations possibles. Et ce, dans tous les jeux… mais encore plus dans des jeux qui mettent en scĂšne une part de violence.

      Les jeux violents sont Ă  la limite entre le second-degrĂ© oĂč les joueurs continuent Ă  s’amuser et les dĂ©rives qui vont arriver quand l’un ou les autres vont faire quelque chose que l’un ne croyait pas permis. Et brusquement, le retour au premier degrĂ© va se faire et se finir en rĂ©el pugilat. Ce que nous savons tous… et qu’on a tous observĂ©.

      Et il y a un choix Ă  faire en tant qu’animateur-adulte qui sait comment va se finir ce genre de jeu. Mais comment le savons-nous ? Que ceux qui n’ont jamais jouĂ© Ă  la bagarre me jettent la pierre ! (aĂŻe :-D) Faut-il pour autant les permettre ? les encadrer ? les interdire ? À vous de dĂ©cider, et certains le font ici…

      Pour ma part, je ferai une premiÚre nuance selon le genre de jeu. Il est clair que les situations dangereuses (qui ne sont pas des jeux) comme le petit pont massacreur et les autres sont à prévenir et proscrire.

      Pour le reste, et qui me questionne, c’est pourquoi des enfants vont chercher Ă  ‘jouer’ des situations de confrontations physiques… Si vous avez des idĂ©es, je suis preneur.

      #94624
      Cyril-Fiesta
        @meurier

        je rentre rapidement dans ce “dĂ©bat” (j’ai peu de temps) pour signaler que TOUT jeux de violence et/ou d’humiliation est considerĂ© comme un jeux dangereux, que ce soit des jeux intentionnels (les participants sont volontaires) ou contraints !
        Ces jeux sont Ă©videment interdit !

        la circulaire n° 97-178 (pour l’Ă©cole primaire) et la circulaire n° 96-248 du 25 octobre 1996 (pour le collĂšge) rappellent que le devoir de surveillance incombe aux directeurs d’école et aux enseignants. Ces textes rappellent, en particulier, l’attention qui doit ĂȘtre portĂ©e aux moments oĂč les Ă©lĂšves ne sont pas en classe, pendant les rĂ©crĂ©ations et les interclasses.

        citation de mon article : http://apj.cyril-fiesta.fr/enfant-au-quotidien/89-jeux-dangereux

        Pour ceux qui me trouverait fermĂ© d’esprit, je ne les contredirais pas, ces jeux dĂ©rives trĂšs trĂšs vite, les accidents ne sont pas rare lorsqu’on laisse ces jeux avoir lieux, et il m’est impossible de trouver normal qu’un adulte responsable ignore de tels jeux ou pire soit d’accord/participe !

        #94625
        xav43
          @xav43

          Bonjour,

          voilĂ  un moment que je n’Ă©tais pas venu, plus trop le temps…
          SiderĂ© par ce que je lis, je ne peux m’empecher d’intervenir.
          Et je m’associe aux propos de moilapa… ( entre autre, mais je le prĂ©cise car nous avons eu souvent des points de dĂ©saccord sur d’autre sujet)…

          Lire l’ anectote de dĂ©part sur ce jeu instaurĂ© par les enfants, ne me choque pas, car des exemples multiples de jeux de ce type ( allant vers une violence gratuite, extĂ©riorisant cette violence, cette bestialitĂ© intrinsĂšque au genre humain…), sont prĂ©sents et existent malheureusement….
          Toutefois, c’ est l’attitute de l’adulte ( ” Ă©ducateur”, protecteur de l’enfant) qui m’interpelle… Car il laisse faire et cautionne cette pratique en y participant…
          Et on lit ici, a travers des rĂ©fĂ©rences diverses et variĂ©es d’ Ă©crit qu’ il n’ y a rien de choquant!!! Et pourquoi pas?
          Rien de choquant que cela existe de façon naturelle et spontanée! Certainement!
          Rien de choquant dans l’attitude de l’adulte? Certainement pas!!!
          Le rĂŽle de l’adulte n’est il pas de protĂ©ger, d’eduquer, de sortir l’enfant de ces dĂ©rives, de ces comportements grĂ©gaires par divers moyens et notemment en passant par l’interdit ( entre autre, car l’interdit doit s’accompagner d’autre chose pour etre efficace: sensibilisation, prĂ©vention, les amener vers autres choses, vers une autre pratique…)
          on parle ici de la soule: pratique qui a subi une mise en place de rĂšgles pour aller vers autre chose …
          D’autre part, la diffĂ©rence de base est essentiel: dans ce jeu cite a titre d’exemple, la violence n’Ă©tait pas le but mais une des composantes du jeu…
          Dans le ” nique le “: la violence, les coups a autrui est le but du jeu, l’objectif de la meute…
          Cette diffĂ©rence est aussi un Ă©lĂ©ment a prendre en compte…
          La violence dans le jeu, le sport est elle une incidence du jeu ou le but?
          MĂȘme si on peut ĂȘtre pour ou contre ce type de sport ( hockey, rugby, football amĂ©ricain…), c’est un autre dĂ©bat…

          A mon sens, les adultes doivent intervenir pour faire cesser ces pratiques ( tout aussi naturelle soient elles) dans les jeux mis en place par les enfants.
          Laisser faire, cautionner, banaliser, pratiquer avec eux! Ou sont les limites? Quel est le rĂŽle de l’adulte?
          Attendre l’accident grave, le dĂ©cĂšs et se dire : bon Ben maintenant on va faire quelque chose, lĂ©gifĂ©rer… Ou que sais je! ( cf le jeu du foulard, le problĂšme du catch sauvage …. Etc…) ( peut ĂȘtre se souvenir de notre responsabilitĂ© pĂ©nale… MĂȘme si le moteur de notre rĂ©flexion ne devrait pas ĂȘtre cela…!!!)
          N’est ce pas a force de banaliser, de cautionner ce type de pratique ( la meute contre un individu, pour lui assener des coups, lui niquer sa race sous le regard indiffĂ©rent, bienveillant de l’adulte qui laisse faire et la participe mĂȘme…), que nous intervenons sur une mauvaise construction de l’individu: – le mal et la violence physique ( et psychologique), sont autorisĂ©s puisque l’adulte ne dis rien, et participe…
          Et je m’arreterai la, en vous demandant d’imaginer le traumatisme physique et psychologique que subit celui ou celle qui se fait niquer sa race!!!

          Certes le jeu ne doit pas avoir une visĂ©e Ă©ducative autre que la distraction…. Et pourtant, on ne peut enlever cette notion transversalle que comprend chaque jeux.
          D’autre part, certains forumeurs qui mettent en avant cet aspect non educatif, non pĂ©dagogique du jeu, vont se battre sur tel topic contre les jeux d’oppositions , de confrontation,vont mettre en avant les jeux de coopĂ©ration, vont parler de l’importance de l’entre enfants, de la relation adultes-enfants…. N’est on pas la dans une dimension Ă©ducative et pĂ©dagogique?

          #94642
          Calou71
            @guillaume-31

            michmuch a Ă©crit :
            ……..
            Le risque d’une interdiction dĂ©finitive est d’amener les enfants Ă  se construire des espaces hors des adultes oĂč l’expression de leur pulsion vont se faire sans aucune relation Ă  l’adulte et donc avec, lĂ , de vrais dangers vitaux. C’est ce que l’on commence Ă  voir avec les NTIC (blogs, forum ado, facebook) oĂč l’adulte est absent et l’enfant s’est construit un espace de totale libertĂ© entre enfant (ado).

            Suis-je plus clair dans mon propos?

            Il me semble avoir entendu sur une radio, qu’une Ă©mission de tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© avec des enfants et ados uniquement en vase clos sans intervention des adultes avait Ă©tĂ© tournĂ©e aux USA. TrĂšs rapidement il avait fallu l’arrĂȘter tellement les plus grands Ă©taient devenus des tyrans auprĂšs des plus jeunes.

            Pascal

            #94659
            michmuch
              @michmuch

              Je pense que je me suis mal fait comprendre… Je ne dis pas de laisser tout faire : n’importe quoi, n’importe comment… Je dis qu’il ne faut pas interdire a priori de tels jeux, mais qu’il faut bien Ă©videmment intervenir lorsque les dĂ©rives commence Ă  apparaitre… C’est Ă  dire que l’adulte est prĂ©sent au coeur du jeu, qu’il joue et qu’il est vigilent sur ce qui s’y passe, sur les rĂšgles et les sĂ©vices.

              Ce qui me dĂ©range, c’est que l’on focalise toujours sur le jeu et non sur la relation qui doit exister entre l’enfant, l’adulte ET le jeu. C’est comme tous ces discours sur la prĂ©tendue violence vĂ©hiculer par les jeux vidĂ©os, sur le faits qu’il faut interdire tel ou tel jeu sous prĂ©texte qu’il est violent, dangereux, etc… Le principe de prĂ©caution a priori me dĂ©range lorsqu’il est focaliser sur l’objet (ici le jeu) et non sur la relation. Dans l’exemple citĂ© et si je l’ai bien compris (comme pour les jeux vidĂ©o), ce qui est dangereux c’est l’absence de cadre posĂ© par un adulte, c’est Ă  dire ici l’animateur. Il est me semble possible d’autoriser en mettant un certains nombre de garde-fou notamment la prĂ©sence de l’adulte. Je redis l’autonomie est inventĂ© par l’adulte pour ĂȘtre tranquille, entre l’autonomie et le “je ferme les yeux” (comme dĂ©crit dans un prĂ©cĂ©dent message concernant les instits), il y a un monde qui permet de reconstruire du lien et de la relation adulte / enfant.

              Le risque d’une interdiction dĂ©finitive est d’amener les enfants Ă  se construire des espaces hors des adultes oĂč l’expression de leur pulsion vont se faire sans aucune relation Ă  l’adulte et donc avec, lĂ , de vrais dangers vitaux. C’est ce que l’on commence Ă  voir avec les NTIC (blogs, forum ado, facebook) oĂč l’adulte est absent et l’enfant s’est construit un espace de totale libertĂ© entre enfant (ado).

              Suis-je plus clair dans mon propos?

              #94663
              moilapa
                @moilapa

                le jeu est avant tout une activité libre et qui ne produit rien
                Non mais absolument d’accord avec ça ! Mais je ne crois pas que ce soit de ça dont il s’agit !!! En tout cas, ce n’est aucunement le sens de mes interventions !
                Je ne parle pas ici d’aporter du “jeu Ă©ducatif” ou de prĂ©tendre amener quoi que ce soit dans un jeu proposĂ© Ă  des enfants !
                Ce n’est pas comme si ça faisait des mois que sur le forum je dĂ©fends en long en large et en travers cette idĂ©e que le jeu n’a pas Ă  avoir d’objectif pour les adultes oĂč les joueurs.

                Si l’on passe la discution sur le fait que l’on serait en prĂ©sence d’un jeu ici (ce que je rĂ©fute) :

                Tu en oublies le contexte : celui de l’animation, et non plus jeu libre des enfants du fait que l’animateur participe et ajoute de la rĂšgle au jeu : et donc le cautionne !
                Celui oĂč un adulte a la possibilitĂ© d’intervenir, puisqu’il est prĂ©sent. Et que les enfants savent qu’il est prĂ©sent, les encourage dans cette violence animale.

                Je redis :
                C’est une chose que ce “jeu-lynchage” existe, c’en est une autre que de le valider en tant qu’adulte !!

                Pour moi interdire ne sert Ă  rien,
                Bin si un peu : ici, il s’agit de faire cesser une situation oĂč une meute lynche un enfant sous notre responsabilitĂ©. oĂč des enfants apprennent la griserie de s’en prendre en meute Ă  une proie.
                Admettons alors qu’au lieu de se servir de poings et de pieds, ces enfants se servent de bĂątons, si ça peut t’aider Ă  te dire “Bon, d’accord, cette fois je vais peut ĂȘtre me lever”. C’est la mĂȘme situation de lynchache : le fait que j’interdise ne va pas empĂȘcher que cela puisse recommencer “dans mon dos” n’est pas le problĂšme ! La question est de poser l’interdit ! Aux enfants ensuite de faire avec cet interdit. C’est lĂ  les prĂ©parer Ă  cet entre enfants : et non en participant Ă  leur cĂŽtĂ© Ă  un lynchache, fusse t-il symbolique.

                il me semble que ce type de jeu peut ĂȘtre un moyen de construire de la relation entre enfant et adulte.
                A coups de poings ! Autour d’un tabassage en rĂšgle ! Autour de coups de poings et coups de pieds !!!! Ou tout ce qu’on veut…
                Mais si moi je peux pas blairer cette conne d’animatrice et que je lui balance le ballon, pour ensuite lui mettre un gentil coup de tĂȘte… elle peut dire “plouf” je joue plus ???? OĂč s’arrĂȘte ce jeu de violence Ă  partir du moment oĂč l’adulte entre dans la danse ???

                Cette relation, si elle est construite dans un cadre d’échange,
                LĂ  encore Ă©change de quoi : coups de pied ? Coups de poings ? L’idĂ©e Ă©tant de leur apprendre que l’on est bien des animaux ????

                Mais pour se faire, il ne faut pas s’arrĂȘter bĂȘtement Ă  c’est dangereux, c’est violent, c’est humiliant, etc

                Conneries : faisons pour ces enfants ce que l’on voudrait que l’on fasse pour nous dans cette situation oĂč l’est tabassĂ©, humiliĂ©…
                Agir, comme un apprentissage Ă  ces enfants d’une rĂ©action citoyenne le jour oĂč ils tomberont dans la rue sur une victime tabassĂ©e par un groupe.
                Conneries : on ne peut pas ne pas agir si on est lĂ , prĂ©sent (et participant) dans cette situation “violente et d’humiliation”.
                Parce qu’avec une rĂ©ponse : Mais pour se faire, il ne faut pas s’arrĂȘter bĂȘtement Ă  c’est dangereux, c’est violent, c’est humiliant, etc
 dans cette situation de barbarie oĂč les enfants sont en danger, ta “maxime” fonctionne avec plein de situations rigolotes, X joue Ă  la bagarre avec le couteau trouvĂ© dans le sac de papa, Y enfonce son stylo dans les fesses Ă  Z qui ne voulait pas…
                Nous avons la responsabilité de ces enfants, de leur fragilité. Au moins en notre présence !
                Bien entendu qu’il faut agir !

                Sur le fait que ce n’est pas un jeu :
                non seulement ce n’est pas un jeu, mais c’est l’utilisation pervers d’une des caractĂ©ristiques du jeu : le fait que le jeu est un espace-temps hors la rĂ©alitĂ© oĂč tout est imaginable, oĂč mes actions n’ont pas d’incidence, pas de “retombĂ©es” dans la rĂ©alitĂ© : me voilĂ  un perdu dans la meute, ce qui permet d’expĂ©rimenter la mise en vie de mes pulsions de mort… sans en rendre compte (qui pourra dire que c’est moi qui ai portĂ© le coup fatal ???)

                Prenons un point de vue facile Ă  visualiser : remplaçons ces enfants par des adultes. Imaginons donc que des hommes et des femmes courent aprĂšs une femme pour la tabasser lĂ  aussi. Avec d’accord le point de vue que chaque participant est lĂ  de son plein grĂšs apparamant : comme par exemple dans les bizutages de dĂ©but d’annĂ©e dans les grandes Ă©coles.
                Bien entendu que la sociĂ©tĂ© doit protĂ©ger ces jeunes contre eux-mĂȘmes en interdisant ces pratiques !!! MĂȘme si sexuellement tout les pousse Ă  participer !!!
                Que les jeunes ensuite mettent en place ou non des orgies oĂč le maĂźtre-mot est l’humiliation, peu importe : on a pas posĂ© la loi. Parce que l’on savait. Que la pratique Ă©tait connue. Et que donc on y rĂ©pond.

                On ne parle pas d’une sociĂ©tĂ© qui interdirait tout, brimerait de plus en plus nos libertĂ©s : on parle ici du cas trĂšs prĂ©cis de la barbarie, de ce que l’on fait en prĂ©sence d’un groupe qui lynche une proie !

                Bien entendu qu’il faut intervenir sur ces actes barbares.
                Agir quand c’est nĂ©cessaire. La question Ă©tant de savoir quand cela est nĂ©cessaire (j’y ai dĂ©jĂ  rĂ©pondu au poste dessus, mais prenons les deux exemples donns ici et comparont 🙂

                Exemple : prenons le jeu “bisous-claque” de hanu.
                En gardant le “moteur de jeu” de Lapin, on obtiendrait une meute qui court aprĂšs une personne et si on l’attrappe on lui fait des bisous… ce qui moralement ne change pas grand chose au problĂšme de l’acceptation Ă  tout moment des joueurs. Par contre, ici, je ne peux dire : j’interviens, je n’interviens pas : ce n’est que dans la rĂ©alitĂ© du “jeu” que je saurais cela. En revanche, dans le jeu de Lapin, aucun doute pour moi !!!

                Dans le rĂ©cit de Hanu, le jeu tel qu’il le raconte, on est dans l’entre-enfant oĂč l’adulte n’a rien Ă  faire :
                Dans le cas de “l’attrappĂ©”, il n’est plus victime : ici il a ce choix (qui est une autre caractĂ©ristique du jeu : pouvoir en sortir quand l’on veut), mĂȘme limitĂ©.
                Et “l’attrappant” ne se retrouve pas dans cette position de pouvoir absolu sur l’autre-objet : c’est mĂȘme lui qui est le plus en position de fragilitĂ©. Et lui aussi fait pleinement ce choix. Qu’il y ait eu pression du groupe envers les enfants pour participer ou pas : il suffit de refuser le jeu sans en avoir l’air en n’attrappant personne.
                Et cet enfant “attrappant” dans une situation de fragilitĂ© : parce qu’en attrappant tel enfant, il dit Ă  cet autre enfant qu’il espĂšre de lui un bisou. En sachant peut ĂȘtre pertinament que c’est la claque qui l’attend… mais il fait le choix !! Un choix risquĂ© peut-ĂȘtre, mais une allĂ©gorie de la vie elle-mĂȘme qui n’est pas sans risque.

                Dans le cas du lynchage du “jeu” de lapin, on est au contraire dans la pulsion de mort, la contrainte.

                Dans le “bisou/claque” : il n’y a pas ce phĂ©nomĂšne de meute oĂč l’on est soustrait aux consĂ©quences de ses actes. On est dans un face Ă  face, on est dans le dialogue, fusse t-il une claque !!! (d’ailleurs, l’attrappĂ© peut aussi dĂ©cider de tronquer les rĂšgles si il se sent piĂ©gĂ© et obligĂ© de jouer d’une façon ou d’une autre : par exemple dans la possibilitĂ© de “nuancer” ce choix bisou/claque par exemple en donnant ce qui ressemble plus Ă  une carresse qu’Ă  une claque, faisant semblant, attĂ©nuant le geste par un regard qui dit plus que le geste… bref ĂȘtre en communiation…)

                Dans le cas de la meute, mĂȘme si un des individus arrive Ă  s’extraire au moins moralement de cette curĂ©e et faire semblant de taper, ça change rien dans les yeux de la victime : elle est bien au prise avec une meute qui la roue de coup. Y compris dans son regard le meilleur copain qui le trahit ici… parce qu’il faut bien faire comme les autres.

                #94666
                michmuch
                  @michmuch

                  Pour aller un peu dans le sens de Shaaa, quelques citations sur ce qu’est un jeu :
                  Jean CHATEAU, pĂ©dagogue et auteur de « L’enfant et le jeu »: “jeu n’est qu’un prĂ©alable au travail”.

                  Gilles BROUGERE dit que « La dimension d’apprentissage des jeux Ă©ducatifs est assez limitĂ©e (…). Les enfants ne cherchent pas Ă  inscrire leurs jouets dans une logique Ă©ducative qui renvoie Ă  une logique de soumission Ă  l’adulte ». ” le jeu est avant tout une activitĂ© libre et qui ne produit rien, elle est dĂ©sintĂ©ressĂ©e. Ce qui Ă©videmment est en contradiction avec le « jeu Ă©ducatif » qui tend Ă  apprendre quelque chose Ă  l’enfant”. “le jeu ne peut pas avoir de finalitĂ©. Il ne doit pas servir Ă  autre chose qu’à distraire, il ne peut donc servir Ă  Ă©duquer au sens oĂč l’entendent les pĂ©dagogues de l’éducation nouvelle”.

                  Pour Roger CAILLOIS, auteur de « Les jeux et les Hommes » : “le jeu est une activitĂ© libre, sĂ©parĂ©e du reste de l’activitĂ© quotidienne, incertaine, improductive, rĂ©glĂ©e et fictive et s’oppose clairement au jeu pratiquĂ© en classe qui est contrainte, reliĂ©e au programme scolaire, prĂ©visible, productive, peu rĂ©glĂ©e, et simulationniste”.

                  Pour Jean-Marie L’HOTE : « L’expression “jeu pĂ©dagogique” dĂ©signe une activitĂ© pseudo-ludique exercĂ©e avec une finalitĂ© Ă©ducatrice avouĂ©e. La qualification “jeu” est utilisĂ©e par commoditĂ© bien qu’une telle activitĂ© soit au sens propre “hors-jeu.” »

                  Pour ces ludologues, le jeu ne peut et ne doit pas ĂȘtre Ă©ducatif. Il permet des apprentissages chez l’enfant, mais ne doit pas ĂȘtre dĂ©voyĂ© de son objet premier : distraire.

                  Je vois aussi que Shaaa a les mĂȘmes rĂ©fĂ©rences que les miennes : “Lebrac trois mois de prison” un excellent livre de Bertrand RothĂ©. Dans ce livre, il montre qu’entre la “guerre des boutons” et notre Ă©poque, pour les mĂȘmes faits, les mĂȘmes agissements d’enfant les rĂ©ponses sont de plus en plus dures aujourd’hui. PrĂ©cĂ©demment, la sĂ©questration, la violence volontaire, l’humiliation Ă©tait rĂ©glĂ© par les parents, sanctionnĂ© par les adultes du village (notamment l’instituteur), que les enfants pouvaient s’amuser sans adulte dans des limites raisonnables. Aujourd’hui c’est de suite, police, garde Ă  vue, mĂ©decin lĂ©giste, juge des enfants, avocats, Ă©ducateurs, etc… jusque la prison. La question que pose se livre et que pose notre Ă©change est le lien qui existe entre adulte et enfant avec comme mĂ©dia le jeu…

                  Doit-on jouer au “nique tout”? La question est triple, l’adulte doit-il laisser les enfants jouer au “nique-tout”? l’adulte doit-il jouer avec les enfants au “nique-tout”? l’adulte doit-il surveiller les enfants en train de jouer au “nique-tout”?
                  Si on reprend les idĂ©es des ludologues, il me semble qu’il faudrait laisser les enfants jouer au “nique-tout”, tout comme lebrac dans la guerre des boutons attache un enfant Ă  un arbre, le frappe Ă  coup de branche et l’humilie… C’est alors l’autonomie des enfants dans un jeu… En rappelant que cette notion d’autonomie de l’enfant est une invention de l’adulte pour ĂȘtre tranquille et pour ne pas Ă  avoir Ă  s’en occupĂ©, les meilleurs exemples sont la tĂ©lĂ©vision et les jeux vidĂ©os (inventĂ© pour les adultes, donnĂ© aux enfants afin d’avoir la paix, le calme, le silence… cf les nombreux temps-calmes-films de nos ACM ou les free-zone de l’UCPA)… L’adulte n’intervient alors que lorsque les limites sont dĂ©passĂ©es… difficile reprendre une libertĂ© donnĂ©e est particuliĂšrement complexe.

                  L’autre solution est celle que beaucoup ont dĂ©veloppĂ© dans cette file de discussion : s’offusquĂ© de l’horreur et donc interdire
 Mais Ă  force d’interdire tout, d’empĂȘcher l’expression premiĂšre d’un enfant (c’est Ă  dire la violence), l’enfant n’apprend plus Ă  la gĂ©rĂ©, l’enfant n’apprend pas la limite, la corrections, etc
 Il me semble Ă©vident que si tout est interdit parce que dangereux, l’enfant fera en cachette ce qu’il a besoin de faire : se dĂ©fouler
 Les adultes ne font-ils pas la mĂȘme chose : apĂ©ro facebook, dĂ©fouloir collectif (carnaval, feria, etc
), c’est pas toujours non violent et tranquille
 Il serait bon de relire Oury et ses travaux sur les Ă©motions et les pulsions. Fernand OURY construit des rituels (trĂšs codifiĂ©s) pour amener la verbalisation et/ou l’écriture des pulsions et des Ă©motions (conseil, cahiers de rallages).

                  Pour moi interdire ne sert Ă  rien, autoriser en totale autonomie est une aberration Ă©ducative, il me semble que ce type de jeu peut ĂȘtre un moyen de construire de la relation entre enfant et adulte. Cette relation, si elle est construite dans un cadre d’échange, permettra soit l’arrĂȘt de ce jeu, soit la modification de ses rĂšgles, soit sa poursuite dans l’état. Mais pour se faire, il ne faut pas s’arrĂȘter bĂȘtement Ă  c’est dangereux, c’est violent, c’est humiliant, etc


                  #94681
                  Import
                    @import

                    Lapin a Ă©crit :
                    CROTTE !
                    Je ne sais pas cliquer ou quoi ? Je voulais poster dans Vécu et témoignages. Pas doué !

                    Au temps pour moi ! Mea culpa, mea maxima culpa !
                    C’est moi qui ait dĂ©placĂ© le sujet en voyant la direction premiĂšre qu’il prenait.
                    Je ne le ferais plus et copierai 20 fois, “je dois rĂ©flĂ©chir avant de dĂ©placer un sujet et Ă  tout le moins demander son avis au posteur initial ou l’informer.”
                    Je le remets dans la section que tu avais choisie et qui correspond effectivement Ă  ce que tu voulais en faire.

                    #94682
                    moilapa
                      @moilapa

                      Puis on est bien dans du “second-degrĂ©” dans la mesure oĂč les joueurs ne prennent pas pour rĂ©els les attaques portĂ©es
                      Pas du tout d’acord : pas de second degrĂ© ici : au contraire : l’assouvissement primaire de pulsions : celle de faire mal Ă  l’autre : les coups sont portĂ©s !
                      Ben on lui nique sa race, quoi, on l’frappe !” pour expliquer les “rĂšgles” !!!! (perversion totale oĂč la rĂšgle n’est plus celle qui protĂšge mais celle qui permet de faire mal !!!! D’assouvir !!!)

                      DĂšs qu’ils le peuvent, les autres bousculent et frappent le porteur de balle
                      OĂč est le second degrĂ© !!!!! En quoi, par exemple, un coup de poing, un coup de pied portĂ© … est du second degrĂ© !!! Prenons les mots tels quels, tels qu’ils nous sont livrĂ©s : on parle bien d’un “jeu de foule” oĂč il convient de frapper un enfant !
                      Oh ! AprĂšs tout, un coup de poing perdu dans la masse de ce que la victime a reçu… en lui mĂȘme c’est pas bien grĂąve.

                      Il n’y a absolument pas de second degrĂ© !! On parle bien d’un jeu de lynchage !!!!
                      On est lĂ  dans l’animalitĂ© : celle de poursuivre quelqu’un dans l’espoir de le ratrapper pour le violenter, le rouer de coups. C’est du mĂȘme niveau que le bizutage : il ne s’agit que de pulsions mises Ă  jour : on est pas dans le cadre du jeu ! Ca ne fonctionne pas : si on se rĂ©fĂšre Ă  BrougĂšre : on est Ă©videmment pas dans le jeu !

                      Vu que tout le monde ne joue pas, il semblerait qu’il n’y ait pas obligation de se faire latter la gueule par ses petits camarades.
                      non : mais par contre l’espoir de pouvoir coincer quelqu’un et la promesse “POUR TOUT LE MONDE” de pouvoir lui faire JUSTE du mal. Si en plus, c’est la petite salope avec qui on a eu une divergeance en classe… encore plus jouissif.
                      ET avec l’avale de l’animateur qui lui aussi court aprĂšs la proie !!!

                      Pour Matim et le cĂŽtĂ© symbolique. Des jeux mettent en scĂšne la mort, l’enterrement, la mise Ă  mort, le sacrifice, la mĂšre qui fouette ses enfants… Il y a des descriptions trĂšs poignantes de jeux d’enfants dans des situations de guerre (en Palestine ou pendant la seconde guerre mondiale dans les ghettos juifs) qui mettent en scĂšnes des situations d’une violence extrĂȘme. ChoquĂ©s, nous le serions sĂ»rement.

                      Asolument pas ! Pas plus que je ne suis pas choquĂ© par le souvenir de ces petits Belges qui jouaient Ă  Dutrou l’annĂ©e oĂč l’affaire Ă  Ă©clater. On parle d’un comportement de dĂ©fense normal, de mise Ă  distance d’une rĂ©alitĂ© difficile, de par justement le second degrĂ© : ici encore : pas de second degrĂ© : les coups sont portĂ©s ! On parle de violence gratuite et de salopards d’adultes qui encourganet les enfants dans ce dĂ©foulement animal.

                      si vous jouez Ă  douaniers-contrebandiers en pleine ville, des passants vont vous regardez bizarrement quand vous allez commencer Ă  fouiller un joueur adverse
                      dans ces jeux (qui eux sont des jeux) on ne donne pas de coups de pieds ou de coups de poings au joueur attrappé !!!
                      Ton exemple a un sens si celui qui fouille sort du jeu : et que cette fouille n’est plus dans le cadre du jeu : que le “fouilleur” a une idĂ©e derriĂšre la tĂȘte : sexuelle en premier lieu, mais aussi dans l’idĂ©e d’humiliation… Le problĂšme n’est pas le regard extĂ©rieur qui ne comprendrait pas le jeu, mais les pratiques qui se dĂ©roulent durant le “jeu” et les intentions qui pervertissent ce qui Ă©tait un jeu. Et qui ne l’est plus.

                      Autre remarque. Si c’est le langage ‘fleuri’ du “nique-tout” qui vous choque, c’est moi que vous allez Ă©tonner. “Comment ça, les enfants disent des gros mots ?”
                      Fai nous fis de ce genre de remarques. En ne te foutant pas de notre gueule.
                      On ne parle pas de gros mots ici on parle de coups portĂ©s en rĂ©union sur un enfant. Et d’un adulte qui cuationne et encourage la pratique.

                      Par contre, ce qui m’intĂ©resse plus fortement, c’est cette levĂ©e de bouclier d’un seul homme contre la violence des enfants. Ça me fait penser aux rĂ©actions suite au film ‘RĂ©crĂ©ations’ de Claire Simon de 1992. (Regardez-le, au passage).
                      LĂ  encore : mauvaise pioche : c’est le regard extĂ©rieur de personnes qui ne connaissent pas ce que peut ĂȘtre les enfants entre eux et la violence qui peut y exister.
                      Et le fait que l’on ait Ă  l’Ă©poque reprochĂ© par exemple Ă  Simon de ne pas ĂȘtre intervenu. Ce qui dans son cas de regard et sa dĂ©marche “anthropologue” ne le permettait pas (juste Ă  un certain point de “non assistance”)
                      Mais lĂ , l’adulte n’est pas dans une situation d’anthropolgue : il est non seulement censĂ© ĂȘtre animateurs et protecteur de ses enfants, mais en plus il participe !
                      Si je me souviens bien, aprÚs avoir vus plusieurs fois le film dans la cour maternelle, Simon ne pose pas sa caméra pour venir rajouter un coup de latte au gamin au sol !!!

                      Nous sommes prĂȘt Ă  accepter la violence physique bien rĂ©elle de la boxe, des arts martiaux, du rugby mais pas celle de jeux qui s’y apparentent trĂšs fortement.

                      “Nous” ??? Mais de quel “nous” tu parles ? Un “nous” qui nous englobent tous ????
                      Pas d’accord !!!! Non seulement je rejette toutes ces formes “civilisĂ©es” de violence (et d’ailleurs TOUS les sports) et ce phĂ©nomĂšne de “rĂ©appropriation institutionnelle” dans le but non pas d’Ă©raditer mais de contrĂŽler !!! Mais aussi ma propre violence qui me fait rĂ©guliĂšrement avoir des problĂšmes judiciaires et qui aujourd’hui fait qu’une de mes mains ne fonctionnera plus jamais normalement.
                      Alors non je “n’accepte” pas cette violence, Ă  commencer par la mienne, ce cĂŽtĂ© bestial qui me fait descendre un escalier chez moi pour taper sur un voisin jusqu’Ă  ce qu’il ne fasse plus de bruit.

                      Suivons les propos de L. Mucchielli : “de quelle violence parle-t-on ?”. Des enfants qui s’insultent, c’est vieux comme le monde et les phĂ©nomĂšnes de bullying sont inhĂ©rents. Il y a toujours eu et il y aura toujours des frittages, des insultes et des bagarres…
                      encore une fois, ce n’est pas de ça dont il s’agit ! On n’est pas dans ce que Montandon exprime. On est dans la bestialitĂ© : rouer de coup la victime dĂ©signĂ©e (fusse t-elle elle qui s’est dĂ©signĂ©e !!!)
                      Nous sommes dans le mĂȘme shĂ©ma bestiale qu’une lapidation, que les jeux du cirque !!! Avec l’avale de l’adulte garant de la loi !!!!

                      Mais nous voulons les voir disparaĂźtre, les prĂ©venir Ă  coup de camĂ©ras ou de policiers dans les Ă©tablissements, etc. Et mĂȘme consigner les enfants qui auraient des comportements ‘dĂ©viants’ dĂšs l’Ăąge de 2 ans ! (voir le collectif ‘pas de zĂ©ro de conduite pour les 0-3 ans’). Il faut tout aseptiser, mĂ©dicaliser, mĂȘmes les conflits.
                      Encore pas d’accord avec ce “nous” que utilises un peu trop facilement ! LĂ  encore je m’extirpe de ton “nous” !!!
                      Je ne suis pas pour ces camĂ©ras oĂč que ce soit dans le domaine public ! Et sur ces “comportements dĂ©viants” : permets juste Ă  d’autres d’avoir une connaissance minimum et une expĂ©rience minimum de ce qu’est l’entre enfants, notamment en maternelle.
                      Je ne suis pas choquĂ© par un jeu entre enfants dans la petite cabane de la cour de maternelle oĂč 3 petites filles ont mis dans la bouche le zizi de 3 de leurs petits copains. Situation “rencontrĂ©e” plusieurs fois dans des Ă©changes avec des Ă©quipes d’instit’, animateurs, parents, psycho…
                      Pas plus que je ne suis choqué par le fait que le jeu présenté existe : je sais que cela existe !
                      Ce qui est choquant, c’est le fait d’essayer non seulement de justifier ici mais de donner sa bĂ©nĂ©diction sur le terrain !

                      Il s’agit de faire (d’essayer de faire) la diffĂ©rence entre ce qui est ici un jeu entre enfants et la mĂȘme situation oĂč l’un des particpants ne veut pas (ou ne veut plus) participer. Soit : quand l’adulte ici aurait dĂ» intervenir.
                      Ou plus avant : peu importe que tous les enfants soient ici consentents !!! Comme tous les lyncheurs des photos sur ce poste Ă©taient conscentents !!!! Pas plus que le gars qui en a contactĂ© un autre sur internet pour se faire dĂ©vorer en Allemagne n’Ă©tait consentent !!

                      Il faut aller au delĂ  de nos propres instincts bestiaux !! Au delĂ  de ce que l’on peut avoir envie de faire !!!!

                      Pas choquĂ© qu’Ă  l’idĂ©e cette “part sombre” de chacun, fasse que dans cet entre enfants il existe de telle scĂšne de violence dĂ©chaĂźnĂ©e…
                      Car on est pas ici dans l’entre-enfant : on est dans une situation oĂč l’adulte est lĂ  et participe !!!!
                      Et c’est ça le problĂšme !! Vis Ă  vis de ces enfants et de ce que cela veut dire, que cette bĂ©nĂ©diction de l’adulte dans cette Ă©tape de bestialitĂ©. Ce qui ne peut ĂȘtre qu’une Ă©tape.
                      Pour ĂȘtre bien clair : que des enfants en attrappent un autre plus petit, et dĂ©cide par exemple de le sodomiser avec un manche Ă  balais Ă  le torturer, Ă  le tuer Ă  coups de pierre dans le cas de ces deux charmantes petites tueuses anglaises : CA NE ME CHOQUE PAS : parce que je sais ce qu’est un ĂȘtre humain.
                      Mais le fait de savoir ce dont on est capable ne veut en rien dire que je ne vais pas intervenir si j’en ai l’occasion !!!!!
                      Tu ne parles pas ici Ă  des vierges effarouchĂ©es qui ne pourraient admettre que ces “chers petits anges” peuvent ĂȘtre pervers, violents, sadiques.

                      Nous acceptons de moins en moins la violence… Quelles seraient vos rĂ©actions si vous voyiez des enfants revivre la guerre des boutons de L. Pergaud ? Aujourd’hui, Lebrac aurait trois moins de prison… et pourtant on y voyait rien de mal en 1962 dans ces jeux d’enfants.

                      encore une fois pas d’acord avec ce “nous” qui ne veut rien dire.
                      Et “la guerre des boutons” comme “sa majestĂ© des mouches” sont l’interprĂ©tation adultes de ce que des auteurs croient ĂȘtre un monde d’enfants. Et de souvenirs sans doute.


                      Ça soulĂšve la question suivante : peut-on laisser des enfants jouer Ă  la bagarre ? (Que dire du phĂ©nomĂšne du catch ?). Dit autrement : doit-on prĂ©venir et interdire toute violence ? Ou lesquelles ? Si oui, quels espaces permettraient d’expĂ©riencer ses confrontations ?

                      Non encore : on ne parle pas de prĂ©venir ou interdir toute violence. sur cet exemple de bagarre entre enfants : qui joue au cacth sur la cour : cela ne me pose pas problĂšme, mĂȘme si ils sont sur la cour en goudron.
                      Par contre, je vais leur dire que ce qui commence comme un jeu peut “finir” en vraie bagarre. Parce que… Et que quand ils viendront me voir Ă  ce moment en cherchant Ă  ce que je “pose justice”, ils devront s’en rapeller.

                      Mais on est dans une situation autre : on est pas dans un jeu (ou mĂȘme une bagarre) entre deux ou trois enfants : on est dans la situation d’une meute qui pourchasse sa proie avec l’idĂ©e (l’espoir) qu’on va pouvoir lui faire du mal. C’est une situation toute autre.
                      La bagarre entre 2, 3 enfants, fait partie de ce dont Montandon parle. Pas une curée !!

                      Pour les adultes, et tu poses la question en substance moilapa ainsi que Matim, quelles sont nos limites que nous sommes prĂȘts Ă  accepter. Et, pour le coup, ça renvoie Ă  nos propres pratiques et valeurs. Ce qui me semble choquant ne l’est pas forcĂ©ment pour mon voisin ou pour Lapin.
                      cette limite ne doit pas ĂȘtre “variable” dans ce cas ici : celui de la bestialitĂ© dĂ©bridĂ©e et encouragĂ©e par l’adulte-modĂšle. La limite ici est au contraire trĂšs claire : celle de la barbarie. De l’apprentissage de la barbarie, qui dĂ©s lors devient culturelle !

                      Bref, vous avez lĂ  ma lecture du sujet qui fait que je ne sois pas autant choquĂ© que vous. (mais attention aux jugements hĂątifs sur des faits qui manquent clairement d’informations.)

                      Oui, d’accord au moins sur ce fait : les propos bruts de Lapin peuvent ne pas correspondre Ă  la rĂ©alitĂ©. pour une question d’Ă©criture, de lecture… Et s’agissant de lynchage, on peut d’une telle situation en arriver Ă  un lynchage via un forum. Ok.

                      Alors prenons les mots tels qu’ils sont ce qu’ils disent juste. Dans la limite de ce qu’est la transcription Ă©crite d’un Ă©vĂ©nement. Dans la limite de ce que peut comprendre chaque lecteur. Et en prenant compte SURTOUT que ces Ă©crits sont offerts Ă  tous les lecteurs de passage : dont on peut penser ici qu’il y a notamment des animateurs. Qui repartent ensuite sur le terrain avec ce qu’ils ont lu, compris. Et de ce qu’ils ont lu ici influence peut ĂȘtre ce qu’ils mettent en place sur le terrain… par exemple ce jeu rigolo de lynchage, et les autres formes rigolotes que l’on pourrait en extrapĂŽler…

                      Donc comparons ce récit à une définition du mot
                      lynchage : action de lyncher.
                      lyncher : ExĂ©cuter quelqu’un sans l’avoir prĂ©alablement jugĂ©.
                      Et ce, par le biais de la foule par exemple qui permet de n’ĂȘtre responsable de rien. D’ĂȘtre qu’un Ă©xĂ©cutant, pour reprendre la dĂ©fence dans des procets cĂ©lĂšbres.

                      Et voyons ce qu’il y a de similitudes entre le rĂ©cit de lapin et ce que sont ces lynchages. De la mĂ©canique mise en place au dĂ©part, de ce phĂ©nomĂšne de groupe “assoifĂ©e” de pulsions non assouvis tournĂ© vers une personne…

                      Que ces “espressions” humaines de groupe existent, soit. Que nous ayons tous en nous une violence, soit. Notre grande part d’animalitĂ©…
                      Que les enfants ne sont pas des petits anges façon ces associations Ă  la con “enfant vert” etc… bien entendu.

                      Que cette violence fasse partie de l’humanitĂ©, de notre vie, c’et une chose.

                      Sauf que lĂ , dans ce contexte donnĂ©, par ce rĂ©cit, on nous offre Ă  nous mettre Ă  la place de l’animateur-adulte qui participe !!!!

                      Alors : si tu cherches Ă  dĂ©fnir une “limite dans l’acceptable universelle” : elle existe : c’est celle de la bestialitĂ©.
                      Et c’est le sens de notre action : essayer d’Ă©chapper Ă  cette bestialitĂ©.
                      Et non faire une rĂ©flexion de salon sur le fait que “chacun Ă  son Ă©chelle dans “l’acceptable”. Parce que au delĂ  d’une limite ce n’est pas vrai : cette limite universelle est cette bestialitĂ©.

                      #94685
                      Langelous
                        @langelous

                        pouff a Ă©crit :
                        Le phĂ©nomĂšne du catch, les enfants sont bien au courant que c’est du fictif!

                        Ouuullaaaa non pas d’accord … malheureusement, vu le nombre d’accidents croissants sur la reprise de ce sport Ă  la maison ou dans la cour, je ne serais pas aussi catĂ©gorique.

                        Pour info, ce lien.

                        #94688
                        Thomas
                          @thomas-13

                          J’ai bien aimĂ© ton argumentation 🙂
                          Mais ça n’empĂȘche que la violence gratuite, je ne suis pas fan…
                          Imagine un minot, qui, le matin mĂȘme s’est fait humilier en classe par un autre. Ne va t’il pas en profiter pour se venger grĂące Ă  l’effet foule? Lapin est tombĂ© sur un bon groupe peut-ĂȘtre, ou bien sur des enfants qui Ă©taient dans une bonne journĂ©e. J’ai du mal Ă  croire que ça se passe toujours aussi bien.
                          Tu parles de se faire peur, mais il y a 10 000 autres façons/jeux pour le faire et sans mettre en danger l’intĂ©gritĂ© physique des enfants.
                          Tu compare ce “jeu” Ă  certains sports. Et bien non, parce que dans les sports que tu cites, il y a des Ă©quipes, des rĂšgles, on ne donne pas des coups gratuitement. Le phĂ©nomĂšne du catch, les enfants sont bien au courant que c’est du fictif!

                          HonnĂȘtement, je trouve ce “jeu” malsain. Et pour me couvrir d’abord moi, je l’interdirai. Je prĂ©fĂšre dĂ©clarer un accident dans une bagarre que je n’ai pas su contrĂŽler que dans un “jeu” que j’ai cautionnĂ© en y participant.

                          #94699
                          Shaaa
                            @shaaa

                            Aah, un peu de confrontation d’idĂ©es, ça faisait longtemps. Bonne lecture.

                            (effectivement Calou72, le sujet Ă©tait bien postĂ© dans “VĂ©cu et tĂ©moignages” et non dans ce sous-forum-ci)

                            À moilapa, j’imagine la situation telle que me la donne Ă  lire Lapin. Ni plus ni moins. Si je reprends son post, quelques Ă©lĂ©ments qui me font plus penser Ă  un jeu qu’Ă  autre chose.

                            Hop ! Une fille me le pique des mains et se met Ă  courir dans tous les sens, d’autres enfants la poursuivent…

                            Une fille soit un jeu mixte avec une part de violence. Des quelques observations que j’ai pu faire, j’ai jamais vu de gamine se lançait dans une telle activitĂ© sous le coup d’une pression sociale ou d’un groupe pour chercher Ă  se faire taper dessus.

                            En fait, quasi tous les enfants jouent (une trentaine)

                            Vu que tout le monde ne joue pas, il semblerait qu’il n’y ait pas obligation de se faire latter la gueule par ses petits camarades.

                            le but est de toucher le ballon et de vite le relĂącher

                            Il y a dĂ©jĂ  des rĂšgles que lui expliquent une autre fille. C’est un point non nĂ©gligeable. DeuxiĂšmement, il y a une tension crĂ©Ă©e par la peur de se faire attraper et bastonner d’oĂč le fait de prendre le ballon pour prendre un risque mais de le relĂącher aussi tĂŽt pour Ă©viter le danger. Pas folle la guĂȘpe : dĂšs que je vais me prendre un coup, je lĂąche le ballon par contre j’ai pu me faire peur.
                            ParenthĂšse, de nombreuses pratiques sportives permettent d’expĂ©rimenter ce vertige (le illynx de R. Caillois)…

                            ou, pour les plus téméraires, de courir avec quelques secondes en hurlant lalala (par ex.)

                            J’en lis une confirmation de cette idĂ©e ici. Le joueur peut dĂ©cider du temps qu’il gardera le ballon et ne courre plus aucun risque quand il ne l’a plus. On n’oblige personne Ă  prendre le ballon, il dĂ©cide.

                            Trop marrant. On a fait la balle assise aprùs et plein d’autres jeux, car c’est crevant le nique tout !

                            Il semblerait que le jeu se soit fini c’est-Ă -dire que les joueurs soient en capacitĂ© de dĂ©finir l’avant, le pendant et l’aprĂšs-jeu et ne porte pas grief Ă  leurs bastonneurs de pendant le jeu.
                            Qui plus est, l’animateur a pu rĂ©alisĂ© d’autres jeux avec eux ce qui laisse penser que le groupe s’entend plutĂŽt bien pour pouvoir continuer Ă  jouer ensemble.

                            Si je reprends les 5 caractĂ©ristiques de BrougĂšre, je ne vois pas d’incohĂ©rence Ă  appeler cette situation que je dĂ©cris et comprend (qui n’est pas forcĂ©ment la rĂ©alitĂ© ni ce qu’a pu vouloir Ă©crire Lapin, j’en sais rien) comme un jeu. Nous avons bien un espace-temps dĂ©limitĂ© (dĂ©but et fin) oĂč des joueurs dĂ©cident de jouer ensemble et de s’arrĂȘter selon des rĂšgles posĂ©es et admises dans le but de ressentir du plaisir (la peur, pas la souffrance) dont les fins ne sont pas certaines (ce n’est pas forcĂ©ment le petit gros qui va se faire taper). Puis on est bien dans du “second-degrĂ©” dans la mesure oĂč les joueurs ne prennent pas pour rĂ©els les attaques portĂ©es.
                            Enfin, cette situation ressemble Ă  beaucoup d’autres jeux (citĂ©s par ailleurs) et pas forcĂ©ment Ă  des Ă©missions dĂ©biles ni au foulard ou au petit-pont massacreur.
                            Alors oui, je persiste, c’est une situation de jeu pour les joueurs. Peut-ĂȘtre pas pour les observateurs extĂ©rieurs ou les lecteurs sur un site web. Autre exemple moins prĂ©gnant : si vous jouez Ă  douaniers-contrebandiers en pleine ville, des passants vont vous regardez bizarrement quand vous allez commencer Ă  fouiller un joueur adverse.
                            DeuxiĂšmement, il faudrait plus d’explications de la part de Lapin sur ce qu’il a pu observer notamment la violence effective.

                            Autre remarque. Si c’est le langage ‘fleuri’ du “nique-tout” qui vous choque, c’est moi que vous allez Ă©tonner. “Comment ça, les enfants disent des gros mots ?”
                            Et avant de me pendre sur la place publique, je me rĂ©pĂšte, je me base sur ce qu’a Ă©crit Lapin. Peut-ĂȘtre que si j’avais Ă©tĂ© dans sa situation, j’aurai rĂ©agi diffĂ©remment. 😀

                            Pour Matim et le cĂŽtĂ© symbolique. Des jeux mettent en scĂšne la mort, l’enterrement, la mise Ă  mort, le sacrifice, la mĂšre qui fouette ses enfants… Il y a des descriptions trĂšs poignantes de jeux d’enfants dans des situations de guerre (en Palestine ou pendant la seconde guerre mondiale dans les ghettos juifs) qui mettent en scĂšnes des situations d’une violence extrĂȘme. ChoquĂ©s, nous le serions sĂ»rement.

                            Par contre, ce qui m’intĂ©resse plus fortement, c’est cette levĂ©e de bouclier d’un seul homme contre la violence des enfants. Ça me fait penser aux rĂ©actions suite au film ‘RĂ©crĂ©ations’ de Claire Simon de 1992. (Regardez-le, au passage).

                            Pour reprendre mes propos et les expliciter, un peu, sur le fait que les adultes soient choqués.

                            Du cĂŽtĂ© de la sociĂ©tĂ©, de moins les sociĂ©tĂ©s occidentales, il y a un phĂ©nomĂšne trĂšs curieux observĂ© par N. Elias et E. Dunning de puis le Moyen-Âge : la civilisation des mƓurs. La violence s’est institutionnalisĂ©e et seul l’État a le droit d’en user (voir la police et les militaires). Toutes les situations conflictuelles et physiques se sont codifiĂ©es et rĂ©glementĂ©es. Un exemple, les duels ont commencĂ© Ă  s’arrĂȘter au premier sang, Ă  ĂȘtre interdits avant d’ĂȘtre judiciarisĂ©s. La soule, moyen de se foutre sur la tronche entre village est devenu (a priori) le rugby. De nombreux jeux traditionnels deviennent des sports bien contrĂŽlĂ©s… Tout ceci pour refouler nos aspects ‘animales’.

                            Nous sommes prĂȘt Ă  accepter la violence physique bien rĂ©elle de la boxe, des arts martiaux, du rugby mais pas celle de jeux qui s’y apparentent trĂšs fortement. Alors qu’au mĂȘme titre que les sports, ils permettent de vivre et d’expĂ©rimenter des situations oĂč on peut se ‘frotter’ aux autres avec un minimum de risque. À ton traumatisme crĂąnien, je rĂ©pondrai que c’est pareil pour tous les sports, Matim.

                            Suivons les propos de L. Mucchielli : “de quelle violence parle-t-on ?”. Des enfants qui s’insultent, c’est vieux comme le monde et les phĂ©nomĂšnes de bullying sont inhĂ©rents. Il y a toujours eu et il y aura toujours des frittages, des insultes et des bagarres… Quitte Ă  renvoyer la faute aux enseignants ou aux parents…
                            Mais nous voulons les voir disparaĂźtre, les prĂ©venir Ă  coup de camĂ©ras ou de policiers dans les Ă©tablissements, etc. Et mĂȘme consigner les enfants qui auraient des comportements ‘dĂ©viants’ dĂšs l’Ăąge de 2 ans ! (voir le collectif ‘pas de zĂ©ro de conduite pour les 0-3 ans’). Il faut tout aseptiser, mĂ©dicaliser, mĂȘmes les conflits.
                            (http://www.scienceshumaines.com/notre-societe-est-elle-plus-violente_fr_25031.html)

                            Nous acceptons de moins en moins la violence… Quelles seraient vos rĂ©actions si vous voyiez des enfants revivre la guerre des boutons de L. Pergaud ? Aujourd’hui, Lebrac aurait trois moins de prison… et pourtant on y voyait rien de mal en 1962 dans ces jeux d’enfants.

                            Ça soulĂšve la question suivante : peut-on laisser des enfants jouer Ă  la bagarre ? (Que dire du phĂ©nomĂšne du catch ?). Dit autrement : doit-on prĂ©venir et interdire toute violence ? Ou lesquelles ? Si oui, quels espaces permettraient d’expĂ©riencer ses confrontations ?

                            Pour les adultes, et tu poses la question en substance moilapa ainsi que Matim, quelles sont nos limites que nous sommes prĂȘts Ă  accepter. Et, pour le coup, ça renvoie Ă  nos propres pratiques et valeurs. Ce qui me semble choquant ne l’est pas forcĂ©ment pour mon voisin ou pour Lapin.

                            Bref, vous avez lĂ  ma lecture du sujet qui fait que je ne sois pas autant choquĂ© que vous. (mais attention aux jugements hĂątifs sur des faits qui manquent clairement d’informations.)

                            #94700
                            Lapin
                              @lapin-2

                              Re-bonjour tout le monde,

                              je ne suis pas sĂ»r d’avoir bien compris quelque chose :

                              Moilapa, quand tu expliques que j’ai cautionnĂ© un lynchage collectif et que tu ajoutes : “Moi, ce que je ne vois toujours pas, c’est jusqu’oĂč peut aller la connerie humaine…” (post #15) : tu parles de mon expĂ©rience d’hier midi Ă  travers mon post #1 ? Le Lapin n’est pas un Bourricot. 😉
                              Matim, quand tu rĂ©ponds Ă  Shaaa sur la symbolique et que tu annonces : “Aucune explication psycho-pĂ©dago-machin ne peut laisser faire ces animateurs ou laisser dire de tels propos comme ceux lĂ  (ceux des anim qui pouffent de rire, qui participent et qui tentent de justifier de maniĂšre dĂ©bile ces actes)” (post #19) : idem, tu penses que rien ne justifie mon comportement d’hier midi et mon tĂ©moignage sur planetanim ?
                              Adelaide, c’est clair : l’animateur qui “ne se rend pas compte que c’est dangereux pour les enfants” (post #20), c’est moi, pas de doutes.
                              Hanu, pour moi tes posts Ă©taient clairement ironiques, pas de pb. Par contre, le mien ne l’est pas du tout. Donc, quand tu expliques que tu croyais que ce sujet Ă©tait une blague et que tu n’avais pas conscience “que ce problĂšme de banalisation de la violence Ă  travers les jeux violents existait chez les animateurs” (post #23), tu parles Ă©galement de moi ? Je ne suis pas reprĂ©sentatif des animateurs.

                              Langelous, merci pour le guide du ministĂšre de l’Education nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur les jeux violents (post #21) : le “nique tout” serait un jeu d’agression intentionnel (page 10). Je n’ai pas trouvĂ© de motivation particuliĂšre, si ce n’est la “sensation de peur ou d’excitation” (page 17). Le guide est tout de mĂȘme fortement axĂ© sur le jeu du foulard et ces dĂ©rivĂ©s.

                              Moilapa : d’accord avec ton post #23 depuis “Est-ce ça que l’on souhaite quand on se bat pour permettre aux enfants
” jusqu’à fin. Si j’ai bien compris, tu diffĂ©rencies la violence confrontation, expression, canalisĂ©e
 qui participe “Ă  la construction de leurs compĂ©tences sociales” (ClĂ©opĂątre Montandon), et la violence primaire, bestiale, qui se manifeste notamment dans les lynchages. Tu opposes cette bestialitĂ© au dĂ©veloppement de l’individu, Ă  la citoyennetĂ©. La libertĂ© n’est pas la tolĂ©rance de tout et n’importe quoi. C’est bien ça ? Alors 100 % ok.

                              #94711
                              moilapa
                                @moilapa

                                Non non : Hanu : le problĂšme c’est bien que certains n’aient pas compris que ton intervention (et celle d’autres) Ă©tait de l’humour !

                                Sinon Shaa : je suis surpris que quelqu’un qui par ailleurs a ta rĂ©flexion puisse penser qu’il y a lĂ  acceptation des joueurs ! Que la “pression sociale” (entre autre) ici autorise un individu Ă  s’extraire de ce jeu de meute !!
                                Puisse Ă©chapper Ă  l’idĂ©e par exemple que vaut mieux ĂȘtre chasseur que proie ! Qu’il puisse y avoir rĂ©el consentement !
                                Et dans cette part, enfouie bien profondemment, du consentement pour certains Ă  ĂȘtre violenter, frapper : en grattant un tout petit peu, toute la noirceur que l’on peut y trouver…

                                Est-ce ça que l’on souhaite quand on se bat pour permettre aux enfants de vivre entre eux une part de leur enfance ?

                                Bien entendu que La violence dans les jeux a toujours existĂ©…
                                Et que cette violence fait partie de cette socialisation de l’entre-enfants.
                                Mais, au delĂ  dĂ©jĂ  du problĂšme de de la bĂ©nĂ©diction de l’animateur-adulte (celui censĂ© protĂ©ger les enfants, y compris contre eux-mĂȘmes) , le problĂšme lĂ , c’est dans quelle type de violence bien particuliĂšre on est ici !
                                Parce que cette violence dont parle par exemple Montandon :
                                « Les enfants ont aussi montrĂ© que les amitiĂ©s, de mĂȘme que les conflits et les comportements dicutables, servent Ă  la construction de leurs compĂ©tences sociales.. » (Montandon)
                                est une violence qui va permettre la tentative de mĂ©diation, l’Ă©change mĂȘme violent… la constitution des groupes Ă  travers des stratĂ©gies, des amitiĂ©s et des inimitiĂ©s, permettre bien plus…
                                LĂ , on n’est pas dans quelque chose qui va participer Ă  “la construction de compĂ©tences sociales”. On est dans la “bestialitĂ©” (au sens celle que nous avons tous en nous, ĂȘtres humains), on est dans ce qui fait que dans une foule l’individu ne pense plus en tant qu’individu !

                                On est dans la pulsion, le sadisme, les instincts, les instincts grégaires qui nous rappellent que nous sommes des animaux !

                                Vous voulez vous en persuader : faites un teste sur votre cour d’Ă©cole, si vous arrivez Ă  passer l’Ă©tape de la rĂ©flexion morale sur le fait de faire des enfants des cobayes : mettez vous d’accord avec un groupe de 11 enfants. Et dĂ©cidez ensemble lequel va ĂȘtre poursuivi (si possible pas un meneur, mieux : un chĂ©tif) Et voyez ce qu’il se passe automatiquement dans la cour.

                                Et aprĂšs coup, Ă  l’un de ces enfants qui comme par “magie” , comme si il obĂ©issait Ă  un ordre silencieux, le mĂȘme pour tous au mĂȘme moment, s’est mis lui aussi comme tous les autres Ă  courir aprĂšs la proie, demandez lui pourquoi il a couru aprĂšs Machin…
                                Aucun enfant ne sera capable de dire ce qui l’a poussĂ© Ă  se mettre ainsi “en chasse”. Si ce n’est peut ĂȘtre “bin, j’ai vu les autres courir…”

                                Est-ce ça que l’on veut dans nos dĂ©marches de prise en compte de l’entre-enfant ???? Ou n’est-ce pas justement le contraire de ce que l’on cherche : des citoyens capables d’agir par eux-mĂȘmes, de penser, de ne pas suivre le premier chef de passage aveuglement, parce que il n’y a rien de plus rassurant que de suivre, que de n’ĂȘtre qu’un parmi la foule en mouvement, un mouton ou un chien ? Ou un chien pour ne pas ĂȘtre le mouton !

                                Que ça choque les adultes, c’est une autre histoire.

                                Il ne s’agit pas d’ĂȘtre choquĂ© ! On sait que cette bestialitĂ© existe en chacun de nous !!! (je suis bien placĂ© pour savoir de quoi je suis capable) Pour autant, n’est-ce pas justement ce vers quoi l’on essait de s’Ă©carter quand on imagine un vivre ensemble serein, quand on imagine donner aux enfants des outils pour crĂ©er leur “mini-sociĂ©tĂ©”, pour rĂ©inventer la dĂ©mocratie ???

                                Comment ne peut-on pas voir ici la bestialitĂ© en “jeu” ????
                                L’exemple que je donne sur ces enfants qui pourchassaient le “petit gros” (qui n’Ă©tait pas gros) dans la cour de mon enfance, ce n’est pas un exemple crĂ©Ă© pour appuyer mes propos : j’ai participĂ© Ă  ces chasses, j’ai Ă©tĂ© l’un de ses bourreaux qui noyaient sous les coups de pieds le pauvre gosse au sol…
                                Si quelqu’un m’avait demandĂ© Ă  moi, mignon petit garçon par ailleurs, ce qui m’avait poussĂ© Ă  “faire comme les autres”, j’aurais Ă©tĂ© incapable de rĂ©pondre.

                                Ce gamin (dont il me semble bien avoir dĂ©jĂ  parler sur le forum) Ă  nous tous, on a boulversĂ© sa vie : je ne sais pas si ce qu’on lui a fait subir est la raison de ce qu’il est devenu, mais on a sans doute participer Ă  le bousiller.
                                Comme par exemple le fait que parmi cette meute violente, il y avait son petit frĂšre. Le petit frĂšre sans doute qui aimait ce grand frĂšre une fois rentrĂ© Ă  la maison… une fois autour de la table, avec papa, maman et ce grand frĂšre qu’il n’osait certainement pas regarder, trop honteux… A la fois honteux d’avoir participĂ© Ă  son lynchage, et sans doute honteux pour ce grand frĂšre modĂšle pas fichu de se dĂ©fendre…

                                C’est l’animal que je suis, parmi d’autres, qui a peut ĂȘtre fait ce qu’il est devenu…

                                Ne confondons pas les choses : militer pour que les enfants aient des espaces de libertĂ©, ce n’est pas dire que tout ce qu’il se passe entre eux est forcĂ©ment bĂ©nĂ©fique, qu’il n’y a pas des situations extrĂšmes comme celle lĂ  oĂč lĂ  il faut arrĂȘter de penser et agir !!!

                                Que c’est ce contre quoi on milite ! Cette bestialitĂ© !

                                #94715
                                Calou71
                                  @guillaume-31

                                  Je suis enseignant.

                                  J’espĂšre n’avoir lu que du 2Ăšme ou 3Ăšme degrĂ© car je ne suis pas sur qu’on Ă©tait dans cette section au dĂ©part.

                                  Pascal

                                  #94718
                                  Hanu
                                    @hanu

                                    Merci Hanu de reconnaitre que ce n’est pas normal je ne comprenais pas trop ton post.

                                    De rien… mais je suis surpris quand mĂȘme. Surpris que ce que j’ai postĂ© puisse ĂȘtre pris au 1er degrĂ©. Surpris Ă©galement de voir que apparemment le premier post de Lapin n’Ă©tait pas du 36Ăšme degrĂ©. Je pensais avoir affaire Ă  un troll sans intĂ©rĂȘt et bien Ă  l’avenir je saurai Ă  quoi m’en tenir par ici, ne jamais rentrer dans la dĂ©rision parce que peut ĂȘtre les autres n’y sont pas. Ça refroidit de voir ça… Je n’imaginais absolument pas (visiblement Ă  tord Ă©galement) que ce problĂšme de banalisation de la violence Ă  travers les jeux violents existait chez les animateurs.

                                    Je dois ĂȘtre trop con … ou trop confiant envers le genre humain.

                                    #94722
                                    Thomas
                                      @thomas-13

                                      Moi ce qui me choque le plus, c’est que les instituteurs, prĂ©sents toutes la journĂ©e pour certains auprĂšs des enfants laissent faire.

                                      Surtout en cette fin d’annĂ©e, ça veut dire que c’est cautionnĂ© depuis longtemps.

                                      L’animateur n’est pas forcĂ©ment en cause, l’instit oui! Pourquoi? Parce qu’autre que le temps du midi, il y a la rĂ©crĂ© donc l’anim a beau ne pas laisser faire, si lors de la rĂ©crĂ©ation, les enfants sont libres d’y jouer… Le gamin ne comprend plus.

                                      Combien de fois j’ai eu des emmerdes avec des instits parce que pour ĂȘtre tranquille Ă  la rĂ©crĂ©ation, ils laissent tout faire… des trucs dĂ©biles. Va expliquer Ă  un gamins de primaire qu’il ne peut pas faire quelque chose alors que madame/monsieur a dit le contraire.

                                      J’ai pas osĂ© rĂ©agir avant, je me demandais aussi si ce poste Ă©tait sĂ©rieux ou pas… Si ça l’est, c’est donc ma contribution 🙂

                                      #94723
                                      Langelous
                                        @langelous

                                        Je m’Ă©tonne fortement de cette banalisation de la violence Ă  l’Ă©cole, tant les mĂ©dias rapportent des Ă©vĂšnements dramatiques.

                                        Humour ou pas, ironie ou pas, c’est un sujet non-anodin et pour cause…

                                        Pour info, le ministĂšre de l’Ă©ducation se met en ordre de bataille et prend le sujet au sĂ©rieux. Je vous recommande la lecture du Guide d’intervention en milieu scolaire «Jeux dangereux et pratiques violentes», 2011

                                        3 sites recommandables pour ce sujet ou d’autres connexes :
                                        http://www.jeunesviolencesecoute.fr
                                        http://www.filsantejeunes.com

                                        #94724
                                        adelaide
                                          @adelaide-2

                                          J’y retourne aujourd’hui, mais c’est la grùve, je ne sais pas trop combien on sera


                                          Moi ce qui me fait peur c’est que cet animateur ne se rend pas compte que c’est dangereux pour les enfants. Merci Hanu de reconnaitre que ce n’est pas normal je ne comprenais pas trop ton post.

                                          #94725
                                          Matim
                                            @matim

                                            Shaaa a Ă©crit :
                                            La violence dans les jeux a toujours existĂ© mĂȘme si elle parfois symbolique dixit les exemples donnĂ©s… Rien d’Ă©tonnant.

                                            Que ça choque les adultes, c’est une autre histoire. 😀

                                            Ou s’arrĂȘte la “symbolique” stp …?
                                            Est ce qu’un traumatisme crĂąnien c’est ce que tu appelles de la symbolique ?
                                            Oui c’est choquant, terriblement choquant de banaliser cette violence gratuite.
                                            La prochaine Ă©tape dans ce jeu c’est quoi ??
                                            Aucune explication psycho-pédago-machin ne peut laisser faire ces animateurs ou laisser dire de tels propos comme ceux là (ceux des anim qui pouffent de rire, qui participent et qui tentent de justifier de maniÚre débile ces actes)

                                            moilapa a Ă©crit :C’est franchement effrayant de se dire que ces gens sont au contact d’enfants…
                                            Ca fait froid dans le dos… c’est hallucinant…

                                            LĂ  j’avoue …
                                            Je lis et relis les posts effarants pour comprendre comment on peut se dĂ©lecter et laisser faire ce rituel de bĂȘtes sauvages..
                                            Et certains qualifient ça de “jeu” !!

                                            C’est de l’humour ? ben voyons.. y’a plus que ça comme sortie possible Ă  ce stade …

                                            **

                                          20 sujets de 181 à 200 (sur un total de 219)
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