Le nique-tout a été un révélateur d’un “truc” qui nous met mal à l’aise dans l’animation : la violence des enfants dans les jeux.
Le problème ne me semblait pas ici être celui de la violence entre enfants (qui n’égalera jamais celle “entre adultes” ou celles des adultes envers les enfants, ou celle légale de la société…) mais la participation d’un adulte à un jeu d’enfants : donc son acquiescement à cette situation de lynchage. Non seulement il cautionne, mais en plus il participe !!! C’est la présence de l’adulte qui pose problème ! Et non la violence !
La violence entre enfants ne doit pas être quelque chose contre laquelle les animateurs doivent lutter : ils doivent au contraire aider ces enfants à cerner par exemple ce qui peut créer cette violence : donnant la possibilité ainsi aux enfants de tourner cette violence vers ceux qui les oppriment et non pas vers d’autres opprimés.
Cette violence, c’est ce qui fait en partie ce que l’on est. Nous sommes tous violents, à un degré ou un autre. Il ne s’agit pas d’essayer de “tarir” cette violence : mais de la nourir et de savoir s’en servir. De faire cible de cette violence ceux qui mérittent d’en être cibles.
En ça le sport est quelque chose de négatif : toute cette violence “contrôlée, régularisée,” pourrait être utiliser d’une façon plus intéressante, notamment politique.
Dans le cas de ces enfants qui courent après un autre pour le tabasser : ne nions ces pulsions de mort, ces envies de faire mal à l’autre propre à chacun, et décupler dans ces cituations de meute (nous sommes des animaux sociaux !) : mais aidons les enfants à déterminer une cible plus intéressante (comme les locaux de l’école…)
J’aurai préférer avec une hache….
Alors…
Nique tout ou ultimate tak ball ? 😀
Très joli post Shaaa 🙂
Mici
Salut,
Je ne sais pas si ce document a déjà été souligné, aussi, je me permets de lui coller un lien ici.
Il s’agit d’un pdf sur la violence en ACM, édité par JPA, il doit daté un peu … mais vous avez l’habitude de mes vieux documents 😀
Suite à la lecture, l’exemple de Ludou ne me semble pas tout à fait hors-sujet… 😀
Le nique-tout a été un révélateur d’un “truc” qui nous met mal à l’aise dans l’animation : la violence des enfants dans les jeux.
D’une part, parce que nos représentations de l’enfance ont tendances à les idéaliser (naïfs, innocents, mignons, la vérité sort de leur bouche, etc.) ou reconnaître leurs “incompétences” sociales qu’il faut redresser (ou acculturer). C’est en ça, il me semble qu’on navigue entre l’autonomie et l’interdiction qu’on pu exposé certains dans le fil.
Le paradoxe est venu du sport qui autorise, permet et valorise des pratiques toutes aussi violentes. Or, ce sport semble bénéficier d’une autre image pour tout le monde. Il serait porteur de valeurs “bonnes et morales” comme le respect, etc. Eléments qu’a largement démonté Solleana, d’ailleurs. 😀
Notamment parce que sport et jeu sont deux domaines deux pratiques radicalement différents dans une mesure : le pouvoir des participants sur leur activité. Dans le sport, elle est codifiée, réglementée, performée, écrasante, dominatrice, compétitive, etc, imposée. Dans le jeu, nous avons toute maîtrise des règles, du temps de jeu, des joueurs, des équipes ou non, de la compétition, de la coopération, de rejouer, de rajouter une victoire ou non, de rejouer, de s’arrêter… décidée par les joueurs.
Finalement, la violence dans les jeux, non ; mais dans le sport, oui, car ce serait encadré, légitimé par des adultes. Or, quand des enfants décident d’un jeu où il y aurait des possibilités de violence, il faudrait l’interdire.
Ce qui est un beau paradoxe. 😀
L’exemple de Ludou n’est qu’un exemple supplémentaire de prétendus valeurs sportives qui cautionnent et valorisent l’écologie (en dégradant le Mont Blanc), le respect et la fraternité (en promouvant la performance et le vainqueur) ou l’égalité (en faisant de la pub pour des produits de consommation)… etc.
Le texte de D. Ottavi nous rappelle juste que ce débat sur la violence des jeux des enfants a déjà été posé il y a des années de ça. Le “comique” étant que les deux auteurs formulaient deux positions différentes : l’un voulait canaliser, contrôler cette violence par la pratique de sports (ou d’activités sportives), l’autre observait que cette violence n’était qu’une étape dans la socialisation (entre pairs) et qu’elle devait s’effectuer pour passer à autre chose d’où l’importance de la médiatiser, d’en discuter sans l’interdire stricto sensu.
Je retrouvais dans ce texte le même débat qu’ici entre deux op-positions sur le jeu et, finalement, la socialisation des enfants.
Si je grossis le trait (oui, ça veut dire caricaturer), le sport permet l’acculturation (socialisation verticale) des enfants, le contrôle social de l’activité enfantine et l’acquisition des normes sociales dominantes qu’à pu décrire Solleana. Les jeux traditionnels relèvent plus d’une socialisation horizontale entre pairs, groupe de pairs (qu’ils soient enfants, jeunes ou adultes) qui ne peut garantir les résultats de celle-ci et donc sa maîtrise.
C’est ce que pose l’exemple de la guerre des boutons. Aujourd’hui, Lebrac (le leader de la bande organisé) aurait écopé de 3 mois de prisons ! Sa violence n’est plus acceptable. Par contre, s’il avait tué quelqu’un sur un ring de boxe, ça aurait été un accident…
Dernière remarque pour ma pomme, je suis d’autant plus convaincu que lire et relire des références qui ont déjà travaillé la question, ça évite de tourner en rond dans sa tête. Ainsi, on peut penser à plusieurs. 😀
PS : Je me répète encore une fois : le petit pont massacreur et d’autres n’ont rien de jeux, xav43.
Ludou,
pas de faute donc rien a pardonner!!
Meme si ce que tu souleves est tres interressant…
Don’t act
Xav, je suis navré si mon intervention t’a paru HS. En effet, il y a eu quelques échanges depuis le débat sur le sport etc… mais je trouvais cet exemple très à propos, je suis juste désolé de ne pas y avoir pensé avant.
Tu me pardonnes ?
crevette76 a écrit :
moui sauf que parler de violence dans les jeux et de pratique ou pas du sport c’est forcément un peu lié…“recentrer” c’est un mot qui t’arrange bien quand tu essaies de mettre tout le monde d’accord en esquivant la partie du débat qui t’embêtes.
Mais bon moi j’dis ça j’dis rien, d’ailleurs j’ai autre chose à faire que passer sur planet là (même si c’t’aprem j’ai pris de l’avance, j’pense que j’ai dû forcément zapper quelquechose c’est pas possible) :titille:
ouh la!!! Pas joli joli comme “attaque”… Et surtout peu fondee!!!
Le débat sur le sport et la pratique du sport qui a découle du post sur la violence dans le jeu a été légitime car dans la continuité… Le sport incluant une legitimisation et institutionalisation de cette violence dans le sport…
D’où le débat, qui s’est peu a peu arrête… Chacun étant sur ses positions et sur ses définitions…
Shaaa a relance le débat sur le cote violence dans les jeux et dans le sports… Réorientant le débat sur le post d’origine…
Peut tu alors m’expliquer ce que viens faire ici les posts precedants sur les enjeux médiatique, financier, publicitaire d’un événement dit sportif supramediatise…?
Donc je crois que cette intervention sur ma volonté de vouloir esquiver par un recentrage du débat… Euh!!! Un peu déplace… Ou envie de lâcher une petite attaque perso…!!!
moui sauf que parler de violence dans les jeux et de pratique ou pas du sport c’est forcément un peu lié…
“recentrer” c’est un mot qui t’arrange bien quand tu essaies de mettre tout le monde d’accord en esquivant la partie du débat qui t’embêtes.
Mais bon moi j’dis ça j’dis rien, d’ailleurs j’ai autre chose à faire que passer sur planet là (même si c’t’aprem j’ai pris de l’avance, j’pense que j’ai dû forcément zapper quelquechose c’est pas possible) :titille:
Ct juste pour suivre le cheminement de shaaa, qui a juste titre recentre le débat sur le “nique tout” et la violence dans les jeux…
Alors que ton post et la question de matim, ouvrent sur un autre sujet qui porte plus sur la dichotomie entre le sport, l’evenementiel sportif et les discours de valeurs qui les accompagnent et de l’autre cote une réalité mercantile, d’enjeux financier, de marketting… Etc….
C’était tout…!!!
Pourtant mon post me semble pas si confus que ça…
Il repose juste un certains nombre de questions que l’anecdote de départ lance…. Et qui se sont noyées dans un débat sur le sport et ses dérives….
les intérêts ? Ceux des grandes firmes qui matraquent l’évènement de leurs slogans, logos, produits (dérivés ou non). Il suffit d’ailleurs de regarder qui organise cet évènement…
xav, je n’ai pas tout compris à ton message, alors je reviendrai plus tard…
Et quel rapport avec le nique tout?
La violence dans les jeux? La violence intrinsèque a l’être humain?
Les propos de shaaa, recentre bien le débat sur les interrogations posées par l’anecdote de départ sur ce jeu issu des enfants eux même?
Sur cette violence qui apparaît naturellement et souvent aux travers de jeu “instinctif”…
Le sport est venu dans le débat par cette phase qui institutionalise une forme de violence à travers sa pratique, qui l’encadre par des règles permettant certe de la cautionne, de la légaliser dans un cadre mais également de l’encadrer par des règles décides par des instances, afin de la limiter et d’en limiter les risques, les dérives, les conséquences… Etc… ( je parle du jeu en lui même pas des phénomènes de violences qui ont pu naitre autour du a la médiatisation, aux enjeux financier, aux phénomènes du hooliganisme…. Etc… )…. Règles qui évoluent et se modifient régulièrement pour atténuer cette violence… On a parle du rugby, avez vous lu les évolutions avec l’apparition du rugby touché par exemple…
Le souci est plutôt dans le cadre de notre travail d’animateur ( rôle éducatif, réglementation, responsabilité, protection des mineurs, assurer la sécurité physique et psychologique…), quelles doivent être les attitudes à avoir face à ce type de jeux mis en place de façon naturelle et instinctives par les enfants qui sont sous notre responsabilité….
Doit on laisser faire?, cautionner en participant, intervenir pour modifier les règles du jeu ( donc intervenir sur le choix des enfants…), a quel moment se doit on d’intervenir?
Est ce que parce que la violence est intrinsèque et a toujours eu existence dans les jeux ( cf post de shaaa), on doit la banaliser et la cautionner?
A mon sens non! en tant qu animateur, face a de tel jeu je me dois d’intervenir avant les conséquences dramatiques….
Il a fallut attendre des morts et des accidents grave pour qu’enfin les adultes s’interressent au jeu du foulard, au “catch” pratique par les enfants dans les cours d’école…
Il a fallut que des enseignants se retrouvent sous le coup de défaut de surveillance et de vigilance pour que les adultes réagissent….
ludou a écrit :
En y regardant honnêtement de plus prêt, on se rend assez vite compte que l’UTMB n’est pas tant cette course qualifiée des superlatifs les plus flatteurs, mais bien plutôt un événement orchestré par des intérêts financiers et médiatiques
Qui sont ces “intérêts financiers et médiatiques” si particuliers à cet événement..?
**
Salut les sportifs 😛
juste une petite citation de Philippe Serpollet (qui n’est pas un grand intellectuel de l’enfance, de l’animation ou de l’éducation, à ma connaissance) à propos de l’UTMB (pour ceux qui connaissent pas, l’Ultra Trail du Mont-Blanc est la plus grande (et stupide ?) course en montagne du pays) :
Victoire du sport, défaite de la pensée… J’ose espérer que l’on saura “rebondir”
à consulter aussi, le collectif Ultra-Sieste du Mont-Blanc.
Allez, pour vous mettre l’eau à la bouche, on peut y lire ça : L’Ultra-Trail (1) du Mont-blanc semble faire aujourd’hui l’unanimité auprès d’un grand nombre de personnes et d’institutions.
Courir en montagne serait l’expression des valeurs humaines qui mènent à l’épanouissement, à la solidarité, à la fraternité, voire à une relation respectueuse et même intime avec la nature. L’UTMB se voudrait être éco-responsable, éthique, et même au service de la science.
En y regardant honnêtement de plus prêt, on se rend assez vite compte que l’UTMB n’est pas tant cette course qualifiée des superlatifs les plus flatteurs, mais bien plutôt un événement orchestré par des intérêts financiers et médiatiques qui exploitent la montagne comme un grand stade perçu uniquement comme un parc d’attraction et qui rabaissent la condition humaine à celle de participer au grand show du dépassement de ses limites ou, pire encore, d’appartenir à la caste glorieuse des finishers.
ça aussi, ça nique tout !
Une référence historique et un regard de la sociologie de l’enfance sur ses pratiques violentes dans certains jeux : Dominique OTTAVI – Des pédagogues face au jeu violent : une discussion entre Pierre Bovet et Roger Cousinet dans “Cultures enfantines” de A. Arleo et J. Delalande (dir.) aux PUR, 2011.
Il est bon de se rappeler que la violence dans les jeux n’est pas nouvelle et qu’autres ont déjà porté un regard sur elle, en l’occurrence, P. Bovet et R. Cousinet. Leurs propos et leurs positions trouvant dans ce fil d’étranges ressemblances dont un duel entre sport et jeux traditionnels… Déjà. 😀
Extrait du discours de P. de Coubertin à la Sorbonne du 25 novembre 1892 (cité par P. Parlebas) :
“La joie de se battre, [comme étant] la plus grande après la joie de vivre”
Peut-être qu’il aurait été pour le nique-tout ! Qui sait ? 😀
En aucun cas ( et tu peux relire mes posts), je n’ai dit que jouer au foot sur une plage entre pote, c’était pareil que le match de foot du club ( le dimanche ou parfois un autre jour…) mes propos étaient de ne pas restreindre le mot sport a une pratique du sport…
Si c’est radicalement différent alors pourquoi recouvrir du même mot et du même concept des pratiques différentes?
Et des dérives qui en sont nees par la reccuperation politique (politicienne: que ce soit dans le champs capitaliste, étatique pour promouvoir une image et une supériorité, pour canaliser et “manipuler” les masses etc…..), les enjeux financier, médiatique etc…. Je les appelle dérives car ayant éloigne ce sport dit moderne des valeurs qui avait conduit a sa création et son developpement… Même p de Coubertin doit se retourner dans sa tombe…
C’est beau… on pleurerait presque… mais tout cela est faux. Le sport n’a pas été récupéré puisque le sport est créé pour cela, pour dominer, pour détourner les masses de leurs intérêts politiques, pour promouvoir la supériorité d’une race sur une autre… Coubertin ne doit pas beaucoup pleurer car il est même à l’origine de ce projet lui le colonialiste, misogyne fasciné par Hitler.
Pour t’éviter de lire des livres:
http://homnispheres.info/article.php3?id_article=291
Sans parler de valeures proprement dites on peut quand même admettre que dans une certaine pratique du sport ( celle ou la compétition ne devient pas l’enjeu majeur, celle ou le plaisir reste l’attrait, celle ou le résultat ne prend qu’une valeure relative), je pense que l’on peut reconnaitre les vertues liées a ces pratiques sportives: vecteur de socialisation, de coopération, de developpement physique, motriciel, de maintien de la santé… En étant vecteur de la pratique d’activité physique…
Dans le jeu oui, dans le sport non! Et on la trouve où cette pratique compétitive mais pas trop, ou y’a un résultat mais pas trop… Dans les clubs? C’est pour ça que tu cries avec nous à bas le sport non?
pourtant ces “jeux antiques”, jeux médiévaux, course hippique, jeux de paume.. Etc. Que tu te refuses a mettre dans le sport qui ne naquit qu’aux XIX eme siècle n’étaient t il pas régie lors de la COMPETITION par des REGLES et REGLEMENTS ( qui ne changeait pas en cours de compétition et ne dépendaient pas des participants…), ou le résultats avait de l’importance (ENJEUX FINANCIER, ENJEUX POLITIQUE…) n’étaient il pas plus proche de la pratique sportive moderne que tu combat que du jeu dont tu acceptes la définition… C’est pas très cohérent tout ça!!!
Bien sûr il pouvait y avoir compétition… mais pas ou très peu institutionnalisée… Bien sûr il pouvait y avoir des règles mais changeantes. Là c’est dans ton fantasme ou dans ta représentation qu’il existe des règles strictes car cela ne correspond pas à la réalité historique. Comme je te l’ai déjà dit chez les Grecs on ne peut savoir en combien de temps ils couraient la distance du stade, on ne peut pas dire le poids de leurs disques, celui pouvait effectivement changer d’un concurrent à l’autre, d’une année à l’autre… De même ils ne mesuraient pas les distances pour les épreuves de lancer puisque l’important est de battre l’adversaire direct et pas d’abstraire une performance physique. Tout cela est fondamental. Mais toi tu regardes avec tes yeux et tu crois que tout a toujours été identique sauf que cela est faux.
Tu me sortiras aussi le règlement de la soule pour voir…
Il y a par exemple aucune volonté d’expansion, d’internationalisation… Il n’y avait pas non plus le “record” qui constitue une coupure fondamentale… Il n’y avait pas l’idée du progrès physique ininterrompu. Il n’y a pas ce qu’on appelle le processus d’abstraction et d’objectivation du résultat et par la même du corps. Tu peux t’y prendre comme tu veux, cela n’est pas du sport bien qu’il puisse y avoir des ressemblances avec ce que nous connaissons aussi bien sûr parce que le mode de production est fondamentalement différent.
C’est une erreur historique fondamentale de croire que ces pratiques sont identiques ou quasi sous prétextes qu’il y avait des stades, des rencontres (jeux Antiques) et autres. Par ailleurs, dans les Jeux antiques notamment il s’agissait principalement de rendre un hommage aux Dieux alors qu’aujourd’hui les supposés Dieux sont sur le stade (enfin en l’occurrence ils sont dans les douches à poil avec un ballon comme cache sexe dans un esthétisme quasi nazi).
Cela ne veut pas dire que ces pratiques étaient formidables, qu’il faille en faire l’apologie mais ce n’est pas du sport voilà tout. Ou si ça te fait plaisir c’est du sport antique(faute de mot) mais qui est fondamentalement différent du sport, il y a deux réalités différentes.
Quand à ton étonnement de l’emploi éducateur sportif, moi je le trouve légitime si on se base sur la définition de ce qu’est être éducateur et sur ce qu’est leur boulot a la base… Après la question est: assument ils vraiment leurs travail d’éducation, l’éducation qu’ils donnent est elle bonne et satisfaisante pour entrer dans notre champs des valeurs educatives…
Pour moi apposer éducateur avec sportif c’est une contradiction flagrante puisqu’on ne peut éduquer avec le sport. On peut dresser, canaliser, dominer, violenter mais éduquer certainement pas.
Avec cette mise en exergue de la compétition, de l’importance du résultats etc…ce n’est pas dans l’activité en tant que telle qu’il faut chercher les valeures éducatives mais bien dans la façon de l’aborder et de la pratiquer….
Donc le sport n’a aucune valeur heureux de te l’entendre dire… mais sauf que le sport n’est pas changé par les éducateurs, et il n’y a pas la bonne compétition et la mauvaise compétition et que les éducateurs ne changent rien à une pratique vis à vis de laquelle ils sont essentiellement passifs. Et surtout on fait comme si il n’existait pas de fascination des éducateurs sportifs mais aussi de bien d’autres individus pour le fait sportif, pour les champions ce qui est pour le moins particulièrement faux non? Y’a quand même un paquet de crétins qui sont allés sur les champs Elysée pour vociférer Zidane président et et 1, et 2 et 3-0 manière euphémisée de dire, Brésil on vous l’a bien mis profond).
Le reproche fait a certains (certes très nombreux) club sportif qui priviligie le niveau, la performance, le résultat a la simple pratique pour le plaisirs et le loisirs ne serait il pas a faire aux conservatoires ( ou école de musique), cours et clubs de theatre, école de danses etc…,?
Qui a dit le contraire? Simplement ce ne sont pas les mêmes activités, ni les mêmes projets… L’art a des fonctions totalement différentes de celles du sport.
A la remise en question d’ une activité au nom d’une de ses pratiques et la mise en valeur d’autres en omettant qu’elles ont les mêmes derives…
Non c’est faux elles n’ont pas les mêmes soubassements idéologiques, philosophiques… le sport ce n’est pas de l’art.
Et sur le point soulevé par Shaa, je te rejoins sur le fait que trop peu de sport ( ou activités sportives), au sein de leur club ne laisse la place a la simple pratique de plaisir…. ( idem dans d’autres activités), notemment dans les sports dont l’essence meme est porte par la compétition ( sport d’opposition, sport collectif…)
On n’attend pas ça des clubs sportifs et on n’a précisément besoin de personne pour aller faire une balade à vélo, faire trempette à la piscine ou courir dans les champs.
ou l’institution, le club permet l’accès au matériel, a l’infrastructure et aux assurances et ou la pratique reste éloignée de cette optique de compétition… Du moins me semble t il?
Ouais les clubs de kayak ça n’existe pas et encore moins les compétitions, pareil pour l’escalade, l’équitation…
Chuttt…
Ne me fait pas dire ce que je n’ai jamais dis… Stp
on est pas d’accord sur tout mais ne me sert pas ce genre d’arguments…
En aucun cas ( et tu peu relire mes posts), je n’ai dit que jouer au foot sur une plage entre pote, c’était pareil que le match de foot du club ( le dimanche ou parfois un autre jour…)
mes propos étaient de ne pas restreindre le mot sport a une pratique du sport… Celle du sport de compétition institutionnalise… Et des dérives qui en sont nees par la reccuperation politique (politicienne: que ce soit dans le champs capitaliste, étatique pour promouvoir une image et une supériorité, pour canaliser et “manipuler” les masses etc…..), les enjeux financier, médiatique etc….
Je les appelle dérives car ayant éloigne ce sport dit moderne des valeurs qui avait conduit a sa création et son developpement… Même p de Coubertin doit se retourner dans sa tombe…
Sur ces points je diverge un tant soit peu des propos défendants ce sport institutionnalise car en reconnait tout a fait les dérives qui en sont devenues malheureusement une pratique généralise dans certains sports… ( a la boule lyonnaise, a la pétanque même si il y a compétition on a pas ces travers)….
Sans parler de valeures proprement dites on peut quand même admettre que dans une certaine pratique du sport ( celle ou la compétition ne devient pas l’enjeu majeur, celle ou le plaisir reste l’attrait, celle ou le résultat ne prend qu’une valeure relative), je pense que l’on peut reconnaitre les vertues liées a ces pratiques sportives: vecteur de socialisation, de coopération, de developpement physique, motriciel, de maintien de la santé… En étant vecteur de la pratique d’activité physique…
C’est en cela que sont mes propos, d’une part dans la restriction du terme et dans les constats historiques…
Je relis d’une part vos définitions du jeux et du sports… Ok on peut accepter cette différentiation ( si on parle du sport moderne institutionnalise…)
pourtant ces “jeux antiques”, jeux médiévaux, course hippique, jeux de paume.. Etc. Que tu te refuses a mettre dans le sport qui ne naquit qu’aux XIX eme siècle n’étaient t il pas régie lors de la COMPETITION par des REGLES et REGLEMENTS ( qui ne changeait pas en cours de compétition et ne dépendaient pas des participants…), ou le résultats avait de l’importance (ENJEUX FINANCIER, ENJEUX POLITIQUE…) n’étaient il pas plus proche de la pratique sportive moderne que tu combat que du jeu dont tu acceptes la définition… C’est pas très cohérent tout ça!!!
Quand à ton étonnement de l’emploi éducateur sportif, moi je le trouve légitime si on se base sur la définition de ce qu’est être éducateur et sur ce qu’est leur boulot a la base… Après la question est: assument ils vraiment leurs travail d’éducation, l’éducation qu’ils donnent est elle bonne et satisfaisante pour entrer dans notre champs des valeures educatives… La est plutôt le débat… Non? Sans parler de la problématique soulevée par Shaa sur les motivations de cette politique…? Peut être outre les motivations faudrait il aussi analyser et mesurer les impacts de cette politique? Un vaste débat…
Comme on le soulève par les exemples en musique, en theatre,en danse etc… Avec cette mise en exergue de la compétition, de l’importance du résultats etc…ce n’est pas dans l’activité en tant que telle qu’il faut chercher les valeures éducatives mais bien dans la façon de l’aborder et de la pratiquer….
Le reproche fait a certains (certes très nombreux) club sportif qui priviligie le niveau, la performance, le résultat a la simple pratique pour le plaisirs et le loisirs ne serait il pas a faire aux conservatoires ( ou école de musique), cours et clubs de theatre, école de danses etc…,?
Ou se situe le droit de rentrer dans la catégorie de porteuses de valeurs éducatives, d’intelligence, de sensibilité….
Voilà contre quoi je l’opposé dans le débat… C’est a cette pensée binaire… A la remise en question d’ une activité au nom d’une de ses pratiques et la mise en valeur d’autres en omettant qu’elles ont les mêmes derives…
Et sur le point soulevé par Shaa, je te rejoins sur le fait que trop peu de sport ( ou activités sportives), au sein de leur club ne laisse la place a la simple pratique de plaisir…. ( idem dans d’autres activités), notemment dans les sports dont l’essence meme est porte par la compétition ( sport d’opposition, sport collectif…)
dans d’autre sport on retrouve quand meme ce cote: golf, escalade, sports en eaux vives…equitation etc….), ou l’institution, le club permet l’accès au matériel, a l’infrastructure et aux assurances et ou la pratique reste éloignée de cette optique de compétition… Du moins me semble t il?
Et oui le matou revient, il est tjrs vivant…
La sélection par l’intelligence…? ben voyons, c’est nettement mieux ouais.. ça c’est une idée porteuse de valeurs ! Toi qui t’offusque des “concours”, je ne vois pas trop la nuance ..
Mais qui a parlé de sélection, de concours… tu n’arrives pas à te détacher d’une telle perspective… allez encore un effort…
Et sinon c’est vraiment problématique de parier sur le développement de la pensée pour tous? L’excellence pour tous c’est horrible ou pas?
Les profs oui, bien sur. Et pourtant leur métier est basé sur la connaissance et le savoir. Il n’y a jamais eu autant de violence à l’école que ces derniers mois …
Et le système scolaire n’est-il pas non plus un tant soit peu basé sur la compétition, le classement, la sélection… non? La violence symbolique de l’école, c’est une chimère? (Ceci dit y’aurait beaucoup à dire sur la violence scolaire…)
Tu peux chercher dans tes manuscrits un exemple de loi ou de règlement qui fonctionne sans qu’on ai prévu de sanction stp ? y’a pas… Sanction.. ce mot n’est pas sale.
Je n’ai jamais pensé que le mot sanction était sale… la sanction par le pognon oui!
Mais tu dois tenir compte de l’avis des autres participants qui pour la grande majorité ne partagent pas forcement ton avis radical et caricatural (amalgame etc) sur la pratique sportive.
Je ne fais que ça… mais pas l’ombre d’un argument… à part l’idéologie du vécu et la diffusion du mythe sportif agrémenté de quelques mensonges ou omissions… ou encore mieux des non-dit…
Le loisir est devenu le seul espace-temps social où les gens peuvent exprimer leurs sentiments et émotions sans crainte d’un retour de bâton notamment leurs velléités, leurs désaccords, leurs peurs, etc.
Dans l’idéal peut-être mais dans la réalité, le loisir est surtout un espace de conformation, de domination… Vraiment pour moi cette notion de loisir est vraiment très problématique…parce que le loisir n’existe qu’en référence à la sphère du travail salarié… je serai plutôt pour l’abolition du loisir et par la même du travail salarié.
Il nous reste que le loisir, cet espace-temps libéré, pour expérimenter, ressentir et vivre des émotions socialement peu acceptées par ailleurs.
Libéré pas si sûr…
Et le sport, ces activités qui pourraient être exercées dans d’autres cadres en toute ‘liberté’, se retrouvent instituées, organisées, hiérarchisées, classifiées, réglementées, genrées, etc. Au nom de qui et de quoi ? Allez savoir. Certains parlent de respect, responsabilité, etc. Quand une partie de la réponse de la violence des jeunes des ‘quartiers’ fût de créer des “éducateurs sportifs” ou des subventions (Parcours Animation Sport) pour leur faire suivre des formations sportives, j’ai du mal à y voir autre chose qu’un contrôle et une normalisation des contestations pour les étouffer.
Complètement d’accord avec tout ça… et intégration rime pour le coup avec soumission, acceptation des règles du jeu dominantes… être intégré c’est donc accepter de rentrer dans le grand champ de la compétition généralisée: travail, sport, … et puis ça coûte pas cher…
Le plus important reste ce sujet qui me semble très bien présenter la distinction entre jeu et sport.
Bah oui c’est l’essentiel aussi je trouve mais ça montre bien que les gens ne sont pas au clair là dessus et l’on se demande donc si le jeu peut être réellement défendu au sein des ACM puisque tout semble être confondu dans un galimatias.
Au travers du jeu, entendu comme une pratique décidée par les joueurs dont le déroulement et les règles sont décidées par les joueurs, qui ne déterminent ni un classement ni la recherche d’une performance, qui ne recherchent que le plaisir lié à différentes émotions
Et qui ne maîtrisent pas la temporalité… du fait qu’ils soient essentiellement co-auteurs… Et ces différences sont fondamentales, je suis bien d’accord… En fait, et c’est ce que n’arrive pas à comprendre Xav, il y a un MONDE entre jouer avec des copains-copines au foot sur la plage à l’heure qu’on veut, le temps qu’on veut, la taille qu’on veut, les joueurs qu’on veut et jouer le dimanche sur le stade… et quand je dis un monde c’est encore trop gentil.
Promouvoir le sport ou le loisir ne fait pas appel aux mêmes conceptions de l’éducation.
J’aurai juste utilisé jeu à la place de loisir 🙂