solleana a Ă©crit :
Mes lectures m’aveuglent? Pourquoi? Et les tiennes sont particuliĂšrement limpides et Ă©clairantes c’est ça?
Je ne parle de mes lectures donc cherche pas Ă interprĂ©ter plus que ce qu’il y a Ă©crit dans mon post.
Quelle est la bonne cible alors? M’enfin je parlais surtout des dĂ©biles qui sautent d’une falaise avec un parachute… ou aussi les crĂąnes d’obus qui se foutent des tartes avec des gants… ou encore les dĂ©cĂ©rĂ©brĂ©s en crampons…
Comment tu peux comparer ces sports qui n’ont rien Ă voir ? Avant d’aller chercher des notions morbides ou de dĂ©sĂ©quilibre mental, peut ĂȘtre qu’il y a avant la recherche d’un plaisir, d’un dĂ©passement de soi,… bon c’est sur que pour le foot, je te rejoins de plus en plus.
Mais ce ne sont Ă©videmment pas les individus en tant que tels qui sont la cible
Ah ben c’est pas ce que j’ai lu hein !!!!
Mes lectures m’aveuglent? Pourquoi? Et les tiennes sont particuliĂšrement limpides et Ă©clairantes c’est ça?
Aller chercher des poux aux parachutistes “crĂ©tins” qui ont d’aprĂšs toi un grain, c’est quand mĂȘme se tromper de rĂ©alitĂ© !
Quelle est la bonne cible alors? M’enfin je parlais surtout des dĂ©biles qui sautent d’une falaise avec un parachute… ou aussi les crĂąnes d’obus qui se foutent des tartes avec des gants… ou encore les dĂ©cĂ©rĂ©brĂ©s en crampons…
Mais ce ne sont Ă©videmment pas les individus en tant que tels qui sont la cible mais bien plutĂŽt l’institution sportive et ses composantes (FIFA, CIO,…) tout ce petit monde de maquereaux mais je m’Ă©gare sĂ»rement…
solleana a Ă©crit :
C’est quel mot que tu n’as pas compris?
Pourquoi aller s’imaginer que je n’ai pas compris un mot, alors que tes lectures t’aveuglent visiblement ? Aller chercher des poux aux parachutistes “crĂ©tins” qui ont d’aprĂšs toi un grain, c’est quand mĂȘme se tromper de rĂ©alitĂ© !
C’est quel mot que tu n’as pas compris?
solleana a Ă©crit :
Pour le coup je serai assez favorable Ă l’interdiction des sports comme la boxe, le free fight mais aussi toutes les pratiques supposĂ©es fun du genre sauter d’une falaise et autres conneries qui ne font que valoriser la pulsion de mort au dĂ©triment de la vie. C’est bien que notre sociĂ©tĂ© est largement mortifĂšre et dĂ©symbolisĂ©e pour que des crĂ©tins en parachutes puissent passer pour des types hypra-cool alors que ce ne sont que des types qui vont trĂšs trĂšs mal…
Mais qu’est ce que tu racontes lĂ ?
Plusieurs choses qu’on ne peut tout de mĂȘme pas laisser passer et notamment le recours au sport comme mode de rĂ©gulation de la violence et de pacification des moeurs… Il ne faut pas exagĂ©rer quand mĂȘme puisque le sport est l’expression mĂȘme de la violence et non pas sa rĂ©gulation ou canalisation.
Ce n’est pas parce qu’il y a des rĂšgles que la pratique n’est pas violente, la boxe, le rugby, le football… tous ces sports sont particuliĂšrement violents et il faut n’avoir jamais pratiquĂ© tout cela pour trouver qu’il s’agit d’une violence acceptable. La violence est Ă la fois physique (agressions, coups, chutes,…) mais aussi symbolique et notamment Ă travers le processus de production de la performance qui est processus d’abstraction, de production de valeur qui est d’une violence considĂ©rable. La violence ce n’est pas uniquement le coup que l’on prend dans la gueule mais aussi la violence qui transforme le corps en objet, qui le fait passer d’une entitĂ© subjective en entitĂ© objective, modĂ©lisable, optimisable… C’est pour cela que le patinage artistique est lui aussi un sport violent!
Bref, le sport est une violence faĂźte Ă tous les individus qui le pratique en sachant aussi que le sport oragnise aussi la violence de ceux qui le regarde et de ceux qui s’identifient Ă cela, le sport est surement l’expression de la violence moderne des sociĂ©tĂ©s capitalistes. Aussi, au passage, la thĂšse d’Elias est largement Ă remettre en cause sur une supposĂ©e pacification des moeurs… A son encontre les travaux de G.L Mosse sont bien plus Ă©clairants.
Aussi le thĂ©Ăątre ce n’est pas le sport parce qu’il n’y a pas cette transformation du corps mais aussi parce qu’il n’y a pas de violence physique, c’est donc bien plus pertinent que le sport.
Pour le coup je serai assez favorable Ă l’interdiction des sports comme la boxe, le free fight mais aussi toutes les pratiques supposĂ©es fun du genre sauter d’une falaise et autres conneries qui ne font que valoriser la pulsion de mort au dĂ©triment de la vie. C’est bien que notre sociĂ©tĂ© est largement mortifĂšre et dĂ©symbolisĂ©e pour que des crĂ©tins en parachutes puissent passer pour des types hypra-cool alors que ce ne sont que des types qui vont trĂšs trĂšs mal…
Contrairement Ă ce que dit Xav, les blessures dans le sport ne sont pas des accidents qui relĂšveraient du hasard, de la malchance mais sont profondĂ©ment inscrits dans la pratique sportive si bien qu’aujourd’hui les sportifs pratiquent entre deux blessures…
Concernant le jeu dĂ©crit par Lapin, je partage largement l’avis de Moilapa et de Michmuch…
Bonjour Ă toutes et Ă tous.
Alors, si jâai bien compris, il yâa deux dĂ©bats :
1. Le “nique tout”, tel que je lâai vĂ©cu, est-il un jeu ?
Tout le monde semble dâaccord pour dire quâun lynchage gĂ©nĂ©ralisĂ©, une “curĂ©e” (moilapa post #30), un tabassage collectif⊠nâest pas un jeu. La question serait : “dans la situation que jâai dĂ©crite, les enfants jouaient-ils (au sens “play”, DW Winnicott expliquĂ© par Shaaa post #38 â merci) ?”
Oui, cf. Shaaa post #27. Ăvidemment, certains peuvent comprendre quâil nây avait pas jeu (cf. Matim post #19, moilapa post #30, xav43 post #44). Pour apporter autre chose que Shaaa, jâessaye de me souvenir de mes premiers sentiments lorsque le jeu dĂ©marre. Je dirais :
– dâabord frustration qq secondes, les enfants prĂ©fĂšrent dâoffice leur jeu Ă ma proposition ;
– ensuite peur (pour lâenfant et pour ma place dâanim), qq secondes Ă©galement, un enfant va-t-il se faire frapper ? Jouent-ils rĂ©guliĂšrement, quâont dĂ©fini mes collĂšgues, oĂč sont-ils ? Comment vais-je maĂźtriser la situation ?
– puis soulagement, dĂšs que lâenfant lĂąche le ballon, les autres arrĂȘtent de le frapper, et mĂȘme dans les Ÿ des cas, lâenfant jette le ballon avant les premiers coups ;
– enfin ennui, car il yâa trĂšs peu de stratĂ©gie.
Cependant, je comprends tout Ă fait que lâimage qui transparaĂźt de mes explications puisse ĂȘtre celle dâun lynchage collectif, dâune rixe planifiĂ©e, et pas dâun jeu.
Enfin, comme lâont dit Shaaa (post #27) et moilapa (post #30), difficile de se faire une idĂ©e juste dâun Ă©vĂ©nement via un forum et toutes ses dĂ©formations, de ma part en premier.
2. Le rĂŽle Ă©ducatif de lâanim lui permet-il de participer aux jeux borderline des enfants ?
Encore une fois, tout le monde semble dâaccord que participer câest Ă minima cautionner. En oubliant lâexpĂ©rience que jâai dĂ©crite, et en imaginant un jeu “borderline” (genre le paquet cachĂ© de Bourricot post #6, ou lâours et son gardien de Shaaa post #38), certains acceptent quâil puisse y avoir de la violence dans le jeu. Pour moilapa, une certaine violence confrontation, expression, canalisĂ©e, contribue au dĂ©veloppement des capacitĂ©s sociales des enfants (post #23). Pour Shaaa, la mise en scĂšne de la mort Ă travers le jeu permet Ă lâenfant dâexprimer ses peurs et il est nĂ©cessaire de tolĂ©rer un seuil de violence dans la construction des individus (posts #23 et #38). Cependant, moilapa, tu penses que lâadulte ne doit pas participer afin de garder une position dâarbitre, de refuge (post #30) ? Pour michmuch, lâadulte doit-ĂȘtre prĂ©sent, puisque lâinterdiction empĂȘche lâapprentissage de lâautonomie, des limites, des risques⊠et que le laissez faire est particuliĂšrement dur Ă reprendre en main lorsque les limites sont dĂ©passĂ©es (post #32). Pour matim, lâimplication de lâadulte permet de “soulever la soupape” (post #47) avant de plus graves dĂ©bordements.
Pour dâautres, il sâagit dâun harcĂšlement dĂ©guisĂ©, Ă©ventuellement dâagressions et surtout dâun danger physique (pouff post #28, xav43 post #36, BigGamer95 post #37, se8sabrina post #48) : lâadulte doit protĂ©ger donc interdire les jeux violents.
Est-ce bien ça ?
T’emballe pas Xav43, relis mon message #34… Pas d’anarchie, d’interdit d’interdire, tout ça est vraiment excessif et n’est ni le sujet ni mon propos… Je ne peux pas dire autre chose que ce que j’Ă©cris dans ce message…
Bon tu vas encore dire que l’on fait de la masturbation cĂ©rĂ©brale mais tu parles de “Comment as tu appris a diffĂ©rencier le bien du mal? A diffĂ©rencier la violence “lĂ©gitime” de la violence “illigitime”?“… Bin on va faire un peu de philo, c’est quoi le bien? c’est quoi le mal? ton”bien” n’est pas le mien et mon “mal” n’est le tien… Merde alors… Quant Ă la “violence lĂ©gitime” c’est uniquement l’apanage des Ă©tats, c’est d’ailleurs la dĂ©finition… Pas de violences lĂ©gitimes, nous ne sommes pas agent de l’Ă©tat… Donc toute violence doit ĂȘtre sanctionnĂ©e et on revient Ă ce que je disais dans mon message #34…
C’est fou comment la pensĂ©e est binaire, toi tu dis “interdire le nique tout”, moi je dis ne pas interdire mais “ĂȘtre prĂ©sent, intervenir” et on me rĂ©pond que je suis libertaire, etc… mais entre “interdire” et “libertaire”, il y a tellement de solutions qu’il serait bien complexe de toutes les expliquer…
DerniĂšre question, des rĂ©centes enquĂȘtes montrent que les portables sont dangereux? on interdit?… Qu’il existe un lien fort entre phobie scolaire et dĂ©pendance aux jeux vidĂ©o? on interdit les jeux vidĂ©os?… Que l’internet est la principale source de danger pour les enfants? on interdit internet? Ma question est qu’a-t-on rĂ©glĂ© en interdisant? pour moi, la rĂ©ponse est la sanction, comment sanctionner? quoi sanctionner? Les interdits il existe dĂ©jĂ , je n’ai aucune envie ET intĂ©rĂȘt Ă en ajouter…
Au fait, la rĂ©crĂ© est un temps libre, non? l’enfant y est autonome?
Peu importe le moyen utilise pour extĂ©rioriser cette violence, permettre ce dĂ©foulement: que ce soit par le jeu, le sport, le theatre ou autre…
Car dans ce cadre, elle devient lĂ©gitime, soumise a des rĂšgles,et dans un cadre prĂ©cis… Elle reste canalisĂ©e….
Ce qui reste important c’est des le plus jeune Ăąge, et tout au long de sa construction de diffĂ©rencier le bien du mal, de cerner a partir de quand cette violence est illigitime…
Et c’est la que le cadre Ă©ducatif a toute son importance…
Notemment pour savoir dire non quand l’expression de cette violence ( dans l’acte ( la forme), et/ou dans sa cause ( le fond) est illĂ©gitime.
Cf entre autre les écrits sur le sujet de Bergeret ou Pouquet pour ceux qui sont friands de références littéraires, philosophiques ou psychologiques.
Le NON c’est donc l’interdit…. certes il convient de rajouter a ce NON, le parce que…. Qui va avec!
Fini le temps de il est interdit d’interdire….! On en est revenu!!!
xav43 a Ă©crit :
La libertĂ© sans cadre et sans qu’on y soit prĂ©parer peut s’avĂ©rer dangereuse….
Ca a un nom il me semble, ce ne serait pas l’anarchie ?
pASCAL
Et bin dis donc, heureusement que je ne connaissais pas ce jeu quand j’Ă©tais Ă l’Ă©cole primaire. Parce que c’est bien beau toutes vos thĂ©ories sur la violence .., mais moi entre 6 et 10 ans, je les aurais tous dĂ©monter. Si Antoine avait Ă©tĂ© lĂ vu son gabarit ça aurait Ă©tĂ© bien rigolo si il avait foncĂ© dans Emilie toute menue. Puis que dire d’Elodie qui voulait jouer Ă tous les jeux pour tenter de s’intĂ©grer alors que tout le monde la frappait dĂšs qu’il en avait l’occasion (alors lĂ ..) Il y avait aussi Julien qui se faisait frapper par son pĂšre, bin lĂ il se fera defoncer par ses camarades c’est pas grave. (en plus l’animateur l’a autorisĂ©).
Il y a pas que les jeux et le sport pour extoriser la violence , il y a le théatre aussi .
Je partage l’avis de xav43 sur cette notion d’interdiction qui est indispensable par moment (mais qui n’est pas une solution Ă elle toute seule !)
Et puis il est possible de canaliser une violence intrinsĂšque en lui offrant un terrain d’expression, en lui donnant les moyens de se libĂ©rer justement (quitte Ă la provoquer Ă des moments choisis !).
Le but étant de soulever la soupape dans un cadre balisé plutÎt que de la laisser se soulever seule de maniÚre incontrÎlée.
Le sport (n’en dĂ©plaise Ă certains) peut faire partie de ces moyens efficaces.
**
michmuch a Ă©crit :
xav43 a Ă©crit :
Par contre dans le contexte dĂ©crit dans ce jeu, on a tous les Ă©lĂ©ments qui devraient nous amener a rĂ©agir aussi bien pour la sĂ©curitĂ© physique, psychologiques des enfants ( celui ou celle qui se fait niquer sa race par la meute enragĂ©e… ), et educatif ( [u]reconnaitre l’existence intrinsĂšque de la violence chez l’ĂȘtre humain est une chose, mais il faut la canaliser, la gerer[/u]).
Donc ce qui est choquant dans cet exemple, ce n’ est pas l’Ă©mergence de cette violence mise en avant dans un jeu par les enfants mais c’est la rĂ©action de l’animateur qui a participe cautionnant ainsi cette violence et ce jeu…Comment tu fais pour canaliser, pour gĂ©rer la violence intrinsĂšque des ĂȘtres humains? en interdisant?
comment as tu fait pour apprendre a canaliser ta violence, a la gerer?
Comment as tu appris a diffĂ©rencier le bien du mal? A diffĂ©rencier la violence “lĂ©gitime” de la violence “illigitime”?
A un moment donner la notion de l’interdit ne se prĂ©sente t il pas?
MĂȘme si la phase de l’interdiction n’est pas suffisante et complĂšte pour l’intĂ©gration plus complĂšte de ces notions, de ces valeurs….
L’Ă©volution dans notre sociĂ©tĂ© ( et d’autre) passe trĂšs souvent par l’Ă©tape de l’interdiction pose par celui, celle ou ceux qui dĂ©tiennent l’autoritĂ© ( voir le pouvoir).
La rĂšgle, l’interdiction sont des Ă©lĂ©ments qui contribuent a la construction du cadre de rĂ©fĂ©rence qui va ĂȘtre le moteur de notre pensĂ©e et donc de nos actions…
Non?
La libertĂ© sans cadre et sans qu’on y soit prĂ©parer peut s’avĂ©rer dangereuse….
xav43 a Ă©crit :
Par contre dans le contexte dĂ©crit dans ce jeu, on a tous les Ă©lĂ©ments qui devraient nous amener a rĂ©agir aussi bien pour la sĂ©curitĂ© physique, psychologiques des enfants ( celui ou celle qui se fait niquer sa race par la meute enragĂ©e… ), et educatif ( reconnaitre l’existence intrinsĂšque de la violence chez l’ĂȘtre humain est une chose, mais il faut la canaliser, la gerer).
Donc ce qui est choquant dans cet exemple, ce n’ est pas l’Ă©mergence de cette violence mise en avant dans un jeu par les enfants mais c’est la rĂ©action de l’animateur qui a participe cautionnant ainsi cette violence et ce jeu…
Comment tu fais pour canaliser, pour gĂ©rer la violence intrinsĂšque des ĂȘtres humains? en interdisant?
Personnelement je pense que l’anectote de dĂ©part est claire:
– un jeu ou le principe est simple, celui qui a la balle devient le gibier et le reste des enfants se jettent sur lui pour le frapper, le mollester tant qu’on peut… Pour lui niquer sa race… L’expression parle d’elle mĂȘme… La situation est claire, les rĂšgles simples et le but du jeu Ă©galement…: se jeter a plusieurs sur le porteur du ballon et le frapper…
On est bien loin, de sport ou jeu violent institutionnalise, avec un cadre precis, des rĂšgles, des protections, un entrainement spĂ©cifique… MĂȘme si l’accident est tjrs possible… Peu d’activitĂ© physique et sportives ne comportent pas de risques mĂȘme si tout est fait pour les prĂ©venir et les Ă©viter…
– le catch: du spectacle ou tout est prevu, rĂ©pĂ©ter… D’ ou l’importance de stopper les enfants qui veulent reproduire cela car n’ayant pas conscience du risque, de ce qu’est cette pratique.
– le rugby: un sport violent certes mais avec des rĂšgles, un but qui n’est pas tourne sur la violence, mais dont le cote violent physiquement n’est qu’une composante trĂšs rĂ©glementĂ©e ( idem pour le foot amĂ©ricain ou le hockey sur glace)… Le but n’est pas de faire mal, de se jeter sur le porteur du ballon dans le but de lui faire mal!
La comparaison n’est donc pas de mise….
Rien de comparable non plus avec les ” on joue a la bagarre” des enfants…. MĂȘme si effectivement cela peut accĂ©der a l’accident…
D’oĂč l’importance de la vigileance des adultes pour savoir analyser la situation et Ă©valuer les risques, les dĂ©rives du jeu afin d’intervenir au bon moment… Et veiller a ce que cela soit bien un jeu et pas une rĂ©elle bagarre…
c’est Ă l’adulte Ă©galement d’ intervenir et de stopper, d’interdire les pratiques dangereuses ( rĂŽle de l’arbitre dans les sports et jeux institutionnalises): catch dans la cour, rugby sur le bitume, “jeux” dangereux et/ou humiliant comme le jeu du foulard et autre…
( le jeu du foulard n’est pourtant qu’un jeu pour les participants, pas de mauvaises intentions… Et pourtant…. )
l’adulte doit faire preuve d’analyse et de rĂ©flexion, en prĂ©vention et pas une fois qu’ il est trop tard… ( cela aurait Ă©vite a des animateurs/ enseignants de porter la responsabilitĂ© morale, pĂ©nale et civile d’ enfants handicape a vie, ou dĂ©cĂšde…!!!)
Par contre dans le contexte dĂ©crit dans ce jeu, on a tous les Ă©lĂ©ments qui devraient nous amener a rĂ©agir aussi bien pour la sĂ©curitĂ© physique, psychologiques des enfants ( celui ou celle qui se fait niquer sa race par la meute enragĂ©e… ), et educatif ( reconnaitre l’existence intrinsĂšque de la violence chez l’ĂȘtre humain est une chose, mais il faut la canaliser, la gerer).
Donc ce qui est choquant dans cet exemple, ce n’ est pas l’Ă©mergence de cette violence mise en avant dans un jeu par les enfants mais c’est la rĂ©action de l’animateur qui a participe cautionnant ainsi cette violence et ce jeu…
(‘ifou, j’ai lu oĂč ça bloque, enfin !)
Je n’ai pas voulu comparĂ© le catch au petit pont massacreur mais les jeux avec une part de violence (symbolique ou moins) avec le catch ou tout autre sport avec de sacrĂ©s confrontations physiques.
Ce qui me paraĂźt important, pour tout adulte qui intervient auprĂšs d’enfants, c’est d’arriver Ă dissocier plusieurs choses :
– les situations dangereuses (foulard, petit pont massacreur) ou d’humiliations,
– les jeux de bagarre comme tu Ă©voques avec le petit de 5 ans ou ceux qu’on a pu donnĂ© comme exemple auxquels on a tous jouĂ© !
– les jeux moins risquĂ©s, avec moins d’engagement physique.
Les frontiĂšres sont tenues… et vite franchissables. Ăa va mal finir… et tout le monde le sait quand on joue Ă la bagarre. Mais doit-on les interdire comme les premiers ? J’ai un doute et je penche pour la posture de michmuch.
Et mĂȘme les jeux moins risquĂ©s peuvent vite mal tournĂ© dans la rupture entre le second-degrĂ© et un retour Ă la ‘rĂ©alitĂ©’ (premier degrĂ©). D’oĂč l’importance de pouvoir identifier des rĂšgles, observer que tous les joueurs les connaissent et ont les mĂȘmes, etc. que j’Ă©cris un peu avant. Et de pouvoir discuter, intervenir, Ă©changer avec les enfants si une situation ludique tourne court…
Enfin, il me semble plus qu’important de rĂ©chĂ©flir Ă nos façons d’agir en Ă©vitant les deux extrĂȘmes qui sont “l’autonomie” d’un cĂŽtĂ© et les interdictions sommaires de l’autre. D’autant plus dans notre sociĂ©tĂ© qui n’accepte plus la violence (revoir Mucchielli, Elias et compagnie). Mais bon, c’est fatiguant de rĂ©chĂ©flir. đ
(Notre dĂ©saccord, profond s’il en est, vient de comment on peut catĂ©goriser la situation posĂ©e par Lapin avec le peu d’Ă©lĂ©ments qu’il nous donne.)
D’ailleurs, petite objection, pour la forme. đ
Quand des enfants jouent Ă la bagarre, ils peuventt vouloir tuer l’autre mais en sachant que c’est pour de faux… donc ils peuvent vouloiri faire mal sans le faire en rĂ©alitĂ©. C’est toute l’ambiguĂŻtĂ© du jeu permettant plein de choses mais provoquant plein d’autres.
— “Mais je voulais pas lui faire mal ‘pour de vrai’, on jouait juste…”
— “Ouais, mais il m’a fait maaaalleuuuh” *en chouinant*
— Bon, maintenant tu t’excuses et vous arrĂȘter vos jeux stupides !
A Shaaa,
J’ai bien lu et compris ta position face Ă ces “jeux” de massacre. Ce qui m’a interpellĂ© c’est cette mise en parallĂšle du catch et du petit pont massacreur !
Tu dis qu’il y a violence dans les 2 et tu sembles Ă©tonnĂ© qu’on soit moins choquĂ© face au catch que face au petit pont massacreur : c’est ça que je comprends pas… Tu ne peux pas oser mettre en parallĂšle les 2, c’est pas possible.
Un numĂ©ro de cirque comparĂ© Ă un dĂ©chainement de violence incontrĂŽlĂ©e… nan vraiment je vois pas.
La bagarre : oui, cette notion de confrontation a effectivement traversĂ© tout individu (le plus fort, le plus grand, le plus beau, le plus…).
Je crois que lorsque je joue a la bagarre c’est prĂ©cisĂ©ment pour “jouer” toue en mesurant ma force Ă l’autre, mais Ă AUCUN moment le but est de faire mal !
C’est la diffĂ©rence entre “on joue a la bagarre” et “on se bagarre” !
On joue a la guerre et on fait la guerre …etc
Encore aujourd’hui si je joue a la bagarre avec un loustic de 5 ans c’est pas pour lui faire mal, ni pour prouver ma force ; par contre LUI, il souhaite ME montrer sa force, me prouver ses capacitĂ©, me mettre au dĂ©fit et pourquoi pas inverser l’ordre logique des choses. DĂšs que l’un ou l’autre dĂ©cide dâarrĂȘter, le jeu prends fin. C’est donc bien un jeu, mĂȘme si il peut avoir une connotation “violente” mais non “bestiale”.
Je ne crois pas qu’on puisse dire “on joue au petit pont massacreur” puisque d’emblĂ©e celui qui se retrouve la victime n’a pas son mot Ă dire, il n’est pas consentant ! chose que tu ne retrouves nulle part ailleurs y compris dans un sport violent.
La capacité à pouvoir dire stop est ce qui peut différencier le jeu/sport violent du lynchage sauvage .
**
(tu as lu mon post en entier ? je parle du petit pont massacreur, Ă la fin… Ce serait trop facile de couper une citation insensĂ© au milieu)
Ces jeux (qui n’en sont pas et qu’il faudrait arrĂȘter d’appeler comme tel) n’ont pas grand chose Ă voir avec les jeux qui peuvent comporter des confrontations physiques ou une violence symbolique dans les gestes oĂč les actes mis en scĂšne.
La victime n’est ni un participant consentant, ni en connaissance des rĂšgles et de ce qu’on veut lui faire subir… il ne peut pas y avoir jeu. C’est le cas pour toutes les situations humiliantes que peuvent faire vivre un groupe de gens au courant Ă un novice (comme l’avion ou le sous-marin, etc.).
Et, je me rĂ©pĂšte (mais tu sembles ne l’avoir pas lu), ces situations sont Ă prĂ©venir et Ă proscrire.
Ceux qui jouent Ă la soule, au paquet cachĂ©, au maĂźtre du souffle sont aussi consentants que ceux qui font des sports tout aussi violents. Et tu crois que ceux qui y jouent le font pour se faire mal ? Adultes et enfants, j’entends.
Et il y a combien de tibias brisĂ©s, de genoux cassĂ©es, de clavicules cassĂ©es, de chevilles foulĂ©es et autres Ă©paules dĂ©boitĂ©es dans tous ces sports ? Et je ne parle pas des sports extrĂȘmes qui ont le vent en poupe aujourd’hui (freefight, haute voltige, sports de glisse et compagnie). Effectivement, heureusement qu’ils ont des protections.
La seule diffĂ©rence entre les jeux et les sports sont leur institutionnalisation avec des rĂšglements qui bougeront rarement, des lieux et du matĂ©riel spĂ©cifique. Bien des jeux traditionnels sont ainsi devenus des sports et c’est aussi risquĂ© aujourd’hui de faire un sport sans le matĂ©riel nĂ©cessaire… Mais la relation des participants Ă son activitĂ© (jeu ou sport) est la mĂȘme.
Par contre, j’ai du mal Ă comprendre pourquoi la violence des sports est plus acceptable que la violence des jeux. Ils sont tous autant bestiaux.
Ensuite, si tu peux m’expliquer pourquoi les enfants en viennent Ă jouer Ă la bagarre, je suis curieux.
D’ailleurs, Matim comme les autres, vous n’avez jamais jouer Ă la bagarre ? Bref.
(je vais m’arrĂȘter lĂ )
C’est un blague ce post? sĂ©rieux jme pose toujours la question mdr
Shaaa a Ă©crit :
Et que dire de tous les sports de combat des adultes ou du catch qui a conquis une grande majoritĂ© des cours de rĂ©crĂ© ? Vous avez tous Ă©vitĂ© la rĂ©ponse, Ă part moilapa. La violence dĂ©range dans un lieu ouvert mais dĂšs qu’elle nous semble contrĂŽler par des rĂšgles Ă©crits dans un rĂšglement national, un arbitre, un terrain et du matĂ©riel spĂ©cifique, ça vous dĂ©range moins ? Beau paradoxe.
Comment peux tu comparer du Catch , qui est un numéro de cirque répété et orchestré, avec le petit pont massacreur qui est un lynchage en rÚgle ???!!!
Comment peut tu ĂȘtre Ă©tonnĂ© que ces jeux bestiaux dĂ©rangent plus que le catch ???!!
Ăvidemment qu’il y a des sports “violents” mais tu oublies de dire que les concurrents sont consentants, et ça change tout !
Tu oublies aussi de prĂ©ciser qu’ils ont Ă©ventuellement des protections , ce qui enlĂšve tout de suite l’objectif de faire mal POUR faire mal .
Tu oublies enfin l’arbitre qui dĂ©tient LE pouvoir de dire STOP au mĂȘme titre que chacun des 2 protagonistes.
Aussi, ta comparaison est malheureuse et dĂ©placĂ©e, ça n’a strictement RIEN Ă voir..
**