Al tu as vraiment du avoir des expériences difficiles pour avoir une vue aussi biaisée de ce que peut être un séjour…
Le respect du rythme de vie peut aussi venir d’une véritable intention de laisser se reposer les enfants, sans pour autant diminuer les activités payantes (gage de réussite pour toi d’un séjour?)
D’ailleurs Quentin dit que l’enfant peut dormir, pas qu’il DOIT, ce qui n’est pas forcément intéressant en terme de personnel, d’organisation… que de contraintes pour économiser 3 francs, six sous…
Salut à toi, Quentin35,
Par contre, ce que je remarque, c’est le discours tenu par les enfants à l’issue du séjour : dans bien des enquêtes ou dans des retours spontanés, les enfants disent avoir apprécié de se lever le matin quand ils voulaient, que c’était drôle d’aller chercher le pain à la boulangerie sans adultes, qu’ils se sont fait des copains vachement sympa, etc. Les activités n’arrivent pas toujours en tête des meilleurs souvenirs. A méditer…
Méditons ensemble.
T’as pas un peu forcé la main pour obtenir ça dans tes enquêtes.
Dans mes centres, j’ai dû me battre pour que les enfants ne se lèvent pas avant l’aube.
Dès potron minet, cad, dès qu’on voit le c… des chats (Cad tôt), ils s’agitent dans leur lit. Alors des gosses qui restent silencieusement dans leur lit jusqu’à l’aurore et plus si affinité, j’aimerais bien.
Par contre, les laisser aller chercher le pain seuls, d’accord. Toutefois, à condition que la boulangerie ne se soit pas diversifiée en commercialisant en plus des dés à coudre et autres, des métards à pèches. Et à condition bien que sur le chemin du retour, il n’y ait pas un bon père Mathieu qui élèvent des poules dans une ancienne bergerie.
Al the Vicious
Salut à toi, Quentin35,
Un gamin s’en fout que sa colo dise “respecter son rythme chronobiologique” ; par contre, il sera content de savoir que le matin, il peut dormir sans qu’on le réveille au clairon pour partir en activité.
Ca, j’kiffe parce que c’est pas l’mioche qui sera content de dormir au lieu de partir en activité, c’est l’organisateur.
Les roupilleurs, ça côute moins cher à accueillir, les organismes tournent au métabolisme basal, inutile de préparer de p’tit déj. Qui dort dine, donc, le repas de midi est pacher.
Et le top, pas de prestataire d’activité à payer.
Pour finir, pas de thune à sortir pour acheter le clairon.
Le rêve de tout organisateur.
Al
Salut à toi, Alexis,
Il n’y a pas 2 codes du tourisme mais un seul, les obligations des organisateurs de séjours vacances pour enfants et ados doivent être les mêmes que celles auxquelles sont astreints les tours operator pour adultes et nous allons veiller à ce qu’il en soit ainsi.
Sais-tu qu’il y a eu pas mal de débats aux tribunaux à cause du contrôle du mode de vie, du rôle actif dans le dommage, …, des jeunes dans les ACM.
Quand On propose des séjours touristiques à des adultes, On a affaire à des adultes qui en général “écoutent” celui-ci.
Les jeunes ou les enfants, c’est pô pareil, ils se laissent beaucoup moins bien gouverner. (Parfois, c’est pire que ça.)
Alors, même si on a la volonté qu’on veut de leur faire faire quelque chose de bien. S’ils veulent pas obéir, et bé, …
Alors, en cas de problème, c’est faute inexcusable de la victime?
Al
Salut à toi, Quentin35,
Dénis-tu l’insuportable vérité. Les parents et leurs gosses sont des clients et les organisateurs vont devoir de plus en plus faire avec le Code du Tourisme et avec ce mouvement néomoderniste et anti éduc pop postpasséiste, mouvement dont Alexis est un des précurseurs?
Je pense que c’est l’inverse qui s’est produit : les organisateurs ont tout fait pour considérer les parents comme des clients. Lesquels parents, dotés de ce nouveau statut, cherchent désormais la meilleure prestation au meilleur prix.
Là, tu t’es trahi. Ha,ha,ha!
Tu as dis: “Lesquels parents, dotés de ce NOUVEAU statut …”
Là, t’as fait un lapsus calami. Tu dis: “NOUVEAU statut …” En fait, ce statut n’est pas nouveau, mais, TOI, TU aimerais qu’il le soit. Rassures-toi, tu n’es pas le seul.
Les parents sont des clients depuis des lustres. (Pour ceux qui l’ignorent, un lustre, c’est 5 ans)
Ce statut donne des droits aux parents (Droits précisés dans le Code du Tourisme et ailleurs) Ces droits correspondent à des devoirs (Je dirais plutôt obligations pour être plus juridique.) pour l’organisateur. Et cet organisateur ne kiffe pas trop d’avoir des devoirs à réaliser ou plutôt des obligations à exécuter ou à faire exécuter par une équipe de jeunes qu’il ne contrôle pas forcément. Et ouè, les anims sont les dieux des 4 opérations, ils ajoutent leurs talents, pour mieux diviser l’organisateur et le directeur et multiplier leurs chances de se soustraire à leurs autorités.
Al the Vicious
Salut Al,
Dénis-tu l’insuportable vérité. Les parents et leurs gosses sont des clients et les organisateurs vont devoir de plus en plus faire avec le Code du Tourisme et avec ce mouvement néomoderniste et anti éduc pop postpasséiste, mouvement dont Alexis est un des précurseurs?
Je pense que c’est l’inverse qui s’est produit : les organisateurs ont tout fait pour considérer les parents comme des clients. Lesquels parents, dotés de ce nouveau statut, cherchent désormais la meilleure prestation au meilleur prix.
Parmi les dérives constatées chez des organisateurs :
– créer des “chargés de clientèle” : le terme n’a rien d’anodin. Regarde les profils sur les offres d’emploi, tu verras qu’on cherche des BTS commerce ou force de vente pour occuper ces postes. Bref, il faut forcer la main aux parents et leur vendre un séjour coûte que coûte.
– mettre l’accent sur les seules activités : les catalogues et sites Internet sont nombreux à passer sous silence le fonctionnement adopté durant le séjour, qui est à mon avis primordial. Le rythme du séjour, la possibilité de vivre des moments en dehors du groupe, la participation des enfants au déroulement de leurs vacances me semblent être des points sur lesquels il faudrait mettre l’accent. Car du fonctionnement choisi vont découler les activités.
– multiplier les séjours en promo : des organisateurs ont copié les voyagistes adultes en faisant des ristournes de dernière minute. Ainsi, on ne peut qu’entretenir l’impression que les colos sont un acteur du tourisme au même titre que les tours-opérateurs.
Après, je n’ignore pas la réalité. Je dirige un organisme de séjours, qui malgré un statut associatif, a une activité économique. Nos séjours ont tous un coût et nous faisons payer les parents. Sont-ils pour autant des clients ? Nous essayons de ne pas les considérer comme tels : nous ne vendons pas nos séjours coûte que coûte au premier venu, nous défendons nos valeurs, nous expliquons nos choix et tentons d’associer les parents au projet porté. Sans parler de succès intégral, c’est un premier pas et nous comptons aller plus loin.
Ces valeurs et ce fonctionnement des séjours, c’est de l’apparat dont les jeunes se foutent.
Je nuancerai un peu… Je pense que les activités restent effectivement un “produit d’appel” dans les brochures. Elles sont le critère de choix principal d’un séjour car elles permettent de s’en faire une idée concrète. Je ne dis pas qu’il ne faut plus en parler et qu’il faut vanter uniquement les valeurs et le fonctionnement.
Par contre, ce que je remarque, c’est le discours tenu par les enfants à l’issue du séjour : dans bien des enquêtes ou dans des retours spontanés, les enfants disent avoir apprécié de se lever le matin quand ils voulaient, que c’était drôle d’aller chercher le pain à la boulangerie sans adultes, qu’ils se sont fait des copains vachement sympa, etc. Les activités n’arrivent pas toujours en tête des meilleurs souvenirs. A méditer…
Les activités pratiquées, ça compte beaucoup plus pour eux que l’apprentissage de la citoyenneté que l’organisateur se targue de vouloir proposer comme action éducative.
La citoyenneté, c’est la tarte à la crème de bien des projets éducatifs. Comme le coup de la socialisation, du respect de l’autre, etc. L’organisateur qui met en avant ces principes n’a rien compris. Ils ne sont en rien condamnables et ils sont mis en application de facto sur un séjour puisque les enfants vivent en collectivité. Ca ne sert à rien de vouloir en faire un atout.
Je l’ai dit : des valeurs défendues peuvent être traduites das les brochures par des expressions plus concrètes que ces termes pédago-abscons. Un gamin s’en fout que sa colo dise “respecter son rythme chronobiologique” ; par contre, il sera content de savoir que le matin, il peut dormir sans qu’on le réveille au clairon pour partir en activité.
Salut à toi, XXYYZZ,
Les parents doivent être informés du Projet éducatif de l’oeuvre organisatrice et du projet pédagogique de l’équipe( directeur et animateurs). La forme de cette information n’est pas imposée.
Tu n’ignores pas l’art 227-26:
Le projet éducatif et le document mentionné à l’art R. 227-25 sont communiqués aux représentants légaux des mineurs avant l’accueil de ces derniers ainsi qu’aux agents mentionnés à l’art L. 227-9 dans des conditions fixées par arrêté du ministre chargé de la jeunesse.
Tu connais cet arrêté toi?
Al
Salut à toi, Quentin35,
Au milieu des organisateurs qui versent effectivement dans une sorte de dérive touristique (qu’il reste néanmoins à définir précisément) existent d’autres organisateurs qui mettent en avant leurs valeurs et le fonctionnement des séjours avant de parler des activités pratiquées.
Tu qualifies cette choôose touristique de “dérive”.
Dénis-tu l’insuportable vérité. Les parents et leurs gosses sont des clients et les organisateurs vont devoir de plus en plus faire avec le Code du Tourisme et avec ce mouvement néomoderniste et anti éduc pop postpasséiste, mouvement dont Alexis est un des précurseurs?
Ces valeurs et ce fonctionnement des séjours, c’est de l’apparat dont les jeunes se foutent.
Les activités pratiquées, ça compte beaucoup plus pour eux que l’apprentissage de la citoyenneté que l’organisateur se targue de vouloir proposer comme action éducative. (Remarque, s’il a fait ce choix, c’est que …)
Al the Vicious
Bonjour Alexis,
1- Le remplacement par les pouvoirs de tutelle du terme « colos » par celui de « séjour de vacances » n’est pas neutre. C’est le constat pragmatique d’une évolution du secteur qu’à notre sens il ne sert à rien de déplorer mais d’en tirer pragmatiquement les conséquences.
Comme l’a dit Fg63, il y a eu une autre expression règlementaire entre ces deux appellations, et ce pendant longtemps : “centres de vacances”. Auparavant, cette dénomination désignait dans les textes règlementaires le lieu de l’hébergement avant de désigner progressivement le séjour en lui-même.
Pourtant, l’expression “colonies de vacances” est “ancrée dans l’inconscient populaire. […] Cette appellation est la plus usitée et bénéficie d’une connotation très positive de la part des parents” (Jacques CHAUVIN, Les colonies de vacances. Domaine privilégié de l’éducation populaire, p.13). On voit ainsi de nombreux organisateurs qui reviennent à l’appellation “colonies de vacances”, constatant une confusion des parents entre les dénominations “accueil de loisirs” et “séjour de vacances”. C’était d’ailleurs une des préconisations figurant dans un bulletin de l’OVLEJ.
Au gré des changements de la société la motivation hygiéniste du 19e siècle s’est transformée en un besoin éducatif, puis « ludico » socialisant pour déboucher aujourd’hui sur une demande thématique ou touristique dédiée aux enfants et adolescents.
Mon analyse est plus nuancée. Au milieu des organisateurs qui versent effectivement dans une sorte de dérive touristique (qu’il reste néanmoins à définir précisément) existent d’autres organisateurs qui mettent en avant leurs valeurs et le fonctionnement des séjours avant de parler des activités pratiquées. Tout n’est pas noir, ce serait trop facile. D’ailleurs, à l’heure où les colos sont devenues concurrentielles, il me semble que la possibilité de survie de chaque organisateur réside dans la différenciation des offres, non dans le copier-coller.
Pour continuer à exister les acteurs du secteur vont être contraints à une réflexion globale : contenus, encadrement, prestations servies en matière de transport, d’hébergement et de nourriture.
Qu’est-ce qui pour toi est un bon hébergement en colo ? Et peux-tu citer, à titre d’information, les critères de qualité retenus dans les voyages adultes qui déterminent leur “classement touristique” comme tu le dis dans ton article ?
ce qui nous importe c’est que ces derniers obtiennent la meilleure prestation au meilleur prix.
Là encore, quels sont les critères de la meilleure prestation ? La qualité d’un séjour se mesure-t-elle seulement à l’hébergement fourni, à la nourriture proposée, aux activités pratiquées ? Et tout ce qui relève de la sécurité affective des mineurs, il faudrait donc en faire un critère qualitatif et évaluable ? Comment ?
Que l’amplitude de conduite ne soit pas strictement contrôlée,
La Direction de la Jeunesse, de l’Education Populaire et de la vie associative (Djepva) a publié des recommandations aux organisateurs à l’issue de l’été dernier :
“Le nombre et la gravité des accidents de la route constatés cette année soulèvent plusieurs questions, selon la Direction, notamment celles liées :
– à l’organisation de séjour itinérants avec des distances très importantes entre les étapes, surtout lorsque le transport est organisé en minibus ;
– au fait de confier la conduite de ces minibus à des animateurs ayant de multiples responsabilités (encadrement des mineurs, logistique). Leur état de fatigue est peu compatible avec la conduite d’un véhicule et, par exemple, le contrôle du respect du port des ceintures de sécurité par les passagers”.
Source : Revue Loisirs Education n°433, décembre 2009, p.33
@ sosvoyages :
On n’est pas passé des colos au séjours de vacances.
Il y a eu d’autres termes entre temps.
Je ne suis pas convaincu par ta démonstration justifiant ce changement d’appellation.
Pour la dernière fournée par exemple, on se retruve avec 7 types d’ACM, ce qui a donné lieu à une nouvelle dénomination.
Une grande partie de cette réforme est dû au souhait de l’État de mieux surveiller les séjours en obligeant une déclaration dès la première nuit (en réaction au drame du centre équestre de Lescheraines a priori). Ainsi les services de J&S connaissent la plupart des séjours te peuvent en théorie y exercer un plus grand contrôle.
Cette réforme permet aussi d’introduire des nuances dans la règlementation (en particulier sur le fonctionnement des accueil d’ados ou les séjours spécifiques).
Un plus grand contrôle de l’autorité de tutelle ne me semble pas vraiment être révélateur d’une marchandisation du secteur. Marchandisation qu’en plus de décrire tu appelle largement de tes vœux, tout en t’attaquant au leader de ce secteur marchand…
—–
Je partage ton avis sur l’usage du CEE par les entreprises privées.
J’ai déjà largement expliqué ici que pour moi une entreprise commerciale devrait trouver son modèle économique dans le strict respect du code du travail, sans bénéficier des aménagement prévus pour le secteur associatif remplissant une mission d’utilité publique reconnue par l’État.
Par contre, je ne suis pas certain qu’il faille professionnaliser les animateurs comme tu le dis.
Les animateurs de villages vacances sont-ils professionnaliser ? Pas ceux que je connais et qui ont fait ou font encore ce genre de boulot en tout cas !
—–
Tu te mets à défendre un secteur associatif que jusqu’ici tu as attaqué en défendant une évolution de tout le secteur vers un fonctionnement commercial, plus sûre et fiable selon toi car soumis aux obligations du code du tourisme…
J’avoue ne plus bien comprendre ta position.
Sommes-nous, selon toi, dans un secteur qui évolue vers le consumérisme et doit s’y adapter ou alors l’engagement associatif dans l’animation des jeunes a-t-elle une réelle spécificité qu’il faut défendre, spécificité éloignée des seuls objectifs touristiques que tu connais bien et encore porteuse de valeurs éducatives que l’on ne retrouve pas dans ton domaine professionnel ?
—–
La cohabitation des deux secteurs ne nous pose pas de problème majeur dès lors il n’y a pas de distorsions de la concurrence, or je remarque que le secteur des séjours vacances enfants et ados concurrence déloyalement les transporteurs aux périls de la vie des enfants.
As-tu des statistiques ?
Peux-tu démontrer que le risque est plus grand de partir avec une association d’éducation populaire ou un CE qu’avec Fram ou le CLub Med ?
Autant que je sache, un professionnel qui conduit un minibus ne voit pas sa vitesse limitée au motif qu’il transporte des enfants.
Il me semble que c’est plus la nature du véhicule que celle des passagers qui entraine des limitations de vitesses dans le transport.
Là où je te rejoins, c’est qu’on pourrait certainement mieux encadrer par la règlementation les séjours itinérants, notamment en définissant des règles sur les distances faisable, la durée de conduite et de repos et le nombre de conducteurs nécessaires pour x véhicules.
Cela me semble vraiment important, même si ça ne concerne qu’une très faible minorité de séjours chaque année (il serait d’ailleurs bon que tu n’oublies pas que ces séjours sont très loin d’être représentatifs des ACM et que du coup tu n’attaque pas tous les ACM en te basant sur tout petit bout de la question).
Concernant le système d’alarme pour la ceinture de sécurité des passagers, ça serait très bien… Mais pourquoi veux-tu l’imposer aux minibus alors même que les professionnels du tourisme font tout pour repousser ce genre de mesures dans leurs propres véhicules ?
Que penses-tu de l’absence de ce genre de dispositifs dans les car ? Du lobbying des transporteurs qui tentent de faire encore repousser la date d’installation des éthylotests anti-démarrage qui sont pourtant annoncés depuis longtemps (y’avait moyen d’anticiper) et que je peux même aller faire installer sur ma propre voiture simplement et pas trop cher à 20 km de chez moi ?
Comment peut-on exiger des autorités de tutelle d’être plus stricte avec les ACM qu’avec les professionnels ?
Je ne vois pas vraiment où est la distorsion de concurrence pour ma part. Tu connais beaucoup d’organismes de tourisme qui proposent des séjours pour les enfants non accompagnés ? Même avant 16 ans ?
—–
Tu conclus en affirmant clairement le souhait de voir les ACM dépendre du code du tourisme.
Pour ma part je ne considère pas du tout faire du tourisme quand j’encadre des enfants…
J’anime des loisirs, et je n’associe pas automatiquement et systématiquement loisirs à tourisme.
C’est là que je sens que tu connais vraiment mal notre secteur, n’en a qu’une vision très parcellaire et orientée et ne semble capable de l’analyser qu’à travers le filtre de ton propre secteur d’activités.
xxyyzz bonjour
Comme je l’ai dit dans un précédent post je suis un spécialiste du voyage en général mais non pas ceux dédiés aux enfants et ados.
Toutefois comme je sais comment on fabrique du voyage j’ai la capacité de décortiquer une offre, ce qui fait que je ne suis pas en terre complètement inconnue même si certains détails me font défaut.
Il m’a suffit d’analyser la situation du secteur, passer quelques coups de fil pour comprendre qu’il y a un blême et même un gros blême.
Comme je n’ai pas d’idée complètement arrêtée sur le sujet, les articles ou les posts que je rédige me permettent d’affiner ma réflexion.
J’invite les forumeurs à participer à celle-ci compte tenu qu’il sont plus intéressés par des changements dans le secteur que je ne le suis.
cordialement
alexis selinger
Avé sosvoyages
Je trouve votre dernier message plus constructif.
Je ne suis pas d’accord avec certains des points de vue que vous développez, mais je respecte vos idées.
Par contre, je vous conseille de rectifier les erreurs, qui figurent, dans votre article sur votre site :” Comment choisir un séjour de vacances pour nos enfants,” même si je ne suis pas d’accord avec tous vos conseils.
Allez bye
Voici quelques réflexions pour alimenter le débat
1- Le remplacement par les pouvoirs de tutelle du terme « colos » par celui de « séjour de vacances » n’est pas neutre. C’est le constat pragmatique d’une évolution du secteur qu’à notre sens il ne sert à rien de déplorer mais d’en tirer pragmatiquement les conséquences.
Au gré des changements de la société la motivation hygiéniste du 19e siècle s’est transformée en un besoin éducatif, puis « ludico » socialisant pour déboucher aujourd’hui sur une demande thématique ou touristique dédiée aux enfants et adolescents.
Pour continuer à exister les acteurs du secteur vont être contraints à une réflexion globale : contenus, encadrement, prestations servies en matière de transport, d’hébergement et de nourriture.
2- En regard du code du travail les conditions de rémunération des animateurs par les associations sont inadmissibles mais ce qui est le plus scandaleux c’est qu’il est laissé aux entreprises commerciales du secteur la latitude de rémunérer elles-aussi en dessous du smic le personnel d’animation alors que leur finalité est de générer du profit pour leurs actionnaires et non de rendre un service d’intérêt général.
C’est pourquoi il nous semble nécessaire de différencier les personnels du secteur associatif de celui du secteur commercial et les professionnalisés.
Faute de quoi l’économie marchande va cannibaliser le secteur associatif comme c’est déjà le cas sans réel profit ni pour la collectivité ni pour les consommateurs ni pour les animateurs.
Certains des intervenants du forum réfutent la possibilité d’une professionnalisation au motif que cela va avoir un coût.
Certes cela va avoir un coût mais se sont les entreprises commerciales qui doivent en équité l’assumer, ce qui va rééquilibrer la donne avec le secteur associatif qui lui mène une action d’intérêt général sans but lucratif.
3- Nous ne sommes ni des ayatollah du tout associatif ni du tout commercial , au titre de défenseur des intérêts des consommateurs ce qui nous importe c’est que ces derniers obtiennent la meilleure prestation au meilleur prix.
La cohabitation des deux secteurs ne nous pose pas de problème majeur dès lors il n’y a pas de distorsions de la concurrence, or je remarque que le secteur des séjours vacances enfants et ados concurrence déloyalement les transporteurs aux périls de la vie des enfants.
Il est intolérable que les pouvoirs de tutelle démultiplient les obligations faites aux transporteurs mais qu’en regard n’importe quel titulaire d’un permis B puisse conduire un minibus sans que sa vitesse soit limitée du fait qu’il véhicule des enfants,
Que l’amplitude de conduite ne soit pas strictement contrôlée, qu’il n’est pas fait obligation de disposer d’un système d’alarme qui indique aux conducteurs si les passagers ont ou non attaché des ceintures de sécurité et qu’une assurance spécifique ne soit pas exigée comme c’est le cas pour les transporteurs et taxis.
Il est grand temps que les obligations du décret n°2003-1242 du 22 décembre 2003 modifié s’appliquent enfin aux transports effectués par les organisateurs de séjours vacances.
4- Il n’y a pas 2 codes du tourisme mais un seul, les obligations des organisateurs de séjours vacances pour enfants et ados doivent être les mêmes que celles auxquelles sont astreints les tours operator pour adultes et nous allons veiller à ce qu’il en soit ainsi.
Cordialement
alexis Selinger
http://www.associationsosvoyages.com
dir_cv, j’ai pas l’impression qu’on soit tellement sur ce séjour spécifique maintenant…
Parler des conditions de transport, d’hébergement et de nourriture, c’est bien ce dont il est en partie question dans l’article que tu nous as présenté, et c’est valable pour tous les séjours.
pour recentrer un peu, je rappelle une nouvelle fois que ce sujet que j’ai ouvert lundi 08 se nomme:
“”nouvel article: Colo : comment choisir un séjour de vacances pour nos enfants””
ce n’est pas pour repartir sur l’accident des US, largement évoque dans 4 autres sujets, dont un a été verrouillé
Bonsoir,
Je pense sincèrement que toutes les propositions de séjours ne se valent pas et qu’il est louable d’aider les parents à choisir en connaissance de cause. Toutefois, la démarche employée m’interpelle.
Je me pose déjà la question de l’échantillon de séjours sur lequel repose l’analyse de l’article de SOS Voyages. Qu’on veuille dresser un constat, soit, mais autant le faire de façon précise en faisant une analyse exhaustive de l’offre.
D’autre part, j’ai l’impression que l’auteur de l’article émet ses propres critères de qualité d’un séjour de vacances. Ceux-ci peuvent s’entendre mais c’est oublier un peu vite que chaque parent possède ses propres critères : certains rechercheront le camping pour permettre à leur enfant de faire ses premiers pas en cuisine ; d’autres voudront au contraire une prestation “les pieds sous la table” avec un maximum de confort.
Je pense que, vu la variété des séjours de vacances, chaque parent doit pouvoir trouver un séjour qui correspond à ses attentes. Mais émettre des critères subjectifs et tenter de les présenter comme une généralité à suivre me semble abusif.
Un troisième point également :
Privilégiez la restauration traditionnelle au pique-nique : cette phrase laisse entendre que le pique-nique serait moins cher que les plats chauds. C’est méconnaître la question des budgets alimentaires. Les sociétés de restauration collective facturent par exemple le même prix pour un pique-nique que pour un plat chaud. Dans le calcul des budgets, les organisateurs prennent également comme base le plat chaud midi et soir. Ce n’est sûrement pas pour faire des économies, au passage dérisoires, que les sandwiches seraient privilégiés…
Enfin, est-il possible de connaître le poids et la représentativité de l’association SOS Voyages dans le secteur des ACM ? Des organisateurs d’ACM ont-ils participé à cette réflexion ?
Merci pour ces éclaircissements.
Quentin
Avé sosvoyages
Je viens de lire votre article sur les colos et je dois dire que les erreurs foisonnent, y compris sur la règlementation
Vous étes en retard de 3 ou 4 ans.
Déjà au départ:
l’agrément n’est plus nécessaire, l’organisateur envoie une déclaration aux services compétants DDJS, ou DDCS ou DDCSPP, suivant le département, (nouvelle appellation depuis le premier janvier 2010.)
En cas de première demande il faut joindre le projet éducatif de l’oeuvre. Ensuite la DD renvoie un accusé de réception comme quoi le séjour est bien déclaré.
Licence d’agent de voyage: faux
La paragraphe suivant est le plus comique.
Vous parlez de parents peu au fait de la règlementation en vigueur. Quant je vois toutes les erreurs qu’il y a dans votre article , je pense aux proverbes :
“on voit la paille dans l’oeil de l’autre, on ne voit pas la poutre dans son propre oeil”.
Au niveau de la possession du BAFA, l’obligation lègale demande qu’au moins 50 % des animateurs soient titulaires du BAFA ‘ et encore avec le taux de 1 pour 12.
Donc nouvelle erreur de votre part.
Sur la motivation des animateurs BAFA, Je trouve votre analyse t tres réductrice, à plusieurs niveaux. Pour de nombreux anims le BAFA est un tremplin vers des diplomes proféssionnels. 75 % des animateurs titulaires du BAPPAT, du BPJEPS ou du DEFA, remplacé recemment par le DEJEPS, ont débuté par le BAFA.
Quant aux indemnités elles sont tres variables suivant les organismes.
Par contre où je vous rejoints en partie, est que le BAFA n’est pas un diplome professionnel et que la formation est plus large que profonde.
Professionnaliser le BAFA et le BAFD ( comment? ) entraînerait un coût enorme des séjours, ainsi qu’une rareté des candidats. Qui suivrait une formation lourde pour travailler deux mois par ans pendant deux ou trois ans?
Pour le reste il n’y a aucune obligation d’indiquer le nom de la compagnie de transport, le nombre de conducteurs etc. Ils faut simplement respecter la règlementation des transports en commun.
Même chose pour le classement touristique de l’hébergement. aucune obligation pour les séjours de vacances.
Votre réflèxion sur le camping est toute un poëme.
Dans presque tous les séjours que j’ai dirigé, les jeunes étaient ravis de partir en camping. Ils se sont éclatés. Quant à l’intêret pédagogique, je pense que je ferais injures aux vrais animateurs, directeurs, en le leurs rappelant.
Même chose pour le pique nique. Quel plaisir de s’assoir dans l’herbe , ou devant une table à l’extèrieur et de manger dehors. Je vous accorde que l’on ne peut pas faire cela à chaque repas.
Bien sûr , il faut, dans les deux cas, respecter les conditions d’hygiène et de sécurité.
Je passe sur les termes qui n’existent légalement plus ou pas depuis, entre 2 et 4 ans . Colo, BEATEP, DEFA, BAFAD.
Par contre , vous ne mentionnez pas deux obligations légales.
Les parents doivent être informés du Projet éducatif de l’oeuvre organisatrice et du projet pédagogique de l’équipe( directeur et animateurs). La forme de cette information n’est pas imposée.
Voila , si vous voulez être crédible, je pense qu’il vous faudrait vous tenir à jour sur la règlementation des ACM; (Les colos et les centres de loisirs s’appellent comme cela depuis le milieu de 2006.)
Vous pouvez le faire, par exemple, en consultant régulièrement planetanim.
Cordialement
sosvoyages a écrit:
un hébergement hôtelier durant les 12 jours, des repas servis au restaurant, le transport en autocar avec un chauffeur professionnel, un accompagnateur ainsi que les droits d’entrée plus 2 repas dits de gala, tandis que Cousins c’est des minibus conduits par les animateurs, du camping plutôt que motel, quant à la restauration elle est rudimentaire. Les ados et animateurs font les courses puis se chargent de cuisiner.
Alexis Selinger
Ces propos me font bondir et ça confirme a quel point on dérive vers une culture du “toujours plus consommer” et qu’on s’éloigne des valeurs basiques éducatives.
Alors ok, si votre objectif est de cultiver le consumérisme et de prouver que le camping c’est nul et l’hotel c’est super bien alors vous n’avez rien compris aux valeurs que peuvent partager la majorité des intervenants du secteur ANIMATION (et non pas du secteur MARCHAND que vous defendez…)
Et puis ils vont être content les gamins avec vos 2 repas de gala ….
Non, vraiment non, vous n’avez jamais encadré d’enfant en séjours ce n’est pas possible.
Quand au fait de s’offusquer que des animateurs fassent les courses et la cuisine de temps en temps, là encore cela confirme a quel point vous etes dans un monde a part (sauf si bien sur ceci n’était pas vendu ainsi dans la programmation).
Avec vous on va avoir des générations de gamins monotâches, incapables de se faire à manger, juste capable de sonner le groom et de se faire servir … misère.
Plus tard ce sont ces mêmes gamins qui viendront se plaindre auprès de votre association (si elle existe encore) pour glaner quelques euros en compensation d’un safari photo raté parce que “y’avait pas de lions monsieur !” ou d’un vol retardé pour cause de mauvaise météo… de gens déconnectés du monde qui les entoure juste bons à ouvrir la bouche, raler et attendre qu’on leur en donne toujours plus.
Une génération sous perfusion…
Personnellement je ne trouve aps qu’une nuit à l’hôtel soit forcément de meilleure qualité qu’une nuit de camping… Pareil pour un buffet d’hôtel auquel je préfère parfois un pique-nique.
Reste que cette accusation portée contre cOusins d’Amérique de faire des nuitées encamping et de privilégier les pique-nique repose sur quoi ?
Sur les faits arrivés dans des conditions particulières (et pas vraiment normale à mon avis) lors de la dernière nuit du séjour de l’été dernier ?
Ou alors sur le descriptif du séjour ? Je doute que ce soit cette dernière hypothèse la bonne, puisque dans ce que j’ai lu les enfants ont bien dormis à l’hôtel sur ce séjour, sauf un soir ou cela était prévu et n’a finalement pas eu lieu suite à une demande des jeunes et un accord des adultes présents avec eux (et là-dessus on peut trouver à dire, redire, argumenter et contre-argumenter).
—–
La comparaison sur la longueur des étapes et le type de transport choisi me semblent bien plus pertinent.
Mais je ne suis pas certain qu’en louant 3 minibus on gagne forcément beaucoup plus qu’en louant un autocar avec son chauffeur mis à disposition… Sinon je n’irai pas forcément louer un car pour tous les transports sur une colo, en particulier les trajets aller et retour (l’aspect sécurité prime bien entendu, mais si le coût était doublé sans que la sécurité ne le soit aussi je ferait assez vite mon choix).
Thorq
Dans ce type de voyage le gros du budget c’est l’aérien. Si j’ai pris l’exemple « Plein Vent » c’est qu’il organise des départs directs depuis un certain nombre de villes de province dont Marseille alors que Cousins fait un stop à Londres.
Comme il est moins cher d’acheter un billet avec un stop qu’un billet direct, le coût de transport est moindre pour Cousins que Plein Vent.
Toutefois à supposer que l’A/R soit de 1.000 euros aussi bien pour Plein Vent que pour Cousins le premier sur la base de 12 jours vendus 2.000 euros facture un prix de journée à 83 euros tandis que le second sur la base de 18 jours à 2.650 le facture à 91euros.
Or Plein Vent offre des prestations d’une toute autre qualité:
un hébergement hôtelier durant les 12 jours, des repas servis au restaurant, le transport en autocar avec un chauffeur professionnel, un accompagnateur ainsi que les droits d’entrée plus 2 repas dits de gala, tandis que Cousins c’est des minibus conduits par les animateurs, du camping plutôt que motel, quant à la restauration elle est rudimentaire. Les ados et animateurs font les courses puis se chargent de cuisiner.
Quant à la sécurité Plein Vent a programmé des étapes raisonnables alors que celles de Cousins ne le sont pas.
Alexis Selinger